Les femmes déclarent plus souvent une santé mentale altérée que les hommes en 2010 (23% contre 16%). Toutefois le lien entre le sentiment de n’avoir plus goût à rien, de se sentir déprimé et la durée passée au chômage est moins marqué que pour les hommes :
Entre 2006 et 2010 |
Hommes |
Femmes |
||||||||
Pas de chômage |
Moins de 6 mois |
Plus de 6 mois périodes courtes |
Plus de 6 mois périodes longues |
Total |
Pas de chômage |
Moins de 6 mois |
Plus de 6 mois périodes courtes |
Plus de 6 mois périodes longues |
Total |
|
Fréquence en % |
76,1 |
9,5 |
8,5 |
5,9 |
100 |
70,1 |
10,3 |
10,1 |
9,6 |
100 |
Santé mentale altérée en 2010 |
13 |
18 |
23 |
36 |
16 |
22 |
24 |
26 |
28 |
23 |
Ce lien entre chômage et santé mentale semble persister longtemps ; en effet, les hommes qui ont connu au moins un épisode de chômage de longue durée (au moins un an) avant 2006 signalent plus souvent une santé mentale altérée en 2010 (23% contre 7% de ceux qui n’ont connu ni chômage ni inactivité avant 2006).
38% des hommes qui ont indiqué un état dépressif en 2006 le font à nouveau en 2010, contre seulement 12% de ceux qui ne le signalaient pas (respectivement 41% et 16% pour les femmes).
Les personnes qui ont eu, avant 2006, un itinéraire professionnel plus marqués par les expositions aux risques psychosociaux, signalent plus souvent un trouble psychique en 2010 (26%, contre 16% de celles non exposées, moins pour les hommes que pour les femmes, 22,4% contre 25,9) :
En % |
Pas d’exposition aux risques psychosociaux |
Moins de 40% d’exposition |
Plus de 40% d’exposition |
Hommes |
12,8 |
13,8 |
22,4 |
Femmes |
18,7 |
27,8 |
29,2 |
Les événements extraprofessionnels pouvant affecter la santé mentale sont souvent survenus pendant l’enfance :
Problèmes survenus |
Pendant l’enfance |
Manque de Soutien en 2010 |
Santé entre 2006 et 2010 |
Ensemble |
|||
Violences |
santé |
Problèmes familiaux |
Au moins un de ces 3 |
||||
Hommes |
31,0 |
24,5 |
20,2 |
20,2 |
25,4 |
23,7 |
16,1 |
Femmes |
36,9 |
27,7 |
27,9 |
27,3 |
36,1 |
28,0 |
23,4 |
Plus globalement, les personnes ayant une « santé altérée » déclarée en 2006 sont plus souvent sorties de l’emploi en 2010 (uns situation assez proche pour les femmes et les hommes):
En emploi |
En recherche d’emploi |
inactif |
retraite |
décédé |
Total |
||
Hommes |
Bonne santé |
85,0 |
3,9 |
1,0 |
9,5 |
0,7 |
100 |
Santé altérée |
70,0 |
6,5 |
4,6 |
16,9 |
2,1 |
100 |
|
Femmes |
Bonne santé |
85,8 |
3,5 |
2,2 |
8,3 |
0,3 |
100 |
Santé altérée |
71,6 |
6,5 |
5,3 |
15,0 |
1,5 |
100 |
Les hommes à la santé altérée qui se sont mis en couple entre 2006 et 2010 se maintiennent plus souvent dans l’emploi (99%) sur cette période que l’ensemble des hommes à la santé altérée (89%). La différence est moins nette pour les femmes (respectivement 94% contre 88%).
« Toutes choses égales par ailleurs », l’exposition, en début de période, à des contraintes professionnelles (horaires atypiques, pénibilités physiques, manque d’autonomie, travail intensif, difficultés d’intégration dans le collectif de travail, des conflits de valeur ou à l’insécurité), n’apparaît pas liée au maintien ou non dans l’emploi ; les conditions de travail, en revanche, laissent à terme des effets sur la santé et peuvent contribuer à fragiliser l’emploi.
37% des hommes et 35% des femmes actifs occupés et en mauvaise santé en 2006 pensent que leur état de santé a eu des conséquences sur leur vie professionnelle. L’état de santé dégradé vécu comme un frein à la carrière est davantage cité par les cadres et les professions intermédiaires ; par contre le changement de poste ou de métier est davantage le fait des employés et des ouvriers ; cette amélioration a été bénéfique à environ 40% d’entre eux.