Méthodologie : enquête Sine 2014, interrogeant 40 000 autoentrepreneurs, immatriculés au cours du 1er semestre, qu’ils aient ou non produit des recettes.
En 2014, on dénombre 283 500 immatriculations d’autoentrepreneurs, mais seulement 60% des autoentrepreneurs immatriculés au premier semestre démarrent une activité; le taux de démarrage est plus élevé dans la santé (77%), l’enseignement (74%), mais n’est que de 48% dans le commerce et 58% dans la construction; plus souvent en province (61%) qu’en Île-de-France (55%).
Parmi ceux ayant démarré leur activité en 2014, 54% en font leur activité principale (42% sont issus du chômage); ceux immatriculés dans le commerce et la construction sont aux 2/3 en activité principale. Par contre, ceux en activité de complément sont pour 52% des salariés.
54% déclarent qu’ils n’auraient pas créé sans ce régime (71% pour ceux en activité de complément)
Entre 2010 et 2014, la part des femmes est passé de 34% à 37%; elles sont davantage présentes parmi les projets concrétisés (41% en 2014 après 37% en 2010), car elles démarrent plus souvent leur activité que les hommes (67 vs 56%).
Agés de 38 ans en moyenne à l’immatriculation, les autoentrepreneurs de la génération 2014 sont légèrement plus jeunes (30% de moins de 30 ans après 27 % en 2010); ceci étant ils sont moins souvent actifs que leurs ainés (54% contre 71 pour les plus de 60 ans) et tirent moins un
Ils sont plus souvent qu’en 2010 des diplômés du supérieur, de 2 ou 3ème cycle (29% vs 24%) ; ces derniers sont 65% à passer le cap du démarrage (vs 52 pour les sans diplôme); mais les sans diplôme, quand ils font des recettes, sont plus souvent en activité principale, alors que les diplômés du supérieur sont plutôt en activité de complément.
À l’inscription, 44,8% sont des salariés (dont 6,5% dans la fonction publique et 6,6% des intérimaires ou des intermittents) , seulement 28% des chômeurs (mais 42% actifs), 21,3% des “inactifs” (dont 6,5% des étudiants et 4,8% des retraités) et 6% des indépendants ou chefs d’entreprise salarié.
À leur immatriculation, la moitié n’ont pas mobilisé de capitaux pour monter leur projet; 14% des créateurs en activité principale ont investi au moins 4 000€
Parmi ceux qui sont devenus actifs, 57% ont monté leur projet sans appui, davantage dans le cas d’une activité de complément (62%) que pour une activité principale (54%); c’est 13 et 14 points de plus que pour la génération 2010; par contre, ceux qui sollicitent des appuis sont plus nombreux à produire ensuite des recettes.