Archives mensuelles : mai 2023

Les entreprises de proximité connaissent des évolutions de chiffre d’affaires trop peu favorables pour rattraper l’inflation.

Une note de conjoncture totalement tournée vers les petites entreprises dites de proximité.

⇒ Conjoncture générale

Sur les 3 premiers mois 2023, l’activité économique Française croît légèrement en volume : +0,8% à un an ; en valeur, la croissance atteint +6,4% du fait du niveau d’inflation. 

 

-L’activité en volume est en progression dans le secteur bâtiment (+0,5%), celui des TP (+1,7%) et dans la production industrielle (+0,4%) ; en revanche, l’activité est en repli dans le commerce non alimentaire (-4,2%) et surtout dans le commerce alimentaire (-9,3%).

 

-En valeur, tous les secteurs enregistrent des hausses de chiffre d’affaires du fait de la forte augmentation des prix : +11,9% pour l’industrie, +8,1% pour le bâtiment, +4,2% pour le commerce alimentaire et +2,6% pour le commerce non alimentaire.

 

♦ Une comparaison des évolutions toutes entreprises et entreprises de proximité : les entreprises de proximité connaissent des hausses de chiffre d’affaires plus modestes à partir du 3éme trimestre 2022 et plus encore à partir du 4éme trimestre 2022.

 

⇒ Conjoncture générale pour les entreprises de proximité

♦ Le volume d’activité des entreprises de proximité a reculé d’environ 1,5% entre le premier trimestre de l’année 2023 et le même trimestre un an plus tôt, après -1% au trimestre précédent.

 

♦ Le chiffre d’affaires reste orienté positivement (+3,5%) toujours porté par l’inflation. 
Les entreprises de bâtiment et celles de services connaissent une activité en légère croissance (respectivement +0,5% et +0,2%), tandis qu’il y a léger recul pour les professions libérales ; par contre la baisse est plus marquée pour les artisans de fabrication (-2,7%), et plus encore pour le commerce alimentaire (-8,5%).

 

La baisse est le fait de toutes les tailles d’entreprise : elle est  plus marquée pour les entreprises sans salarié (-3,7%), et plus modeste pour celles 1 à 5 salariés (-2,2%), et s’attenue pour les 6-9 salariés (-1,2%) et plus encore pour les plus de 10 salariés (-0,7%).

En valeur, les plus petites entreprises ont connu des hausses plus faibles que les 6 salariés et plus.

 

♦ La trésorerie : la situation financière se dégrade. Si le nombre de professionnels faisant état d’une détérioration de leur situation de trésorerie se réduit légèrement (22% contre 25% au 4ème trimestre), ceux constatant une amélioration sont désormais moins de 10%. Les difficultés sont plus présentes pour les entreprises de l’alimentation, en lien avec la très forte augmentation des prix des produits alimentaires, seulement partiellement répercutée dans les prix de vente.

 

Les inquiétudes sont moins marquées pour le prochain trimestre : 18% des dirigeants s’attendent à une baisse de leur chiffre vs 27% au trimestre précédent ; 11% anticipent une hausse. Les entreprises de proximité de l’alimentation se montrent les plus pessimistes.

⇒ Une approche par activité plus fine

Au 1er trimestre 2023, les HCR, qui retrouvent une activité “normale” après la crise sanitaire, et le bâtiment connaissent une hausse de leur chiffre d’affaire plus élevée que le niveau d’inflation. Par contre, l’artisanat de bouche et les commerces alimentaires connaissent un baisse de leur chiffre d’affaire (-1 et -1,5%), loin de rattraper l’inflation. les autres activités en légère hausse de chiffre d’affaires ne compensent pas le méfaits de l’inflation. 

 

Pour en savoir davantage : https://u2p-france.fr/activite-au-1er-trimestre-2023-les-entreprises-de-proximite-rattrapees-par-linflation

SOMMAIRE

72% des dirigeants de TPE se disent confiants pour les 12 prochains mois.

Méthodologie : échantillon de 1 019 dirigeants d’entreprise, interrogé par téléphone entre le 7 et le 18 avril 2023. 71% des dirigeants interrogés appartiennent à des entreprises de 0 à 9 salariés, et sont 95% des entreprises.

La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.

 

Les 10 salariés et plus sont plus confiants dans l’activité de leur entreprise pour les 12 prochains mois (75-78%).

⇒ 2 questions d’actualité

La contestation contre la réforme des retraites a eu un impact important sur le chiffre d’affaires de 28% des entreprises , dont 15% important et 71% sans impact.

L’impact est jugé nettement plus important pour le chiffre d’affaires et l’approvisionnement pour l’activité commerce (48% et 43%) ; pour les autres activités, l’impact sur le chiffre d’affaires est plutôt faible (19-23%), alors qu’il a été plus marquant pour l’approvisionnement (38% pour l’industrie et 32% pour la construction). Il a moins porté atteinte à l’organisation interne (24-29%)

 

L’impact est plus important pour les entreprises employeurs, non pour l’atteinte au chiffre d’affaires, mais pour l’approvisionnement (31-39% vs 21 pour les sans salarié), voire l’organisation interne (35% pour les 50 salariés et plus vs 27-29% pour les autres employeurs et 24% pour les sans salarié).

 

♦ L’opinion sur les démarches fiscales

Celles ci sont jugées simples par 31%, sources d’erreurs par 46% (un peu plus celles de l’industrie et de la construction et les 50 salariés et plus). 80% les souhaiteraient plus simples.

 

56% connaissent le droit à l’erreur (dont plutôt bien 37% en moyenne, dont les services 40% et 42% les plus de 50 salariés vs 30-32 les autres activités). 91% n’ont jamais utilisé ce droit (78% les 50 salariés et plus).

⇒ la conjoncture

L’indicateur de l’optimisme reste bas (74, +2 pts depuis mars) malgré une progression constante depuis décembre (+7 pts).

68% se disent confiants dans l’activité de leur entreprise pour les 12 prochains mois (60% le commerce, mais 75-78% les 10 salariés et plus).

 

9% comptent augmenter leur effectif (3% chez les sans salarié et 19-25% chez les employeurs) et 2% les réduire, une donnée qui change peu dans le temps et difficile à analyser (faute de ne pas connaitre la véritable hausse, déduction faire des remplacements, et la connaissance de l’importance des CDD de courte durée). 

 

Pour en savoir davantage : https://www.cci.fr/sites/g/files/mwbcuj1451/files/2023-04/Grande%20consultation%20des%20entrepreneurs%20-%20Avril%202023.pdf

 

SOMMAIRE

Sur les 12 derniers mois, les défaillances chiffrent 46 183.

Le nombre de défaillances poursuit le rattrapage amorcé à l’automne 2021, mais demeure inférieur au niveau moyen enregistré sur la période 2010-2019, avant la pandémie de COVID-19 (59 342 défaillances).

⇒ Les défaillances selon la taille de l’entreprise

Les ETI et grandes entreprises sont les plus concernées par la hausse entre avril 2023 et avril 2019 avec +64,5% mais cela ne concerne que 43 entreprises (chiffres provisoires) ; les 10-49 salariés ont connu une hausse de 48,5% avec 3 160 entreprises et les 50-250 salariés une hausse de 34,4% avec 328 entreprises. Les 0-19 salariés manifestent une baisse de 12,5% avec tout de même 42 652 défaillances (92% des défaillances).

Comparé à avril 2022, la hausse des défaillances chiffre 47%.

⇒ Les défaillances selon l’activité exercée 

La hausse des défaillances entre mai 2022/avril 2013 et les 12 mois antérieurs chiffre 47%. Les activités agriculture, transport, activités immobilières et services aux entreprises ont une hausse inférieure (notamment l’agriculture), alors que l’industrie et plus encore les HCR ont connu une hausse supérieure.

 

Toutefois au regard de 2019, les activités plus habituellement de petites tailles ont connu une situation nettement plus favorable qu’en 2019 ; il s’agit de l’agriculture, de la construction et des services aux particuliers, alors que 2 activités ont un chiffre très proche (les activités financières, l’industrie ; noter que l’informatique-communication a davantage progressé qu’en 2019 (+9%).

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/sites/default/files/webstat_pdf/def_ent_2270_fr_si_defaillances_202304_fr.pdf

SOMMAIRE

Le tourisme chiffre 3% du PIB en France.

Une méthodologie spécifique pour mesurer la contribution du tourisme à l’économie.

 

En 2021 la création de richesse associée au tourisme (le PIB touristique), représente 3% du PIB total de la France. Celui-ci était plus élevé en 2019, avant la crise sanitaire (4,1%).

Ces indicateurs placent la France dans la moyenne des pays de l’Union européenne : 4,5% pour l’ensemble de l’Union en 2019), mais en Croatie (11,8%), au Portugal (8,1%), en Espagne (6,9%) ou en Italie (6,2%).

Comment on aboutit à cette évaluation ?

La 1ére étape consiste à isoler, dans chaque secteur d’activité, les dépenses réalisées par des touristes, c’est-à-dire des visiteurs (touristes et excursionnistes) français ou étrangers, au cours ou en vue des voyages qu’ils ont effectués en France ou à partir du territoire français. Exemple, les dépenses dans les restaurants et cafés sont pour 20% le fait de touristes, vs 100% des dépenses dans les hôtels et les campings et 12% des dépenses pour se loger dans l’ensemble du parc résidentiel, (majoritairement des résidences secondaires), ce qui donne un taux de 16% des dépenses d’« hébergement » (hôtel, campings et parc résidentiel) imputables au tourisme.

 

Par ailleurs en seconde étape, tout ce que dépensent les touristes ne peut pas être assimilé à la création de richesse associée au tourisme : par exemple, le prix payé pour une nuit d’hôtel avec petit-déjeuner sert en partie à payer les aliments dont l’hôtel a besoin pour servir les petits-déjeuners, mais aussi des produits d’entretien pour le ménage, de l’énergie pour le chauffage… qui constituent des consommations intermédiaires qui doivent être retirées du montant de la dépense des touristes pour mesurer la valeur ajoutée directement produite par l’hôtel ; de plus, certaines dépenses des touristes portent sur des biens et services qui n’ont pas été produits en France mais ont été importés (exemple, un souvenir qu’un visiteur achète lors de son séjour en France a pu être fabriqué à l’étranger et seul l’écart entre son prix de vente et son prix d’importation compte dans la valeur ajoutée).

 

On aboutit au PIB direct du tourisme, estimé à 75,7Md€

 

En 2021, les résidents contribuent à 72% de la dépense touristique (64% en 2019), contre 28% qui viennent de l’étranger.

 

Pour en savoir davantage : https://blog.insee.fr/mesurer-le-poids-economique-du-tourisme-en-france/#:~:text=Le%20calcul%20consiste%20%C3%A0%20%C3%A9valuer,importations%20de%20biens%20et%20services.

SOMMAIRE

L’impôt revenu de 2021 chiffre 80,8Md€, fondé sur 87% des salaires et pensions et sur 4,8% des revenus des indépendants.

18,3 millions de foyer y contribuent alors que 21,9 millions ne sont pas redevables.

 

L’impôt 2022 sur les revenus de 2021 s’élève à 80,8Md€. Il est en hausse de 9,3%. 18,3 millions de foyers y ont contribué, alors que 21,9 millions de foyers ne sont pas redevables. Au final, les foyers fiscaux imposés le sont pour un montant moyen de 4 561€ et ceux percevant une restitution ont reçu 824€ en moyenne. En moyenne, les foyers les plus modestes perçoivent 33€ et les plus aisés sont redevables de 15 100€. 

⇒ D’où proviennent ces revenus ?

Parmi l’ensemble des foyers fiscaux, le montant total des revenus – y compris déficits et abattements – perçus en 2021 et déclarés est égal à 1 322Md€, en hausse de 6,4% sur un an. 61,2%% sont le fait de salaires, et 25,9% de pensions et rentes ; les revenus impôts des indépendants chiffrent 4,8% (les BNC 3,4%, les BIC 1,3%, les BA 0,4%) ; il faut ajouter les revenus de capitaux mobiliers 3,4%, ceux du foncier 2,2% et des revenus divers dont des plus-values avec 2,2%. 

 

Noter que les capitaux mobiliers ont progressé sur un an de 34,3%, les BNC de 11,9%, les BA de 11%, les salaires de 5,4%, les pensions de 2%, alors que les BIC régressaient de 4,6%, après avoir déjà diminué de 7,6% entre 2020 et 2021 dans un contexte de crise sanitaire. 

⇒ Les réductions et crédits d’impôt

11,8 millions de foyers fiscaux ont bénéficié d’une réduction d’impôt (7,93Md€ au total) ou d’un crédit d’impôt (7,80Md€), soit 3 foyers sur 10 ayant déclaré des revenus ; en moyenne, leur impôt a baissé de 1 332€. 
Au sein des crédits d’impôt, 85% provient de l’emploi d’un salarié à domicile (1 201€ par bénéficiaire) ou de la garde d’enfant. 

Au sein des réductions d’impôt, le montant moyen accordé par foyer fiscal pour les investissements d’outremer chiffre 15 107€, les revenus de sources étrangère 7 311€, les investissements locatifs : Pinel (4 012€), Scellier (3 762€) et Duflot (3 527€), alors que la souscription au capital de PME se monte à 2 208€.

 

Pour en savoir davantage : https://www.impots.gouv.fr/dgfip-statistiques-limpot-sur-les-revenus-percus-en-2021#:~:text=n%C2%B014%20-%20avril%202023,des%20m%C3%A9nages%20modestes%20

 

 

Pour mémoire, en 2022, l’impôt sur la fortune immobilière atteint 1,8Md€, en hausse de 10% et a concerné 163 895 foyers fiscaux.

Le patrimoine immobilier imposable déclaré pour un total de près de 405Md€, augmente de 8,6%, alors que le nombre de foyer concerné a progressé de 7,3%.

Le montant d’impôt moyen s’élève à 11 200€ par foyer et croît de +2,5% sur un an. 

L’augmentation du nombre de foyers à l’IFI pourrait être liée à la hausse du prix des logements en 2021, qui s’élève à 7,1% selon l’Insee.

 

Les foyers imposés à l’IFI sont plus âgés que ceux déclarant l’impôt sur le revenu (70 ans en moyenne vs 54 ans). Les plus fortes concentrations de foyers se trouvent à Paris et parmi les résidents français à l’étranger, et dans les départements de la côte atlantique, de la côte méditerranéenne, en Savoie et Haute-Savoie.

 

En 2022, 31 300 foyers ont indiqué avoir effectué des dons à des organismes d’intérêt général, pour un montant de 193M€, en hausse de plus 9% (6 200€ en moyenne par foyer donateur). Les foyers dont le patrimoine est situé entre 1,3 et 2,5M€ ont en moyenne indiqué des dons de 3 400€, tandis que ceux dont le patrimoine est supérieur à 10M€ ont donné 32 000€. Ces dons entraînent une réduction d’impôt de 123M€, en moyenne 4 300€ par foyer, soit près de la moitié des foyers.

 

Pour en savoir davantage : DGFIP Stat N°15, avril 2023 https://www.impots.gouv.fr/sites/default/files/media/9_statistiques/0_etudes_et_stats/0_publications/dgfip_statistiques/2023/num15_04/dgfip_statistiques_15_2023.

SOMMAIRE

Les actifs et la formation continue.

Méthodologie : 1 607 actifs français âgés de 18 ans et plus, représentatif de la population des actifs français selon les critères de sexe, d’âge, de statut en emploi, de la catégorie socio-professionnelle, de la région d’habitation et de la taille d’agglomération ; ils ont été interrogés entre le 19 et le 26 janvier 2023 par questionnaire de 15 minutes administré par internet.

