Définition, source et champ : la loi définit le travailleur de nuit comme celui qui accomplit une fraction de son temps de travail entre 21 h 00 et 6 h 00, soit au moins 3 heures 2 fois par semaine (au moins 270 heures sur douze mois consécutifs). Si un salarié qui effectue des heures de nuit travaille aussi des heures dites en soirée, toutes ces heures sont cumulées. La durée quotidienne de travail accomplie par un travailleur de nuit ne peut excéder 8 heures (sauf accord collectif) et 40 hres semaine sur une période de 12 semaines consécutives.
Pour mesurer le travail de nuit, la Dares s’appuie sur l’enquête Emploi de l’Insee.
Les données portent sur l’ensemble des personnes de 15 ans ou plus ayant un emploi.
C’est surtout le fait de quelques secteurs d’activité : boulangerie-pâtisserie, HCR, transport, santé.
En moyenne en 2024, 10,9% des personnes en emploi travaillent au moins une fois de nuit sur une période d’observation de quatre semaines consécutives. Cette part, en légère baisse en 2024, est supérieure de 0,9 point à son niveau de 2020, mais demeure en-deçà de celui observé avant la crise sanitaire (11,9% en 2019).
En 2024, parmi les indépendants, 12,2% travaillent au moins une fois de nuit sur une période de quatre semaines consécutives, contre 10,6% parmi les salariés. Ces parts sont en baisse après deux années consécutives de hausse.
Le travail de nuit est particulièrement répandu dans le secteur de la fabrication de denrées alimentaires, de boissons, où 31,7% des personnes en emploi travaillent au moins une fois de nuit ; elle est également courante dans les secteurs du transport et entreposage (25,2%), de la santé humaine (17,8%) ou encore des HCR (17,2%).
Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/donnees/le-travail-de-nuit