La France se positionne en 2018 au 2éme rang des investissements étrangers.


"La consommation des ménages et les dépenses d’investissement ralentissent. Le taux d’épargne des ménages augmente pour atteindre 14,2%, alors que le taux de marge des sociétés non financières diminue et s’établit à 31,2%.", EY, lu juin 2019

Méthodologie : enquête téléphonique menée auprès de 203 dirigeants d’entreprises à capitaux étrangers, implantés dans 26 pays; l’enquête a été conduite entre le 9 et le 25 janvier 2019. La structure de l’échantillon est représentative des investissements internationaux, qu’il s’agisse de leur origine géographique (en grande partie issue de l’Union européenne), de leur origine sectorielle, ou de la taille des entreprises.

 

La France se positionne au 1er rang en ce qui concerne les investissements de R&D.

⇒ Le positionnement de la France en 2019

Alors que l’on connait une baisse des investissements étrangers en Europe (-4% et 6 356 projets), la France se positionne en 2018 au 2éme rang avec 1027 projets annoncés en 2018; elle dépasse l’Allemagne (3e , 973 projets), talonne le Royaume-Uni (1er, 1054 projets), loin devant l’Espagne (314 projets mais en hausse de 32%). La France progresse de peu au regard de 2017 (1 019 projets), alors que le Royaume-Uni et l’Allemagne connaissent l’une et l’autre une baisse de 13%.

 

La France devient la 1ére destination européenne pour les projets de R&D (144 projets vs 78 en 2017), devant le Royaume-Uni (74 projets vs 89 en 2017) et l’Allemagne (64 projets vs 81 en 2017).

Les projets d’investissements industriels étrangers en France ont augmenté de 5%. Cette performance permet à la France de rester la première destination dans le secteur manufacturier, rang qu’elle occupe depuis maintenant dix ans. Elle est suivie par la Turquie avec 203 projets (+1%), puis l’Allemagne (152 projets, -7%), le Royaume-Uni (140 projets, -35%) et la Pologne (129 projets).

 

Leader historique du classement des villes européennes les plus attractives, la capitale britannique ne cesse de voir son attractivité reculer (25% d’opinions en 2019 contre 34% en 2018 et 52% avant le référendum de juin 2016). La place de Paris obtient le score de 30% (contre 37% en 2018 et 28% en 2015-2017), devant Berlin (24%), Francfort (19%), Amsterdam (14%), Munich (9%) et Bruxelles (6%).

 

En termes de projets selon les régions, l’Ile-de-France emporte 27% des projets, devant l’Auvergne-Rhône-Alpes (13%), Les Hauts-de-France (11%), et le Grand-Est (9%); 45% des projets industriels se localisent dans ces 3 dernières grandes régions, alors que 50% des projets de R&D se focalisent en ile-de-France (31%) et Auvergne-Rhône-Alpes (19%).

⇒ Atouts et actions à conduire pour maintenir sa position concurrentielle

Pour maintenir sa position concurrentielle dans l’économie mondiale, 37% des dirigeants interrogés estiment que la France doit prioritairement mettre l’accent sur l’éducation et la formation; 36% expriment le souhait de voir les PME être davantage soutenues, le coût du travail diminué (32%), le soutien à l’industrie de haute technologie et à l’innovation renforcé (32%),  la pression fiscale réduite (29%).

En termes d’atouts, les investisseurs étrangers mettent particulièrement en avant les fortes spécialisations sectorielles (37%), le rayonnement touristique (35%), le rôle dans le projet européen (34%) ou encore la capacité d’innovation et de recherche (33%).

Selon les investisseurs interrogés, la croissance française sera portée demain par le secteur du numérique (31%), l’énergie (28%), les technologies vertes (21%), les services aux entreprises (21%) ou encore l’industrie pharmaceutique et les biotechnologies (18%).

 

Selon le Baromètre EY du capital-risque 2018, le financement des jeunes entreprises françaises est de plus en plus dynamique; alors que le nombre d’opérations de financement n’a augmenté que de 7%, les sommes levées ont progressé de 41% entre 2017 et 2018 pour dépasser 3,1Md€. Les secteurs qui attirent le plus d’investissements français ou étrangers sont les services internet, avec un total de 1,12Md€ levés, le secteur numérique (745 M€) et les sciences de la vie (574 M€). Mais le Royaume-Uni reste la première destination du capital-risque en Europe avec plus de 5,8Md€ levés en 2018, soit 2,7Md€ de plus qu’en France et en Allemagne, qui affichent des montants levés comparables.

 

Pour en savoir davantage : https://www.ey.com/fr/fr/services/advisory/ey-barometre-de-l-attractivite-de-la-france-2019