Quelques définitions opérationelles sur ce qu’est un chef d’entreprise


"Vaincre la solitude du dirigeant" le LAB Bpifrance, octobre 2016

Un focus les sur les termes qui désignent les chefs d’entreprise :  

 

« Dirigeant » est le terme le plus générique : on l’utilise pour désigner celui qui exerce le pouvoir dans une organisation, quelle que soit sa nature (privée, publique, associative, lucrative ou non lucrative). Le dirigeant est un professionnel de la gestion d’entreprise, capable à la fois d’optimiser les ressources (gestionnaire), d’imaginer des stratégies nouvelles (stratège), d’innover (entrepreneur) et de mobiliser les hommes (leader).

 

« Patron » désigne avant tout un rapport social, fondé sur l’opposition des intérêts des chefs d’entreprise et des salariés; c’est aussi un terme affectif, chargé d’émotions ambivalentes (dans l’inconscient collectif à la fois une figure d’autorité froide et calculatrice et un protecteur bienveillant des salariés)

 

« Chef d’entreprise » est une catégorie administrative : c’est la personne physique qui, à la tête de l’entreprise, endosse la responsabilité au nom de l’entreprise-personne morale en cas de négligence ou de non-respect des lois du pays; il est l’employeur qui doit veiller à la sécurité et au bien-être de ses salariés.

 

L’entrepreneur, c’est un état d’esprit avant d’être une fonction ou un statut : besoin d’accomplissement selon 4 caractéristiques : la prise de risques, le choix d’activités faisant appel à la créativité, le fait d’assumer une responsabilité personnelle en cas d’échec, une motivation dont le moteur n’est pas l’appât du gain.  

 

Dirigeant ou entrepreneur ? Nombreux sont les dirigeants propriétaires (principalement les repreneurs et les fondateurs) à se présenter non comme des dirigeants, mais comme des entrepreneurs. 

 

5 caractéristiques les habitent :

1 L’Indépendance :  Il a créé ou repris une entreprise, sous l’effet d’un puissant désir d’indépendance et d’autonomie, pour développer une activité.

 

2 La responsabilité personnelle puisqu’il engage son capital (responsable sur ses deniers personnels) et sa vie dans l’entreprise, d’où un lien existentiel, voire fusionnel, entre le dirigeant et son entreprise.

 

3 Des objectifs extra-économiques : l’appât du gain n’est pas une motivation fondamentale: l’entreprise est mise au service de valeurs, de convictions, d’une mission (parfois philanthropique)

 

4 Une entreprise à taille humaine où l’humain prime sur le reste (préservation de l’emploi, par exemple)

 

5 L’apprentissage par l’expérience :  Il ne dispose pas forcément de la formation et de toutes les compétences normalement requises pour diriger une entreprise; il apprend le métier de dirigeant « sur le tas ».