 

Le baromètre Centre Inffo propose un point sur les attentes et mises en œuvre de la formation continue chez les actifs.

⇒ Le contexte

En 2022, 67% sont confiants (dont 15% très confiants) en leur avenir professionnel vs 75% en 2020, alors que 10% ne sont pas du tout confiants.

 

Mais pour 41% leur métier évolue très vite alors que pour 13% leur métier n’évolue pas vraiment (vs 20 en 2020) ; 41% disent  qu’ils seront encore, dans 5 ans, dans le même métier mais le métier aura changé, et 19% feront un autre métier.

⇒ Et donc penser à se reconvertir

♦ Une moitié envisage de préparer une reconversion professionnelle : 55% les 18-34 ans, 51% les CSP+ (dont cadres, 54%), 46% les Indépendants, 44% les hommes, 38% les femmes. 58% d’entre eux envisagent d’être conseillés ou d’avoir recours au conseil ; 59% ont suivi une formation spécifique ou envisagent de le faire.

Mais seulement 21% sont en train de préparer une reconversion professionnelle. Les jeunes sont les plus demandeurs (43% les 18-24 ans et 35% les 25-34 ans) et les chômeurs (38%).

 

♦ Pourquoi cette recherche de reconversion ? Pour être en phase avec ses valeurs (83%), améliorer son employabilité, sa rémunération (64%), du fait de sentiments négatifs à l’égard de l’emploi actuel (42%), pour des raisons d’organisation personnelle (27%).

 

Plus précisément :

-Être en phase avec ses valeurs : donner plus de sens à sa vie (26% et en premier 9), donner une nouvelle orientation à sa vie professionnelle (22% et 7), exercer un métier plus proche de ses passions (21% et 8), être en cohérence avec ses valeurs (16% et 5), se sentir plus utile (13% et 3),

-En rapport à son évolution professionnelle : augmenter sa rémunération (28% et 9), besoin de découvrir de nouveaux horizons (20% et 5), élargir ses connaissances (15% et 5), devenir son propre patron (15% et 4),

-L’adaptation au marché du travail : crainte de perte d’emploi (13% et 6), rebondir plus facilement sur le marché du travail (13% et 5), travailler dans un secteur qui recrute (12% et 3),

-Au regard de son travail actuel : n’apprécie plus son travail (21% et 7), trop de travail (15% et 5), manque de souplesse dans son organisation (15% et 4).

-Sans oublier les contraintes familiales (13% et 4).

⇒ Ce que la formation continue doit accompagner

♦ 69% se sentent concernés par la nécessité d’adapter leurs compétences aux besoins futurs du marché du travail : les 18-34 ans entre 80 et 74%, ceux dans l’industrie (76%) ; mais 42% des 52-64 ans et 39% des ouvriers ne se sentent pas concernés. 

35% envisagent de changer d’emploi dans les 2 ans (dont 17% dans les 6 mois) , vs 50% qui ne l’envisagent pas.

 

♦ Parmi les 3 transitions les plus importantes à accompagner, les interviewés citent la transition écologique (43%), la transition numérique (42%), la transition énergétique (27%).

 

♦ Se former au cours de sa vie professionnelle, c’est :

-Une chance pour évoluer professionnellement, avoir des promotions, des opportunités professionnelles (41% tout à fait),

-Une opportunité pour faire son métier au mieux ou différemment, pour ne pas se lasser professionnellement (39% tout à fait),

-Une nécessité pour répondre aux défis d’un monde du travail en pleine mutation (37%),

-Une nécessité pour conserver son employabilité (35%),

-Une manière de prendre du recul sur son quotidien et ses pratiques professionnelles (31%).

En fait une grande majorité est d’accord ou tout à fait d’accord (entre 83 et 89%) sur chacun de ces points.

 

Autre item important : “cela est souvent difficile dans un emploi du temps déjà très chargé” (15% disent tout à fait d’accord mais 62% sont d’accord pour exprimer cette difficulté), alors que pour les items suivants “on peut rarement mettre en pratique ce que l’on a appris” (10% tout à fait d’accord), “on peut rarement trouver des formations adaptées à son métier” (9%), “une perte de temps, cela ne change souvent rien à sa vie professionnelle” (9%), ces items regroupant peu d’accord (entre 28 et 30%).

 

Les jeunes récemment entrés sur le marché du travail sont un peu plus réservés sur l’utilité de la formation professionnelle, tout comme les moins diplômés.

⇒ Sont-ils suffisamment informés sur la formation continue à leur disposition ?

♦ La moitié dit ne pas se sentir bien informée, un sentiment qui augmente avec l’âge et s’avère plus marqué chez les chômeurs et les moins qualifiés.

 

♦ L’information jugée insuffisante concerne tous les champs de la formation continue : le compte personnel de formation et ses modalités d’utilisation, leur droits, les secteurs/métiers porteurs en termes d’emploi, les possibilités d’être accompagné pour faire le point sur son orientation professionnelle, les lieux d’information et d’orientation où se rendre, les modalités de financement des formations. Les moins de 35 ans sont les mieux informés.

 

♦ Les 3 sources d’information les plus utilisées sont internet (dont les sites spécialisés), l’employeur, le bouche à oreille au sein du réseau professionnel.

 

♦ Sont bien connus comme dispositifs de formation : l’apprentissage (73%), le bilan de compétences (66%), la validation des acquis de l’expérience (60%). Le sont moins, le contrat de professionnalisation (42%), le CPF Transition professionnelle (32%), le conseil en évolution professionnelle (20%). Les jeunes connaissent plutôt mieux ces dispositifs (notamment la VAE).

 

49% (dont tout à fait 16%) souhaitent suivre une formation dans les 12 prochains mois (notamment les jeunes et les indépendants).

62% de l’ensemble des répondants ont une idée précise de la formation souhaitée.

 

51% n’envisagent pas de formation dans les 12 prochains mois, notamment par manque de temps (37%), parce qu’aucune formation ne correspond à leurs besoins ou attentes (37%), parce que l’employeur ne propose pas (20%), parce qu’ils n’ont pas de budget pour ce faire (20%), ou encore faute d’information (16%). 

⇒ Les acteurs essentiels de ces formations

♦ 77% des actifs pensent que c’est à chacun d’être responsable de son parcours de formation professionnelle continue, notamment les indépendants (92%) et les cadres (87%). 23% des actifs pensent que ce sont avant tout aux pouvoirs publics, aux branches professionnelles et aux entreprises d’être responsables des parcours de formation professionnelle continue (29% les chômeurs et ceux résidant en communes rurales).

 

69% (dont 22% tout à fait) ont le sentiment d’être suffisamment acteur de leur formation professionnelle continue (87% les Indépendants, 86%  les 18-24 ans, 78% les cadres, 75% les 25-34 ans).

 

♦ Quels acteurs ont un rôle important à jouer dans le parcours de formation ? : soi-même (47% tout à fait), l’employeur (30%), les organismes de formation (27%), et entre 15 et 21% la branche professionnelle, son manager, les collectivités territoriales, les structures d’accueil, d’information et d’orientation, les représentants du personnel, les établissements universitaires, les OPCO.

Les jeunes témoignent d’une attente plus forte d’accompagnement, tout comme les moins diplômés.

 

Plus précisément : 

 

-Les salariés ont fait appel à leur employeur : 33% ont déjà émis des demandes de formation à leur employeur, 21% ont fait des recherches d’organismes pour les envoyer à leur employeur, 15% ont coconstruit leur parcours de formation avec leur manager, ou leur responsable RH.  

 

-Mais ils ont aussi pris l’initiative de leur propre formation : 24% ont contacté directement un organisme de formation, 23% ont suivi une formation de leur propre initiative en dehors de leurs heures de travail, 17% ont repris de études, 16% ont financé leur propre formation.

Les plus diplômés sont les plus pro-actifs dans ces démarches et les plus âgés les moins concernés.

 

Pour en savoir davantage : https://www.centre-inffo.fr/site-centre-inffo/actualites-centre-inffo/4e-barometre-formation-emploi-2023

 

 

SOMMAIRE

9% des PME/TPE redoutent ne pas être en mesure de pouvoir rembourser leur PGE.

Méthodologie : Interrogation par voie numérique de 2 189 dirigeants de PME/TPE du 13 au 24 avril 2023. L’analyse en première partie porte sur les 553 premières réponses jugées complètes et fiables reçues. L’analyse en seconde partie porte sur 550 PME/TPE, dont les réponses ont été redressées par taille d’effectif et secteur d’activité.
Champ : PME/TPE des secteurs marchands non agricoles, de 1 à moins de 250 salariés et réalisant moins de 50 M€ de chiffre d’affaires.

 

Si les difficultés d’approvisionnement s’atténuent quelque peu, la situation demeure peu facile, conduisant à des tensions en trésorerie et à une réduction de la marge nette.

⇒ La trésorerie

♦ Alors que les tensions d’approvisionnement s’atténuent, les dirigeants semblent moins inquiets quant à l’évolution à venir de leur trésorerie : l’indicateur gagne 7 points, frôlant sa moyenne de longue période.

Au regard de ces 3 derniers mois, 32% indiquent que leur trésorerie s’est dégradée (35% en février) tandis que 12% mentionnent une amélioration.

En ce qui concerne la situation future de trésorerie, il y a amélioration avec un indicateur proche de sa moyenne de long terme.

 

♦ Depuis près de 2 ans, l’opinion relative aux délais de paiements des clients se situe proche de sa moyenne de longue période, s’améliorant même légèrement ; à l’inverse, celui relatif aux délais de paiements des fournisseurs est moins favorable. Le « solde commercial » subi par les PME /TPE se détériore.

 

63% ont fait appel à un organisme de crédit pour financer leur trésorerie, soit un niveau nettement inférieur à sa moyenne d’avant pandémie (73% sur la période T1 2017 – T4 2019).

17% déclarent avoir rencontré des difficultés d’accès au financement courant (en légère hausse) ; cette proportion reste plus faible que la moyenne d’avant pandémie (20%).

⇒ Les investissements

♦ Au 2éme trimestre 2023, 55% des dirigeants comptent investir en 2023, une proportion stable sur un an (55% pour l’année 2022 comparé au 1er trimestre 2023, 56%). 
27% estiment que leurs dépenses d’investissement seront en hausse cette année, restant proche de sa moyenne de longue période (28%), alors que 29% prévoient une baisse.

 

♦ Le renouvellement d’équipements usagés ou obsolètes concerne 76% des dirigeants et  la modernisation des équipements et installations, 64% ; le motif environnemental (qui inclut l’objectif d’économie d’énergie) concerne 40% des chefs d’entreprise, l’introduction de nouveaux produits ou services (38%), l’extension de la capacité de production (33%), et la mise aux normes et une nouvelle implantation 1/4 des dirigeants. 

 

72% des dirigeants ayant l’intention d’investir en 2023 ont ou auraient recours au crédit pour les financer, une proportion quasi stable, nettement inférieure à sa moyenne pré-Covid (82%).

18% signalent des difficultés pour financer leurs investissements par les banques et les établissements de crédit (une situation légèrement supérieure à sa moyenne pré-Covid,16%).

⇒ Les freins à la croissance

♦  Les difficultés de recrutement restent de loin le premier frein cité par 56% des dirigeants.

78% des PME / TPE ayant rencontré un besoin de recrutement au cours des 12 derniers mois ont été confrontées à des difficultés dans leur démarche, une proportion légèrement supérieure à celle relevée avant crise (76% en mai 2019). Les raisons principales de ces difficultés sont l’absence de candidat (66%), suivie par l’inadéquation des candidats avec le poste (manque de qualification et d’expérience en particulier).

 

Les entreprises répondent à ces difficultés en modifiant leur organisation (60%), notamment en développant leur polyvalence, augmentant la durée de travail des salariés en place, les formant (14%), ou en mettant en place des solutions de mobilité de la main d’œuvre ou de télétravail (9%),

Mais aussi en adaptant leur politique de recrutement (45%, salaires plus élevés, baisse des exigences en termes de qualification), en modifiant les profils du poste à pourvoir (40%), en ayant recours à de la main d’œuvre externe (35%), en fidélisant leur main d’œuvre via des avantages monétaires (30%).

Néanmoins, 30% seraient amenées à restreindre leur activité.

 

♦ Les coûts et les prix trop élevés concernent 41% des dirigeants. Afin d’amortir le choc sur leur marge nette, les dirigeants sont nombreux à répercuter les hausses de coût sur leurs prix de vente.

 

♦ Puis en 3éme position, des tensions fortes d’approvisionnement (prix, délais de livraison, etc.) pour 36% (en baisse de 4 points), après une hausse continue depuis 1 an et demi. Toutefois, 68% font face à des difficultés d’approvisionnement (en légère baisse). 

21% considèrent qu’elles se sont amplifiées (en baisse), alors que 16% signalent un relâchement. Les dirigeants sont par ailleurs plus nombreux qu’au trimestre précédent à anticiper une résorption de ces difficultés d’ici un an (39%).

 

♦ Les perspectives de demande dégradées pèsent sur le développement de l’activité pour 35%. Par ailleurs 28% citent le niveau de concurrence (43% avant la crise du covid) et 12% le manque de débouché.

⇒ Les hausses en 2023 

♦ celles des prix vente

58% l’ont fait en 2022, 60% le prévoient en 2023 (35% de maintenir leurs prix inchangés et 5% de les baisser). 63% prévoyant d’appliquer une hausse de leur prix de vente cette année déclarent qu’elle sera supérieure à celle de 2022.

 

28% des dirigeants prévoient pour 2023 une hausse de leurs prix de vente supérieure à 5%, et 8% une hausse supérieure à 10% ; l’augmentation moyenne toute entreprise serait de 4,3%.

 

♦ Celles des salaires

78% prévoient d’augmenter le salaire de leurs collaborateurs en 2023, dont  84% pour ceux qui ont des difficultés de recrutement. L’évolution salariale moyenne serait de +3,8% en 2023 (contre +3,9% de hausse moyenne déclarée pour l’année 2022). 51% prévoient ou ont effectué des augmentations salariales pour 2023 supérieures à 3%, dont 17% une hausse moyenne de plus de 5%. Pour 43% des dirigeants prévoyant d’augmenter le salaire de leurs collaborateurs cette année, la hausse serait supérieure à celle de 2022, et moindre pour 18% d’entre eux.

⇒ Une dégradation de la marge nette

De ces faits, 39% des dirigeants anticipent une dégradation de leur marge nette (29% une légère baisse et 10% une franche baisse) ; 9% des entreprises prévoient à l’inverse une amélioration de leur marge nette en 2023, et 42% une stabilisation.

 

Les entreprises qui rencontrent des difficultés d’approvisionnement sont plus nombreuses à anticiper une baisse de leur marge nette que celles qui n’en rencontrent pas (43% contre 30) quand bien même elles sont plus nombreuses à prévoir d’augmenter leurs prix de vente (73% contre 32% de celles ne rencontrant pas de difficultés d’approvisionnement).

⇒ Le remboursement des PGE

Parmi les 57% répondantes ayant obtenu un PGE, 62% déclarent avoir utilisé plus de la moitié du montant accordé, dont la moitié la quasi-totalité de leur prêt, 18% n’en avoir utilisé qu’une minorité et 20% n’avoir que « peu ou pas du tout » utilisé le montant de leur PGE.

