Archives mensuelles : septembre 2022

Y a-t-il cumul des aides publiques à la R&D et à l’innovation ?

Méthodologie : la France compte une dizaine d’opérateurs qui gèrent une soixantaine de dispositifs nationaux d’aide à la Recherche&développement, et à l’innovation. L’analyse ici réalisée l’est à partir de l’appariement de données collectées auprès de 8 opérateurs de l’État qui gèrent les principaux dispositifs de ce type d’aide sur la période 2009-2016.

 

Si le cumul aides directes et indirectes est assez fréquent, le recours à plusieurs organismes d’aides directes l’est beaucoup moins, sauf pour les grandes entreprises.

⇒ L’importance des aides directes et indirectes

♦ Aides directes (9Md€ en 2016) et indirectes (1,4Md€) en 2016 (+40% par rapport à 2009).

Cette augmentation est davantage portée par un accroissement des aides directes (+1,45Md€ entre 2009 et 2016) que par celle des aides indirectes (+1Md€).

 

♦ Toutefois, le soutien continue à se déployer via les aides indirectes. Ainsi en est-il du crédit impôt-recherche (6,3Md€), du crédit d’impôt innovation (230 M€ en 2016), du dispositif jeunes entreprises innovantes et universitaires (181M€). Ces trois dispositifs, l’essentiel du soutien public aux entreprises, touchent près de 23 000 entreprises par an en moyenne entre 2009 et 2016.

 

♦ Les aides directes ne comptent que pour 20% du montant total des aides. Elles touchent davantage d’entreprises chaque année (près de 9 000 entreprises en 2016, contre environ 6 000 entreprises en 2009) pour un montant total distribué qui est passé de 720M€ en 2009 à 2,17Md€ en 2016.

 

⇒ Vers quel public d’entreprises ces aides directes ?

50% du montant des aides directes est destiné aux entreprises de moins de 250 salariés, une part sensiblement plus élevée que leur poids dans l’économie nationale (41% de la valeur ajoutée), alors même que peu d’entre elles sont bénéficiaires (5 500 en 2016).

 

Ce sont surtout les dispositifs Bpifrance qui ciblent les PME et les TPE (95% du nombre des entreprises bénéficiaires de l’opérateur et 86% de son montant total d’aides en 2016). Le dispositif JEI cible les jeunes entreprises, les accompagnant sur une durée limitée (leurs 8 premières années d’existence). Les bénéficiaires des aides de l’Acoss sont à 2,4% des entreprises à zéro salarié, 34,5% des TPE, 57,3% des PME, 5,7% des entreprises plus importantes en taille.

 

♦ A l’inverse, les aides directes distribuées par le Cnes, l’Onera et la DGE bénéficient essentiellement aux plus grandes entreprises.

Les grandes entreprises sont les principales bénéficiaires des aides, puisqu’elles perçoivent environ 66% du montant des aides indirectes et 50% du montant des aides directes, alors qu’elles représentent moins de 10% du nombre d’entreprises bénéficiaires.

 

 

♦ Enfin, les aides directes sont davantage orientées vers le secteur manufacturier que vers les services, et au sein de ces deux secteurs davantage vers les activités à forte intensité technologique et de connaissance que vers les activités à faible intensité.

L’industrie reçoit ainsi 48% des aides indirectes et 45% des aides directes (vs 55 et 5% en 2006). Le nombre d’entreprises bénéficiaires passent cependant de 43 à 30% pour les aides indirectes, et de 41 à 23% pour les aides directes.

⇒ Le recours simultané à plusieurs opérateurs d’aides directes

♦Le recours simultané des entreprises à plusieurs opérateurs la même année reste limité.
Lorsqu’une entreprise reçoit une aide de Bpifrance (90% des bénéficiaires d’aides directes telles les subventions, les prêts et avances remboursables), elle a seulement une chance sur dix de recourir à d’autres opérateurs d’aides directes tels l’Acoss, l’Ademe, la DGE, l’Onera.

 

♦ Le multi-recours est le plus présent chez les grandes entreprises, avec 45% des bénéficiaires qui recourent à deux opérateurs d’aides directes ou plus, contre 9% pour les ETI, 7% pour les PME et 12% pour les TPE.

 

⇒ Les entreprises étrangères, bénéficiaires des aides à la R&D

♦ Les entreprises étrangères perçoivent 9% des aides directes et 22% des aides indirectes (6% pour les entreprises de plus de 5 000 salariés, 12 % pour les ETI, 4% pour les PME et 0,6% pour les TPE en 2016).
Le CIR est considéré comme un instrument essentiel de la politique d’attractivité de la France vis-à-vis des activités de R&D des entreprises étrangères.

 

♦ De leur côté, les entreprises françaises se partagent 78% des montants d’aides indirectes et représentent 93% des bénéficiaires en 2016. Plus de la moitié des aides indirectes allouées aux entreprises françaises bénéficient aux ETI-GE (43% du total), l’autre moitié profite aux PME (25%) et aux TPE (8%)

 

Pour en savoir davantage : Quel ciblage du soutien à la R&D et à l’innovation pour les entreprises en France ? | France Stratégie (strategie.gouv.fr)

 

 

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Les créations d’entreprise dans les services connaissent les plus fortes hausses depuis 2022.

La création d’entreprise en 2022 poursuit son évolution favorable, au regard de 2019, quoique les microentreprises régressent légèrement au regard de 2021.

⇒ 240 200 créations d’entreprise entre juin et août 2022, en hausse de 23% au regard de la même période en 2019.

Paradoxalement la hausse a été proche que l’on observe les périodes 2020 (+17%), 2021 (+22%) et 2022 (+23%), toujours comparées à 2019.

Si le nombre de microentrepreneurs est proche en 2020, 2021 et 2022 (entre 139 008 et 142 277), celui des créations en société a évolué favorablement entre 2020 et 2021 (+18% vs 0 pour les microentreprises), pour se stabiliser entre 2021 et 2022.

⇒ Une reprise en main récente des sociétés face à une légére baisse des microentreprises.

Sur un an (septembre-août), entre 2018/2019 et 2019/2020, alors que le nombre de microentrepreneurs progressait de 8%, celui en société régressait de 3% (effet de la crise sanitaire).

Entre 2019/2020 et 2020/2021, la progression a été la même pour les microentreprises et les créations en société (+29%).

Cette progression s’est poursuivie entre 2020/2021 et 2021/2022 pour les sociétés (+5%) alors que le nombre de microentrepreneur régressait légèrement (+2,4%).

⇒ Qu’en est-il de l’évolution du nombre de microentreprises par activité pour les périodes juin-août ?

Les services aux entreprises, l’informatique/communication et les services aux particuliers ont fortement progressé entre la période 2022 et la période 2019 ; ces activités ont aussi un taux élevé de microentreprises pour ces activités.

Les activités dont le poids des microentreprises est moyen ou faible ont connu des progressions moyennes ou faibles, avec l’exception du transport (livraison à domicile) en baisse, alors que la progression avait été très forte en 2020 (indice de 217 vs indice de 97 en 2022 les deux comparés à 2019).

⇒ Qu’en est-il de l’évolution du nombre de création de entreprises “classiques” (sociétés + entreprises individuelles autres que microentrepreneurs)  pour les périodes juin-août ?

Les activités de services du type activités financières, immobilières sont les plus en progression, avec “l’industrie” (pour laquelle je n’ai pas d’explication), alors que les services aux entreprises et aux particuliers, la santé/éducation se situent dans une hausse moyenne. Les activités plus traditionnelles (commerce, HCR, construction) connaissent soit une faible évolution, soit une régression ainsi que l’activité transport.

⇒ Une rapide comparaison de l’évolution de la période juin-août 2022 comparée à 2019 des différents type de création.

Les services et “l’industrie” progressent tant en microentreprise qu’en entreprise classique, au contraire des activités plus traditionnelles (construction, HCR et commerce).

 

Les activités les plus en progression le doivent à un fort taux de microentrepreneur (mais prés de la moitié ne feront jamais de recettes), tout comme celles exigeant légalement une création classique.

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L’inflation se stabiliserait à environ 6,5% en décembre.

Les enquêtes de conjoncture auprès des entreprises suggèrent une relative résistance de l’activité française cet été, en particulier dans les services.

⇒ Les hausses de prix

En 2 ans, entre juillet 2020 et juillet 2022, les prix de production ont ainsi augmenté d’un peu plus de 20% dans l’industrie (hors énergie), et d’un peu plus de 35% dans l’agriculture. Pour les services, la hausse a été de l’ordre de +7% entre le 2e trimestre 2020 et le 2e trimestre 2022. Au total, l’inflation se stabiliserait à environ 6,5% en décembre.

 

En août 2022, les prix à la consommation ont globalement progressé (+0,4% par rapport à juillet) ; le glissement annuel des prix a toutefois légèrement reculé (+5,8%, après +6,1% en juillet), à la faveur notamment du reflux des cours du pétrole.

⇒ Un zoom sur le BTP artisanal

L’opinion des artisans du bâtiment sur l’évolution prévue de leur activité au cours des 3 prochains mois se dégrade entre avril et juillet.

 

Ils sont moins nombreux à déclarer avoir accru leurs effectifs au cours des 3 derniers mois. En juillet, 64% déclarent éprouver des difficultés de recrutement (une proportion stable). Dans le même temps, 42% déclarent former des apprentis.

 

Pour en savoir davantage : En juillet 2022, le climat conjoncturel se dégrade dans l’artisanat du bâtiment – Informations rapides – 193 | Insee

⇒ La consommation

La consommation s’est redressée modérément au 2éme trimestre (+0,3%), après son repli en début d’année (-1,2%). Les services ont porté l’essentiel de ce rebond, notamment ceux d’hébergement-restauration, tandis que la consommation de biens a reculé. La consommation continuerait à progresser au 3éme trimestre au même rythme qu’au trimestre précédent puis ralentirait en fin d’année. Le taux d’épargne remonterait nettement au second semestre compte tenu du rebond prévu du pouvoir d’achat.

⇒ La croissance du PIB en 2022

L’activité marquerait globalement le pas au dernier trimestre (0,0% prévu). Au total en 2022, la croissance du PIB en moyenne annuelle s’élèverait à 2,6%. L’ « acquis » de croissance pour 2023 (c’est-à-dire la croissance annuelle cette année-là si le PIB trimestriel restait chaque trimestre au niveau atteint fin 2022), serait relativement modeste, de l’ordre de +0,2%.

 

Pour en savoir davantage : Point de conjoncture du 7 septembre 2022 – Point de conjoncture | Insee

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Quelques données de cadrage sur le crédit aux entreprises.

L’endettement financier des entreprises provient pour les 2/3 du crédit bancaire, notamment pour les TPE et PME qui ne peuvent solliciter les marchés financiers.

 

L’endettement financier des entreprises (1 937Md€ fin 2021), provient des crédits bancaires d’une part (pour près des 2/3) et des financements obtenus sur les marchés financiers d’autre part (un peu plus d’1/3).

Le taux de croissance est de 2,7% sur un an et de 15,6% sur deux ans en incluant les PGE.

 

Le taux d’endettement des entreprises s’élève à 82,8% du PIB (décembre 2021). Il est inférieur à celui observé au Japon (104,5%) mais supérieur à la moyenne observée dans la zone euro (63,6%) et à la moyenne américaine (50,3%).

