Archives mensuelles : mars 2023

Guides

“PETIT GUIDE DE L’AMÉNAGEMENT NUMÉRIQUE DES TERRITOIRES”, ANCT, vu mars 2023

“Mise en place d’un dispositif d’accompagnement à l’installation de commerces en milieu rural”, Direction de l’information légale et administrative (Premier ministre), mars 2023

“Femmes entrepreneuses, quelles aides pour vous accompagner ?”, Bercy info du 01/03/2023

“Employeurs : vous pouvez prétendre à des aides à l’embauche”, Bercy Info du 03/03/2023

SOMMAIRE

Etudes, rapports et propositions non commentés.

“DES JEUNES TOUJOURS PLUS NOMBREUX DANS LES FORMATIONS DES MÉTIERS DE L’AUTOMOBILE”, ANFA, lu mars 2023

“Enquête mensuelle de conjoncture – Début mars 2023”, Banque de France, mars 2023

“Crédits aux particuliers -Janvier 2023 : la production des crédits à l’habitat se stabilise”, Banque de France, mars 2023 

“ÂGE LÉGAL DE DÉPART EN RETRAITE ET ABSENCES MALADIE : QUELS EFFETS DU PASSAGE À 62 ANS EN 2010 ?”, CEET, CNAM 4 pages N°187, vu mars 20232

“CONJONCTURE NATIONALE & INTERRÉGIONALE DE LA FILIÈRE CONSTRUCTION : L’ESSENTIEL”, CERC N° 105, mars 2023

“SANTÉ DES ARTISANS : comment se portent-ils ?”, CMA Pays de la Loire, Harmonie Mutuelle, lu mars 2023

“LES TAXES FONCIERES : Exercices 2016-2021”, Cour des Comptes, vu mars 2023

“Les dépenses par fonction des départements de 2013 à 2021”, DGCL BIS N°171, février 2023

“Le chiffre du commerce extérieur de janvier 2023”, Douanes, analyse mensuelle n°367, mars 2023 

“L’espérance de vie sans incapacité à 65 ans est de 12,6 ans pour les femmes et 11,3 ans
pour les hommes, en 2021″, DREES, études te résultats N°1258, février 2023

“LES TPE APRÈS DEUX ANS DE COVID-19”, FNCGA, N°87, janvier 2023

“Le rapport au travail post-Covid”, Fondation Jean-Jaures, Ifop, 02-2023, vu mars 2023

“Restes à dépenser et territoires”, France Stratégie, la note d’analyse N°118, février 2023

“Exode urbain, un mythe, des réalités”, Ministère des collectivités territoriales, vu mars 2023

“Comportement des donateurs fortunés : le poids des motivations politiques.”, IPP, note N°90, mars 2023

“Des actions innovantes du Médiateur des entreprises au plus près des nouvelles tensions économiques”, DOSSIER DE PRESSE, BILAN D’ACTIVITÉ 2022, vu mars 2023

“Chiffres clés des transports, édition 2023”, Ministère de la transition, écologique, mars 2023

 

SOMMAIRE

En un an, le nombre de défaillances a nettement progressé pour les entreprises de 10 salariés et plus.

Données provisoires de février 2023, dans l’attente des données plus fine d’Altares en avril pour le 1er trimestre 2023.

 

La progression du nombre de défaillances chez les 10 salariés et plus a été de 91% au regard des 12 derniers mois et de 14% au regard de 2019.

 

Le nombre de défaillances poursuit la progression amorcée à l’automne 2021. En cumul sur les douze derniers mois (entre mars 2022 et février 2023), on dénombre ainsi 43 886 défaillances contre 29 124 un an plus tôt (+50,7%), mais en retrait de 14,2% au regard de 2019 ( l’année de référence).

 

♦ Selon la taille des entreprises défaillantes

 

Ce sont les 10 salariés et plus qui progressent le plus, tant au regard des 12 mois antérieurs avec 3 242 défaillances vs 1 697 (+91% ou 1 545 défaillances en plus) contre + 48,2% pour les moins de 10 salariés (40 644 vs 27 427 ou 13 217 défaillances en plus). 

Au regard de 2019, plus inquiétant, les plus  de 10 salariés ont progressé de 35,2%, alors que les moins de 10 salariés connaissaient une régression de 16,6%.

♦ Selon les activités des entreprises défaillantes

3 activités ont rattrapé la situation 2019 ou l’ont presque rejoint : l’informatique et communication, l’industrie et les activités financières et d’assurance, alors que celles de construction sont assez éloignées de 2019 (-20%), tout comme l’agriculture et les services aux particuliers (-17%).

Pour en savoir davantage : Suivi mensuel des défaillances | Banque de France (banque-france.fr)

SOMMAIRE

La TVA a rapporté de l’ordre de 136Md€ en 2022.

Pour l’année 2022, le montant de TVA économique généré par les entreprises soumises à des déclarations mensuelles de TVA (97% du chiffre d’affaires total déclaré à la TVA en 2021) s’élève à 184Md€ contre 169Md€ en 2021 (+8,9% après +9,7% entre 2020 et 2021).

Cette hausse est liée à l’augmentation du chiffre d’affaires des entreprises de 14,5%, alors que l’indice des prix à la consommation a augmenté de 5,2%.

En incluant la TVA à l’importation, le montant s’élève à 196M€.

Enfin, les remboursements de crédits de TVA s’élèvent à près de 60Md€ vs 53Md€ en 2021. 

 

Pour en savoir davantage : dgfip_stat_12_2023.pdf (impots.gouv.fr)

SOMMAIRE

L’apprentissage, un profond renouvellement en 30 ans.

Plus de diplômés du supérieur, plus de femmes, des apprentis plus âgés et des entreprises du tertiaire plus présentes ainsi que celles de 50 salarisés et plus.

 

♦ Une forte évolution du nombre de contrats d’apprentissage en 30 ans.

Le nombre de contrat a explosé depuis les années 1993, passant de 131 668 à 236 870 en 2003 puis 285 342 en 2013 et explosent en 2020 avec 531 790 et 837 029 en 2022.

Le nombre de contrat en activité fin décembre atteint presque le million en 2022 (979 538) vs 436 945 en 2018, soit +124%.

♦ Qu’en est-il du profil des apprentis ?

-Les femmes sont plus nombreuses : elles étaient 30% des apprenties en 1993, sans grand changement jusqu’en 2018, alors qu’elles deviennent 45% en 2022.

 

-Les 19 ans et plus, peu nombreux en 1993 (27%) sont 69% en 2022, avec une forte proportion des plus de 20 ans de jeunes en études supérieures.

 

-La situation d’entrée en apprentissage a aussi évolué : moins de jeunes encore en études (70% en 1993 vs 47 en 2022), plus de jeunes en emploi ou en recherche d’emploi (3% en 1993 vs 12 en 2022).

♦ Le  niveau d’études des entrants a lui aussi beaucoup changé passant de 56% sans diplôme en 1993 à 18% en 2022. Ils sont 39% à venir d’études supérieures en 2022 vs 2 en 1993.

En conséquence en 2022, 62% préparent un diplômé du supérieur lors de leur temps en apprentissage vs 3,5% en 1993.

 

-Les contrats sont de durée plus courte : 62% ont une durée d’au plus 18 mois en 2022 vs 29% en 2013.

♦ Les entreprises ont elles aussi pour partie un nouveau profil

-Alors qu’elles étaient 74% à avoir un effectif inférieur à 10 salariés, elles ne sont plus que 45% en 2022 ; les 5-9 salariés sont celles qui ont connu en proportion la plus forte diminution, alors que les 250 salariés et plus ont cru de 4% à 22,5% du flux des employeurs. 

 

Les activités traditionnellement employeuses d’apprentis (HCR, construction, commerce, industrie…) ont perdu de leur importance dans le flux des apprentis, au profit des activités tertiaires de type services aux entreprises, activités financières et immobilières notamment.

 

Pour en savoir davantage : Caractéristiques des contrats d'apprentissage de 1993 à 2022.xlsx (live.com)

 

SOMMAIRE

Entrepreneurs atypiques issus de minorités.

Norbert Alter et Gérard Bronner montrent que les patrons et entrepreneurs issus de minorités ethniques, sexuelles ou sociales disposent d’une compétence sociale spécifique. 

 

Les destins, selon les sociologues, sont déterminés par les appartenances de classe. “Enfants de riches et de pauvres ne feront que reproduire ce que les parents leur ont transmis, socialement et économiquement : la richesse ou la misère.”

 

Gérald Bronner a mené une soixantaine d’entretiens auprès de patrons atypiques : handicapés, femmes, homosexuels, autodidactes, noirs ou maghrébins. Pour compenser le handicap associé au stéréotype de la différence ou de l’absence de place (la faiblesse, la paresse ou la fragilité), ces personnes doivent constamment fournir la preuve de leurs capacités

 

Leur réussite ne repose pas sur le seul respect des lois de la méritocratie. Au contraire, il leur faut en pervertir les règles du jeu pour compenser le manque de capital social et culturel. Un patron qui ne dispose pas des codes des classes dominantes apprend à tirer parti de cette faiblesse : il se moque des conventions du management et centre son action sur des principes d’efficacité simples et robustes ; il ne confond pas le théâtre social et la réalité du monde. Les uns et les autres s’engagent dans les missions risquées que les bien nés refusent ; mais plus encore, pour tirer avantage de comportements transgressifs permettant de redistribuer les atouts. Et puis, aussi, parce qu’ils finissent par prendre goût à l’aventure de leur vie.

 

“Ces histoires n’ont rien à voir avec les success-stories de personnalités exceptionnelles. Elles reposent sur des rencontres avec des « fées » qui donnent sens à la vie. Qui sont-elles ? L’être aimé, l’ami, les familles généreuses, le prof de lycée, principalement. Elles éclairent et étayent ces parcours périlleux. Elles savent écouter, conseiller ou simplement être là pour dire « continue ! », pour soutenir le désir d’un parcours improbable mais légitime. L’école a, dans cette perspective, une vertu considérable : elle propose un espace de paix et de reconnaissance à ceux qui n’en disposent pas ailleurs. »

Entre les classes sociales et les individus, il existe ainsi des rencontres, des lieux, des affinités qui permettent d’échapper aux seules lois de la détermination. Il existe également des formes d’indiscipline sociale qui subvertissent les lois de la domination. 

 

“Mais ils n’occupent jamais leur place comme ceux dont le parcours s’est déroulé de manière linéaire. Ni ici ni ailleurs, jamais complètement intégrés au monde qu’ils finissent par habiter, ils correspondent en tout point à la figure de « l’étranger »” 

“Extérieurs à la culture de leurs homologues, ils mobilisent une distance par rapport aux standards de la sociabilité. Leur personne ne se trouve ainsi jamais contenue dans le personnage dont ils ont pris l’habit. Elle l’excède constamment parce qu’elle objective le monde. Cette position les rend souvent plus vulnérables que ceux qui disposent d’une identité solide et identifiable. Mais elle représente aussi une ressource considérable. Elle permet d’occuper des positions de passeur : ce sont les personnes frontières (ni ici ni ailleurs), qui parviennent à articuler des cultures et des univers indépendants les uns des autres”. 

 

 

SOMMAIRE

La croissance, même faible, résiste.

Le ralentissement des investissements et de l’emploi ne touche pas, semble-t-il, les marges des entreprises.

⇒ Face à la hausse des prix, les ménages ont changé leurs habitudes de consommation.

En décembre 2022, 68% (dont 46 un peu et 22 beaucoup) des ménages déclarent avoir changé leurs habitudes de consommation depuis un an, du fait de la hausse du niveau général des prix. Ces réponses peuvent être mises en regard avec la consommation observée, en net ralentissement en 2022 par rapport à 2021 (+2,7% en 2022, après +5,2%).

 

Les ménages de moins de 35 ans (70% vs 49 pour les plus de 70 ans) sont les plus concernés ; 26% des plus jeunes déclarent même avoir beaucoup modifié leurs habitudes face à l’inflation, contre seulement 11% pour les ménages les plus âgés. 76% des ménages avec enfant(s) déclarent eux aussi avoir changé leurs habitudes de consommation vs 62% parmi les ménages sans enfant (seuls ou en couple).

 

Les caractéristiques telles que la CSP ou encore le lieu d’habitation (selon les différentes tailles d’unité urbaine) ne paraissent pas induire des différences marquées. Toutefois, la moitié des ménages déclarant subvenir facilement ou très facilement à leurs dépenses courantes du mois, indiquent avoir tout de même changé leurs habitudes de consommation ; mais les 20% au niveau de vie le plus élevé déclarent moins souvent que les autres avoir changé leurs habitudes de consommation.

 

Les changements d’habitudes de consommation se sont portés en premier lieu sur l’énergie pour le logement (chauffage, électricité) selon 70% et l’alimentation 54% ; un peu moins les déplacements (46%) ou les achats de vêtements (41%).