18% l’ont déjà remboursé dans son intégralité ou comptent le rembourser intégralement d’ici la fin de cette année, alors que 73% comptent l’amortir sur plusieurs années ; 9% craignent de ne pas être en mesure de rembourser (en hausse de 2 points par rapport au trimestre précédent mais stable sur un an).

 

A titre de comparaison, les résultats de la dernière enquête de conjoncture Bpifrance, basés sur un échantillon plus important, font part de 5% de dirigeants craignant  ne pas pouvoir rembourser leur PGE.

 

Pour en savoir davantage : http://www.rexecode.fr/public/Indicateurs-et-Graphiques/Enquete-Tresorerie-Investissement-et-Croissance-des-PME/La-tresorerie-des-PME-TPE-s-ameliore-et-les-intentions-d-investissement-en-2023-resistent

SOMMAIRE

Selon un sondage BVA, les TPE du commerce connaissent la situation la plus difficile.

Méthodologie : échantillon de 501 dirigeants de TPE (entreprises de 0 à 9 salariés) de tous secteurs (construction, industrie, commerce et services) interrogé entre le 20 et le 30 mars. La représentativité de l’échantillon a été assurée grâce à la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : secteur d’activité, région et taille salariale.

 

Pour une majorité de TPE, les dépenses sur 12 mois sont en nette hausse et compromettent leur trésorerie.

⇒ La conjoncture

69% des dirigeants de TPE se disent optimistes pour l’avenir de leur secteur d’activité (+3 points par rapport à 2022) et 68% sont confiants quant à la performance de leur entreprise (+2 points).

 

Toutefois, le secteur du commerce connaît une situation particulièrement tendue : leurs dirigeants sont les plus pessimistes (40% soit 10 points de plus que l’ensemble des dirigeants interrogés). 33% déclarent un chiffre d’affaires en baisse (contre 20% pour l’ensemble des dirigeants interrogés), alors que dans le secteur des services 71% confirment la stabilité de leur chiffre d’affaires (contre 66% pour l’ensemble des dirigeants interrogés).

⇒ 2/3 des dépenses des TPE en hausse depuis fin 2022 

♦ Les principaux postes de dépenses des TPE (hors salaires) sont les achats nécessaires à l’activité de l’entreprise (pour la moitié des dirigeants de TPE), les impôts et taxes locales (pour 45% des dirigeants de TPE) et l’énergie (pour 42% des dirigeants de TPE). Viennent ensuite le loyer et/ou les charges de copropriété (pour 32% des dirigeants de TPE) et les déplacements professionnels (pour 21% des dirigeants de TPE).

 66% des principaux postes de dépenses des dirigeants de TPE ont augmenté par rapport à fin 2022.

 

♦ Les dépenses liées à l’énergie (électricité, gaz, …) connaissent la plus forte évolution :

42% des dirigeants de TPE déclarent que l’énergie figure parmi leurs principaux postes de dépenses et 87% d’entre eux indiquent que ce poste a connu une hausse depuis fin 2022 ; noter que pour 19% l’énergie est leur 1er poste de dépenses (contre 14% en 2022). Pour 43% cette hausse se situe entre 11% et 25%.

56% des dirigeants du commerce déclarent que l’énergie figure parmi leurs principaux postes de dépenses (contre 38% pour les dirigeants de TPE dans le secteur des services et 42% pour l’ensemble des dirigeants interrogés).

 

♦ Les dépenses liées aux achats nécessaires à l’activité connaissent également une hausse :

50% déclarent que ces achats figurent parmi leurs principaux postes de dépenses et 77% que ce poste a connu une hausse depuis fin 2022 ; noter que 26% déclarent que ces achats sont leur premier poste de dépenses. 

31% des dirigeants du commerce mettent en avant le coût élevé des matières premières comme principale difficulté (contre 18% pour l’ensemble des dirigeants).

 

♦ Enfin, les dépenses relatives aux déplacements professionnels (voiture de fonction, voyage d’affaires, …) enregistrent également une hausse importante :

21% déclarent que cette dépense figure parmi leurs principaux postes de dépenses. Pour 69% ce poste a connu une hausse depuis fin 2022 ; pour 38% de ces dirigeants, cette hausse est supérieure à 10%.

⇒ La trésorerie

♦ La quasi-totalité des postes de dépenses des TPE sont financés par la trésorerie (87% d’entre eux, +12 points par rapport à 2022). Les autres solutions de financement comme le paiement fractionné (utilisé pour financer 5% des postes de dépenses) et la ligne de crédit bancaire (utilisée pour financer 1% des postes de dépenses) sont en baisse (respectivement -3 points et -2 points par rapport à 2022).

 

♦ A cette augmentation des dépenses viennent s’ajouter des retards de paiement des clients qui persistent : 21% déclarent avoir subi des retards de paiement ces 12 derniers mois (en moyenne à 49 jours au-delà des délais de paiement contractuels).

 

♦ 34% des dirigeants du commerce font état d’une détérioration, contre 20% pour les dirigeants de TPE du secteur des services et 21% pour l’ensemble des dirigeants interrogés.

 

♦ Conséquence : seuls 8% des dirigeants de TPE déclarent que leur trésorerie s’est améliorée ces derniers mois et l’amélioration de la trésorerie constitue l’une de leurs principales priorités en 2023 (pour 28% d’entre eux ; +10 pts par rapport à 2022).

 

Pour en savoir davantage : https://s29.q4cdn.com/330828691/files/CP-Observatoire-des-TPE-American-Express-BVA-2023_VF.pdf

 

SOMMAIRE

Bien que 6éme exportateur mondial en 2022, la France accuse un déficit commercial persistant depuis 2 décennies.

Mais les investissements Français à l’étranger augmentent.

 

Des secteurs à l’export en perte de vitesse
Aucune des six grandes catégories de biens (agriculture et agroalimentaire, chimie et pharmacie, machines et équipements industriels, machines électriques et électronique, automobile, aéronautique et spatial) ne dépassent 25% du total des exportations. Ces secteurs ont vu leurs parts de marché particulièrement s’éroder ces dernières années : l’automobile (3,4% de parts de marché en 2021, -3,5 pts depuis 2002), les produits chimiques et pharmaceutiques (4%, -2,8 pts), et l’agriculture et l’agroalimentaire (4,2%, -2,7 pts).

 

L’aéronautique et spatial constitue l’exception française
Les parts de marché à l’export ont augmenté de 1,7 pt pour atteindre 19,1% en 2021. Toutefois, leur poids dans les exportations est insuffisant (8% en 2021) pour compenser totalement le recul des parts sur les autres produits. L’aéronautique pèse 17% du total des exportations vers le Moyen-Orient (moyenne 2017-2021) et 18% en Amérique Latine (pour une part de marché sur ce segment de 22,6% en 2021), derrière l’Asie (24,4%, mais seulement 0,4% des exportations vers cette zone).

 

Si la baisse des parts de marché n’est pas propre à la France et reflète l’insertion grandissante d’acteurs émergents dans l’économie mondiale, elle pose néanmoins des questions de compétitivité puisque la France a également perdu des parts de marché face à des concurrents européens, comme l’Espagne, le Portugal (en Afrique, en Amérique, en Asie et au MENA) ou les Pays-Bas (en Afrique, dans les pays d’Europe de l’Est et Orientale).
Les pertes de parts de marché françaises ont été plus prononcées et/ou rapides que pour les autres pays de l’UE et ce pour presque toutes les catégories de biens (hors aéronautique).

 

Par contre, le stock d’investissements directs à l’étranger Français a beaucoup augmenté, notamment du fait de l’industrie. Le reflet de cette dynamique d’investissement se lit aussi dans le nombre de filières d’entreprises françaises à l’étranger, passé de 37 493 unités en 2011 à 49 850 en 2020. 

 

Pour en savoir davantage : https://lelab.bpifrance.fr/enquetes/le-defi-de-l-internationalisation-des-entreprises-francaises-en-2023

SOMMAIRE

Les non spécialistes de l’e-commerce ont progressé de 9 à 29% de part de marché entre 2009 et 2020.

Méthodologie : la principale source est l’enquête sectorielle annuelle (ESA) de l’Insee ; elle porte sur 23 000 à 35 000 unités légales actives dans le commerce de détail (dont les moins de 10 salariés), dont 8% ont déclaré avoir réalisé plus d’un euro de chiffre d’affaires dans la vente à distance entre 2009 et 2020 dans le commerce de détail de biens, principalement destinée à une clientèle de particuliers.

 

L’e-commerce a nettement été le fait des plus grandes entreprises pendant la crise sanitaire, mais une minorité de TPE y ont aussi connu un développement important.

 

Au cours de la période 2009-2019, la vente à distance de biens a connu une progression de 132% vs+14% en euros constants pour la vente en magasin. 6% des commerçants de détail faisaient du commerce en ligne en 2009 contre 13% en 2019 (14% en 2020).

 

⇒ Les acteurs du commerce de détail peuvent être répartis en trois catégories :

– Les commerçants traditionnels (30% des ventes en ligne en 2019) ; parmi ces derniers ils ont réalisé 23% des ventes en ligne (80% via des supermarchés et hypermarchés) vs 6% en 2009, alors que les petits commerçants traditionnels (TPE) n’ont réalisé que 1% du chiffre en ligne (ils comptent pour 20% du chiffre d’affaires du commerce de détail et de l’emploi),

Les commerçants spécialistes de la vente à distance ; ils ont réalisé 69% de l’ensemble du chiffre d’affaires de la vente à distance en 2019, dont près des 2/3 par les entreprises des ETI et des grandes entreprises.

-Les commerçants non spécialisés dans le commerce de détail (seulement 41% de leur chiffre d’affaires), dont 38% du chiffre d’affaires provient du commerce de gros et 20% d’activités hors commerce.

Ce découpage n’est pas toujours explicite dans le texte de l’étude. 

⇒ Quelle évolution entre 2009 et 2019 ?

-Les grands commerçants traditionnels (notamment supermarché et hypermarché) ont accru leur part dans ce segment de marché (de 6% en 2009 à 23% en 2019, avec 8Md€), alors que les spécialistes de la vente à distance ETI-Grandes Entreprises ont diminué dans leur part de marché passant de 56% en 2009 à 44% en 2020.

 

-En revanche, les petits commerçants traditionnels (TPE) restent à l’écart de la vente à distance puisqu’ils représentent seulement 1% du chiffre d’affaires en ligne en 2019, alors qu’ils comptent pour 20% du chiffre d’affaires et de l’emploi du secteur.

 

En fait les spécialistes de la vente à distance sont passés de 90% de parts de marché en 2009 à 71% en 2020, alors que les traditionnels passaient de 9% à 29% de parts de marché.

⇒ Pendant la crise du covid (entre 2019 et 2020).

Le chiffre d’affaires du commerce de détail dans son ensemble s’est contracté de 3% et de 5% pour le ventes en magasin en 2019 et 2020.

Le chiffre d’affaires des TPE-PME ayant réalisé au moins 1/4 de leur chiffre d’affaires dans la vente à distance pendant la période mars et avril 2020, a nettement moins chuté que celui des autres TPE-PME.

 

Les ventes en ligne ont progressé :

 

Pour les ETI-GE spécialistes de la vente à distance (+3,5 Md€ ou +24% par rapport à 2019), contribuant pour plus de moitié au bond de la vente à distance en 2020 avec une part de marché de 44% au cours de l’année 2020,

-Pour les PME (hors TPE) spécialisées dans la vente à distance (+1,7 Md€ ou +25%).

-Les grands commerçants traditionnels ETI et grandes entreprises ont aussi progressé (+1,2Md€ ou +15%), notamment celles avec une activité principale dans le commerce d’appareils électroménagers (+63%) et dans commerce d’habillement (+44%), 

-Les ventes en ligne des TPE ont progressé de 11% (+0,3 Md€) ; alors que les TPE spécialistes de la vente à distance progressaient de 6% (0,13Md{), les TPE traditionnelles progressaient de 40% (+0,16 Md€), résultant d’un doublement de celles ayant recours à la vente à distance sur un an.

⇒ France Num

Depuis le lancement de France Num fin 2020, près de 10 000 commerces ont profité des diagnostics opérés par les CCI ; un programme de formation, lancé en juin 2021 a bénéficié à plus de 3 000 dirigeants de petits commerces. Début 2023, plus de 1 500 experts du numérique qui sont actifs en France.

 

Les mesures de soutien à la numérisation se sont accélérées dans le contexte de la crise sanitaire, proposant en sus une aide forfaitaire de 500€ distribuée de janvier à juillet 2021 ; 16 000 dirigeants du commerce de détail en ont bénéficié, notamment pour développer un canal de vente à distance (création d’un site de commerce en ligne, mise en place d’une solution de réservation ou de prise de rendez-vous en ligne) et bénéficier d’une garantie de crédit bancaire (garantie de prêt France Num) afin de faciliter l’obtention d’un prêt en vue de réaliser leurs projets de transformation numérique (dispositif prolongé jusqu’au 31 décembre 2023).

 

Pour en savoir davantage : https://www.entreprises.gouv.fr/fr/etudes-et-statistiques/themas-de-la-dge/commerce-de-detail-ligne-et-la-crise-de-la-covid-19

SOMMAIRE

Les petits commerces sont-ils en déclin ?

Méthodologie : Cette note du CAE vise le petit commerce de proximité, dans un sens très large : la vente de biens dans des magasins de petite taille, implantés à proximité des lieux de vie (y compris dans les centres commerciaux), mais également l’artisanat commercial (charcuteries, boulangeries, etc.), les bars et la restauration, et certains services aux ménages (dont  les salons de coiffure), et exclue les grandes surfaces, mais inclue les établissements indépendants et les magasins de petite taille succursales de grands groupes, comme les supérettes. A contrario, les notes de conjoncture de l’Insee sur le commerce retiennent soit le commerce dans son ensemble (y compris le commerce de gros), soit le commerce de détail (y compris les grandes surfaces), mais excluent dans ce cas les commerces de services aux ménages (coiffure, restauration). 

 

Il est rare qu’une étude s’intéresse au commerce de proximité dans son ensemble, comme le propose cette étude qui malheureusement nous apporte fort peu d’éléments nouveaux.

⇒ un chiffrement

♦ Le petit commerce (au sens de cette note) compterait, en 2019, un peu plus de 430 000 établissements, représenterait environ 12% de l’emploi total (1 824 000 salariés et 710 000 emplois non salariés) et 6% du PIB.

Le nombre de commerces a crû très nettement entre 2008 et 2013 (4,1%), et légèrement entre 2013 et 2019 (0,7%), principalement porté par le secteur de la restauration. Sans tenir compte des bars et des restaurants, on observe une baisse de 2% du nombre de commerces sur la période 2013-2019.

 

♦ Cette évolution recouvre des disparités importantes entre le dynamisme des centres-villes et des périphéries et le net recul du nombre de commerces hors restauration en zone rurale.
Les pôles commerciaux représentent 1/4 des établissements, les 2/3 de la surface commerciale et 45% des emplois.

 

D’après l’Insee, si l’emploi global dans le secteur du commerce de proximité (au sens de cette étude) s’est accru entre 2009 et 2015, cet accroissement était essentiellement porté par le dynamisme des pôles commerciaux de périphérie (vs une baisse, dans les pôles de centre ville). 
En comparant l’évolution de la population et du nombre de petits commerces depuis 2008, on constate que le dynamisme commercial diminue dans toutes les zones, sauf dans les banlieues, où le nombre de commerces continue à croître plus vite que la population. La décroissance de la densité commerciale (nombre de commerces par habitant) s’accentue dans les zones rurales.