 

En 2020, les PGE (Prêts Garantis à 90% par l’État) ont concerné de l’ordre de 700 000 entreprises pour près de 150Md€. L’encours de crédit bancaire aux entreprises s’est ainsi accru de 13% dont +20% pour les PME.

 

Les TPE représentent 30% des encours de crédits bancaires aux entreprises, en progression de 25% en 2020 et 2021. Le taux d’obtention des crédits s’inscrit à 76% des demandes pour les crédits de trésorerie et à 90% pour les crédits d’équipement en 2021, au-dessus des niveaux  d’avant la crise sanitaire.

 

Pour mémoire l’ensemble des PME et TPE regroupe 44% des crédits, les ETI 25% , les grandes entreprises 13% et les SCI et autres 18%.

 

Pour en savoir davantage : https://abc-economie.banque-france.fr/lendettement-financier-des-entreprises

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L’e-commerce progresse de 10% au 2éme trimestre 2022 grâce au voyage et au tourisme.

Mais hors tourisme, les ventes de produits baissent de 17% au 2éme trimestre à comparer à 2021 et de 33% à comparer à 2022.

 

Le e-commerce enregistre 35,7Md€ de chiffre d’affaires (+3,3 Md€ en un an), porté par la forte reprise des ventes de Transport / Tourisme / Loisirs.  

 

Le retour à la normale entraîne de facto un effet de base défavorable lié à une plus grande concurrence avec les commerces « physiques ».

Les ventes en ligne habillement et textile ont chuté de 18,6% sur les 7 premiers mois de 2022, par rapport à 2021, alors que celles des magasins physiques enregistrent une croissance de 21,2%.

Les ventes de Voyages et Tourisme ont progressé de près de 68% au dernier trimestre après une croissance +135% observée au 1er trimestre.

 

Le niveau des ventes de produits demeure toutefois plus élevé qu’avant la crise Covid (+33 % sur le secteur par rapport à 2019), signe que le e-commerce profite d’une réelle dynamique, structurelle et observable sur le long terme.

 

Le nombre de transactions continue d’augmenter (+2,7%). Le montant des transactions est lui aussi en hausse, avec un panier moyen de 67 euros (+7,2%). Cette évolution est notamment constatée dans les secteurs du transport, du tourisme / loisirs et de l’eau, gaz, électricité, téléphone et TV.  

 

14 000 nouveaux sites marchands ont vu le jour en un an, +7%, malgré une croissance plus modérée que l’an dernier (+16%) lors du 3éme confinement.

 

L’e-commerce dans les grandes enseignes

La Fevad collecte le chiffre d’affaires d’une centaine de sites leaders dans leur secteur, représentant près de 25% du marché.

 

La diminution des ventes de produits s’y observe avec une baisse de 16,4%. Toutes les catégories sont concernées (Habillement, Meuble / Décoration, Produits Techniques, Beauté) après de fortes progressions sur les deux dernières années.

Au cours du trimestre, les enseignes magasins, qui l’an dernier à la même époque avaient vu leurs ventes en ligne dopées sous les effets du 3ème confinement, enregistrent un recul de 32%. Toutefois, leurs ventes se situent désormais 36% au-dessus de celles avant la crise Covid.

Les sites e-tourisme du panel confirment également les très bonnes performances de ce secteur. Alors que le 2e trimestre 2021 marquait déjà une croissance de +197%, elles enregistrent une nouvelle reprise (+70%). Les ventes dépassent ainsi de 25% le niveau du 2e trimestre 2019.

 

Pour en savoir davantage : Bilan du e-commerce au 2e trimestre : Le e-commerce maintient une dynamique positive avec des disparités entre secteurs – Fevad, la Fédération du e-commerce et de la vente à distance

Voir aussi le site beaucoup plus explicite E-commerce : 10 chiffres clés au 2e trimestre 2022 (blogdumoderateur.com)

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La situation financiére des PME en 2021 est un excellent atout pour 2022.

Source : base des comptes sociaux du Fichier bancaire des entreprises (FIBEN) de la Banque de France, échantillon de 245 335 bilans de PME.

 

La situation financiére favorable 2021 n’a que peu été affectée par la crise sanitaire.

⇒ La résilience des PME en 2021, un atout pour affronter les difficultés de 2022

En 2021, leur chiffre d’affaires augmente de 11,2% sur un an (après un baisse de 4% en 2020) ; le chiffre d’affaires à l’export augmente de 10,3% (il représente 8,9% du CA total). Ce constat général ne concerne pas tous les secteurs, notamment celui des HCR en croissance de 12,4%, mais ne compensant pas la contraction de 38,5% observée en 2020.

 

L’EBE augmente considérablement (+ 30,4%). ce dernier mesure ce qui reste de la valeur ajoutée après le versement de la rémunération des salariés et le paiement des impôts liés à la production.

La spécificité de 2021 réside dans le rôle joué par l’activité partielle qui a allégé d’autant les charges de personnel et participe ainsi à la hausse de l’EBE.

 

Le taux de marge, défini comme le rapport de l’EBE à la valeur ajoutée (VA), de 21,8% en 2019 et 2020 se redresse.
Après plusieurs années de relative stabilité, voire de légère diminution (– 0,8 point en 2020), la rentabilité économique se redresse vivement (+ 3 points en 2021). Passant de 7,9% en 2020 à 11,5% en 2021, la rentabilité financière augmente aussi d’un peu plus de 3 points en 2021.

 

L’excellent résultat 2021 contribue à hauteur de 6 points à la croissance des capitaux propres qui croissent de plus de 10% en 2021, contre seulement 4,6% en 2020. Ils représentent 44% du total du bilan en 2021, contre 42,8% en 2020.

 

Concernant l’endettement, après une année 2020 caractérisée par une forte hausse (+24%), l’encours de dettes bancaires se contracte de 1,6%. Les concours bancaires courants (notamment découverts en compte courant) continuent de diminuer de 5,3% en 2021, après une baisse de 23,2% en 2020.
Le taux d’endettement rapporté aux capitaux propres diminue sensiblement, passant de 77,7% en 2020 à 69,9% en 2021 ; la baisse est toutefois moins accentuée pour les PME mono-unité légale, ce qui laisse supposer que les problèmes d’endettement se poseraient plus particulièrement pour les petites structures.

 

L’endettement, net de la trésorerie, rapporté aux capitaux propres, diminue également de 16,3% à 9,7% et tient au renforcement de la trésorerie en 2021 ; les entreprises ont en effet conservé ou renouvelé la trésorerie constituée en 2020, et l’ont même augmentée en 2021 de 8,2%.

 

A mi-2022, le financement des entreprises (et en particulier des PME) ne suscite pas d’inquiétude à court terme : peu de demandes de restructuration de PGE à la médiation du crédit et un niveau de défaillances inférieur à celui d’avant crise.

 

Pour en savoir davantage : La résilience des PME françaises après deux ans de crise Covid | Banque de France (banque-france.fr)

 

En complément : 31% des entreprises avaient une dette bancaire faible en mars 2022 et 28% un endettement élevé dont très élevé 6%, en légères hausses au regard de 2019.

Méthodologie : recours aux données sur les prêts accordés par les banques françaises aux entreprises issues de la collecte AnaCredit et une collecte ad hoc mise en place en 2020 par la Banque de France auprès de plusieurs grandes banques françaises volontaires (représentant environ 57% de l’encours total des dépôts des entreprises). Le croisement de ces informations (y compris pour les entreprises multi-bancarisées) permet le suivi trimestriel de l’évolution de l’endettement bancaire et des dépôts d’environ 800 000 PME (y compris les TPE, soit au total des entreprises qui, d’une part, emploient moins de 250 personnes et, d’autre part, ont un chiffre d’affaires annuel inférieur à 50 M€ ou un total de bilan inférieur à 43 M€). 

 

Fin 2019, 25% des entreprises avaient une dette bancaire nette faible ; ce taux devient 29% à fin 2020, et 31% en mars 2022. 25% avaient une dette élevée, qui devient 27% à fin 2020, et 28% en mars 2022 ; cependant, la part des PME avec un endettement bancaire net très élevé passe de 5% à 6% entre décembre 2019 et mars 2022.

 

44% ont augmenté leur endettement bancaire net entre décembre 2019 et mars 2022, variant peu, selon le secteur d’activité. 

La part des PME les moins bien cotées, à savoir les coefficients 5+ (capacité à honorer ses engagements « assez faible ») à 9 (capacité « compromise »), dans l’ensemble des unités légales constituantes des PME cotées par la Banque de France est passée de 39% à 42% à la fin 2020, puis 40% dès la fin 2021.

 

Pour en savoir davantage : La résilience des PME françaises après deux ans de crise Covid | Banque de France (banque-france.fr)

 

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Sur un an, les prix à la consommation augmenteraient de 5,8% en août 2022.

 Une légére baisse : après +6,1% sur un an en juillet, on passe à 5,8 en août.

 

Par ordre d’évolution en août 2022 (base 100 en 2015) :

– L’énergie : +22,2% (après +28,5 en juillet 2022 et +12,7 en août 2021),

– L’alimentation : +7,7% dont +8,5% autre alimentation que les produits frais (après 7,1 en juillet 2022), et +3% les produits frais (après 5,2 en juillet 2022, et 6,8 en juillet 2021),

– Les services : +3,9% (stable au regard de juillet, et +0,7 en août 2021),

– Les produits manufacturés : +3,5% (en juillet 2022 +2,7 et en août 2021 +1,1),

 

Pour en savoir plus : En août 2022, les prix à la consommation augmentent de 5,8 % sur un an – Informations rapides – 224 | Insee

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L’encours de crédit aux entreprises est toujours en hausse, malgré des taux qui évoluent légèrement.

Un tour d’horizon sur les crédits au entreprises et aux particuliers.

⇒ Le crédit aux TPE

Fin juin 2022, l’encours des crédits aux TPE atteint 382,2Md€, en hausse de 6,1% sur un an, progressant de façon plus soutenue qu’au trimestre précédent (+6,3Md€ après +5,1Md€).

La croissance annuelle des crédits à l’équipement et à l’immobilier reste vive (+5,4% et +10,1%, après +6,6% et +9,1% au trimestre précédent).

 

L’encours des crédits de trésorerie diminue à 47,7Md€, après 48,3Md€ au 1er trimestre 2022 (-5%).

 

Le taux d’intérêt moyen des crédits inférieurs à 250 000 euros en France augmente pour atteindre 1,83% mais reste inférieur de 0,2 point de pourcentage à celui pratiqué en zone euro.

⇒ Le crédit aux autres tailles d’entreprise

À fin juillet 2022, les crédits mobilisés par les entreprises atteignent 1 285,9Md€ (+5,8% sur un an).
 
La croissance du crédit augmente quelle que soit la taille d’entreprises avec notamment pour les grandes entreprises, +7,2%, pour les PME +5,7%, et pour les ETI +2,5%

La croissance de l’encours des crédits mobilisés est notamment portée par l’ensemble des industries (+8,4%, bien qu’en réduction pour l’industrie manufacturière, -1,1%), le secteur des activités immobilières (+7,6%) et le conseil et services aux entreprises (+7,5%), alors qu’ils se réduisent pour l’hébergement-restauration (-1%).

 

Le taux d’intérêt des crédits nouveaux d’un montant unitaire inférieur ou égal à 1 million d’euros augmente et atteint 1,90% en juillet ; le taux d’intérêt des prêts d’un montant unitaire supérieur à 1 million d’euros diminue légèrement (1,64%).

