Avec 10 830 défaillances d’entreprises, le 3e trimestre 2017 est le meilleur depuis 10 ans.


"3e trimestre 2017 défaillances et sauvegardes d’entreprises en France", Altares, octobre 2017

Les défaillances baissent de 5,2% (3éme trimestre 2017 comparé au 3éme trimestre 2016) et de 16% si l’on compare cette fois les 4 années antérieures. La tendance est la même si l’on observe les liquidations directes (respectivement -5 et -16,3%) ou les redressements judiciaires (-5,1 et -14,1%).

 
Défaillances 3éme Trimestre 2017 Défaillances en nombre 3éme trimestre Evol T2 2017/2016 Evol T2 2017/moy 4 ans
T3 2017 T3 2016 T3 2015 T3 2014 T3 2013
Total dont 10 830 11 422 12 974 13 845 13 394 -5.2 -16.1
Liquidations judiciaires directes 7 460 7 850 8 915 9 654 9 237 -5.0 -16.3
Redressements judiciaires 3 150 3 318 3 729 3 816 3 801 -5.1 -14.1
Total emplois menacés 33 800 39 400 47 000 56 400 53 500 -5.1 -31.1

Les plus petites entreprises forment le contingent le plus important (87% des défaillances ont au plus 5 salariés).

 
Total défaillances par taille 0-2 sal De 3 à 5 sal De 6 à 9 sal De 10 à 19 sal De 20 à 49 sal 50 sal et plus Total
T3 2017 7 851 1 559 712 451 194 63 10 830
Répartition 72.5 14.4 6.6 4.2 1.8 0.6 100.1
Evol 2016/2017 -6.7 -0.2 -0.8 -5.8 3.7 -11.3 -5.2

Par contre la dispersion est importante en ce qui concerne l’ancienneté de l’entreprise : 20% pour les moins de 3 ans, 27% pour les 3 à 5 ans (avec le plus forte régression alors que cette tranche est souvent davantage en difficulté). Certes ce sont les entreprises les plus jeunes qui sont les plus nombreuses à défaillir (la moitié ont au plus 5 ans), mais les entreprises de 16 ans et plus sont tout de même 17% des défaillances.

 
Total défaillances par ancienneté Moins de 3 ans 3 à 5 ans 6 à 10 ans 11-15 ans 16 ans et plus Total  
T3 2017 2 203 2 960 2 508 1268 1 891 10 830  
Répartition 20.3 27.3 23.2 11.7 17.5 100  
Evol 2016/2017 -3.4 -7.6 -5.0 -2.5 -5.4 -5.2  

En termes d’activité, il y a lieu de relever le bon score du BTP (-11% pour le gros oeuvre et -22% pour la construction de maison individuelle) et de l’immobilier (-41% pour les agences immobilières), en situation bien plus difficile dans un passé récent; notons aussi que le commerce, notamment de gros et auto ne sont pas en situation favorable; il en est de même dans les transports (le fait des taxis) et étonnement la santé (les infirmiers et les sages femmes avec +53% mais le nombre de défaillances y est très faible).

 
Toutes Défaillances selon les activités Total en T3 2017 Répartition Evol 16/17
Total dont 10 830 96 -5.2
Activités immobiliéres 393 3.6 -15.8
Education 154 1.4 -10.5
BTP 2 291 21.2 -10.0
Coiffure, soins de beauté 289 2.7 -9.1
Restauration 1 148 10.6 -9.0
Services aux personnes 146 1.3 -8.2
IAA dont boulangeries 281 2.6 -7.0
activ financiéres assurances 75 0.7 -3.8
Activités récréatives 186 1.7 -5.6
Commerce détail 1 586 14.6 -4.7
Services administratifs aux ent 641 5.9 -3.8
Industrie 495 4.6 -2.8
Services aux entreprises scient tech 680 6.3 -2.3
Commerce, réparation auto 414 3.8 1.2
Commerce de gros, courtage 534 4.9 3.5
Débit de boisson 257 2.4 4.0
Information, communication 283 2.6 4.0
Transports 369 3.4 7.9
Santé 194 1.8 8.4
       

 

Selon Altares « A la fin de l’année, notre pays comptera environ 54 000 défaillances, ce nombre était attendu et nous l’avions annoncé l’année dernière. On peut se féliciter qu’il exprime un recul sensible des dépôts de bilan, mais on peut aussi regretter qu’il soit encore deux fois supérieur à celui de notre voisin et partenaire Allemand. Au-delà des spécificités techniques ou judiciaires, un des éléments devant expliquer cette moindre vulnérabilité des entreprises allemandes tient à la confiance des agents économiques qui s’appuie sur un respect des engagements décidés. Clé de voûte de la relation d’affaires, la confiance se gagne notamment en payant ses factures à l’heure. Les deux tiers des clients allemands payent leurs fournisseurs à l’heure, c’est l’inverse en France, en particulier sur le second semestre….Alors oui, la reprise économique est vraiment là, mais pour encore trop d’acteurs, financièrement, la crise couve toujours ! “