Une exploitation de l’enquête Sine 2010 a permis d’identifier les profils des nouvelles entreprises et de leurs dirigeants, appartenant au secteur de l’artisanatÂ
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L’enquête a identifié au sein des non auto-entrepreneurs 9% de reprises (contre 13 en 2006) ; par ailleurs les nouveaux dirigeants sont pour 55% des auto-entrepreneurs et pour 45% des créateurs « classiques ».
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Le profil des dirigeants :
La majorité exerçait une activité professionnelle juste avant ce nouveau statut (55% pour les créateurs classiques-non AE-, 47% pour les auto-entrepreneurs-AE-) ; 36% des non AE déclaraient venir du chômage, contre 32% chez les AE. 19% des AE disent venir de l’inactivité (retraité, étudiant, inactif) contre 9% pour les non AE.
43% des AE (à l’exception de la construction, 25%) exerçaient un métier différent de celui de qu’ils exercent désormais leur entreprise contre 31% des non AE, beaucoup plus expérimentés dans le même métier ; les AE viennent plus souvent d’une moyenne ou grande entreprise (39% contre 34 pour les non AE).
Si 47% ont un niveau CAP/BEP/bac technique ou professionnel (55% en 2006, plus marqués par le niveau CAP), 26% ont niveau enseignement supérieur (15% en 2006) ; noter que 21% ont au plus le CEP. Les niveaux de diplôme sont proches en ce qui concerne les AE.
Les moins de 30 ans sont 19%, moins qu’en 2006 (23%), mais les AE 2010 y sont plus nombreux (29%), alors que les plus de 50 ans sont plus nombreux en 2010 (18% contre 10).
21% sont des femmes (33% chez les AE), surtout positionnées dans les services.
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Les conditions d’installationÂ
46% des non AE ont réuni au plus 8 000€ de capitaux, 19% de 8 à 16 000€ et 35% plus de 16 000€ (dont 10% plus de 80 000€), sans grand changement avec 2006 (une hausse toutefois des plus de 80 000€) ; noter que les ¾ des AE ont réuni au plus 2 000€.
53% disent avoir bénéficié d’une aide publique (dont 45% l’ACCRE, 10% Nacre) ; les AE ont bénéficié de l’ACCRE pour 32% d’entre eux.
71% dirigent seul l’entreprise, 12% avec des associés et 10% avec le conjoint ; au regard de 2006, l’importance des conjoints diminue quelque peu au profit des associés.
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Un zoom sur les auto-entrepreneurs
Les ¾ ne se seraient pas installés sans ce régime ; 25% l’auraient de toute façon fait. Les 2/3 exercent à titre principal, les autres ont par ailleurs une activité rémunérée.
84% exercent à domicile ou chez le client
17% disent envisager une sortie vers un régime classique
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La pérennité et le développement 3 ans après la création pour les NAE (Sine 2006-2009) :
37% ont cessé, 15% sont en situation de sauvegarder l’entreprise, 39% visent le maintien et seulement 9% un véritable objectif de croissance.
39% disent n’avoir pas connu de problème marquant, alors que 24% ont connu des problèmes de marché/concurrence/clientèle et 24% des problèmes financiers.