 

Pour en savoir davantage : Crédits par taille d’entreprises – Jul 2022 | Banque de France (banque-france.fr)

 

⇒ Crédits aux particuliers (Juillet 2022)

Le taux de croissance annuel de l’encours des crédits à l’habitat poursuit sa croissance en juillet (+6,4%, après +6,6% en juin), et se maintient à un niveau élevé, avec 21,8Md€, après le pic de 26,8Md€ en mai.

Le flux CVS mensuel – qui résulte de la différence entre les prêts nouveaux et ceux qui sont remboursés – s’établit ainsi à 6,7Md€, soit un niveau significativement supérieur à sa moyenne sur les 5 dernières années (5,3Md€).

La part des emprunteurs primo-accédants dans l’accès aux crédits à l’habitat pour acquisition d’une résidence principale est de 47% (46 depuis 2014). La part des ménages modestes, disposant d’un revenu annuel inférieur ou égal à 30 000€ baisse de 21% en juin 2022.

 

Le taux de croissance des crédits à la consommation s’inscrit à +3,1%, après +3,7 % en juin, pour en juillet 5,8Md€.

 

La remontée très progressive des taux d’intérêt des nouveaux crédits se poursuit (1,45% en moyenne en juillet, après1,35% en juin). L’estimation avancée pour août est de 1,57%, pour un quasi maintien à +6,3% du taux de croissance annuelle de l’encours de crédit.

Celui des prêts amortissables à la consommation s’élève à 3,83% et celui du découvert à 4,86%.

 

Selon un article du Monde du 10 septembre 2022, en cas de découvert autorisé, le taux d’agios peut se monter à 15%, voire 21%, sans oublier les commissions d’intervention (8€ avec un plafond mensuel de 80€) et des frais annexes de lettre d’information pour le compte débiteur de 10€.

Pour les prêts, le taux dépend du montant du prêt : plus il est élevé, plus le taux est faible ; il peut être de 21%, le taux d’usure, pour des prêts inférieurs à 3 000€, de l’ordre de 10% pour un prêt entre 3 et 6 000€.

 

Pour en savoir davantage : Crédits aux particuliers – Jul 2022 | Banque de France (banque-france.fr)

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Les start-up sont soutenues dans leur croissance par les investisseurs qui ont fortement renforcé leur présence en fonds propres (+58%).

Source : La Banque de France attribue chaque année une cotation à plus de 270 000 entreprises dont le CA est supérieur à 750 k€. En 2020, elle a déployé un réseau de Correspondants start-up présents dans chaque région et capitales French Tech avec pour objectif d’accompagner et de coter ces entreprises en tenant compte des spécificités de ce modèle de croissance.

En 4 ans, le nombre de bilans de start-up dans la base FIBEN a été multiplié par 4 passant de 573 à 2 515. Sont exclues les entreprises de plus de 15 ans et celles qui emploient plus de 500 salariés.

 

Définition de la start-up pour la Banque de France : un fort potentiel de croissance, l’usage ou la création d’une technologie nouvelle, un besoin de financement souvent assuré par des levées de fonds.

 

Une rare étude sur les start-up, permettant de situer leurs financements et leur résultats.

 

L’exploitation de 1747 bilans de start-up 2021dont le chiffre d’affaires est supérieur à 750 k€, comparé à celui de 2020, montre une hausse de 58% des fonds propres, de 46% de la trésorerie, de 30% du chiffre d’affaires, mais aussi de 10% de la dette bancaire, et de  seulement +4% de résultat d’exploitation.

⇒ Les hausses de chiffre d’affaires

♦ Les plus fortes hausses sont localisées dans les activités suivantes : Fintech (+45,4%), tourisme/loisirs (+43,1%), Industrie (+41,7%), Agritech (+38,7%), Green Tech/énergie (+33,5%), HRTech (+31,8%), biotech/medtech (+31,1%) et seulement +18,1% dans l’e-commerce.

67% des start-up ont une activité à l’export avec 34% de leur CA total.

 

♦ Le CA des Fintech de l’échantillon (100 entreprises) progresse de 45% en 2021(+32% en 2020) ; cette dynamique est portée par l’internationalisation qui a permis de double leur part de CA à l’export entre 2020 et 2021 : 10 start-up réalisent 53% du CA de ces entreprises ; 49% de leur CA est réalisé à l’export

 

♦ Les start-up du e-commerce, les marketplaces ou celles du marketing digital renforcent leur position ; elles représentent désormais 1/3 de l’échantillon exprimé en CA.

⇒ Le potentiel de ces entreprises

Ces entreprises ont un large potentiel de croissance selon leur maturité :
-La tranche des 12 ans et plus (start-up créées entre 2004 et 2009, 23% de l’échantillon) est constituée de 410 start-up qui réalisent en moyenne 15.6M€ de CA.

-La tranche des 6-11 ans (2010-1015) regroupe 60% des start-up avec un CA moyen de 8.6M€. 

-Les plus jeunes start-up (2016-2020) réalisent en moyenne 5.8 M€ de CA ; si elles sont moins nombreuses dans l’échantillon (17%) en raison du seuil d’analyse à 750 k€ de CA ; elles sont en pratique bien plus importantes en nombre grâce au dynamisme de l’amorçage soutenu notamment par les Business Angels.

⇒ Leur financement

En 2021, les start-up Françaises ont enregistré un nouveau record avec un montant de fonds levés multiplié par deux pour atteindre 11,7Md€. Les les fonds propres se renforcent ainsi de 56%, représentant 41% du bilan ; mais 18% des start-up ont des fonds propres négatifs.

 

La dette bancaire progresse de 10% et s’élève à 3.5Md€ ; elle reste contenue à 30% des fonds propres ; elle est de plus en plus utilisée en complément des levées de fonds.

82% des start-up ont recours à l’endettement avec une valeur médiane de 761k€. 73% ont obtenu un PGE pour un montant global de 1.74Md€.

 

♦ En cumul, la trésorerie s’élève à fin 2021 à 10.7Md€ contre 7.3Md€ en début d’année. Elle se renforce de 46% et constitue un gisement important de croissance et d’emplois.

 

♦ Les capitaux propres des Fintech de l’étude se sont sensiblement renforcés (+118%) ainsi que la trésorerie disponible, en hausse de 83% à plus de 1.7Md€. Ces variations sont près de deux fois supérieures à celles observées pour l’ensemble de la Tech.

⇒ Le résultat

Toutes les start-up ne sont pas en perte : 43% affichent un résultat d’exploitation positif dont le cumul s’élève à 1Md€, contre 57% avec un résultat d’exploitation négatif avec près de 3Md€ de pertes cumulées. Le solde sur l’ensemble de l’échantillon est donc négatif (à la hauteur de 1 985M€).

Bien qu’il y ait eu une forte croissance d’activité (+30%) et d’emploi (+19%), le solde négatif ne s’est creusé que de +4%. Les start-up en perte auraient 2 ans et demi de réserve devant elles hors nouvelle levée de fonds.
Sur les 1747 start-up identifiées, seules 4 ont fait l’objet d’une procédure judiciaire en 2021 (0,2%).

 

Dans le cas des start-up, les pertes récurrentes sont fréquentes en raison du modèle de développement, mais ne sont pas nécessairement révélatrices d’une situation financière  compromise. En effet, parmi ces sociétés, la liquidité et la structure financière sont parfois très  favorables, compte-tenu d’un soutien fort de l’écosystème qui se traduit par des levées de fonds.

⇒ Quelques autres données

♦ Les 1747 start-up de l’étude emploient 84 000 personnes fin 2021contre 70 000 un an auparavant (+19%).

 

♦ 55% des start-up ont leur siège social en Ile-de-France, loin devant la région Auvergne Rhône-Alpes (9.6%) l’Occitanie (7.3%) et PACA (6.1%).

 

♦ Les représentants légaux des start-up ont en moyenne 44 ans ; seuls 9% d’entre eux sont des femmes. Lorsqu’il est une personne physique, le principal associé détient en moyenne 39% du capital.

 

Pour en savoir davantage : situation_financiere_des_startup_en_2021_0.pdf (banque-france.fr)

 

SOMMAIRE

17% des entreprises du commerce de détail sont créées sous un réseau d’enseigne.

Source : l’enquête Sine 2014-2019. Le champ couvre l’ensemble des entreprises (hors micro-entrepreneurs) créées au cours du 1er semestre 2014 qui ont vécu plus d’un mois dans l’ensemble des activités économiques marchandes hors activités agricoles. L’échantillon utilisé contient 45 000 entreprises interrogées à trois reprises (en 2014, 2017 et 2019). L’étude se restreint aux entreprises encore actives au moment de la 1ére interrogation (en novembre de l’année de création).

 

Différentes formes de commerce indépendant organisé en réseau existent : la franchise, la concession, le partenariat, la commission-affiliation et la licence de marque, qui permettent au franchisé ou à l’affilié d’exploiter une notoriété, un concept et des méthodes éprouvées. Indépendantes juridiquement et financièrement de la tête de réseau, elles bénéficient toutefois d’une identité forte vis-à-vis des consommateurs et peuvent mutualiser certains frais.

 

Les créateurs du commerce de détail en réseau se positionnent davantage comme entrepreneurs que ceux hors réseau (en moyens déployés pour leur création et en termes de profil).

 

En 2014, 26 600 entreprises ont été créées dans le commerce de détail (hors micro-entrepreneurs), soit 10% des créations du secteur marchand non agricole. Parmi elles, 58% se situent dans le commerce non alimentaire, 28% dans le commerce alimentaire et 14% dans la vente à distance.17% des entreprises du commerce de détail sont créées en réseau d’enseigne (10 points de plus que dans les autres secteurs)

⇒ Les créations de commerce de détail en réseau

♦ 70% sont localisées dans le commerce de détail non alimentaire (contre 55% hors réseau), 24% dans l’alimentaire et à 6% dans la vente à distance. Les réseaux sont les plus présents dans l’équipement de la personne hors habillement (beauté, bijouterie, maroquinerie, etc.), dans la culture et les loisirs (livres, sport, jeux, etc.) où ils concernent respectivement 28 et 26% des créations.

 

♦ Ont y créer davantage en société (87% vs 75), avec plus souvent des salariés au cours des 1ers mois de leur création (53% vs 29).

 

♦ S’ils ont davantage de moyens financiers au démarrage (56% plus de 40 000€ vs 29), Ils font plus souvent appel à des ressources externes (67% contre 47), notamment à des emprunts bancaires au titre de l’entreprise, mais ils déclarent un peu plus souvent rencontrer des difficultés à obtenir des financements lorsqu’ils en font la demande (41% vs 37).

 

♦ Du fait de la mise en œuvre de leur développement, ils ont aussi plus de difficulté à trouver un local commercial approprié (26% contre 12), à embaucher du personnel qualifié (21% vs 8). Mais ils font aussi davantage appel à des services extérieurs payants (90% vs 85), comme ceux liés au nettoyage ou au gardiennage, ou à  des prestataires (86% vs 80), pour la comptabilité et pour des activités plus stratégiques comme la publicité ou le stockage, la logistique et le transport. Dommage que les données fournies n’aient pu différencier ces différents types de prestations.

 

Les créations se font plus fréquemment au sein d’un réseau dans les unités urbaines de 200 000 à 2 millions d’habitants (32% contre 27), et moins souvent dans l’agglomération de Paris (15% contre 20).

