1,24 est le rapport entre la probabilité de défaillance des entreprises qui subissent des retards et celle des entreprises qui sont réglées à l’heure; 1,42 ce même rapport lorsque les retards excèdent un mois.
En 2017, les dettes commerciales représentent 607Md€, soit 7,5% du total du passif des entreprises françaises, selon l’Observatoire des délais de paiement.
34,7% des entreprises subissent en moyenne des retards de paiement sur la période 2014–2017 supérieurs à 60 jours. Or, le taux de défaillance des entreprises augmente avec la longueur des délais clients. Ce taux est presque deux fois plus élevé lorsque les délais sont supérieurs à 90 jours, par rapport au niveau atteint lorsque les clients respectent le plafond légal de 60 jours.
Le risque d’accroissement d’une prévision de défaillance ne paraît pas vraiment dommageable lorsque les retards ne dépassent pas 30 jours ; en revanche, les retards de plus de 30 jours constituent un facteur aggravant : ils accroissent en effet le risque de défaillance de plus de 40% en moyenne.
Le constat est quasi identique si l’on tient compte de l’âge ou de la taille des entreprises. Cet impact est cependant un peu atténué au-delà d’un seuil de taille de 7,5 millions d’euros de chiffres d’affaires.
Notons aussi que la longueur des délais clients paraît davantage associée à des différences de position des entreprises dans la chaîne verticale de production-commercialisation ainsi qu’au dynamisme commercial des entreprises qu’à leur situation financière.
pour en savoir davantage : https://publications.banque-france.fr/les-retards-de-paiement-des-clients-impactent-ils-la-probabilite-de-defaillance-des-entreprises