Archives mensuelles : février 2023

Les prix à la consommation augmentent de 6% sur un an.

Les prix du gaz (+17,5%) et des produits pétroliers (+16,3%) sont ceux qui augmentent le plus sur un an devant celui des produits pour l’alimentation (+13,3%).

 

♦ Accélération des prix de l’énergie sur un an (16,3% après 15,1% en décembre).
La hausse des prix des produits pétroliers chiffre +16,3%, du fait de l’accélération des prix du gazole (+17,5%) et de l’essence (+9,3%). 

 

♦ Accélération des prix de l’alimentation sur un an (+13,3% après 12,1% en décembre).
La hausse sur un an des prix des produits frais (+10,2%) est davantage le fait du lait, du fromage et des œufs (+19,1%), de la viande (+15%), du poisson frais (+14,7%), des légumes frais (+12%, en légère baisse) et des fruits frais (+7,4%). 

Les prix de l’alimentation hors produits frais ont aussi progressé, ceux du pain et des céréales (+13,4%), du sucre, de la confiture, du miel, du chocolat et de la confiserie (+11,5%), des boissons non alcoolisées (+11,6%) et alcoolisées (+6,9%).

 

♦ Léger ralentissement de l’inflation des produits manufacturés sur un an (4,5% de hausse sur un an vs 4,6% en décembre).

Les hausses sur un an sont notamment plus importantes pour les petits appareils électroménagers (+11,3%), les meubles et articles d’ameublement (+9,2%), les produits pour soins corporels (+8,2%), les véhicules (+7%).

La hausse sur un an est bien plus faible pour l’habillement et des chaussures (+2,4%), les livres (+2,9%) ; en baisse sur un an, les produits de santé (-0,6%). 

 

♦ Ralentissement des prix des services sur un an (2,6% vs 2,9 en décembre).
Sur un an, les prix du transport aérien chiffre +25,7%, celui des forfaits touristiques +19,3%, celui du transport routier +10,1%.

La hausse du  prix de la réparation auto (+8,7%), des services d’entretien et de réparations du logement (+6,3%), de la restauration (+5,3%) sont conséquents, alors que ceux des services d’hébergement (+2,4%), des loyers, eau, enlèvement des ordures ménagères (+2%) ont peu augmenté sur un an ; les prix des services de communication reculent de 1,4%, tout comme ceux des services de santé (-0,4%).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/6801734

 

Les prix des produits de grande consommation vendus dans la grande distribution accélèrent en janvier 2023 pour le quatorzième mois consécutif : ils augmentent de 13,5% sur un an, après +12,2% en décembre. 
Hors grande distribution, les prix des produits de grande consommation augmentent de 13,9% sur un an, après +12,3% en décembre.

Sur un an, les prix de l’alimentation dans la grande distribution augmentent de 13,9% en janvier, après +12,7% en décembre, notamment celui des viandes sur un an (+15,9%), celui des boissons (+9,2%), ceux des produits d’entretien et de l’hygiène-beauté (+11,2%). 

 

Pour en, savoir davantage : Inflation : les prix en grande distribution ont bondi de 13,5% sur un an, selon l’Insee (lsa-conso.fr)

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Légère progression des activités attendues en février.

Les difficultés d’approvisionnement et de recrutement s’estomperaient quelque peu.

⇒ La conjoncture 

♦ En janvier, l’activité progresse dans l’industrie, en ligne avec ce qui avait été anticipé par les chefs d’entreprise le mois dernier.

 

Dans les services marchands, l’activité progresse plus rapidement que ce qui avait été anticipé par les chefs d’entreprise le mois dernier, à la fois dans les services à la personne (notamment HCR) et surtout dans les services aux entreprises (conseil de gestion, activités d’architecture et d’ingénierie, activités de contrôle et analyses techniques, programmation, conseil). Le travail temporaire est quant à lui en net repli ce mois-ci.

 

L’activité augmente de nouveau dans le secteur du bâtiment, notamment dans le second œuvre, principalement portée par les activités de rénovation énergétique, bénéficiant ainsi surtout au marché de l’ancien.

 

♦ En février, selon les anticipations des entreprises, l’activité enregistrerait une légère progression dans les services, serait stable dans l’industrie et se replierait dans le bâtiment ( en recul tant dans le gros œuvre que dans le second œuvre).

 

♦ L’opinion sur la situation des carnets de commande se dégrade de nouveau dans l’industrie et rebondit dans le bâtiment ; dans les deux secteurs, elle se situe désormais à un niveau proche de sa moyenne de long terme. 

⇒ Les freins 

Les difficultés d’approvisionnement se replient nettement en janvier dans l’industrie (33%, après 40% en décembre) et plus légèrement dans le bâtiment (31%, après 33%).

Selon les industriels, le rythme de hausse des prix des matières premières continue de baisser en janvier, mais demeurent à des niveaux cependant encore élevés. 

 

Les difficultés de recrutement restent élevées, pour 51% dans l’ensemble des secteurs, mais en recul depuis leur pic de septembre 2022.

⇒ Les prix 

Si l’on compare par rapport à janvier 2022, une proportion moins élevée de chefs d’entreprise déclarent avoir augmenté leurs prix de vente dans l’industrie (33%, contre 44% en janvier 2022) et le bâtiment (43%, contre 49%) ; dans les services en revanche, cette proportion est en hausse (32%, contre 22%).

Les perspectives pour février suggèrent un retour à des niveaux plus contenus, dans l’industrie (24%), le bâtiment (36%) et les services marchands (20%).

⇒ Le PIB

Les anticipations des entreprises pour février dans l’enquête indiquent une croissance faible du PIB par rapport à janvier, avec de nouveau des contrastes suivant les secteurs. Sur l’ensemble du premier trimestre 2023, la croissance du PIB serait légèrement positive par rapport au trimestre précédent. 

 

Pour en savoir davantage : Enquête mensuelle de conjoncture | Banque de France (banque-france.fr)

Lire aussi Point de conjoncture du 7 février 2023 – Point de conjoncture | Insee

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 Les Français ont dépensé près de 146,9Md€ sur internet en 2022.

Les ventes de produits sont en baisse de 7%, alors que celles des services sont en hausse de 36% par rapport à 2021, soit une hausse de 13,8% sur un an. 

 

2,3Md de transactions on été réalisées en 2022 (+6,5%) pour un panier moyen de 65€ soit +6,9% (inflation comprise).

 

♦ Evolution dans les ventes produits et celles de services :

En 2022, les ventes en ligne ont progressé de 13,8%, tirées par la vente de services

-Les ventes dans le secteur des transports, du tourisme et des loisirs tirent le secteur des services (+36% sur un an soit +50% par rapport à 2019), alors que les ventes de produits sur internet sont en baisse de 7% par rapport à 2021 mais en hausse de 33% par rapport à 2019.

-Sur l’ensemble de l’année écoulée, la part du e-commerce dans la vente de produits est estimée à 12,5% du commerce de détail.

 

Le nombre de sites marchands actifs progresse de 5% avec plus de 10 000 nouveaux sites en un an.

 

♦ Résultats du Panel iCE : après un premier semestre en recul, les ventes de produits se stabilisent à un niveau élevé depuis la crise sanitaire.

Estimation du marché global : Le calcul de l’estimation du marché global est réalisé à partir des données recueillies auprès des sites du panel iCE 100, de la valeur des paiements électroniques (hors membres du panel iCE 100) communiqués par les prestataires participant au panel PSP et d’une estimation des paiements hors ligne (enquête Fevad auprès des marchands de l’iCE 100).

 

Après les fortes croissances des années 2020 et 2021 marquées par plusieurs confinements, le secteur a connu un recul substantiel au 1er semestre 2022 (-16%) avant de stabiliser son activité en deuxième partie d’année. Par rapport à l’année 2019, la croissance s’établit à +19%.

 

Dans le détail, les ventes en ligne des enseignes magasins surperforment avec une progression de 35% en 2022 par rapport à 2019.

Les secteurs qui progressent le plus sont la Beauté-Santé et le Mobilier-Décoration (respectivement +29% et +19% depuis 2019).

Les ventes en ligne de Produits de Grande Consommation qui avaient le plus accéléré pendant la pandémie puis en raison de la hausse des prix en 2022 augmentent de 1% par rapport à 2021. Leur niveau se situe à un niveau supérieur de 56% par rapport à 2019.

 

Les sites de Voyage-Tourisme ont progressé de 55% sur l’ensemble de l’année en raison de la possibilité de voyager à nouveau mais également par un effet de hausse des prix. L’année 2022 dépasse de 16% l’année 2019.

Enfin, les ventes aux professionnels du panel iCE 100, poursuivent leur développement avec une croissance annuelle de 9,9% par rapport à 2021 et de 41% par rapport à 2019.

 

♦ Les ventes sur mobile et sur les places de marché

Les ventes réalisées pour le compte de tiers (sur les places de marché) sont en léger retrait par rapport à l’an dernier (-1,6%) mais en hausse de 30% par rapport à 2019. 

Les ventes sur mobile de l’iCM, qui cumulent ventes de produits et ventes de voyages, continuent à progresser (+8%) grâce aux ventes de voyages et de loisirs qui font plus que compenser le recul des ventes de produits (-6%).

 

Pour en savoir davantage : Bilan du e-commerce en France : Les Français ont dépensé près de 147 milliards d’euros sur internet en 2022 – Fevad, la Fédération du e-commerce et de la vente à distance

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Les TPE et PME de le joaillerie profitent de la santé des groupes de luxe.

Le marché enregistre une croissance de 30% depuis 2019 avec une production de 3,5Md€, dont la moitié est destinée à l’export.

 

Les PME ont dépassé leur taille critique, avec de fortes croissance, notamment les plus de 20 salariés (+14% depuis 2019).

Noter que les TPE sont 2 500 face à 2 600 entreprises de ce secteur au total.

Ces entreprises sont surtout localisées en Ile-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes.

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Bpifrance a injecté 67 milliards d’euros dans l’économie en 2022.

Bpifrance exerce 8 métiers : Financement, Garantie, Financement de l’innovation, Investissement direct et Investissement en Fonds de fonds, International, Accompagnement et Création.

 

Un tour d’horizon des financements de Bpifrance en direction des entreprises.

⇒ Les prêts court, moyen et long termes

– Une croissance (+11%) du financement moyen et long terme avec 9 Md€ de crédits déployés par les 50 implantations régionales de Bpifrance en faveur de 7 500 entreprises.

Les Prêts sans garantie affichent une nouvelle année record, hors mesures d’urgence, affichant une croissance de +27% avec 4 Md€ de prêts décaissés, dont 1,9 Md€ dédiés aux grands enjeux de la relance.

 

– Et reprise de la dynamique du financement court terme (+15%) à 8 Md€.

⇒ Les garanties

-Forte croissance de l’activité de garantie en 2022, en hausse de 15% avec 62 339 entreprises et 8,214Md€ ; le nombre d’entreprises bénéficiaires ainsi que le niveau de risque assumé par Bpifrance sont en croissance, respectivement de +37% et +33%. 

Le Fonds création reste de loin le plus utilisé, il pèse 48% en montant de crédit et 79% en nombre de dossiers autorisés. Le Fonds transmission chiffre 24% en crédits et 7% en nombre de dossiers autorisés.

 

-Garantie PGE pour 23 429 entreprises et 5,58Md€ (en baisse de 57% par rapport à 2021).

⇒ Le financement à l’innovation

Nouveau record du financement de l’innovation à 4,5 Md€, sous l’effet du déploiement de France 2030 et du Plan deeptech ainsi que du lancement du Plan startups et PME industrielles.
6 450 entreprises ont ainsi bénéficié d’un soutien de Bpifrance, que ce soit via son réseau régional (subventions, aides à la R&D, prêts sans garantie innovation, volet territorial de France Relance…) ou de la direction de l’Expertise qui gère les appels à projets nationaux (i-Lab, i-Demo, i-Nov, AAP 1ère Usine et Programmes Stratégies d’accélérations du volet dirigé de France 2030, et du volet national de France Relance).

⇒ Le capital développement

– L’activité de fonds propres couvre le Capital innovation, le Capital développement dans les PME, les ETI et les grands groupes ainsi que l’investissement en Fonds de fonds.

 

– Croissance confirmée de l’activité d’investissement en fonds propres direct et en Fonds de fonds (+11%) avec plus de 4,8 Md€ déployés. L’investissement en Capital innovation poursuit sa croissance et atteint 726 M€ sur l’année (+11% par rapport à 2021). Les investissements en Capital développement progressent de +15% à 2,5 Md€, portés notamment par le fonds Lac1, et avec une forte composante industrielle. Le métier de Fonds de fonds maintient sa dynamique en faveur de la croissance des fonds d’investissement français privés, injectant plus de 1,6 Md€ dans 87 fonds d’investissement privés dont 70 primo investissements.

 

– Nouveau record du montant des cessions qui s’établit à 2,3 Md€, en hausse de 6% par rapport au point haut de l’année 2021, porté par toutes les composantes du Capital développement (Small, Mid et Large cap). Le niveau de distribution des fonds partenaires reste également proche du niveau historiquement enregistré en 2021. Dans un contexte géopolitique et économique incertain, cela souligne le dynamisme du Capital développement et du marché du Private Equity.

⇒  L’export

Avec 32 Md€ l’activité Export de Bpifrance enregistre une hausse de 58% par rapport à 2021, portée entre autres par l’Assurance-crédit (+74% en volume vs 2021), liée à plusieurs contrats d’envergure ainsi que la Garantie de Projets Internationaux et les Prêts Croissance Internationaux dont les volumes enregistrent une progression de +15%. En matière d’accompagnement à l’export, le partenariat Team France Export a permis de soutenir 3 876 entreprises soit une progression de +28%.

⇒ L’accompagnement

– Dynamique forte sur toutes les composantes du métier de l’accompagnement. Près de 3 500 entreprises ont été accélérées depuis le lancement du programme en 2015. La gamme d’accompagnement a été élargie au bénéfice de l’innovation dans l’industrie afin de favoriser le passage à l’échelle des startups industrielles et accompagner le pivot des PME matures. Les dispositifs Climats (Diag Eco-Flux, Décarbon’Action et Perf’Immo) ont enregistré une forte croissance (+66%)

 

– Dans un contexte de forte dynamique de créations d’entreprises en France, l’année a été marquée par la constitution du collectif Cap Créa, qui regroupe 26 Réseaux d’accompagnement partenaires de Bpifrance, mobilisés pour favoriser le doublement d’entreprises pérennes, créatrices de valeurs et d’emploi d’ici 5 ans. Ce collectif a accompagné 155 000 porteurs de projets et a contribué à la création de 79 000 entreprises en 2022.

 

Ces actions ont notamment donné lieu à l’octroi de près de 70 M€ de subventions à plus 250 structures d’accompagnement sur l’ensemble du territoire et de la mobilisation de 108 M€ de prêts d’honneur pour 15 700 créateurs. L’augmentation des moyens mobilisés a été favorisée par la mise en place en 2022 du programme Insertion par le Travail indépendant, déployé pour le compte de l’Etat.

 

Bpifrance a par ailleurs déployé fortement son programme de soutien à l’Entrepreneuriat Pour Tous en direction des Quartiers prioritaires de la Politique de la Ville (QPV), avec le soutien de la Caisse des Dépôts et de l’Etat : au-delà des 153 Cités Labs et volontaires et des 9 Bus de l’Entrepreneuriat, 2022 a vu le développement des Accélérateurs (notamment dans le cadre du plan Marseille en Grand).

 

Avec le soutien de la Caisse des Dépôts, Bpifrance a en outre lancé le programme Entreprendre au Cœur des territoires, 42 dispositifs qui doivent permettre d’accompagner les créateurs hors des grands métropoles.

⇒ Partenariat avec les régions

Une forte mobilisation des Régions et Bpifrance pour accompagner la relance des entreprises de leurs territoires à l’issue de la crise sanitaire. Ces mesures de soutien se sont principalement appuyées sur les Prêts Rebond et Relance, mis en place pour les TPE & PME, représentant plus de 370 M€ d’interventions en 2022, et sur la garantie régionale des prêts bancaires, dont l’activité s’est renforcée de +15% par rapport à 2021.

Les dispositifs partenariaux ont permis de mobiliser près de 1,7 Md€ pour plus de 6 500 entreprises.

 

Pour en savoir davantage  : Bilan d’activité : Bpifrance a injecté 67 milliards d’euros dans l’économie en 2022

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En 2021, 2/3 des 16 ans et plus déclarent être impliqués dans le champ associatif.

Méthodologie : l’INJEP a interrogé en 2021 (entre le 15 février et le 15 avril 2021 par Internet ou téléphone (dans les DROM), 10 332 Français de 16 ans et plus, dans le cadre de l’enquête nationale sur l’engagement associatif et les dons (ENEAD).
Au sens large, la sphère des participants d’une association inclut l’ensemble de ses adhérents ou des personnes qui participent à ses activités. Au sein des participants, l’enquête permet d’identifier le cercle plus restreint des bénévoles, notamment les dirigeants associatifs. Elle permet aussi d’identifier les donateurs.