⇒ Le profil des créateurs de commerce de détail en réseau

♦ Les créateurs d’entreprise y sont plus souvent âgés de 35 à 49 ans (52% contre 44 pour les commerce de détail hors réseau), plus souvent en couple (77% contre 68), avec des enfants (65% contre 53). 50% ont un diplôme du supérieur (vs 38). Par contre, hommes et femmes y sont dans des proportions proches (33 et 35%).

 

♦ Avant de créer leur entreprise dans un réseau d’enseigne, les créateurs étaient plus souvent en emploi (39% comme dirigeant d’entreprise et 39% comme salarié vs 27 et 32) et dans une CSP plus élevée (50% cadres ou professions intermédiaires vs 32). Noter que 68% des créateurs de commerce de détail sans enseigne étaient plus souvent employés ou ouvriers (68% vs 50).

 

♦ Ils bénéficient plus fréquemment d’un entourage entrepreneurial (75% vs 68), mais un même niveau d’appui professionnel (32% vs 30)

⇒ Autant d’éléments qui expliquent une meilleure pérennité du commerce de détail en réseau.

74%, 5 ans après leur création en réseau, vs 58% hors réseau, alors que pour les autres secteurs marchands, le réseau d’enseigne semble ne pas avoir d’impact sur la pérennité (64% vs 65 pour celles hors enseigne).

⇒ Une appréciation plutôt positive des réseaux d’enseigne

5 ans après la création de leur entreprise, la moitié des dirigeants estiment qu’ils ont pu bénéficier de conseils, d’appuis ou de services grâce à cette affiliation à un réseau.

27% ont développé leur chiffre d’affaires ; 42% estiment que leur appartenance au réseau n’a pas entraîné de contraintes particulières, alors que 27% affirment le contraire (obligation d’achat, respect des règles, normes, exclusivité). 31% se plaignent des coûts trop élevés générés par leur affiliation à un réseau.

 

Toutefois, sept créateurs sur dix veulent maintenir ou développer leur coopération avec leur réseau ; seule une minorité (8%) souhaite mettre fin à la collaboration.

⇒ Les créations du commerce de détail comparées aux créations des autres secteurs marchands

♦ Les créateurs du commerce de détail sont majoritairement des hommes, mais ils le sont davantage dans les autres secteurs marchands (73% vs 65). Ils sont moins diplômés du supérieur (40% vs 47), notamment du 2éme et 3éme cycle (23% vs 32), et moins souvent cadres (21% vs 34), et au même niveau en ce qui concerne les chômeurs et les inactifs (38% vs 41).

 

Créer une entreprise dans le commerce de détail s’accompagne davantage d’un changement de profession que dans les autres secteurs : 55% n’ont pas d’expérience dans leur nouveau métier (vs 35); seulement, 22% ont plus de 10 ans d’expérience dans le métier de leur création (vs 33%).

 

Ils créent moins en entreprise individuelle (23% vs 39), ont plus souvent des salariés (33% vs 24) et bénéficient de plus de capitaux initiaux (52% plus de 16 000€ vs 32).

Dans les autres secteurs, les créateurs recourent moins souvent à des financements extérieurs (34%) et rencontrent moins de difficultés à obtenir des financements (32%).

 

Pour récapituler :

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/6483264

 

SOMMAIRE

Le doctorat, un parcours difficile.

Le temps long pour accomplir le parcours de thèse et l’insuffisance des appuis financiers rendent ce parcours difficile.

 

Un doctorant sur quatre, et jusqu’à un sur deux en sciences humaines et sociales, ne bénéficie d’aucun financement dès la première année . De plus, pour ceux qui en bénéficient, les contrats doctoraux (1 769 € brut mensuels) s’arrêtent au bout de 3 ans . L’enquête, menée auprès d’environ 2 000 doctorants, montre que 47% ne pensent pas être en mesure de soutenir sa thèse au terme des 3 ans.

 

Par ailleurs, les dépenses inhérentes au travail de recherche ne sont pas toujours prises en charge par l’université ou l’organisme au sein duquel se prépare la thèse : ce n’est le cas que de 69% des intéressés pour les frais de colloques, de 67% pour l’ordinateur, et de 46% lorsqu’il faut payer pour se faire publier dans une revue scientifique.

 

À cette précarité, s’ajoute parfois un défaut d’encadrement (jusqu’à 20 doctorants par directeur de thèse), voire un climat malsain (24 % des sondés disent avoir déjà été victimes, dans le cadre du doctorat, de harcèlement moral, de violence sexiste ou sexuelle ou de discrimination).

 

De quoi expliquer une perte d’attractivité de ce diplôme (75 000 inscrits, soit 10 000 de moins qu’il y a 10 ans).

 

Enfin, les grandes écoles font souvent de l’ombre aux universités ; le doctorat (bac + 8) est peu valorisé sur le marché du travail : il offre même, en moyenne, des perspectives d’insertion inférieures au master (bac + 5).

SOMMAIRE

59% des TPE/PME ont dépensé moins de 1 000€ pour le numérique en 2021.

Méthodologie : 4 671 entreprises répondantes en 2022 (contre 2 796 en 2021), dont 1 463 PME, 3 208 TPE (dont 945 de 0 salarié, 1 464 de 1 à 4 salariés), entre le 25 02 et le 29 03 2022 ;  3 848 réponses obtenues en ligne et 823 par téléphone.

Redressement des données : taille (6 tranches de taille), secteur d’activité (12 secteurs) et région (5 grandes régions).

 

4 profils d’entreprises s’observent dans cette enquête : 2 favorables au numérique, 2 en retrait voire réticents.

⇒ Connaissance des entreprises

Profil des répondants : 58% d’hommes ; 21% de moins de 40 ans, 29% entre 41 et 50 ans, 51% de plus de 50 ans (35% de 51 à 60 ans et 16% 61 ans et plus). 13% ont un diplôme inférieur au bac, 14% le bac, 38% bac+2 ou bac +3 et 34% bac+3.

39% se disent passionnés par le numérique et les NTIC et 22% en retard sur ce sujet.

 

Profil des entreprises : 75% ont été crées il y a plus de 10 ans (dont 35% plus de 30 ans) ; 42% travaillent en BtoC, 28% en BtoB et 31% sous les 2 formes.

 

45% ont des projets en cours (travaux de rénovation, d’agrandissement, de recrutement, de site internet…), 16% prévoient d’en mettre en œuvre et 39% n’en prévoient aucun au cours des 12 prochains mois. Pour les projet en cours ou en projet, il s’agit plutôt des moins de 50 ans, des diplômés bac+3 et au-delà, du secteur des NTIC, et des PME.

 

54% prévoient d’augmenter leur activité dans les 3 prochaines années (plutôt le secteur des NTIC, ceux en BtoB, les plus de 10 salariés, les moins de 50 ans,les bac+3 et au-delà), 20% de garder leur niveau actuel, 11% d’en changer (départ en retraite notamment), et 2% de la réduire ; mais 13% ne savent pas répondre.

 

31% des entreprises émettent moins de 100 factures par an, 40% entre 100 et 1 000 et 28% davantage.

⇒ La transformation numérique

Leur opinion sur le numérique

Pour 81% (vs 68 en 2020), il est un bénéfice réel pour l’entreprise ; pour 59% (vs 50) il facilite la communication avec les employés ou les collaborateurs et pour 78% (vs 72) celle avec les clients. Pour 46% (vs 53) il permet de faire des économies, pour 37% (vs 41) de gagner de l’argent, mais pour 19%, il fait perdre plus de temps qu’il n’en fait gagner.

44% (vs36) ont peur de se faire pirater.

 

15% des clients viendraient par le canal d’internet (pour 57% moins de 5%, pour 22% 5 à 19% de leurs clients, pour 11% de 20 à 49% et pour 10%, la moitié et plus) ; ils sont en moyenne 31% dans les HCR,  26% chez les dirigeants de moins de 30 ans, 20% en BtoC.

 

♦ Le recours concret à internet pour se faire connaitre

 

-86% sont visibles sur internet dont 68% avec un site présentant leur activité, dont 61% présents sur les réseaux sociaux, dont 25% un référencement payant.

-26% pratiquent la vente en ligne dont 20% via un site marchand, 12% une solution de commande en ligne et retrait en magasin, 9% la vente sur les places de marché et 8%  la vente sur les réseaux sociaux.

-38% ont recours au cloud, alors que 85% en ont connaissance ; 34% préfèrent stocker leurs données dans leur systéme informatique.

 

♦ Le recours à des outils sur le net

-Recours à des outils de gestion : logiciel comptable (73%, + 15 points), logiciel de facturation (70%, +13 points), logiciel multiusage (66%), outil de paiement en ligne (37%, +3 points),

-Recours à des outils collaboratifs : messagerie instantanée (51%), plateforme d’échange de documents en ligne entre collaborateurs (43%), outils de collaboration professionnelle (32%) dont intranet (25%, +6 points),

-Recours à des outils de gestion de la production, des achats et de la logistique : logiciel de gestion de commandes, livraison et suivi des colis (23%, +9 points), logiciel d’achat, de gestion de stock (23%, +6 points), autres outils de ce type (11%),

-Recours à des outils de protection en cybersécurité (81%, vs 77 en 2020).

 

Un zoom sur les entreprises sans salarié

-64% (vs 54 les autres répondants) souhaitent développer leur activité ; 51% (vs 45) ont un ou plusieurs projets d’investissement en cours.

-En ce qui concerne le numérique : 42% disent y avoir des compétences. 47% produisent au moins la moitié de leur facture en numérique. 20% vendent en ligne et 19% ont des clients par internet. Seulement 11% (vs 9) pensent que le numérique leur fait gagner du temps.

Leur niveau d’équipement est semblable aux autres entreprises, alors que celui en logiciel est un peu inférieur.

⇒ Un zoom sur le développement commercial via internet

♦ Le recours au site ou aux réseaux sociaux, quelles différences ?

-68% ont un site pour présenter leur activité ; 61% sont sur les réseaux sociaux ; 62% ont un référencement gratuit sur internet et 25% un référencement payant.

-Disposer d’un site sur internet est plus bénéfique que d’être sur les réseaux sociaux : il permet d’être visible (46% du fait du site et 30 sur les réseaux sociaux) et de faire connaitre son entreprise (46% et 36), d’acquérir de nouveaux clients (27 et 23%), de faire gagner du temps (9 et 5%),

Par contre la présence sur les réseaux sociaux est plus favorable que celle sur un site pour échanger avec ses clients (12 et 6%), et pour les fidéliser (7% vs pas de retour pour le site).

 

♦ Les raisons pour ne pas y faire appel

-Une proximité de réponse pour le site et les réseaux sociaux : pour 49%, ce n’est pas adapté à leur activité (notamment pour les dirigeants de 71 ans et plus, les activités financières, et les activités en BtoB) ; idem pour la présence sur les réseaux sociaux (52%). Autres proximités, la mise à jour de l’information (15 et 16%), les difficultés de connexion (3 et 4%), le fait de disposer d’un professionnel pour les utiliser (2 et 1%),

-Alors que ceux qui disent leur non recours expriment plus souvent : le retour insuffisant sur investissement (17% vs 8 pour le non recours aux réseaux sociaux) et dans la même ligne la priorité donnée à d’autres investissements (14 vs 9%) ; ou encore le fait de ne pas en avoir les moyens (15 vs 2%) et la complexité d’utilisation (10 vs 5%). Le risque de malveillance est davantage perçu par ceux qui refusent les réseaux sociaux (7% vs 3).

