Sondage entre le 16 et le 19 novembre, auprès de 605 autoentrepreneurs, de 405 dirigeants de 0 à 9 salariés et auprès de 1006 personnes de plus de 18 ans
Qui sont les autoentrepreneurs interrogés ?
59% sont des hommes ; 49% ont 50 ans et plus, 39% de 30 à 49 ans et 12% moins de 30 ans ; 39% ont créé dans les services aux particuliers, 25% dans les services aux entreprises, 20% dans le commerce, 10% dans le BTP et 6% dans « l’industrie ».
Leurs motivations sont comme pour tout créateur l’indépendance (46%), la sortie du chômage (30%), un complément de revenu (26%).
Leur objectif est pour 52% de réussir leur affaire et pour 48% de dégager un revenu minimum au moins égal au smic. Noter que 95% n’ont jamais atteint le plafond de chiffre d’affaires autorisé.
61% ont une autre « activité » ou une autre source de revenu en parallèle (26% comme salarié, 22% retraité, 10% bénéficiaires d’allocations chômage ou de RSA, 1% étudiant) ; pour 47% ce sont des revenus complémentaires et 14% des revenus à titre principal, alors que 39% n’ont pas d’autres revenus. D’ailleurs pour 65% les revenus issus de l’auto entrepreneuriat sont moins de 50% des revenus du foyer (29% moins de 20% des revenus, 23% entre 10 et 29%, 13% entre 30 et 49%) ; 8% seulement tirent 100% de leur revenus avec l’auto entrepreneuriat.
32% consacrent à cette activité moins de 14 heures par semaine, 26% entre 15 et 34 heures, 37% 35 heures et plus.
Pour 30% leur client principal représente 50% ou plus de leur chiffre d’affaires. 18% ont dû confier du travail à d’autres personnes pour satisfaire leur client ; 40% d’entre eux estiment qu’ils auraient besoin de « sous-traiter » de 1 à 15 heures par mois, et 28% plus de 31 heures ; pour ce faire, 32% ressentent le besoin de se rapprocher d’autres autoentrepreneurs.
Noter que 90% sont satisfaits du régime tel qu’il existe actuellement ; mais si le régime devenait moins intéressant, 48% opteraient pour les formes classiques de société, 37% cesseraient et 13% poursuivraient leur activité mais moins formellement.
27% des dirigeants de 0 à 9 salariés ont déjà eu recours à un indépendant ou à un autoentrepreneur ; un recours que 68% des interrogés estiment qu’il devait se développer. Mais 66% estiment les risques de requalification en salaires déguisés, importants ; ils ne sont alors plus que 50% à souhaiter avoir recours.
19% des français disent avoir eu recours à un autoentrepreneur. Les français estiment ce régime favorable pour développer les talents, sortir des difficultés financières, résoudre un problème de chômage ; un régime qui toutefois à leurs yeux mais aussi rend le travail plus précaire.
Pour se lancer dans une activité indépendante, des freins importants sont identifiés : manque de couverture sociale, difficulté d’obtenir un prêt bancaire, lourdeurs administratives, incertitude de revenu, nécessité de trouver des clients, nécessité de se débrouiller par soi-même…Ceci étant, même si la protection sociale était comparable à celle du salarié, seuls 42% se lanceraient (dont 12% tout à fait d’accord).