Échantillon de 1 001 dirigeants de TPE de 0 à 19 salariés (hors auto-entrepreneurs), interrogé par téléphone du 12 au 28 octobre ; la répartition par taille est la suivante ; 59% sans salarié, 21% de 1 à 2 salariés, 11% de 3 à 5 salariés et 9% plus de 5 salariés ; la répartition selon le secteur d’activité est la suivante : services aux particuliers 28%, services aux entreprises 21%, commerce 25%, BTP 14%, HCR 8%, industrie 7%.
La situation s’est clairement dégradée : 37% déclaraient une croissance de plus de 2% en 2010 contre 19% en 201; il en est de même des perspectives de développement en chute très nette en ce qui concerne les croissances attendues de plus de 2% (9 contre 28%) ; plus inquiétant est le manque de visibilité pour 59%.
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 Situation pour l’année passée Perspectives pour l’année à venir  2010 2011 2011 2012 Evolution positive 72 52 51 31 Dont au-delà de +2% 37 19 28 9 Dont de 0 à 2% 35 33 23 22 Aucune visibilité  18 40 59
La crise a des répercussions aussi sur les relations avec leurs partenaires ; elles sont toutefois modestes au regard de l’item « nette détérioration », la stabilité domine ; la détérioration est marquante au sein de la clientèle, qu’ils soient particuliers ou professionnels ; noter qu’elle n’est sensible que pour ¼ des entreprises en ce qui concerne la banque (mais forte pour 8,5%) :
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 Stable Détérioration Dont nette détérioration Amélioration Vos salariés 83 11,5 2,1 5,2 Vous et votre banque 73 23 8,5 4 Vos fournisseurs 72 25 5 3,5 Vos clients professionnels 65 32 10 3 Vos clients particuliers 58 36 6 6
27% estiment leur situation financière préoccupante, un chiffre qui n’a guère bougé en 2011 et se trouve même en situation plus favorable que pendant la période 2009-2010 (en moyenne de 30 à 33 avec des pics à 38-40).
27% ont fait une demande de financement auprès de leur banque (22 à 33% depuis janvier 2009) ; 32% se sont vus refuser un nouveau prêt, 20% accorder un financement contre des garanties supérieures à celles qu’elle exigeait par le passé (cautions, hypothèque, nantissement…), 13% accorder un financement, mais pour un montant moins élevé que demandé, 10% accorder un financement mais à des conditions de taux élevées, 8% accorder un financement avec les garanties d’un organisme de cautionnement de type Oséo, Siagi.
Le taux d’embauches réalisées est plus élevé que ce qui était prévu, sans doute du fait du renouvellement du personnel alors que les prévisions visent plus la création de postes nouveaux ; il est assez constant au fil des années, y compris dans la période précédant la crise :
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  2007 2008 2009 2010 2011 Taux d’embauches réalisées Aux trimestres 1, 2, et 4 10-13 10-11,5 9-11 7-11 11-12  Au trimestre 3 (pic d’embauche) 15 15 16 14 14 Taux d’embauches prévues Aux trimestres 1, 2, et 4 10-11 8-10 9-9,5 6-10 7-10  Au trimestre 3 (pic d’embauche) 14 10 12 10 12
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2007 |
2008 |
2009 |
2010 |
2011 |
2012 |
Stabilité |
72 |
80 |
85 |
83 |
88 |
92 |
Hausse |
25 |
17 |
10 |
14 |
9 |
6 |
Baisse |
2 |
3 |
5 |
3 |
3 |
2 |
Les prévisions de développement de l’emploi au fil des années se focalisent sur la stabilité et de moins en moins une hausse envisagée : En octobre 2011, 9% des employeurs envisageaient d’augmenter leur effectif en 2012, 64% ne rien changer, 5% le diminuer ; mais 22% disaient n’avoir aucune visibilité pour se prononcer.
Du coté des non employeurs au moment de l’enquête, 86% confirmaient le fait de vouloir rester sans salarié et 2% envisageaient d’embaucher ; 12% disaient n’avoir aucune visibilité.
Si l’on observe la situation de juillet à septembre, 14% ont embauché, dont 7,5% pour créer des postes, conduisant à une création nette de +1,5% du fait de la suppression de postes (6%) ; les prévisions sont plus modestes pour le trimestre à venir ayant peu pris en compte le remplacement de postes.
Taux D’emploi | Embauche | Dont création de poste | Dont remplacement | Suppression de poste | Création nette |
Réalisé entre juillet et septembre 2011 | 14 | 7,5 | 6,5 | 6 | +1,5 |
Prévu entre octobre et décembre 2011 | 7 | 5 | 2 | 6 | -1 |
En ce qui concerne les suppressions de poste en CDI, la procédure utilisée à été très majoritairement la rupture conventionnelle négociée à l’amiable (59%), la démission du salarié (22) et de licenciement (21). La moitié souhaite accomplir le programme d’investissement 2012 qu’ils avaient envisagé de conduire, 27% le reporter et 18% y renoncer. Â