Source : le cabinet Xerfi, à la demande de la Commission Professionnelle permanente du Patrimoine a interrogé 359 entreprises de ce secteur.
80% sont artisans ; 54% sont des structures unipersonnelles ; un tiers réalise un chiffre d’affaires inférieur à 30.000€ (chiffre médian entre 50 000 et 100 000€). Leur taille constitue un frein structurel (5 ou 6 salariés en moyenne, mais 80% en ont moins de 5).
Elles sont contraintes de travailler comme sous-traitants, en général pour une entreprise de taille plus importante qui postule et délègue par petits lots aux artisans mais ne réalise pas elle-même le chantier ; n’ayant pas obtenu le marché, les ateliers d’art qui effectuent la prestation ne peuvent pas se servir de ces chantiers prestigieux pour se faire de la publicité ; enfin, les délais de paiement par l’Etat dépassent 90 jours pour 26% des répondants.
La transmission de leurs savoir-faire, extrêmement rares et complexes est mise à mal : Seuls 5% des sondés envisagent de recruter un apprenti ; ces filières, qui correspondent à des savoir-faire déjà en voie de disparition, sont beaucoup trop étroites ; il n’existe pas de centre de formation. 62% de ces professionnels ont d’ailleurs eux-mêmes complété leur formation aux côtés d’un pair dans son atelier, hors de tout cadre formel.
Plusieurs éléments sont toutefois porteurs d’avenir :
– Ces activités peu délocalisables, s’inscrivent dans la durée : les 3/4 des dirigeants sont à la tête de leur entreprise depuis sa création ; 49% des créations d’entreprises ont vu le jour depuis 2000.
– Un changement radical des manières de travailler, fait la part belle au co-working et à l’utilisation des réseaux sociaux. « Traditionnellement, ces acteurs n’avaient pratiquement aucune démarche commerciale. Désormais, les plus jeunes ont une approche proactive. »
– 76% ont aussi développé une activité de création, ce qui leur permet souvent de gagner des marchés, notamment à l’international.