Entre décembre 2021 et décembre 2022, l’énergie dans le logement est le poste qui a enregistré la plus forte baisse en volume (-14,1%) et celui dont les prix ont le plus augmenté (+18,6%). La hausse des prix dans l’alimentaire (+12,9% sur un an) s’est traduit par une baisse des achats de 8,5% ; 41% ont consommé moins ; certains se sont orientés vers de nouvelles enseignes ou vers de nouvelles gammes de produits (1/4 ont fait chacun de ces choix).  Les ménages les plus jeunes, les plus modestes et les ménages avec enfant sont ceux qui déclarent le plus avoir changé leurs habitudes en ce qui concerne l’alimentation.

 

Concernant les habitudes de déplacement, les ménages sont un peu moins nombreux à les avoir modifiées (baisse de 46%), malgré des hausses de 14,3% pour les produits pétroliers, et de +8,5 pour les services de transports. 

⇒ L’activité économique

Au 4éme  trimestre 2022, le PIB français a de nouveau ralenti (+0,1% après +0,2% au 3éme trimestre). Sur l’ensemble de l’année 2022, la croissance économique s’est élevée à +2,6%, après +6,8% en 2021.
Le début de l’année 2023 est marqué par une détente progressive et partielle des difficultés d’approvisionnement, et par une légère atténuation des tensions que font peser les prix de l’énergie sur les entreprises. Les chefs d’entreprise restent cependant très nombreux à anticiper des hausses de leurs prix de vente.

 

Les enquêtes de conjoncture continuent en février de montrer une résilience du climat des affaires en France dans les principaux secteurs d’activité. Dans ce contexte incertain, le PIB augmenterait au 1er trimestre 2023 de 0,1%.

 

L’activité dans l’industrie manufacturière se replierait : les services marchands ne croîtraient que modestement : l’activité serait peu dynamique dans le commerce tandis qu’elle reculerait dans les services de transports.

 

Au 2éme trimestre 2023, l’activité resterait en croissance modérée (+0,2%). Après deux trimestres de recul, l‘activité se stabiliserait dans l’industrie manufacturière, tandis qu’elle accélèrerait légèrement dans les services. 
 
Au total, l’acquis de croissance annuelle pour 2023 s’élèverait à +0,6% à mi-année.

 

Pour faire face au contexte énergétique, et dans l’industrie plus particulièrement, plus de 45% des entreprises prévoient d’augmenter leurs prix de vente (70% dans l’industrie agroalimentaire).

⇒ L’emploi

Au 4éme trimestre 2022, l’emploi salarié a ralenti : +0,2% (+44 000 emplois), après +0,4% aux 1er (+109 300 emplois) et 2éme trimestres 2022 (+99 700 emplois) et +0,3% au 3éme trimestre (+84 100 emplois). Il s’agit du 8éme trimestre consécutif de hausse depuis fin 2020.

 

L’emploi salarié se situait fin décembre nettement au-dessus de son niveau un an auparavant (+1,3%, soit +337 100 emplois) et dépassait de 4,5% son niveau d’avant la crise sanitaire, fin 2019, soit près de 1,2 million d’emplois supplémentaires dont un tiers en contrat d’alternance. 

Au 1er semestre 2023, l’emploi salarié resterait peu dynamique, que ce soit en alternance ou hors alternance.

En tenant compte également d’un ralentissement prévu de l’emploi non salarié, l’emploi total augmenterait de 43 000 au cours du 1er semestre 2023, après +148 000 au 2éme semestre 2022 et +229 000 au 1er semestre 2022. Mi-2023, le nombre total d’emplois créés depuis fin 2019 atteindrait ainsi environ 1,5 million.

⇒ Les résultats des entreprises

Après avoir atteint en 2021 un niveau historiquement élevé, le taux de marge des sociétés non financières s’est replié en 2022, en raison essentiellement de la fin des mesures de soutien liées à la crise sanitaire. Il s’est établi ainsi à 32% de la valeur ajoutée, soit un niveau proche de sa valeur moyenne en 2018 (31,5%). 

 

Au 1er semestre 2023, le taux de marge des sociétés non financières augmenterait nettement : l’amélioration de la profitabilité résulterait principalement de la baisse des salaires réels – avec notamment le contrecoup des fortes primes de partage de la valeur (PPV) versées fin 2022 – mais aussi de la nouvelle réduction des impôts de production (baisse de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises).

 

En revanche, les prix des consommations intermédiaires (notamment les prix des intrants énergétiques issus des renégociations récentes des contrats de gaz et d’électricité) augmenteraient un peu plus rapidement que les prix de production : le prix de la valeur ajoutée se dégraderait donc légèrement relativement au prix de la consommation, ce qui pèserait sur le taux de marge des entreprises.

Au total, à la fin du deuxième trimestre 2023, le taux de marge s’établirait à 33,5%.

 

⇒ Les Investissement des entreprises

Après une hausse marquée au 3éme trimestre 2022 (+3,8%), l’investissement des entreprises a de nouveau augmenté au 4ème trimestre, mais en ralentissant (+0,6%).

Noter que l’investissement en services a fortement perdu en dynamisme même s’il a poursuivi sa croissance (+0,6% après +3,5%) ; cette croissance est restée principalement portée par l’investissement en services d’informatiques, qui a toutefois ralenti (+3,3% en 2022 après +11,4% en 2021).

Au premier semestre 2023, l’investissement augmenterait à un rythme similaire à celui de fin 2022 (+0,5%). 

 

Pour en savoir davantage : La croissance résiste, l’inflation aussi – Note de conjoncture | Insee

SOMMAIRE

Rien de bien nouveau en conjoncture depuis 3 mois.

Méthodologie : échantillon de 612 dirigeants d’entreprise, interrogé par téléphone entre le 8 et 15 février 2023.

Les sans salarié sont 69% des entreprises, les 1-9 salariés 26% et les plus de 10 salariés 5% ; dans l’échantillon, pour permettre une analyse pertinente, les sans salarié ont été 32% à être interrogés, les 1-9 salariés 36% et les 10 et plus 32%.

 

Quelques données nouvelles sur l’image des seniors chez les dirigeants.

⇒ Conjoncture

L’indicateur de l’optimisme demeure à un niveau bas (69 points), mais reste stable depuis décembre. Toutefois les dirigeants d’entreprises comptant 10 salariés ou plus affichent un meilleur moral : 73 points, soit 6 de plus qu’en janvier, et 7 points de plus que les moins de 10 salariés.

63% sont plutôt confiants pour les 12 mois à venir ; le commerce l’est moins (57%), tout comme les sans salarié (61%) vs les 10 salariés et plus (78-80%).

8% souhaitent embaucher, sans grand changement depuis septembre 2022.

20% jugent moins important le changement de l’organisation du travail (télétravail, équilibre vie personnelle-professionnelle) pour leur entreprise, que pour la société (30%). 

 

78% des entreprises sont concernées par l’inflation pour surveiller leurs coûts, 50% les conséquences sur la viabilité de leur entreprise (63% la construction), 43% la baisse de leur rémunération (61% la construction, mais 38 les services et 10-20% les plus de 10 salariés).

 

30% ont des difficultés d’approvisionnement (54 la construction, mais 17 les services et 27 les sans salarié). Celles-ci sont dues à des ruptures d’approvisionnement (62%), des délais de livraison allongés (60% mais 79 la construction), une hausse des prix des marchandises (54% mais 69 l’industrie) et à une hausse des coûts de transport (32% mais 50 l’industrie). Noter que pour 68% l’approvisionnement est déjà réalisé en France.

⇒ Le rapport aux seniors

Dans le cadre d’un recrutement, l’âge d’un candidat n’est pas jugé un critère important pour 69%, encore moins pour les 10 salariés et plus (81-86%).

Les PME sont jugées favoriser suffisamment l’emploi des seniors (39%), devant les TPE et ETI (30%) et devant les grandes entreprises ou les Pouvoirs Publics (21%).

 

Plus que les autres classes d’âge, les 45-64 ans sont perçus comme plus pédagogues (51%), compétents (49%), efficaces (37%, mais 24 pour les 50 salariés et plus), motivés (33%, mais 24 pour l’industrie et 27 pour les 50 salariés et plus), adaptables (27%, mais 40% la construction et 11 les 50 salariés et plus), productifs (26% mais 10 les 50 salariés et plus), rapides (20%, mais 9 l’industrie et 1% les 50 salariés et plus) et innovants (13%, mais 23 la construction).

 

Noter que pour 31% des répondants, les 45-64 ans sont perçus comme moins innovants (31%), moins adaptables (22%), moins rapides (20%), moins motivés ou productifs (12%), moins pédagogues (8%), moins efficaces (6%) et moins compétents (3%).

 

Pour en savoir davantage : Sondage OpinionWay pour CCI France – GCE – Vague 78 – Février 2023 (www.cci.fr)

 

SOMMAIRE

La création 2022 selon le type d’espace géographique.

Les métropoles ont en 2022 moins progressé, voire régressé pour certaines entre 2021 et 2022, contrairement aux zones non métropoles.

⇒ Tout d’abord quelques données additives sur les activités où la croissance est la plus marquée et celles où elle l’est moins.

♦ En 2022, la création d’entreprise est en baisse dans 5 secteurs : le commerce (détail, gros et réparation automobile), la restauration et les transports et entreposage. Les secteurs du commerce qui avaient connu un pic de créations en 2020 (avec notamment les activités de vente à domicile, la vente à distance sur catalogue spécialisé et la vente à distance sur catalogue général) sont en baisse depuis 2021 (-1% puis -13% en 2022), tandis que la création dans la restauration, en ralentissement depuis la pandémie, finit par reculer en 2022, passant de +14% en 2019 à +1% en 2021, puis à -8% en 2022.

 

Pour les transports et entreposage, il s’agit surtout d’une correction de trajectoire après neuf années d’hyper-croissance portée d’abord par les transports de voyageurs par taxis, en lien avec la bulle d’activité autour des VTC, puis par les autres activités de poste et de courrier, les opportunités de création d’entreprise de livraison ayant explosé avec les confinements successifs de 2020-2021 et les changements de pratique d’achat des Français (e-commerce). L’année 2022 marque donc vraisemblablement la fin de cette période d’engouement et un retour « à la normale » dans ce secteur, qui se traduit par une création en baisse de – 35 % par rapport à 2021 contre une évolution moyenne de +32% par an sur les dix dernières années.

 

Le tableau ci-après ne reprend que les activités fines d’au moins 1 500 créations ; les activités sous forme de microentreprise n’y sont pas majoritaires, et le taux de renouvellement moyen ou faible. 

Les secteurs en hausse : au sein des activités de commerce, seul le commerce de bouche fait preuve d’une certaine résilience : la création d’entreprise y progresse mais deux fois moins vite que sur les dix dernières années (+2% par rapport à 2021 pour +4% par an entre 2012 et 2021).

Ce type d’évolution concerne également les activités de finance et d’assurance, la santé et l’immobilier.

Enfin, la dynamique entrepreneuriale accélère dans les arts, spectacles et activités récréatives, mais aussi dans l’industrie, la construction et les services. Si ces trois derniers secteurs connaissent une accélération depuis 2017 (momentanément interrompue en 2020), dans les arts, spectacles et activités récréatives, cette dynamique s’explique surtout par la poursuite de la reprise post pandémie qui a commencé en 2021

 

Le tableau ne reprend que les activités fines ayant au moins 2 000 créations ; une forte  majorité y sont en microentreprise, avec de fort taux de renouvellement.

⇒ L’Attractivité des départements.

Si la création d’entreprise a augmenté dans tous les départements en 2021 par rapport à 2020, en 2022 la dynamique entrepreneuriale est en berne dans 30 départements. Même si la dynamique entrepreneuriale reste soutenue dans 71 départements, avec un nombre de créations d’entreprises en 2022 en hausse par rapport à 2021, elle accélère par rapport à la tendance de long terme dans seulement 22 d’entre eux. Dans les 49 autres départements où la création d’entreprise est également en hausse, le rythme d’évolution reste inférieur à celui des 10 dernières années ; Paris et les départements de la petite couronne sont dans ce cas.

 

Le taux de renouvellement des entreprises est de 185‰ pour la France tandis qu’il est de 173 ‰  pour le département médian français, la moitié des départements se situant en deçà de cette médiane. À l’exception de Paris et de l’ouest parisien, les départements franciliens ont, comme les années passées, les taux de renouvellement les plus élevés, avec plus de 220 créations en 2022 pour 1 000 entreprises existantes en 2020 en Seine-Saint-Denis, dans le Val-de-Marne, l’Essonne, le Val d’Oise et la Seine-et-Marne.

La Lozère, la Haute-Corse, le Cantal, la Creuse et la Guadeloupe ont, quant à eux, les taux de renouvellement les plus faibles (inférieurs à 140 ‰).

 

Il existe un lien positif entre le taux de renouvellement et la création par habitant, sauf pour le département de Paris qui affiche un taux de renouvellement faible (161‰) par rapport à sa création par tête (413 créations pour 10 000 habitants) en raison du nombre très important d’entreprises installées dans la capitale. 

⇒ L’attractivité des territoires « aidés ».