⇒ 3 modalité concurrentielles 

♦ Les grandes surfaces : selon l’Insee 2 ans après l’implantation d’une grande surface, la probabilité de sortie des petits commerces de proximité est importante.

Toutefois, après une période de forte expansion des implantations, le nombre de m2 de locaux commerciaux autorisés et mis en construction (y compris de commerce de gros) a connu une longue période de stabilité depuis la fin des années 1990 et tend à reculer depuis 2018. En revanche, la part des entrepôts dans les bâtiments à vocation économique a triplé entre 2000 et 2019 avec le notamment le développement du commerce électronique. 

 

♦ Le commerce électronique : Le secteur du e-commerce représente 14,1% du commerce de détail. Entre 2010 et 2020, le taux de croissance annuel moyen des ventes était de 14% pour le commerce électronique, contre 1,4% pour le commerce en magasin.
Tous les biens sont désormais concernés : le commerce en ligne le plus développé concerne l’équipement du foyer (36% des dépenses de high-tech, 21% de celles de meubles), les produits culturels (24 des biens « physiques »: livres, DVD, CD, etc.) et l’habillement (21% des dépenses), alors que es ventes en ligne dans l’alimentaire se situerait entre 8 et 9% en 2020. 

 

Le développement du commerce électronique induit non seulement une baisse du niveau et de la dispersion des prix, mais aussi une réallocation des parts de marché vers les entreprises les plus efficaces. Cette situation a été vérifiée empiriquement dans plusieurs secteurs aux États-Unis entre 1994 et 2003 ; par exemple, dans le secteur des agences de voyage, un accroissement de 15% du recours des consommateurs au commerce électronique est associé à un déclin du nombre des petites entreprises du secteur de l’ordre de 13% pour les agences de 1 à 4 employés, et de 21% pour les agences de 5 à 9 employés.

De même pour le marché de la distribution des livres aux États-Unis : entre 2016 et 2019, avec la chute des petites librairies, sauf celles qui se spécialisent sur une niche étroite sur laquelle elles disposent d’un large assortiment. 

 

Les drives et le quick commerce.
De moins de 10 drives actifs sur le territoire en 2006, on est passé à près de 3 000 en 2017. En 2018, 81% des ventes alimentaires réalisées en ligne étaient retirées dans des points de collecte drive, le reste étant livré à domicile. 

Le quick commerce propose une offre de livraison très rapide (dans l’heure ou parfois moins) de produits alimentaires ou de première nécessité, essentiellement en zone urbaine, les commandes étant préparées dans des dark stores. 

⇒ Différents programmes pour revitaliser le commerce dans les villes

Action cœur de ville : ce programme a été initié en 2018 pour une période de 5 ans, avant d’être prolongé en 2022 pour une période de 4 ans. Il vise à soutenir les collectivités locales dans les villes moyennes souhaitant réinvestir leurs centres-villes. 140 villes ont été soutenues par le fonds « friches », 250 locaux commerciaux ont été construits ou réhabilités. Le bilan officiel du programme annonce avoir stabilisé le taux de vacance commerciale à 12% dans les villes concernées.

 

♦ Petites Villes de demain : ce programme, lancé en octobre 2020, est destiné à améliorer les conditions de vie des habitants et des territoires alentours. Il cible 1646 communes de moins de 2 0000 habitants. Les projets ne concernent pas uniquement la revitalisation commerciale, mais aussi l’habitat et les aménagements urbains. À la fin juin 2022, la Banque des territoires avait financé le recrutement d’environ 300 « managers » de commerce pour 450 communes et un peu moins de 1000 communes avaient pu bénéficier d’un diagnostic sur la situation du commerce.

 

♦ Opération de revitalisation des territoires : L’ORT est un outil visant une requalification d’ensemble d’un espace déjà urbanisé (surtout des centres-villes). Il facilite la rénovation du parc de logements, de locaux commerciaux et artisanaux, et, plus globalement, le tissu urbain, pour créer un cadre de vie attractif propice au développement à long terme du territoire. 

La forte croissance du nombre de grandes surfaces pendant les années 2005-2015, ainsi que les changements de modes de consommation et de déplacements ont conduit à un accroissement du nombre de friches commerciales, notamment dans les zones périphériques des grandes villes et les entrées de petites villes. Les maires et les intercommunalités ont la possibilité d’instaurer une taxe sur ces friches commerciales. En 2018, un peu plus de 1200 villes avaient mis en place cette taxe.  

 

Le rapport propose 4 recommandations.

 

Pour en savoir davantage : https://cae-eco.fr/les-petits-commerces-declin-ou-mutation

SOMMAIRE

En avril, une situation plutôt stable.

Méthodologie : 8 500 entreprises ou établissements interrogés entre le 26 avril et le 4 mai (fichier issu des données Banque de France).

 

Les difficultés s’estompent un peu, la hausse des prix de vente se fait plus modérée mais mai apparait moins favorable.

 

♦ La conjoncture en avril

En avril, l’activité continue de progresser dans l’industrie, les services et le bâtiment. Dans les services marchands, cette évolution concerne plus particulièrement la réparation automobile, l’édition, les HCR, les activités de loisirs et de services à la personne, alors qu’elle baisse fortement dans l’intérim et le transport/entreposage.
L’activité progresse peu dans le bâtiment, toutefois plus dynamique dans le second œuvre.

 

♦ Les carnets de commande

L’opinion sur la situation des carnets de commande dans l’industrie diminue et se situe en dessous de sa moyenne sur 15 ans, avec cependant une forte polarisation entre les secteurs dont les carnets de commandes sont jugés bien garnis (automobile, aéronautique, électronique, informatique et optique, métallurgie) et ceux dont les carnets de commandes sont jugés bas (agro-alimentaire, chimie, bois-papier-imprimerie, caoutchouc-plastique).
Dans le bâtiment, les carnets de commande se regarnissent légèrement pour le deuxième mois consécutif, grâce à un regain de commandes dans le second œuvre.

 

♦ Les difficultés en légère baisse

Les difficultés d’approvisionnement continuent de diminuer dans l’industrie (28%, après 30% en mars) et dans le bâtiment (17%, après 19%).

Les difficultés de recrutement reculent légèrement et concernent 51% des entreprises dans l’ensemble des secteurs.

 

♦ La hausse des prix de vente en nette baisse 

13% des chefs d’entreprise déclarent avoir augmenté leurs prix de vente dans l’industrie (contre 49% un an plus tôt). Dans l’agro-alimentaire, elle atteint 19% (contre 53% en avril 2022). Dans les services, la proportion tombe à 19%, contre 29% en avril 2022. Les perspectives pour mai suggèrent globalement une nouvelle détente dans l’industrie (9%), les services marchands (12%), et le bâtiment (19%).

 

♦ L’opinion sur la situation de trésorerie évolue peu dans l’industrie, et demeure à un niveau inférieur à sa moyenne de long terme. Elle se redresse dans les services, tout particulièrement dans la restauration, les services techniques et les activités de publicité et d’études de marché.

 

♦ Les perspectives en mai

En mai, selon les anticipations des entreprises, l’activité se replierait dans l’industrie et le bâtiment et se stabiliserait dans les services ; dans le bâtiment, les chefs d’entreprise anticipent un repli de l’activité dans le gros œuvre comme dans le second œuvre.

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/statistiques/conjoncture/enquetes-de-conjoncture/point-de-conjoncture#:~:text=Enqu%C3%AAte%20mensuelle%20de%20conjoncture%20%E2%80%93%20D%C3%A9but%20mai%202023&text=Les%20difficult%C3%A9s%20d’approvisionnement%20continuent,apr%C3%A8s%2030%20%25%20en%20mars).

SOMMAIRE

La mobilité, locale et longue distance, des Français.

Méthodologie : l’enquête mobilité des personnes (EMP) est une enquête de statistique publique réalisée entre mai 2018 et avril 2019 auprès d’individus de 6 ans ou plus appartenant à 20 000 ménages représentatifs de France métropolitaine.

 

En 2019, les Français ont réalisé en moyenne 6,3 voyages à plus de 80 kilomètres de leur domicile (voyage « longue distance »), pour 86% en France.

⇒ Les déplacements locaux des Français

Définition : la mobilité locale est définie comme l’ensemble des déplacements que les individus réalisent dans un rayon de 80 km autour de leur domicile. Elle concerne essentiellement les déplacements quotidiens pour aller travailler, étudier, faire ses courses, ses démarches administratives, accompagner quelqu’un, se rendre sur un lieu de loisir, etc.

 

Les Français réalisent environ trois déplacements par jour, du lundi au vendredi, soit 181 millions de déplacements quotidiens. En moyenne, ils passent 1 h 02 à se déplacer en une journée, soit presque 6 minutes de plus qu’en 2008. Cette hausse s’explique par des déplacements un peu plus longs et par une légère modification des choix des modes de transport utilisés.

 

♦ Le temps passé selon les modes de transport :

-un déplacement en voiture dure 19 minutes (3 minutes de plus qu’en 2008),

-un déplacement à pied dure 14 minutes (1 minute de plus qu’en 2008),

-un déplacement à vélo dure 18 minutes (2 minutes de plus qu’en 2008), 

-un déplacement en transport en commun dure 41 minutes, soit 4 minutes de plus qu’en 2008.

 

En 10 ans, les modes de transport empruntés se sont légèrement modifiés : la voiture est un peu moins utilisée mais elle reste le premier mode de transport pour 114 millions de déplacements (63%), suivi de la marche à pied dont la part augmente légèrement pour s’établir à 24% des déplacements ; les transports en commun sont empruntés pour 9% des déplacements et le vélo pour 3% des déplacements, une part stable entre 2008 et 2019.

 

♦ Les temps de transport différent selon les localisations

 

Les habitants de l’agglomération parisienne sont ceux qui se déplacent quotidiennement le plus longtemps, avec 78 minutes de transport en moyenne. Viennent ensuite les résidents des unités urbaines de plus de 100 000 habitants (62 min) et les habitants qui vivent en dehors d’une unité urbaine (60 min). Les habitants des unités urbaines de moins de 100 000 habitants passent en moyenne 55 minutes à se déplacer. En dehors de l’unité urbaine, la voiture est le mode utilisé pour 4 déplacements sur 5 (comme en 2008).

 

La marche progresse de presque 3 points dans les unités urbaines moyennes (de 20 000 à 100 000 habitants), alors que dans les plus grandes unités urbaines de plus de 100 000 habitants (hors agglomération parisienne) l’usage des transports en commun augmente.

 

Dans l’agglomération parisienne, 10,9 millions de déplacements sont réalisés à pied, moyen qui devient le plus utilisé pour se déplacer (38% des déplacements +4 points) ; l’usage des transports en commun y progresse de 5 points (1/4 quart des déplacements) ; quant à la voiture, son utilisation recule fortement (- 8 points en 10 ans et 33% des déplacements).

 

♦ Selon le sexe et l’âge des utilisateurs

 

Les femmes passent quotidiennement 1 heure à se déplacer et les hommes 1 h 04. Pour les hommes, comme pour les femmes, ce temps a augmenté de 6 minutes depuis 2008. Par rapport à 2008, les hommes utilisent légèrement moins la voiture (- 3 points pour 64% de leurs déplacements en 2019) et un peu plus la marche à pied (+ 3 points pour 21,5% des déplacements en 2019).

 

En ce qui concerne les femmes, la structure des modes de transport est relativement stable en 10 ans : elles restent moins utilisatrices de la voiture que les hommes et se déplacent plus à pied (26% de leurs déplacements) et en transports en commun (10%).

 

Ce sont les personnes entre 25 et 54 ans qui passent le plus de temps à se déplacer chaque jour (presque 1h15).

La part des déplacements en transport en commun progresse de manière significative chez les 19-24 ans (20%, + 6 points par rapport à 2008) ; la baisse de l’utilisation de la voiture est la plus marquée chez les 25-34 ans (- 5 points, 65%), alors que progressent la marche (+ 4 points, 23% des déplacements) et les transports en commun (+ 1,5 point, 9% des déplacements). Les 45-54 ans sont ceux qui continuent d’utiliser le plus la voiture pour leurs déplacements (74%) et le moins la marche à pied (15%). L’usage de la voiture s’accroît pour les personnes de 75 ans et plus (+ 5 points, 56% des déplacements), alors que la marche et les transports en commun reculent (respectivement – 3 et – 1 points, à 37% et 5%).

 

♦ La mobilité pendant les week-end : les Français passent 55 minutes à se déplacer le samedi, 45 minutes le dimanche. En 10 ans, ces évolutions s’expliquent surtout par une augmentation du nombre moyen de déplacements par personne les jours de week-end.

 

Au total, du lundi au dimanche, les Français se déplacent ainsi pendant 6 h 50 à moins de 80 km de leur domicile. Et si l’on tient compte de l’ensemble de leurs déplacements (quelle que soit la distance au domicile) ils passent, en moyenne en 2019, 8 heures chaque semaine à se déplacer, soit 41 minutes de plus qu’il y a 10 ans. La mobilité locale, incluant le week-end, représente en volume l’essentiel des déplacements (98,7% de l’ensemble des déplacements des personnes résidant en France).

⇒ La mobilité à longue distance des Français en 2019

Définition : Les Français sont également amenés à se déplacer plus loin : la mobilité à longue distance se définit par les voyages les emmenant à plus de 80 km de chez eux, qu’ils soient effectués à titre professionnel ou pour des raisons personnelles (vacances, loisirs, visites, etc.). Les voyages comportent au minimum deux déplacements (un aller et un retour) et parfois plus, lorsqu’ils occasionnent un changement de lieu d’hébergement ou une distance importante (supérieure à 80 km à vol d’oiseau du point de départ).

 

♦ En 2019, les Français ont réalisé 374,1 millions de voyages à plus de 80 km de leur domicile (6,3 voyages annuels par personne) et 15,8 millions de voyages de plus qu’en 2008 (+4,4%) ; ce chiffre est stable par rapport à 10 ans auparavant. 

 

Plus dynamique que le nombre de voyages, le nombre de nuitées progresse de 11,5% en 2019, avec 1,7 milliard de nuitées passées en voyage en dehors du domicile (27,9 nuitées par personne).

 

♦ En 2019, la part des voyages qui conduisent à moins de 200 km du domicile baisse de 5,4 points (186,5 millions de voyages), alors que ceux qui conduisent à plus de 900 km progressent de 3,2 points (29,7 millions de voyages, soit 8% des voyages) ; c’est au-delà de cette distance que les séjours sont les plus longs (13,3 nuitées/voyage en moyenne).

 

♦ Si la France métropolitaine reste très largement la destination majoritaire (85,8% des voyages), la part des voyages vers les Drom et l’étranger augmente de 3,1 points en 10 ans (14% des voyages, soit 53 millions de voyages).

En ce qui concerne les voyages à destination des Drom, leur nombre reste stable entre 2008 et 2019 (environ 1 million de voyages annuels).

 

En 10 ans, l’augmentation des voyages vers l’étranger (hors Drom) est portée très principalement par l’accroissement des voyages à destination de l’Europe continentale (77% des voyages à l’étranger). Les voyages restent stables vers l’Afrique (6,3 millions de voyages) et vers les Amériques (2,3 millions de voyages), représentant respectivement 12% et 4% des voyages à l’étranger, alors que les destinations vers l’Asie/Océanie progressent de 2 millions en 10 ans et atteignent 3,6 millions en 2019 (7% des voyages à l’étranger).

 

Les voyages personnels représentent 81% de l’ensemble des déplacements longue distance et les motifs professionnels 19% ; une répartition stable sur 10 ans. En moyenne, un voyage professionnel dure 1,2 nuitée, lorsqu’un voyage personnel dure 5,2 nuitées.

