Au 1er trimestre 2023, l’emploi augmente de 0,2%.


"La situation du marché du travail au 1er trimestre 2023", Dares, lu mai 2023

L’étude observe 3 types d’équipement, allant du plus habituel au moins habituel ; leur intensité varie avec l’importance de la population.

⇒ Au 1er trimestre 2023, l’emploi augmente de 0,2% (+42 000 postes), porté notamment par les services.

Le secteur des services reste la locomotive de l’emploi, avec le tertiaire marchand (+57 000 postes hors intérim, +0,5%) et le tertiaire non marchand (+9 900, soit +0,4%).
Pour les autres secteurs d’activité, en revanche, l’emploi reste stable ou se replie modérément sur le trimestre : 3 000 emplois nets sont détruits dans la construction (-0,2%), aucun emploi n’est créé dans l’industrie et 800 postes nets sont perdus dans l’agriculture (-0,3%). L’intérim est également en recul par rapport à la fin d’année 2022 (-21 400 postes, -2,6%).

 

♦ Les déclarations d’embauche pour les CDD de moins d’un mois progressent de 2,1% sur le trimestre (+1,3 point), tandis que les embauches de CDD longs et de CDI se replient (-0,8%).
Ces déclarations d’embauche se concentrent fortement dans les HCR, les services aux entreprises et les autres activités de services (arts et spectacles, services aux ménages). 

⇒ Le taux de chômage et le taux d’emploi

♦ Le taux de chômage au sens du BIT reste stable à 7,1%, tandis que la part des chômeurs de longue durée reflue de 1,8%. Le taux de chômage baisse pour les jeunes et les âges intermédiaires (respectivement de 16,6% et 6,4%) mais progresse chez les seniors (+5,2%).

 

♦ Le taux d’activité et le taux d’emploi des 15 à 64 ans progressent et atteignent leur plus haut niveau enregistré (74 et 69%) ; c’est le cas pour les 50-64 ans (70,3 et 66,5%), sous l’effet notamment d’une hausse du taux d’emploi à temps partiel dans cette classe d’âge.

⇒ Les difficultés de recrutement

♦ Les difficultés de recrutement baissent légèrement : 56% dans les services (-2 points au regard de janvier), dans la construction (à 78 %, -4 points), dans l’informatique communication (-5 points), mais elles progressent dans l’industrie (65%, + 1 point).

 

♦ Le nombre d’emplois vacants (2,3% des emplois) après avoir augmenté de manière continue depuis 2021 (350 800 emplois vacants au sein des entreprises de plus de 10 salariés) en baisse de -22 500 sur le trimestre (-6%) ; il recule principalement dans l’industrie (-15%) et la construction (-12%), peu dans les services (-3%).

La majorité des emplois vacants déclarés correspondent à des emplois inoccupés (52% des emplois vacants), et moins à des emplois nouvellement créés (27%) ou à emplois occupés sur le point de se libérer (19%). Le taux d’emplois vacants en France reste bien inférieur à celui atteint en Allemagne.

⇒ les hausses de salaire

Le salaire mensuel de base (SMB) progresse de manière nettement plus soutenue qu’au trimestre précédent (+1,8 % sur le trimestre, après une hausse de +0,7% au 4e trimestre 2022), atteignant en glissement annuel +4,6% ; noter que le SMIC progresse de +6,6% sur un an (11,52€ brut par heure au 1er mai 2023, contre 10,57€ en janvier 2022).

En un an, le SMB des ouvriers et des employés augmente de respectivement de +5,5% et +4,9%, contre +4,2 % pour les professions intermédiaires et +3,6%  et les cadres.

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/la-situation-du-marche-du-travail-au-1er-trimestre-2023