101 grappes d’entreprises interrogées ont répondu (83% des cellules d’animation de grappes interrogées) ; en moyenne 103 membres par grappe avec une hausse de 29% entre 2011 et 2013
« Les grappes d’entreprises visées par cet appel à projet peuvent être définies de la manière suivante : elles sont principalement constituées de TPE/PME, généralement dans un même domaine d’activité ; elles intègrent, lorsque cela est pertinent, des grandes entreprises ; elles associent ou intègrent des acteurs de la formation, de la gestion de l’emploi et des compétences, de l’innovation et de la recherche, en fonction des contextes et des initiatives».
Les grappes d’entreprises ont bien atteint l’objectif de communautés d’adhérents majoritairement composées de PME et TPE : 69% de leurs membres sont des PME et TPE (moitié PME et moitié TPE), 6% des ETI, 3,4% des grandes entreprises et 9% des organismes de recherche.
61% n’appartiennent qu’à leur grappe, 23% à un pôle de compétitivité.
Elles ont mieux réussi que les pôles de compétitivité l’implication des PME dans leurs structures de gouvernance (59% contre 25 en 2011) ; toutefois les TPE sont moins présentes au conseil d’administration des grappes que leur poids en nombre d’entreprise.
L’écart avec le profil des pôles de compétitivité est significatif :
– Elles ne sont pas concentrées dans les agglomérations parisienne et lyonnaise mais majoritairement localisées toutefois dans des tissus urbains.
– Elles couvrent bien les secteurs de basse et moyenne-basse intensité technologique.
– L’intensité de la couverture des technologies clés par les grappes est plus faible que celle des pôles de compétitivité avec, proportionnellement, un plus fort accent sur les TIC et sur l’environnement.
Les moyens humains d’animation des grappes d’entreprises (en moyenne 3,1 personnes en EQTP) rapportés au nombre d’adhérents sont devenus très faibles :
– Certaines grappes (outremer, agriculture, agroalimentaire et pêche) ont une très forte dispersion des ETP sur un nombre important de personnes.
– Les moyens financiers des grappes d’entreprises rapportées au nombre d’adhérents sont faibles et en forte baisse sur 2013. Cette dégradation est liée principalement à l’augmentation de leur nombre d’adhérents. Leur budget moyen est de 339K€ en métropole (variant toutefois de 167K€ à 879K€).
– Les grappes n’ont pas atteint le seuil de 50% de financements privés.
– Les financements de l’Etat sont baisse (16,2% du budget en 2013, mais 42% de moins au regard de 2012), ceux des collectivités territoriales sont stables (38,6% en 2013) ; les cotisations représentent 13% du budget et les prestations 18,4% ; le financement privé s’élève à 9%, Les grappes envisagent en général de compenser ces baisses de financements publics surtout par une augmentation des prestations.
En termes de répartition du temps passé par les permanents des cellules d’animation et par rapport à celles des pôles de compétitivité :
– le temps dédié aux tâches administratives est relativement proche (18,6% dans les grappes / 16% dans les pôles), bien qu’il soit demandé bien moins d’actions de reporting aux grappes qu’aux pôles ;
– le temps passé à l’animation est supérieur dans les grappes (21% pour les grappes ,12% dans les pôles) ;
– le temps sur les actions de marketing, communication et recrutement de membres est proche (15,2 % pour les grappes, 11% pour les pôles) ;
– le temps sur l’export/international est inférieur dans les grappes par rapport aux pôles (4,2% dans les grappes, 9% dans les pôles) ;
– les temps sur les questions de formation et de GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences) sont proches et faibles (3,2% dans les grappes, 4% dans les pôles),
– le temps consacré aux projets de R&D (émergence et suivi) est sensiblement plus élevé dans les pôles (11,5% dans les grappes, 23% dans les pôles),
L’investissement en temps des cellules d’animation est cohérent avec les attentes exprimées par les membres au moment de leur adhésion, puisque l’on trouve dans l’ordre de citation :
– la mise en relation d’entreprises : 21% des temps des cellules d’animation (premier poste),
– l’innovation : 11,5% du temps des cellules d’animation,
– le développement commercial : 14,2% du temps des cellules d’animation (France et export).
Près de 644 membres ont répondu à la question qui concerne leurs trois principales motivations pour l’adhésion à la grappe ; en première place l’augmentation du chiffre d’affaires (61%), puis la génération d’innovations technologiques pour un répondant sur deux (50 %) puis la génération d’innovations non technologiques (38%) et pour 38% encore, la volonté de mieux connaître leur filière en bénéficiant des avantages d’un effet de réseau et la volonté de construire des projets collaboratifs.
Les membres sont globalement satisfaits de leurs grappes ; le niveau de satisfaction est d’autant plus élevé sur les domaines où les attentes étaient les plus fortes (surtout sur la mise en réseau d’entreprises).
