Les PME françaises se jugent moins performantes que leurs collégues européennes pour capter les marchés


"Focus sur la nouvelle économie", 30éme vague du barométre sur le financementet l'accés au crédit des PME, KPMG/CGPME/Ifop, octobre 2016

Méthodologie : échantillon de 401 dirigeants d’entreprise de 10 à 500 salariés, interrogés par téléphone entre le 19 et le 26 septembre  

 

18% des dirigeants de PME sont très inquiets de la situation de l’économie française, un chiffre proche depuis janvier 2015 (entre 16 et 21%) et 64% plutôt inquiets, là aussi sans grand changement depuis début 2015 (entre 78 et 84%).

Et comme toujours, ils sont moins inquiets  en ce qui concerne l’activité de leur entreprise pour les mois à venir (7% très inquiets et 37% plutôt inquiets), là encore sans grand changement depuis début 2015.

Autrement formulé, 56% ne sont pas inquiets (20% pas inquiets du tout).  

 

Les difficultés évoquées sont toujours les mêmes : la faute au système (coût du travail et complexité du code du travail 71%, fiscalité 44%), la faute à la conjoncture (conquête difficile des parts de marché 63%, chiffre d’affaires insuffisant 52%), les problèmes de recrutement (54%) et les conséquences pour l’entreprise (baisse de la rentabilité 57%). La baisse des charges sociales et fiscales est la mesure qui de loin contribuerait au développement de l’entreprise (60%) alors que les autres mesures ne requièrent que de 4 à 16% des suffrages.  

 

53% disent n’avoir aucun besoin de financement, alors que 32% expriment un besoin d’investissement et 26% un besoin de financement de leur exploitation; le besoin de financement a nettement chuté depuis septembre 2015 (71% exprimaient alors un besoin dont 48% un besoin d’investissement et 36% un besoin de trésorerie).

Mais 25% seulement affirment une difficulté d’accès au crédit contre 32% en septembre.  

 

Le développement de leur entreprise repose à leur sens sur le fait de proposer un produit/service au meilleur rapport qualité-prix (44% très important et 10% pas important), d’innover (40 et 12%), nettement moins sur le fait de créer de nouveaux emplois (25 et 25%) ou celui de participer à la croissance française (20 et 29%).

Se comparant aux autres PME européennes, ils estiment majoritairement que les PME françaises sont au même niveau que leurs collègues (entre 48 et 65%), avec une seule exception la capacité à exporter où les entreprises françaises sont moins performantes (57%);  les PME françaises se jugent par ailleurs plus performantes en matière de qualité des produits/services (37% contre 11% moins performantes), de capacité d’innovation (33 vs 20%), au regard des compétences des salariés (32 vs 15%), des compétences des entrepreneurs (20 vs 12%); les PME françaises se jugent moins performantes en ce qui concerne la captation de marché : le dynamisme commercial (14 vs 33%), la capacité à trouver des clients (12 vs 30%), le la capacité à exporter déjà citée (11 vs 57%).  

 

Les PME française estiment que leurs principaux atouts sont la compétence des salariés (61%, 67 pour les 20-49 salariés), la réactivité (47%, 59 pour l’industrie), la qualité des produits et services (47%, 55 pour les 20-49 salariés) et la compétence des entrepreneurs (41%, 47 les 250-499 salariés); sont nettement moins des atouts : la capacité d’innovation (34%, mais 53 pour les 250-499 salariés), le dynamisme commercial (22%), la capacité à trouver et fidéliser les clients (22%) et la capacité à exporter (6%).