Les dirigeants sont 59% à être confiants pour 2016, mais le décalage TPE et grandes PME est toujours très marqué


« Grande consultation des entrepreneurs : bilan 2015 ; économie : puisqu’ils la font, ils ont leur mot à dire », CCI France, sondage Opinion Way, en partenariat avec Europe 1 et la Tribune, non daté

Méthodologie : aucune n’est spécifiée, sauf  801 chefs d’entreprise constituant l’échantillon

Et « la grande consultation des entrepreneurs – Vague 6 », CCI France, sondage Opinion Way, en partenariat avec Europe 1 et la Tribune,  Janvier 2016

Méthodologie : échantillon de 701 dirigeants d’entreprise (dont 100 entreprises du secteur des cafés, hôtels, restaurants), interrogés par téléphone entre le 11 et le 25 janvier

 

Le rapport rappelle tout d’abord le basculement des français en ce qui concerne l’acteur clé à qui il faut faire confiance face aux difficultés économiques : « que l’Etat fasse confiance aux entreprises et leur donne plus de liberté » (41 à 43% entre 2009 et 2011, 53 en 2012, 59 en 2013 et 64 en 2014), selon le CEVIPOF.

 

Les dirigeants sont 59% à être confiants pour 2016 (58% entre février et juin 2015) en ce qui concerne leur entreprise ; ils le sont beaucoup moins en ce qui concerne l’économie française (22%, toutefois en hausse). Ceci étant, 38% demeurent inquiets, 29% méfiants, 27% attentistes et 15% angoissés contre 31% optimistes, 27% confiants, 21% sereins, 13% audacieux (plusieurs réponses possibles, chiffres janvier 2016).

Les chefs d’entreprise apprécient entre 58 et 71% la qualité de R&D, la qualité de formation du personnel, les infrastructures, les soutiens à l’innovation ; ils apprécient moins (entre 31 et 47%) le regard porté par les français sur l’entreprise, le pouvoir d’achat des français, la possibilité de trouver des financements.

 

Pour développer l’entrepreneuriat, 76% sollicitent une baisse de charges,  47% un assouplissement des normes, et beaucoup moins un filet de sécurité en cas d’échec (28%), un accompagnement sur les bonnes pratiques de gestion durant les 1éres années (26%), une meilleure diffusion de l’esprit d’entreprise à l’école (24%), un accompagnent financier à la prise de risque (24%).

Les décalages entre TPE et PME d’au moins de 200 salariés sont souvent très explicites :

Les dirigeants de TPE sont moins optimistes pour les 12 mois à venir que les PME (58 à 60% contre 71 à 74)

Les dirigeants de TPE sont plus inquiets, moins attentistes et moins audacieux (données janvier 2016)

 

Inquiet

Méfiant

Angoissé

Attentiste

Optimiste

Confiant

Serein

Audacieux

0 salarié

37

27

16

25

31

28

20

11

1-19 salariés

43

35

15

29

30

22

18

16

20-99 salariés

26

26

11

24

49

36

24

18

10-199 salariés

22

14

8

46

38

33

24

13

200 salariés et +

14

30

 

48

36

31

23

33

22% des chefs d’entreprise de 200 salariés et plus indiquent vouloir augmenter leur nombre de salariés dans les 12 prochains mois, contre seulement 12% dans les entreprises de 1 à 19 salariés ; à l’inverse, 13% des entreprises de 1 à 19 salariés envisagent de réduire leurs effectifs, contre 9% pour les 200 salariés et plus.

 

En ce qui concerne la loi Macron, les 200 salariés et plus sont 32% à trouver que cette loi est cohérente contre 15% des plus petites (0 salarié) et 19% des 1 à 19 ; 43% des chefs d’entreprise de 200 salariés et plus pensent que cela va favoriser la croissance en France, contre 21% dans les entreprises de moins de 20 ; 15% des entreprises de 1 à 19 salariés anticipent que cela va favoriser la croissance pour leurs entreprises, contre 25% pour les plus de 200 salariés

 

En ce qui concerne la loi NOTRe, 79% des chefs d’entreprise considèrent que les Régions doivent avoir plus de compétences en matière économique (dont 34% oui tout à fait) ; 29% des chefs d’entreprise déclarent compter sur l’aide et le soutien des Régions pour se développer (sans différence notable selon les secteurs et les tailles des entreprises).

 

En ce qui concerne l’ubérisation, 37% déclarent que leur métier est « ubérisable », dont 21% pour qui c’est déjà le cas ; cela concerne à la fois tous les secteurs (33% dans l’industrie, 38% dans la construction, 47% dans le commerce ou 32% dans les services) et toutes les tailles d’entreprise (38% pour les sans salarié et 25 pour les 200 salariés et plus).

65% des chefs d’entreprise qui pensent que leur métier est « ubérisé ou ubérisable » considèrent ce phénomène comme inquiétant, dont 16% très inquiétant et 49% assez inquiétant ; 73% des chefs d’entreprise de l’industrie sont inquiets de ce risque, 74% dans la construction et 75% dans le commerce, contre « uniquement » 53% dans le secteur des services.

 Les plus petites entreprises jugent cela plus inquiétant : 66% dans les entreprises de moins de 20 salariés, 38% dans les entreprises de 20 à 99 salariés, 37% dans celles de 100 à 199 salariés et 48% dans les 200 et plus.