Les PME/TPE sont 95% des entreprises exportatrices mais elles ne réalisent que 12% des ventes à l’export. 47% sont dépendantes de groupes Français ou étrangers.
⇒ Le nombre d’entreprises exportatrices en 2024 et leur évolution.
♦ Le nombre d’exportateurs en France y compris les « non-résidents » en 2024, augmente de 7 200 en 2024 pour s’établir à 151 200 après avoir reculé de 2 000 unités en 2023. Il s’agit de la seconde plus forte hausse observée depuis 2014, derrière l’année 2022 où le nombre d’exportateurs avait augmenté de 10 200 unités. Du fait de ces deux hausses récentes, le nombre d’exportateurs en 2024 est le plus important depuis dix ans (+24% par rapport à 2014).
♦ Cependant, le nombre d’exportateurs résidents recule de 2 300 unités, alors que la dynamique des sociétés non-résidentes, non immatriculées au registre du commerce et des sociétés (RCS) augmente. Ce sont pour l’essentiel des sociétés du secteur du commerce, de moins de 20 salariés et dont le siège social est situé en Chine ; le nombre d’opérateurs étrangers non-résidents progresse nettement (+9 500 unités, après +700 unités en 2023).
Bien que le nombre d’opérateurs à l’exportation ait augmenté en 2024, le montant total exporté diminue de 2% sur l’année, pour atteindre 590Md€ ; il s’agit du premier recul du montant total exporté depuis 2020 (-81 Md€, contre -10 Md€ en 2024).
♦ Ainsi, le nombre des exportateurs résidents en France (125 300 en 2024) est en baisse en 2024 pour la deuxième année consécutive (-2 300 unités légales, après -2 700 unités légales en 2023). Ce recul est observé pour l’ensemble des grands secteurs d’activité, et concerne les unités légales de moins de 250 salariés (les moins de 20 salariés régressent de 1,7% et ceux de 20 à 250 salariés de 2,3%), tandis que le nombre d’opérateurs résidents de plus de 250 salariés est stable. Noter que les entreprises non résidentes de moins de 20 salariés progressent de 59%.
♦ En 2024, la part des 100 premiers exportateurs (qui représentent moins de 0,1% du nombre total d’exportateurs) chiffre 40% des exportations. Après avoir nettement reculé, de 41,2% en 2019 à 37,5% en 2020, mais ne reculant que de 0,6 point en 2024. Les 1 000 premiers (moins de 1% des exportateurs), concentrent 71% des valeurs exportées (soit la même part qu’en 2023), ce qui représente en moyenne 418 millions d’exportations par opérateur sur l’année.
⇒ Le turn over au sein des entreprises exportatrices.
♦ En 2024, environ 44 500 opérateurs commencent ou reprennent une activité d’exportation, alors qu’ils n’exportaient pas en 2023 ; à l’inverse, 37 300 exportateurs en 2023, n’ont effectué aucune exportation en 2024. Le taux d’exportateurs sortants est stable, à 25%, de 2023 à 2024, et celui des entrants augmente, passant de 24 à 29% sur la même période.
♦ Minoritaires en nombre (0,4% des exportatrices), les grandes entreprises (GE) réalisent 55% des exportations, les ETI (4% des exportateurs) exportent 34% des montants, les PME et TPE (95% des entreprises exportatrices) ne réalisent que 12% des ventes à l’étranger.
Le nombre de GE a reculé de 3,7% en 2024 et de 2,2% en valeur, contre une hausse de 5,3% en nombre de PME et TPE (catégorie dans laquelle se situent les opérateurs non-résidents), mais pas de hausse en valeur et pour les ETI respectivement une hausse de 1% en nombre et une baisse de 0,6% en valeur.
♦ Le renouvellement des opérateurs à l’exportation est particulièrement important pour les TPE. Les sortantes représentent, en 2024, 34% du nombre de TPE ayant exporté en 2023 ; les entrantes en 2024 représentent 39% des TPE exportant en 2024. Au sein des PME ces proportions sont bien moindres (15% de sortantes et 13% d’entrantes ) et encore moins pour les ETI (8% de sortantes et 9% d’entrantes ).
