En 2016, en volume, la dépense de consommation des ménages augmente plus fortement qu’en 2015 (+2,3% après +1,4%) et contribue pour 1,5 point à la croissance du PIB. Son évolution retrouve son rythme d’avant-crise (+2,2% en moyenne par an entre 2000 et 2007).
En valeur, le revenu disponible brut des ménages s’accroît à un rythme plus soutenu qu’en 2015 (+1,7% après +1,1% en 2015), dans un contexte de reflux des prix (–0,1% après +0,3%); le pouvoir d’achat accélère nettement en 2016 (+1,8% après +0,8% en 2015 et +1,1% en 2014). C’est d’ailleurs sa plus forte hausse depuis la crise de 2008. Une fois déduites les dépenses «pré-engagées» (énergie, loyer, assurances et prêts…) le pouvoir d’achat accélère sensiblement (+1,7% après +0,4%), les dépenses pré-engagées progressant moins rapidement que les autres dépenses (+1,4% en valeur contre +2,6%).
Les dépenses au profit des ménages en 2016 ont été :
Plus précisément par grands secteurs :
Les dépenses en transports progressent nettement en 2016 (+4,1% en volume après +2,5% en 2015); après avoir diminué de 2011 à 2014, les achats de véhicules confirment leur redressement (+7,3% en volume après +5,2% en 2015) et concerne aussi bien les voitures neuves que celles d’occasion (respectivement +6,5% et +8,2% en volume); les dépenses en transports aériens restent dynamiques (+3,2% en volume après +3,6%). la dépense en biens et services de communication continue à croître en volume (+4,1% après +4,2% en 2015); en revanche, son prix se replie, mais dans une moindre mesure que les années passées (–1,7% après –3,9% en 2015 et –6,8% en 2014).
Les dépenses liées à la culture et aux loisirs accélèrent en 2016 (+2,8% en volume après +1,2% en 2015). Le dynamisme de la consommation en appareils électroniques et informatiques, ainsi qu’en services culturels et récréatifs y contribue.
Les activités sportives, récréatives et culturelles marchandes atteignent des records (+12,5% en volume après +1% en 2015), en raison principalement des achats de billets pour l’Euro de football; de plus, l’activité des parcs de loisirs a nettement progressé à l’été 2016.
La dépense en hébergement et restauration accélère nettement en 2016 (+3% en volume après +0,4% en 2015) malgré des prix toujours dynamiques (+1,8% après +1,5% en 2015). Cette embellie est portée par les restaurants (+3,6% en volume) et les débits de boissons (+9,2% en volume). En revanche, l’hôtellerie se replie (–0,4% en volume).
Les dépenses de santé des ménages accélèrent en 2016 (+2,6% en volume après +2% en 2015), principalement du fait de la consommation de médicaments. Les soins pris en charge par la collectivité (médicaments, médecine de ville et hôpitaux) progressent au même rythme qu’en 2015 (+2,8%).
La consommation de produits alimentaires et de boissons non alcoolisées accélère en valeur en 2016 (+2,4% après +1,3%); en volume, elle progresse à un rythme proche de celui de 2015 et 2014 (+1,2%).
Les dépenses en habillement et chaussures se replient (–0,7% en volume après +1,1%) malgré une nouvelle baisse des prix (–0,3% après–0,8%).
Les dépenses pré-engagées représentent 29% du revenu disponible brut des ménages; 78% de ces dépenses incompressibles correspondent à leurs dépenses pour se loger (+1,3% en valeur après déduction des aides vs 2% en 2015), celles d’électricité pour se chauffer et éclairer le logement (+3,4% après 4,8%).