 

♦ Les atouts du numérique pour le commercial

 

-26% pratiquent la vente en ligne dont 20% via un site marchand, 12% une solution de commande en ligne et retrait en magasin, 9% la vente sur les places de marché et 8%  la vente sur les réseaux sociaux.

– Le fait de vendre en ligne permet pour 14% d’augmenter les ventes, pour 12% d’acquérir de nouveaux clients et pour 11% d’être plus visible ; fidéliser de nouveaux clients (3%), se développer à l’export (1%), échanger avec eux (1%), faire de la veille (1%) intéressent assez peu ; de même faire gagner du temps (5%) et optimiser ses coûts (2%).

-Ceux qui se refusent au recours de la vente en ligne estiment aux 3/4 que ce n’est pas pertinent pour leur activité, notamment ceux du BTP, le BtoB, les plus de 50 ans.

⇒ Dépenses et projets numériques

♦ La priorité des entreprises dans ce domaine est :

-l’acquisition ou l’amélioration de l’équipement informatique (28% +7 points), voir avoir un  site internet (7%), avoir un logiciel multiusage (7%) ; cela concerne davantage les services à la personne, les 50 salariés et plus,

-Communiquer sur les réseaux sociaux (18%), être référencé sur un site internet (12%),

-Trouver des clients (13%), vendre des produits et services (8%), mieux connaitre ses clients (7%),

-Sécuriser ses données (11%), définir ou redéfinir sa stratégie numérique (10%).

 

59% ont dépensé moins de 1 000€ en 2021, 26% de 1 000 à 5 000€ et 15% plus de 5 000€. En 2022, 52% envisagent de dépenser moins de 1 000€, 31% de 1 000 à 5 000€ et 16% 5 000€ et plus.

⇒ Compétences et accompagnement

♦ Les compétences

40% disent avoir des compétences en interne (le secteur des NTIC bien sur, les plus de 50 salariés, les moins de 30 ans, les diplômés d’au moins le bac).

31% ont fait appel à des compétences en externe.

24% n’ont pas d’accompagnement, faute d’avoir de projet en ce domaine.

 

♦ Qui pourraient les conseiller ?

Les réseaux professionnels prestataires (33%), le comptable (7%) et les réseaux personnels (21%), les syndicats et chambres consulaires (13%), le secteur public (12%, dont 8 citant France Num).

Noter que 23% connaissent France Num ou les actions qu’elle conduit (chèque numérique, formation, diagnostic…). 94% de ceux qui connaissent ces actions émettent un avis positif.

⇒ En résumé, 4 profils

2 sont largement impliqués dans une dynamique numérique :

 

♦ Les “entreprises matures” (31%) : bien plus numérisées que les autres, avec peu de projet de numérisation, mais un niveau interne élevé de compétences. Elles sont sur-représentées parmi les entreprises des secteurs NTIC et Assurance-Finance, de plus grande taille (PME), dont les dirigeants sont plus jeunes (moins de 40 ans) et de niveau de formation plus élevé (48% de
supérieur à Bac+3, contre 34% en moyenne).

 

♦ “Les entreprises dynamiques” (16%) : elles sont plutôt numérisées (10% à 20% au dessus du niveau moyen), avec de très nombreux projets de numérisation, mais des niveaux de compétences moyen. Elles sont sur-représentées parmi les entreprises du commerce, du transport/logistique, parmi les 0 salarié, avec des dirigeants plus jeunes et de niveau de formation dans la moyenne.

 

2 profils sont en retrait

 

♦ Des “entreprises en potentiel”  (27%) : elles sont beaucoup moins numérisées que les autres, avec peu de projets de numérisation, un faible niveau de compétences internes. Elles sont sur-représentées parmi les entreprises des IAA, du BTP, du transport, celles de 1 à 4 salariés, dont les dirigeants sont plus âgés que la moyenne, et de niveau de formation plus faible.

 

♦ “Les entreprises réticentes” (26%) : plutôt moins numérisées que les autres, n’ayant quasiment pas de projets de numérisation et un niveau de compétences interne moyen, elles sont surreprésentées parmi les entreprises de services à la personne, parmi l’artisanat, celles en BtoC ; elles ont plus souvent entre 1 et 9 salariés, dont les dirigeants ont un âge dans la moyenne, et un niveau de formation plus élevé (Bac+2/Bac+3).

 

Pour en savoir davantage : Baromètre France Num 2022 : le numérique dans les TPE PME (0 à 249 salariés) – francenum.gouv.fr

SOMMAIRE

Si les dirigeants de PME sont nombreux à envisager le rachat d’entreprises, peu le font.

Méthodologie : 668 répondants

Profil des entreprises :

-36% de 10 à 19 salariés, 38% de 20 à 49, 26% au-delà,

-40% de services, 22% industrie, 15% commerce, 14% BTP, 8% autre,

-56% des entreprises réalisent moins de 5M€ de chiffre d’affaires, 21% entre 5 et 10M€ et 13% entre 10 et 25M€.

Profil des chefs d’entreprise :

-95% des hommes ; 56% ont entre 50 et 70 ans, 29% entre 40 et 50 ans et 13% moins de 40 ans,

-54% sont fondateurs de leur entreprise, 40% repreneurs (dont 12% successeurs familiaux). Par ailleurs 74% sont actionnaires majoritaires ou seuls,

-42% sont à la tête de leur entreprise depuis moins de 10 ans,

-la moitié estiment être en surperformance par rapport à leur secteur, 39% dans la moyenne et 11% en sous-performance.

 

Les petites PME rachètent peu d’autres entreprises pour leur développement, parce qu’elles sont inquiètes pour leur autonomie et peu pourvues d’outils de gouvernance qui les aideraient dans cette perspective.

⇒ La croissance externe, un levier perçu comme stratégique

♦ Si une grande majorité y est favorable, 34% seulement l’ont fait

Pour 83% (dont 25% tout à fait d’accord) le rachat d’entreprise participe à la pérennité des PME. Pour 74% elle ne présente pas trop de risque. Pour 65%, l’acquisition d’autres sociétés est indispensable dans la vie d’une PME en développement.

 

Si 81% d’entre eux ont déjà envisagé de se lancer dans un projet d’acquisition, 34% ont procédé à une ou plusieurs acquisitions ces 5 dernières années (dont 15% au moins 2).

 

♦ Quel est le profil des acquéreurs ?

64% ont plus de 50 ans et 88% sont diplômés d’au moins bac +2.

63% sont à la tête de leur entreprise depuis au moins 10 ans ; 47% en sont les fondateurs et 36% les repreneurs. 77% sont actionnaires majoritaires ou seuls.

Les PME de plus de 50 salariés, réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur à 10 M€, y sont sur-représentées. L’atteinte d’une taille critique, illustrée par ces seuils d’activité et la consolidation de la gouvernance de l’entreprise (présence de DAF et de codir), semble favoriser les initiatives en matière de croissance externe. La reprise d’entreprise paraît aussi être une expérience riche d’enseignements, à même d’être réemployée dans le cadre d’une acquisition.

 

♦ À quoi ressemblent les acquisitions menées par ces PME ?

Les objectifs qui motivent les acquisitions s’inscrivent dans une logique avant tout offensive, visant à l’amélioration des performances économiques (économies d’échelle, diversifications d’activité, zones géographiques de marché plus larges, atteinte d’une taille critique), notée entre 6 et 7,9 ; les enjeux de recrutement et d’innovation ainsi que les logiques défensives semblent moins importantes (notés entre 4,5 et 5,7).

 

♦ La méthodologie d’acquisition des PME : des travaux formalisés, des experts sollicités
Parmi les 34% de dirigeants de PME ayant achevé une acquisition, plus de huit acquéreurs sur dix conçoivent un plan d’affaires (business plan) pour prévoir les bénéfices de leur acquisition.
Ils réalisent également des analyses approfondies des caractéristiques opérationnelles et stratégiques via une « due diligence »,  des analyses de la culture d’entreprise et des caractéristiques RH, ainsi que les habitudes des dirigeants de PME (mais dans une moindre mesure). De même, après la conclusion de la transaction, les plans d’intégration pour faciliter les synergies identifiées, sont moins systématiques.

 

Pour maximiser leurs chances de succès, les chefs d’entreprise n’hésitent pas à s’entourer de spécialistes dans le cadre de leurs acquisitions. Un triptyque d’experts (composé d’un avocat, d’un expert-comptable et d’un banquier traditionnel) est présent dans 81 à 86% des acquisitions. Pour évaluer la valeur d’une entreprise et formuler une offre en conséquence, les audits et conseils juridiques sont aussi très prisés des dirigeants de PME. Avocats et experts-comptables peuvent éplucher les contrats de la cible mais aussi ses bilans pour déterminer la valorisation finale de la cible et éventuellement trouver des motifs de baisse de prix de la transaction. Le banquier, pour sa part, intervient dans de nombreuses opérations pour ficeler des plans de financements performants et libérer les initiatives.

Les réseaux de dirigeants, les consultants en stratégie/organisation sont peu sollicités (33 et 22%).

 

♦ Le financement par la dette est le levier privilégié.

55% des transactions concernent des montants inférieurs à 1M€, alors que les acteurs du « small cap » (échelon le plus faible du capital investissement et des banquiers d’affaires) ne s’intéressent guère aux opérations inférieures à 4 M€. 21% concernent des acquisitions de moins de 250K€, 15% de 250 à 499K€, 19% de 500 à 999K€, 33% de 1 à 5M€ et 12% plus de 5M€.

 

84% choisissent le crédit bancaire, complété par l’autofinancement, ou une levée de fonds via l’ouverture du capital de la société ; 56% sont financées seulement par la dette, 20% par la dette et l’autofinancement, 10%, totalement (1%) ou en partie par une levée de fonds (8%), et 14% à l’aide de leur seule trésorerie.

 

Plus les PME comptent de salariés, plus elles ont la possibilité de se lancer dans des opérations volumineuses, de se tourner vers des cibles en bonne santé, mécaniquement mieux valorisées sur le marché. Leurs dirigeants ont aussi plus de chance d’avoir déjà été impliqués dans une opération de croissance externe par le passé.

 

Enfin, le taux de satisfaction post-acquisition est supérieur de 20 points pour les acquisitions de plus d’1 M€. En utilisant les bons outils, en sollicitant les bons experts et en ciblant des entreprises en bonne forme, ces dirigeants réduisent considérablement leurs risques.

⇒ Pourquoi si peu de projets d’acquisition aboutissent ?

81% ont déjà envisagé un projet d’acquisition, mais seulement 55% se sont lancés dans ce projet et 34% l’ont mené jusqu’au bout.

 

♦ 19% n’ont pas envisagé de projet d’acquisition au cours des 5 dernières années.

Le dirigeant peut faire le choix de ne pas brusquer le développement de sa société, en misant uniquement sur les ressources internes de son entreprise, l’organisation et la composition de l’entreprise pouvant expliquer cette retenue. Certains dirigeants sont trop absorbés par la gestion opérationnelle de leur société, avec notamment personne pour les seconder. Enfin, dans certains secteurs, la croissance externe n’est tout simplement pas indiquée au vu de la conjoncture. Certaines réalités de marché sont à même de décourager les projets d’acquisition.