 

Les  2/3 des 16 ans et plus contribuent à au moins une association en France : 24% donnent et participent, 16% participent mais sans effectuer de dons, 25% donnent sans participer. 

⇒ Bénévoles, participants non bénévoles, donateurs

Parmi les Français concernés par la vie associative, 41% des 16 ans et plus ont participé à la vie associative au cours des 12 derniers mois (dont 27% de bénévoles), alors que 34% ne sont pas impliqués, mais bénéficiaires de services ; 50% sont donateurs (bénévoles, participants ou seulement donateurs). 

 

Les participants non bénévoles sont nombreux au sein des associations qui proposent des services pour leurs propres adhérents ; par exemple au sein des associations syndicales ou professionnelles (43% ne sont pas bénévoles), ou d’associations d’éducation ou de formation (41% non bénévoles), ou des associations sportives (37% non bénévoles).

 

Les bénévoles sont plus nombreux au sein des associations caritatives (plus des 3/4 des participants). Le principal ressort de la participation est la convivialité ou la rencontre d’autres personnes ayant les mêmes préoccupations (50% des répondants), suivi du souhait d’aider des personnes en difficulté et de se rendre utile à la société (43%), puis de la défense d’une cause (34 %).

 

 

À l’inverse, les personnes ne participant pas à une association, ni comme bénévole, ni comme adhérent, citent le manque de temps comme frein principal (plus d’1/3 des non-participants), ou le manque d’intérêt (24%, davantage cité par ceux qui n’ont jamais participé à une association que par ceux qui ne participent plus 11 %).

 

50% des Français sont donateurs, au cours de l’année écoulée au moins un don, souvent pour des sommes relativement faibles (1/3 déclarent que le montant total de leurs dons s’élève à au moins 20€, 1/5éme à au moins 50 €)  ; 12% ont donné exclusivement en nature. Les seuls dons ouvrant droit à un crédit d’impôt concernent 20% seulement des foyers imposables.

⇒ Qui sont ces participants ?

♦ Les plus jeunes et les plus âgés participent davantage
33 % des 65 ans et plus et 29 % des 16-24 ans participent contre 25 % des 25-64 ans ; les évolutions professionnelles comme familiales, liées à l’entrée dans la vie adulte s’accompagnent d’une baisse du bénévolat après 25 ans. L’influence de l’âge est toutefois plus réduite si l’on s’intéresse seulement au bénévolat hebdomadaire, qui varie de 17% chez les 45-64 ans à 23% chez les 16-24 ans.

 

En considérant l’ensemble des participants, adhérents comme bénévoles, ce sont les plus jeunes qui sont davantage impliqués dans la vie associative : 50% des 16-24 ans et 44% des plus de 65 ans, contre 40 % des 25-44 ans et 35 % des 45-64 ans.

De fait, les 16-24 ans participent nettement plus à la vie associative que les 25-44 ans (+ 13 points) ; ils sont également plus souvent bénévoles (+ 4 points), de même que les 65 ans et plus (+ 5 points par rapport aux 25-44 ans).

♦ Les hommes et les femmes ne s’impliquent pas dans les mêmes domaines : les femmes se tournent plus souvent vers les associations sociales ou caritatives, la protection de l’environnement ou du climat, ou encore la santé et la recherche médicale, tandis que les hommes participent davantage aux associations sportives, de propriétaires ou de locataires, syndicales ou professionnelles, ou encore politiques. Mais tous secteurs confondus, hommes et femmes ont autant de chances de participer ou d’être bénévoles dans une association.

 

♦ Les plus aisés et les plus diplômés ont plus de chances de s’impliquer :  les diplômés d’au moins un master sont plus souvent bénévoles associatifs (6 points de plus), tandis que les personnes sans diplôme le sont moins (- 6 points).

 

♦ Les personnes seules sont également moins souvent bénévoles que les personnes en couple.

 

♦ Enfin, les parents participent plus souvent que les personnes sans enfants, probablement en raison des activités culturelles ou sportives pratiquées par leurs enfants.

 

♦ L’héritage familial : les Français qui, à l’adolescence, ont ou avaient un membre de leur famille ou de leur entourage participant ou donateur ont beaucoup plus de chances de donner ou de participer eux-mêmes à une association (67%), 42% de ceux n’ayant pas cet héritage familial.

De même, ceux dont un membre de l’entourage participait à la vie associative lors de leur adolescence sont 38% à se déclarer bénévoles, contre 21% de ceux ne bénéficiant pas de cet héritage familial. L’impact de l’héritage familial est bien supérieur à celui du sexe, de l’âge, des niveaux de revenus ou de diplômes, ou encore de la configuration familiale.

 

Pour en savoir davantage : ias64_vie-associative.pdf (associations.gouv.fr)

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Au sein des TPE et PME l’intention de recrutement envisagé en 2023 est en baisse.

Méthodologie : échantillon de 618 dirigeants d’entreprise, interrogé par téléphone entre le 11 et le 18 janvier 2023. La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.

Pour répondre aux objectifs de l’étude, les dirigeants d’entreprises de 10 salariés et plus ont été surreprésentés dans l’échantillon afin de disposer d’un nombre d’interviews suffisant pour analyser les résultats par taille d’entreprise (ils sont 25% des interviews, mais ne comptent que pour 2% des entreprises) ; au contraire les sans salarié sont 46% des interviewés, mais 70% des entreprises et les 1-9 salariés 29% des interviewés et 25% des entreprises.
Le poids de chaque taille d’entreprise a ensuite été corrigé dans l’échantillon global, afin que chaque taille d’entreprise retrouve son poids réel. Les résultats sont donc bien représentatifs de la population étudiée.

 

En perspective pour 2023, 57% demeurent confiants, envisageant moins d’embaucher mais en poursuivant d’investir dans la mesure où ils estiment majoritairement bonne leur trésorerie.

⇒ Confiance dans leur entreprise

♦ La confiance des dirigeants concernant leur propre entreprise atteint son niveau le plus bas depuis décembre 2020 : l’indicateur d’optimisme est de 68, vs 92 en janvier 2022, entre 65, 80 et 108 en 2021(points en janvier et décembre et point le plus élevé dans l’année), en 2019 entre 90, 93 et 117), en 2018 entre 114, 84 et 152.

Etonnement, l’indicateur d’optimisme est le même pour les moins de 10 salariés comme pour les plus de 10 salariés, alors que les moins de 10 salariés ont habituellement un taux plus bas.

La confiance des dirigeants industriels s’est étiolée (45%, -12 pts), tout comme celle des dirigeants du secteur du commerce (40%, -7 pts) tandis que celle des dirigeants du secteur de la construction remonte sensiblement la pente (70%, +11 pts).

 

♦ Pour faire face, l’entreprise est encore plus attentive que d´habitude à ses charges : 76%, moins la construction 61%, davantage les employeurs 88% et même 96% pour les 50 salariés et plus, vs 70% les sans salarié.

 

♦ 57% sont confiants pour les 12 mois à venir ; ils étaient 64% en janvier 2022, entre 62 et 81% en 2021 (points extrêmes début et fin d’année), entre 81et 62% en 2020, entre 76 et 81% en 2019.

Les dirigeants du commerce et de l’industrie sont les moins optimistes (40 et 45%), vs les services (62%) et la construction (70%).

Les sans salarié sont aussi les moins optimistes (53%) vs pour les 1 à 49 salariés (64%) et pour les 50 salariés et plus (84%).

⇒ Trésorerie et difficultés financières

♦ L’état de la trésorerie

73% la jugent bonne (92% la construction mais 60% le commerce ; 78-80% les 10 salariés et plus)

♦ L´inflation a porté à conséquence :

-Pour la viabilité de l’entreprise (43% mais 58 le commerce et 36 les services),
-Pour contraindre à baisser la rémunération du dirigeant (38% mais 30 les services, 49 l’industrie et 55 le commerce et par ailleurs 40% les sans salarié, 15 les 10-49 et 4 les 50 salariés et plus),

-Elle porterait moins atteinte aux difficultés pour être payée dans les temps par les clients (18%), ou à la difficulté de payer ses factures (14%).

 

♦ Pour 2023, les coûts de l’énergie conduiront à des effets pour 52%, obligeant :

-Des adaptations des process de production pour baisser la consommation énergétique et donc la facture (22% mais 37 l’industrie et 30 le commerce vs 19 les services et 15 la construction ; 16 les sans-salarié vs 36 les employeurs et même 51% les 50 salariés et plus),

-De légères tensions sur la trésorerie sans fermeture de l’entreprise (20%), 

-De fortes tensions sur la trésorerie sans fermeture de l’entreprise (15%, mais 23% le commerce et 21 l’industrie, 21 les plus de 50 salariés),

-Seuls 3% parlent de fermeture de l’entreprise.

 

48% estiment que la hausse de l’énergie ne les affectent pas (24% disant que cette hausse n’a pas d’effet et 22% qu’ils ne subissent pas de hausse).

 

Noter que 24% des dirigeants souhaiteraient mieux connaître les aides (37 ceux de l’industrie, 31 ceux du commerce mais aussi les employeurs de moins de 50 salariés 30-34%).

⇒ Embauche et investissement

♦ 91% n’envisagent ni recrutement, ni réduction du nombre de salarié en 2023 ; 7% envisagent d’embaucher, notamment dans l’industrie et la construction (16 et 11) et chez les employeurs (16-19% les 1 à 9 salariés, 29 les 10-49 et 37% les 50 salariés et plus).

Les intentions d’embauche sont nettement en retrait au regard de 2021 (entre 10 et 15% selon les mois entre mai et décembre).

 

♦ Les investissements pour 2023

17% ont l’intention d’investir, dont 6 certainement ; pour 39%, il y aurait hausse au regard de 2022, dont 16% une forte hausse.

L’industrie a davantage prévu d’investir (26%), de même les 10 salariés et plus (40 et 51) et moins les sans salarié (11).

 

Les investissements envisagés porteraient sur :

-La modernisation de l’outil de production (39% mais 66 l’industrie),
-Le développement de nouveaux produits (21% mais 28 les services),  et la diversification (16 mais 29 le commerce et 7 les 10 salariés et plus), 
-La hausse des capacités de production (9% mais 17 les 10 salariés et plus), 
-La transformation numérique (7% mais peu l’industrie 1 et le commerce 3), 
-L’agrandissement ou réaménagement des locaux (7%),
-La transition écologique (6% mais 15 les 10 salariés et plus),
-La relocalisation (4%),
-L’achat de matériel (dont véhicules) 4%, 
-Le développement à l’international (4%).

 

Pour en savoir davantage : 63 % des dirigeants de TPE sont confiants pour leur entreprise pour les 12 prochains mois [Enquête OpinionWay pour CCI France] (artisanat.fr)

 

SOMMAIRE

4,3% de l’ensemble des salariés participent comme actionnaires à leur entreprise.

En 2020, 1,3% des entreprises d’au moins 10 salariés, qui emploient 9,3% des salariés, mettent en place une opération d’actionnariat salarié au profit de 600 000 salariés. Mais seuls 4,3% de leurs salariés y participent.

⇒ Profil des entreprises concernées

Cette part est nettement plus importante au sein des sociétés cotées en bourse (23,7%), et même, 28,4% en y incluant les entreprises non cotées mais appartenant à un groupe coté.

17,2% des entreprises de 1 000 salariés ou plus y recourent en 2020, 10,5% de leurs salariés en bénéficiant, contre seulement 0,8% des entreprises de 10 à 49 salariés (et 0,4% de leurs salariés).

 

L’actionnariat salarié est plus répandu dans la construction et l’industrie (1,7% et 1,5% des entreprises) contre 1,1% dans le tertiaire.
Cependant, certains secteurs des services y recourent davantage, comme les activités financières et d’assurance (5,8%), ainsi que l’informatique (5,1%). Dans le premier cas, 20,2% des salariés du secteur en bénéficient, contre 8,4% dans le second.

 

Dans les entreprises concernées, 47% en bénéficient, davantage dans les activités financières et assurance (63%) et la construction (61%), nettement moins dans celles d’informatique (31%).

⇒ Sous quelle forme ?

♦ L’actionnariat salarié peut prendre différentes formes : 

-Acquisition d’actions via le Plan d’épargne entreprise (PEE), soit directement soit par des fonds communs de placement collectif d’entreprise (FCPE).
Les sommes versées sur le PEE peuvent être investies dans les actions de l’entreprise (actions détenues en direct sur un PEE), ou dans des fonds communs de placement collectif d’entreprise (FCPE) réservés aux seuls salariés de l’entreprise et qui permettent une diversification du portefeuille de titres et peuvent donc inclure des actions de l’entreprise.

 

-Attributions gratuites d’actions (AGA)
Les sociétés par actions, cotées ou non cotées, peuvent attribuer sous certaines conditions des actions gratuites à leurs salariés et mandataires sociaux (président du conseil d’administration, directeur général, etc.) ou à ceux des sociétés qui leur sont liées.

 

-Actions gratuites et PEE
À la fin de la période d’acquisition des attributions gratuites d’actions, le salarié peut transférer les actions sur un PEE dans la limite d’un plafond de versement annuel si l’attribution des actions gratuites concerne tous les salariés. Si le salarié transfère les actions sur son PEE, il peut bénéficier de versements complémentaires de l’employeur (appelés « abondements »).

 

-Stocks options
Le mécanisme des options de souscription ou d’achat d’actions offre aux salariés et dirigeants d’une société par actions la possibilité de souscrire ou d’acheter des titres de cette société à un prix qui est fixé définitivement le jour où l’option est offerte. Lorsque la société attribue ces actions, le prix fixé peut être inférieur au prix en cours.

 

-Bons de souscription de parts de créateur d’entreprise (BPSCE) : ces bons donnent le droit aux bénéficiaires de souscrire des titres de la société à un prix définitivement fixé lors de l’attribution du bon.

 

♦ La forme la plus répandue d’actionnariat salarié est l’acquisition d’actions dans le cadre d’un plan d’épargne entreprise (PEE), « en direct » ou via un fonds commun de placement collectif (FCPE). En 2020, parmi les entreprises qui réalisent une opération d’actionnariat salarié, 49% ne recourent qu’au support du PEE (0,6% de l’ensemble des entreprises). Cette part atteint 59% pour les entreprises cotées ou appartenant à un groupe coté. Elle n’est que de 28% pour les seules entreprises cotées, ces dernières privilégiant dans 60% des cas l’actionnariat hors PEE.

 

♦ 460 000 salariés sont concernés par l’attribution gratuite d’actions.
L’AGA apparait comme le mode le plus attractif, car elle donne lieu à exonération de différentes cotisations (contribution sociale généralisée, contribution pour le remboursement de la dette sociale, forfait social, versement transport, assurance chômage, etc.). Seule ou combinée avec d’autres opérations, l’AGA représente en 2020 un montant de 599 M€, pour un montant moyen de 1 300€ par bénéficiaire.
En 2020, 220 000 salariés acquièrent aussi des actions gratuites par suite d’attributions antérieures ; les salariés reçoivent par ce biais 79M€ d’actions gratuites, pour un montant de 906M€, soit environ 4 000€ par bénéficiaire en moyenne.

 

Pour en savoir davantage : Quelle place occupe l’actionnariat salarié en 2020 ? | Dares (travail-emploi.gouv.fr)

 

 

SOMMAIRE

Tendances de marché

 

Chocolat : le phénomène du “bean to bar” (de la fève à la tablette),

Venu des Etats-Unis, cela consiste à s’approvisionner de manière éthique en fèves de cacao et à maîtriser toutes les étapes de la fabrication du chocolat. Le poids économique de ce mouvement n’est pas évalué précisément, mais le nombre d’artisans chocolatiers engagés dans cette démarche est passé de 15 boutiques ateliers à près de 150 sur les cinq dernières années. Ces entreprises sont principalement des TPE créées par des reconvertis, ou des structures lancées par des chefs et pâtissiers renommés.

 

SOMMAIRE

Le taux de syndicalisation est de 7,8% dans le secteur privé.

Source : les enquêtes Conditions de travail (Dares-DGAFP-Drees-Insee), réalisées en 2013 et 2019. où 24 900 personnes de 15 ans ou plus ont répondu au volet « actifs occupés » de l’enquête 2019, dont 22 400 salariés. Les individus sont suivis en panel tous les trois ou quatre ans.

 

Cette proportion baisse de 1,4 point dans la fonction publique (à 18,4%) et de 0,9 point dans le secteur privé (à 7,8%).

⇒ Le taux de syndicalisation dans le privé par secteur d’activité

♦ En 2019, les salariés travaillant dans les activités financières et d’assurance sont 2 fois plus nombreux à adhérer à une organisation syndicale (16,9%) que la moyenne des salariés du privé (7,8%) ; la syndicalisation y progresse de 4 points depuis 2013.