♦ En 2022, 428 491 entreprises ont été créées dans les territoires « aidés » (ZRR, AFR, ACV ou PVD), soit 4 créations sur 10 de l’année, ces territoires recensant près de la moitié de la population française. Le nombre de création y est mécaniquement plus bas qu’ailleurs (133 créations en 2022 pour 10 000 habitants contre 185 sur les territoires « non aidés »).

Le taux de renouvellement des entreprises y est aussi moins élevé avec 175 créations pour 1 000 entreprises existantes en 2020, contre 193 pour les « non aidés ».

Toutefois, ces territoires « aidés » restent plus dynamiques, avec une évolution de la création d’entreprise supérieure à partout ailleurs (+2,4% vs +1,8%).

 

Dans le détail, ce sont les zones d’aide à finalité régionale (AFR) qui concentrent le plus grand nombre de créations en 2022, avec 294 027 immatriculations, soit plus du quart de la création d’entreprise de l’année (contre près du tiers de la population française vivant dans ces zones). La création par tête (135 pour 10 000 habitants) est donc également en dessous de celle des territoires « non aidés », ce qui vaut pour tous les types de territoire « aidé ». 

 

 

♦ Plus spécifiquement celle des QPV.

En 2020 (dernière année disponible), 74 016 établissements ont été créés dans les Quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), soit 8% des nouveaux établissements en France.

 

La Seine-Saint-Denis concentre à elle seule près d’un cinquième du total de ces créations. Viennent ensuite les Bouches-du-Rhône et le Nord (7% chacun), Paris et le Val d’Oise (5% chacun) et le Rhône (4%). Ainsi, avec plus de 33 000 établissements créés en QPV au cours de 2020, ces 6 départements représentent près de la moitié des créations de l’année en QPV.
La création en QPV représente plus du tiers de la création totale d’établissement en Seine-Saint-Denis, 17% dans le Val-d’Oise, 17% dans le Nord, 13% dans les Bouches-du-Rhône, mais seulement 5% à Paris. À La Réunion, dans l’Essonne et dans le Territoire-de-Belfort, les QPV représentent également plus d’un dixième de la création départementale d’établissement.

 

Avec un total de 266 877 établissements installés dans les QPV en France en 2020, le taux de  renouvellement des établissements en QPV est de 277 ‰, supérieur à celui de la France(185 ‰).

 

♦ Dynamique et attractivité des métropoles.

Les 22 métropoles françaises concentrent 41% de la création d’entreprise, une part constante par rapport à 2021 (mais en progression au regard de 2012 où elles comptaient pour 37%) . L’évolution entrepreneuriale a été deux fois plus dynamique en dehors des métropoles (+ 2,6%) qu’au sein des métropoles (+ 1,3%). La création d’entreprise est d’ailleurs en baisse dans 18 métropoles. 

 

La création d’entreprise dans les services en direction des personnes, les activités scientifiques et techniques et les arts spectacles et activités récréatives progresse dans toutes les métropoles. 

 

Pour en savoir davantage : Analyse de la création d’entreprise en France en 2022 (bpifrance-creation.fr)

SOMMAIRE

Le financement participatif a réuni 2,355Md€ en 2022 (+25% au regard de 2021).

Méthodologie : 124 réponses pour l’ensemble des modèles transactionnels du financement participatif, dont 31 en don (15 en don sans récompense et 16 en don avec récompense), 66 en prêt dont 18 en prêt rémunéré et 40 en obligation) et 27 en investissement (dont 25 en capital).
Ce baromètre se fonde sur les données déclaratives communiquées entre le 3 et le 27 janvier 2023 par les 66 plateformes qui représentent l’essentiel de l’écosystème du financement participatif en termes de volumes traités. 

 

70% des fonds vont à l’immobilier notamment en ce qui concerne les prêts, alors que selon la Banque de France en décembre 2022, ils ne sont que 54% des prêts aux investissements. Pourquoi ?

 

⇒ Le financement participatif en 2022

Le crowdfunding poursuit sa progression avec +25% en 2022 et +131% au regard de 2020.  Depuis 2015, les chiffres ont été multipliés par 14 pour atteindre les 7Md€ de financement cumulés en France, tout modèle transactionnel confondu (don, prêt, investissement).

 

Ce sont 2 099 millions d’€ en prêts (+33% par rapport à 2021), 150 millions en investissements (+45%), et 106,7 millions en dons (-46%). 

 

66% proviennent de la collecte directe depuis la plateforme, 15% de canaux de type CGP, 8% de fonds d’investissement (ces 2 dernières modalités sont en croissance), 5% de Family Office et 5% de réseaux bancaires.

⇒ Les 3 types de financement participatif

♦ Le financement participatif en prêt

C’est de loin le domaine (essentiellement les obligations) où le financement participatif compte le plus (89% des fonds levés). 199 205 financeurs y ont participé. Les apporteurs de fonds sous forme d’obligation ont contribué en moyenne à 18 542€ vs 3 052€ pour un prêt rémunéré. La durée moyenne de prêt s’étale entre 28 et 38 mois.

Noter une fois la sélection drastique faite (entre 8,6% et 14,6% de succès) le fort taux de réussite (plus de 99%).

 

2 087,4M€ vont au secteur économique, dont 77% à l’immobilier, 13% à l’environnement, 6% au commerce et services, 2% à l’industrie et 1% au numérique et aux technologies.

Noter que le financement dévolu à l’immobilier est en chute en 2023.

8,2M€ vont au secteur social dont 79% à l’humanitaire et solidaire.

3,1M€ vont au culturel, dont 50% à l’édition, publication et 50% aux arts plastiques et arts vivants.

 

♦ Le financement participatif en investissement

Cette modalité ne couvre que 6,4% des fonds levés. On y trouve 29 533 financeurs, apportant en moyenne 5 420€. Le taux de sélection de 8,5% conduit ensuite à un taux de succès de 91%.

142,9M€ vont au secteur économique dont 33% à l’environnement, 26 à l’immobilier, 18 à la santé et à la recherche, 11% au numérique et technologie, 6 à l’agriculture, 5 au commerce et services, 2 à l’industrie.

5,9M€ vont au social dont 92% à l’humanitaire et solidarité.

1,3M€ vont au culturel dont 77% à l’édition, publication.

 

♦ Le financement participatif en don

 S’ils ne sont que 4,5% des fonds levés, c’est dans ce domaine que le nombre de souscripteurs est le plus élevé avec prés de 3 millions, pour un apport moyen de 22 à 82€. Noter que le taux de sélection est luis aussi conséquent (entre 39 et 47%).

70,4M€ vont au culturel, dont 59% aux arts plastiques et spectacle vivant, 21% à l’édition, publication, 18% à l’audiovisuel et musique.

19,3M€ vont à l’économique, dont 42% à l’agriculture, 32% au commerce et services, 10% au numérique et technologie, 8% à l’environnement, 6% à la santé et recherche, 2% à l’industrie.

17,1M€ vont au social dont 57% à l’humanitaire et solidarité, 30% à l’éducation, 13% au sport.

 

⇒ Qu’en est-il des financeurs et des acteurs financés ?

 

♦ Les financeurs ; 35% sont localisées en Ile-de-France, 11%en Paca, 10% en Auvergne-Rhône-Alpes. 66% sont des hommes.

 

♦ Les acteurs financés ? 84 676 particuliers, 23 837 acteurs de l’ESS, 5 786 TPE, PME et ETI, 3 966 start-up, 1 628 opérateurs immobiliers et 72 collectivités.

 

♦ Combien de projets proposés par semaine et quelle durée pour la collecte ?

-Financement par don pour des associations notamment : 293 projets/semaine et une durée de collecte de 38 jours,

-Financement de prêt rémunéré : 6 projets/semaine et 2 jours de collecte,

-Financement obligataire pour l’immobilier : 2 projets par semaine et une durée de collecte de 15 heures,

-Financement obligataire pour infrastructure énergie durable : 2 projets/mois et une durée de collecte de 37 jours,

-Financement en capital pour start-up : 1 projet par mois et 89 jours de collecte.

⇒ Qu’en est-il des plateformes ? 

67,6% sont conseiller en investissement participatif et 48,5% intermédiaire en financement participatif.

 

13 plateformes ont réuni 74% de la collecte : 6 plateformes ont réuni plus de 100M€ (53,8% de la collecte), en moyenne par plateforme 204,5M€. 7 plateformes ont réuni 20% de la collecte dans des montants compris entre 50 et 100M€ (en moyenne 65,3M€ par plateforme). 

53 plateformes ont réuni 26% de la collecte : 23 plateformes ont réuni entre 10 et 50M€, en moyenne 23,7M€ et couvrent 24% de la collecte et 30 moins de 10 millions (en moyenne 1,7M€).

 

Pour en savoir davantage : Étude | Baromètre 2022 du crowdfunding en France – Mazars – France

 

SOMMAIRE

Le Cercle des enfants dirigeants d’entreprises familiales.

 En France, 12% seulement des entreprises familiales sont transmises à la deuxième génération, alors que 60% le serait en Allemagne.

Consacré à l’accompagnement des enfants d’entrepreneurs dans la reprise de l’entreprise familiale, le Cercle des enfants dirigeants d’entreprises familiales (Cedef) étend son réseau. Après la Vendée où il est né en 2019, il s’étend peu à peu en Maine-et-Loire, Sarthe et Charente-Maritime ; les départements de Loire-Atlantique, d’Ille-et-Vilaine et du Morbihan devraient voir l’émergence, sous six mois, de nouveaux cercles.

 

Le Cedef s’adresse aux jeunes repreneurs de 18 à 38 ans occupant des fonctions opérationnelles au sein d’une entreprise familiale. Il permet d’aborder certains sujets difficiles à exprimer dans le cercle familial et dans les réseaux d’entrepreneurs habituels. 

Les groupes constitués de 8 à 15 membres se réunissent une journée par mois pour des partages d’expérience, des rencontres avec des experts régionaux, et des échanges avec de grands témoins. 

 

 

SOMMAIRE

Les TPE-PME ont progressé de 9,5% en chiffre d’affaires entre 2021 et 2022.

Méthodologie : les données proviennent de la base de données Statexpert, construite à partir des télédéclarations sociales et fiscales (déclarations mensuelles et trimestrielles de TVA) réalisées par les experts-comptables pour le compte de leurs clients, les TPE-PME. 
Les données trimestrielles sont basées sur un échantillon d’environ 575 000 entreprises au niveau national. 
Les entreprises dont le CA mensuel ou trimestriel dépasse 3 fois l’écart-type du CA mensuel ou trimestriel moyen des entreprises du même secteur d’activité ont été écartées de l’analyse.

 

Le 4éme trimestre 2022 ne progresse que de 5,3% par rapport au 4e trimestre 2021. 

 

Le CA a progressé de 12,6% en valeur par rapport à 2019, ce qui équivaut à un taux de croissance annuel moyen de 4%. Ce résultat moyen masque toutefois des disparités en termes géographique et sectoriel comme le détaille la suite de l’analyse. Noter aussi que ces données ne sont pas corrigés de l’inflation. 

 

Les évolutions pour quelques activités fines : 

L’hébergement-restauration est le secteur d’activité qui a le plus progressé entre 2021 et 2022 (+44%), mais aussi entre 2020 et 2021 (+11,6%), rattrapant une situation fort difficile en 2020.

Par contre 5 activités ont peu progressé entre 2021 et 2022, après souvent une forte évolution au cours du 1er semestre 2021 : boulangeries-pâtisseries, commerce d’optique, coiffure, auto-école, activités immobilières, après avoir connu des évolutions favorables en 2021 (notamment au cours du 1er semestre).

 

Pour en savoir davantage : ImagePME, baromètre économique de l’Ordre des experts-comptables

SOMMAIRE

Inflation : évolution mensuelle : +1% en février ; variation sur un an : +6,3%.

Les prix de l’alimentation augmentent de 14,8% et ceux de l’énergie de 14,1%. 

 

En février 2023, l’indice des prix à la consommation augmente de 1% sur un mois, après +0,4% en janvier.

 

♦ Accélération des prix de l’alimentation sur un an de 14,8% en février 2023, après +13,3% en janvier.

La hausse des prix des produits frais est plus marquée que le mois précédent (+15% après +10,2%) : les prix des légumes frais (+23,3% après +12%) et des fruits frais (+9,8% après +7,4%) accélèrent. Ceux du poisson frais ralentissent (+12% après +14,7%).

Hors produits frais, les prix accélèrent également (+14,8% après +13,9%), notamment ceux du pain et des céréales (+14,4% après +13,4%), de la viande (+15,4% après +15%), du fromage (+19,4% après +18%), du sucre, de la confiture, du miel, du chocolat et de la confiserie (+13,4% après +11,5%), des boissons non alcoolisées (+12,7% après +11,6%) et alcoolisées (+7,4% après +6,9%).

 

♦ Accélération des prix des services sur un an de 3% en février 2023, après +2,6% en janvier.

Augmentent peu : les prix des services de restauration (+5,6% après +5,3%), d’hébergement (+2,9% après +2,4%), d’entretien et de réparations de véhicules particuliers (+9,3% après +8,7%).

