Étude quantitative réalisée auprès d’un échantillon de 503 dirigeants d’entreprises françaises de 20 salariés et plus entre le 25 avril et le 20 mai.
L’étude ne précise pas comment a été choisi l’échantillon ; elle apporte des données récentes sans apporter d’éléments nouveaux à une problématique connue.
52% des entreprises interrogées sont présentes à l’international, soit parce qu’elles ont des fournisseurs à l’étranger (67%), soit parce qu’elles exportent (44%), ou sont implantés à l’étranger (29%) ; noter que 41% font de la veille sur leur secteur d’activité à l’étranger.
Ces 278 entreprises présentes à l’international sont pour 58% des entreprises de 20 à 49 salariés, 33% de 50 à 249 salariés et 9% plus de 250 salariés (une structure proche de celles qui n’y sont pas présentes) ; la différence relève plus de leur choix de passer le pas de l’internationalisation ou non.
40% appartiennent au secteur des services, 22% au commerce, 23% à l’industrie.
60% réalisent moins de 30% de leur chiffre d’affaires à l’étranger (39% moins de 10%) et 21% plus de la moitié.
34% ont connu une hausse de leur chiffre d’affaires au regard de l’année passée et 14% une baisse.
Les principaux enjeux des entreprises interrogées sont focalisés sur la stratégie, le positionnement sur de nouveaux marchés géographiques et sur l’innovation ; ces répondants sont déjà souvent concernés par l’internationalisation :
Au choix 2 réponses possibles |
Stratégie commerciale |
Recherche nouveaux Marchés géographiques |
Innovation « produit » |
Recrutement compétences |
Positionnement Nouveaux produits |
Productivité |
Nouvelles technologies |
Niveau Investis-sement |
% de répondants |
45 |
30 |
24 |
21 |
17 |
16 |
9 |
7 |
% d’entreprises exportatrices |
47 |
36 |
30 |
16 |
15 |
17 |
11 |
4 |
 Innover est perçu comme un atout essentiel pour se développer à l’international (86% dont 31 très important) ; le fait d’être présent à l’international est un booster pour innover (71% dont 23 très important).
Les premières motivations à l’internationalisation concernent en 1ére réponse : la hausse du chiffre d’affaires (54%), le taux de croissance (48%), la rentabilité (43% ; pour 28% les marges y sont plus importantes), l’image et la notoriété de l’entreprise (41%), avant l’innovation et la R&D (30%), la possibilité d’attirer de nouveaux talents (29%), la création d’emploi (26%)
Dans les 2 ans à venir, 56% envisagent d’y développer leur chiffre d’affaires et 38% d’en faire autant.
Dans les 12 prochains mois, 59% envisagent de recruter (57% en France et 20% à l’étranger).
17% de celles qui n’exportent pas envisagent de le faire dans les 2 ans et 7% d’implanter une base à l’étranger.
Sans surprise, les pays qui semblent prometteurs sont largement situés en Europe (69%), en Chine (11%) aux USA (8%), en Russie (5%).
Les freins évoqués sont au nombre moyen de 4,9 freins cités : ils sont plus fréquents dans les 2 premiers types cités
– les freins relatifs au pays étranger : risque d’impayé (45%), la réglementation à l’étranger (39%) et en France (42%), la complexité financière (30%), les langues (30%)
– Les freins relatifs à la commercialisation : trouver les bons partenaires (41%) repérer les opportunités (41%)
– Les freins relatifs à l’entreprise : le manque d’accompagnement (31%), la capacité financière (31%), le manque de personnel (27%), la capacité en R&D (24%), la capacité de production (20%).
Les répondants estiment qu’ils seraient incités à s’impliquer davantage dans l’internationalisation si on leur proposait (en moyenne 6,2 items cités, plus souvent par ceux qui sont déjà présents à l’international):
– un appui à la commercialisation : opportunité de partenariat (66%), opportunités concrètes de débouchés (65%)
– Des mesures de réduction des coûts ou de financement : baisse des charges (64%), mesures fiscales à l’investissement ou pour l’emploi (58%), assouplissement des formalités administratives (58%), meilleur accès au crédit (39%)
– Un accompagnement personnalisé (41%)
Noter que les 2/3 des entreprises se disent peu informées concernant les mesures et dispositifs existants en matière d’aide au développement de l’activité à l’international des entreprises françaises : noter encore que les entreprises non impliquées dans l’international connaissent modérément les organismes intervenants (Coface, Ubifrance, CCI à l’étranger…)
En termes d’accompagnement, 64% ont fait appel; 3 groupes d’acteur émergent : les CCI (50% dont CCI en France 45% et chambres cde commerce à l’étranger 25%), la Coface (37%) et Ubifrance (30%), loin devant BPI (12%), le ministère des Affaires Etrangères (7%) ou les ambassades/consulats (2%), les autres banques (6%), le Medef (5%) ou les Conseils Régionaux (3%) ; les acteurs jugés légitimes pour accompagner sont les mêmes.
Interrogées sur les formes d’accompagnement qui faciliterait le développement à l’international, 2 types d’apports ont davantage été cités par ceux qui ont l’expérience de l’international :
– Le partage d’informations et de connaissances : échange d’information sur le pays, le marché, aide pour trouver des partenaires et des clients, trouver des salons internationaux approprié (cités par 26% des expérimentés et seulement 11% des non expérimentés)
– Soutien financier et abaissement des coûts (22% contre 14)
– Accompagnement administratif (10% contre 9)
– Formation du personnel (9% contre 5)
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