Méthodologie : Les résultats sont issus de l’enquête sur les entreprises et le développement durable (EnDD) de 2016; 11 009 entreprises interogées, représentatives des unités légales de 20 salariés ou plus ; parmi elles, 8 951 ont fourni une réponse exploitable. Les entreprises de 500 salariés ou plus ont été interrogées de façon exhaustive.
En 2016, parmi les 8 types d’impacts de leur activité sur l’environnement, les entreprises citent le plus souvent la production de déchets (14% des entreprises de 20 salariés ou plus estiment que leur activité a un impact «fort» ou «très fort» sur la production de déchets). Viennent ensuite le changement climatique et les émissions de gaz à effet de serre (9% des entreprises), puis la pollution de l’air et les nuisances sonores (8%). Peu d’entreprises estiment que leur activité a un impact «fort» ou «très fort» sur la perte de la biodiversité ou sur la pollution des sols (respectivement 3% et 4%).
Un quart des entreprises interrogées estiment que leur activité a un impact «fort» ou «très fort» sur au moins un des huit items. Elles sont la moitié des entreprises des secteurs de l’énergie et de l’environnement, des transports et de l’entreposage; le 1/3 dans la construction. Les entreprises des industries agroalimentaires (IAA) reconnaissent prioritairement des impacts sur l’eau, sur la production de déchets, ainsi que sur la pollution des sols. Dans l’hébergement et la restauration, 22% considèrent avoir un fort impact sur la production de déchets et sur la pollution de l’eau.
À l’inverse, un quart des entreprises estime que leur activité a un impact nul ou très faible sur tous les items proposés. Les entreprises des services y sont surreprésentées, un peu moins le commerce (22%).
Les actions les plus répandues sont les économies de moyens dans les processus de production. En 2016, près de la moitié des entreprises de 20 salariés ou plus déclarent être engagées dans une logique de gestion économe des ressources, comme les matières premières ou l’eau. Un tiers disent mettre en œuvre des démarches pour améliorer leur efficacité énergétique et/ou réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Elle peut prendre la forme d’une certification ou l’utilisation d’écoproduits.
47% des entreprises estiment être engagées dans une logique de gestion économe des ressources (autres que l’énergie): 8% ont réalisé un bilan «matière»,9 % se sont dotées d’un plan de réduction de la consommation de matière mais 35% n’ont mis en œuvre ni l’une ni l’autre de ces actions.
Apparemment, de nombreuses entreprises qui estiment être attentives aux économies de matière ne se retrouvent pas dans ces «bilans», «plans», et «suivis réguliers», toutes actions très formalisées.
Les comportements varient beaucoup selon la taille des entreprises : les plus grandes sont les plus sensibilisées à une utilisation plus efficace des ressources (énergie ou autres); elles sont beaucoup plus nombreuses à recourir à des certifications ou labellisations par des tiers.
Noter que les 2/3 des entreprises répondantes appartiennent à un groupe; elles ont 1,5 fois plus de chances de se déclarer engagées dans une démarche d’amélioration énergétique ou d’avoir obtenu une certification sur leur procédé de production; en revanche, elles ne paraissent pas plus attentives que les entreprises indépendantes à la qualification environnementale des produits.
Exercer sur le marché local ou national, ou encore sur un marché international, ne semble pas changer le comportement des entreprises. De même, avoir ses principaux fournisseurs à proximité ou non de ses lieux de production ne semble pas modifier les pratiques en faveur de l’environnement.
Ceci étant, la mise en perspective de ces résultats avec ceux de l’enquête de 2011 ne permet pas de conclure à une évolution significative des comportements.