Augmentent : le transport aérien (+29% après +25,7%), le transport ferroviaire (+9,5% après +7,9%), les loyers, eau, enlèvement des ordures ménagères (+2,7% après +2%) du fait de la hausse des loyers (+2,1% après +1,2%).

Augmentent nettement plus : les forfaits touristiques (+33,5% après +19,3%). 

En baisse, les prix des services de santé (-0,2% après -0,4%) et ceux des services de communication (-2 % après -1,4%).

 

Hausse des produits manufacturés sur un an de 4,7% en février 2023, après +4,5% en janvier. 

 

Ralentissement des prix de l’énergie sur un an (+14,1% après +16,3%). Les prix des produits pétroliers décélèrent nettement (+8,8% après +16,3%), du fait du ralentissement des prix du gazole (+8% après +17,5%), de l’essence (+6,4% après +9,3%) et des combustibles liquides (+14% après +28,7%). Les prix du gaz (+36,3% après +38,2%) et ceux de l’électricité accélèrent (+10,1% après +3,1%).

 

Pour en savoir davantage : En février 2023, les prix à la consommation augmentent de 1,0 % sur un mois et de 6,3 % sur un an – Informations rapides – 63 | Insee

SOMMAIRE

Les Français comparés aux Anglais, aux Allemands et aux Italiens.

Méthodologie : 4 échantillons de population de 18 ans et plus interrogés en ligne, par Opinion Way.  :

-3 072 personnes inscrites sur les listes électorales, issu d’un échantillon de 3 335 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, interrogé entre le 27 janvier et le  9 février 2023,

-1 659 personnes inscrites sur les listes électorales issu d’un échantillon de 1755 personnes représentatif de la population britannique âgée de 18 ans et plus, interrogé entre le 7 et le 15 février 2023,

-1675 personnes représentatif de la population allemande, interrogé entre le 10 et le 16 février,

-1 685 de la population italienne, interrogé entre le 13 et le 17 février, 

 

 

Je ne retiens de cette enquête qu’un cadrage général sur l’état d’esprit des citoyens des 4 pays et leur opinion en ce qui concerne les entreprises et l’économie, alors que l’enquête porte d’abord sur le fait politique. L’interrogation de citoyens, au travail ou non, exprime un opinion générale et non celle des personnes directement impliquées dans le monde du travail.

 

Les Français sont moins confiants, moins ouverts que les Anglais et les Allemands, mais plus portés vers un travail épanouissant.

 

♦ Quel état d’esprit ont actuellement les Français ?

 

L’état d’esprit des Français est plus négatif (lassitude, morosité, méfiance, peur) que celui des citoyens de Grande-Bretagne et d’Allemagne, mais proche de celui des Italiens. Ce désenchantement  l’emporte sur les approches positives (sentiments de sérénité, bien-être, confiance, enthousiasme), alors que c’est l’inverse chez nos voisins Anglais et Allemands. 

En positionnement social, 37% se situent “plutôt en haut” dans les groupes sociaux, 26% entre haut et bas et 30% “plutôt en bas”.

 

♦ En qui ont-ils confiance ?

-Les Français font moins confiance aux autres Français que ne le font les Anglais et les Allemands vis à vis de leurs concitoyens. Les Français se montrent aussi moins ouverts sur le monde extérieur et cherchent davantage à se protéger.

 

-Les Français font confiance à leurs PME et TPE.

Les Français sont moins confiants dans leur fonctionnement démocratique. Par contre, comme leurs voisins, ils font confiance dans leurs PME et TPE, moins dans les grandes entreprises, les banques ; en ce qui concerne les syndicats, les Anglais et les Allemands leur font nettement plus confiance.

 

Ils sont plus que les autres demandeurs de réformer en profondeur le système capitaliste ; pour 71% l’économie actuelle profite aux patrons aux dépens de ceux qui travaillent (c’est assez proche pour les autres pays).

Mais paradoxalement, plus que les autres, ils souhaitent que l’Etat fasse confiance aux entreprises et leur donne plus de liberté !

 

♦ Les Français et le travail

 

Si pour tous, le travail est jugé important dans leur vie (71-72% et même 87% pour les Italiens), les Français en attendent plus un épanouissement personnel (52% vs 30-43 les autres) qu’une bonne rémunération (20% les Français vs 34-43 les autres). De fait, “Il doit donner l’impression de servir à quelque chose” pour 70% des Français (vs 59-64 les autres). Mais les Français disent aussi que les efforts faits dans leur vie professionnelle sont moins reconnus et récompensés que pour les Anglais et les Allemands (42% vs 53-57).

 

Enfin le diplôme compte plus que l’expérience professionnelle ; là encore ce propos est plus marquant pour les Français (80% vs 51-71). La formation continue ne permet pas de rattraper cet handicap (49% vs 42-51).

 

 

Pour en savoir davantage : Présentation PowerPoint (sciencespo.fr)

SOMMAIRE

Un observatoire pour mesurer l’évolution du nombre de startups et de PME industrielles.

1 900 startups, 76 sites industriels nouveaux, 3,8Md€ de fonds levés en 2022.

 

♦ 1 900 startups à vocation industrielle à fin 2022
Une startup à vocation industrielle développe, lors d’une phase de R&D, des innovations de produits ou de procédés impliquant à terme une production en série de biens matériels. Elle devient une startup industrielle lorsqu’elle fait le choix stratégique d’investir effectivement dans des moyens de production. Les startups à vocation industrielle constituent donc le vivier potentiel de futures startups industrielles.
Plus des deux tiers de ces 1 900 startups ont leur siège hors Île-de-France.

 

Ce sont :

-Pour 44% des Deeptech (portent une innovation à forte valeur ajoutée basée sur une rupture technologie développée en lien étroit avec le monde de la recherche),
-Pour 38% des Greentech offrant une solution innovante qui améliore l’impact environnemental des entreprises ou des consommateurs finaux, 
-Pour 35% des « French Care » (innovations au service de l’excellence en santé).

 

♦ 28% des fonds levés par les startups françaises, dirigés vers l’industrie
Les levées de fonds des startups industrielles françaises ont augmenté de 36% en 2022, à l’encontre d’une tendance mondiale baissière. Avec 3,78Md€ levés en 2022, la France passe ainsi devant l’Allemagne, atteignant le 1er rang des pays de l’Union Européenne.
Le doublement du nombre des levées supérieures à 100 M€ (Exotec, Verkor, Innovafeed, DBV Technologies, Soitec, Flying Whales, Lhyfe, Valneva) est à l’origine de cette accélération et a permis à Exotec de devenir la première licorne industrielle française.

 

♦ 76 sites industriels inaugurés par des startups ou PME innovantes ont été à l’origine de 3000 créations d’emplois sur l’ensemble du territoire :
– 35 proviennent de startups, essentiellement dans les domaines de l’agro-industrie, de la valorisation de déchets et de la chimie industrielle,
– 41 sont initiées par des PME et ETI innovantes visant majoritairement les secteurs des biens de consommation et de l’agro-industrie.

 

♦ Le plan Startups et PME industrielles est doté de 2,3Md€.

 Il a contribué à :
– Plus de 410M€ d’aides et prêts à l’innovation dédiés au financement de l’industrialisation de projets innovants,
– 358M€ en fonds propres (en capital risque),
– Plusieurs nouveaux dispositifs d’accompagnement (Diagnostic Amorçage Industriel, Mission « 360°Réindustrialisation », « Make or Buy2 » et les accélérateurs Néo3).

 

Pour en savoir davantage : Bpifrance | Presse – Bpifrance | Presse

SOMMAIRE

2 millions de personnes ont mobilisé leur CPF en 2021.

Méthodologie : En 2022, la Dares et France compétence ont lancé 2 enquêtes auprès de personnes ayant mobilisé leur CPF : une enquête sur les entrants et une enquête sur les sortants (l’interrogation s’est tenue 8 à 9 mois après la fin prévisionnelle de la formation). 

 

Les bénéficiaires des formations sont très largement satisfaits ; 64% ont utilisé ce qu’ils ont appris.

⇒ L’accès à la formation

Dans les 3/4 des cas l’inscription est à l’initiative de la personne qui suit la formation, 6% un démarchage, 4% l’employeur et 15% quelqu’un d’autre.

49% des inscriptions interviennent rapidement après la prise de décision, 30% au bout de quelques semaines, 21% plus tard.

 

1/3 des personnes ayant utilisé leur CPF ont bénéficié d’un accompagnement pour préparer leur entrée en formation : 14% par un organisme de formation, 6% une personne de leur entourage, 4% le service public de l’emploi (14% des demandeurs d’emploi). et 3% l’employeur. 

⇒ 8 formations sur 10 ont au moins un objectif professionnel :

-35% pour améliorer leurs perspectives de carrière, 26% être plus efficace dans son travail, 25% obtenir une certification pour être mieux reconnu, 

-26% se reconvertir, 22% trouver un nouveau travail, 22% créer ou reprendre une entreprise, 16% se faire accompagner pour se reconvertir, 

-16% pour se faire plaisir, 13% augmenter ses revenus.

Noter que 17% des formations CPF sont suivies par des personnes ne déclarant ni objectif professionnel ni finalité professionnelle. Ce sont souvent des formations de langues, suivies à distance, par des seniors.

 

⇒ Les formations suivies et la satisfaction

-Pour 100 formations dont la date de fin était novembre 2021, 81 sont terminées, 11 ont été abandonnées, 5 n’ont pas commencé et 3 sont toujours en cours. 54 sont certifiantes (32 certifications ont été obtenues), 13 sont des permis de conduire, 14% visent autre chose (dont une formation à la création d’entreprise, un bilan de compétences).

 

86% recommanderaient la formation suivie à un proche : 95% pour les formations “obligatoires” préparant une certification inscrite au répertoire spécifique (RS) à 81% pour les formations préparant une certification inscrite au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).
Hors permis de conduire, la très grande majorité des personnes ayant suivi une formation dans le cadre du CPF considèrent que la formation leur a apporté des informations peu faciles à trouver (82% pour les formations à la création d’entreprise, 80% pour les formations RNCP).

94% sont satisfaites de la qualité des formateurs.

⇒ 20% auraient été prêts à payer leur formation :

Plus souvent les hommes (22%) que les femmes (15%), les moins de 30 ans (25% vs 8% les 60 ans et plus), 22% les personnes en recherche d’emploi, 21% les indépendants (vs 17% les salariés du privé). 

 

Les formations que les utilisateurs auraient rétrospectivement été prêts à payer intégralement sont en moyenne plus courtes, moins chères, avec un prix horaire inférieur, et plus souvent suivies en présentiel que les autres. Les formations RNCP sont rarement dans ce cas (12%), en revanche les formations obligatoires (30%), les formations au permis B (33%) et les formations de français (26%) le sont plus souvent que la moyenne.

⇒ L’impact des formations suivies

♦ 64% des personnes ayant suivi une formation CPF déclarent avoir utilisé ce qu’elles ont appris pendant la formation, 19 % pensent l’utiliser plus tard, alors que 5% pensent ne pas les utiliser. Les formations suivies suite à un démarchage semblent être les moins utiles (39% les ont été mobilisées 8 à 9 mois après la fin de la formation).

 

55% des personnes déclarent avoir atteint au moins un de leurs objectifs : 61% les indépendants, 57 les salariés, 51 les personnes en recherche d’emploi, 44 les autres.

 

La création d’entreprise mérite une attention particulière. Les personnes déclarant suivre une formation dans le but de créer une entreprise peuvent être à un niveau d’avancement de leur projet très variable. La formation suivie peut remplir des objectifs divers: se former à un nouveau métier que l’on souhaitera exercer en tant qu’indépendant par exemple ou apprendre à gérer une entreprise. Seulement 1/3 des personnes déclarant vouloir créer une entreprise suivent effectivement une formation à la création d’entreprise. Parmi ces dernières, près de 30 % déclarent leur entreprise active au moment de l’enquête.

 

Chez les personnes ayant déclaré vouloir créer une entreprise, 51% des salariés ont crée ou sont en cours de création, alors que 46% ont abandonné ; il en est de même pour 71% des indépendants (27% ont abandonné), 66% des chômeurs, alors que 32% ont abandonné.

La formation peut avoir conduit son bénéficiaire à repenser ou abandonner son projet, ce qui peut être à l’origine des abandons ou mises en suspens déclarés par 39% des personnes concernées.

 

♦ 1/3 des enquêtés ayant trouvé un nouveau travail l’attribue à la formation suivie.
26% des salariés à l’inscription en formation sont toujours salariés 8 à 9 mois après la fin de celle-ci et ont connu une évolution professionnelle (dans ou hors de l’entreprise d’origine).

35% des personnes en recherche d’emploi à l’inscription en formation sont en emploi 8 à 9 mois après leur formation. Le retour à l’emploi est particulièrement fréquent pour les personnes ayant préparé le permis B (concerne la moitié).

1/3 des personnes ayant suivi une formation « obligatoire » estiment qu’elle leur a permis de trouver un nouveau travail (20% pour celles ayant préparé un permis de conduire, fait un bilan de compétence ou suivi une formation RNCP et seulement 6% pour les personnes ayant suivi une formation « non obligatoire » relevant du RS.

