38% des salariés souhaitent devenir manager.


"ÊTRE MANAGER FAIT-IL TOUJOURS RÊVER ?" Opinion Way, Salon du Management, novembre 2018

Méthodologie : échantillon de 1006 salariés représentatifs de la population des salariés français, constitué selon la méthode des quotas au regard des critères de sexe, d’âge, de région, de statut, de secteur et de taille d’entreprise. les interviews ont été réalisées du 8 au 16 octobre 2018 par internet sur système CAWI via New Panel, le panel d’Opinion Way. 

“Sondage OpinionWay pour La Maison du Management »

 

Les opinions des managers et des non managers (au sens souhait ou non de le devenir) manifestent beaucoup de proximité; une différence fondamentale réside dans le fait qu’une quasi majorité des non managers ne pensent pas disposer des compétences pour exercer cette fonction.

 

38% (dont 11% tout à fait) des salariés souhaitent devenir manager et 25% pas du tout.

 

⇒ Quelle définition donne-t-ils au terme manager ?

En fait une définition assez proche quant au terme leader (manager 23%, non manager 24).

Les non managers mettent en avant le terme chef (26% vs 12 pour le managers), et celui de contrôleur (10% non cité par les managers).

Les managers sont plus enclins à parler de coach (17% vs 13), de partenaire (15%, non cité par les non managers) et de soutien (20% vs 11).

 

⇒ Quelles raisons avancent ceux qui souhaitent le devenir ?

En termes d’avantage les non managers citent en premier le gain financier, non cité par les managers, mais ils sont proches quant à l’importance d’être responsable et participant aux décisions; on retrouve une même proximité quant aux inconvénients (responsabilité du travail des autres, gestion de forte charge de travail, voire le fait d’être connecté en permanence à son travail).

Restent 2 différences d’importance : les managers posent comme avantage le fait d’être reconnu pour ses compétences (non évoqué par les non managers qui diront plus loin qu’ils manquent de compétences pour être manager) et plus fortement l’inconvénient de la pression de la hiérarchie.

86% des managers se sentent fiers de l’être (92% les + de 50 ans); 83% recommanderaient à leurs proches de devenir manager (89% les + de 50 ans). Noter que 53% des moins de 30 ans souhaiteraient devenir manager s’ils en avaient l’opportunité (vs 38% en moyenne).

 

Les non managers disent plus souvent avoir travaillé avec de mauvais managers (25%) vs 20% pour les managers; inversement les managers disent avoir plus souvent travaillé avec de bons managers (30% vs 19).

 

Si seulement 28% des non managers pensent que devenir manager devrait être le rêve de tout salarié (vs 45% des managers), c’est pour partie parce qu’ils ne s’en sentent pas les compétences (41% vs 10 les managers).

 

⇒ Ils ont en commun :

– le manager défend avant tout les intérêts de l’entreprise (76 et 77%).

-Cette fonction est jugée inutile dans le monde du travail actuel (38 et 41%), mais dans le même temps cette fonction n’est pas reconnue à sa juste valeur (81% les managers et 66% les non managers).

La conception de ce rôle de manager : d’abord un animateur (27% les non managers, vs 24 les managers), un coach (25 vs 28), un pilote (20 vs 17), un leader (16 vs 20), un “contributeur” à toute amélioration de son entité et entreprise (9 vs 10).

93% (pour les 2 sous groupes) estiment qu’un manager doit inciter ses collaborateurs à progresser, tout comme 83% (vs 88 les managers) estiment qu’un manager efficace est indispensable pour faire fonctionner l’équipe.

 

⇒ Alors quels mots décrivent la fonction de l’homme manager ?

Le bon manager, aux dires des non managers, est d’abord à l’écoute (61% vs 55 les managers), respectueux (51 vs 39), organisé (48 vs 41), pédagogue (43 vs 36), encourageant (42 vs 33); noter que les managers sont toujours en retrait pour chaque item cité.

 

Le mauvais manager aux dires des non managers est le manipulateur (50 vs 48), injuste (44 vs 38), hypocrite (44 vs 39), arrogant (43 vs 42), malhonnête ( 43 vs 45); l’un et l’autre sous groupe sont tout à fait en phase.