40 % des personnes ont effectivement reçu un soutien, financier, matériel ou moral au cours des douze derniers mois, les jeunes, les chômeurs, les personnes aux revenus modestes, les femmes étant ceux qui ont le plus reçu.


« Les aides apportées par les proches : les jeunes bénéficient plus souvent de l’aide de leurs proches», Insee Première N°1498, mai 2014

Les données de l’enquête SRCV permettent d’appréhender la qualité de la vie des personnes à travers une question relative à leur satisfaction dans la vie en général, sur une échelle allant de 0 (pas du tout satisfait) à 10 (très satisfait) ; les personnes qui ne peuvent pas obtenir d’aide de leurs proches ont une satisfaction nettement plus faible que les autres : en moyenne 6,4 contre 7,5.

Une approche intéressante à rapprocher des profils les plus demandeurs d’appui par les créateurs d’entreprise

 

89% des personnes de 16 ans ou plus disent pouvoir mobiliser l’aide de leurs proches en 2011 (93% pour les personnes les plus aisées contre 85% pour les plus modestes)

Les jeunes peuvent solliciter plus facilement l’aide de proches qui vivent dans un autre ménage qu’eux : 94% des moins de 30 ans contre 87% des 45 à 59 ans, mais aussi 88% des plus de 75 ans.

Chez les plus aisés, les possibilités d’être aidé varient peu en fonction de l’âge des bénéficiaires, alors que pour les plus modestes l’aide est plus fréquente quand on est jeune, puis quand on vieillit (60 ans).

Les possibilités d’être aidé s’avèrent d’autant plus nombreuses que l’on est souvent en contact avec ses proches : 95 % des personnes qui ont des contacts quotidiens avec leurs amis peuvent obtenir de l’aide, contre seulement 83% pour ceux qui sont en contact un fois par an et 73% pour les personnes qui déclarent ne pas avoir d’amis. Mêmes tendances en ce qui concerne les familles : respectivement, 93% des personnes en contact fréquent avec leur famille, contre 72% pour celles qui n’ont pas de famille, avec une modulation selon que l’on est aisé ou non (83% contre 67 pour les plus modestes)

Enfin, être en bonne santé augmente la possibilité d’obtenir de l’aide (91% contre 84%), reflétant  le risque d’isolement social des personnes ayant des problèmes de santé.

Toutefois, pouvoir mobiliser l’aide de ses proches et en avoir besoin, sont deux choses différentes : 40 % des personnes de 16 ans ou plus déclarent avoir reçu au moins une forme d’aide au cours des douze derniers mois précédant l’enquête : soutien moral (35%), aide matérielle (11%), aide financière (20%) : 

 

Moyen

Sexe

Niveau de vie

Occupation

Femme

Homme

Le moins élevé

Le plus élevé

Etudiant

Chômeur

Actif occupé

Retraité

Tout type d’aide

40

46

34

48

32

52

51

41

32

Soutien moral

35

42

28

41

28

43

44

35

30

Aide matérielle

11

11

11

17

6

18

18

11

8

Aide financière

10

11

10

18

5

25

22

10

3

                   

Les personnes les plus aisées ont le moins besoin d’aide (35%) contre 43% pour les plus modestes.

Les écarts sont particulièrement nets lorsqu’il s’agit d’aide financière (18% parmi les plus modestes contre 5% parmi les plus aisés) ; mais ils sont également importants pour l’aide morale (41% parmi les plus modestes contre 28% parmi les plus aisés). Les chômeurs sont, après les étudiants et les apprentis, ceux qui reçoivent le plus d’aide (51%).

Ce sont les moins de 30 ans qui reçoivent le plus, le soutien de leurs proches (54% contre 37% pour les personnes de 30 ans ou plus), et ce quelque soit la nature de l’aide apportée, mais plus particulièrement pour l’aide financière (22% des moins de 30 ans contre seulement 7% au-delà de 30 ans); à partir de 75 ans, cependant, la part des personnes aidées augmente à nouveau : 39% contre 29% des personnes de 60 à 74 ans ; Il s’agit notamment d’aide matérielle (10% contre 6% entre 60 et 74 ans), en partie due à des situations de dépendance devenues plus fréquentes.

Les personnes qui vivent dans une famille monoparentale reçoivent plus d’aide que celles des autres ménages (55% contre 39% pour les autres) et ce quel que soit le type d’aide. Elles sont deux fois plus souvent aidées financièrement que les autres (19% contre 10%) ; ce qui peut aussi bien être dû au versement d’une pension alimentaire par l’ex-conjoint qu’à une aide venue de la famille.

L’état de santé intervient également : les personnes très limitées dans leurs activités quotidiennes (se lever, se déplacer…) bénéficient plus souvent d’aide de leurs proches (52% contre 39) ; ces écarts sont particulièrement importants lorsqu’il s’agit d’être soutenu moralement (49% contre 33%) et dans une moindre mesure de bénéficier d’aide matérielle (13% contre moins de 11%) ; ces personnes  disposent de moins d’aide financière (8% contre 11%).

 

Les personnes qui reçoivent le plus d’aide sont aussi celles qui ont les contacts les plus fréquents avec leurs proches (52%, contre seulement 30% parmi celles dont les contacts ont lieu moins d’une fois par mois) ; cet effet s’observe pour tous les types d’aide.

Les femmes sont plus nombreuses à recevoir une aide (46% contre 34 pour les hommes) ; cette différence est surtout liée au soutien moral, plus fréquemment apporté aux femmes (48%) qu’aux hommes (28%) ; en revanche, pour les aides financières et matérielles, les écarts sont très faibles.

Entre 2006 et 2011, les rencontres avec les proches ont gardé à peu près la même fréquence tandis que les contacts à distance sont devenus plus fréquents (le développement d’Internet, du téléphone portable, les SMS, les réseaux sociaux…).

La sociabilité reste plus orientée vers la famille, surtout pour les contacts à distance : 65% des personnes ont des contacts avec leur famille au moins une fois par semaine, contre 54% pour les contacts avec les amis ; ces derniers ont le plus progressé (+8 points pour les contacts hebdomadaires avec les amis, contre +2 points pour les contacts avec la famille). Les rencontres avec la famille sont, quant à elles, aussi fréquentes qu’avec les amis (la moitié des personnes).

La sociabilité des jeunes est plus tournée vers les amis que vers la famille (les 3/4 des personnes de 16 à 30 ans voient leurs amis au moins une fois par semaine contre la moitié pour leur famille) ; après 30 ans, la fréquence des rencontres avec les amis est globalement stable alors que l’on rencontre sa famille de plus en plus souvent en vieillissant (après 75 ans, 60% des personnes voient leur famille au moins une fois par semaine) ; avec l’âge les contacts à distance tendent à augmenter.

Les cadres voient moins souvent leurs proches amis et leur famille que les autres catégories, mais ils ont les contacts à distance les plus fréquents ; c’est également le cas pour les personnes les plus aisées et pour celles qui résident dans l’agglomération parisienne.