Le premier point fort cité par les membres est l’animation, suivi par le marketing et la communication pour la grappe, alors que le premier point faible cité est le développement commercial à l’étranger, suivi par les actions et projets liés aux questions financières (accompagnement à la levée de fonds …).
Les entreprises membres des grappes ont, en moyenne, un chiffre d’affaire en augmentation, mais seule la moitié de celles-ci attribue cette évolution aux actions de la grappe. Les résultats et l’imputabilité aux actions des grappes sont plus faibles sur l’amélioration du taux de rentabilité.
En termes de propriété intellectuelle, 17% seulement ont indiqué le dépôt d’au moins un brevet depuis leur adhésion à la grappe ; 10% indiquent une augmentation du nombre de brevets déposés depuis leur adhésion à la grappe.
Concernant l’évolution de l’emploi, en moyenne 2,7 emplois ont été créés par entreprise et 2,8 préservés : mais entre 26 et 30% imputent le fait de leur participation à la grappe ; dans la majorité des cas, le nombre d’emplois créés ou sauvegardés se limite à un, deux ou trois.
Les équipes d’animation sont partiellement en phase avec les membres sur l’imputabilité des résultats positifs des entreprises.
Toutefois les rapprochements entre entreprises sont nombreux et en accroissement continu ; ils ne donnent le plus souvent pas lieu à une formalisation juridique. Le développement commercial en reste le premier sujet de coopération (Sur 445 entreprises répondantes, 115 indiquaient avoir participé à au moins une collaboration donnant lieu à un rapprochement d’entreprises avec formalisation juridique).
La R&D et l’innovation couvrent 27% des collaborations, alors que pour les cellules d’animation le résultat est de 12%. Plus les coopérations sont nombreuses, plus le nombre d’innovations générées l’est ; cette forte corrélation vaut autant pour les innovations technologiques que non technologiques. 51% des innovations sont des innovations produits (plus que dans les pôles de compétitivité).
Les « autres » membres des grappes d’entreprises ont également mis en place un certain nombre de partenariats avec des entreprises ; ce rapprochement faisait partie de leurs principales motivations pour participer à une grappe d’entreprises ; la majorité de ces partenariats sont avec des PME (65%).
Dans les écosystèmes régionaux d’innovation et de développement économique, les relations des grappes sont surtout orientées vers les chambres consulaires et vers les agences des collectivités territoriales.
Le partage de bonnes pratiques est la première motivation aux coopérations avec d’autres clusters, suivi par la recherche de partenaires R&D et innovation, puis par la recherche de partenaires commerciaux.
Les grappes contribuent de manière significative à l’attractivité du territoire (attirer de nouvelles entreprises et accompagner la création de start-up) au regard de leurs moyens.
5 types de grappe ont été identifiés :
– Les grappes centrées sur l’animation de leur réseau (13 grappes) : poids très supérieur consacré par la cellule d’animation à l’animation, au marketing de la grappe et au recrutement d’adhérents, mais inférieur pour le développement commercial, nombre de rapprochements avec d’autres clusters plus élevé, budget moins élevé, nombre d’innovations moins élevé
– Les grappes qui emmènent les PME vers l’innovation (9 grappes) : poids très supérieur du temps consacré par la cellule d’animation à l’animation et aux actions et projets de R&D, nombre d’innovations par membres beaucoup plus élevé, mais moins au développement commercial, poids des grands groupes + ETI parmi les membres moins élevé, part inférieure des financements privés dans le budget et budget moins élevé
– Les grappes de PME à dominante commerciale (6 grappes) : Poids très supérieur des PME + TPE parmi les membres, poids très supérieur du temps consacré au développement commercial et poids très inférieur consacré au marketing de la grappe et au recrutement d’adhérents, budget moins élevé mais part très supérieure des financements privés, nombre d’innovations par membres beaucoup moins élevé et nombre de rapprochements avec d’autres clusters moins élevé
– Les grappes concentrées, soutenues et tournées vers l’innovation (5 grappes) : poids supérieur des grands groupes + ETI, poids supérieur du temps consacré par la cellule aux actions et projets de R&D, nombre total d’innovations par membre plus élevé, budget plus élevé, mais très inférieur par des financements privés, nombre de rapprochements avec d’autres clusters beaucoup moins élevé
– Les grands réseaux tournés vers l’extérieur (3 grappes): Poids très supérieur des grands groupes + ETI, budget beaucoup plus élevé, nombre de rapprochements avec d’autres clusters beaucoup plus élevé, poids supérieur du temps consacré par la cellule d’animation au marketing de la grappe et au recrutement de membres, poids très inférieur du temps consacré par la cellule d’animation au développement commercial et aux actions et projets de R&D, mais part inférieure des financements privés dans le budget et nombre inférieur d’innovation par membre