 

Rendre visite à la famille et aux amis est le premier motif des voyages personnels (40% en 2019, soit 120,3 millions de voyages), une part en baisse de 4 points en 10 ans. Partir en vacances ou rejoindre une résidence secondaire ou occasionnelle est le deuxième motif (33%, soit 99,9 millions, en hausse de 3,9 points). Ce sont ces déplacements qui occasionnent les plus longs séjours en moyenne (8,9 nuitées/voyages). 15 % des voyages pour motif personnel concernent des activités de loisirs.

 

La voiture reste le premier mode de transport utilisé (72% des voyages en 2019), puis le train (14%), l’avion (9%, mais 79% sont le fait de voyage de plus de 900 km). Les voyages pour motifs personnels sont ceux pour lesquels la hausse de la part de l’avion est la plus notable. (+ 4,3 points).

 

Les 19-24 ans sont ceux qui utilisent le moins la voiture (59% de leurs voyages) et le plus le train (25,5%) ; les 25-34 ans sont ceux qui ont le plus recours à l’avion (14% de leurs voyages), à peu près dans la même proportion que le train (15%) ; c’est aussi dans cette catégorie d’âge que le recul de la voiture est le plus net entre 2008 et 2019 (- 13,2 points) ; les 35-54 ans privilégient l’avion comme deuxième mode de transport après la voiture, devant le train ; à partir de 55 ans, les comportements sont proches de la moyenne : la voiture est utilisée pour 77,5% des voyages, le train pour 9% et l’avion pour 8%.

 

Pour en savoir davantage : https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/la-mobilite-locale-et-longue-distance-des-francais-enquete-nationale-sur-la-mobilite-des-0#:~:text=%E2%80%94%20La%20mobilit%C3%A9%20%C3%A0%20longue%20distance%20des%20Fran%C3%A7ais%20en%202019&text=Au%20total%2C%20cela%20repr%C3%A9sente%20pr%C3%A8s,de%20l’ensemble%20des%20voyages.

 

SOMMAIRE

En 2022, 1 707 bassins de vie structurent le territoire français.

Définition : le bassin de vie constitue le plus petit territoire sur lequel les habitants ont accès aux équipements et services les plus courants. Chaque bassin de vie est construit autour d’une ou plusieurs communes qualifiées de pôles de services. Chaque pôle de services doit disposer d’au moins la moitié des équipements de la gamme intermédiaire présents dans la base permanente des équipements sources. Cette gamme comprend notamment les collèges, les supermarchés et la plupart des commerces spécialisés, les stations-service et les agences bancaires, les piscines, les laboratoires d’analyses médicales ou encore les services publics de police/gendarmerie et de finances publiques.

 

L’étude observe 3 types d’équipement, allant du plus habituel au moins habituel ; leur intensité varie avec l’importance de la population.

⇒ Une approche globale

Selon la grille de densité, les bassins de vie se répartissent en 3 types : 65 bassins de vie urbains denses, 386 bassins de vie urbains de densité intermédiaire et 1 256 bassins de vie ruraux. 

 

Les bassins de vie urbains denses concentrent à eux seuls 44% de la population française et regroupent en moyenne un grand nombre de communes (48) et d’habitants (461 000).
Les bassins de vie urbains de densité intermédiaire ont 10 fois moins d’habitants (44 000 en moyenne) et regroupent 17 communes en moyenne.

Les bassins de vie ruraux concentrent 31% de la population (16 300 habitants en moyenne) et regroupent en moyenne 20 communes et regroupent 20,5 millions d’habitants.

⇒ La densité des équipements selon la densité de population

♦ Les bassins de vie, quel que soit leur degré de densité, disposent de la quasi totalité des types d’équipement de la gamme de proximité (poste, épicerie supérette, boulangerie, boucherie, école ou regroupement pédagogique intercommunal, médecin généraliste, pharmacie, taxi, etc.,) avec 28 équipements.

 

♦ Des écarts sont plus prononcés pour la gamme intermédiaire (35 équipements maximum) ; elle regroupe police gendarmerie, banque, caisse d’épargne, supermarché, librairie, collège, laboratoire d’analyses médicales, ambulance, bassin de natation, etc.. : les bassins de vie urbains, denses ou de densité intermédiaire, comportent en moyenne respectivement 35 et 32 types, contre 28 dans les bassins de vie ruraux.

 

♦ L’écart s’accentue en ce qui concerne la gamme supérieure (47 équipements maximum) ; on y trouve notamment lycée, hypermarché, gare, médecins spécialistes, établissements de santé, cinéma, agence pôle emploi, etc. ; si les bassins de vie urbains denses disposent de 45 types d’équipement sur les 47 de cette gamme, les bassins urbains de densité intermédiaire en proposent 27 et les bassins ruraux seulement 15.

⇒ Des temps d’accès aux équipements plus longs dans les bassins de vie ruraux.

30% des résidents des bassins de vie ruraux sont situés à plus de 21 minutes en voiture de ces équipements, contre 10% pour l’ensemble de la population et seulement 3% dans les bassins urbains de densité intermédiaire. Les temps d’accès se révèlent très hétérogènes, essentiellement au sein des 700 bassins de vie ruraux : dans 88 d’entre eux, plus de 60% de la population est éloignée des équipements de la gamme intermédiaire ; on les trouve notamment dans le Massif central, certains départements alpins ou encore en Corse du Sud.

 

L’impact du tourisme sur les équipements

⇒ Par contre, le taux d’équipements de proximité par habitant est plus élevé dans le rural :

♦ 34,8 équipements pour 1 000 habitants, contre 33,5 en moyenne. 2 éléments peuvent expliquer cet écart : d’une part les bassins de vie ruraux périurbains sont situés à proximité de pôles d’emplois, d’autre part, la forte croissance de la population observée depuis une quinzaine d’années peut engendrer un décalage entre l’implantation des équipements et l’évolution de la population ; ajoutons le fait d’une économie touristique dans 256 bassins de vie.

 

♦ Entre 2013 et 2021, le nombre d’équipements courants diminue dans de nombreux bassins de vie en recul démographique, mais augmente nettement dans les bassins de vie en forte croissance démographique. Les bassins de vie ruraux périurbains en forte croissance démographique enregistrent la plus forte hausse du nombre d’équipements courants (16,4% en 7 ans en moyenne, contre 13,3% pour les bassins urbains denses et 9,7% pour les bassins ruraux non périurbains).

Sur les 1 707 bassins de vie, le nombre d’équipements courants baisse dans 225 d’entre eux, 20 étant urbains, les autres ruraux, alors que la baisse est faible dans les bassins ruraux périurbains.  

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7455752

 

SOMMAIRE

La proportion d’entreprises ayant sollicité de nouveaux crédits est stable au 1er trimestre 2023.

Méthodologie : enquête trimestrielle auprès d’environ 4 000 PME et 500 ETI ayant répondu, ainsi que 2 500 TPE grâce à un partenariat avec la Fédération des Centres de Gestion Agréés (FCGA).

 

Le taux d’obtention de crédits se maintient à un niveau élevé pour les crédits d’investissement, mais il diminue pour les TPE en ce qui concerne les crédits de trésorerie.

⇒ Nouveaux crédits d’investissement

Les demandes demeurent stables au 1er trimestre 2023 pour les TPE (6% ont sollicité un crédit). Elles diminuent de 1 point pour les PME à 20% et augmentent de 1 point pour les ETI à 30%.

Les taux d’obtention pour ces demandes de crédits demeurent élevés dans la continuité des précédents trimestres : 88% des TPE, 96% des PME et 99% des ETI ayant demandé un prêt l’ont obtenu en totalité ou à plus de 75 %.

 

Obtention de nouveaux crédits d’équipement : le taux d’obtention a augmenté pour toutes les tailles d’entreprises : 91% des TPE ont obtenu leur prêt en totalité ou à plus de 75 %, ce qui représente une hausse de 8 points par rapport au trimestre précédent. Il est de 93% pour les PME (hausse de 1 point) et de 94% pour les ETI (hausse de 6 points).

⇒ Nouveaux crédits de trésorerie

Les demandes sont stables à un niveau bas pour les trois catégories d’entreprises : 4% des TPE, 5% des PME et 6% des ETI ont demandé des crédits de trésorerie au cours des 3 derniers mois. Le taux d’obtention diminue pour les TPE, 67% d’entre elles ayant obtenu leur crédit en totalité ou à plus de 75% (contre 75% au T4 2022), retrouvant un niveau voisin de celui de l’avant-crise du Covid (71% au T4 2019). Le taux d’obtention pour les PME augmente de 3 points à 86% et diminue de 1 point à 93% pour les ETI.

 

⇒ Lignes de crédit

Les demandes de lignes de crédit diminuent légèrement pour les PME comme pour les ETI : ainsi, 33% des PME et 45% des ETI ont fait une demande au cours des 12 derniers mois.
Ces demandes sont toujours largement satisfaites (entièrement ou à plus de 75%), dans 95% des cas pour les PME et 98% des cas pour les ETI.
54% des PME ont utilisé des lignes de crédit ce trimestre, et 63% des ETI.

⇒ Evolution du coût du crédit

59% des PME et 72% des ETI rapportent une hausse du coût du crédit. 

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/sites/default/files/webstat_pdf/acc_ent_cre_2263_fr_statinfo-acces_credit_entreprises_t12023.pdf

SOMMAIRE

Guides

“Guide pratique du créateur : LES ÉTAPES DE LA CRÉATION DE VOTRE ENTREPRISE” Bpifrance création, vu mai 2023

“GUIDE DE L’IMPLANTATION INDUSTRIELLE”, DGE, vu mai 2023

 

SOMMAIRE

Au 1er trimestre 2023, l’emploi augmente de 0,2%.

L’étude observe 3 types d’équipement, allant du plus habituel au moins habituel ; leur intensité varie avec l’importance de la population.

⇒ Au 1er trimestre 2023, l’emploi augmente de 0,2% (+42 000 postes), porté notamment par les services.

Le secteur des services reste la locomotive de l’emploi, avec le tertiaire marchand (+57 000 postes hors intérim, +0,5%) et le tertiaire non marchand (+9 900, soit +0,4%).
Pour les autres secteurs d’activité, en revanche, l’emploi reste stable ou se replie modérément sur le trimestre : 3 000 emplois nets sont détruits dans la construction (-0,2%), aucun emploi n’est créé dans l’industrie et 800 postes nets sont perdus dans l’agriculture (-0,3%). L’intérim est également en recul par rapport à la fin d’année 2022 (-21 400 postes, -2,6%).

 

♦ Les déclarations d’embauche pour les CDD de moins d’un mois progressent de 2,1% sur le trimestre (+1,3 point), tandis que les embauches de CDD longs et de CDI se replient (-0,8%).
Ces déclarations d’embauche se concentrent fortement dans les HCR, les services aux entreprises et les autres activités de services (arts et spectacles, services aux ménages). 

⇒ Le taux de chômage et le taux d’emploi

♦ Le taux de chômage au sens du BIT reste stable à 7,1%, tandis que la part des chômeurs de longue durée reflue de 1,8%. Le taux de chômage baisse pour les jeunes et les âges intermédiaires (respectivement de 16,6% et 6,4%) mais progresse chez les seniors (+5,2%).

 

♦ Le taux d’activité et le taux d’emploi des 15 à 64 ans progressent et atteignent leur plus haut niveau enregistré (74 et 69%) ; c’est le cas pour les 50-64 ans (70,3 et 66,5%), sous l’effet notamment d’une hausse du taux d’emploi à temps partiel dans cette classe d’âge.

⇒ Les difficultés de recrutement

♦ Les difficultés de recrutement baissent légèrement : 56% dans les services (-2 points au regard de janvier), dans la construction (à 78 %, -4 points), dans l’informatique communication (-5 points), mais elles progressent dans l’industrie (65%, + 1 point).

 

♦ Le nombre d’emplois vacants (2,3% des emplois) après avoir augmenté de manière continue depuis 2021 (350 800 emplois vacants au sein des entreprises de plus de 10 salariés) en baisse de -22 500 sur le trimestre (-6%) ; il recule principalement dans l’industrie (-15%) et la construction (-12%), peu dans les services (-3%).

La majorité des emplois vacants déclarés correspondent à des emplois inoccupés (52% des emplois vacants), et moins à des emplois nouvellement créés (27%) ou à emplois occupés sur le point de se libérer (19%). Le taux d’emplois vacants en France reste bien inférieur à celui atteint en Allemagne.

⇒ les hausses de salaire

Le salaire mensuel de base (SMB) progresse de manière nettement plus soutenue qu’au trimestre précédent (+1,8 % sur le trimestre, après une hausse de +0,7% au 4e trimestre 2022), atteignant en glissement annuel +4,6% ; noter que le SMIC progresse de +6,6% sur un an (11,52€ brut par heure au 1er mai 2023, contre 10,57€ en janvier 2022).

En un an, le SMB des ouvriers et des employés augmente de respectivement de +5,5% et +4,9%, contre +4,2 % pour les professions intermédiaires et +3,6%  et les cadres.

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/la-situation-du-marche-du-travail-au-1er-trimestre-2023

SOMMAIRE

Etudes, rapports et propositions non commentés

“En 2021, une personne de 55 à 69 ans sur six ni en emploi ni à la retraite, une situation le plus souvent subie”, Insee Première N° 1946, mai 2023

“Le quick commerce”, Assemblée Nationale, N° 1182, vu mai 2023 

“Les négociations de salaire dans le contexte de hausse de l’inflation”, Banque de France, Bulletin N°245/246, mars-avril 2023

“UN DÉBUT 2023 QUI CONFIRME LA PERTE DE VITESSE COMMENCÉE DEPUIS DÉBUT 2022”, Capeb, note de conjoncture du 1er trimestre, avril 2023

“CONJONCTURE NATIONALE & INTERRÉGIONALE DE LA FILIÈRE CONSTRUCTION : L’ESSENTIEL”, CERC N°106, avril 2023

“Au-delà des discriminations mesurées par les testings : comment sont recrutées les personnes dont les nom et prénom suggèrent une origine arabo-musulmane ?”, Dares, document d’études N°268, avril 2023

“Comment l’âge de sortie des études initiales s’articule‐t‐il avec le début de carrière professionnelle ?”, Dares, vu mai 2023

“Emploi des seniors : les régions en pointe, les régions à la traîne“, les Echos du 25 mai 2023

“La France devant, malgré tout “, EY, baromètre de l’attractivité de la France 2023, mai 2023

“LES INCIDENCES ÉCONOMIQUES DE L’ACTION POUR LE CLIMAT”, France Stratégie, rapport, mai 2023

“Fin de carrière des seniors : quelles spécificités selon les métiers ?”, France Stratégie, note d’analyse N°121, avril 2023

“LA BATAILLE DU COMMERCE EXTÉRIEUR : DONNÉES 2022”, Haut commissariat au Plan,  éclairage N°14, mai 2023

“Points de conjoncture” Insee, mai 2023

“En avril 2023, les prix des produits de grande consommation vendus dans la grande distribution augmentent de 15,1 % sur un an”, Insee, Informations Rapides N° 121, mai 2023

 

SOMMAIRE

En Ile de France, les HCR chiffrent 203 000 salariés pour 33 800 établissements.

Méthodologie : 
• Enquête de la CCI Paris-Ile-de-France sur l’emploi dans les cafés et restaurants par mail entre le 12 et le 23 septembre 2022 auprès de 200 cafés et restaurants d’Ile-de-France. 
• Enquête de la CCI Paris-Ile-de-France sur les difficultés dans le domaine de l’énergie par mail entre le 12 et le 13 janvier 2023 auprès de 1 500 entreprises d’Ile-de-France, dont cafés et restaurants. 

