La prépondérance de la création d’entreprise, au détriment de la transmission : la grande majorité du renouvellement des entreprises sur le massif s’opère par création (68%), la reprise d’entreprise par des tiers ne représentant que 17%, contre 9% pour la transmission familiale.
Cette tendance se confirme dans les projets des professionnels qui cesseront leur activité dans les 5 ans à venir : 41% d’entre eux souhaitent céder leur affaire à un repreneur extérieur et 39% n’espèrent ni vente ni transmission.
Â
La volonté de former un ou des salariés à la reprise de l’entreprise n’intéresse que 15% des cédants, qui préfèrent à 22% transmettre à leurs enfants. Toutefois, si 23% des artisans interrogés affirment leur préférence pour une transmission familiale, dans les faits, seulement 9% des entreprises sont issues de cession familiale.
Â
Les artisans ont de l’ambition pour leurs enfants mais les poussent timidement vers les métiers de l’artisanat : 56% des artisans interrogés souhaitent que leurs enfants suivent des études supérieures, et 37% seulement aimeraient les voir s’engager dans l’artisanat. Notons que 47% des bacheliers originaires des campagnes choisissent des filières technologiques courtes, telles que le DUT ou le BTS (38% parmi les citadins).
La grande majorité des conjoints d’entrepreneurs par ailleurs travaillent par ailleurs à l’extérieur de l’entreprise.
Â
Par contre, 39% des habitants de la région souhaitent que leurs enfants travaillent dans l’artisanat car « on peut y montrer son talent, on peut y gagner sa vie, et pour la qualité de vie et l’indépendance ».
Â
L’évolution des métiers : 67% des artisans interrogés dans l’enquête déclarent avoir choisi leur métier par passion et plus de 70% d’entre eux trouvent leurs conditions de travail satisfaisantes.
Â
«Traditionnel» est le qualificatif qu’ils choisissent pour se décrire, unanimement repris par les consommateurs, mais certains perçoivent leur territoire comme passéiste et immobile et se disent tournés vers l’avenir, la modernité, l’innovation et refusent de se voir enfermés dans cette image de tradition qui pourrait aussi décliner vers l’obsolescence et le désuet.
Â
Notons aussi que plus de la moitié des entreprises n’ont pas de site Internet et parmi celles qui en ont un, à peine 5,7% l’utilisent en vente à distance, avec une plus forte proportion dans les métiers de production.
Â