78% préfèrent bâtir leur entreprise à leur propre rythme plutôt que de la développer via l’acquisition d’autres sociétés pour ceux qui n’envisagent pas d’acquisition vs 36% pour l’ensemble des répondants.

 

♦ 26% des dirigeants de PME ont déjà envisagé un projet de rachat sans pour autant se lancer dans des démarches concrètes.

 Ces dirigeants mettent en exergue 6 facteurs d’empêchement : le manque de temps (69%), le manque de compétences en interne pour les épauler (69%), le manque de fonds pour se lancer sans nuire à l’équilibre financier de leur entreprise (63%), l’absence de cibles pertinentes sur le marché (52%), les difficultés liées au contexte économique des 5 dernières années (47%) et le manque de conseils capables de les entourer (44%).

 

♦ 21% ont été contraints d’abandonner leur projet, après avoir initié une opération d’acquisition.

2 étapes du processus d’acquisition semblent provoquer plus d’abandons que les autres :
-Les négociations, 51% des abandons recensés, se traduisant par un prix de rachat inadéquat (35%), la négociation autour des autres modalités d’acquisition (garantie actif/passif…) avec 9% et la négociation autour de l’intégration de l’équipe de management de la cible (8%).

-Autre raison, la due diligence (25%) ; les audits et la due diligence peuvent révéler certains défauts rédhibitoires à la poursuite des discussions ; ainsi quand l’acheteur creuse pour identifier un éventuel vice caché.

 

Par contre l’identification des synergies possibles avec la cible (8%), et la recherche de financements auprès de partenaires bancaires ou d’investisseurs (6 et 5%) ont provoqué bien moins d’abandon.

 

♦ 34% ont mené au moins une opération de croissance externe jusqu’au bout.

Si la valorisation de l’entreprise cible et les négociations autour du montant de l’opération demeurent déterminantes dans ce processus (longueur des négociations 38%), l’intégration de l’entité acquise semble soulever encore plus de défis (43%). Pas simple dans ce contexte de créer une nouvelle culture d’entreprise ainsi que des synergies opérationnelles et stratégique.  La conjoncture défavorable a aussi mis en péril l’opération de rachat (37%).

 

Pour 69%, gérer les restructurations à la suite d’une acquisition est difficile, tout comme dégager du temps dans l’agenda du dirigeant (59%) et définir une stratégie à 3-5 ans pour guider le développement (49%).

 

♦ Quelles sont les différences entre les dirigeants qui abandonnent leur acquisition en cours de route (21%),et ceux qui la mènent jusqu’au bout (34%) ?

Les chefs d’entreprise n’ayant pas réussi à mener à bien leur opération de croissance externe sont plus jeunes (48% ont moins de 51 ans, 12 points de plus que la population des entrepreneurs ayant mené une acquisition jusqu’au bout), alors qu’ils jouissent d’un nombre d’années similaire à la tête de leur société.

 

Concernant les entreprises elles-mêmes, celles qui n’achèvent pas leurs opérations de croissance externe sont plus petites (79% ont entre 10 et 49 salariés, 25 points de plus que celles ayant achevé leur transaction) ; elles génèrent un moindre chiffre d’affaires (83% ont un CA inférieur à 10 M€, 24 points de plus).

Enfin, 32% des chefs d’entreprises ayant interrompu leur opération n’avaient pas de bras droit au sein de leur société (11 points de plus). 55% n’avaient pas de DAF (11 points de plus).

 

La comparaison des différences de pratiques explique aussi en partie les abandons d’acquisitions en cours de route. Ils s’entourent de moins d’experts : moins d’avocats sollicités (66% contre 87), moins de partenaires bancaires traditionnels (58% contre 80). Ces dirigeants, ont aussi moins recours à des banquiers d’affaires (21% contre 35) ou aux chambres de commerce (6% contre 12).

Naturellement, les dirigeants contraints d’abandonner leur acquisition en cours de route ont rencontré plus de difficultés que ceux étant allés au bout de leurs projets. Ils sont ainsi 60% à subir des négociations difficiles (vs 39), 47% à avoir des difficultés à identifier leurs cibles (vs 32) et 26% à avoir des difficultés à identifier les synergies pouvant résulter de leurs opérations (vs 13).

⇒ Pourtant de nombreuses opportunités de rachat sembleraient exister

♦ Combien envisagent de vendre et combien d’acheter ?

47% (dont 19% tout à fait) envisageraient de vendre leur entreprise dans les 5 années à venir en échange d’un prix conforme aux standards du marché. L’effet retraite joue à plein, alors que les transmissions intrafamiliales sont moins aisées que par le passé.

En miroir de ces intentions de vente, 72% affirment avoir l’intention d’acquérir une entreprise au cours des 5 prochaines années ; 30% sont tout à fait certains de mener une telle opération.

 

♦ Opérations entre PME : comment bien s’entendre entre pairs ?
Au moment de vendre leur entreprise, les dirigeants de PME cèdent souvent le fruit de nombreuses années de travail. Ainsi, lorsqu’on demande à qui les dirigeants souhaiteraient vendre en priorité leur entreprise, 45% répondent à des proches (19% des cadres de leur société, 17% une autre PME et 9% un membre de leur famille), alors que 39% sont indifférents au profil souhaité, et que 16% envisagent un grand groupe ou un fonds d’investissement.

 

Le critère de choix de l’acquéreur le plus souvent évoqué est le montant le plus élevé de l’offre de rachat (au moins céder à sa juste valeur) avec un coefficient de 3,52, devant la proposition d’un projet ambitieux (2,99). Pourtant, le maintien des emplois de l’entreprise et le partage de valeurs communes avec le potentiel acquéreur sont également des critères décisifs de décision (entre 3,34 et 3,42), loin devant le maintien de la marque historique (1,57).

 

♦ 88% (dont 33% tout à fait) se sentent capables de mener l’acquisition d’une entreprise.

Ainsi, aucune étape clé d’un processus d’acquisition ne semble irréalisable aux yeux des dirigeants. 92% se sentent en capacité de mettre en œuvre une nouvelle organisation pour déployer les synergies attendues (92% dont 59 avec des compétences internes et 33 avec des compétences externes pour lesquelles ils disposent de budget) ; 92% disent être en mesure de négocier (55 avec des compétences externes et 37 des compétences internes). 88% disent être capable d’estimer la valeur d’une entreprise (60 avec des compétences externes et 28 en interne) ; 86% estiment pouvoir rassembler les fonds pour l’opération (dont 54% avec une aide externe)  et 85% identifier des cibles (avec des compétences internes pour 44% et externes pour 41).

 

♦ Quels appuis externes solliciteraient-ils ?

92% l’intervention d’un expert-comptable, 88% un avocat, 85% leur partenaire bancaire traditionnel, 73% un banquier d’affaires, 57% des réseaux de dirigeants, 50% un fonds d’investissement, 42% des consultants en stratégie et organisation, 30% une chambre de commerce. Noter les décalages avec la réalité !

Plus la société est petite, plus le dirigeant accordera un rôle important à son expert-comptable, à son réseau de dirigeant et à sa chambre de commerce.

 

Quid des fonds d’investissement ?

-12% des dirigeants de PME ont un fonds présent au capital de leur société. Les acquéreurs qui ont financé leur acquisition avec une levée de fonds ne représentent que 10% de l’ensemble des acheteurs. Par ailleurs, seuls 2% souhaiteraient vendre en priorité leur PME à un fonds d’investissement.

 

-68% associent les fonds à des risques concernant leur indépendance, voire même 43% leur maintien à la tête de leur entreprise.

Dans l’esprit de certains dirigeants, les contreparties exigées en échange d’un apport en capital semblent aussi trop lourdes à assumer. La rémunération des fonds, dans un horizon de temps court (4 ans en moyenne) s’effectuerait, selon eux, au détriment des augmentations de salaires ou des investissements. La structuration de la gouvernance, souvent mise en place par les fonds, s’apparenterait aussi dans leur esprit à une forme d’ingérence de la part de ces acteurs extérieurs.

 

-Mais 77% estiment que cet apport financier serait décisif pour soutenir la croissance de leur société ; 74% que c’est un partage du risque pour nourrir des projets plus ambitieux ; 68% que c’est l’ouverture potentielle d’un réseau pour accompagner leur développement et 68% encore que c’est un apport de connaissances décisif pour élaborer une meilleure stratégie.

 

Pour en savoir davantage : La croissance externe des PME : des entreprises aux grandes ambitions (bpifrance.fr)

 

SOMMAIRE

En 2021, 13% des salariés sont encadrants, dont 50% des cadres.

Méthodologie : l’enquête Emploi menée en continu ; chaque trimestre, en 2021, environ 90 000 personnes de 15 ans ou plus vivant en logement ordinaire ont répondu à l’enquête en décrivant leur situation vis‑à‑vis du marché du travail au cours d’une semaine donnée, dite « de référence”.

 

Leur tâche principale est de superviser le travail d’autres salariés où ils sont responsables de leur activité, la coordonnent ou l’organisent ; ils sont chargés de leur montrer comment le travail doit être fait, surveillent la qualité de leur travail ou le respect des délais.

 

L’encadrement des activités dans les organisations n’est pas seulement de la responsabilité de la CSP cadre puisqu’une moitié est le fait de profession intermédiaire ou d’employé et ouvrier surtout qualifiés.

⇒ Les encadrants appartiennent à quels CSP ?

En s’appuyant sur cette définition, la majorité des encadrants sont cadres (50%, dont 38% en entreprise) ou professions intermédiaires (33% dont 8% agent de maitrise de production) mais aussi des ouvriers ou des employés qualifiés (12%), voire peu qualifiés (4%).

Mais au sein de leur CSP, seuls 29% des cadres (qui comprennent les professions intellectuelles supérieures), 16% des professions intermédiaires, et 8% des employés et ouvriers sont encadrants.

 

Par ailleurs, 19% des salariés supervisent le travail d’autres salariés sans qu’il s’agisse de leur tâche principale (27% parmi les cadres, 23% parmi les professions intermédiaires et 26% des ouvriers et employés), et ne sont pas compris ici comme encadrants.

 

68% n’ont donc aucune tâche d’encadrement : 44% des cadres (fonction d’expertise), 61% des professions intermédiaires (dont technicien) et 79% des ouvriers/employés qualifiés.

⇒ Quel profil ?

63% des encadrants sont des hommes, quelque soit leur CSP (mais seulement 46% dans le secteur public).

 

67% des encadrants ont au moins 40 ans (33% 40-49 ans et 34% 50 ans et plus) contre 55% pour l’ensemble des salariés ;  25% ont de 30 à 39 ans et 8% moins de 30 ans.

Les encadrants peuvent acquérir progressivement leurs responsabilités : les jeunes cadres supervisent davantage comme tâche secondaire que principale (respectivement 24 et 10% à moins de 30 ans), tandis que les 40-49 ans sont plus couramment encadrants à titre principal (35 contre 27% à titre secondaire).

 

26% des encadrants ont moins de 5 ans d’ancienneté dans l’organisation, 43% entre 5 et 20 ans et 31% 20 ans et plus, à comparer à l’ensemble des salariés (42, 37 et 22%). C’est à partir de 20 ans d’ancienneté que le taux d’encadrant est le plus élevé (19% vs 8% les moins de 5 ans d’ancienneté et 14-16% les 5-19 ans).