Au total, sur l’ensemble des catégories, si les entreprises entrantes en 2024 représentent 39% des entreprises exportatrices, elles ne réalisent que 0,5% des montants exportés sur l’année ; les entreprises sortantes représentaient 27% des entreprises exportatrices en 2023 et 0,6% des montants exportés de cette année.
⇒ Les modalités d’export.
♦ En 2024, le nombre d’exportateurs qui échangent avec l’Union européenne (UE) s’accroît de 6 800, alors qu’il diminue légèrement en dehors de l’UE.
♦ 22% des exportations de biens intra-UE résultent de transactions « intra-groupes ». En 2022, on recense ainsi 3 500 groupes ayant au moins une filiale française exportant des biens à une filiale du même groupe située dans un autre État membre de l’UE. Ces échanges intra-groupes mettent en relation 6 000 unités légales françaises exportatrices et 12 400 unités légales importatrices domiciliées dans un autre État membre de l’UE. En valeur, ces exportations s’élèvent à 72 Md€. Les quatre principales destinations des exportations réalisées au sein d‘un même groupe sont des pays frontaliers.
♦ Les entreprises exportatrices sous contrôle d’un groupe étranger représentent 25% de l’ensemble des entreprises exportatrices. Cette proportion est très variable selon la catégorie d’entreprises : de 44% pour les GE et 36% pour les ETI exportatrices, à 25% pour les PME et TPE.
Par ailleurs en valeur, si 27% des exportations des PME/TPE sont le fait d’unités indépendantes, 45% sont le fait des PME/TPE sous un groupe Français et 28% sous des groupes étrangers. Noter que les exportations des ETI en valeur sont davantage le fait d’entreprises contrôlées par des groupes étrangers (54% vs 36 pour les grandes entreprises).
Pour en savoir davantage : https://lekiosque.finances.gouv.fr/fichiers/Etudes/Thematiques/A2024.pdf
“Le commerce extérieur francilien”
Crocis, CCIParis Ile-de-France, février 2025
Méthodologie : 515 entreprises (PME-TPE) interrogées dont 63% de moins de 10 salariés, 22 de 10 à 49 salariés et 15 au-delà.
Pour concrétiser l’approche généraliste précédente.
En 2024, les exportations représentent 141,4Md€ en Ile-de-France (24% des échanges Français) et les importations 191,3Md€ (28% des échanges Français).
45% des exportations sont des produits de type services, 26 industriels, 21 commerce et 8 de la construction.
45% des PME/TPE déclarent ne pas avoir de CA à l’export, 59% du fait de produit/service qui ne s’exportent pas (7% exportaient auparavant) ; 16% souhaiteraient exporter pour élargir leur marché et atteindre nouveaux clients (59%), pour accroître compétitivité et croissance (34) ou diversifier leurs sources de revenus (31).
55% déclarent avoir un CA à l’export ; 90% exportent depuis au moins 3 ans. Leur chiffre à l’export : moins de 10% pour 27% d’entre eux, de 10 à moins de 25% pour 24%, de 25 à moins de 50% pour 16, de 50 à moins de 75% pour 14% et 75% ou plus pour 20%.
54% vont vers l’UE, 16,4 vers la Grande-Bretagne et la Suisse, 15 vers les USA, 8,6 vers la Chine, 7 vers d’autres pays asiatiques.
Pour vendre à l’export, 58% font appel à des distributeurs, 46 à des agents, 44 à des partenaires locaux, 5 à un market place.
Les difficultés rencontrées : 36% les réglementations douanières, 18 les problèmes de paiement, 17 les problèmes logistiques, 16 les barrières tarifaires, 14 le manque de moyens financiers, 14 le manque de moyens humains, 11 comment cibler les marchés adéquats, 9 savoir par quoi débuter.
70% estiment avoir besoin de soutien et/ou service pour leurs exports : aide à la conformité réglementaire (34), Informations sur les marchés étrangers (26), assistance financière (25), formation et développement des compétences (18) , soutien logistique (13), soutien RH pour assurer le suivi des exportations (8).
Pour en savoir davantage : https://www.cci-paris-idf.fr/sites/default/files/2025-02/Resultats_enquete_PME_export_fev2025%20%281%29.pdf