ARDAN : Actions Régionales pour le Développement d’Activités Nouvelles est un dispositif d’accompagnement du développement économique endogène, embarquant une formation développement, qui permet “la rencontre” entre une entreprise et un demandeur d’emploi ayant le profil et les compétences, permettant pour les TPE/PME d’activer des projets dormants, d’accélérer la croissance de l’entreprise ou de reprendre l’entreprise dans le cadre d’une transmission. 

Un bilan prometteur et de qualité, sur un sujet difficile qui est le fait d’oser développer certaines activités ou fonctions, quand le temps et le fait d’oser manquent au dirigeant.

En chiffres : 20 036 projets détectés, 14 283 projets accompagnés (71% d’entre eux), dont entre 2000 et 2024, 1 562 entreprises accompagnées et développées ; à l’issue des 6 mois du processus ARDAN, 88% d’emplois sont concrétisés (en CDI ou CDD supérieur à 6 mois) et plus de 14 000 emplois induits.

3 régions actives  entre 2020 et 2024 : Paca (612 projets ou 39% des projets), les Hauts de France (483 projets ou 31%), et Le Grand Est (477 projets ou 30%). 

Alors que 7 autres régions avaient été actives entre 1988 et 2020 ;  mais plusieurs régions sont dans une phase de réflexion avec plusieurs acteurs socio-économiques (consulaires, Cnam…) pour relancer ARDAN dans une nouvelle version étendue (salariés, DE…) et avec de nouvelles formes de financement.

Les promoteurs de l’action : le Cnam national et ces délégations régionales bien sur, puisqu’il assure les formations avec des programmes particulièrement adaptés et un titre certifiant (Le titre entrepreneur de petite entreprise, RNCP niveau 5), puis des opérateurs experts et accompagnateurs terrain (repérage et accompagnement)  tels : les CCI (39% et 46% entre 2000-2024), les organisations patronales et experts-comptables (26% et 35 entre 2000 et 2024), les pépinières (23% mais 8 entre 2000 et 2024 ; globalement en tendance à la baisse, du fait du profil de leurs bénéficiaires) et les CMA (12 et 11%).

Les entreprises accompagnées :  des TPE de moins de 10 ans.

En termes de taille, ce sont des TPE (68% de 0 à 9 salariés, encore plus entre 2000-2024 avec 73%), puis les 10-49 salariés (avec 30%, et 24 entre 2000-2024) et fort peu des 50 salariés et plus (2 et 3%). 

En termes d’ancienneté : des 3-5 ans (28%), des moins de 3 ans (14%) et des  5-10 ans (21%), les moins de 10 ans totalisant 63% vs 68 entre 2000-2024; sans oublier les plus de 10 ans (37% dont 27 pour les plus de 16 ans), en baisse entre 2000-2024 (32%). 

En termes d’activité : les services et le commerce  dominent avec 64% (70 entre 2000-2024), dont les services aux entreprises (43%) devant l’industrie (19, puis 15) et le BTP (13, puis 11).

En termes de projet mis en œuvre :  

– Des projets commerciaux (49% et 43 entre 2000-2024): extension de la zone de chalandise vers les départements voisins, élargissement de la cible clientèle et réponse aux appels d’offre, développement de l’export,

– Des projets Bureau d’études et R&D (19% et 18) : développement international de services numériques de traitement de données, mise en place d’un système qualité ,

– Des projets de gestion (17% et 24) : mise en place d’une logique de contrôle de gestion et de tableaux de bord d’analyse de l’activité,

– Des projets de production (15% et 15) : organisation et supervision de la production, création d’une nouvelle unité de production.

Les bénéficiaires très marqués par la procédure Ardan : 

Les bénéficiaires majoritairement masculins à ses débuts (67%), se sont progressivement féminisés pour attendre 51% de femmes entre 2020 et 2024.  

Des postulants âgés de 20 à 39 ans pour 71% (dont 43% les 20-29 ans, mais 28% entre 2000-2024).

Dont la grande majorité est constituée  de demandeurs d’emploi (76%) ou en reconversion professionnelle (11%). 

Et 78% au-delà du bac : licence, master et au-delà (51%), bac+2 BTS (27%), bac (10) et en deçà (12), Cette répartition étant sans grand changement en 2000-2024.