 

♦ Dans les transports, 2éme secteur du privé le plus syndiqué (16,5%), le taux de syndicalisation baisse d’1,5 point ; la part des CDD y augmente de près de 5 points.

 

♦L’industrie, représente moins d’un salarié sur cinq du privé, mais plus d’un salarié syndiqué sur quatre, connaît aussi une érosion du taux de syndicalisation (10,9% en 2019, vs 12,2% en 2013).

 

♦ Les salariés de l’enseignement, de la santé et de l’action sociale privés ont un taux de syndicalisation proche de la moyenne (8% vs 9,6) essentiellement dans l’enseignement ; la part des emplois des CDD s’accroît (+2,5 points).

 

♦ Le taux de syndicalisation demeure faible et diminue dans le commerce (4,3% vs 5,5), la construction (3,4% vs 4,1), mais augmente dans les HCR (5,9% vs 4,1).
Dans ces deux derniers secteurs, plus de la moitié des salariés travaillent dans de petites entreprises (moins de 50 salariés), non assujetties légalement à la présence de représentants syndicaux ; le taux d’adhésion syndicale recule légèrement dans la construction (-0,7 point) et le commerce (-1,2 point), alors qu’il s’accroît dans les HCR (+1,8 point).

 

Le recours important aux CDD (22% dans la construction, +4 points par rapport à 2013, et 23% dans les HCR avec +2 points). Dans les HCR, les moins de 30 ans, très peu syndiqués, représentent comme 6 ans auparavant un peu plus du tiers des salariés, alors que les plus de 40 ans, davantage syndiqués que la moyenne, augmente de près de 10 points. 

 

La progression des emplois en CDD est défavorable à la syndicalisation.

⇒ Qui est syndiqué ?

♦ Dans le secteur privé, le recul de la syndicalisation concerne toutes les catégories socioprofessionnelles à l’exception des cadres. Les professions intermédiaires sont les plus syndiquées (8,9%), mais les plus en retrait (-1,8 point).

 

 

♦ Comme en 2013, les hommes déclarent adhérer à une organisation syndicale plus souvent que les femmes en 2019 (11% contre 9,5%) ; cependant, leur taux de syndicalisation baisse davantage sur la période (-1,2 point contre -0,8 point pour les femmes).

 

♦ La baisse de la syndicalisation entre 2013 et 2019 touche toutes les classes d’âge ; dans le privé, le repli est plus marqué chez les 40-49 ans (-1,3 point) et les moins de 30 ans (-1,2 point).

⇒ Instances paritaires et syndicalisation

♦ Dans la fonction publique, la représentation des personnels dans les instances paritaires est assurée exclusivement par des représentants élus sur listes syndicales là où, dans le privé, le cas échéant, les représentants des salariés dans les instances représentatives peuvent être élus sur des listes non syndicales lors des élections professionnelles.

 

Depuis la réforme de 2008, la légitimité des représentants syndicaux procède des élections professionnelles ; les réformes successives en matière de relations sociales ont en outre promu la négociation d’entreprise. : 38% des salariés du privé ont voté sur le cycle 2017-2020, contre près de 43% sur celui de 2013- 2016 ; dans la fonction publique, c’est le cas de 50% des agents en 2018, contre 53% en 2014.

 

♦ Parmi les salariés qui déclarent travailler dans un établissement couvert par des représentants du personnel en 2019, 23% affirment avoir participé à une discussion avec des élus ou des délégués syndicaux sur les problèmes liés à leur travail au cours des douze derniers mois (contre 25% en 2013). C’est le cas de plus de la moitié des syndiqués (54%, contre 59 en 2013), et de 19% des non-syndiqués (vs 21).

 

♦ 59% salariés syndiqués se considèrent comme de simples adhérents et déclarent n’avoir jamais ou rarement participé aux activités de leur syndicat au cours des 12 derniers mois (vs 51% en 2013) ; à l’opposé, 22% déclarent s’être impliqués de manière régulière, en recul de 9 points. Parmi eux, 71% ont au moins un mandat.

28% des salariés qui déclarent adhérer à un syndicat détiennent au moins un mandat d’élu ou de délégué syndical ; cette proportion est plus élevée parmi les syndiqués du secteur privé (31%), que du public (25%).

 

La participation aux activités de leurs organisations syndicales ne diffère pas significativement entre les salariés du public et du privé.

 

Pour en savoir davantage : Léger repli de la syndicalisation en France entre 2013 et 2019 : dans quelles activités et pour quelles catégories de salariés ? (travail-emploi.gouv.fr)

SOMMAIRE

En 2022, la médiation du crédit a été saisie de 2180 demandes, ce qui traduit un recul de 45% par rapport à 2021.

860 entreprises ont bénéficié de cette médiation.

 

L’activité de la médiation a connu entre 2019 et 2022 une évolution significative avec un pourcentage de dossiers éligibles en forte baisse en 2022 (51%) comparé à la situation d’avant crise de la Covid en 2019 (66 %) et un taux de succès des médiations également en forte baisse sur la période.

 

Ces évolutions s’expliquent par :

– le caractère plus dégradé qu’avant la crise sanitaire de la situation des entreprises qui sollicitent la médiation du crédit, ce qui peut compromettre les possibilités d’aboutir à une issue positive,
-la normalisation progressive des règles d’acceptation des dossiers qui, par exception, avaient été élargies pendant la crise sanitaire afin notamment d’accompagner les entreprises en capitaux propres négatifs éligibles au PGE, ce qui conduit à la réduction en 2022 de la proportion de dossiers éligibles.

 

78% des demandes auprès de la médiation viennent en très grande majorité de TPE (moins de 11 salariés), qui exercent leurs activités dans les secteurs des services (52%) et dans une moindre mesure du commerce (22%), du bâtiment (13%), de l’industrie (11%).

 

Le taux d’éligibilité a été de 51%, avec un taux de médiation réussie de 43%.  860 entreprises ont été confortées, préservant 10 232 emplois.

 

En 2022, ces demandes sont consécutives, dans presque la moitié des cas, à des refus d’octroi d’un nouveau financement bancaire, la part des restructurations de PGE s’établissant à un quart environ.

 

Ces évolutions sont à mettre en relation avec les conditions d’accès au crédit bancaire qui demeurent favorables en 2022, les demandes de crédits d’investissement étant servies à plus de 90%. Le taux d’obtention des crédits de trésorerie, un peu moins élevé, reste à un niveau favorable (de 73% pour les TPE à 85% pour les ETI).

 

Pour en savoir davantage : La médiation moins sollicitée en 2022 dans un contexte de résilience économique | Banque de France (banque-france.fr)

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Au 4éme trimestre 2022, le solde en emploi ne progresse plus.

Ceci étant, l’emploi salarié privé excède son niveau d’un an auparavant de 1,5% (soit +304 900 emplois) et celui d’avant la crise sanitaire (fin 2019) de 4,5% (soit +888 000 emplois).

 

♦ L’évolution récente de l’emploi

 

Entre fin septembre et fin décembre 2022, l’emploi salarié du secteur privé est stable : 0% (soit 3 000 créations nettes d’emplois) après une hausse de 0,6% au trimestre précédent (soit +119 100 emplois). Cette stabilité fait suite à 7 trimestres consécutifs de nette hausse.

 

L’emploi intérimaire augmente de nouveau au quatrième trimestre 2022 : +0,8% (soit +6 500 emplois) après +1,9% au trimestre précédent (soit +14 900 emplois). Il est supérieur de 4,5% à son niveau d’avant-crise mais inférieur de 1,6% à son niveau de fin 2021.

 

Hors intérim, l’emploi salarié privé est stable ou quasi stable dans chacun des grands secteurs : industrie, construction et tertiaire (marchand ou non)

 

♦ Les recrutements par grands secteurs d’activité :

 

L’emploi industriel (hors intérim) ralentit au quatrième trimestre 2022 : +0,1% (+3 100 emplois) après +0,5% et +0,6% (soit 19 200 emplois nets créés depuis fin 2019).

 

Dans le tertiaire marchand hors intérim, l’emploi salarié privé marque nettement le pas au quatrième trimestre 2022 : -0,1% après +0,7% (soit -11 400 après +84 600 emplois). Dans ce secteur, l’emploi avait fortement augmenté depuis le premier trimestre 2021. Il continue de dépasser son niveau de l’année précédente (+2,1% soit +255 200 emplois) et celui d’avant-crise (+5,3% par rapport à fin 2019 soit +615 200 emplois).

 

Dans la construction, l’emploi salarié privé (hors intérim) est stable au quatrième trimestre 2022. Il dépasse de 0,5% son niveau de fin 2021 (+8 600 emplois) et de 6,6% son niveau de fin 2019 (+97 400 emplois).

 

L’emploi salarié privé (hors intérim) du tertiaire non marchand est stable au quatrième trimestre 2022 : 0% (soit -500 emplois), après une quasi-stabilité au troisième trimestre (+0,1% soit +3 200 emplois). Il dépasse son niveau de fin 2021 (+0,8% soit +21 300 emplois) et de fin 2019 (+4,2% soit +109 200 emplois).

 

Enfin, l’emploi salarié agricole rebondit au quatrième trimestre 2022 (+1,7% après -1%) et se situe presque à son niveau de fin 2021 (+0,2%).

 

Pour en savoir davantage : Au quatrième trimestre 2022, l’emploi salarié privé est stable (estimation flash) – Informations rapides – 36 | Insee

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Les obtentions de crédits demeurent à un niveau élevé.

Les crédits d’équipement restent d’un niveau élevé (mais en baisse pour les TPE), tout comme les crédits de trésorerie.  

 

♦ Les demandes de nouveaux crédits d’investissement demeurent stables au T4 2022 : 
6% des TPE ont sollicité un crédit (stable), 21% des PME (+1 point) et 29% des ETI (+3 points). à et , et augmentent de 1 point pour les PME à 21 % et de 3 points pour les ETI.
Les ont obtenu en totalité ou à plus de 75 % : 90 % des TPE, 96% des PME et 98% des ETI.  

 

Le taux d’obtention pour les crédits d’équipement a diminué de 7 points pour les TPE (83%). Il reste élevé pour les PME (92%) et recule de 2 points pour les ETI (88%).

 

♦ Nouveaux crédits de trésorerie
Les demandes de nouveaux crédits de trésorerie sont stables : 4% des TPE, 6% des PME et 8% des ETI les ont demandé au cours des 3 derniers mois.
Les taux d’obtention remontent de 5 points pour les TPE (78%), sont stables pour les PME (83%) et en hausse de 9 points pour les ETI (94%). 

 

Moins de 2% des entreprises déclarent un comportement d’autocensure pour expliquer leur absence de demande de crédit de trésorerie ou d’investissement.

 

♦ Lignes de crédit
Les demandes de lignes de crédit augmentent légèrement, de 2 points pour les PME comme pour les ETI : ainsi, 36% des PME et 49% des ETI ont fait une demande. Celles-ci sont toujours largement satisfaites (dans 95% des cas pour les PME et pour les ETI).

53% des PME ont utilisé des lignes de crédit ce trimestre, soit 2 points de plus qu’au trimestre précédent. Il en est de même pour 63% des ETI (en hausse de 3 points). 

 

♦ Evolution du coût du crédit : la proportion d’entreprises déclarant une hausse du coût global du crédit augmente pour 47% des PME et 65% des ETI.

 

Pour en savoir davantage : Accès des entreprises au crédit – 2022T4 | Banque de France (banque-france.fr)

SOMMAIRE


  • Les obtentions de crédits demeurent à un niveau élevé.
    Source : "Enquête trimestrielle auprès des entreprises sur leur accès au crédit en France • 4 ème trimestre 2022 Stabilité des demandes et des obtentions de crédits à niveau élevé", Banque de France, Stat info, février 2023

La crise sanitaire a accentué pour partie l’usage du numérique.

Méthodologie : enquête réalisée entre le 15 juin et le 15 juillet 2022 auprès de 4 184 personnes, réparties en trois populations cibles distinctes (12 à 17 ans, 18 ans et plus, 18 ans et plus éloignés du numérique), avec des questionnaires adaptés et des quotas spécifiques, et grâce à deux types de recueil :
• 3 448 personnes de 15 ans  interrogées online dans l’enquête CDV, 
• 573 personnes de 18 ans et plus appelées dans le rapport « éloignées du numérique »,
• 163 personnes âgées de 12 à 14 ans interrogées en ligne, après recueil de l’accord préalable de l’un des parents, avec les quotas suivants : âge, sexe, taille d’agglomération et PCS de la personne de référence.

 

Un tour d’horizon sur la place et l’usage du numérique en 2022.

⇒ La progression de l’usage des outils numériques et les freins

♦ En 2020, la crise du covid-19 et les mesures prises pour endiguer la pandémie (confinements, couvre-feux, distanciation sociale) ont accéléré la « numérisation » de nombreux pans de la société, avec un essor inédit des pratiques digitales à domicile. 2022 et la reprise des mobilités marquent une reprise des pratiques nomades, avec de nombreux usages et outils, découverts lors de la crise, et installés durablement. 

 

♦ Il devient difficile de « faire sans » au quotidien pour plus d’une personne sur deux (vs une sur trois en 2016), notamment pour les courriels (de plus en plus indispensable pour les démarches administratives +22 points).

Avec le confinement, une majorité de personnes a ainsi bénéficié d’une montée en compétence. Toutefois, 8% des personnes interrogées ne se connectent jamais à internet. 

 

♦ On observe toutefois une progression des freins à l’utilisation des outils numériques au quotidien : 54% en citent au moins un ; les personnes qui estiment avoir gagné des compétences sont également nombreuses à rencontrer des difficultés (44%).
Le frein le plus cité reste une maîtrise insuffisante des outils (25%, +7 points), puis le manque d’équipement davantage cité qu’en 2020 (11%, +4 points). 

 

♦ Par qui se faire aider ? Le cercle amical ou familial est toujours l’espace considéré comme le plus adapté pour améliorer sa maîtrise des outils numériques (28%), au même niveau que la formation autonome sur internet (28%, +16 points par rapport à 2017), alors que les formations sur le lieu de travail recueillent moins de suffrages (11%, -12 points). 

⇒ Les “outils “utilisés

♦  87% des personnes possèdent désormais un smartphone (+3 points par rapport à 2020). Le smartphone redevient l’équipement le plus plébiscité (47% contre 39 pour l’ordinateur).

 

Il est devenu central dans l’occupation des petits temps morts du quotidien ; l’ensemble des occupations numériques se sont banalisées, notamment la navigation sur internet (70%, +40 points), le visionnage de vidéos (50%, +37 points), l’écoute de la musique (63%, +12 points), ou encore les jeux vidéo (47%, +23 points), au détriment de la lecture d’un livre ou d’un journal papier (53%, -10 points), la discussion avec des personnes autour de soi (71%, -6 points).  

Si l’équipement en smartphone n’a jamais été aussi répandu, son usage quotidien a tendance à décroître depuis trois ans (83% des personnes possédant un smartphone l’utilisent quotidiennement, -11 points par rapport à 2019).

 

♦ L’usage quotidien de l’ordinateur diminue légèrement par rapport au pic de 2020 (62%, -4 points) mais avec toutefois un niveau d’usage largement supérieur à celui observé avant l’apparition de la Covid (+ 17 points par rapport à 2019). 

 

♦ Alors que le téléphone fixe paraît de nouveau sur une pente descendante (80% d’équipement, – 4 points, et 22% d’usage quotidien, – 2 points). 

 

♦ La part de personnes possédant une enceinte connectée à assistance vocale continue d’augmenter rapidement (27%, contre 19% en 2020 et 9% en 2019) : son usage quotidien est ainsi de plus en plus courant (13%, +5 points). 

L’équipement dans d’autres objets connectés continue de croître : 40% des personnes interrogées en possèdent au moins un (+7 points, avec +2 points pour les objets relatifs à la santé, +4 à l’électroménager, +7 à la sécurité, +4 à la domotique).

⇒ Dans quelles circonstances cette utilisation ?

♦ Les achats en ligne : le nombre d’acheteurs en ligne n’a pas diminué par rapport à 2020 (77%), et la fréquence des achats n’a pas faibli (49% effectuent des achats en ligne au moins tous les mois, +2 points). On constate une diminution du nombre de personne s’étant fréquemment fait livrer leurs achats à domicile (56%, -8 points), au profit d’une livraison en points relais, souvent moins coûteuse (34%, +8 points). Pour les personnes ayant effectué des achats en ligne, l’attrait de la livraison réside avant tout dans sa rapidité (37%) et la ponctualité (30%) des livreurs.