 

Les salariés sans ascendance migratoire directe sont un peu plus souvent encadrants (14%) que les immigrés (10%) et les descendants d’immigrés (12%). Cet effet, marqué chez les cadres, n’apparaît pas parmi les professions intermédiaires.

 

Les encadrants sont plus diplômés que la moyenne : 43% ont un diplôme supérieur à bac+2, contre 30% pour l’ensemble des salariés ; 36% ont le bac ou bac+2 vs vs 37% pour l’ensemble des salariés ; 21% ont toutefois un niveau inférieur vs 33% de l’ensemble des salariés. Noter que les moins diplômés deviennent cadres ou professions intermédiaires en acquérant des responsabilités d’encadrement.

 

Avoir une tâche d’encadrement à titre principal est un peu plus fréquent dans le secteur privé qu’au sein de l’État et des collectivités territoriales (14% vs 11et 12), avec l’exception de l’hôpital public (7% d’encadrants, mais 24% de salariés qui supervisent à titre secondaire, contre 19 en moyenne) ; de fait, l’hôpital public compte relativement peu de cadres (16%), mais beaucoup de professions intermédiaires (39%), dont une part importante, infirmiers comme médecins accomplissent cette tâche en plus de leur métier de soin.

⇒ Dans quels secteurs d’activité ?

Au niveau des grands secteurs d’activité, la construction, suivie de l’industrie, présentent les taux d’encadrants les plus élevés (18 et 16%), devant les HCR (16% mais avec peu de cadres 8%),  puis les services aux entreprises (15%, mais 43% des encadrants y sont des cadres), puis le commerce, et le transport (13%), les services aux particuliers (11%), la santé et l’action sociale (8%) et enfin l’enseignement (7%).

 

L’encadrement à titre secondaire est toujours plus important (19% en moyenne vs 13), notamment dans les activités services aux entreprises (23), industrie (22), services aux particuliers (19) et santé, éducation (18).

⇒ Quel temps de travail ?

Les encadrants travaillent en moyenne 1 773 heures (1 812 heures pour ceux à temps complet), soit 306 heures de plus que les salariés sans tâche d’encadrement, avec une durée habituellement travaillée lors d’une semaine sans congé ni jour férié de 42,3 heures pour ceux à temps complet, soit 4,7 heures de plus que pour un salarié sans tâche d’encadrement à temps complet ;  1/3 des encadrants travaille habituellement 45 heures ou plus dans la semaine.

39% sont au forfait jours (68% des cadres et 17% des professions intermédiaires du privé sont concernés), contre 11% des salariés sans tâche d’encadrement.

Noter que ceux en encadrement à titre secondaire travaillent aussi 2,1 heures de plus que leurs collègues sans aucune charge d’encadrement.

 

35% (37% des cadres d’entreprise et 44% des cadres de la fonction publique) des encadrants travaillent le soir au moins une fois sur une période de 4 semaines, contre 22% des salariés sans tâche d’encadrement. L’écart est également marqué chez les ouvriers et employés qualifiés parmi lesquels 31% des encadrants travaillent le soir, contre 19% de ceux sans tâche d’encadrement.

 

39% des encadrants travaillent au moins un samedi sur une période de 4 semaines et 21% au moins un dimanche, contre respectivement 35% et 20% des salariés sans tâche d’encadrement. L’écart est particulièrement prononcé parmi les ouvriers et employés : 41% des encadrants ouvriers et employés qualifiés travaillent le samedi et 27% le dimanche.

 

46% des encadrants travaillent à domicile (télétravail notamment) au moins une fois sur une période de 4 semaines, contre 26% les salariés sans tâche d’encadrement.

⇒ 3 groupes d’encadrants : 

♦ Les cadres du privé (42 % des encadrants). Ils sont 83% des cadres d’entreprise, en majorité des hommes (66%), diplômés du supérieur (68% de niveau supérieur à bac+2) ; ils travaillent principalement dans les services aux entreprises (41%), dans le commerce, transport et les HCR (21%) ou dans l’industrie (21%).

 

54% travaillent habituellement 45 heures ou plus par semaine. 62% sont au forfait jours. Ils travaillent souvent le soir (40%), plus rarement le week-end (35% le samedi, 18% le dimanche) et souvent à domicile (66%), notamment en télétravail (55%).

 

♦ Le 2éme groupe correspond aux encadrants intermédiaires du privé (34% des encadrants). 58% sont des professions intermédiaires et 25% des ouvriers et employés qualifiés. Là encore, ce sont surtout des hommes (70%), peu diplômés (48% de niveau inférieur au baccalauréat). Les moins de 30 ans et les immigrés accèdent plus souvent à ce groupe d’encadrants qu’aux  2autres. Ils y représentent respectivement 12 et 11% des effectifs.

 

Ils travaillent principalement dans le commerce, le transport, l’hébergement-restauration (38%), l’industrie (23%) et la construction (16%). Noter que 7% sont à temps partiel et que 42% travaillent 35 heures ou moins. Le forfait jours (15%), les heures supplémentaires (18%) sont plus rares que pour la moyenne des encadrants, de même que les horaires atypiques, avec peu de travail le soir (24%) et peu de travail à domicile (15%), notamment en télétravail (10%).

 

♦ Le 3éme groupe rassemble les encadrants du secteur public (22% des encadrants) ;  il s’agit de cadres (47%) et de professions intermédiaires (36%), employés par l’État (41%), les collectivités territoriales (31%) ou les hôpitaux publics (12%). Ils sont plus diplômés que la moyenne des encadrants (89% ont au moins le baccalauréat) ; ils sont aussi plus âgés (45% ont 50 ans ou plus) ; les  femmes y sont majoritaires (54%). 8% sont en CDD et les temps partiels y sont plus fréquents (10%). 

 

Les forfaits jours sont moins fréquents (25 %). Néanmoins, 35% de ceux qui ne sont pas au forfait font des heures supplémentaires, contre 24% de l’ensemble des encadrants. Au total, 29% travaillent habituellement 45 heures ou plus. Du fait de la nécessité d’assurer une continuité de certains services publics, ces encadrants sont les plus soumis aux horaires atypiques : 43% ont travaillé au moins une fois le soir sur une période de 4 semaines, 45% au moins un samedi et 31% au moins un dimanche. De même, 49% ont travaillé à domicile, principalement dans l’enseignement (67%), et 33 % ont télétravaillé. 

 

Pour résumer :

 

 

Pour en savoir davantage : Encadrer : une tâche peu féminisée qui n’est pas réservée aux cadres – Insee Première – 1920

SOMMAIRE

Les entreprises zombies (5% des entreprises) sont-elles appelées à durer ?

Méthodologie : les données utilisées sont tirées de Ficus, pour l’ensemble des entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés et d’au moins 2 salariés, sur la période 1997-2007, et du dispositif Esane pour la période postérieure 2008-2019. L’échantillon est de 628 303 entreprises dont 322 823 entreprises observées chaque année, dont 212 378 sont matures au sens où elles ont au moins 10 ans, 9 563 zombies et 4 709 défaillantes (sur la période 2008-2019). 

La question que traite cette étude : le régime français des défaillances est-il efficace au sens où il conduirait à faire sortir du marché les entreprises zombies qui ne peuvent pas y survivre tout en se maintenant sur le marché les entreprises viables.

 

Si les zombies les plus en difficulté cessent leur activité comme défaillantes, certaines quittent ce statut soit pour y revenir, soit pour reprendre pied.

⇒ Rappels autour des défaillances et des sorties d’entreprises du marché.

♦ 2019 comptabilise 52 002 défaillances dont 68% en liquidations directes, 30,5% en redressements judiciaires et 2% en sauvegardes. Un redressement sur deux se termine en liquidation judiciaire avant 3 années et les 2/3 des entreprises ayant fait l’objet d’un plan de redressement cessent leur activité pour cause de liquidation avant 8 ans. Ainsi, une entreprise en défaillance a de très fortes chances de cesser son activité à relativement brève échéance.

 

Il est toutefois important de souligner que la liquidation judiciaire ne donne pas lieu systématiquement à une cessation d’activité, des rachats de tout ou partie d’entreprises défaillantes sont possibles. De plus, il existe des cessations volontaires d’activité qui ne passent pas par une procédure collective.  Les cessations d’activité d’entreprises défaillantes ne représenteraient que 25% du total des sorties du marché.

 

♦ Par ailleurs les procédures préventives (mandats ad hoc et conciliation) enregistrées en 2018 et 2019 ont permis de conclure un accord entre débiteurs et créanciers dans 70 à 75% des cas et ont ainsi permis aux entreprises concernées de revenir sur le marché. Mais  leur nombre est faible comparativement à celui des procédures collectives (10% en 2015)

⇒ Le nombre et le profil des entreprises zombies

♦ En France, la part des entreprises zombies, rapportée aux entreprises matures (plus de 10 ans d’ancienneté), est de 4% sur la période 2000-2010 et de 5% sur la période 2011-2019. Sur cette dernière période, les entreprises zombies accaparent selon les années entre 4 et 6% du capital productif des entreprises matures (elles mobilisent des ressources qui pourraient être utilisées par des entreprises plus performantes) et réalisent entre 2 et 3% de leur valeur ajoutée hors taxe. Ces écarts témoignent de l’inefficacité des entreprises zombies qui mobilisent d’importantes ressources productives eu égard à leur valeur ajoutée.

 

Ces parts sont comparables à celles estimées par l’OCDE pour la Suède et le Royaume-Uni sur la période 2010-2013 (près de 4%). Par contre, la France semble beaucoup moins affectée par ce phénomène que la Belgique, où les entreprises zombies représentent 10% des entreprises belges, y accaparent 12% de l’emploi et 16% du stock du capital productif.

 

Pour l’Europe, sur la période 2010-2014, le lien entre entreprises zombies et banques semble plutôt avéré dans des pays comme l’Espagne, la Grèce, l’Irlande, le Portugal ou la Slovénie, où l’accroissement du stress des banques a conduit à une augmentation des prêts accordés aux petites et moyennes entreprises zombies ; à l’inverse, pour l’Allemagne et la France, cet enchaînement n’aurait pas eu lieu.

 

♦ Toutefois, ce poids varie très sensiblement selon le secteur d’activité : en 2019, la présence des entreprises zombies dans les secteurs informatique et communication chiffre 7,2%, 6% pour le groupe commerce et HCR et transport vs 4% pour la construction. Il est plutôt en hausse au regard de l’année 2000.

Remarquons également que les secteurs aux taux d’entreprises zombies les plus élevés se  caractérisent par des taux de rentabilité médian plus faibles.

 

Les entreprises zombies du secteur manufacturier contribuent à 44% du capital piégé par les entreprises zombies.

 

 

Une analyse par taille montre que la part du capital piégé est concentrée dans les ETI et les grandes entreprises (GE), détenant 68% du capital piégé par les entreprises zombies en 2019.

Par ailleurs, en termes de taux de zombies, le taux augmente avec la taille. 9,2% en 2019 pour les GE (mais avec un très petit nombre), 5,8% pour les ETI,  5,5% pour les TPE et 4,4% pour les PME.

 

Dans les TPE et PME, la part des entreprises zombies est moins élevée et pourrait avoir au moins 4 explications : leur taux de défaillance est plus important (0,54 et 0,43% en 2018, vs 0,13% pour les ETI, et nul pour les grandes entreprises), le poids d’entreprises plus jeunes au sein des TPE et PME, non prises en compte dans cette analyse (dans cet échantillon, l’âge moyen des ETI et des GE est de 38 années, contre 27 années pour les TPE et pour les PME), et l’accès plus facile aux prêts bancaires pour les ETI et les GE. 

