Source : analyse croisée de 1000 startups, 2000 levées de fonds, et 500 investisseurs sur une année.
Pour établir cette base, les auteurs ont fait l’inventaire complet des levées de fonds récentes (2010-2015) réalisées dans le numérique en France (1 999 levées de fonds identifiées) sur la base d’une veille sur les levées (50 médias sources, annuaire de levées,…) et d’une validation de ces informations auprès des investisseurs (screening des sites, validation des portefeuilles).
Les startups de l’échantillon sont majoritairement situées en Ile-de-France (61% du nombre total), puis en Rhône-Alpes et PACA (17% chaque région).
Le modèle dominant est le BtoB (58%) lié à l’industrie, aux services aux entreprises et aux applications et technologies d’entreprise, le BtoC (31%) étant lié au e-commerce (aménagement, enfance, mode, luxe, restauration…), les modèles hybrides (11%) étant focalisés dans les services à la personne, les transports et la finance.
La 1ére levée de fonds intervient en moyenne au bout de 2 ans après la création de l’entreprise, pour un montant moyen de 1 M€ (médiane à 500k€), mais 2,1M€ pour les entreprises de services numériques et 1,6M€ pour les Fin Tech.
Dans le cadre de ce baromètre, 500 acteurs ont été identifiés comme actifs dans le financement des startups en 2015 et se répartissent en 6 grandes catégories :
– Les fonds d’investissement (60% des transactions réalisées sur des levées d’un montant moyen de 3,8 M€) ; Ils financent des startups de tout âge, principalement en Ile-de-France (57%).
– Les business angels concentrent leurs investissements sur les startups plus jeunes (2.4 ans en moyenne) et sur des levées plus limitées (1,5M€ en moyenne).
– Les entreprises marquent une préférence pour les startups matures (3 ans en moyenne), sur des levées plus importantes (6,7M€ en moyenne).
– Les banques publiques d’investissement se positionnent sur les entreprises matures (3,7 ans en moyenne), sur des montants moyens de 5,6 M€, avec 53% des levées en province.
– Le crowdfunding reste faible (6% des levées de 2015) et vise des startups plutôt jeunes, sur des montants limités (0,5 M€ en moyenne).
-Les investisseurs étrangers se sont positionnés sur 14% des levées de 2015, en augmentation de 30% sur un an. Ils se distinguent notamment des investisseurs français par le montant moyen des levées auxquels ils participent (8,3 M€ au global, 10,6 M€ pour les acteurs basés aux Etats-Unis).