 

♦ L’essor du télétravail s’est accompagné d’une diffusion très large de la visioconférence ;  la moitié des personnes interrogées ont participé à au moins un appel vidéo ou visioconférence au cours de l’année passée (50%, +5 points), s’accompagnant d’un brouillage durable des frontières entre les univers professionnels et privés. Ainsi 66% des personnes en emploi déclarent avoir utilisé des outils numériques pour des raisons professionnelles en dehors de leurs horaires et lieux de travail habituels, 39% le faisant régulièrement.

 

♦ L’augmentation sensible du nombre de personnes ayant déjà effectué une démarche administrative sur internet se maintient (71% en 2020 et 2022, +5 points par rapport à 2019).

 

Les réseaux sociaux : un tassement de la participation aux réseaux sociaux, proche de 2017, après une hausse importante en 2020 ; la proportion des personnes considérant ne pouvoir s’en passer diminue par rapport à 2016 de – 4 points.

 

♦ Les plateformes en ligne proposant de coordonner et d’intermédier l’offre et la demande de services tels que la commande et la livraison de repas, la réservation d’un taxi ou autre véhicule privé avec chauffeur, ou encore la réservation d’hébergements auprès de professionnels ou de particuliers. Ce nouveau mode de fonctionnement remporte un succès important : 68% des personnes effectuant des commandes de repas privilégient les plateformes en ligne à une commande directe auprès du professionnel, 65% des personnes réservant des taxis, 71% des personnes effectuant des réservations d’hébergement.

 

Cette croissance des achats en ligne et recours à des services intermédiés repose pour partie sur la progression de la confiance dans les avis effectués par des pairs.

⇒ Télévision et radio

95% des Français regardent la télévision sur un poste de télévision, une pratique en baisse (3 heures par jour), un niveau proche de celui de 2018 (23%, -6 points par rapport à 2020).
Par contre, les services de vidéos à la demande comptent de plus en plus d’adeptes (55%, +19 points par rapport à 2019).

 

♦ Sur les 75% de personnes interrogées écoutant la radio, près de deux sur trois le font le plus souvent via un réseau hertzien.

 

Les personnes privilégiant une écoute par internet expliquent avant tout leur préférence par la liberté de choisir les programmes et le moment de leur écoute selon leur envie, et la diversité des contenus proposés.  

⇒ Méfiance ou confiance ?

♦ Plus d’une personne sur deux pense avoir été victime d’un accès indésirable à ses données sur internet ; par contre, la Banque de France constate un rythme de progression des fraudes au paiement très inférieur à celui des flux de paiement.

 

Les personnes interrogées accordent une attention à la protection de leurs données personnelles sur internet : 55% déclarent y être très vigilants. Cette vigilance peut se traduire par l’installation d’un logiciel de sécurité (84% chez les personnes qui se déclarent vigilantes, 71% dans l’ensemble de la population), le choix de matériel privilégiant un système d’exploitation plus sécurisé (65% et 55% respectivement), ou l’installation d’outils de protection de navigation (58% et 48% respectivement).

43% des internautes ou détenteurs d’un smartphone utilisent les fonctionnalités de reconnaissance digitale, 28% celles de reconnaissance faciale.

 

♦ La méfiance vis-à-vis d’internet comme source d’information semble s’être atténuée : un Français sur deux dit faire confiance à la manière dont les moteurs de recherche et les plateformes sélectionnent les informations présentées. 41% accordent du crédit aux informations relayées sur les réseaux sociaux, c’est 15 points de plus qu’en 2017. 

 

♦ Plusieurs sites mettent en place différents dispositifs pour permettre aux internautes de signaler des comptes ou des contenus inappropriés. 42% des internautes interrogés ont déjà utilisé un tel dispositif et les ont jugé facilement accessibles (87%), aisément compréhensibles (80%), et simple d’utilisation (85%).

 

Pour en savoir davantage : Le baromètre du numérique | Arcep

 

 

SOMMAIRE

7% des TPE/PME redoutent ne pas être en mesure de pouvoir rembourser leur PGE.

Méthodologie : Interrogation par voie numérique de 2 226 dirigeants de PME/TPE du 30 janvier au 08 février 2023. L’analyse porte en 1ére partie sur les 576 premières réponses jugées complètes et fiables reçues et en seconde partie sur 574 PME/TPE, dont les réponses ont été redressées par taille d’effectif et secteur d’activité.

 

L’inquiétude se poursuit mais les difficultés s’atténuent légèrement.

⇒ Trésorerie, investissement, accès au crédit

♦ La situation de trésorerie des PME / TPE se détériore quelque peu : à −18, l’indicateur relatif à la situation actuelle perd 2 points pour s’établir à un niveau un peu inférieur à sa moyenne historique (−14 sur 2017-2022).

Alors que les difficultés d’approvisionnement s’atténuent, l’indicateur relatif à la trésorerie des 3 prochains mois s’améliore légèrement.

 

♦ Les intentions d’investissement se redressent : 56% des dirigeants de PME / TPE comptent investir ou ont investi en 2023 (vs 49% en T4 2022) mais en baisse sur un an (59% en T1 2022). Le renouvellement et/ou la modernisation des équipements et installations sont, toujours de loin, les principales destinations des dépenses d’investissement ; le motif environnemental demeure la 3éme raison invoquée, en hausse de 3 points sur le trimestre (cité par 42% des dirigeants).

 

♦ Les dirigeants font part de conditions d’accès au crédit qui restent favorables s’agissant du financement de la trésorerie. Alors que les hausses de taux ont déjà été fortes, l’accès au crédit se durcirait en revanche un peu plus s’agissant des projets d’investissement (20% des dirigeants signalent des difficultés). 

⇒ Difficultés de recrutement, d’approvisionnements, de prix trop élevés

-Les difficultés de recrutement restent de loin le premier frein pour 57% des dirigeants, toutefois en baisse de 2 pts, mais identique à son niveau atteint début 2022.

72% des dirigeants prévoient d’augmenter le salaire de leurs collaborateurs cette année (+8 points par rapport à octobre) ; l’évolution salariale moyenne dans les PME/TPE (comprenant celles ne prévoyant pas d’augmenter les salaires) serait de +3,5% cette année (contre +3,9% déclaré en 2022).

-Également en baisse ce trimestre, les coûts et les prix trop élevés restent en deuxième position (41% des dirigeants, soit −2 points sur le trimestre mais +9 points sur un an).

55% ont acheté leur électricité à un prix identique à celui de 2021 ; en 2023, elles sont 76% à s’attendre à payer un prix unitaire moyen de l’électricité supérieur à celui de 2022 (pour un tiers d’entre elles, cette hausse serait supérieure à 15%).

 

-Les difficultés d’approvisionnement (prix, délais de livraison, etc.) reculent sensiblement (−11 pts, à 56%). 

⇒ Rentabilité et hausse des prix

♦ 61% envisagent d’augmenter leurs prix de vente en 2023. La hausse moyenne (comprenant les PME / TPE ne prévoyant pas de hausse de prix) serait de +4,3%. 

♦ 48% anticipent une dégradation de leur marge nette cette année ( +14 points par rapport à il y a un an pour 2022).

⇒ Les PGE

Parmi les PME / TPE ayant répondu à l’enquête et ayant souscrit un Prêt Garanti par l’État, 66% l’ont utilisé en grande partie voire en totalité (contre 63% en octobre et 52 il y a un an). 16% des PME / TPE ont déjà remboursé leur prêt en intégralité ou comptent le faire d’ici la fin de l’année. Une large majorité (77%) pensent en revanche l’amortir sur plusieurs années. 7% redoutent ne pas être en mesure de pouvoir le rembourser.

 

Pour en savoir davantage : https://lelab.bpifrance.fr/get_pdf/3447/barometre_pme_bpifrance_rexecode_2023t1.pdf

SOMMAIRE

Les montants mis en recouvrement après contrôle fiscal atteignent en 2022 un total de 14,6 Md€.

Les contrôles à la fraude fiscale et sociale se renforcent et donnent des résultats.

⇒ La fraude fiscale

Ces 14,6Md€ d’impôts éludés sont le résultat des actions de contrôle fiscal sur place et sur pièces, principalement dans les entreprises (8,8Md€ de droits et pénalités, +13 % par rapport à 2021).

 

10,6Md€ d’impôts ont été encaissés par l’État suite à contrôle (niveau équivalent à 2021) ; ce résultat est porté principalement par l’impôt sur les sociétés et la taxe sur les salaires (+30% par rapport à 2021) et les droits de succession (+23%).

 

52% des contrôles des entreprises ont ainsi été engagés en 2022 suite à datamining.

 

45% des contrôles sur pièces se sont terminés de façon apaisée par des régularisations en cours de contrôle (47 000 dossiers en 2022 contre 43 000 en 2021).
1 194 PME ont bénéficié de l’accompagnement fiscal personnalisé. 17 nouveaux groupes sont entrés dans le partenariat fiscal dédié aux grandes entreprises et aux entreprises de taille intermédiaire, portant leur nombre à 66.

⇒ La fraude au recouvrement social.

Le réseau des URSSAF a plus que doublé le montant des redressements réalisés depuis 10 ans, passant de 320M€ en 2013 à 788M€ en 2022.

 

En cumulé sur la période 2018-2022, les redressements issus de la lutte contre le travail informel atteignent 3,53 Md€.

Les 100 redressements les plus importants concentrent ainsi 37% des montants redressés ; en outre, les sanctions financières (majoration de redressement, annulation d’exonérations de cotisations) représentent 30% des sommes redressées. Enfin, le contrôle des prestations de service internationales (notamment travail détaché dans le secteur de la construction) ont permis depuis 2016 de redresser 331M€, soit environ 50M€ par an.

 

Le réseau des CAF a détecté un préjudice total de 351M€ en 2022 pour 49 000 cas de fraude, soit une croissance de 21% du préjudice et de 8% du nombre de fraudes détectées depuis 2017. Trois fraudes sur quatre font l’objet d’une pénalité, une sur dix est suivi d’un dépôt de plainte.

 

Le réseau CNAV a quant à lui évité 155 M€ d’indus en 2022, soit un montant stable par rapport à2021 (+2 M€).

S’agissant de la fraude à l’assurance maladie, le préjudice détecté et évité s’est élevé à 316 M€ en 2022 pour 19 000 dossiers de fraude, soit une augmentation de 44% en montant financier et de 46% en nombre de dossiers par rapport à 2021. Sur la période 2018-2022, le préjudice détecté et évité s’élève au total à 1,2 Md€. L’accent a notamment été mis sur le contrôle des centres de santé ophtalmologiques, dentaires et pharmacies.  

⇒ Tracfin

La lutte contre la fraude fiscale, sociale et douanière a représenté 30% de l’activité de Tracfin (un enjeu financier de 1,5 Md€ pour 884 signalements).  Tracfin opère à partir d’un volume de soupçons déclarés par les 200 000 assujettis aux obligations de vigilance en matière de lutte contre le blanchiment toujours plus élevé (167 000 déclarations en 2022, +138,6%).
Les activités non déclarées, les comptes bancaires non déclarés et le travail dissimulé (notamment dans les secteurs du BTP, de l’agriculture et du transport routier) représentent l’essentiel de l’activité dans ce domaine. 

 

Pour en savoir davantage : Les chiffres de la lutte contre la fraude fiscale, douanière et sociale en 2022 | economie.gouv.fr

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123 000 abandons de poste, sans prévenir l’employeur, au 1er semestre 2022

Méthodologie : une enquête en octobre et novembre 2022, menée auprès d’établissements ayant reporté, dans leur déclaration sociale nominative (DSN), au moins un « licenciement pour faute lourde ou grave » pour les CDI ou une « rupture anticipée pour faute grave ou lourde » pour les CDD au cours du premier semestre de l’année. L’échantillon porte sur 2000 salariés et le taux de réponse s’élève à 40%. L’enquête ne permet pas d’estimer le nombre d’abandons
de poste durant les périodes d’essai, ni les abandons de poste qui ont donné lieu à un licenciement pour faute simple.

 

Définition : Un abandon de poste décrit une situation dans laquelle un salarié quitte son poste de travail sans avoir prévenu ou obtenu l’autorisation de son employeur. Actuellement, il peut donner lieu à un licenciement ou une rupture anticipée de CDD pour faute grave ou lourde et permet potentiellement d’ouvrir un droit à l’assurance chômage. L’article 4 de la loi n° 2022-1598 du 21 décembre 2022 prévoit une modification du traitement des salariés qui abandonnent leur poste. Après mise en demeure par leur employeur, ceux-ci seront désormais considérés comme démissionnaires et ne pourront donc plus ouvrir un droit à l’assurance chômage.

 

Fait plutôt nouveau, les abandons de poste sans négocier avec l’employeur ; ils ne sont toutefois que 5% des abandons de poste en CDI.

 

Au 1er semestre 2022, 173 000 contrats de travail du secteur privé sont rompus suite à un licenciement pour faute grave ou lourde. 71% (123 000) sont justifiés par un abandon de poste, devant ceux de nature disciplinaire (27%, en majorité des violences, des comportements déloyaux ou d’insubordination). Il s’agit pour l’essentiel d’abandons de poste définitifs (94%), nettement plus rarement d’abandons temporaires (6%).

116 000 concernent des CDI (5% de l’ensemble des fins de CDI sur la période et 14 % des fins de CDI).

 

Toujours pendant cette période, 2,110 millions ont connu une rupture de CDI, dont 43% par démission, 12% par rupture conventionnelle, 12% par fin de période d’essai, 28% pour d’autres raisons et 5% par abandon de poste.

 

41 000 salariés abandonnent un CDI et sont licenciés pour faute grave ou lourde dans le commerce, le transport, ce qui représente 7% des fins de CDI dans ces secteurs ; ils sont 16 000 dans les HCR (6% des fins de CDI) et 40 000 dans les autres services (5% des fins de CDI), soient 86% des abandons dans les services. Ils sont nettement moins fréquents dans l’industrie (8 000) et la construction 8 000 et 4% des fins de CDI dans les deux cas.

 

37% des salariés abandonnant leur CDI au 1er semestre 2022 accèdent au moins une fois à un nouvel emploi dans les trois mois suivant leur abandon de poste. Parmi ces 37%, 16% retrouvent un CDI, une proportion identique à celle observée pour les salariés mettant fin à leur CDI par une rupture conventionnelle, eux aussi potentiellement éligibles à l’assurance chômage.

Noter que 55% se sont inscrits à pôle emploi (dont 16% en emploi salariés dans les 3 mois) et 24% non inscrits et sans emploi.

 

Pour en savoir davantage : Combien de salariés abandonnent leur poste et que deviennent-ils ? | Dares (travail-emploi.gouv.fr)

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Le nombre de création en janvier 2023, comparé à janvier 2022 ou 2021 a peu bougé.

Le nombre de créations d’entreprises évoluent peu depuis 12 mois, plus encore en janvier, contrairement à ce que nous avons connu après 2018 et 2019.

⇒ L’évolution du nombre global de créations d’entreprises

Janvier a connu un nombre proche de création en 2023, 2022 et 2021, notamment chez les microentrepreneurs en ce qui concerne 2023 et 2022 (+0,7%), par contre le nombre de créations en société a évolué un peu plus favorablement (+3%). Pour l’une et l’autre modalité de création, l’évolution depuis 2020 (période “normale” avant covid) est plus favorable (+ 10 à 16% chez les microentrepreneurs et +9 à 16% pour les sociétés).

Si nous observons la situation sur les 12 derniers mois, les évolutions sont plus favorables entre janvier 2023-février/décembre 2022 et janvier 2022-février/décembre 2021  avec +2,4% chez les microentrepreneurs et +4,8% pour les sociétés (en plus forte progression). Y aurait-il à nouveau ralentissement en janvier 2023 ? Les tendances au regard des années antérieures demeurent toutefois inchangées.

Par la suite pour une analyse plus détaillée par activité, l’observation portera sur les 3 derniers mois ; de fait la période des fêtes de fin d’année conduit à ce que certaines créations de décembre seront reportées en janvier pour être immatriculées. Observer novembre/décembre/janvier parait plus juste pour appréhender les évolutions.

⇒ L’évolution par activité

Si  nous comparons les 3 derniers mois à ceux de novembre-décembre 2019/janvier 2020, clairement les activités de service l’emportent nettement sur celles du commerce, des HCR, conjuguant habituellement des évolutions fortes ou moyennes chez les microentreprises (indices de 124 à 156) et les classiques (indices de 125 à 186) ; les évolutions sont plus moyennes pour la construction, les transports et la santé/éducation.

Reste le cas inexpliqué de “l’industrie”, pour laquelle seule une analyse des activités fines pourraient donner une explication (poids important de l’artisanat ? Recours accru dans l’industrie manufacturière à des microentrepreneurs ?).

Suivent l’analyse des créations sous forme de microentreprises entre 2019 et 2023

Et celles des entreprises classiques sur cette même période

Une difficulté réside dans le transfert de certaines activités immatriculées hier comme entreprise individuelle (faisant partie des classiques), vers les microentreprises ; l’observation des créations en société par activité pourrait nous éclairer, mais cette information n’est pas communiquée par l’Insee.