 

L’intérêt de cette étude fine, limitée à l’Ile de France, est de fournir des points de repère sur l’évolution de ce secteur pour d’autres localisations.

⇒ Le secteur en nombre d’établissements et de salariés.

♦ Parmi les 33 782 établissements en 2021 on dénombre 17 395 restaurants traditionnels (51% du secteur), 11 140 lieux de restauration rapide (33%), et 5 247 cafés (16%). Ils représentent 21% des établissements Français du secteur.

En 2021, 7 039 établissements ont été créés :  74% dans la restauration rapide, 21% dans la restauration traditionnelle, 5% dans les cafés.

Mais le secteur a connu 1 114 défaillances contre 1 245 en 2020, un nombre inférieur à 2019 (1 735),

 

♦ Le secteur des cafés et restaurants emploie 203 074 salariés (16% des salariés du secteur en France) dont 57% dans les restaurants traditionnels, 37% dans ceux de restauration rapide, et 6% dans les cafés.
Ce sont des structures de petite taille : 51% n’ont aucun salarié, 41% ont entre 1 et 9 salariés, 8% 10 salariés ou plus selon l’Insee.

Les établissements de la restauration rapide sont particulièrement petits : 60% n’ont aucun salarié, contre 43% pour la restauration traditionnelle, comme pour les débits de boisson. 35% des établissements de restauration rapide comptent entre 1 et 9 salariés, contre 45% dans la restauration traditionnelle et 53% dans les débits de boisson.

⇒ Leur localisation en Ile de France

♦ Les 3/4 des établissements et des effectifs sont regroupés dans Paris et la petite couronne ; depuis 2002, le nombre d’établissements a progressé de 15%, avec des évolutions très contrastées selon les activités : – 27% pour les cafés, +11% pour les restaurants traditionnels, +74% pour la restauration rapide.

 

♦ La capitale concentrant 45% des établissements et 49% des emplois salariés, bien loin devant les autres départements. Paris emploie 58% des salariés de la restauration traditionnelle, 50% des salariés des débits de boisson et 38% des salariés de la restauration rapide. Depuis 2002, le nombre d’établissements du secteur a progressé de 17% à Paris : +35% pour la restauration rapide, +17% pour la restauration traditionnelle, -6% pour les cafés.

 

♦ A titre de comparaison, ce qu’il en est dans la petite couronne : 

-Les Hauts-de-Seine comptent 3 679 établissements, dont 52% de restaurants traditionnels, 33% pour la restauration rapide et 15% de cafés ; de 2002 à 2021, le nombre d’établissements a progressé de 43% (+76% en restauration, stabilité pour les restaurants traditionnels et -33% pour les cafés). 
-La Seine-Saint-Denis compte aujourd’hui 3 440 établissements dont  45% en restauration rapide, 35% en restaurant traditionnel et 21% en cafés. De 2002 à 2021, le nombre d’établissements a progressé de 15% (+175% pour la restauration rapide, -11% pour les restaurants traditionnels et -35% pour les cafés). 
-Le Val-de-Marne compte 2 699 établissements, dont 49% en restauration rapide, 34% en traditionnel et 17% en cafés. Depuis 2002, le nombre d’établissements a augmenté de 15% (+171% en restauration rapide,  +10% dans le traditionnel et -56% dans les cafés). 

 

♦ Depuis 2010, les effectifs du secteur ont progressé de 20% en Ile-de-France : +84% pour les cafés (mais disparition de petits cafés au profit d’établissements plus grands), +51% pour la restauration rapide, +2% pour la restauration traditionnelle.

Entre 2010 et 2020, c’est en Seine-Saint-Denis que les effectifs du secteur ont le plus augmenté (+ 55%), devant le Val d’Oise (44%), le Val-de-Marne, (30%), les Yvelines (27%), les Hauts-de-Seine (22%), la Seine-et-Marne (20%), et Paris (11%). 

⇒ Les difficultés rencontrées

♦ 98% des dirigeants dont l’établissement est situé dans un quartier d’affaires estiment que la généralisation du télétravail a eu un impact négatif, vs 68% hors quartiers d’affaires. Pour 66% l’activité de leur établissement n’était toujours pas, en septembre 2022, revenue au niveau d’avant la crise sanitaire, et pour 54% la période estivale n’avait pas été satisfaisante. 

 

♦ Autre évolution, les clients ont pris l’habitude de commander leur repas et de le consommer à domicile. Si les commissions prélevées sont élevées pour les restaurateurs (jusqu’à 30% du prix de l’addition), les commandes passées ont fortement progressé (6% avant la pandémie, contre 30% en 2021). La restauration rapide y représente les 2/3 des commandes.

Cette forte tendance de la consommation à domicile a provoqué l’émergence des « dark kitchens » (restaurants virtuels), qui s’implantent au cœur des zones denses. 

La digitalisation est donc devenue une priorité pour les établissements.

 

♦ Le secteur fait face à une pénurie de main-d’œuvre : au plan national, près de 450 000 personnes ont quitté le secteur entre février 2020 et 2021, notamment des extras et des saisonniers fragilisés par la crise.

En septembre 2022, 64% des entreprises Franciliennes cherchaient à recruter depuis un an. Ce sont 24 500 projets de recrutement (56% de serveurs, 38% de cuisiniers, 6% de chefs cuisiniers).
Ces entreprises constataient une pénurie de main-d’œuvre (76%), un personnel non motivé (59%), un personnel non qualifié (49%), le manque d’attractivité du poste (19%). cette pénurie concernait le personnel de service (75%) et de cuisine (71%), et peu les postes de managers (14%). Au total, 31% des dirigeants n’ont pas pu recruter le personnel souhaité ; 60% l’ont fait partiellement. 

 

♦ S’ajoute l’augmentation du coût des achats de matières premières et de marchandises (+15% au 3ème trimestre 2022). Au plan national, près de 6 restaurateurs sur 10 ont augmenté leurs prix en 2022 et 46% envisagent de le faire en 2023. Ne pouvant toujours répercuter intégralement sur le prix à la clientèle, de nombreux restaurateurs ont donc fait le choix de modifier leur carte (plats moins chers à réaliser, choix plus réduit).

 

Pour en savoir davantage : https://www.cci-paris-idf.fr/fr/prospective/crocis/services/cafes-restaurants-franciliens-reprise-freinee-difficultes-recrutement

SOMMAIRE

1080 opérations de cessions-acquisitions d’entreprises valorisées à au moins 1 million d’€.

L’objectif d’In Extenso Finance : proposer sur 2022 un Panorama annuel, dans chaque région de France et par grands secteurs d’activité, référençant les opérations de cession et acquisition portant sur la cession de plus de 50% du capital pour des entreprises dont la valorisation se situe entre 1 et 50 millions d’euros. Les données exploitées sont issues d’un travail important de collecte, de recoupement et d’analyse d’Epsilon Research. Ce type de recensement a démarré en 2018.

 

Si cet inventaire est fort restrictif pour un panorama global des reprises, il demeure intéressant pour situer les activités et les localisations des reprises et un bref profil des acquéreurs et des vendeurs pour ce type de reprise.

 

Avec 1080 opérations (contre 1172 en 2021 et 829 en 2020), le marché des cessions-acquisitions a fait preuve d’une très bonne résilience, avec un recul de 8% seulement, alors qu’il était craint un recul de 17% au regard de la situation conjoncturelle actuelle. 

Pour 2023, “On constate, en ce début de 2ème trimestre un regain du nombre d’opérations.”

 

♦ Les transactions selon la valorisation se repartissent ainsi : celles comprises entre 1 et 5M€ (43% vs 54 en 2021), celles entre 5 et 15M€ (28% vs 24), et celles entre 15 et 50M€ (29% vs 22). 2022 fait état de transactions aux montants plus importants.

 

♦ Alors qu’en 2021, l’ensemble des régions françaises avaient bénéficié d’une augmentation du volume d’opérations, 2022 a été très contrastée : 
-L’axe Paris-Lyon reste largement en tête en volume d’opérations avec 51% des transactions ; mais pour la 1ére fois, on observe une baisse pour la région Ile-de-France avec 387 opérations (-9% par rapport à 2021), alors que la région Auvergne Rhône-Alpes affiche la stabilité avec 167 transactions (+1%).
-3 régions ont connu de fortes évolutions : la Normandie avec 33 transactions (+14%), la Bretagne avec 53 transactions (+13%) et les Hauts de France avec 74 transactions (+10%),

-Les régions des Pays de la Loire et Centre Val de Loire, ont connu une activité élevée en 2021 et enregistrent une forte baisse de leur nombre de transactions (-45 et -37%). Baisse aussi pour Paca avec 60 transactions (-21%), et pour le Grand Est (48 transactions et -14%).

-Occitanie, Bourgogne Franche Comté, et Nouvelle Aquitaine connaissent une relative stabilité.

 

♦ Les activités les plus reprises sont les entreprises “Technologies, Médias, Télécommunications” avec 332 transactions (+1% par rapport à 2021), les services aux entreprises et aux particuliers (256 transactions mais -12% au regard de 2021), regroupant 54% des transactions. Viennent ensuite les biens d’équipement (105 transaction mais -37%), et plus modestement la santé et pharmacie (66 transactions), l’agro-alimentaire (52), la distribution (46), les transports (43), les énergies matières premières chimie (37), et les biens de consommation (37).

En fait les services et les technologies et télécoms comptent 588 transactions (54% des transactions), l’industrie 291 transactions (27%), le BTP 112 (10%).

 

♦ Qui sont les acquéreurs ? Des sociétés non cotées (63%) majoritaires dans la plupart des secteurs d’activité, des fonds d’investissement (22%), des sociétés cotées (12%) et des actionnaires privés (3%).

Dans les secteurs du BTP, des biens d’équipement et des biens de consommation, les opérations réalisées par des fonds d’investissement représentent une part importante des acquéreurs.
Les sociétés, cotées et non cotées, ont quant à elles été très actives dans des opérations de croissances externes dans le secteur des Technologies et des Services.
Le secteur des Transports reste très largement dominé par des acquisitions réalisées par des sociétés non cotées.

 

83% sont des acquéreurs Français, 8% de la zone euro, 4% de l’Europe hors euro (Suède, Suisse) et 5% hors Europe (USA, notamment).

Parmi les opérations réalisées en France, les deals intra régionaux (vendeurs et acquéreurs de la même région française) représentent 28% des opérations en 2022.

 

Les entreprises acquises par des sociétés étrangères concernent principalement le secteur des TMT (60 opérations), puis les biens d’équipement (17 opérations) et les services (15 opérations). 

 

Le 1er pays acquéreur d’entreprises françaises avec 29 achats est les USA. Suivent le Royaume-Uni et l’Allemagne (17 chacun), puis l’Italie (16). Globalement sur les trois dernières années, ce sont ces mêmes quatre pays qui ont réalisé le plus grand nombre d’opérations en France.

 

♦ Qui sont les vendeurs ? 71% sont des actionnaires privés, 19% des fonds d’investissement et 10% des sociétés.

Les actionnaires privés (familles, fondateurs et managers) ont été présents à la cession sur tous les secteurs d’activités et particulièrement dans les secteurs du BTP, des Services aux entreprises et particuliers, la Santé Pharma ou encore la Distribution.

Les fonds d’investissement ont été cédants de leurs participations dans le secteur des TMT, des biens d’équipement, les biens de consommation et le transport.

 

Suit une analyse par région.

 

Pour en savoir davantage : https://finance.inextenso.fr/regions-transmission/

SOMMAIRE

L’entrepreneuriat social est perçu comme plus avancé que les autres sur plusieurs problématiques professionnelles.

Méthodologie : 10éme baromètre sur la perception de l’entrepreneuriat social en France et sur l’impact des différentes crises (climatiques, sociales, énergétiques) sur le secteur.  Via 2 échantillons :

-un échantillon de 1004 personnes représentatif de la population Française âgée de 18 ans et plus, interrogé par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI entre le 11 octobre et le 2 novembre 2022, constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socio-professionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence. 

-Une consultation menée auprès d’un échantillon de 46 entrepreneurs sociaux. 

 

Les entreprises de l’ESS visent le “social” et l’écologie, dans une logique de proximité en liens notamment avec les acteurs publics, selon les répondants au sondage.

⇒ Du coté grand public

♦ Une compréhension croissante du concept d’entrepreneuriat social et de ses missions par les Français.

67% affirment avoir déjà entendu parler du terme d’« Économie sociale et solidaire » (+7 points par rapport à 2021 et +20 points par rapport à 2020), du concept d’entrepreneuriat social (35%, +4 points), d’entreprises à mission (16%), d’investissement à impact (15% /+3pts) et l’entrepreneuriat à impact (11% /+2pts).

 

Si 74% (+6pts) des personnes issues des CSP+, et 72% (+6pts) des catégories de personnes inactives affirment connaître le terme d’ESS, elles ne sont que 55% (+10pts) des CSP- ; ce concept est connu par 78% des 65 ans et plus, vs 62% des 25-34 ans.

Toutefois les 25-34 ans sont le plus à l’aise avec les termes d’entrepreneuriat social (43%), entreprise à mission, investissement à impact, entrepreneuriat à impact (24%).

Noter que  l’affiliation à une structure associative augmente considérablement le niveau de connaissance de ces différents termes, toutes catégories confondues.

 

Noter encore que les Français conjuguent spontanément l’ESS et la transition écologique (73%) contre 53% le lien entre entrepreneuriat social et secteur du numérique.

 

♦ L’urgence du changement climatique, la pauvreté et la santé :  pour 45% (+5pts), le changement climatique constitue un problème urgent à résoudre, suivi de près par les enjeux liés à la pauvreté (44% /+1pt) et la santé (37% /+4pts) ; dans la continuité des tendances de 2021, la délinquance arrive à égalité avec la pauvreté (44%/+1pt).  

 

♦ L’entrepreneuriat social est perçu comme plus avancé que les autres sur plusieurs problématiques professionnelles :

47% estiment que les entreprises sociales sont plus avancées que leurs équivalents classiques au sujet du recrutement de jeunes dont il s’agit du premier emploi ; 46% pensent qu’elles sont plus à même de recruter des personnes peu ou pas qualifiées et 42% plus capables de promouvoir et d’appliquer l’égalité salariale entre les femmes et les hommes.

 

♦ Si 33% des Français estiment que les pouvoirs Publics sont l’acteur le plus innovant pour résoudre les problèmes sociaux et environnementaux (+4 points par rapport 2021), les entreprises sociales sont perçues comme les plus innovantes dans la résolution des problèmes de société par 23% (+2 points comparé à 2021), à quasi égalité avec les entreprises dites de l’économie classique (22%), vs la société civile (20%, -3 points).

⇒ Du coté des entrepreneurs sociaux.

♦ Une grande sensibilité aux questions environnementales (81%, +4 points), suivi du manque de cohésion sociale (50% /+17pts) et de la pauvreté (43% /+12pts).

En ce qui concerne l’engagement au sein de leur entreprise, l’égalité salariale entre les femmes et les hommes (78%), le recrutement de personnes peu ou pas qualifiées (70%) et le recrutement de jeunes dont il s’agit du premier emploi (68%) importent, loin devant la possibilité de recourir au télétravail ou encore le droit à la déconnexion.. 

