Si l’innovation est jugée importante pour une majorité d’entreprise et a des impacts favorables en interne et sur la compétitivité de l’entreprise, seuls 36% disposent d’un outil d’évaluation.


« Baromètre de l’innovation 2014,3e édition » Grenoble Ecole de management, non daté

 L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 402 dirigeants, représentatif des entreprises françaises de plus de 10 salariés des secteurs de l’industrie, du BTP et des services, interrogés par téléphone du 10 au 18 juin.

 

Les dirigeants interrogés place l’innovation derrière les trois indicateurs clés de performance des entreprises : qualité (note de 8,6 sur 10), réactivité (8,3), productivité.(7,9), innovation (6,6). Elle est assimilée par les dirigeants comme un moyen au service de cette performance et non comme une fin en soi.

 

Pour 54% l’environnement externe a un impact favorable sur l’innovation, mais pour 42% un impact défavorable. L’impact favorable est d’abord le fait de la dynamique des affaires (77%), celui du territoire local, puis celui du marché (62%), moins l’environnement réglementaire (57%) et bien moins l’environnement recherche et formation (26%).

 

Les ¾ des entreprises allouent des moyens spécifiques à l’innovation, notamment pour l’innovation produit/service (55%), l’innovation organisation et process (55%), la découverte de nouveaux marchés (47%), mais bien moins pour une diffusion rapide sur des marchés de masse (29%).

 

La Satisfaction des managers à l’égard du taux de transformation des idées en innovation est plus marquée pour l’innovation produit/service et l’innovation organisationnelle (77 et 74%) que pour la découverte de nouveaux marchés ou leur diffusion (65%).

 

Le processus d’innovation a contribué à la transformation des idées en interne de l’entreprise, notamment en ce qui concerne le climat interne (positif pour 79% dont 30% très positif), la capacité de décision stratégique (78% dont 21), la qualité de gestion du processus (71% dont 15), la clarté des objectifs d’innovation (70% dont 15), l’adoption et le déploiement de nouvelles démarches et pratiques (60% dont 9) et le développement ou le recrutement de nouvelles compétences (55% dont 17).

 

L’impact de l’innovation a été important pour la production de nouvelles connaissances (72% dont 18 très important), la production de nouveaux produits (70% dont 14), le développement de nouvelles activités (68% dont 22), la transformation des pratiques managériales (68% dont 12), la mise en œuvre de nouveaux processus (67% dont 18), la capacité à introduire une rupture de marché (42% dont 8), la création e nouveaux métiers (33% dont 7).

Pour les ¾ l’innovation a été importante pour la compétitivité de l’entreprise, dans le domaine qualité globale (83%), l’image et la visibilité (79%), la différenciation (74%), la réactivité et les délais (70%), la productivité ou la réduction des coûts (64%).

 

36% utilise un système d’évaluation ; 69% en sont satisfaits ; il permet une vision globale sur tout ce qui a trait à l’innovation (86% dont 37 tout à fait), d’orienter, piloter et améliorer l’innovation (83% dont 24), et une incitation à innover pour les collaborateurs (71% dont 23).

 

46% ont jugé nécessaire de recruter de nouvelles compétences managériales, notamment dans le commercial et le marketing (73%), la R&D (64%), le partenariat (64%), la qualité (63%), la communication (58%), dans l’informatique, les RH et le top management (de 41 à 46%), peu dans la finance et le juridique (24 à 32%).