 

⇒ Le reste à charge pour les utilisateurs du CPF :

♦ 15% sont dans ce cas dont 8% des demandeurs de formation, 4% financées par Pôle emploi et 3% par un Opco ou l’Agefiph. 

 

♦ 54% ont payé moins de 250€ (dont 32 moins de 100€), et 29% plus de 500€ (dont 17% au moins 1 000€. 52% ont payé moins de 20% du coût de la formation (dont 21% moins de 5%), alors que 18% ont payé au moins 50% de son coût.

Les formations devant débuter en septembre 2022, qui sont en moyenne plus longues que l’ensemble des formations de l’année, coûtent environ 2 000€ en moyenne, avec une médiane de 1 400€ ; le reste à charge est de 620€ en moyenne, avec une médiane de 210€.

 

♦ Qui sont les utilisateurs du CPF qui ont le plus souvent un reste à charge ?

Les plus diplômés, 12% des utilisateurs avec un Bac+5 ; les montants payés augmentent avec le niveau de diplôme jusqu’à la licence, atteignant environ 900€ en moyenne chez les titulaires d’une licence contre 300€ chez les non diplômés.

Les indépendants (12%) et les inscrits à Pôle emploi (12% qu’ils soient ou non en emploi) suivent pourtant des formations en moyenne moins chères (plus courtes pour les premiers, avec un coût horaire inférieur pour les seconds).

Les moins de moins de 30 ans, 11% ont payé une partie de leur formation (vs 4% pour les 50 ans et plus) ; en revanche, les montants versés sont plus importants à mesure que l’âge augmente. 

Les cadres 10%

Le reste à charge est moins fréquent et d’un montant plus faible pour les ouvriers et employés.

 

♦ Quelles sont ces formations ?

-Les formations en présentiel ont plus souvent un reste à charge (un à deux points de pourcentage de plus que la moyenne) et les montants abondés sont en moyenne plus élevés. Ces formations sont généralement plus longues que les formations dispensées à distance.

-Les formations longues ont plus souvent occasionné un reste à charge pour les utilisateurs du CPF (deux points de pourcentage de plus que la moyenne pour les formations de plus de 35h). Le montant du reste à charge augmente avec la durée de la formation.

-Les formations très couteuses : les utilisateurs ont payé un reste à charge pour 10% des formations de 2 500€ ou plus, pour un montant moyen d’environ 2 500€.

-Et certains types de formation comme les formations au permis de conduire (15%), les formations inscrites au RNCP (9 %) sont des formations dont les participants ont plus souvent payé un reste à charge que la moyenne. Les montants payés par le titulaire sont également plus élevés pour les formations inscrites au RNCP, qui sont généralement plus longues.

A l’inverse, la bureautique (1 %), les logiciels PAO/CAO/DAO, les formations d’hygiène et de sécurité (3 %) sont les formations ayant le moins souvent de reste à charge et les plus faibles montants abondés par l’utilisateur.

⇒ Les formations abandonnées (11% des formations)

Plus d’un tiers des abandons sont liés au manque de temps des formés.

Si la part d’abandon varie peu selon le profil des personnes inscrites (sexe, âge, diplôme ou situation professionnelle), elle est très liée au type de formation. L’abandon est plus fréquent pour les formations en langues (21%), en communication numérique (19%) et en bureautique (18%) et rare ou inexistant pour les formations “obligatoires”, type habilitations sécurité (CACES, habilitation électrique, nucléaire…), formations obligatoires à l’hygiène, secours et sécurité.

 

L’abandon est aussi très lié au mode de délivrance de la formation : 18% des formations complètement réalisées à distance sont abandonnées, contre 2% des formations uniquement en présentiel. 56% attribuent cette interruption à une incompatibilité avec leur vie : le manque de temps pour suivre la formation (38%), la survenue d’un évènement imprévu (25%), peu l’éloignement du domicile (3%). 

35% évoquent au moins un motif lié au niveau ou à la qualité de la formation : formation trop complexe (16%), contenu est de mauvaise qualité (15%), formation sans intérêt (13%).

 

26% citent la manière dont se déroule la formation : problèmes techniques ou d’organisation (16%), formation plus longue qu’anticipé (9%), problèmes relationnels avec les formateurs ou les autres stagiaires (6%), abandons à la suite d’une annulation par l’organisme de formation (4%).

 

18% des enquêtés invoquent au moins une autre raison que celles listées ci-dessus.

⇒ Quelques particularités selon les objectifs de formation

♦ Les certifications :  Les 2/3 des formations sont certifiantes.

67% obtiennent la certification préparée ou habilitation inscrite à l’un des répertoires nationaux, le RNCP ou le Répertoire spécifique. 

36% des personnes suivant une formation certifiante déclarent ne pas s’être présentées pour
passer la certification. 

Etabli autour de 40% pour les formations en bureautique, communication numérique et langues, le taux d’obtention de la certification atteint 91% pour les habilitations sécurité et 82% pour les formations en hygiène. Les formations suivies à la suite d’une démarche commerciale débouchent beaucoup peu souvent (26%).

 

Les formations obligatoires

 

Il s’agit essentiellement de formations liées à la sécurité, au transport ou à l’hygiène. Plus longues (39% plus de 35 hres vs 25), mais moins abandonnées (3% vs 11), elles préparent à une certification qui conditionne l’exercice d’une profession ou d’une activité. Elles sont beaucoup plus souvent dispensées en présentiel (75% vs 35) et généralement moins chères (70% coûtent 1 000€ ou moins contre 43).

 

-Le public : des hommes (73% vs 50), des peu diplômés (57% ont un niveau de diplôme inférieur au baccalauréat vs 37), des 40-59 ans (45% vs 39), des personnes en recherche d’emploi (38% vs 23), des ouvriers (20% vs 13).

77% des salariés ayant suivi une formation « obligatoire » déclarent être à l’initiative de l’inscription (vs 75) ; lorsqu’elles sont suivies à l’initiative de l’employeur (9%), les salariés ne se
déclarent pas plus souvent contraints que pour les autres types de formation.

Ces formations sont plus fréquemment suivies pendant le temps de travail (36% vs 26) et sont pour l’essentiel financées par les droits CPF seuls.

 

-Les salariés le font pour obtenir une certification pour valoriser leurs savoir-faire (39% vs 23), se reconvertir (36% vs 25), changer d’employeur (21% vs 15), se mettre à leur compte (22% vs 18). 7 à 8 mois après la fin de la formation obligatoire, 40% de ceux en reconversion ont changé d’emploi ou créé leur entreprise (vs 32)  et dans une moindre mesure, éviter de perdre leur emploi (11% vs 7).

 

♦ 78% des formations achetées suite à un démarchage préparent à une certification inscrite au répertoire spécifique hors “formations obligatoires” (contre 40% de l’ensemble des formations).
97% se déroulent à distance (vs 47) ; 70% sont courtes et durent 20 heures ou moins (vs 47) ; 69% ont un prix compris entre 1 000 et 2 500€ (vs 56). 94% sont financées directement par droits CPF (vs 87).

 

Les personnes concernées sont un peu plus souvent des femmes, des personnes de 60 ans et plus, des indépendants ou des retraités, peu des personnes en recherche d’emploi ou des cadres. 66% ne s’inscrivent pas dans un projet professionnel, même mal défini.

 

Pour quel résultat ? 18 % des formations, achetées suite à un démarchage au moins suivies à moitié ont abandonnées (contre 10% de l’ensemble des formations). 32% des personnes ayant suivi ces formations utilisent ce qu’elles ont appris au cours de ces formations (vs 64).

 

Pour en savoir davantage : Quels sont les usages du compte personnel de formation ? | Dares (travail-emploi.gouv.fr)

SOMMAIRE

Les TPE considèrent l’usage du web indispensable pour leur entreprise.

Méthodologie : une 5éme édition basée sur un échantillon de 1 352 réponses récoltées entre septembre 2021et août 2022.

 92% des répondants sont des TPE ; 52% ont lancé leur activité il y a moins d’un an, 17% de 1 à 3 ans et 31% plus de 3 ans (il s’agit des structures les plus importantes en matière de personnel).

32% viennent des Hauts de France (?), 14% d’Ile-de-France, 12% d’Auvergne-Rhône-Alpes et 11% d’Occitanie (étonnante répartition géographique ; il n’est pas dit qu’il y a eu redressement ?)

 

Mais 61% n’y consacrent au plus que 300€ par an et 65 % mettent leur site à jour moins d’une fois par mois.

 

69% des entreprises interrogées considèrent qu’internet est essentiel pour leur activité, 31% que c’est utile. 

Noter que 90 % affirment disposer de leur propre nom de domaine ; le .FR (57%) et le .COM (38 %) sont les deux leaders incontestés. 

⇒ Quelles attentes et quelle mise en œuvre ?

-Pouvoir présenter son activité (66%), être facilement trouvé (49%), communiquer avec ses clients (45%) , vendre en ligne (34%).

Les plus de 10 salariés ont tendance à se doter plus fréquemment d’un site web (83 % contre 63% pour les TPE), pour y vendre leurs produits et services (30%).

 

-82% des TPE (vs 88 ou 75 pour les plus grandes tailles) sont aussi présentes sur les réseaux sociaux (87% facebook, 65% instagram et 51% linked in).

 

-40% indiquent être présentes sur les annuaires en ligne et autres plateformes spécialisées, dont la moitié déclare n’en avoir jamais fait la demande.

 

-27% ne savent pas la répercussion sur leur chiffre d’affaires, alors que 25% l’estiment à 10%, 19% de 10 à 30% et 28% davantage (dont 10% plus de 50%).

75% des répondants ne considèrent pas le temps investi comme « rentable » pour leur entreprise ou ne savent pas l’évaluer. Seuls 6 % des répondants jugent cette présence tout à fait rentable.

⇒ Quelles modalités d’utilisation  ?

♦ Quel usage font-ils d’internet ?

96 % proposent sur leur site web une présentation de leur entreprise, de ses produits, de ses actualités, 78% les coordonnées et/ou horaires d’ouverture, 47% des témoignages clients, 39% des articles et tutoriels. La vidéo est plus rarement utilisée (39%, notamment les plus de 10 salariés) que l’écrit ou l’image.

 

70% déclarent ne mener aucune action de publicité en ligne. Lorsqu’ils en font, c’est sous forme d’achats de publicité sur les réseaux sociaux, de mots-clés sur les moteurs de recherche, rarement de bannière sur les sites à fort trafic ; les achats de mots-clés payants sont rares (13%)

84% utilisent leurs cartes de visite et autres documents papiers pour faire connaître leur adresse internet, une minorité sur les autres supports hors-ligne (objet publicitaire, marquage véhicule, vitrine, etc.). 

 

23% indiquent de ne pas connaître le positionnement de leur site internet sur les moteurs de recherche.

 

♦ Plus précisément en direction de leur client

 

Le formulaire de contact est l’outil de développement des ventes le plus présent (48 %, mais 57-64% pour les plus de 10 salariés); vient ensuite le module de réservation ou de rendez-vous en ligne avec 28%. 46% déclarent envoyer une newsletter ou un emailing à leurs clients (22% les TPE) ; les offres promotionnelles (13%) restent marginales, quelle que soit la taille de l’entreprise.

38% ne mènent pas d’action en ligne pour enrichir leur base de données clients mais plutôt le formulaire de contact (52%), qui est privilégié par les entreprises à 52 % ; 21%  proposent une inscription lors du premier achat, et 14% un contenu gratuit en échange d’une adresse email (livre blanc, bon plan…).

 

65% répondent systématiquement aux commentaires et notations à leur sujet, 24% occasionnellement et 12% pas du tout.
42% évaluent en ligne la satisfaction de leurs clients (18% le font systématiquement). 

⇒ Quelles implications ?

61% consacrent moins de 300€ par an à leur dispositif internet, alors que 25% investissent entre 300 et 1 000€. 14% plus de 1 000€. Seulement 2% des TPE investissent plus de 5 000€ par an, vs 23 % pour les 50 salariés et plus.

 

-21% n’y consacrent en temps qu’au plus une heure par mois, 34% un heure par semaine et 45% au moins 1 heure par jour.

 

-65 % mettent leur site à jour au plus une fois par mois (dont 35% moins d’une fois par mois), 27% une fois par semaine et 9 % tous les jours.

⇒ L’e-commerce

La plupart des répondants qui font du e-commerce utilisent des solutions proposées par des plateformes de services. 65% accordent une importance particulière à la diversité des moyens de paiement et 63% aux moyens de contact. 46% proposent un espace client (88% pour les plus grosses tailles) et 28% un suivi de commande. 39% proposent plusieurs modes de livraison (63% pour les plus grosses tailles).

⇒ En matière de cybersécurité

42% des répondants indiquent sauvegarder leurs données de façon régulière, 31% la configuration de leur système et CMS. 30% déclarent ne pas savoir et ce quelle que soit la taille de l’entreprise.

Pour 42% leur site est protégé par des solutions de sécurité (pare-feu, antivirus…), et pour 41% des mises à jour régulières des correctifs de sécurité, alors que 40% ne savent pas si des mesures de sécurité sont mises en place.

