La culture mobilise 691000 emplois au 1er janvier 2013 selon le recensement de la population : 500 000 salariés et 191 000 non-salariés.
Les emplois de la culture sont globalement urbains, davantage présents dans les grandes villes que dans les petites. Ils sont plus franciliens que de province et plus développés à Paris que dans sa banlieue. Les emplois salariés sont pour 52% implantés en Île-de-France : 29% à Paris intramuros et 23% au-delà du périphérique. Ils pèsent particulièrement dans l’audiovisuel et le multimédia, avec 72% des emplois nationaux.
L’économie du patrimoine est à peine moins implantée en Île-de-France avec des emplois, pour l’essentiel parisiens. Au sein de l’édition écrite, les éditeurs de livres sont avant tout franciliens,parisiens et même germanopratins; la réussite d’Actes Sud installée à Arles constitue un des rares contre-exemples; l’édition de journaux est au contraire majoritairement provinciale avec les leaders de la presse quotidienne régionale.
Les entreprises dégagent beaucoup de valeur ajoutée par salarié dans l’audiovisuel et le multimédia (jeux électroniques, industrie du cinéma).
Elles mobilisent davantage de capital par personne dans la préservation du patrimoine pour la mise en valeur des sites. Par contre les entreprises de presse perdent souvent de l’argent; 1/4 affichent une rentabilité positive.
Si entreprises culturelles exportent peu; l’industrie des jeux électroniques fait exception (2/3 des ventes à l’export, ainsi que les agences de presse, les chaînes thématiques et les entreprises de design.
Les salariés connaissent une succession de postes dans l’année dans certaines activités comme le spectacle vivant, l’enseignement culturel et l’audiovisuel (en moyenne deux postes et demi à trois postes).
Les non salariés représentent 28% des emplois culturels, plus du double que pour l’ensemble des activités; Ils sont 60% à 80% des emplois dans les arts visuels, les arts plastiques, la photographie et le design, 65% dans la traduction et l’interprétation et 45% dans l’architecture, mais peu dans les activités liées au patrimoine. 7
Le cumul pour 36% (moyenne tout secteur d’activité 23%) d’un statut d’indépendant et d’un emploi salarié illustre la difficulté à gagner sa vie dans une activité culturelle en tant que non-salarié (notamment autoentrepreneur) dans l’enseignement culturel, les arts visuels, l’audiovisuel et le spectacle vivant.