 

En 2021, 64% des entrepreneurs affirmaient mesurer l’impact social de leur activité ; en 2022 pour 37% la mesure d’impact revêt un caractère plus important qu’avant la crise (+14 points), 

 

♦ 43% des entrepreneurs sociaux se perçoivent comme les plus innovants dans la résolution des problèmes de société vs 20% les pouvoirs Publics (-15 points). 65% d’entre eux  se montrent confiants dans leurs capacités à répondre à ces enjeux (-17 points par rapport à 2021).

⇒ L’impact des crises sur les activités des entrepreneurs sociaux.

En 2021, les Français avait déjà été interrogés sur les modifications de leurs pratiques de consommation induites par la crise sanitaire, ce à quoi 54% avaient répondu positivement comme en 2022. 60% affirment aujourd’hui que cette nouvelle crise a affecté leurs pratiques en tant que consommateurs.

 

Pour les entrepreneurs, ce contexte de crise entraîne ou entraînera également un impact sur leurs activités : 50% répondent positivement concernant la crise énergétique. En revanche, seulement 15% considèrent la crise sanitaire comme étant encore assez préjudiciable pour justifier une réorientation de leurs activités. 

⇒ La perception des possibilités de développement de l’entrepreneuriat social en France reste bonne mais chute à l’international.

Si 81% (-1 point) des entrepreneurs estiment que les opportunité de développement du secteur restent favorables sur le territoire national, ils ne sont plus que 44% (-17 points) à juger bonnes les opportunités de développement de l’entrepreneuriat à l’international.

69% (-1pt) considèrent que l’Europe reste un terreau favorable au développement de l’entrepreneuriat social, une donnée elle aussi plutôt stable d’une année sur l’autre. D’une part, on observe un climat d’incertitude caractéristique des périodes de crise, où les individus se tournent vers davantage de proximité, d’autre part on observe une volonté affichée des entrepreneurs, soutenue par une majorité de la population, de faire des entreprises sociales les moteurs des transformations écologiques et sociales les plus urgentes. 

 

Le texte propose ensuite plusieurs articles, très tournés sur les territoires de proximité et les acteurs publics :

-L’entrepreneuriat social : le norme de demain, l’importance du contre-modèle coopératif pour construire une alternative crédible à un système qui entraine crises climatiques et sociales, 

-L’entreprise sociale et les territoires, et accompagner les initiatives d’économie circulaire sur les territoires et encore Co-construction avec les collectivités locales, des filières circulaires et solidaires, la valorisation des ressources locales au service du monde rural, 

-Les accompagnateurs de l’entrepreneuriat social, maillons clés dans le développement des territoires, les innovateurs sociaux sont la R&D des politiques publiques, 

 

Pour en savoir davantage : https://www.convergences.org/wpcontent/uploads/2022/11/BES2022_VFF-min-1.pdf

 

SOMMAIRE

En 2020, malgré la crise sanitaire, les 3/4 des entreprises de 10 salariés et plus ont formé au moins un des membres de leur personnel.

Source : l’Enquête Formation Employeur – européenne (EFE-e) 2020 est le volet français de la 6e édition de l’enquête européenne “Continuing Vocational Training Survey” (CVTS).
Conduite auprès des entreprises employeuses, cette enquête existe depuis 1994. Elle s’inscrit dans le cadre des statistiques de l’Union européenne sur la formation tout au long de la vie. Elle vise à rassembler des informations comparables dans le temps entre les différents pays européens sur la formation professionnelle en entreprise, en interrogeant les employeurs.

Le champ complet de l’enquête EFE-e comprend 1,6 million d’entreprises et 19,7 millions de salariés ; la France a étendu le champ de l’enquête aux entreprises et associations employeuses d’une à neuf personnes, les pratiques de formations de ces entreprises étant différentes de celles de plus grande taille.

Une entreprise est dite formatrice si elle a financé partiellement ou entièrement (directement ou grâce à une prise en charge par son opérateur de compétence – Opco ) une formation pour au moins une des personnes travaillant en son sein (salariée ou non), quelles que soient les modalités d’organisation de la formation. 

 

La formation en entreprise, à distance, sont au corps à corps avec le formation sous forme de cours ou de stage.

⇒ Les différents types de formation

♦ Les cours ou stages se déroulent en général dans un contexte distinct de celui de l’exercice de l’activité professionnelle, avec un contenu bien défini, et supposent l’existence d’un formateur (sur place ou à distance) ; ils concernent 63% des entreprises (vs 75% en 2015).

Les formations à distance ont concerné 50% des entreprises formatrices pour des cours ou stages (vs 16% en 2015). 

 

♦ Les autres formes de formation continue (61% des entreprises, vs 48 en 2015) comprennent :
– les périodes de formation en situation de travail (39% vs 24 en 2015) ; celles-ci se déroulent sur le lieu de travail, avec l’utilisation des outils de travail habituels de la personne et font appel à la participation de tiers (tuteur, collègue, formateur extérieur à l’entreprise). Dans 17% des entreprises concernées plus de 50% des salariés en ont bénéficié. 

– les participations à des conférences, séminaires ou autres dans le but d’apprendre (23%) : il s’agit d’évènements de courte durée. 
– les formations organisées par rotations sur les postes de travail (18%) : échanges, détachements, mises en doublon ou visites d’études.

– les formations organisées au travers de participations à des cercles d’apprentissage ou des cercles de qualité, des échanges de pratiques entre professionnels (19%). 

-Sans oublier des autoformations en ligne (26% vs 12 en 2015) ; dans 13% des entreprises concernées, plus de 50% de leurs salariés se sont autoformés.

⇒ L’impact des formations

♦  Selon la taille de l’entreprise employeur : 76% des entreprises d’au moins 10 salariés ont formé des salariés en 2020 (vs 22% pour les employeurs de moins de 10 salariés et plus de 90% pour les 50 salariés et plus). 47% des salariés (des entreprises de 10 salariés et plus) ont bénéficié de formation (vs 48 en 2015). 

En 2020, les très petites entreprises ont moins eu recours au distanciel que les plus grandes (3 sur 10 vs 4 sur 10).

Ainsi, quelle que soit la taille de l’employeur, 7,5 millions de personnes ont été formées dans le secteur privé en 2020, soit environ 4 salariés sur 10 travaillant dans une entreprise employeuse.

 

♦ Selon les activités

 

♦ En 2020, 35% des entreprises de dix salariés et plus ont été accompagnées pour mobiliser des dispositifs d’aide à la formation : le plus souvent par leur Opco (27%), mais aussi par leur branche professionnelle (11%), la Direccte (7%), les chambres consulaires (4%) ou d’autres organismes (5%). Accompagnées, les entreprises ont plus fréquemment (77% contre 56) financé des formations en cours ou stages et ont également eu un recours plus intensif à la formation (48% vs 39% pour les non accompagnées.

⇒ Une adaptation des pratiques de formation au sein des entreprises affectées par la crise sanitaire

On observe un recours à la formation professionnelle similaire entre les entreprises en baisse d’activité et les autres (74 et 78%). Par contre, elles ont par ailleurs davantage incité leur personnel à se former pendant la crise sanitaire (27 contre 18%), si bien que 58% de leur personnel a suivi des cours et stages (vs 47% pour les autres). 
Noter que près d’une entreprise sur dix a réorienté sa production et/ou développé de nouveaux produits en 2020, suite à la crise du Covid-19, la formation ayant d’accompagné cette transformation pour une part plus importante de leur personnel (56 vs 47%).

⇒ Les employeurs non formateurs.

Ils le sont  avant tout parce que le niveau de formation des effectifs est  jugé approprié (64%), mais aussi pour 48% du fait de la crise sanitaire (difficultés techniques d’organisation des formations, impossibilité pour certaines personnes d’y prendre part pour des raisons familiales ou de santé), du manque de temps disponible du personnel (38%) et de façon plus modeste le choix donné à l’alternance (23%), l’inexistence de formation appropriée (20%), la difficulté d’évaluer les besoins (19%), les coûts élevés (18%) ou des efforts déjà fait antérieurement.

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/comment-les-entreprises-ont-elles-forme-en-2020

SOMMAIRE

Le flux des créations des 4 premiers mois 2023 est comparable à ceux de 2022 et 2021.

Le nombre de créations évolue peu en ce qui concerne les 4 premiers mois de 2023, 2022 et 2021 (respectivement 370 136, 373 364, 380 963), qu’il s’agisse des microentreprises ou des entreprises classiques.

⇒ Une approche globale

Par contre le nombre de création est supérieur de 23% à celui de 2019. Oublions 2020, année de covid où la baisse était notoire. 

Rappelons que les microentrepreneurs pèsent 63% au sein des créations nouvelles (qu’ils soient actifs ou non), alors que les entreprises individuelles non microentrepreneurs ne regroupent que 10% des créations et poursuivent leur baisse (-28% au regard de 2019). 

⇒ L’évolution 2023/moyenne 2022-2021

Alors que la moyenne toutes activités manifeste une baisse de 1,9% (de 6% pour les créations classiques et la stabilité pour les microentreprises avec 0,7%), les activité de services (services aux particuliers, services aux entreprises, informatique) et l’industrie (qu’il faudrait pouvoir expliquer) progressent ; d’autres connaissent une relative stabilité (construction, activités immobilière et financière, voire santé/éducation et HCR), alors que chutent nettement les créations de commerce et transport (-40% en microentreprises pour les transports).

⇒ L’évolution 2023/2019

Les microentreprises progressent de 37% ; la faible hausse des créations classiques (3,5%) est plombée par la catégorie “autres entreprises individuelles non microentreprises”, alors que les sociétés ont évolué favorablement.

 

La hausse est le fait de la quasi totalité des activités, hors celles du commerce (-34% pour les  créations classiques) et des transports (-27,5% pour les créations classiques et -8% pour les microentreprises) ; par contre, la hausse est fort importante pour les activités de services (services aux entreprises, informatique, activité immobilière), tant pour les microentreprises que pour les créations classiques. Les autres activités plus traditionnelles (santé/éducation, construction, HCR) connaissent une forte évolution pour les microentreprises et la stabilité pour les entreprises classiques. Comme pour l’évolution 2013/moyenne 2022-2021, le commerce et les transports sont en situation défavorable.

⇒ Une approche des évolutions année après année 

Pour les créations sous forme de microentreprise :

Pour les créations classiques :

 

 

 

 

SOMMAIRE

6,3 millions d’entreprises (au sens unités légales) ont dégagé un résultat fiscal de 266Md€ en 2021.

Il existe deux types d’imposition : l’impôt sur les sociétés (IS) et l’impôt sur le revenu (IR). 
résultat. Le taux moyen d’imposition de l’IS baisse depuis la mise en place de la réforme passant de 32% pour les années 2015 à 2017 à 26% en 2021.

 

Le résultat fiscal des entreprises imposées à l’IR chiffre 80Md€ et celui à l’IS 186Md€.

 

Globalement le résultat fiscal 2021 se décompose entre une augmentation importante des bénéfices (+32% par rapport à 2020, année en plein covid), et la baisse des déficits des entreprises (-16% par rapport à 2020). Cette hausse est beaucoup plus marquée chez les entreprises imposées à l’IS que celles à l’IR  (+106% contre +11%). En outre, le nombre total d’entreprises est en augmentation de 7%, ce qui représente 393 000 entreprises supplémentaires.

⇒ Les entreprises à l’IS

Les 2,3 millions d’entreprises imposées à l’IS dégagent 186Md€ de résultat fiscal ; 1,4 million d’entreprises bénéficiaires ont déclaré 269Md€ de bénéfices (+41% par rapport à 2020), alors que le montant des déficits s’élève à 83Md€ (en baisse de 18%). 

 

L’ensemble des secteurs d’activité a connu des hausses de résultat, mais de façon hétérogène. Ainsi, les secteurs des services aux entreprises, de l’industrie, du commerce, des transports, des HCR ont connu des hausses de leur résultat fiscal supérieures à 200%. Cette forte augmentation s’explique par une reprise de l’activité économique, alors que leurs résultats fiscaux avaient diminué de plus de 60% entre 2019 et 2020. A l’inverse, les entreprises des secteurs agriculture, activités immobilières qui avaient été relativement épargnés en 2020 (avec des baisses respectives de 6% et 5%) ont des hausses de leur résultat fiscal plus modestes (+38% et +27%).

 

Selon les tailles d’entreprises : s’agissant des grandes entreprises, après une baisse de 65% de leur résultat fiscal en 2020, ce dernier progresse de 206% en 2021 (46Md€ supplémentaires), du fait du rebond de l’activité ( hausse de 62% de leurs bénéfices et baisse de 48% de leurs déficits), alors que le résultat fiscal des TPE, PME et des ETI progresse respectivement de 40%, 54% et 147% en 2021. 

⇒ Le résultat fiscal des entreprises imposées à l’IR

Il s’élève à 80Md€ en 2021 (+11%). 4 millions d’entreprises à l’impôt sur le revenu se répartissent entre 1,8 million au régime réel d’imposition  et 2,2 millions au régime micro.
Le montant d’IR avant réduction et crédit d’impôt afférent aux seuls revenus professionnels est estimé à 11,4Md€ (+13%) et à 11Md€ après réduction et crédit d’impôt. 

Les revenus professionnels imposés au régime réel représentent 93% du montant de l’IR professionnel avant déduction et ceux imposés au régime micro 7%.

 

La hausse du résultat fiscal est surtout visible chez les entreprises exerçant des activités non commerciales (+2,9Md€ ou +9%) et agricoles (+1,1Md€ ou +12%), alors que celui des BIC ne progresse que de 0,7Md€ (+4%).

 

Le résultat fiscal des entreprises au régime micro, calculé à partir du chiffre d’affaire déclaré auquel on applique un abattement forfaitaire, s’élève à 16,3Md€ en 2021. Le résultat fiscal de ces entreprises a augmenté de façon beaucoup plus importante entre 2020 et 2021 que celui des entreprises au régime réel (+25% contre +8%).

 

Le chiffre d’affaires déclaré est passé de 29Md€ en 2020 à 35Md€ en 2021 (+23%), avec un montant moyen de chiffre d’affaires 2021 de 16 000€ et un montant médian de 8 300€, contre 14 000€ et 7 300€ en 2020. Le dernier décile déclare 41,5% du chiffre d’affaires de ces entreprises. 
En 2021, le nombre d’entreprises au régime micro est passé de 2 millions à 2,2 millions (+9%). 

 

Pour en savoir davantage : https://www.impots.gouv.fr/dgfip-statistiques-limpot-sur-les-benefices-des-entreprises-en-2021#:~:text=n%C2%B013%20%2D%20avril%202023&text=Les%20entreprises%20impos%C3%A9es%20%C3%A0%20l,soit%20une%20hausse%20de%2032%20%25.

SOMMAIRE

Les dirigeants d’entreprises de très petites tailles sont les plus pessimistes.

Méthodologie : échantillon de 1001 dirigeants de TPE (de 0 à 19 salariés), interrogé entre le 27 février et le 15 mars. Les entreprises réalisant moins de 50 000€ de chiffre d’affaires à l’année n’ont pas été interrogées.
L’échantillon a été raisonné puis ramené à son poids réel lors du traitement sur les critères suivants : secteur d’activité de l’entreprise, taille de l’entreprise, région d’implantation.

 

Si 22% des dirigeants de TPE disent connaitre des difficultés financières d’importance, seuls 7,5% envisageraient un dépôt de bilan dans les 6 mois à venir.

⇒ La conjoncture des TPE

♦ 76% se disent pessimistes, dont 25% très pessimistes sur le climat des affaires ; toutefois en ce qui concerne leur propre affaire, ils ne sont plus que 52% (dont très pessimistes 15%)  et donc 48% optimistes.

