Les créateurs de nationalité étrangère non européenne sont 3,4% de la population active et 5% des créations « classiques » en 2010 ; ils sont nettement plus présents dans le bâtiment et nettement moins dans les services. Ils ont moins recours au financement bancaire et à l’appui de structures dédiées


« La création d’entreprises par les créateurs de nationalité étrangère hors Union européenne », Statistiques en bref, APCE, juin 2014

 Les immigrés hors UE  sont 1 million d’actifs (3,4% de la population active) et 4% des créations d’entreprise en 2010 (5% des créations classiques et 3% des auto-entrepreneurs), soient 25 000 environ.

 

En termes de profil de l’entreprise, 32% ont crée en société ; s’ils sont moins nombreux que les français comme auto-entrepreneurs, ils s’y investissent davantage (68% en font leur activité principale contre moins de la moitié pour les français).

Ils sont bien plus présents que les français en entreprises « classiques » dans le bâtiment (38% contre 19), autant dans les HCR (8 contre 7,4%) et dans le commerce (25 contre 25), nettement moins dans les services aux entreprises (11 contre 23%) et dans les services aux particuliers (6 contre prés de 13%).

22% des entreprises classiques sont employeurs au démarrage, avec en moyenne 2,74 salariés par entreprise (plus que les français).

Par contre, ils disposent de moins de capitaux au démarrage : 57% des entreprises classiques ont réuni moins de 8 000€ au démarrage (plus que les français, 44%) et 22% plus de 16 000€ (39% pour les français) ; 30% ont eu recours à l’emprunt bancaire (40% les français).

 

En termes de profil des dirigeants des entreprises classiques, on y trouve un peu moins de femmes (26% contre 29), une même proximité pour les moins de 30 ans (17% contre 18,5), mais moins de 50 ans et plus (13% contre 20). Par contre, l’importance des chômeurs et des salariés avant la création est proche (respectivement 30% contre 33 et 36 contre 32) ; noter que 29% avaient déjà crée une entreprise dans le passé.

 

En termes de motivation, s’ils sont autant motivés par l’indépendance (64 contre 61), ils le sont moins pas le goût d’entreprendre (27 contre 44%) ; le fait d’être sans emploi compte davantage (35 contre 24%), moins l’opportunité (14 contre 22) ou l’idée nouvelle (8 contre 14) ; par contre comme les français, la perspective d’augmenter leurs revenus n’est pas essentielle (29% contre 27).

 

Les créateurs « immigrés » d’entreprise classique ont davantage monté seul leur projet (35% contre 28), ont moins fait appel à des structures dédiées (18 contre 28) ou à des « spécialistes » du type expert-comptable (11 contre 23) ; ils ont par contre fait appel au même niveau à la famille (30 et 30), au conjoint (24 contre 21).