En 2015, le secteur du nettoyage génère un chiffre d’affaires de 15Md€ (4% de celui des services aux entreprises) et compte 38 000 unités légales et emploie 404 000 personnes (294 000 salariés EQTP).
Les opérateurs des services de nettoyage proposent des prestations classiques dites « nettoyage courant » (nettoyage courant de tout type de bâtiments et activités combinées) avec 76% du chiffre d’affaires et des prestations spécialisées (nettoyage industriel, désinfection, dératisation). L’externalisation des activités de nettoyage a renforcé le secteur du nettoyage; celui-ci emploie 76% des nettoyeurs en 2015, vs 68% en 2009 (création nette de 4000 emplois sur cette période).
Entre 2005 et 2015, le chiffre d’affaires en valeur a progressé plus rapidement que celui des services aux entreprises hors intérim (+5,1% contre +2,2% en rythme annuel), bénéficiant depuis les années 1970 de l’externalisation des fonctions support des entreprises. Depuis 2005, le chiffre d’affaires du nettoyage spécialisé dans les bâtiments et du nettoyage industriel a augmenté plus vite que celui du nettoyage courant des bâtiments (+8,1% contre +5,3%).
En termes de taille d’entreprises :
Les petites structures (PME et TPE) interviennent plutôt au niveau local et sur le segment du nettoyage spécialisé, marché de niche en expansion où elles représentent plus de la moitié du chiffre d’affaires; si le nombre de TPE a fortement progressé ces dernières années (10 000 en 2015, contre 5 500 en 2010), leur poids reste limité à 0,6% du chiffre d’affaires du secteur.
Les grandes entreprises sont présentes sur l’ensemble du territoire national; elles sont capables de répondre aux appels d’offres des clients «grands comptes», et peuvent être assistées par de petites structures indépendantes (hors groupe), ,qui collaborent en tant que sous-traitantes. Elles sont aussi actives à l’international (15% de leurs ventes réalisées à l’étranger). Le nettoyage est une activité secondaire, leur activité principale étant notamment le traitement des déchets, la restauration collective ou la construction.
L’intensité capitalistique est faible (11 000€ vs 76 000€ dans les services aux entreprises), moins élevée dans le nettoyage courant de bâtiments (environ 5 000€) que dans le nettoyage spécialisé (17 000€), ce dernier appelant des investissements croissants (+6% en moyenne annuelle depuis 2005) pour répondre à la demande de plus en plus complexe de la clientèle ( acquisition d’équipements automatiques dans les aéroports, utilisation de solutions techniques adaptées aux milieux sensibles).
Les frais de personnel représentent une part importante de la valeur ajoutée, en dépit de rémunérations peu élevées (24 000€ par an en moyenne par salarié en équivalent temps plein au lieu de 44 000€ dans les services aux entreprises hors intérim).
La main-d’œuvre est globalement peu qualifiée. 44% travaillent à temps partiel; le taux de rotation du personnel (26%) est plus élevé que celui de la moyenne des services aux entreprises (21%). La main-d’œuvre est majoritairement féminine (58%), plus âgée (38% de plus de 50 ans, contre 25% dans les services aux entreprises), avec une forte proportion d’étrangers (35%). La moitié des salariés cumulent plusieurs emplois (27%dans une autre entreprise de nettoyage, mais aussi dans les HCR, l’action sociale, chez des particuliers).
Sur la période 2005-2015, le taux de marge baisse de 10,1% en 2005 à 7,3% en 2012, puis se redresse: 8,7% en 2014 et 10% en 2015. Malgré la baisse des marges, la rentabilité économique reste très supérieure à celle des services aux entreprises (22% contre 12%), en raison du faible montant des immobilisations.