Plus la taille de l’entreprise est élevée, moins le pessimisme est marqué. Il en est de même pour l’’industrie (55%), les HCR (58%) et les services aux entreprises (59%)

Le décalage de perception demeure important par rapport au début du premier quinquennat d’Emmanuel Macron où le niveau d’optimisme était le plus souvent majoritaire. Le score actuel se situe dans l’étiage bas de la période 2012-2017 où il culminait entre 50% et 64%.

 

♦ 44% se déclarent en difficulté financière, dont 22% des difficultés peu importantes, 22% des difficultés importantes, parmi lesquelles 7% affirment des difficultés très importantes. 
 Parmi celles qui rencontrent des difficultés financières (44%), 17% envisagent un dépôt de bilan dans les 6 mois (dont 6% dans les 3 mois) soient au global respectivement 7, 5 et 2,6%.

Les TPE de 6 salariés et plus font état de moins de difficultés financières importantes (13-15%), alors que  les services à la personne témoignent de la plus grande fragilité (32%).

 

♦ L’inflation a un impact négatif avec des hausses importantes sur les matières premières et fournitures et l’énergie, nettement moins sur les salaires, les assurances, les locaux et l’entretien.

Elle a conduit 66% des entreprises à répercuter ces hausses sur leurs prix de vente (en totalité pour 12%, en partie 31% et très peu 23%). 49% des services aux particuliers et seulement 35% des TPE de la santé, éducation y ont eu recours.

En interne, l’inflation a conduit à réduire certaines dépenses (68%), reporter certains investissements (49%, notamment l’industrie, le commerce et les HCR) et plus modestement modifier l’offre de produits, ou services (24%), changer de fournisseurs (21%, notamment la santé, éducation), modifier les canaux de distribution (15%, notamment les HCR), ou réduire les effectifs (10%).

⇒ L’emploi 

♦ Entre début janvier et fin mars, 15% ont ou vont embaucher et 7% ont ou vont supprimer des postes. Il s’agit d’un score un peu supérieur à la moyenne des intentions d’embauche depuis le début du baromètre (12%), dénotant un climat plutôt positif de l’embauche dans les TPE. 

Ce score est corrélé à la taille de l’entreprise où les 10 à 19 salariés ont nettement l’intention d’embaucher (58%), tout comme  l’hôtellerie et les services aux particuliers (22 et 19%), alors que l’industrie et le BTP sont en retrait (10%).

 

♦ En moyenne, on compte 0,3 poste vacant par TPE et 1 poste vacant au sein des entreprises de 10 à 19 salariés. 44% étaient vacants depuis moins de 3 mois, 12% entre 3 et 6 mois et 41% depuis plus de 6 mois.

 

♦ 44% ressentent une pression plus importante (dont 15% beaucoup plus importante) que l’année précédente concernant l’augmentation des salaires, tandis que 25% ressentent une pression moins importante et 31% une pression identique. La pression ressentie s’accroît avec la taille de l’entreprise (56% des TPE de 10 à 19 salariés ressentent une pression plus importante qu’en 2022 sur les salaires). C’est aussi le cas des secteurs du BTP (51%) et de la santé/action sociale (68%).

⇒ L’opinion face aux mesures gouvernementales

♦ 34% des dirigeants déclarent avoir confiance dans les mesures économiques annoncées ou mises en place par Emmanuel Macron et son gouvernement et correspond à l’opinion de l’ensemble des Français (35%). Par contre 41% disent n’avoir pas du tout confiance et 25% plutôt pas confiance.

Noter que les 6 salariés et plus manifestent plus de confiance (47 et 56%) vs les 2 salariés au plus (31-33%). Les dirigeants des services aux entreprises font le plus confiance (51%), à l’opposé de ceux du BTP et de la santé/éducation (26%), et des services aux particuliers (27%), le fait d’un poids important en très petites entreprises.

 

♦ Le résultat précèdent est corroboré par l’opinion des dirigeants sur leur prise en compte par le gouvernement en tant que chef d’entreprise, 66% déclarant qu’ils ne sont pas pris en compte (dont pas du tout 40%) ; on retrouve les mêmes tendances en ce qui concerne les tailles et secteurs d’activité.

Si ce résultat est quasiment identique à celui constaté lors de la dernière mesure en janvier 2018 (35%), la proportion de fort désagrément a fortement progressé, passant de 32% à 40%.

⇒ Leur positionnement face à la réforme des retraites

♦ Les patrons de TPE souhaitent partir à la retraite en moyenne à 62,4 ans, un positionnement très proche selon les tailles ou les activités exercées, proches aussi des Français.

Noter que seuls 40% connaissaient le montant qu’ils allaient percevoir à la retraite (15% précisément). Si 1% des moins de 30 ans était en mesure d’estimer le montant qu’ils percevraient, ce taux était de 72% chez les 60 à 69 ans, mais 44% chez les 50-59 ans. 

 

♦ 36% soutenaient la réforme des retraites proposée,10% y étant très favorables ; à l’inverse,  43% n’y étaient pas du tout favorables ; des scores proches des Français mi-mars, avec 32% qui y étaient favorables. 

Le fait d’être favorable croît avec leur âge (9% seulement des moins de 30 ans vs 56% les 60 à 69 ans) ; la taille d’entreprise joue favorablement (35% les sans aucun salarié vs 50% les 10 à 19 salariés) ; le secteur d’activité joue lui aussi : si les HCR sont les plus favorables avec 50%, les autres secteurs sont défavorables, notamment le BTP (70%) et les services aux particuliers (74%).

 

♦ Dans ce contexte, une majorité des TPE soutenaient les mouvements de grève contre la réforme des retraites (54%), un score à peine plus bas que celui du grand public (58%), avec toutefois une adhésion un peu moins forte : 30% soutenaient le mouvement et 24% avaient de la sympathie contre 42% et 16% au sein des Français.

⇒ Des écarts importants selon la taille et l’activité exercée

Clairement les sans salarié sont les plus pessimistes en ce qui concerne l’évolution de leur affaire ; il en est de même pour la confiance envers le gouvernement et l’écoute de celui-ci quant à leurs problèmes de dirigeants. Ils rejoignent l’opinion des Français en ce qui concerne la réforme des retraites. Par contre les 6 salariés et plus sont plus optimistes et plus confiants envers le gouvernement, y compris sur a réforme des retraites.

En termes d’activité, les plus pessimistes et les moins confiantes en direction du gouvernement sont des TPE aux activités “classiques” et souvent de petite taille (commerce, services aux particuliers, santé et éducation), alors que les activités “nouvelles” (services aux entreprises, moins soumises à l’inflation) et celles habituellement employeurs (BTP, HCR et industrie) sont plus optimistes et confiantes dans le gouvernement.

 

Pour en savoir davantage : https://www.ifop.com/publication/le-barometre-de-conjoncture-des-tpe-vague-71/

 

SOMMAIRE

121 000 nouveaux contrats de professionnalisation sur un an.

 Une modalité d’alternance en baisse, et plus tournée vers les chômeurs, vers les plus de 25 ans quand on compare à la situation en 2019.

⇒ Le nombre de nouveaux contrats

Leur nombre a connu hausse et baisse : 144 430 en 2006, 218 697 en 2019 pour retomber à 120 998 en 2022. 3 périodes ont un nombre moyen de contrats assez proche : entre 2010 et 2014 avec 171 246, puis entre 2015 et 2019 en moyenne 208 912 et une nette baisse entre 2020 et 2022 avec 118 101 contrats. 135 800 sont en cours fin 2022.

⇒ Le profil des bénéficiaires

52% sont des hommes et 48% des femmes ; 49% ont au plus 25 ans (dont 9% 18 ans au plus), 42% entre 26 et 44 ans (dont 25% entre 26 et 34 ans) et 10% 45 ans et plus. Noter qu’en 2019, les 20-25 ans étaient 58% des contractants vs 40% en 2022, alors qu’en 2020 les 26 ans et plus regroupaient 51% des bénéficiaires vs 28 en 2019. L’apprentissage est passé par là !

 

35% en 2022 étaient au plus de niveau CAP (dont 17% sans diplôme), alors qu’en 2019 ils n’étaient que 22% (dont 10% sans diplôme) ; à l’inverse en 2019, les bac +2 et au-delà chiffraient 48% VS 35 en 2022.

 

L’importance des chômeurs a fort augmenté en 2022 (49% vs 31,5 en 2019), alors que ceux en sortie d’études y a diminué (16% vs 29) ; ceux en emploi ont par contre une importance similaire (17 et 16%).

 

81% sont en CDD (90 en 2019) et 19% en CDI. Mais en 2022, les contrats sont plus courts (31% moins de 9 mois vs 19%), alors qu’en 2019, 24% exigeaient 18 mois minimum de contrat vs 10 en 2022.

 

52% vs 70 préparent un diplôme ou un titre professionnel enregistré au RNCP.

⇒ Les entreprises employeurs

Les employeurs sont moins souvent des petites entreprises (24,5% des moins de 10 salariés en 2022 vs 32 en 2019) et plus souvent des entreprises d’au moins 200 salariés (46% vs 35).

 

4 principaux secteurs d’activité employeurs assez proches : le soutien aux entreprises (34% vs 31 en 2019), le commerce, réparation d’automobiles et HCR (21% vs 23,5), l’industrie (12% vs 12), l’enseignement et la santé (11% vs 6).

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/donnees/le-contrat-de-professionnalisation

SOMMAIRE

Jeunes sans qualification : l’apprentissage “sur le tas”, un atout vérifié.

Méthodologie : étude soutenue par l’Agence Française de Développement (AFD) et coordonnée par le Céreq, réalisée entre 2020 et 2022, en partenariat avec le CIS-CONICET (Argentine), l’INE-CSEFRS (Maroc) et l’ONFP (Sénégal) ; elle visait à confronter les moyens et les conditions de développement et de reconnaissance des compétences via les «apprentissages dans le travail»  Une enquête exploratoire par entretiens semi-directifs, suivant un guide d’entretien commun, a été réalisée par les équipes nationales respectives auprès de jeunes peu qualifiés, d’employeurs et d’acteurs institutionnels, en questionnant des environnements de travail comparables dans les 4 pays, d’où le choix du secteur du BTP comme terrain d’enquête. Quel que soit le pays, ces environnements présentent plusieurs traits communs (présence de jeunes peu qualifiés en début de carrière, forte incidence des apprentissages dans le travail sur le développement des compétences, validation des acquis de l’expérience). 

 

La formation sur le tas, le temps du recul sur les pratiques et la valorisation par la VAE sont des atouts pour insérer ces jeunes sans grande qualification.

⇒ La situation dans ces 4 pays

-En Argentine, environ un jeune sur cinq n’est ni scolarisé, ni en activité professionnelle ; près de 70% des jeunes n’ayant pas achevé le cycle secondaire évoluent dans des emplois informels qui représentent 34% des emplois totaux.

-En France, 14,4% des jeunes de 18-24 ans sont considérés en situation de NEET en 2021 (ni dans un cursus scolaire, ni en formation, ni en activité professionnelle) ; parmi eux, la part des non diplômés qui n’ont jamais travaillé est estimée à 20%.

-Au Maroc, près de 29% des jeunes de 15-24 ans sont considérés en situation de NEET ; l’emploi informel est estimé à 36% du total des emplois ; la majorité d’entre eux n’a pas dépassé le niveau scolaire primaire, et un tiers d’entre eux a moins de 35 ans.

-Le Sénégal a engagé diverses initiatives pour l’emploi et la formation des jeunes, souvent orientées vers l’auto entrepreneuriat et l’accès au crédit ; près de 33% des jeunes de 15-24 ans sont considérés en situation de NEET ; la part d’emplois du secteur informel est estimée à 69% des emplois totaux ; 40% des travailleurs de l’économie informelle ont entre 15 et 35 ans.

 

Parmi les jeunes interviewés, souvent issus de milieux défavorisés et ou de zones périphériques urbaines ou rurales, l’accès ou le retour aux appareils formels de formation ne va pas de soi. La précarité de l’emploi marque souvent leur entrée sur les marchés du travail. Dans le BTP, une majorité de recrutements se fait sur des durées limitées, souvent le temps du chantier.

 

Parmi les facteurs propices à l’apprentissage dans le travail, la dynamique du secteur professionnel (en difficulté de recrutement acceptant des jeunes formés “sur le tas”) et la motivation personnelle des jeunes (rémunération, indépendance vis à vis de la famille) apparaissent fondamentales. 

⇒ Privilégier les interactions pour apprendre dans le travail

♦ Les interactions avec d’autres travailleurs, expérimentés, s’affirment comme le 1er vecteur d’apprentissage, consistant à «mimer », en reproduisant les gestes, démarches, procédures, ou à échanger verbalement en utilisant un langage technique, dans la transmission des consignes notamment, parfois soutenue par des schémas ou des dessins, mais la question linguistique peut être cruciales. En termes d’organisation du travail, la constitution de binômes jeune et travailleur expérimenté est présente dans les quatre pays et s’avère généralement efficace.

 

Les apprentissages dans le travail peuvent aussi être stimulés par des échanges au sein de réseaux de solidarité (communauté professionnelle), basés sur la proximité d’origines (famille, région).  

 

♦ Le retour réflexif et la diversification des tâches sont 2 leviers diversement mis en œuvre

 

Le retour réflexif opéré sur le travail réalisé consolide l’assimilation des nouvelles compétences. Ce temps de réflexion, qui arrive souvent de façon inopinée lors de discussions avec les collègues de travail, pourrait être davantage institutionnalisé, alors qu’ils sont négligés, voire perçus par les employeurs comme improductifs. Exemple des Compagnons du Devoir, en France, où les jeunes se retrouvent en étude chaque soir pour discuter du travail réalisé au cours de la journée et améliorer les pratiques, ou encore les réunions de chantier où sont exprimées et corrigées les erreurs.

 

Certaines pratiques freinent ces possibilités de progression : le recours massif à la sous-traitance, le travail intérimaire, la parcellisation des tâches, le cantonnement des travailleurs moins qualifiés à des tâches basiques, et la priorité accordée à la productivité et à la rentabilité immédiates.

⇒ Le recours à la validation des acquis de l’expérience (VAE) reste encore limité

S’ils bénéficient d’une reconnaissance des milieux professionnels, leur valeur sociale est toutefois moins bien perçue par les jeunes et leur famille. L’évaluation du candidat est souvent organisée par le syndicat et l’entreprise du salarié,

Toutefois, les nouvelles compétences acquises peinent à être reconnues, parce que soumises à l’appréciation des employeurs.

 

Par ailleurs, très peu de salariés ou d’employeurs en ont connaissance. Pourtant, une fois la démarche explicitée, une majorité s’accorde sur les effets positifs de la VAE en matière de valorisation des compétences, d’employabilité, d’amélioration du niveau de salaire, de gestion des carrières, de fidélisation de la main-d’œuvre ou encore de réduction des coûts de formation.

 

” il reste pertinent d’implémenter des outils intermédiaires, des formes plus souples de reconnaissance, d’une portée plus limitée, ouvrant par exemple à la reconnaissance au sein d’une branche, d’un secteur, d’un groupement d’entreprises, capables de sécuriser davantage les trajectoires professionnelles des individus. Les observations conduites dans les 4 pays témoignent des avancées déjà opérées et de la belle marge de progrès qui invite à les poursuivre.”

 

Pour en savoir davantage : https://www.cereq.fr/sites/default/files/2023-04/Bref_437_web.pdf

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