En 2017, en France, l’emploi salarié dans les secteurs marchands a augmenté de 257 000, principalement dans les services (+170 000) l’intérim (+56 000), mais aussi la construction (+30 000 ) et l’industrie (+1 000), 2 secteurs où il avait chuté depuis bien des années.
En 2017, en France (hors Mayotte), l’emploi salarié dans les secteurs marchands non agricoles a augmenté de 257 000 (vs +213 000 en 2016). Il a été à peine moins dynamique en seconde moitié d’année (+124 000 après +133 000 au premier semestre), principalement en raison de l’arrêt de la prime à l’embauche pour les PME fin juin 2017.
L’emploi salarié continuerait d’augmenter dans les secteurs marchands d’ici mi-2018 sur un rythme aussi soutenu qu’au semestre précédent, en raison de la progression encore solide de l’activité; la non reconduction de la prime à l’embauche pour les PME au-delà du 30 juin 2017 continuerait de peser sur l’emploi début 2018.
En 2017, l’emploi intérimaire a continué de nettement progresser (+56 000) mais un peu moins vite qu’en 2016 (+98 000). Particulièrement réactif aux fluctuations de l’activité, il s’est redressé plus tôt que les autres composantes de l’emploi pour dépasser en 2017 les niveaux élevés qu’il avait atteints avant la crise économique de 2008-2009. Compte tenu des perspectives déclarées par les chefs d’entreprise du secteur, l’intérim continuerait de croître sur un rythme similaire en première moitié d’année 2018 (+20 000 au premier semestre).
L’emploi dans le tertiaire marchand hors intérim a légèrement accéléré en 2017 (+170 000 après +154 000 en 2016). La croissance de l’activité resterait soutenue et les chefs d’entreprise demeurent optimistes sur l’évolution de leurs effectifs : l’emploi dans ces secteurs conserverait donc un rythme similaire au premier semestre 2018 (+93 000 sur le semestre).
Au total, y compris intérim, les créations nettes d’emploi dans le tertiaire marchand ont atteint 226.000 en 2017 (+123 000 au premier semestre 2017, puis +102.000 au second) et demeureraient solides en première moitié d’année 2018 (+113 000 au premier semestre).
L’industrie crée à nouveau des emplois (+1 000 créations nettes sur un an après–25 000 l’année précédente et –35 000 en 2015). Les jugements des industriels sur leurs effectifs laissent anticiper que l’emploi dans l’industrie continuerait de croître en première moitié d’année 2018 (+6 000), comme au second semestre 2017.
L’emploi salarié dans la construction a augmenté (+30 000 emplois en 2017, après –14 000 en 2016). alors qu’il avait diminué de façon quasi ininterrompue entre fin 2008 et fin 2016. Dans les enquêtes de conjoncture, l’anticipation des chefs d’entreprise sur l’évolution de leurs effectifs demeure à un niveau très élevé; l’emploi continuerait donc de progresser nettement au premier semestre 2018 (+10 000).
En 2017, l’emploi non marchand a nettement ralenti : + 7 000 emplois contre +46 000 en 2016, du fait de la baisse du nombre de bénéficiaires de contrats uniques d’insertion (CUI) et d’emplois d’avenir (49 000 contrats aidés de moins en première moitié d’année 2018); l’emploi non marchand reculerait de nouveau (–21 000 après –13 000 au second semestre 2017).
En tenant compte des non-salariés et des salariés agricoles, les créations nettes d’emploi tous secteurs confondus ont atteint 271 000 en 2017, soit une légère accélération par rapport à 2016 (+254 000).
Au second semestre 2017, le nombre de chômeurs a diminué de 139 000 et le taux de chômage a baissé de 0,5 point, après –0,6 point au premier semestre : il est de 8,9% en France (hors Mayotte), après 9,4 % mi-2017. C’est son plus bas niveau depuis 2009.
Le taux de chômage a diminué pour toutes les tranches d’âge, en particulier les 15-24 ans. Il s’est établi à 21,3% de la population active, son plus bas niveau depuis fin 2008. Le taux de chômage des 25-49 ans a atteint 8,3%; celui des 50 s’établit à 6,4 % fin 2017.
Au 4éme trimestre 2017, il s’établit pour les femmes à 8,8% (son niveau de début 2009), et pour les hommes à 9,1%.
Après sa forte baisse, le taux de chômage resterait inchangé mi-2018.
En moyenne sur 2017, le taux de marge des entreprises serait stable à 31,8%. Globalement sur le premier semestre 2017, l’accélération de la productivité a plus que compensé celle des salaires. Au total, le taux de marge n’aurait augmenté que légèrement, à 32% et reste inférieur à sa moyenne entre 1988 et 2007, essentiellement du fait des services;
Au premier trimestre 2018, le taux de marge se stabiliserait, à 32%, avant de fléchir au deuxième trimestre pour atteindre 31,8 % à la mi-année.
Sur l’ensemble de l’année 2017, l’investissement a de nouveau accéléré (+4,4% après +3,4% en 2016 et +2,9% en 2015), grâce au dynamisme des dépenses en services et en biens d’équipement. Le taux d’investissement est à un niveau élevé et continue d’augmenter (22,2% en moyenne sur l’année après 21,7% en 2016).
Au premier semestre 2018, l’investissement des entreprises resterait solide (+1,1% au premier trimestre puis +1,2% au deuxième), encore soutenu par des perspectives de demande et des conditions de financement favorables. Pour 2018, il s’établirait à 22,7% mi-2018.