Source : le recensement de la population
3 définitions :
♦ Les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) sont des regroupements de communes ayant pour objet l’élaboration de « projets communs de développement au sein de périmètres de solidarité ». Ils sont soumis à des règles communes, homogènes et comparables à celles de collectivités locales. Les communautés urbaines, communautés d’agglomération, communautés de communes, syndicats d’agglomération nouvelle, syndicats de communes et les syndicats mixtes sont des EPCI.
♦ La sphère présentielle : activités mises en œuvre localement visant à satisfaire les besoins des personnes résidentes et des touristes.
♦ La sphère productive : activités visant la production de biens majoritairement consommés hors de la zone et activités de services tournées principalement vers les entreprises de cette sphère.
L’emploi progresse dans les espaces les plus urbains, notamment les grandes métropoles, privilégiant la sphère productive et moins la sphère présentielle.
⇒ L’évolution de l’emploi entre 2006 et 2016 selon les espaces géographiques :
Noter les évolutions favorables au sein des métropoles et des communautés d’agglomérations, moins en ce qui concerne les communautés urbaines et les communautés de communes :
⇒Les 9 grandes métropoles
Ces métropoles que sont Paris, Toulouse, Lyon, Nantes, Bordeaux, Montpellier, Marseille, Rennes et Lille, hébergent 29% des emplois (27% en 2006). L’emploi y augmente en moyenne de plus de 0,4% par an, plus rapidement qu’au niveau national.
La concentration de l’emploi y résulte uniquement de celle de la sphère productive (davantage dans l’immatériel tel la recherche, la gestion, les prestations intellectuelles et les services aux entreprises) avec 30% des emplois productifs (27% en 2016), alors que les emplois de la sphère présentielle (qui visent la satisfaction des besoins des personnes présentes sur le territoire) évoluent peu.
Pour 6 des 9 métropoles précitées, la croissance de l’emploi se diffuse sur les espaces alentour : Les intercommunalités localisées à moins de 80 km de ces métropoles enregistrent en moyenne une croissance d’emploi supérieure à la moyenne nationale, même si elle est le plus souvent inférieure à celle de la métropole elle-même. Cette croissance en périphérie s’explique principalement par l’augmentation du nombre d’emplois dans la sphère présentielle (accroissement de la population en péri-urbain).
⇒ Les autres espaces
– En 2016, environ 9 millions d’actifs travaillent hors de leur EPCI de résidence, soit un tiers des actifs ayant un emploi; parmi eux, 412 500 franchissent quotidiennement la frontière nationale pour aller travailler (1,5% des résidents ayant un emploi).
Les déplacements se font essentiellement entre EPCI voisins. En France continentale, 25% des navettes domicile-travail lient des EPCI situés à moins de 20km et 45% entre 20 et moins de 40 kilomètres; seul un trajet sur dix est réalisé entre deux EPCI séparés de 80 kilomètres ou plus.
Ainsi en 2016, le taux de sortie atteint ou dépasse 50% dans près de la moitié des EPCI. Tous ces EPCI sont proches d’un EPCI offrant un nombre d’emplois supérieur au nombre d’actifs occupés résidents.
161 EPCI offrent un nombre d’emplois supérieur de 10% à leur nombre d’actifs occupés résidents et sont ainsi attractifs pour leur voisinage. Cette catégorie inclut la quasi intégralité des 22 métropoles, 10 communautés urbaines sur les 13 et un tiers des 222 communautés d’agglomération. Ces EPCI se singularisent par des taux de sortie faibles (15% en moyenne).
À l’opposé, 579 EPCI cumulent un nombre d’emplois inférieur d’au moins 10% au nombre d’actifs occupés (6 emplois pour 10 actifs occupés en moyenne), ainsi qu’un taux de sortie élevé. Leurs habitants sont en effet les plus enclins à aller travailler à l’extérieur (plus de deux actifs sur trois). Ces territoires situés en périphérie des métropoles et des principaux centres d’activités sont marqués par une moindre adéquation entre la localisation de l’offre et de la demande de travail. Nombre de leurs résidents se déplacent pour aller travailler dans les centres urbains, alors que les emplois de ces territoires sont souvent pourvus par des actifs d’autres zones. Le nombre d’actifs venant y travailler est en effet important : 43% de leurs emplois sont occupés par des non-résidents, contre 31% pour les 161 EPCI pôles d’attractivité économique
Un tiers des actifs, soit 9 millions de personnes, ne travaillent pas dans leur intercommunalité de résidence; ce taux de sortie atteint ou dépasse même 50% dans la moitié des EPCI. Entre 2006 et 2016, le nombre de navetteurs augmente, notamment entre espaces résidentiels et pôles économiques.
Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4204843