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En 2021, un salarié du secteur privé gagne en moyenne 2 524€ nets par mois en équivalent temps plein (EQTP).

Les revenus professionnels des salariés ont globalement augmenté de 1,1% en 2 ans.

⇒ Les salaires en 2021 et évolution 2019-2021

En 2021, le salaire en équivalent temps plein (EQTP) est en moyenne de 3 321€ bruts par mois, soit 2 524€ nets de cotisations et de contributions sociales ; en tenant compte de l’inflation, de +1,6% en 2021, le salaire net moyen en EQTP a baissé de 1,3% sur un an en euros constants. Cette baisse succède à la forte hausse de 2020 (+3,2%).

 

Rapportés à la durée contractuelle des emplois, les salaires perçus au titre de l‘activité (c’est-à-dire hors indemnités de chômage partiel) ont diminué de 0,6% en 2021 en euros constants par rapport à 2019 ; cette baisse a néanmoins été compensée par les indemnités versées dans le cadre du recours au chômage partiel, si bien que les revenus professionnels des salariés ont globalement augmenté de 1,1% en 2 ans.

⇒ Les salaires selon les fonctions et les secteurs d’activité

♦ Alors qu’en 2020 le salaire net moyen en EQTP a augmenté pour toutes les catégories socioprofessionnelles, en 2021 il s’est replié pour toutes : de –0,7% pour les employés à –1,8% pour les cadres. 

Entre 2019 et 2021, les salaires moyens sont relativement stables pour les cadres (+0,1% en euros constants), les professions intermédiaires (+0,3%) et les ouvriers (–0,3% ), mais augmentent pour les employés (+1,2%).

 

♦ Le salaire net mensuel moyen en EQTP est en 2021 de 2 778€ dans l’industrie, de 2 496€ dans le tertiaire et de 2 269€ dans la construction ; il est plus élevé dans les secteurs où les cadres sont surreprésentés, comme les services financiers (3 779€) ou l’informatique et communication (3 635€) ; à l’inverse, il est plus faible dans les HCR (1 811€), qui concentre une forte proportion d’employés.

Entre 2019 et 2021, en euros constants, le salaire net moyen a augmenté de 0,8% dans l’industrie, de 0,3% dans la construction et de 2,4% dans le tertiaire.

⇒ La distribution des salaires

La moitié des salariés perçoit moins de 2 012€ nets par mois en EQTP ; ce salaire net médian est inférieur de 20,3% au salaire moyen, ce qui traduit une plus forte concentration des salaires dans le bas de la distribution ; environ 80% des salariés ont un salaire net mensuel compris entre 1 258€ (le smic) et 3 200€.

⇒ Les salaires des femmes et des hommes

Les femmes gagnent en moyenne 14,8% de moins que les hommes en EQTP. Le salaire net moyen en EQTP des femmes a diminué de 1% en 2021 (après une hausse de 3,8% en 2020) en euros constants, vs pour les hommes (-1,5%, après +2,9% en 2020). L’écart de salaire moyen entre femmes et hommes continue de se réduire en 2021.

 

L’écart salarial moyen entre femmes et hommes traduit une sous-représentation des femmes dans le haut de la distribution des salaires. Elles ne représentent que 21,9% des 1% des salariés les mieux rémunérés, contre 41,5% de l’ensemble des salariés du privé. L’écart de salaire moyen en EQTP entre les femmes et les hommes se réduit de 4,3% en 2021.

 

Pour en savoir davantage : Les salaires dans le secteur privé en 2021 – Insee Première – 1938

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64% des bénéficiaires d’Initiative France disent être plus heureux que quand ils étaient salariés.

Méthodologie : 1 732 dirigeants bénéficiaires d’Initiative France ont été interrogés entre le 10 novembre et le 13 décembre 2022. 56% sont des hommes. Age moyen  des répondants 43 ans ; 61% ont créé, 26% repris et 8% développé. Le commerce et les HCR dominent avec 40% des interviewes, 17% les services aux entreprises, 13% l’industrie et la construction 10%. 

Noter que 66% étaient déjà “du métier”, alors que pour 34% c’est une reconversion ; elle concerne alors plus souvent les plus de 45 ans (41%), les artisans et entrepreneurs de l’industrie (41%), les commerçants (40%). 

 

Motivés par le fait d’être leur propre patron et d’avoir de bonnes relations avec leurs clients, ils sont toutefois insatisfaits de leur rémunération de leurs premières années d’exercice.

⇒ Conjoncture

En 2022 46% déclarent une trésorerie stable, 31% en baisse et 23% en hausse. Celle-ci a été impactée pour 58% par la hausse du coût des matières premières et pour 45% par les hausses énergétiques.

 

Les perspectives 2023 : 39% la stabilité, 26% une situation légèrement moins bonne, 23% en progression et 12% fortement dégradée.

Pour 2023, 66% envisagent d’assurer la croissance de leur entreprise (dont 9% lancer de nouvelles offres de produits ou services et 4% créer un ou plusieurs emplois ), 21% maintenir le niveau actuel d’activité  et 10% redresser l’entreprise (dont 1% cesser). 

⇒ Etat d’esprit et motivations

♦ 61% affichent une état d’esprit positif ; l’enthousiasme est plus marqué chez les entrepreneurs qui se sont lancés il y a moins de trois ans (67%), les acteurs de la construction (72%) et les prestataires de services (67%).

25% un état d’esprit à la fois positif et négatif et 11% une état d’esprit uniquement négatif. 

Le moral des entrepreneurs est moins bon chez les entrepreneurs s’étant lancés il y a 3 ans ou plus (51%) et les plus de 45 ans (58%).

 

♦ En termes de motivation, 2 motivations dominent “être mon propre patron” (64%), en 1ére ligne avec “avoir de bonnes relations avec ses clients” (62%).

Suivent Innover (33%), se réinventer chaque jour (32%), travailler avec les acteurs du territoire (27%), créer des emplois (17%),  agir concrètement pour l’environnement (10%).

Et par ailleurs une meilleure articulation vie professionnelle/vie personnelle (32%).

 

En ce qui concerne l’emploi, noter qu’un bénéficiaire accompagné par Initiative France a crée en moyenne 3,8 emplois (dont le sien).

30% envisagent d’embaucher en 2023 : 33% des commerçants et 31% des hôteliers-restaurateurs pensent créer des emplois l’année prochaine, alors qu’ils ne sont que 12% des prestataires de service et 4% des agriculteurs. 36% des hommes pensent créer des emplois contre seulement 23% des femmes.

 

♦ Mais la rémunération ne suit guère en ce qui concerne leurs 1éres années d’exercice : 63% en sont insatisfaits (dont 36% peu satisfaits et 27 insatisfaits), contre 35% de satisfaits.

 

♦ Ceci étant, 64% disent être plus heureux qu’avant leur implication comme dirigeant de leur entreprise et seulement 6% moins heureux. D’ailleurs les 2/3 conservent un bon équilibre vie professionnel et vie privée.

Les entrepreneurs les plus récents sont les plus heureux de leur expérience entrepreneuriale : 69% contre 56 pour les plus de trois ans d’exercice. Les femmes ne sont que 4% à s’estimer moins heureuses que dans leur situation professionnelle antérieure.

⇒ Des entrepreneurs bien connectés à leur écosystème

♦ 88% des entrepreneurs soutenus par Initiative France ont des occasions de rencontre avec d’autres entrepreneurs. 27% sont motivés au quotidien par le fait de « travailler avec les acteurs de leur territoire ».

 

♦ 2/3 des entrepreneurs considèrent l’impact écologique, social et sociétal de leur entreprise comme au moins aussi important que l’enjeu économique. 54% l’ont considéré au moment de structurer leur projet. C’est le cas de 60% des moins de 35 ans, de 56% des femmes, de 57% des entreprises de moins de 3 ans.

 

90% des femmes considèrent comme importante la prise en compte de l’impact écologique ; de même 90% le partage du pouvoir et de la valeur ou 88% l’impact social et 72% la stratégie globale à impact positif.
Les jeunes de moins de 35 ans sont aussi plus engagés dans les transitions : 90% citent comme une priorité l’impact écologique (vs 86% en moyenne), 87% une priorité pour l’impact social (vs 83% en moyenne).

 

♦ Comment ils imaginent améliorer l’impact de leur entreprise ? Le tri et recyclage des déchets (47%), la baisse de la consommation en énergie (39%), l’utilisation de produits respectueux de l’environnement,(37%), l’optimisation des déplacements (33%), le recours aux circuits courts (32%), la réduction de l’empreinte carbone (28%), la mise en place d’une stratégie d’achats durables (16%), la formation aux enjeux de la transition écologique (10%) et la mise en place de nouvelles pratiques de gouvernance (9%).

⇒ Accompagnement

♦ 39% sont intéressés par une sensibilisation ou une formation aux différentes formes d’engagement et de reconnaissance de stratégie responsable. 34% veulent mettre en place une mesure des impacts. 

 

♦ A la question “à quelle(s) étape(s) auriez-vous eu besoin d’un accompagnement renforcé ?” 36% répondent dans les mois et années qui suivent le lancement de l’entreprise, 23% au moment de structurer leur projet, 23% pendant la recherche de financement, et 21% à aucun moment.

⇒ Quelques idées déconstruites à propos des femmes entrepreneures.

♦ Elles se lancent dans l’entrepreneuriat avec les mêmes motivations que les hommes ; 73% veulent être indépendantes (vs. 76%), 62% se lancent par goût d’entreprendre ou désir d’affronter de nouveaux défis (vs. 61%),  33% avaient une opportunité de création d’entreprise.

 

Pour 80% des hommes, entreprendre n’est pas plus difficile pour les hommes que pour les femmes ; 69% des femmes le disent aussi !

Les moins de 35 ans ont une perception plus tranchée sur la facilité d’entreprendre en fonction du genre : 35% des jeunes femmes pensent qu’il est plus facile d’entreprendre quand on est homme (vs. 21% des plus de 45 ans) ; 25 % des jeunes hommes le pensent aussi.

 

♦ L’articulation entre vie professionnelle et vie personnelle n’est pas un sujet qui distingue les femmes des hommes : 66% des femmes et des hommes parviennent à conserver un bon équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie personnelle.

 

♦ Seules 22% disent avoir été confrontées à des difficultés parce qu’elles étaient une femme ? Dans ce cas, il s’agit pour 71% de préjugés, pour 65% le fait d’être reconnue comme illégitime, pour 32% d’articuler leur vie professionnelle et privée, pour 27% d’accéder au financement, pour 16% de manque de confiance, pour 11% de construire un réseau professionnel, pour 6% de manque de soutien de l’entourage.

 

Pour en savoir davantage : Les entrepreneurs Initiative optimistes envers et contre tout – Initiativ.. (initiative-france.fr)

 

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Les TPE peuvent aussi connaître de fortes croissances.

Méthodologie : le palmarès des Champions de la croissance 2023 Les Echos est composé d’une liste de 500 entreprises ayant leur siège en France et qui ont réalisé entre 2018 et 2021 une croissance significative de leur chiffre d’affaires. Il s’agit aussi bien de PME que de sociétés cotées en Bourse. Pour pouvoir faire partie du palmarès 2023, une entreprise devait respecter les critères suivants : avoir généré un chiffre d’affaires d’au minimum 100.000 euros en 2018 et 1,5 million d’euros en 2021, être indépendante (ne pas être filiale ou succursale d’une autre entité), avoir son siège en France et une croissance principalement interne sur la période 2018-2021.

 

Beaucoup de cibles marché ou de technologies “originales”.

⇒ Trois tendances clés du classement

· Le taux de croissance annuel moyen des 500 lauréats atteint les 38,4% contre 40,2% l’an dernier. Le taux de croissance annuel moyen minimum pour figurer au palmarès est de 12,4% cette année (12,6% l’an dernier).

· Les secteurs « Informatique, digital et high-tech », « Commerce de gros » et « Construction, bâtiment » rassemblent près d’un tiers des entreprises primées. Les métiers des services à l’emploi et de l’immobilier sont particulièrement bien placés.

· L’Île-de-France accueille toujours le plus grand nombre de primés, avec 228 entreprises dans le classement (46%des primées et +5 entreprises par rapport à l’an dernier), suivie de la région Auvergne-Rhône-Alpes et de Provence-Alpes-Côte d’Azur-Corse.

 

J’ajoute que sur les 500 entreprises retenues, 129 avaient moins de 10 salariés en 2018 et par ailleurs que 72 entreprises ont en 2021 encore moins de 10 salariés.

 

⇒ Parmi les 50 premières primées, celles qui avaient moins de 10 salariés en 2018.

Elles sont un peu plus de la moitié (26 entreprises) dont 9 auront encore au plus 10 salariés en 2021.

Ces 26 entreprises appartiennent surtout au secteur des services aux entreprises (8 entreprises dont 3 dans le numérique), de l’immobilier (6 entreprises), de l’énergie, notamment voltaïques (5 entreprises), du commerce (5 entreprises dont 2 dans le commerce de gros et 2 dans l’e commerce).

 

Leur taux de croissance annuel s’étale entre  68 et 177% .

La moitié sont localisées en Ile-de-France.

 

Pour en savoir davantage : les Echos Week-end du 10 février 2023

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La partage de la valeur entre salariés et entreprises.

“Le texte en cours vise à « rendre plus accessibles » aux entreprises de moins de 50 salariés les dispositifs existants en matière de partage de la valeur, notamment en poursuivant « la simplification des dispositifs d’intéressement, de participation et d’actionnariat salarié » et en renforçant « leur attractivité. »

  • Jusqu’à présent le mécanisme de participation des salariés aux bénéfices de l’entreprise n’est obligatoire que dans les sociétés employant plus de 50 personnes (voir infra, la présentation des dispositifs existants)
  • L’intéressement (sur la base de performances financières ou non ) est laissé à la discrétion de l’entreprise, quelle que soit sa taille, mais est encore peu répandu dans les PME.

Selon les données de la Dares, alors que 88,5 % des salariés d’entreprises de plus de 1000 personnes bénéficiaient d’un dispositif de partage de la valeur en 2020, moins de 20 % des collaborateurs de PME de moins de 50 salariés en sont bénéficiaires…

 

Pour en savoir davantage :

Partage de la valeur créée en entreprise : Les partenaires sociaux veulent encourager la participation dans les PME

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70% des Français et 70% des salariés ont une bonne image des entreprises.

Méthodologie : Interrogation par Internet du 18 novembre au 24 novembre 2022 de :

-1 320 Français de 15 ans et + interrogés : la représentativité est assurée par la méthode des quotas (variables de sexe, âge, catégorie socio-professionnelle, catégorie d’agglomération et région de résidence),

-768 salariés français interrogés : la représentativité est assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, nature de l’employeur, secteur d’activité et taille d’entreprise en suivi),

 

Les Français attendent beaucoup de leurs entreprises : meilleur partage de la valeur, bien être au travail, prise en compte active de l’écologie.

⇒ L’opinion des Français sur l’entreprise.

♦ 70% des Français et 70% des salariés ont une bonne image des entreprises. Ce chiffre est relativement stable (-1 pt) depuis sa première mesure en novembre 2017 ; en baisse (-8 pts) par rapport à août 2020, quand les entreprises avaient été plébiscitées pour leurs actions face à la crise sanitaire.

La bonne image de l’entreprise qu’ont les cadres continue de s’accroître (81%, +6 pts /août 20) tandis qu’elle baisse au sein des professions intermédiaires (68%, -10 /août 20) et des employés/ouvriers (66%, -10 /août 20). 

 

♦ Les Français considèrent que l’entreprise a une place structurante dans leur vie.
L’entreprise est un espace de vie important pour 67% des Français, et 75% des salariés. Elle se situe derrière l’école (83% et 79) et les lieux de loisirs, culture ou sport (75% et 77% des salariés) ; mais elle devance la mairie (46%), le local associatif (34%) et le lieu de culte (22%).

 

♦ Si elle est globalement bonne, les TPE/PME (86%) bénéficient d’une meilleure image que les ETI (62%) et surtout que les grandes entreprises (37%). C’est chez les salariés que l’image des grandes entreprises se dégrade le plus (-16 points depuis août 2020, et – 14 points depuis nov. 2017).

A l’égard des grandes entreprises, les 15-24 ans (53% mauvaise image, 46% bonne image) et les salariés du secteur de l’industrie et des BTP (54% mauvaise, 46% bonne) se montrent moins sévères.

Les dirigeants des TPE/PME (78%, -10 pts) disposent toujours d’une image nettement meilleure que les dirigeants des grandes entreprises (24%, -11 pts). Les salariés sont seulement 21% à avoir une bonne image des dirigeants de grandes entreprises. Et, à l’inverse, ils sont 77% à avoir une image favorable des dirigeants de TPE/PME.

