15éme baromètre de Finansol
Finansol a été créé en 1995, avec pour mission de développer la solidarité dans l’épargne et la finance. Elle fédère plus de 70 entreprises, associations, établissements financiers engagés dans une démarche de solidarité.
Finansol gère un label qui atteste le caractère solidaire d’un produit financier et repose principalement sur des critères de solidarité et de transparence. Les épargnants ont ainsi l’assurance que leur argent contribue réellement au financement d’activités génératrices d’utilité sociale et/ou environnementale. Ce label est attribué et contrôlé annuellement par un comité d’experts indépendants.147 produits d’épargne sont labellisés Finansol.
En 2016, 196 000 nouvelles souscriptions pour un montant de 1,31Md€ et un encours de 9,76Md€ au 31 12 2016.
5,02M€ ont été versés à 113 associations; 280,28M€ ont soutenus des projets à vocation sociale et environnementale, le plus souvent récents; 49 000 emplois ont été crées ou consolidés, 5 500 personnes relogées, 20 000 foyers approvisionnés en électricité renouvelable.
Les financeurs solidaires ont, plus que les autres, la capacité à soutenir des projets atypiques et octroient souvent des apports en fonds propres, soutiennent des investissements immatériels, ou abondent la trésorerie de l’entreprise.
Parmi les centaines d’initiatives soutenues, 3 sont décrites dans les pages de ce dossier : la reconversion de l’abbaye de Belval dans le Pas-de-Calais, le lancement d’une microbrasserie, et la création de Palmis Enèji, une société qui intervient en Haïti pour proposer, à un prix abordable, des lampes et du matériel de chauffage sûr et écologique.
L’exemple aussi de Thierry Marx : “J’ai été déscolarisé à 13 ans, on m’a envoyé faire un CAP de mécanique générale. Mais derrière, il n’y avait pas de projet pour moi. Si je n’avais pas rencontré des structures éducationnelles solides, j’aurais plongé. Je pense à l’armée, aux casques bleus que j’ai intégrés pendant la guerre du Liban et aux Compagnons du tour de France, que j’ai rejoints à 15 ans et qui m’ont appris la fraternité. J’ai eu la chance de me fabriquer une ossature pour affronter la vie. Quand j’ai pris conscience de ça, je me suis décidé à aider les miens.”
“Nous abordons la formation professionnelle comme j’ai pu la vivre, moi, c’est-à-dire en commençant par la pratique et non par la théorie…en revenant aux fondamentaux…Il faut aller vite, rester centré sur le projet : l’objectif est que les élèves ressortent de notre cycle avec la maîtrise du geste, et soient capables de trouver un emploi qui leur plaît. À l’issue des trois mois, ils valident un certificat de qualification professionnelle et plus de 90% obtiennent un CDI lorsqu’ils arrivent sur le marché du travail.”
Ces projets illustrent aussi les trois façons différentes d’épargner solidaire : via son entreprise, en plaçant son épargne salariale sur un fonds commun de placement solidaire ; via sa banque, en se tournant vers son conseiller pour connaître les produits disponibles (tous les grands réseaux bancaires en possèdent) ; ou en investissant directement au capital du projet que l’on souhaite aider.
3,06Md€, ce sont les sommes déposées sur les produits d’épargne solidaire proposés par les banques et les assurances (2,82Md€ en 2015, +8,5%).
502M€, est la somme investie directement sur un an; la totalité de l’argent est perçue par l’entreprise ou l’association; ces investissements se font soit directement, soit par un intermédiaire (plateforme de financement participatif, club d’investisseurs…).