Source : fichier consulaire CCI Paris Ile-de-France des entreprises inscrites au RCS
Plus d’une entreprise francilienne sur trois est dirigée par un chef d’entreprise âgé de 55 ans ou plus soit 281 400 entreprises, dont 31% d’employeurs (59 300 entreprises). 68% des entreprises concernées appartiennent au secteur des services ; le commerce représente 20%, la construction et l’industrie respectivement 7% et 5% de ces entreprises.
Services |
Commerce |
Construction |
Industrie |
|
Sans salarié |
139 100 |
34 600 |
12000 |
7 400 |
Répartition en % |
73 |
62 |
57 |
55 |
Employeur de 1 à 49 salariés |
52 100 |
21 240 |
8 900 |
5 960 |
Dont de 1 à 5 sal en % |
19 |
27 |
30 |
25 |
Dont de 6 à 19 sal en % |
7 |
8 |
9 |
14 |
Dont de 20 à 49 sal en % |
2 |
2 |
3 |
5 |
Selon les secteurs d’activité, ce sont en moyenne 34% des dirigeants qui ont plus de 55 ans (de 34 à 37% selon les secteurs d‘activité sauf la construction avec 24%). Les plus de 55 ans augmentent nettement quelque soit le secteur d’activité avec la tranche de taille (proximité de l’ensemble des secteurs d’activité sauf la construction) : 31% pour les sans salarié (construction, 21%), 35% pour les 1 à 5 salariés (construction, 25%), 37% pour les 6 à 9 salariés (construction, 30%), 38% pour les 10 à 19 salariés (construction, 25%), et 43% pour les 20-49 salariés (cette fois la construction est à 42% comme la moyenne).
La question de la reprise se pose par ailleurs différemment selon la taille de l’entreprise : nombre des 193 000 entreprises sans salarié (dont des auto-entrepreneurs) ne seront que partiellement transmises ; par ailleurs, le commerce constitue une problématique à part (plus de commerces à céder que de repreneurs potentiels, ce qui motive l’achat d’un commerce n’est pas forcément l’entreprise, mais plus souvent l’emplacement de la boutique) ; enfin pour les moyennes et grandes entreprises (50 salariés et plus), leur disparition, faute de repreneurs, paraît peu probable lorsqu’elles affichent une bonne santé économique.
Il est d’ailleurs communément admis qu’environ 60 % des transmissions d’entreprises se font sur le « marché caché » (transmissions familiales, reprise par un salarié, transmissions pour lesquelles les deux parties se sont rencontrées via un réseau ou un contact commun) et 40 % sur le « marché ouvert ».
Le réseau Transentreprise Ile-de-France animé par la CCI Paris Ile-de-France dispose de nombreuses informations, permettant d’apprécier la situation du marché de la cession et de la reprise d’entreprises en Ile-de-France, et de dresser un profil-type de l’entrepreneur cédant ou du repreneur.
Les cédants de TPE : 66% ont entre 50 et 69 ans ; 70% sont motivés par la retraite, 53% déclare anticiper cette retraite tandis que 17% souhaitent un départ en retraite proche
Les dirigeants souhaitant transmettre une PME sont plus âgés (âge médian de 62 ans, contre 58 ans pour un cédant de commerce) ; l’anticipation de retraite ou le départ en retraite motive 75% des cessions de PME, contre 65 % des cessions de commerces.
Les profils des repreneurs sont également différents.
* Les repreneurs de PME sont plus âgés avec un âge médian de 48 ans (seulement 12% ont moins de 40 ans), alors que les repreneurs de commerce ont un âge médian de 44 ans mais ils sont 36% à avoir moins de 40 ans. 64% des repreneurs de PME ont un diplôme de niveau Bac + 5 voire plus, contre 29% pour le commerce
Les écarts entre, d’un côté, les souhaits des repreneurs potentiels et de l’autre, la réalité du marché de la transmission sont importants :
* 40% des repreneurs souhaitent prendre la direction d’un commerce et 60% d’une PME ; or, parmi la population d’entreprises à reprendre 52% sont des commerces et 48% des PME.
*même type d’écart en ce qui concerne la taille : aucun repreneur ne souhaite être à la tête d’une entreprise sans salarié, alors que 31 % des entreprises à céder n’ont pas de salarié ; 54% des repreneurs souhaitent diriger une entreprise de 10 salariés ou plus, alors que seulement 19% des entreprises à reprendre ont un tel effectif.
* Même type d’écart encore en ce qui concerne le chiffre d’affaires : 82% des repreneurs potentiels de commerce souhaitent une entreprise dont le chiffre d’affaires est compris entre 100 et 500 k€, tandis que seulement la moitié du marché (51 %) est composée de telles entreprises.
Aucun repreneur de PME ne veut reprendre une entreprise dont le chiffre d’affaires est inférieur à 100 k€, alors que ces entreprises représentent 9% du marché ; 62% souhaitent diriger une entreprise dont le chiffre d’affaires est compris entre 1 et 10 M€, alors que ces entreprises ne représentent que 35% du marché.