⇒ Les Français comptent sur l’entreprise, et de plus en plus sur les grandes entreprises, pour améliorer les choses dans la société.

– Aux yeux des Français, l’entreprise est le 3éme acteur qui a le plus le pouvoir d’améliorer le monde dans lequel on vit (58%, -5 points août 20). Les moins de 25 ans (70%) et les cadres (63%) en sont les plus convaincus. Elle n’est devancée que par les citoyens eux-mêmes (67%) et les soignants (63%).
En revanche « le maire de ma commune » (56%) et les associations (56%), et de manière plus nette encore le président de la République (51%), le président de Région (50%), l’Union européenne (49%), les enseignants (47%), les organisations internationales (47%), « le député de votre circonscription » (44%), les syndicats (39%) et les partis politiques (33%) ont une moins bonne image.

 

– Si les Français comptent avant tout sur les TPE/PME (51%), l’attente à l’égard des grandes entreprises progresse le plus fortement (27%, +8 pts).

⇒ 3 thématiques apparaissent prioritaires :

♦ Un meilleur partage de la valeur pour protéger leur pouvoir d’achat.

Derrière l’État (52%), les entreprises (32%) sont le 2éme acteur sur lequel les Français comptent le plus pour améliorer leur pouvoir d’achat ; une tendance plus forte encore pour les salariés (34%)
Parmi les actions que peuvent mettre en place les entreprises pour améliorer les choses dans la société, les Français citent de manière prioritaire : créer des d’emplois (72%), contenir la hausse des prix (68%) et partager plus équitablement les profits (67%, +9).

 

S’ils devaient changer d’entreprise, les deux critères les plus importants pour les Français, qu’ils soient CSP+ ou CSP-, seraient le bon niveau de rémunération (63%, dont 68% des salariés, 68% les CSP- et 66% les CSP+), nettement devant le bien-être des salariés (49%, dont 48% les CSP+ et 52% les CSP-).
Il est intéressant de noter que les CSP+ (36%) choisiraient davantage que les CSP- (27%) une entreprise qui procure du sens, un sentiment d’utilité.

 

Le bien-être au travail :

Assurer la sécurité/santé des salariés doit être la priorité n°1 des entreprises selon les Français (75%, 73% des salariés)  qui attendent aussi qu’elles améliorent leurs conditions de travail (71%, 72% des salariés). Les CSP- sont 75% à le penser, plus que toutes les autres catégories.
D’ailleurs, s’ils étaient dirigeants d’entreprise, les priorités des Français seraient le bien-être de leurs salariés (78%, et 83% des salariés), devant la satisfaction des clients (65%, 67% des salariés), le juste partage des profits (64%, 62% des salariés), la rentabilité de leur entreprise (56%, 59% des salariés) et l’exemplarité à l’égard de l’environnement (39%, 35% des salariés).

 

– 75% des salariés estiment que leur qualité de vie au travail est bonne (notes 6 à 10/10) – dont 33% très bonne (notes 8 à 10/10), 14% moyenne (5/10) et 11% pas bonne (0 à 4/10).
Pour améliorer leur qualité de vie au travail, les salariés souhaitent un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle (40% plus de flexibilité sur les horaires, 37% un meilleur équilibre), un lieu de travail plus confortable, accueillant, convivial (35%) et un management plus à l’écoute (35%).

 

♦ Les Français attendent des entreprises qu’elles s’engagent plus encore dans la lutte contre la crise écologique.

 

– Pour 67% des Français (et 65% des salariés), la protection de l’environnement doit faire partie des priorités des entreprises pour améliorer les choses dans la société. Cette conviction est homogène parmi la population ; elle transcende les clivages générationnels et socio-économiques (67% 15-24 ans, 71% 65 ans et plus, 64% CSP+, 64% CSP-…).

 

– Ils sont 59% (dont 62% des salariés) à estimer que les entreprises ne sont pas à la hauteur de la crise écologique, contrairement aux associations (59% à la hauteur), aux citoyens (55%) ou aux collectivités locales (54%). Mais c’est un jugement moins sévère qu’en direction de l’État (68% pas à la hauteur) ou des partis politiques (83%).

⇒ Le rapprochement entre l’école et les entreprises est plébiscité par l’opinion.

– 84% des Français estiment que l’école ne prépare pas suffisamment les élèves au monde professionnel. Les salariés partagent cette conviction dans les mêmes proportion (83%).

 

– 55% jugent ce rapprochement nécessaire, 37% envisageable ; seulement 5% risqué et 2% inacceptable. ◦ Il est jugé particulièrement nécessaire par les parents d’enfants scolarisés en collège ou lycée (62%) et par les 65 ans et plus (64%). Les salariés ne sont que 51% à le juger nécessaire. Ils le considèrent davantage comme « envisageable ».

⇒ RSE et raison d’être sont mal connues des Français et teintées d’un soupçon d’insincérité.

Majoritaire, la connaissance de la RSE est pourtant fragile  :

– 20% seulement des Français savent précisément ce dont il s’agit, 41% en ont entendu parler mais ne savent pas précisément ce que c’est, 38% n’en ont jamais entendu parler. Les 15-24 ans (27%) et les CSP+ (25%) sont ceux qui savent précisément ce dont il s’agit.
Les salariés ne connaissent pas mieux cette notion que l’ensemble des Français (41% des salariés n’en ont jamais entendu parler contre 38% des Français). Toutefois, les salariés des grandes entreprises sont 35% à savoir précisément ce que recouvre cette notion.

– Parmi les Français qui en ont entendu parler, 51% estiment que les démarches RSE des entreprises ne sont pas sincères, contre 48% qui pensent qu’elles le sont. Les 15-24 ans (62%) et les 25-34 ans (58%) sont davantage convaincus de la sincérité des démarchent RSE des entreprises. Les salariés (52% pensent qu’elles ne sont pas sincères) ne sont pas plus convaincus de la sincérité des entreprises qui adoptent des démarches que la population dans son ensemble.

 

Pour en savoir davantage : Barometre2023_Eture_PaP_vF.pdf (institut-entreprise.fr)

SOMMAIRE

L’alternance, une modalité satisfaisante.

Méthodologie : le cabinet Quintet conseil et de l’association Walt, l’Institut BVA ont réalisé une enquête miroir du 17 novembre au 1er décembre 2022 portant sur :
• 598 professionnels décisionnaires ou co-décisionnaires des sujets liés au recrutement,
• 523 alternants ou ex-alternants français en apprentissage ou contrat de professionnalisation.
Du côté des entreprises, la représentativité a été assurée par la méthode des quotas sur les variables suivantes : taille d’entreprise, secteur d’activité, et région.
Du côté des alternants, elle a été assurée selon le même procédé sur les variables suivantes : niveau d’étude, taille d’entreprise, secteur d’activité de l’entreprise d’alternance, type de contrat d’alternance.

 

Elle donne toutefois peu lieu à intégration lors du recrutement et à un suivi.

 

En 2021, 57% des entreprises  y avaient recours depuis 5 ans ou plus. Ce chiffre n’a pas bougé en 2022. En revanche, ce qui a bougé, ce sont les entreprises pour qui cette pratique est récente : 22% ont recours à l’alternance depuis moins de 2 ans en 2022.

⇒ Une réelle satisfaction de l’alternance

Du côté des entreprises, 88% se disent satisfaites dont 63% assez satisfaites, 23% très satisfaites, et 10% plutôt satisfaites de leur recours à l’alternance, quel que soit le secteur d’activité, avec des niveaux allant de 75 à 95%.
Plus l’effectif de l’entreprise est important, plus les personnes interrogées expriment un haut degré d’adhésion.

 

♦ Comme du côté des alternants où 87% sont satisfaits : 43% très satisfaits (en hausse de 5 points par rapport à 2021), 42% assez satisfaits, et 4% plutôt satisfaits ; elle est notamment portée par les Bac+5 (93%) et 88% les CAP (en hausse de 16 points).

⇒ Ce qui est apprécié, ce qui pose question

♦ Les entreprises apprécient le soutien à leur activité, principalement avec une main d’œuvre additionnelle pour renforcer les effectifs (49% des répondants et 53% de ceux qui travaillent dans des TPE) ; mais aussi pour le rajeunissement des équipes (38% des répondants, et 49% de ceux qui travaillent dans des entreprises de 10 à 49 personnes) et la constitution d’un vivier de recrutement (37% des répondants, 61% de ceux qui travaillent dans des entreprises de plus de 250 personnes).

 

Les alternants louent la qualité de leur formation (27%), l’alternance entre cours et travail, les missions qui leur sont confiées et la rémunération qu’ils en retirent (19%), la découverte du monde professionnel et d’un métier (17%).

 

93% ont choisi l’alternance en connaissance de cause, d’autant que dans deux cas sur trois, leur formation existait également sous forme de cursus classique.
Toutefois, concilier un emploi avec des études exige des sacrifices ; les conditions de travail sont la première des difficultés (24% des moins satisfaits par l’alternance) ; de même, intégrer un collectif de travail peut être source de stress voire de désillusions (23% des insatisfaits).

 

♦ Ce qui est plus difficile : de fait, 63% des alternants trouvent « intense » le rythme de leur formation et 62% reconnaissent avoir, parfois voire souvent, du mal à concilier les tâches en entreprise et leur travail scolaire ou universitaire (même si, avec plusieurs années de recul, ils ne sont plus que 49%). ces difficultés sont plus intenses chez les alternants qui travaillent dans l’agriculture ou le BTP et plus faible chez ceux ayant opté pour le commerce ou l’hôtellerie-restauration.

44% reconnaissent que leur emploi a perturbé leurs études.

⇒ Insertion et processus de professionnalisation

♦ L’atout majeur de l’alternance est de faciliter l’insertion sur le marché du travail (94%) ; en 2020, 80% des jeunes de la génération 2017 formés par l’alternance occupaient un emploi contre 69% de ceux passés par la voie scolaire (et cet emploi était plus souvent en CDI) .

65% de ceux qui décident de ne pas poursuivre leurs études sont en emploi 6 mois après leur sortie de formation.

Ainsi 89% (dont 47 tout à fait d’accord) estiment que c’est un processus professionnalisant.  76%, en poste lorsqu’ils ont été interrogés, affirment avoir décroché un emploi en lien avec leur formation.

Noter que 46% travaillent dans des TPE qui n’ont pas les mêmes capacités de recrutement que les plus grandes entreprises. 

 

♦ Les jeunes sont de plus en plus nombreux à continuer leurs études au-delà de leur cursus en alternance et ce, quel que soit leur niveau également. C’est flagrant pour les BTS qui étaient 40% à prolonger dans le supérieur en 2021 (contre 26% en 2019). Enfin, preuve de l’attrait du dispositif, leur poursuite d’études passe souvent par l’apprentissage : 37% des apprentis en dernière année reprennent une filière en apprentissage l’année d’après.

 

Elle accroît aussi la confiance en eux des jeunes (avoir surmonté une période intense, enrichissement professionnel et humain).

⇒ l’impact de cette modalité.

♦ L’avantage financier est une des motivations des employeurs : ils sont 37% à embaucher avec l’idée de minorer leur masse salariale et 30% afin de bénéficier des aides exceptionnelles de l’État dans le cadre du plan de relance.

Les aides sont appréciées quel que soit le secteur ou la taille des entreprises ; toutefois, le BTP et les grandes entreprises manifestent un intérêt moindre (1,5 fois moindre que la moyenne des autres secteurs pour le BTP et 1,3 fois moindre pour les entreprises de 250 personnes et plus). 

 

♦ Malgré tout, pour les entreprises l’avantage en matière de ressources humaines semble encore primer sur le bénéfice financier. Les employeurs de 2022 ont cependant une approche à plus court terme de l’alternance que les employeurs de 2021. Ils sont ainsi moins nombreux à utiliser ce dispositif dans une optique de formation de leurs futurs collaborateurs (43% contre 49 en 2021) ou avec la volonté d’intégrer de nouvelles compétences au sein de leurs équipes (17% contre 24).

En revanche, ils sont un plus nombreux à utiliser l’alternance comme une réponse à un besoin urgent de compétences ou de main d’œuvre (25% contre 23) ; ainsi, les entreprises qui affirment avoir recours aux alternants pour renforcer leurs effectifs passent de 43 à 49%.

 

Mais les employeurs ont moins recours à ce dispositif en remplacement d’autres contrats : ils étaient 69% à admettre que leur recours à l’alternance pouvait être un substitut aux stages, à l’intérim voire aux CDD et CDI en 2021 ; ils ne sont plus que 57% en 2022. Cette baisse est plus significative encore dans les secteurs qui recrutent massivement en alternance (comme celui du commerce) ou dans les TPE.

⇒ Les pratiques de recrutement d’intégration et de suivi.

♦ Trouver les candidats adéquats reste la première difficulté des entreprises (43%), notamment dans les régions où la densité est plus forte (49% en Île-de-France).
Au moment de l’embauche, « quatre grands repères de sélection prédominent largement : l’expérience, la motivation, la compétence et la disponibilité ». Plus le poste est qualifié, plus le critère « compétence » est recherché. À l’inverse, les attentes des recruteurs se focalisent plutôt sur la motivation et la disponibilité pour les postes les moins qualifiés.

 

Les entreprises sont plus des 3/4 à mettre en avant un recrutement avec CV ; or, plus l’alternant est jeune et moins son CV comporte d’expériences ou présente des compétences avérées. Trop peu d’entreprises en effet prennent la peine de réaliser des tests (15%), de mener un entretien (13%) ou de mettre le candidat en situation (13%).

 

♦ 60% des entreprises affirment disposer d’actions pour favoriser l’intégration (formation, accompagnement par un tuteur), alors que 94% des alternants estiment qu’ils n’ont bénéficié d’aucun parcours spécifique.
Si les grandes entreprises sont plus nombreuses à affirmer proposer un parcours d’intégration et/ou de formation (76%), les alternants ne les voient pas beaucoup plus vertueuses (seuls 8% des alternants de ces entreprises disent avoir bénéficié d’un tel parcours).

 

♦ Le suivi est le rôle des tuteurs ; alors que chaque alternant devrait en avoir un, 22% disent ne pas en avoir à ne pas avoir eu ; les bac+5 sont seulement 11% à le dire. Beaucoup d’entreprises sont hésitantes à professionnaliser le tutorat puisque seules 28% proposent des formations sur ce thème à leurs collaborateurs (58% pour les plus de 250 personnes).
Les alternants qui ont bénéficié d’un tuteur sont globalement satisfaits (dans 83% des cas).  

⇒ Les démissions des alternants

En 2017, le taux de rupture d’un CDI était de 24% chez les employés avec des disparités entre les secteurs (davantage dans la construction et le tertiaire). Les alternants en rupture sont 24% pour les contrats d’apprentissage, et 11% pour les contrats de professionnalisation. 
Plus le diplôme visé par l’alternant est élevé, et plus le taux de rupture est faible (9% pour les bac+5).

 

La décision de rupture vient de l’entreprise (35%) selon les décideurs RH et 45% selon les alternants; mais les alternants sont 43% à estimer que la décision vient d’eux. Il n’est pas rare néanmoins que l’initiative soit prise d’un commun accord ; c’est le cas de 32% des séparations selon les entreprises et 12% selon les alternants.
Censé faciliter le dialogue entre l’entreprise et l’alternant en cas de litige, le médiateur de l’apprentissage n’a été saisi que dans 28% des situations selon les entreprises mais 49% selon les alternants.

 

Quels sont les motifs de rupture ? Pour les entreprises, c’est plus fréquemment l’alternant qui n’a pas donné satisfaction dans la réalisation de ses tâches (58%) ou dans son comportement (54%). Pour les alternants, c’est plutôt qu’ils ne souhaitaient plus rester dans l’entreprise (28%), que l’intégration s’était mal passée (22%) ou qu’ils avaient trouvé un emploi ailleurs (16%).

 

Pour en savoir davantage : https://www.groupe-adecco.fr/wp-content/uploads/2023/02/Synthese-2eme-edition-Observatoire-de-lalternance_compressed.pdf

SOMMAIRE

Seulement 3% des cadres interrogés disent avoir démissionné pour choisir l’installation en freelance.

Méthodologie : échantillon de 1022 personnes, représentatif de la population cadre du privé âgée de 18 ans et plus, interrogé par questionnaire auto-administré en ligne du 1er au 14 décembre 2022.

 

Si le fait de créer en freelance a la cote auprès des cadres, peu font le pas.

⇒ La situation des cadres

♦ Les domaines où il y a le plus de changements depuis un an : 

En hausse : dans la manière d’acheter et de consommer en général (28% vs 14 en 2021) et dans les attentes des salariés vis-à-vis de leurs entreprises (22% vs 10),
En baisse : dans l’organisation de son travail (17% vs 28), l’usage des outils numériques (10% vs 21), les relations familiales et amicales (5% vs 12).

