Les métropoles tirent la croissance démographique.


"Démographie des EPCI : la croissance se concentre dans et au plus près des métropoles " Insee Première N°1729, janvier 2019

Entre 2011 et 2016, la population résidant en France (hors Mayotte) augmente en moyenne de 0,4 % par an. Le rythme de croissance est en léger retrait par rapport à celui des cinq années précédentes (0,5% par an).

 

Entre 2011 et 2016, les 22 métropoles françaises ont gagné chaque année 102 600 nouveaux habitants, contre 75 800 en plus entre 2006 et 2011. Elles abritent 29% de la population sur 2% de la superficie. Elles contribuent pour 36% à la hausse de la population française entre 2011 et 2016, contre 22% entre 2006 et 2011.

À l’inverse, dans le Grand Paris, le déficit migratoire s’accroît. Entre 2011 et 2016, il génère une baisse annuelle de population de 0, %,contre– 0,4% par an entre 2006 et 2011.

À l’opposé, les communautés de communes contribuent pour 29% à la croissance démographique entre 2011et 2016, soit 10 points de moins que sur la période quinquennale précédente; 33% de la population y vit en 2016.

 

Depuis 2011, le rythme de croissance de la population dépasse 1% par an dans six métropoles : Montpellier, Bordeaux, Nantes, Rennes, Toulouse, et Lyon; entre 2006 et 2011, seule la métropole de Montpellier atteignait ce taux.

La croissance démographique est également forte à Strasbourg, Orléans, Dijon, Toulon et Clermont-Ferrand. Entre 2011et2016, la variation annuelle de la population s’y échelonne de 0,5% à 0,6%,contre 0,1% à 0,2% durant la période quinquennale précédente.

 

Entre 2011 et 2016, la population augmente plus vite dans les communautés de communes au sein desquelles la commune la plus peuplée est située à moins de 30 minutes en voiture de la ville centre de la métropole la plus proche (+0,9% par an). Au delà de 30 minutes en voiture de la métropole la plus proche, le rythme de croissance des communautés de communes fléchit de plus de moitié entre les périodes 2006-2011 et 2011-2016. Cette dégradation est due à une diminution de l’attractivité mais aussi, dans une moindre mesure, au solde naturel de ces territoires.

En périphérie éloignée des métropoles, l’installation de jeunes ménages devenant plus rare, le rajeunissement de la population est ralenti. Entre 2011 et 2016, 34% des communautés de communes cumulent excédents naturels et migratoires, contre 47% entre 2006 et 2011. Elles sont toutes situées au plus proche des métropoles ou sur les grands espaces de périurbanisation: bassin parisien, grand-Ouest, Hauts-de-France, couloir rhénan, couloir rhodanien, frontière suisse, région toulousaine,littoral méditerranéen.

 

La baisse de la population, se diffuse le long d’une large bande du territoire allant du Nord-Est au sud du Massif central, en passant par la Bourgogne. Dans cet espace, qualifié de «diagonale du vide», les îlots de croissance se raréfient. Entre 2011et 2016, les communautés de communes y perdent annuellement plus de 0,5% de leur population.

Au-delà de cette diagonale, d’autres territoires apparaissent dans cette dynamique de déclin démographique: ils se situent principalement en Normandie et dans le Centre-Val de Loire sur un axe Vimoutiers-Nogent-le-Rotrou, dans le centre de la Bretagne, dans les massifs alpins du Beaufortin et de la Vanoise et dans les massifs pyrénéens.