Pour 76% l’accès à leurs comptes en réseaux sociaux est bien protégé (mot de passe robuste, double authentification…).

 

Pour en savoir davantage : ETUDE_AFNIC_REUSSIR-AVEC-LE-WEB-2022.pdf

 

SOMMAIRE

Le flux des créations d’entreprises se stabilise.

Les créations d’activité de type service en “matière grise” l’emporte sur les activités plus classiques.

 

Les  créations brutes de février 2023 sont assez proches de celles de février 2022 ou de février 2021 ; par contre, celles de 2020 ou de 2019 affichent un écart de 13 à 18%, plus important pour les microentreprises que pour les sociétés (21 à 28% vs 17 à 7% pour les sociétés).

Pour prendre recul, l’observation sur les 12 derniers mois conforte pour partie cette observation : très peu d’écart entre mars 2022-février 2023 et mars 2021-février 2022, mais l’écart avec mars 2020-février 2021 est plus important (13% pour les microentreprises et 22% pour les sociétés ; il en est de même pour les années antérieures).

L’observation par groupe d’activité conforte les propos que je tenais quant aux créations en développement, et celles en stabilité ou retrait : pour ce faire je vous propose d’examiner les flux de création entre décembre 2019-février 2020 et décembre 2022-février 2023 ; globalement les activités de service de type “matière grise” progressent, alors que celles plus “anciennes” (construction, commerce, santé et éducation….) dans la structuration de l’économie de la petite entreprise, sont stables ou en régression.

De façon plus fine, vous pouvez prendre connaissance de l’évolution des flux de création au fil du temps en ce qui concerne les 3 derniers mois.

L’évolution des créations classiques est plus modeste que celui des créations sous forme de microentreprise. Toutefois les évolutions vont dans le même sens : plus favorable pour les créations de service de type “matière grise”, que pour les  créations “anciennes”.

Chez les microentreprises, les créations de service de type matière grise sont 53% des créations, un peu moins pour les créations anciennes avec 50%, lors des 3 derniers mois.

 

Si nous comparons ces 3 derniers mois et décembre 2019-février 2022, les flux des créations dans les services de “matière grise” ont progressé de 36% au sein des microentreprises et de 28% au sein des classiques, alors que celui des créations “anciennes” a progressé de 9% en microentreprise et régressé de 5% chez les classiques.

Ce calcul a été fait en excluant 2 activités aux évolutions atypiques : les transports avec l’explosion des microentreprises puis une forte baisse du fait des livraisons à domicile et l'”industrie” dont je ne peux expliquer l’explosion, sachant qu’une part importante est le fait d’artisan non industriels.

Rappelons aussi que 40% des microentrepreneurs ne feront jamais de recettes selon l’Urssaf.

 

SOMMAIRE

Le taux d’emploi augmente de 0,9 point en moyenne en 2022 et s’établit à son plus haut niveau depuis que l’Insee le mesure (1975).

Un descriptif du marché du travail en 2022, particulièrement favorable.

⇒ Un taux d’emploi en progression notamment chez les jeunes

♦ 68% des 15-64 ans sont en emploi au sens du BIT (personne ayant travaillé au moins une heure pendant une semaine donnée ou ayant un emploi mais n’ayant pas travaillé pour raison de congés, arrêts maladie…). Il est de 34,9% pour les 15-24 ans, de 82,5% pour les 25-49 ans et de 66% pour les 50-64 ans. Il est proche pour les hommes et les femmes (70,8% vs 65,6). 

 

♦ Le taux d’emploi des jeunes augmente (+2,6 points) avec 34,9%, son plus haut niveau depuis 1990 ; l’alternance et les stages contribuent pour moitié à la hausse de 2022 et les CDI et fonctionnaires pour l’autre moitié.
Le taux d’emploi des 25‑49 ans augmente de 0,6 point pour atteindre 82,5%, son plus haut niveau depuis 2008.

La hausse du taux d’emploi des seniors est de +0,7 points et s’établit ainsi à 66%, son plus haut niveau depuis 1975.

⇒ Les modalités d’emploi

♦ 13,1% des personnes occupant un emploi exercent en tant qu’indépendants, qu’il s’agisse de non‑salariés classiques, de micro‑entrepreneurs ou de chefs d’entreprise salariés ; ce statut est plus répandu parmi les hommes (16%) et les seniors (17,2%).

 

♦ 70,4% des hommes et 74,5% des femmes sont soit en CDI, soit fonctionnaires.

La part cumulée des emplois à durée limitée (CDD, intérim) dans l’emploi total augmente de 0,5 point sur l’année ; à 10,3%, elle retrouve son niveau d’avant-crise sanitaire.

 

41,2% des 15-24 ans sont en CDI vs prés de 76% les 25-64 ans ; 28% des 15-24 ans sont en alternance ou stage, 20% en CDD et 5% en intérim ; les 25-49 ans sont 8% en CDD et 2,2% en intérim, alors que les 50 ans et plus sont 5% en CDD et 1,2% en intérim.

⇒ Les CSP au sein de l’emploi

♦ Les cadres représentent 21,7% des personnes en emploi (0,2 point de plus qu’en 2021) et dépasse la part des ouvriers (18,9% et -0,1 point), alors qu’au début des années 1980, les ouvriers étaient plus de  trois fois plus nombreux que les cadres. Les cadres sont peu nombreux au sein des 15-24 ans (7,7%) et un peu moins chez les femmes (18,9% vs 24,3 chez les hommes).

 

♦ Les professions intermédiaires sont 24,6%, davantage des femmes (27,2% vs 22,1 chez les hommes), mais en proximité chez les 15-24 ans (22,7% vs 21,9 à 26,4 dans les autres classes d’âge).

 

♦ Les femmes occupent plus souvent que les hommes des postes d’employés (40,1% vs 12,4), alors que les hommes sont plus fréquemment ouvriers (29,3% vs 8,1).

48,5% des femmes et 41,8% des hommes sont employés et ouvriers, ; les femmes exercent toutefois plus souvent des emplois peu qualifiés (21,6% vs 13,3 pour les hommes). 

Les 15‑24 ans sont plus souvent employés ou ouvriers (66% vs 42-43,5% les autres âges) ; ils sont autant peu qualifiés que qualifiés (33,2% et 32,9), alors que les autres âges sont plus souvent qualifiés (28 et 25% vs peu qualifiés 14 et 18,5 pour les 50 ans et plus).

⇒ Temps de travail, temps partiel et télétravail

♦ Le nombre moyen d’heures travaillées par semaine augmente de nouveau de 2,2%, atteignant 31,2 heures (légèrement inférieur à son niveau d’avant-crise sanitaire).

 

♦ 17,3% sont à temps partiel (0,7 point de moins qu’en 2021 et 2,2 points de moins qu’en 2016). Cette baisse en 2022 est principalement le fait des femmes (-1,5 point), même si la part des femmes travaillant à temps partiel reste 3 fois plus élevée que celle des hommes (26,5% contre 8,4). Le taux est de 40,9% parmi les employés peu qualifiés ; il est plus important pour les 15‑24 ans (22,5%) et les 50 ans ou plus (20,9%).

 

♦ 7,3% des personnes actives sont au chômage au sens du BIT ; il atteint son plus bas niveau depuis 1982 (7,1%). Le chômage de longue durée concerne 27,4% de l’ensemble des chômeurs, une proportion qui s’élève jusqu’à 46,4% parmi les chômeurs de 50 ans ou plus (contre 11,5% parmi ceux de 15‑24 ans et 27,2 % parmi les 25-49 ans).

 

♦ 19,4% des salariés déclarent avoir télétravaillé au moins un jour par semaine au cours des 4 semaines précédant l’interrogation. La part de salariés télétravailleurs est un peu plus élevée pour les femmes (20,2%, contre 18,6% pour les hommes) et les 25-49 ans (22%). Le télétravail est particulièrement répandu parmi les cadres (52,2%), pratiqué dans une moindre mesure parmi les professions intermédiaires (19,4%) et les employés (8,5%) et quasi inexistant parmi les ouvriers.

Parmi les salariés télétravailleurs, 31,1% ont télétravaillé un jour par semaine, 37,9% 2 jours et 31% 3 jours ou plus.

 

77,6% des télétravailleurs sont satisfaits de leur nombre de jours hebdomadaires de télétravail. 18,4% souhaitent y recourir davantage, notamment les salariés n’ayant télétravaillé qu’un jour par semaine au cours des 4 dernières semaines (24,6%), des employés (25,4%) et des femmes (22,1%). À l’inverse, 3,9% souhaitent moins télétravailler (8,2% chez ceux ayant télétravaillé 3 jours par semaine ou plus).

 

14,8% des salariés occupent un emploi qu’ils estiment compatible avec le télétravail mais n’y ont pas eu recours. Un tiers n’ont pas pu télétravailler alors qu’ils le souhaitaient, notamment par refus de l’employeur (18,3%) ; les femmes (20,6%), les jeunes de 15-24 ans (26,6%) et les employés (26,2%) se sont davantage vu refuser du télétravail par leur employeur.

 

Pour en savoir davantage : Une photographie du marché du travail en 2022 – Insee Première – 1941

SOMMAIRE

Les emplois du numérique : quels sont-ils ?

Si les femmes sont moins nombreuses que les hommes dans le numérique, elles y sont plus jeunes, plus diplômées mais moins souvent cadres.

 

Sur les 27,728 millions de Français en emploi, 4,4% sont en fonction dans des professions du numérique ; ce sont pour 3,3% des hommes et 1,1% des femmes.

 

27% ont moins de 30 ans (vs 21% pour l’ensemble des emplois), 29% de 30 à 39 ans (vs 24), 24% de 40 à 49 ans (vs 26) et 20% 50 ans et plus (vs 29) ; les décalages avec ceux en emploi ne sont pas si importants. 

Noter que les femmes de moins de 30 ans sont plus nombreuses que les hommes dans les professions du numérique (34% vs 25), alors que les hommes de plus de 40 ans y sont plus nombreux (46% vs 38).

 

53% sont dans ces métiers depuis moins de 5 ans vs 42 pour l’ensemble des emplois ; il en est de même des femmes en profession numérique (58% vs 52 les hommes), alors que leur importance en emplois totaux est la même que pour les hommes (43 vs 42%).

 

64% des professionnels du numérique ont une formation supérieure longue, notamment les femmes (71 vs 62 les hommes), bien plus que ceux dans l’ensemble des emplois (32 pour les femmes et 27 pour les hommes).

68% des professionnels du numérique sont des cadres (70% les hommes vs 63 les femmes), à comparer aux cadres dans l’ensemble des emplois (19% les femmes et 24 les hommes).

 

90% des professionnels du numérique sont salariés (dont 81 en CDI) et 11% indépendants, à comparer à la totalité des emplois 87 et 13%. 

 

Les professionnels du numérique travaillent d’abord dans les infrastructures, réseaux et télécom (57% les hommes et 37 les femmes), puis le management/stratégie (19% les femmes et 15 les hommes), la communication/interface utilisateur/création numérique (26% les femmes et 9 les hommes), l’informatique/les systèmes d’information/l’analyse des données (7% les femmes et 12 les hommes), l’expertise et conseil (10% les femmes et 8 les hommes).

SOMMAIRE

11,6% des 15-64 ans sont des immigrés, en âge de travailler.

Définition : un immigré est une personne résidant en France née étrangère à l’étranger. Un descendant d’immigré est une personne née et résidant en France ayant au moins un parent immigré. Les autres personnes nommées « personnes sans ascendance migratoire », sont les personnes nées en France dont aucun des deux parents n’est un immigré.
Avant 2005, les descendants d’immigrés ne peuvent pas être repérés car l’enquête ne comporte pas de questions permettant de savoir si les parents sont immigrés. 

 

Les immigrés venus d’Europe sont un peu plus souvent en emploi et plus encore en tant que non-salarié, si on les compare aux Français.

 

Sur l’année 2021, 11,6% des personnes âgées de 15 à 64 ans résidant dans un logement ordinaire en France sont des immigrés, selon l’enquête Emploi, soient 4,7 millions de personnes en âge de travailler, nées étrangères à l’étranger.

Les descendants d’immigrés sont un peu moins nombreux : 4 millions de personnes nées en France ont au moins un de leurs deux parents immigré (10% des 15-64 ans).

 

Depuis 2005, la part des immigrés augmente de 0,2 point par an en moyenne. Il en est de même pour la part des descendants d’immigrés jusqu’en 2017 mais elle se tasse légèrement depuis. 

 

Les tendances diffèrent toutefois selon le continent d’origine : la part des immigrés et des descendants originaires d’Afrique augmentent chacune de 2 points entre 2005 et 2021, alors que la la part des immigrés d’origine européenne est stable, et celle de leurs descendants baisse d’1 point. Les immigrés et les descendants originaires d’un autre continent (Asie, Amériques, Océanie) sont moins nombreux et leurs parts sont en légère hausse, de près d’1 point en 16 ans.

