Ci-dessous un extrait de l’article publié par Syvia Plion et Vincent Lecomte, consultants au sein du cabinet Argo&Siloe, un de mes abonnés à la note d’analyse
L’impact des tiers-lieux est économique, social et environnemental
Les tiers-lieux en milieu rural ont nécessairement plusieurs impacts sur le territoire. Sans prétendre à l’exhaustivité, on retiendra qu’ils permettent à des activités de s’installer et se développer, ils renforcent les échanges économiques localement (effet réseau et communauté), ils favorisent la qualité de vie des travailleurs, ils limitent l’impact environnemental lié aux flux pendulaires… Plus globalement, ils renforcent l’attractivité du territoire auprès de certaines catégories d’actifs, ce qui pourra se traduire indirectement par une contribution au maintien d’équipements et de services publics (ex. ouverture de classe).
Les tiers-lieux ruraux sont aussi générateurs de retombées pour l’économie de proximité dès lors que les utilisateurs consomment localement et génèrent de nouvelles sources de revenus pour les acteurs économiques locaux.
Il est donc recommandé de sortir des mesures classiques de rentabilité et de s’intéresser à la valorisation des impacts économiques, sociaux et environnementaux générés par ces tiers-lieux. Le Pays de Murat a mesuré l’impact de sa politique d’accueil de télétravailleurs (devenu Cocotte Numérique). Cette étude réalisée par Ocalia, OPC et Argo&Siloe a quantifié les retombées en termes démographiques, d’emplois directs, de sources de revenus, de consommation locale, d’emplois induits.
Cette approche empreinte de bon sens est toutefois encore peu répandue pour le moment et nécessite sans doute un important travail de pédagogie auprès des décideurs locaux pour s’imposer.