« On voit, à côté du modèle classique du salariat, se développer les autoentrepreneurs, les créateurs de start-up, les microentreprises, l’économie solidaire… Ces formes d’emploi vont se multiplier parce que la société change à toute allure »


« Nous devons revisiter notre vision traditionnelle du travail », La Croix du 2 juillet 2015

entretien avec Gérard Mestrallet, le PDG du groupe Engie (ex-GDF Suez) et président de Face (Fondation Agir contre l’exclusion)

« On voit, à côté du modèle classique du salariat, se développer les autoentrepreneurs, les créateurs de start-up, les microentreprises, l’économie solidaire… Ces formes d’emploi vont se multiplier parce que la société change à toute allure, sous l’effet des nouvelles technologies. Or les grandes structures vont avoir du mal à s’adapter à ces changements, à ce monde économique en plein bouleversement, en pleine ébullition, pour des questions de vitesse, de souplesse aussi. Si on n’a pas cette souplesse-là, le pays va freiner.

Les petites structures, elles, ont plus de facilités à s’adapter car elles sont plus mobiles, plus légères, plus réactives. Elles sont créées par des individus qui lancent des initiatives et qui prennent leur place dans ce monde.

Du coup, on aboutit nécessairement à un éclatement des formes d’activité, le salariat restant la forme la plus répandue mais pas la seule. Cela étant dit, je ne souhaite pas du tout la fin du salariat, au contraire, la France manque d’emplois salariés. Mais je trouve positif le développement de ces formes plus individualisées d’activité économique. »