 

Ceci étant, 96% (très 74%) accordent toujours de l’importance à la famille, puis en second lieu au pouvoir d’achat (94% dont très 49), aux amis et relations (91% dont 50), aux loisirs (91% dont 41), au travail (89% dont 34), à l’environnement et au climat (87% dont 38), nettement moins à la politique (46% dont très 9) et à la religion (23% dont 8).

 

♦ Les enjeux professionnels jugés les plus importants à 5 ans :

 

2 items sont cités en tête : la possibilité de concilier vie privée et vie professionnelle (55% toutes citations et 33 en 1ére citation) et l’épanouissement au travail (54% et 27).

 

3 items sont modestement cités : le respect de valeurs RSE, développement durable (20%  et 12), la transformation managériale, la possibilité d’avoir davantage recours au télétravail (20% et 8), les nouvelles approches en matière de collaboration (17% et 8).

 

4 items sont peu cités : la digitalisation des métiers (9% dont 4), le développement de nouvelles formes de travail en dehors du salariat (9% dont 3), la formation professionnelle (9% dont 3), et la facilité de mobilité géographique (9% dont 3).

 

♦ L’envie de démissionner : 

49% n’y ont pas songé (59 en 2021), 45% y songent (dont 11% ont commencé à l’organiser), 24% (vs 19 en 2021) ont démissionné.

Ceux qui y ont le plus songé sont les moins de 35 ans (67% vs en moyenne 51), ceux qui ont une expérience de freelance (66-69%), ceux en fonction d’encadrement avec 1 à 10 personnes à gérer (57-60%), ceux qui ont au moins 2 enfants (57-62%).

Y ont moins songé, les 50 ans et plus (31%), ceux qui ne télétravaillent pas (43%).

 

Dans le cadre d’une négociation de rémunération entre un employeur et un cadre salarié, l’employeur est le plus en position de force (50% vs 58 en 2021), le cadre (23% vs 15), autant l’un que l’autre (27% vs 27).

 

43% resteraient dans l’entreprise actuelle même si leur rémunération n’augmentait pas suffisamment en 2023, alors que 40% seraient prêts à quitter leur entreprise ; 17% ne savent pas.

⇒ A propos des freelance 

61% en ont une bonne opinion (77 en 2019) ; 3% ont démissionné pour s’installer en freelance et 22% y ont songé sans jamais démissionner pour le faire.

68% ont aussi une bonne opinion du portage salarial.

 

Ceux qui y ont songé et ne l’ont pas fait évoquent le risque que cela représente (54%), des raisons financières (46%), des raisons familiales (19%), des raisons administratives (13%).

 

29% ont songé dans l’avenir à le faire, notamment 43% s’ils avaient la possibilité de conserver leur emploi actuel à mi-temps, pour exercer en freelance à mi-temps ( une opinion qui ne bouge pas dans le temps).

 

Pour en savoir davantage : Les cadres du privé et les nouvelles formes de travail 2023 | Freelance.com (livestorm.co)

SOMMAIRE

Quelques données essentielles sur le RSA.

Méthodologie : l’enquête auprès des bénéficiaires de minima sociaux (BMS) 2018 a été menée par la DREES fin 2018-début 2019, notamment auprès de 3 720 personnes qui bénéficiaient du RSA au 31 décembre 2017, interrogées en face à face. 

 

25% ont moins d’un an d’ancienneté dans le RSA et 22% ont reçu un accompagnement de type professionnel.

⇒ Qui sont les bénéficiaires du RSA ?

2,1 millions bénéficient du RSA.  Avec les conjoints et les enfants à charge, 3,85 millions de personnes sont couvertes par le RSA, soit 5,8% de la population.

La moitié des foyers bénéficiaires correspondent à des personnes seules et sans enfant (54%), un tiers sont des familles monoparentales. Parmi les allocataires, 12% perçoivent la majoration pour isolement.

60% ont au moins 2 ans d’ancienneté dans le RSA dont 35% 5 ans et plus et par ailleurs 25% moins d’un an.

La répartition géographique des allocataires du RSA est hétérogène et fortement liée à celle du chômage.

⇒ Leur rapport à l’emploi

♦ D’après l’enquête auprès des bénéficiaires de minima sociaux (BMS) 2018 de la DREES, la moitié des bénéficiaires du RSA fin 2017 sont sans emploi et à la recherche d’un travail fin 2018. Cette part est un peu plus élevée parmi les bénéficiaires âgés de 30 à 49 ans ayant au moins deux ans d’ancienneté dans le RSA (57%) et parmi ceux de moins de 30 ans (56%) ; elle est un peu plus faible pour les bénéficiaires en famille monoparentale (47%) et ceux âgés de 50 ans ou plus (41%).

 

♦ Parmi l’ensemble des bénéficiaires du RSA fin 2017, 24% ont un emploi fin 2018 ; au sein de ces derniers, la moitié est à temps partiel et un tiers à temps partiel subi. Les bénéficiaires sortis du RSA fin 2018 sont logiquement plus souvent en emploi (50%) que ceux percevant encore le RSA (15%).

 

67% de l’ensemble des bénéficiaires au chômage ont déclaré être freinés dans leurs démarches de recherche d’emploi : les moins de 30 ans se déclarent moins souvent freinés (57%) ; le sont davantage les familles monoparentales (73%), ainsi que les bénéficiaires âgés de 30 à 49 ans et dont l’ancienneté dans le RSA est d’au moins deux années (70%). 

 

L’absence de moyen de transport est l’obstacle principal pour 23% des bénéficiaires au chômage, juste avant les problèmes de santé (20%) ; pour les plus de 50 ans, les problèmes de santé sont les plus cités comme frein principal (28%), devant l’absence de moyen de transport (18%). 

⇒ L’accompagnement

♦ Parmi les bénéficiaires du RSA ayant un conseiller Pôle emploi fin 2017 ou fin 2018, 60% déclarent avoir eu, en 2018, au moins un besoin d’aide en matière professionnelle n’ayant pas donné lieu à un accompagnement.  47% déclarent avoir eu au moins un besoin d’aide à visée sociale n’ayant pas été satisfait. 

 

♦ 22% des bénéficiaires du RSA ont reçu, au cours de l’année 2018, au moins un accompagnement à finalité professionnelle : 28% des bénéficiaires du RSA en emploi et de ceux au chômage, contre 10% de ceux dans le halo et 3% des autres sans emploi. La plus courante aide consiste à aider à trouver une formation (11% des bénéficiaires), à avoir été accompagnés pour essayer de trouver un emploi aidé (8%), pour trouver un emploi non aidé (8%).

 

13% ont suivi une formation au cours de l’année pour apprendre un nouveau métier, pour remettre à niveau des connaissances ;  d’autres ont suivi des formations informatiques ou linguistiques.  57% des bénéficiaires ayant suivi au moins une formation les ont trouvées très utiles et 25% assez utiles.

 

♦ Le rapport de la Cour des comptes sur le RSA publié en janvier 2022 met en évidence des incohérences dans l’orientation des bénéficiaires. 

 

Lire aussi : Deux tiers des bénéficiaires du RSA au chômage se déclarent freinés dans leurs démarches de recherche d’emploi | Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (solidarites-sante.gouv.fr)

et Fiche 31 – Les bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA).pdf (solidarites-sante.gouv.fr)

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La psychologie du dirigeant est un actif clé à préserver pour le rebond de l’entreprise.

Constituée en 2002, l’Association pour le Retournement des Entreprises (ARE) regroupe l’ensemble des professionnels (avocats, auditeurs, conseils, administrateurs judiciaires, banquiers, fonds d’investissement, managers de crise, communicants, etc.) régulièrement impliqués dans les opérations de retournement, de refinancement ou de restructuration. Unique en France par son caractère pluridisciplinaire, l’ARE réunit plus de 270 membres.

 

Méthodologie : une enquête qualitative en 2022 à partir d’un questionnaire à questions ouvertes pour obtenir des réponses les plus spontanées possibles en auditionnant :
-50 dirigeants d’entreprises de toutes tailles (PME, ETI, grands groupes) et de tous les secteurs d’activité : dirigeants de groupes familiaux, dirigeants fondateurs, dirigeants devant rendre compte à des actionnaires ; certains ayant réussi à relever l’entreprise, d’autres étant encore en cours de redressement ,
-des associations (Observatoire AMAROK, APESA, 60 000 Rebonds) spécialisées dans l’accompagnement psychologique du dirigeant d’une entreprise en difficulté,
• des présidents de tribunaux de commerce,, présidents de chambre au sein des tribunaux de commerce ainsi que des greffiers,
• des praticiens du conseil en restructuring : administrateurs judiciaires, avocats, managers de transition ou de crise, auditeurs, investisseurs, communicants.

 

Le dirigeant fait quasi-systématiquement passer son entreprise avant lui-même et sa propre santé.

 

Les chefs d’entreprise travaillent en moyenne 55 heures par semaine, contre 45 pour les cadres et 39 pour les salariés, ce qui nuit à leur équilibre vie professionnelle/ vie privée ; ils  connaissent des problèmes de sommeil et font de leur sommeil une variable d’ajustement ; ils  considèrent souvent qu’ils n’ont « pas le temps », voire « pas le droit » d’être malade. Ils engagent pour la plupart leur patrimoine personnel, ce qui peut être une source extrême d’anxiété. 

 

Il en résulte que le dirigeant fait quasi-systématiquement passer son entreprise avant lui-même et sa propre santé : il entretient un rapport existentiel avec son entreprise, qu’il considère comme « son bébé ».
Or, force est de constater que la santé du dirigeant est un véritable « capital immatériel » pour l’entreprise, ce qui est d’autant plus vrai lorsque l’entreprise est de petite taille. Il faut donc que les dirigeants parviennent à prendre de la distance avec leur entreprise, afin de la considérer comme un outil de travail, et ne plus la faire passer avant leur propre santé.

 

Le ressenti des dirigeants au cours d’une procédure de prévention des difficultés ou de procédure collective.

♦ Vis-à-vis des tribunaux et des juges :

-Se sentir dépossédé de son entreprise, perdre le contrôle, et être confronté à l’inconnu.
-Être « sur le banc des accusés » ; être catalogué (comme « un nul », « un looser », « un voyou », être contagieux).
-Se sentir « petit » face aux juges, en raison de la configuration des salles et de la mise en scène (dirigeant debout face au tribunal surélevé).
-Devoir se justifier en permanence.
-Sentiment « d’injustice ».

 

♦ Vis-à-vis des conseils :
-Incompréhension face au « jargon » utilisé et à la technicité froide de certains.
-Sentiment de ne pas être suffisamment préparé à ce qui les attend.
-Sentiment que les protagonistes du dossier se connaissent tous et d’être exclu de leur monde.
-Sentiment de ne plus être accompagné dans l’après-crise.

 

♦ Vis-à-vis de son écosystème et de soi-même :
-Crainte de perdre une partie, voire la totalité de son patrimoine.
-Menaces de certains créanciers.
-Appréhension de la réaction des salariés (entre agressivité et effondrement humain).
-Sentiment d’être « étouffé » par les frais bancaires.
-Crainte pour sa vie familiale et conjugale.
-Incertitude, solitude, sentiment de déprime, parfois jusqu’aux pensées suicidaires.

 

Le rapport propose ensuite une succession de recommandations aux dirigeants concernés, aux conseillers experts en direction ce type de problème, au monde judiciaire, d’autant que tous considèrent primordial le rôle des juges. 

 

Pour en savoir davantage : ARE-Livre-blanc-Psychologie-des-dirigeants-VF.pdf

 

SOMMAIRE

77% des travailleurs se déclarent globalement satisfaits de leur emploi.

Méthodologie : l’enquête a été réalisée en ligne via le panel Profiles de Kantar Public du 15 septembre 2022 au 03 octobre 2022 auprès d’un échantillon représentatif de 5 001 actifs français en emploi : salariés du privé, salariés du public, indépendants. Elle a été auto-administrée, sur la base d’un questionnaire de 20 minutes maximum et composé de questions fermées. La représentativité de l’échantillonnage est assurée par la méthode des quotas.

 

Le parti pris méthodologique est d’aller au-delà des simples constats sur les statistiques évidentes pour déterminer les inducteurs profonds des comportements des travailleurs ; d’éviter les interprétations trop rapides.

“Quand nous le pouvions, nous avons utilisé des méthodes d’apprentissage automatique pour dévoiler des liens explicatifs entre les variables, tâche qui aurait représenté un travail très conséquent en se basant uniquement sur de l’analyse descriptive compte-tenu du grand nombre de variables (458). En plus des profils typiques de répondants, nous nous sommes également penchés sur l’étude de quelques cas extrêmes afin d’identifier la combinaison des facteurs qui induisent ces cas.”

 

La méthodologie a été de grande qualité. L’étude compare ses résultats avec plusieurs sondages réalisés depuis 2003, ce qui est précieux. Elle prend en compte les travailleurs indépendants, ce qui est rare, et permet de les comparer aux salariés pour certains items.

 

Une majorité de salarié est satisfaite de son emploi, mais pas de ses conditions de travail, d’où une envie soit de changement de métier, soit d’aller voir ailleurs sans vraiment le faire.

⇒ 77% des travailleurs en emploi se déclarent globalement satisfaits de leur travail :

Sur une échelle de 0 à 10, 77% expriment un degré de satisfaction supérieur ou égal à 6, 18% très satisfaits (note 9-10) et 13% pas satisfaits (note de 0 à 4).

 

♦ La note de satisfaction est très supérieure chez les indépendants (7,8 chez les chefs d’entreprise de plus de 10 salariés et chez les artisans, 7,6 chez les professions libérales) ; elle est plus modeste chez les salariés (6,7/10) dont 5,9 pour les ouvriers peu qualifiés, et 6,4 pour les employés du commerce.

 

Cette proportion (entre 75 et 78% de travailleurs se déclarant « plutôt satisfaits » ou « très satisfaits » toutes catégories confondues) est remarquablement stable dans le temps (depuis 2003) et quelques soient les enquêtes.

 

♦ Les sujets de satisfaction : les salariés sont très majoritairement satisfaits des relations et de l’organisation du travail (avec leurs managers ou supérieurs hiérarchiques directs, avec leurs collègues, vis-à-vis de leur degré d’autonomie, de la durée du travail…).

Ils le sont également de l’intérêt des missions confiées et du sens donné à leur travail et considèrent dans une forte proportion que leur travail est une source d’épanouissement personnel.

Ces raisons de satisfaction sont proches au fil du temps, dans les enquêtes au niveau France et Europe.

 

Sur toutes ces composantes, les travailleurs indépendants expriment une satisfaction plus forte que les salariés, notamment les questions concernant l’accomplissement professionnel ; on aurait pu s’attendre à ce que les questions équilibre vie professionnelle et vie privée, et temps de travail soient plus favorables pour les salariés, alors que les réponses sont proches.

♦ Le sens du travail

Clairement les indépendants sont tournés vers la qualité de leur production (52% vs 41 les salariés) et l’innovation (10% vs 5), alors que les salariés priorisent davantage le fait de gagner de l’argent (52% vs 44 les indépendants), les relations interpersonnelles (52% vs 47).

⇒ Plus spécifiquement pour les salariés 

La satisfaction exprimée par les salariés à l’égard du management : 85% attendent que le manager fasse confiance au salarié, 74% qu’il se montre disponible et à l’écoute, 71% qu’il responsabilise, 67% qu’il soit attentif à leur bien-être, 64% qu’il reconnaisse et valorise la travail fait, 53% qu’il soit un exemple.

 

Mais 4 sujets d’insatisfaction sont très présents : 

La reconnaissance du travail (par la société dans son ensemble et par le management) :
La faiblesse relative du niveau de satisfaction sur ce thème s’exprime aussi bien par rapport aux supérieurs directs ou à l’entreprise (41 à 53% selon les enquêtes Françaises) ; cette insatisfaction serait en régression depuis plusieurs années (38% dans cette enquête et même 40% en ce qui concerne la reconnaissance de la société).

Toutefois, selon l’Ifop fin 2021, 56% des salariés français estimaient que leur travail était « reconnu à sa juste valeur », mais à comparer au 72% du Royaume-Uni et au 75% en Allemagne. 

 

– Les perspectives de carrière / d’évolution professionnelle insuffisante : 42% selon l’étude (vs 46 et 53 pour 2 autres études).

 

-La rémunération insuffisante pour 46% (vs 38 pour les indépendants). La motivation « gagner de l’argent » dans le sens donné au travail, est au même niveau (52%) que le lien social (« le fait d’être en contact avec d’autres personnes »). 

 

-La possibilité de télétravailler : 49% sont insatisfaits de ne pouvoir le pratiquer ou insuffisamment, dont 32 pas du tout satisfait vs 51% satisfaits (73% les indépendants).