⇒ Les immigrés en emploi

70,5% des hommes immigrés de 15 à 64 ans sont en emploi, au même niveau que les Français, de parents Français, et que les immigrés venant d’Europe (73%), mais en-deçà pour les immigrés d’Afrique (63,8%). 

Par contre, les hommes descendants d’immigrés sont moins en emploi (61,6%), notamment les Africains (55%) et ceux d’Asie et autres continents (50,9%), alors que ceux venus d’Europe, le sont même un peu plus que les Français (72,1% vs 71,1). Pourquoi ? Notre système de protection sociale inciterait à moins d’implication que quand on arrive en France ?

 

Les femmes, immigrées ou descendantes de parents immigrés, sont autour de 60% à être en emploi, moins les femmes Africaines (48-50%), alors que celles venues d’Europe le sont bien plus (63,8 et 69,8% vs 67,2% pour les Français).

⇒ Les immigrés non-salariés

Les hommes immigrés venus d’Europe sont plus souvent non-salariés (21,2% vs 14,9 pour les Français et 12,5% pour les Africains). Comme pour les personnes en emploi, le taux des non-salariés est plus faible pour les descendants d’immigrés (13,2%).

 

Les femmes non-salariées le sont plus souvent pour les immigrés venus d’Europe ou d’autres continents (13,8 et 14,8%) que chez les Français (9,3%) ou chez les Africains (3,4%).

Comme pour les hommes, les descendantes d’immigrés sont moins souvent non-salariés que chez les immigrés.

⇒ Les immigrés et les CDD

Ils sont plus souvent en CDD, notamment les immigrés (18,9%), un peu moins leurs descendants (17,2%) et plus que les Français (14,2%). Comme pour l’emploi et les non-salariés, les Africains sont plus souvent en CDD ; idem pour les femmes.

⇒ En termes de niveau de formation

Les immigrés sont 37% à être peu diplômés (moins les Européens, 29%), alors que les descendants d’immigrés sont assez proches des Français (18,4% vs 15,2).

Toutefois, 33% ont un niveau d’enseignement supérieur, vs 37% les descendants d’immigrés et 41% les Français.  

Pour en savoir davantage : Quelles situations sur le marché du travail des immigrés et des descendants d’immigrés en 2021 ? | DARES (travail-emploi.gouv.fr)

 

“Les petits patrons en quête de main-d’œuvre étrangère” 

Métiers en tension : le bâtiment, l’hôtellerie-restauration l’aide à domicile, les entreprises du paysage, l’agriculture (récolte des fruits notamment) font état d’une main d’œuvre étrangère importante, dont ils ne peuvent se passer.

 

« Se retrouver confronté à une situation d’irrégularité d’un salarié et vouloir le conserver en poste est une situation plus fréquente qu’on ne le pense », explique son vice-président, Eric Chevée. Dans le viseur des petits patrons : la longueur des délais de traitement qui rend certaines situations ubuesques, la pratique des alias (des vrais papiers prêtés) et le cas des apprentis qui se retrouvent frappés d’une obligation de quitter le territoire le jour de leurs 18 ans

 

Le projet de loi prévoie de créer (à titre expérimental jusqu’en 2026) une carte de séjour spécifique d’une durée d’un an, simplifiant la régularisation et la venue de travailleurs étrangers.

Les Echos du 26 mars 2023

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

22% des sortants de formation sont des “étrangers”.

Il faut différencier ceux qui sont de la 2éme génération, de ceux qui immigrent.

 

La part des jeunes descendants d’immigrés (dits de «deuxième génération») est de 13% dans les sortants du système éducatif, celle des immigrés récents de 7% (4 en 2004) et celle des jeunes nés en France de parents Français dont l’un au moins est né à l’étranger a reculé, passant de 5 à 2%. Les 3/4 des sortants sont des jeunes nés en France, de parents eux-mêmes nés en France.

⇒ Les secondes générations

♦ Les enfants d’immigrés d’Afrique, dont le Maghreb  (7% de l’ensemble des sortants) sont la moitié des sortants de deuxième génération.

 

Les écarts de niveau de diplôme se sont réduits : en 2004, 31% sortaient non diplômés du système éducatif (vs 15% le groupe de référence des 3/4) ; Ils ne sont plus que 18% (12% les Français) en 2017. En 2004, ils étaient 5% à être diplômés de niveau bac+5 ou plus (deux fois moins que les “Français”) et étaient 17% en 2017 (19% dans le groupe des “Français”).

 

Ils sont cependant plus nombreux à avoir arrêté leurs études sur un échec (47% vs 36 les “Français”). Les motifs déclarés : presque la moitié déclare avoir arrêté parce qu’ils avaient atteint le niveau souhaité (63% les “Français”) et 16% faute d’avoir trouvé un employeur pour une formation par alternance (9% les “Français”) ; ils ont eu de fait un moindre accès à l’apprentissage (17% des sortants d’un CAP ou d’un bac pro étaient en apprentissage vs 33% les “Français”).

 

Ils sont nombreux à vivre dans les quartiers de politique de la ville (29% vs 6) ; leurs pères sont beaucoup moins souvent cadres quand ils travaillent ou ont déjà travaillé (12% contre 21), ou sont plus fréquemment absents ou décédés ; leurs mères sont plus souvent au foyer sans avoir jamais travaillé. 

 

Parmi les jeunes sortis de formation initiale en 2017, 62% sont en emploi en février 2020, à la veille de la crise sanitaire (vs 73). Le sentiment d’avoir connu des discriminations dans l’emploi reste élevé mais recule (29% vs 38 en 2004), un recul plus important chez les hommes (-12 points) que chez les femmes (-6 points).

 

♦ L’Europe du Sud, la 2éme aire géographique d’origine des sortants de 2éme génération, est en recul.

En 2004, ces jeunes représentaient 29% des sortants de «deuxième génération» et 4% de l’ensemble des sortants ; en 2017, ils sont 19 et 2,5%.

 

Leurs origines sociales sont plus modestes que le groupe de référence. Ils sont plus nombreux à avoir un père ouvrier, ou un père artisan ou chef d’entreprise (18% vs 12). 

 

Au regard du plus haut diplôme atteint, des conditions d’arrêt des études et de l’accès à l’apprentissage, leurs parcours scolaires sont assez proches de  ceux du groupe de référence, avec un peu plus de sortants au niveau du bac pro et un peu moins de diplômés de niveau bac+5 ou plus. 

 

En février 2020, ces jeunes sont un peu plus nombreux que le groupe de référence à être en emploi (75% vs 73). 48% sont en CDI ou fonctionnaires (vs 43%). 36% ont bénéficié d’un accès rapide à un CDI durable (vs 28). Doit-on y voir une meilleure activation des réseaux familiaux, professionnels ou amicaux ?

⇒ Les immigrés

La majorité des immigrés sortis du système éducatif en 2017 sont originaires d’Afrique (4% des sortants, vs 2 en 2004).

 

64% étaient en emploi à la veille de la crise sanitaire, mais 54% l’étaient en CDD (vs 45 pour ceux de la 2éme génération). 32% ont toutefois bénéficié d’un accès rapide à un CDI durable (plus que le groupe de référence, 28% et beaucoup plus que pour la deuxième génération, 19%).

 

En fait, ce groupe rassemble à la fois des jeunes qui ont migré pour des raisons familiales, économiques ou sécuritaires, seuls ou avec leurs parents, et des jeunes venus en France pour y effectuer leurs études supérieures (30% des immigrés d’Afrique sont des sortants de l’enseignement supérieure, 81% atteignent le niveau bac+5 ou plus) et 37% ont un père cadre. En revanche, les autres immigrés d’Afrique se rapprochent de la «deuxième génération»

 

Pour en savoir davantage : Bref434_web_0.pdf (cereq.fr)

SOMMAIRE

Les femmes indépendantes : nombre et revenus.

Méthodologie : les données sur les travailleurs indépendants (TI) classiques et les auto-entrepreneurs (AE) sur les effectifs et les revenus sont issues d’une extraction des bases de données centralisées à l’Urssaf Caisse nationale au 31 mai 2022. Les effectifs sont ceux de fin 2021 ; pour les AE, sont présentés les effectifs administrativement actifs (l’ensemble des effectifs qu’ils aient ou non déclarés un CA en 2021) et les effectifs économiquement actifs (chiffre d’affaires > 0 €) également présents en fin d’année. Les revenus des TI classiques sont ceux de 2020 et présentés hors taxation d’office.

 

La proportion des femmes indépendantes de moins de 40 ans est plus importante parmi les AE que parmi les “classiques” (37,5% vs 42,7). Leurs revenus sont toujours inférieurs à celui des hommes (environ -20%).  

⇒ Les femmes indépendantes en nombre au sein des entreprises classiques

Les femmes indépendantes “classiques” (en entreprise individuelle non autoentrepreneur ou gérantes majoritaires).

Elles sont au nombre de 707 080 ou 37,5% des entreprises indépendantes classiques.

Elles sont très présentes dans les activités de coiffure, esthétique (83% des entreprises classiques de ce secteur), la santé (61%, dont les professions paramédicales 72%, moins la médecine ou la chirurgie dentaire, entre 41 et 46%), les services aux personnes (58%), les activités juridiques (55%).

Elles sont moins présentes dans le commerce et les HCR (entre 36 et 47%), les services aux entreprises (entre 24 et 37%, et seulement 12% en informatique). Elles le sont encore moins dans les activités de transport (7 à 16%), ou de BTP (4,5 à 6%).

 

Les moins de 40 ans sont 33%, notamment dans les professions paramédicales (48%), la médecine (45%) et la pratique dentaire (44%), les activités juridiques (44%). Dans la plupart des autres activités, elles sont moins de 30%. Dans 20 activités, les femmes sont entre 20 et 30% des dirigeants, dans 12 elles sont plus de 30% et dans 12 moins de 10%.

 

Noter que les plus de 60 ans sont 14% ; elles sont plus présentes dans le commerce sur les marchés (37%), l’agriculture (36%), l’hébergement (29% les hébergements à domicile ou en gîte…), les activités immobilières et les métiers de bouche (26% chacune), les arts et spectacles et la réparation hors automobile (25% chacune).

La polyactivité est peu fréquente chez les femmes comme chez les hommes (6,4% des femmes et 6,9% des hommes) ou encore 45 200 femmes. 

 

♦ Les femmes autoentrepreneurs.

Elles sont 675 500 soient 42,7% des autoentrepreneurs et sont proportionnellement davantage économiquement actives que les hommes (75,6% contre 67,8%).

 

Certaines activités sont très exploitées par des femmes : sur les 35 activités listées,  20 regroupent au moins 40% de femmes dont la coiffure (94% des autoentrepreneurs de ce secteur), la santé (82%, surtout des professions paramédicales et pas de professionnelles régies par des ordres), les activités financières et d’assurance (72%), les services aux personnes (72%).

 

Le BTP concerne peu de femmes (0,6 à 3,8% des entreprises de ce secteur), il en est de même des transports (taxi, livraison à domicile, fret) et du commerce et réparation auto. 

La polyactivité concerne 22,9% des femmes et 23% des hommes. Le taux de polyactivité pour la quasi totalité des activités se situe entre 10 et 30% (14% entre 10 et 20 et 15% entre 20 et 30%). Celles qui le sont le plus sont localisées dans les activités de livraison à domicile (43% les femmes et 40% les hommes), les activités sportives (32 et 37%), le fret et déménagement (29 et 28%), les activités arts et spectacles (29 et 32%). Par contre 3 activités sont peu concernées : l’hébergement (7,5% des femmes polyactives dans cette activité), le BTP finition (8,6%) et le commerce sur les marchés (9,3%). 

⇒ Les revenus des indépendantes

♦ Ceux des femmes en entreprise “classique”.

Le revenu moyen chiffre 35 373€ annuels vs 44 695€ pour les hommes, soit un écart de 21%.

 

Les revenus les plus élevés sont bien sur dans les activités de santé (entre 63 305€ et 89 781€ hors le paramédical avec 37 453€), les activités juridiques (66 154€). 

Les activités de service au entreprises chiffrent entre 24 000 et 37 000€, alors que celles du commerce réalisent un revenu de 18 900 à 25 120€ (exception du commerce forain 5 700€) ; une situation moins favorable encore pour les HCR (entre 12 500 et 15 600€).

 

Les activités les moins lucratives sont localisées dans les services aux personnes : coiffure, réparation hors auto, activités artistiques et sportives (entre 9 600 et 14 500€).

 

Sur les 42 activités listées, 26 ont un écart supérieur à 30%, en ce qui concerne leurs revenus comparés à celui des hommes, et seulement 5 un écart inférieur à 20%.

 

Les écarts les plus importants sont souvent situés dans des activités de “matière grise” (santé, activités juridiques et financières, services aux entreprises), mais aussi dans nombre d’activité de commerce, voire de services aux personnes.

♦ Les revenus des femmes autoentrepreneurs 

Là encore les activités de “matière grise” sont les mieux rémunérées (entre 6 100 et 9 400€ avec l’exception de l’activité juridique qui culmine à 19 050€ mais avec un très petit nombre de femmes, 800 environ) ; toutefois le BTP rejoint ce groupe avec des revenus entre 7 300 et 8 300€ . Elles sont suivies par les activités de commerce et de services aux personnes.

