L’auto-entrepreneuriat est une activité de complément pour la moitié des créateurs ; 19% disent vouloir se transformer à terme en entreprise classique, mais seulement 4% l’ont fait depuis 2009


Note d’analyse d’André Letowski à partir de l’enquête Sine 2010 de l’INSEE « L’auto-entrepreneuriat est une activité de complément pour la moitié des créateurs » février 2012

C’est ce que déclarent 44% des auto-entrepreneurs (47% en Ile de France) ; cette activité serait donc dite principale pour 56% des auto-entrepreneurs.

 

Elle  est très fréquemment de complémentarité pour les salariés (68 à 71%) et fort peu pour les chômeurs (18 à 19%) ; elle plus fréquente (entre 50 et 56%) dans les services aux entreprises, dont l’information, communication (activités informatiques notamment), la santé et l’éducation et fort peu dans la construction (29%); elle est moyennement présente dans les autres activités (entre 37 et 44%) ; de fait, elle est plus fréquente pour les diplômés à partir du bac (47 à 53%) et moins habituelle pour les niveaux CAP (39%), moins encore pour les niveaux inférieurs (34%) ; sa fréquence est plus grande chez les hommes (46% contre 41 pour les femmes) et les plus de 50 ans (51% contre 42 à 43% pour les autres tranches d’âge).

 

Les raisons de création sous ce régime se partagent entre la création de son  emploi, voire le fait de tester un projet de création et le développement d’une activité de complément, voire le maintien d’une activité intellectuelle.

 

Créer votre entreprise Tester un projet d’entreprise Essentiellement assurer votre propre emploi Développer une activité de complément Répondre à une opportunité ponctuelle Maintenir une activité intellectuelle Régulariser votre activité Travailler pour votre ancien employeur
41,3 29,3 44,0 35,4 20,7 14,4 8,1

2,6

 

Sont plus portés vers la création d’entreprise ou le fait de tester un projet, les moins de 40 ans, les moins diplômés, les chômeurs (51 contre 40% pour les salariés et 32% pour les inactifs), les créateurs dans les activités de construction et de HCR.

 

Interrogés sur l’avenir de leur activité, on retrouve le clivage déjà observé ; rappelons que seulement 4% depuis début 2009 selon l’Acoss ont quitté ce régime pour  devenir entreprise classique :

 

Adopter un autre régime

(micro-entreprise, SARL…)

Embaucher des salariés

Continuer une activité de complément

Maintenir l’activité à son niveau actuel

Passer à une activité à temps plein

Arrêter votre activité

Revenir à votre situation

antérieure

18,7

8,6

25,8

18,3

11,1

6,7

3,5

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