 

♦ En conclusion sur cette question,

 

-Les causes de la satisfaction ou de l’insatisfaction échappent aux caractéristiques habituellement utilisées dans les enquêtes d’opinion et sont très largement subjectives : ni la CSP, ni le niveau de diplôme, ni le secteur d’activité, ni la taille de l’entreprise, ni le statut contractuel (CDD/CDI), ni la quotité de travail (temps partiel/temps plein) n’a d’impact significatif sur la formation du sentiment global de satisfaction ou d’insatisfaction par rapport au travail. Il en va de même du degré de pénibilité physique déclaré.

 

-Les principales variables explicatives de la satisfaction globale dans le rapport au travail sont les suivantes : de bonnes perspectives de carrière (note de 7,6 vs une moyen de 6,7), le fait d’avoir le sentiment de participer, par son travail, à des causes de nature sociale ou environnementale, la reconnaissance du travail par les supérieurs hiérarchiques (note de 7,6). En revanche, d’autres variables a priori importantes comme la satisfaction vis-à-vis de la rémunération n’ont pas d’influence significative sur le fait d’être globalement satisfait par son travail.

 

-Par contre, ce sont d’autres facteurs qui génèrent les plus fortes insatisfactions : l’insatisfaction sur la rémunération (note de 4,4 pour la satisfaction vs la moyenne de 6,7), le fait de ne pas trouver de sens à son travail (note de 4,4), le fait de ne pas être manager, le fait de ne pas pouvoir télétravailler, la charge psychique, le sentiment d’être mal intégré à l’équipe de travail, le sentiment d’avoir un mauvais management.

⇒ Une durée du travail qui dépasse largement les 35 heures. 

♦ La durée du travail

40% font au plus 35 heures, et 61% davantage que 35 heures : 23% de 36 à 39 heures, 23% de 40 à 44 heures et 15% 45 heures et plus. 30% des actifs en CDI font au plus 35 heures, 42% de 36 à 44 heures et 15% au-delà.

Toutefois, 40% des salariés à temps plein (et 13% des travailleurs indépendants) déclarent à la fois ne travailler que du lundi au vendredi et ne jamais travailler après 20h (que ce soit à leur domicile ou sur leur lieu de travail), ou les jours fériés.

 

On constate en outre une progression notable des « horaires atypiques » (soir après 20 hres, soit le dimanche) pour les cadres (et uniquement les cadres) depuis plusieurs années.

 

♦ La charge de travail est ressentie comme excessive par 25% des salariés (contre seulement 18% des indépendants). Pour 60% cette charge aurait augmenté au cours des 5 dernières années.

L’analyse des données individuelles montre que la durée effective du travail déclarée par les sondés eux-mêmes n’explique pas le fait de ressentir une charge de travail excessive. De plus, la durée annuelle effective du travail mesurée par l’Insee, ne s’est pas accrue en moyenne au cours des 5 dernières années.  Ce qui est en cause dans le sentiment d’une charge de travail croissante est donc lié à une intensification du travail ou à ses nouvelles formes d’organisation, et non pas à sa durée, et donc une relation dégradée avec le management, une forte charge psychique, une faible autonomie au travail.

 

Ceci étant, certaines causes conduisent à juger excessive leur charge de travail : une faible autonomie (47% vs 21 une forte autonomie), une forte charge psychologique (45% vs une faible charge 5), une charge croissante de travail (36%), le fait de ne pas être soutenu par son manager (34% vs 16 soutenu).

 

Par ailleurs, les travailleurs indépendants déclarent une durée du travail très supérieure aux salariés alors que, dans le même temps, ils sont beaucoup moins nombreux à considérer leur charge de travail comme « excessive » (18% vs 25).

 

♦ Une pénibilité physique (9% donnent une note 9 ou 10), et plus encore une charge psychique (47% donnent une note de 7 et plus), jugées à des niveaux élevés, mais qui ne s’expliquent pas par la durée du travail, mais par les conditions de travail (travail le week-end, rémunération insuffisante, autonomie faible…).

Les indépendants sont en-deçà des salariés : note moyenne pour la pénibilité physique (5,1 vs 5,4 pour les salariés), et note pour la pénibilité psychologique (5,6 vs 6,3)

 

Contrairement à ce que l’on observe pour la pénibilité physique, la charge psychique ne dépend pas de la catégorie socio-professionnelle ; de même, contrairement à une idée reçue, le fait d’exercer des responsabilités managériales ne semble pas influer sur la charge psychique ressentie. Les conditions de travail peuvent peser sur le bien–être physique, et encore plus mental. Des phénomènes de type burnout peuvent apparaître pour n’importe quelle durée de travail.

 

♦ Même s’ils sont très majoritairement satisfaits de leur durée actuelle du travail, les travailleurs apparaissent très divisés quant aux souhaits d’évolution de cette durée. 

 

-Les « 35 heures » ne sont pas considérées majoritairement comme une norme sociale : les salariés à temps plein qui considèrent leur charge de travail comme « non-excessive » travaillent 37 heures par semaine, vs pour les indépendants 40,8 heures (pour une durée de travail moyenne de 42,7 heures de travail effectif).

 

-46% des salariés à temps plein ne souhaitent pas voir leur durée du travail modifiée, alors que 31% se déclarent prêts soit à « travailler plus, pour gagner plus »  et 15% « travailler moins, quitte à gagner moins ».

Ceux qui sont prêts à travailler plus sont ceux qui gagnent le moins (58% de ceux qui gagnent moins de 1000€, vs 28-33% de ceux qui gagnent entre 1 000 et moins de 4 500€, et 25% au-delà) et par ailleurs les jeunes, et ceux qui sont satisfaits de leur équilibre de vie professionnelle/vie personnelle actuel.

 

Les actifs à temps plein souhaitant « travailler moins, quitte à gagner moins » sont ceux qui affichent un faible degré de satisfaction globale par rapport à leur travail, ont une forte ancienneté dans leur emploi, subissent une organisation du travail atypique (travail les soirs et/ou les weekends) et sont insatisfaits de leur équilibre vie professionnelle/vie personnelle. 

⇒ Le télétravail, principal point de rupture récent

♦ Fin 2022, 40% des travailleurs (39% des salariés et 55% des indépendants) déclarent pratiquer le télétravail au moins occasionnellement, vs 7,4% en 2017.

Dans le cas du télétravail régulier (au moins un jour par semaine), la progression est encore plus spectaculaire : 33% des travailleurs sont dans cette situation en 2022, contre 3% en 2017. 

 

♦ Cette pratique s’est diffusée dans toutes les catégories socio-professionnelles, même si les CSP+ restent très largement sur-représentées (66% des cadres).  Enfin, on observe une plus grande intensité, avec une moyenne de 2,7 jours par semaine pour ceux qui pratiquent un télétravail régulier contre environ 2,2 jours en 2017.

 

♦ Dans quelles fonctions le télétravail :

Une majorité des salariés en entreprise de production industrielle, de travaux sur chantier, du secteur santé, social, culture ou de services techniques ne travaille pas en télétravail (70 à 81%) ; c’est moins le fait dans le commercial, les RH, la R&D, la gestion et administration (entre 46 et 52%). De fait, 52% des métiers ne permettent pas le télétravail.

 

Le télétravail est par contre habituellement présent dans les fonctions communication, création, direction d’entreprise, marketing (entre 60 et 67%), et encore plus dans en informatique (74%).

 

♦ Les employeurs, dans leur grande majorité, répondent à l’aspiration des salariés de pratiquer le télétravail ; seulement dans 9% des cas le télétravail serait refusé par l’employeur alors même qu’il serait techniquement possible.

 

♦ Le télétravail est jugé efficace par 48 à 51% des salariés expérimentés en télétravail s’il a une durée de 2 à 3 jours, mais peu s’il a 1 à 5 jours ou est occasionnel. Majoritairement, les salariés disent qu’il améliore la vie professionnelle, s’il n’est pas occasionnel.

 

Mais il a un impact négatif sur l’efficacité des interactions avec les collègues et plus généralement sur la qualité des relations humaines au travail. 

 

Une sorte d’« optimum » dans l’intensité du télétravail se situe avec 2 à 3 jours par semaine, ce qui correspond à la pratique effective observée (2,7 jours pour les télétravailleurs réguliers).

 

♦ Une très forte proportion des actifs en télétravail se déclarent satisfaits des conditions matérielles dans lesquelles ils télétravaillent, même si cette satisfaction diminue très sensiblement avec son intensité. 

Le télétravail est ainsi très fortement plébiscité par toutes les catégories de travailleurs : il se déroule très majoritairement dans des conditions matérielles satisfaisantes et apporte une contribution jugée beaucoup plus souvent positive que négative sous de nombreux aspects (autonomie au travail, vie professionnelle, vie familiale, efficacité). 

 

♦ Quel ressenti en termes de temps de travail ?

Une forte minorité de salariés télétravailleurs estime qu’il accroît leur temps de travail (contre une proportion plus faible qui exprime l’opinion contraire). Cet impact ne se retrouve pas statistiquement dans les durées du travail déclarées. 

Le télétravail, en lui-même, ne semble provoquer ni une charge de travail excessive, ni une hausse de la charge psychique ressentie, quelle que soit son intensité. Pour autant, certaines études récentes alertent sur son impact sur la santé physique et mentale et sur l’absentéisme. 

⇒ A propos de la retraite

Pour 45% des salariés et 47% des indépendants, l’âge de 62 ans pour la retraite est approprié ; il est trop élevé pour 49%. 6% des salariés et 14% des indépendants l’estiment trop peu élevé.

 

♦ Certains facteurs individuels expliquent la demande d’abaisser l’âge de la retraite : insatisfaction sur le temps de travail, absence de perspectives de carrière, pénibilité physique ressentie, insatisfaction sur l’autonomie au travail, sur l’équilibre pro / perso, impossibilité de pratiquer le télétravail.

44% des salariés et 39% des indépendants se déclarent prêts à « partir plus tôt à la retraite mais avec une pension réduite » (mais seulement 15% sont « tout à fait d’accord »). Ils n’ont généralement pas de bonnes perspectives professionnelles ; la pénibilité, notamment physique, ou le travail à horaire atypique (travail le week-end) sont également des facteurs incitant à un départ anticipé.

 

♦ Par contre ceux qui souhaitent augmenter l’âge de la retraite sont des CSP+, ont plus de 50 ans, connaissent un bien-être au travail (niveau d’autonomie satisfaisant, place du travail dans la vie jugée satisfaisante… ) et une absence d’envie d’aménager leur fin de carrière.

 

42% des salariés et 26% des indépendants déclarent souhaiter un « aménagement des conditions de travail quelques années avant le départ à la retraite » : 43% sont des salariés de TPE, 49% des 55 ans et plus, 54% des 60 ans et plus.

 

♦ Alors que 38% souhaitent travailler jusqu’à la retraite « dans les mêmes conditions qu’aujourd’hui ». Ce sont plus souvent des femmes (44%), des moins de 35 ans (47%), des professions intermédiaires (45%), des salariés de PME (44%), des salariés des fonctions production industrielle-travaux-chantier (46%), et des fonctions santé-social-culture (47%).

 

♦ “Travailler moins, quelques années avant ma retraite, en échange d’une diminution de rémunération (9%)” : les moins de 25 ans (17%), les cadres et professions intermédiaires (11%).

 

♦ 7% “continuer à travailler après la retraite en cumulant celle-ci avec un emploi même pour un temps de travail et une rémunération réduits” : sont davantage concernés, les 55 ans et plus (15%), les artisans, commerçants, chefs d’entreprise (14%).

 

♦ 5% travailler sur des fonctions différentes quelques années avant la retraite quitte à être affecté(e) à un poste moins rémunéré : un peu plus souvent les moins de 35 ans (7%).

⇒ Une aspiration des salariés à leur évolution professionnelle

Les différents souhaits

-55% (dont 19% tout à fait) souhaitent évoluer dans leur entreprise dans un poste différent vs 45% qui ne le souhaitent pas. C’est particulièrement vrai au sein des plus grandes structures (58% vs 54 les PME et 42% les TPE).

Cela l’est aussi dans les secteurs industrie et informatique, communication (63%), mais moins dans le commerce et les services aux particuliers (50-53%). C’est aussi plus le fait des moins de 35 ans (69%) ou des 35-49 ans (59%) et celui des managers (62% vs 53 les non managers). Et aussi 59% de ceux qui disent avoir une grande charge psychologique, 59% ceux qui ont une charge augmentée et 59% des insatisfaits.

 

-63% envisagent de quitter leur entreprise (dont 26% dans les 6 mois et 37% dans les 2 ans). C’est surtout vrai pour les moins de 35 ans (quitter dans les 2 ans, 48%, dans les 6 mois, 39%). 

 

-60% souhaitent une reconversion professionnelle ; 28% ont déjà connu une reconversion. C’est le cas de 61% des salariés (29% ont déjà connu une reconversion) et de  47% des indépendants (25% ont déjà connu).

Ce souhait est bien plus celui des insatisfaits (80%, vs 47 pour les très satisfaits), des moins de 35 ans (74%), celui des moins de 10 ans de présence dans l’entreprise (71% vs 51 pour les plus de 20 ans), et encore des moins qualifiés.

 

-29% des salariés (27% pour le secteur public et 31% pour le privé) « pourraient envisager de se mettre à leur compte pour exercer la même activité » ; c’est plus fréquent chez ceux qui ont envie de devenir manager (50%), chez les moins de 35 ans (47%). Cela est davantage le fait des moins de 5 ans d’ancienneté dans l’entreprise (52%), voire des 5 à 10 ans d’ancienneté (41%), et ceux non satisfaits de leur équilibre vie professionnelle/vie privée, 

 

-Mais seuls 9% se déclarent véritablement décidés à franchir le pas de quitter. Pourtant, les démissions, tous motifs confondus, restent à un niveau très faible en proportion des effectifs salariés ; cette proportion reste faible même si l’on y ajoute une grande partie des ruptures conventionnelles.

 

-Certaines caractéristiques individuelles des salariés contribuent à expliquer ces souhaits. S’agissant des évolutions à l’intérieur de l’entreprise, ces salariés sont plutôt jeunes, employés dans une grande entreprise ou une ETI et exerçant des responsabilités de management. 

 

-Enfin, les données produites par l’OCDE indiquent que la durée moyenne d’occupation d’un emploi reste élevée en France, et stable au moins depuis le début des années 2000, en dépit des nombreuses réformes du marché du travail qui auraient dû plutôt favoriser la mobilité professionnelle. Avec une durée moyenne d’ancienneté de 10,6 ans en 2021, un niveau très proche de celui de l’Allemagne, notre pays figure dans la moyenne de la zone euro. Dans certains pays, toutefois, l’ancienneté moyenne est bien plus faible, autour de 8 ans (Royaume-Uni, Pays-Bas et Danemark).

 

♦ Auprès de qui pouvoir collecter les meilleures informations et conseils concernant ses perspectives d’évolution professionnelle ?

 

-Tout d’abord en cas de chômage, 54% comptent uniquement sur eux pour trouver du travail, 30% uniquement sur ses relations personnelles et 16% le service public de l’emploi.

Les travailleurs comptant le plus sur Pôle emploi sont les salariés qui ont les rémunérations les plus modestes, tandis que les salariés les plus aisés et les managers font davantage confiance à leur capital social. Les travailleurs à forte ancienneté dans leur emploi misent davantage sur eux-mêmes ou sur leur capital social.

 

– Vers qui se tourneraient-ils pour les conseiller dans leur orientation ?

Les indépendants se débrouillent par eux-mêmes, alors que les salariés font de fait appel aussi à leur manager et DRH mais aussi à toutes leurs relations.

⇒ En conclusion , quelques idées fausses à redresser

75 et 80% de travailleurs se déclarant « plutôt satisfaits » ou « très satisfaits » , ce qui est remarquablement stable dans le temps ; ces résultats ne font pas apparaître une rupture par rapport à la période d’avant-Covid mais plutôt une progression de la satisfaction exprimée sur longue période.

 

Ils ne confirment pas les commentaires très répandus de « grand désengagement », de « grande démission » ou encore d’un « mouvement de rejet du travail en entreprise ». 

 

Les points de satisfaction ou d’insatisfaction sont également inchangés, à l’exception notable, de la question du télétravail qui vient introduire un facteur nouveau et important.

 

Il n’existe aucune corrélation significative entre les ressentis sur la charge psychologique ou la pénibilité physique d’une part et la durée du travail effective d’autre part. 

 

Le souhait de « travailler plus pour gagner plus » reste fréquent et l’emporte largement sur celui de « travailler moins quitte à gagner moins ».

 

Une forte minorité de salariés télétravailleurs estime que le télétravail accroît leur temps de travail ; cet impact ne se retrouve pas statistiquement dans les durées du travail déclarées. 

 

Pour en savoir davantage : Les Français au travail : dépasser les idées reçues | Institut Montaigne

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Guides

“Guide du crédit d’impôt recherche”, Ministère de la recherche, vu février 2023 

“Les principaux dispositifs pour la transition écologique des TPE et PME”, Gouvernement, février 2023

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