Pour en savoir davantage : Recueil_statistique_F_H_2022.pdf (urssaf.org)

SOMMAIRE

L’écart entre les salaires des femmes et des hommes varient de 24 à 4% selon les observations.

Ces différences viennent selon que l’on observe la globalité des salaires ou selon que l’on s’en tient à considérer un poste égal chez le même employeur, en EQTP.

⇒ Observons les écarts globaux de salaire

En 2021, le revenu salarial moyen des femmes est inférieur de 24% à celui des hommes dans le secteur privé (18 630€ annuels contre 24 640€). Cet écart s’explique notamment parce que les femmes sont à la fois moins souvent en emploi au cours de l’année et davantage à temps partiel. En moyenne, le volume de travail des femmes est inférieur de 10,6% à celui des hommes en 2021. 

 

A temps de travail identique, le salaire moyen des femmes est inférieur de 15% à celui des hommes.

Les différences de salaires s’expliquent surtout par la répartition genrée des professions : les femmes n’occupent pas le même type d’emploi et ne travaillent pas dans les mêmes secteurs que les hommes et accèdent moins aux postes les plus rémunérateurs.

 

À poste comparable, c’est-à-dire à même profession exercée pour le même employeur, l’écart de salaire en équivalent temps plein se réduit à 4% environ.

⇒ Au cours des 25 dernières années, l’écart de salaire à temps de travail égal s’est  réduit ?

En 1995, les femmes percevaient un salaire net en EQTP inférieur de 22,1% à celui des hommes ; en 2021, cet écart s’est réduit de 6,6 points. L’évolution de la composition des emplois explique en partie cette diminution : la part des femmes parmi les cadres, en moyenne mieux rémunérés que les autres salariés, a par exemple constamment augmenté sur la période, passant de 23% en 1995 à 37% en 2021.

Sur la même période, l’écart de volume de travail moyen s’est aussi réduit, passant de 14,9% en 1995 à 10,6% en 2021. 

⇒ Les éléments explicatifs de ces écarts

♦ Les inégalités de salaire entre femmes et hommes augmentent avec l’âge. En excluant les rémunérations que les salariés du privé multi-actifs tirent de leurs activités secondaires, la différence de salaire net en EQTP entre les femmes et les hommes est de 14,8% en 2021. 

 

Pour les salariés de moins de 25 ans, l’écart est de 4,6%. Il croît ensuite avec l’âge pour atteindre 27,5% parmi les 60 ans ou plus. À l’inverse, les différences de temps de travail sont particulièrement fortes pour les moins de 25 ans (elles dépassent 20%). Cela s’explique notamment par une insertion un peu plus tardive sur le marché du travail des femmes, en moyenne plus diplômées que les hommes. Puis l’écart se réduit : entre 25 et 59 ans, la différence de temps de travail est stable autour de 10%.

 

♦ Selon les CSP : parmi les ouvriers, les femmes cumulent des écarts marqués, tant pour le salaire net moyen en EQTP (inférieur de 14,3% à celui des hommes) que pour le volume de travail moyen (plus faible de 23,3%). Les écarts sont les plus réduits pour les employés pour les deux dimensions : volumes de travail moyen proches et différence de salaire en EQTP de 4,7%. Au sein des autres catégories socioprofessionnelles, les écarts de salaires en EQTP sont plus marqués parmi les cadres (16,1%) que parmi les professions intermédiaires (12,2%), alors que c’est l’inverse pour les écarts de volumes de travail (4,7% contre 10,9%).

 

Les inégalités de salaires entre les femmes et les hommes croissent avec la taille des entreprises. L’écart de salaire en EQTP s’échelonne de 8,6% en moyenne dans les entreprises de moins de 10 salariés à 18,4% dans celles comptant 5 000 salariés ou plus.

 

L’ampleur des inégalités salariales entre femmes et hommes varie également selon le secteur d’activité. L’écart de salaire moyen en EQTP est le plus élevé (de 24,8% en 2021) dans les services “mixtes” (information-communication, services financiers et immobiliers), activités les plus rémunératrices. À l’inverse, dans la construction, les salaires moyens des femmes sont légèrement supérieurs à ceux des hommes (de 1%) car les femmes y sont quasi absentes hormis parmi les cadres, mieux rémunérés en moyenne que les autres salariés.

 

Parmi les 20 professions les plus courantes pour chacun des genres qui représentent 39% de l’emploi des femmes (secrétaires, employées de libre-service du commerce, nettoyeuses, etc.) et 30% de celui des hommes (conducteurs routiers, ingénieurs en informatique, conducteurs livreurs, etc.), seules 4 professions leur sont communes. Les femmes sont particulièrement sous-représentées dans certains secteurs d’activité, comme la construction ou les transports.

La ségrégation professionnelle est aussi le reflet d’inégalités hiérarchiques. Deux professions de cadre sont parmi les dix professions les plus fréquentes pour les hommes contre toujours aucune parmi les 10 professions les plus exercées par les femmes.

 

♦ Les femmes plus présentes dans les bas salaires

En 2021, les femmes représentent 41,5% des emplois dans le secteur privé (en EQTP). Leur part est toutefois nettement plus élevée parmi les salariés à bas salaires (jusqu’à 55% pour des niveaux de salaire autour de 1 300 euros nets mensuels), puis diminue ensuite à mesure que l’on s’élève dans la distribution des salaires : les femmes ne forment plus qu’un tiers des effectifs percevant un salaire au niveau du 9e décile (4 010 euros). Au-dessus du 99e centile (9 602 euros), c’est-à-dire parmi les 1% de salariés les mieux rémunérés, leur part n’est plus que de 21,9%.

En excluant du calcul les 1% de salariés les mieux rémunérés du secteur privé en 2021, cet écart se réduit de 14,8% à 10,6%.

 

♦ Le fait d’avoir des enfants

Les mères ont des temps de travail, mais aussi des salaires en équivalent temps plein, nettement inférieurs aux pères ; les écarts croissent avec le nombre d’enfants. Elles le sont davantage parmi les parents d’enfants de moins de 3 ans (écart de 34% et de 23% en temps de travail, vs celles ayant des enfants de 16 ans et plus, 34 et 9%) et ceux ayant trois enfants ou plus (écart de 45% et en temps de travail de 20%, vs 16 et 9,5% pour celles n’ayant pas d’enfant ).  

 

Pour en savoir davantage : Dans le secteur privé, l’écart de salaire entre femmes et hommes est d’environ 4 % à temps de travail et à postes comparables en 2021 – Insee Focus – 292

SOMMAIRE

Deux typologies du monde rural.

Méthodologie : 2 approches complémentaires sont proposées pour définir les fonctions qu’occupent les espaces ruraux :
• Une lecture structurelle, qui montre la pluralité des communes rurales de la France métropolitaine (caractéristiques socio-économiques et enjeux), 
• Une lecture systémique, qui qualifie les contributions actuelles et potentielles des espaces ruraux aux grands enjeux de transitions. 

L’étude vise notamment à produire une analyse, qui part de ce que sont et font les espaces ruraux, sans se référer systématiquement à l’urbain.

 

Une lecture du monde rural qui bouscule nos représentations.

⇒ Une analyse “classique” montre 4 catégories principales :

Les communes résidentielles forment un halo autour des villes : 10 300 communes (33% des communes rurales) et 8,1 millions d’habitants (37%). On y réside, plus que l’on y travaille.

Elles se distinguent d’abord par leur dynamisme démographique, la croissance des emplois et leur forte dépendance aux pôles urbains ; leur distribution géographique suit celle des villes grandes et moyennes. Elles sont aussi très représentées dans les zones frontalières avec le Luxembourg, l’Allemagne et la Suisse, ainsi que dans les grandes vallées de la Seine, du Rhône et dans une moindre mesure de la Loire.

 

-Des petites polarités productives et de services : 5 500 communes (17%) et 7,2 millions d’habitants (33%). Elles chiffrent 46% de l’emploi total des communes rurales, et une moyenne de 108 emplois pour 100 actifs. Parmi ces polarités, on peut distinguer deux sous-types : près de 2 000 polarités « industrielles et artisanales » avec une présence importante d’emplois de fabrication, et près de 3 500 polarités « mixtes » avec une présence d’emplois productifs et de services diversifiés.
Ces 2 types sont relativement dynamiques du point de vue démographique, mais elles sont tout juste à la moyenne pour ce qui concerne la variation de l’emploi. L’enjeu du maintien de ces centralités est déterminant pour l’avenir des espaces ruraux. 

 

-Les communes touristiques occupent les littoraux, les massifs et leurs périphéries : 4100 communes (13,5%) et 2,1 millions d’habitants (10,5%). Elles se divisent en 2 catégories, selon le type de tourisme : celles au tourisme résidentiel (poids important des résidences secondaires) et les communes rurales « spécialisées » dans le tourisme marchand (hôtels, gites et campings).
Leur dynamisme migratoire et économique ne suffit toutefois pas à résorber des taux de chômage élevés. 

 

-Les communes d’ouvriers et d’agriculteurs, les plus en difficulté : 11 000 communes (35%) et plus de 4 millions d’habitants (18%). 4 600 ont une forte proportion d’ouvriers dans leur population résidente (principalement au nord et à l’ouest de la Loire) vs 6 200 une forte présence d’agriculteurs (une vaste diagonale qui s’étend de la vallée de la Soule dans le Pays basque aux collines de l’Argonne). Ces deux catégories ont des géographies très différentes mais ont en commun d’être marquées par l’enclavement ; elles cumulent certains indicateurs négatifs, comme la perte de population, le vieillissement, la précarité des ménages.  47% sont classées en Zone de Revitalisation Rurale.

⇒ Une nouvelle grille de lecture prospective des espaces ruraux

-Des systèmes agro-industriels à accompagner : 36% des EPCI,, 39% des habitants de l’espace rural. On y combine agriculture et industrie, avec des activités économiques fortement tournées vers l’exportation et des firmes multinationales bien implantées, selon des modalités différentes : plutôt dans les plaines, avec de grandes cultures, principalement céréalières, et des industries diverses, liées ou non aux productions agricoles ; plutôt dans les massifs, avec une agriculture tournée vers l’élevage et la polyculture, et des activités industrielles marquées par une spécialisation (aéronautique, construction mécanique, micromécanique dont l’horlogerie, production et valorisation du bois). Ces systèmes présentent un fort potentiel de (re)développement, mais avec des activités économiques fortement exposées à la concurrence internationale et dépendantes de chaînes de valeur mondialisées. 

 

-Des systèmes agroécologiques sous tension : 31% des EPCI composés de communes rurales et 26% des habitants de l’espace rural. Situés dans une grande partie du sud de la France, les zones de montagne, une partie du littoral et dans certains grands espaces agro-naturels (la Thiérache ardennaise, la Sologne, le Morvan mais aussi les régions viticoles), ces espaces articulent espaces protégés et réserves de biodiversité, pratiques agricoles à forte valeur ajoutée et forte pression résidentielle et/ou touristique. Ces espaces sont par ailleurs souvent exposés aux effets du changement climatique et aux aléas naturels (recul du trait de côte, baisse de l’enneigement, risque de feux de forêt, etc.).

 

-Des systèmes agro-métropolitains en périphérie des grandes agglomérations : 18% des EPCI composés de communes rurales et 19% des habitants de l’espace rural. Ils se différencient par les flux domicile-travail (l’agglomération parisienne ou les aires urbaines des autres régions). Ce sont des espaces très attractifs d’un point de vue démographique ; on y trouve une diversité d’activités agricoles et des activités industrielles tournées vers l’exportation ou vers des services productifs (logistiques, par exemple) ; l’agriculture sous forme notamment de circuits courts se développe. Ils apparaissent décisifs pour la transition écologique des grandes villes, du fait de leur fonction d’étape résidentielle, de l’importance des mobilités et flux, et de leur rôle en matière d’approvisionnement de la population (par exemple le maraîchage et la logistique).

 

-Des systèmes agro-techniques à dimension nationale : 14% des EPCI composés de communes rurales et 16% des habitants de l’espace rural ; ils sont situés dans les grandes périphéries métropolitaines, le long de certains axes autoroutiers ou dans certains territoires ruraux plus isolés. Ces systèmes sont les plus impliqués dans des activités techniques directement liées aux enjeux de transition écologique et énergétique. Ce sont aussi les territoires producteurs d’énergie, notamment nucléaire. On y trouve des activités de polyculture-élevage, mais aussi des activités industrielles spécialisées : traitement de l’eau et des déchets, production de biogaz et des activités logistiques. Ce sont des espaces clés pour l’approvisionnement énergétique et les services environnementaux et techniques à dimension nationale. 

 

Pour en savoir davantage : Étude sur la diversité des ruralités « Typologies et trajectoires des territoires » | Agence nationale de la cohésion des territoires (agence-cohesion-territoires.gouv.fr)

SOMMAIRE


  • Deux typologies du monde rural.
    Source : « Typologies et trajectoires des territoires », Agence Nationale pour la Cohérences des Territoires, février 2023