Pratiques collaboratives chez les TPE : “le coup de main”, mais peu ce qui concerne un partenariat pour le développement.


"Pratiques collaboratives entrer petites entreprises", MMA et TNS Sofres, octobre 2017

Un échantillon de 436 interviews, représentatif des TPE françaises, interrogées par téléphone (méthode CATI) entre le 28 août et le 18 septembre.

70% des entreprises interrogées n’ont pas de salarié, 25% de 1 à 5 salariés, 5% de 6 à 9 salariés. 20% ont moins de 5 ans d’ancienneté, 25% de 6 à 15 ans et 55% plus de 15 ans.  62% sont dans les services, 20% dans le commerce, 11% dans le BTP et 8% dans l’industrie.

54% des répondants sont des hommes; 13% ont moins de 35 ans, 35% de 35 à 49 ans, 63% 50 ans et plus (dont 20% 65 ans et +).

 

Les TPE sont 22% à se rendre service en se prêtant des ressources : le plus souvent via des prêts de locaux et d’équipement ou matériel, voire du personnel pour les TPE qui ont des salariés, mais peu des véhicules. 9% ont emprunté au moins une fois et 17% ont prêté au moins une fois, et ce plutôt gratuitement et pour une minorité de façon régulière.

Les prêts ou emprunts sont plus fréquents pour les 35-49 ans, dans le commerce, dans les villes importantes, dans le sud, mais moins en région parisienne.

 

81% des TPE connaissent au moins de nom les pratiques collaboratives qui peuvent à priori le plus les concerner (partage de locaux, de matériel, de personnel, de parking et véhicule professionnel), mais peu ce qui permet de développer en partenariat leur entreprise tels les groupements d’achat et coopératives, le partage de chantiers, de clients, de compétences, voire de financement.

Les média et leurs relations professionnelles sont les principales source d’information sur ces pratiques, peu les organisations professionnelles.

 

 

50% des TPE sont dans une situation qui pourrait permettre des pratiques collaboratives; les locaux sont les plus concernés.

 

Le pourquoi de ces pratiques : l’entraide, le prêt et l’emprunt de locaux, de matériel, de services entre pros permet des économies (33%) et une souplesse de trésorerie, mais aussi une réactivité accrue (20%) quand on ne dispose pas en propre de tous les moyens pour assurer l’activité. C’est enfin une pratique naturelle pour entretenir les bonnes relations au sein de son réseau (12%).

 

Cependant, 31% ne voient aucun intérêt à mettre en place ces pratiques; 15% évoquent le manque de confiance, 9% le manque de temps pour les gérer ou les mettre en place, mais 7% ne savent pas comment trouver des partenaires; 4% incriminent la réglementation.

 

En moyenne les 2/3 (54 à 72% selon le type de pratique) ne se sentent pas assez couverts par leur assurance pour pratiquer le collaboratif; 61% pensent qu’une assurance spécifique est nécessaire.

Cette assurance spécifique, la garantie d’être couvert, pourrait inciter 40% à davantage partager leurs ressources.

 

Suit dans le sondage une approché plus fine par secteur d’activité.