 

La part des zombies dans le capital des entreprises matures (intégrant les immobilisations financières) est prépondérante chez les ETI et les GE.

 

⇒ Les entreprises zombies et les défaillances

Le nombre de défaillances dans l’échantillon en 2019 est faible : 2 411 dont 58% de plus de 10 ans. Le taux de défaillance est plus élevé pour les TPE (0,71%) que pour les PME (0,50%) ou les ETI (0,28%).

 

2 981 entreprises sont devenues zombies pour la première fois en 2013, dont 14% défaillantes cette même année (des entreprises qui connaissent des difficultés depuis au moins 3 ans et qui sont devenues zombies pour la première fois et défaillante la même année). En 2019, soit 6 années plus tard, et pour les non défaillantes en 2013, 43% sont sorties par le haut, et 57% sont en situation plus que difficile : 31% ont été défaillantes, 14% ont disparu de la base (refusant de donner leur situation), 6% ont toujours le statut de zombie (statu quo), 5% ont retrouvé le statut de zombie après l’avoir quitté au moins une fois entre 2014 et 2018 (rechute).

 

Parmi les primo-accédantes au statut de zombie, 40% finissent par redevenir pérennes au bout de 3 ans, 30% finissent dans une procédure de redressement ou de liquidation judiciaire, et 30% sont ou bien toujours zombies (rechute ou statu quo), ou bien disparues de la base et ne renseignent plus leurs comptes, ce qui serait le signe d’une probable défaillance à venir.

 

Au final, parmi les entreprises zombies, 61% sont défaillantes 2 ans au plus entre le moment où elles sont identifiées pour la première fois comme zombies et leur entrée dans une procédure collective de redressement ou de liquidation.

 

♦ Une comparaison taux de zombies et taux de défaillances entre 2000 et 2019

Le nombre d’entreprises zombies a progressé entre 2000, 2008 et 2019 passant de 8 495 à 11 542. Le taux des défaillances des matures et des non matures a lui aussi progressé, tout comme le taux des zombies dans les entreprises matures (passant de 3,81 à 5,06), comme dans l’ensemble des entreprises (de 2,29 à 3,84).

 

Le taux de zombies/ le taux de défaillances montre que les activités immobilières ont peu connu de défaillances mais bien plus de zombies (entrée et sortie de zombies plus importantes), alors que la situation est inversée pour la construction et l’industrie.

 

♦ Le cas particuliers du groupe commerce, HCR et transport.

Les HCR ont le taux de zombies le plus élevé parmi les entreprises défaillantes matures, comparés au commerce et au transport (12,35 vs 7,17 et 7, 09).

 

⇒ En conclusion

Les procédures collectives (hors procédure de sauvegarde) semblent, capables d’identifier assez rapidement les entreprises zombies, en tous cas celles qui entrent in fine en défaillance.

 

Pour en savoir davantage : La procédure de défaillance à l’épreuve des entreprises zombies : le cas de la France | France Stratégie (strategie.gouv.fr)

 

 

SOMMAIRE

La formation continue dans les entreprises en 2018, avant la réforme actuelle.

Source : 2 sources permettent d’éclairer les dépenses des entreprises en 2018 : l’enquête Acemo-DSE, qui permet de mesurer les dépenses directes des entreprises en faveur de la formation, et les États Statistiques et Financiers (ESF), qui permettent de mesurer le financement de la formation professionnelle continue intermédié par les organismes paritaires.

 

Les petites entreprises sont favorisées en ce qui concerne la prise en charge par les OPCA des formations conduites au profit de leurs salariés.

 

En 2018, dernière année avant la modification du circuit de financement de la formation professionnelle continue, les dépenses des entreprises privées (hors agriculture) de 10 salariés ou plus au titre de la formation professionnelle continue représentent en moyenne 3% de leur masse salariale brute : 1,7% pour des dépenses directes (frais pédagogiques, rémunération des salariés en formation, frais annexes, frais pour l’organisation de formations en interne) et 1,3% pour des dépenses intermédiées versées aux Opca. Les dépenses intermédiées représentent 43% des dépenses des entreprises au titre de la formation.

⇒ Les contributions des entreprises aux OPCA

♦ Les entreprises ont versé 6,8Md€ aux Opca pour la formation de leurs salariés (77% sont mutualisés et redistribuées aux entreprises selon une stratégie définie par les instances paritaires et propre à chaque Opca) ; ils proviennent de versements légaux (4,7 Md€), conventionnels (0,5 Md€) et volontaires (1,6 Md€).

 

♦ De 2015 à 2018, le montant de la contribution légale correspond à une fraction de la masse salariale dont le taux dépend de la taille de l’entreprise (0,55% pour les 10 salariés et moins et 1% pour les autres), ainsi qu’à une contribution uniforme de 1% de la masse salariale des CDD pour le Congé individuel de formation-CDD. Ils sont entre 63 et 78% des versements aux OPCA. La contribution légale est affectée à des plans de formation et de professionnalisation, au congé individuel de formation, au Compte personnel de formation, et au  Fonds Paritaire de Sécurisation des Parcours Professionnels (FPSPP).

 

♦ À cette contribution légale peut s’ajouter une contribution conventionnelle, imposée par la branche professionnelle dont relève l’entreprise. Ils représentent entre 3 et 17% des versements aux OPCA.

 

♦ Les Opca peuvent aussi percevoir des versements dits « volontaires », en contrepartie de services (conseil, diagnostic, achats de formation pour le compte de l’entreprise). Ils sont entre 8 et 31% des versements aux OPCA.

 

♦ En plus des versements des entreprises, les Opca reçoivent des subventions de l’Etat, du FSE, des collectivités territoriales, ainsi que par le biais d’appels à projets du FPSPP.

⇒ Les contributions varient selon la taille de l’entreprise

♦ Les grandes entreprises mobilisent une part plus importante de leur masse salariale pour la formation professionnelle  : 2,9% de la masse salariale pour les entreprises de 2000 salariés ou plus, contre seulement 0,7% pour les entreprises de 10 à 49 salariés, et 1,2% pour les 50-99 salariés.

⇒ Les bénéficiaires des OPCA

Les entreprises d’au plus 10 salariés bénéficient de 614 M€ de fonds de plus qu’elles n’en versent aux Opca (1,4 Md€ reçus hors services obtenus en échange de versements volontaires -780 M€ versés au titre des versements légaux et conventionnels). Les entreprises de plus grande taille sont contributrices.

 

Les entreprises de moins de 10 salariés bénéficient de 481M€ de dépenses mutualisée pour la professionnalisation des salariés, tandis que leurs versements représentent 137M€ (un solde positif de 344 M€ en leur faveur). Ces dépenses sont orientées vers des publics spécifiques (jeunes, personnes en (ré)insertion professionnelle, peu qualifiés) dans le but de faciliter leur insertion professionnelle ou leur accès à une certification, même si ces salariés ne restent pas nécessairement dans l’entreprise à l’issue de la formation.

 

La mutualisation permet également à des salariés d’entreprises de 10 salariés au plus de bénéficier d’apports pour leur CPF, alors même que ces entreprises ne sont assujetties à aucune contribution obligatoire au titre du CPF.

⇒ Le recours aux formations

♦ En 2018, 56% des salariés du privé (hors secteur agricole et entreprises de moins de 10 salariés) ont suivi au moins une formation (hors alternance) dans l’année, quel que soit le mode de financement de ces formations, pour une durée moyenne de formation de 25 heures par salarié formé.

 

♦ Les salariés accèdent d’autant plus à la formation que leur entreprise est grande : 36% en bénéficient dans les entreprises qui comptent 10 à 49 salariés, contre 71% dans celles de 2 000 salariés ou plus. Le temps moyen passé en formation dans l’année pour chaque salarié formé augmente aussi avec la taille de l’entreprise : il est de 22 heures par salarié formé dans les entreprises de 10 à 299 salariés, et de 29 heures par salarié formé dans celles de 2 000 salariés et plus.

 

♦ Les disparités selon le secteur d’activité sont également importantes, le taux d’accès s’échelonnant de 81% dans les activités financières et d’assurance à 44% dans le secteur des HCR. Il est environ de 68% pour l’industrie, de 67% pour les activités immobilières, de 63% pour les transports, de 50% pour la construction, le commerce, les services aux entreprises et aux particuliers (dont la santé et l’éducation).

 

♦ Le moindre accès à la formation dans certains types d’entreprises résulte potentiellement de plusieurs facteurs, comme la composition du personnel (les salariés peu diplômés accédant moins à la formation que les autres), la présence d’un service dédié à la formation (moins fréquente dans les entreprises de petite taille), la difficulté à remplacer les salariés en formation ou à redistribuer leur charge de travail, ou encore le manque de ressources financières.

 

Pour en savoir davantage : La dépense des entreprises au titre de la formation : quel circuit de financement en 2018 ? | Dares (travail-emploi.gouv.fr)

 

 

 

SOMMAIRE

L’entrepreneuriat dans les quartiers politique de la ville.

Méthodologie : une trentaine d’auditions, et 4 déplacements visités en quartiers prioritaires (Val-de-Reuil, Allonnes, Valenciennes et Nice).

 

Je propose des extraits de ce rapport riche de nombreuses analyses et recommandations et par ailleurs critique.

 

Depuis 20 ans, la politique de la ville s’est essentiellement focalisée sur la résorption d’écarts territoriaux plutôt que sur les habitants ; l’accent a été mis sur les bâtiments plutôt que sur les habitants. Or, le constat de la Cour est sans appel : les QPV n’ont pas amélioré leur attractivité.

Voir la  note d’analyse d’août 2022 : L’efficacité des aides à l’emploi dans les QPV laisse à désirer.

⇒ Une analyse critique des politiques de la ville.

♦ Un constat : les quartiers populaires ont une fonction de sas : on y déménage autant ou plus qu’ailleurs, par exemple pour devenir propriétaire, notamment à proximité afin de conserver les liens de solidarité. Mais les nouveaux entrants qui les remplacent ont en moyenne un niveau de revenu inférieur. Des habitants de QPV qui quittent un quartier parce que leur situation s’est améliorée, ce n’est pas un échec de la politique de la ville, bien au contraire.

 

♦ “La politique de la ville et l’ANRU sont loin de représenter le « puits sans fond » que les dizaines de milliards, fréquemment ressassés, laisseraient penser. Les 5,7Md€ dépensés par l’État, et les bailleurs dans les QPV, en 2019, représentent 840€ par habitant. On est donc bien loin de quartiers prioritaires mieux traités que l’ensemble des Français.”

L’insuffisance des services publics « de droit commun » est toujours une réalité : 40% des QPV n’ont pas de crèche, les 2/3 n’ont pas de bureau Pôle emploi à moins de 500 mètres ; on constate 36% de bibliothèques en moins et 50% de médecins spécialistes en moins. Améliorer la vie des habitants reste un enjeu.

 

♦ Selon la Cour des Comptes, l’État avait fait le choix de ne pas savoir, de ne pas pouvoir évaluer la politique de la ville faute des données indispensables. Pourtant, François Lamy avait pleinement conscience de l’importance de l’évaluation puisqu’il avait placé la création de l’Observatoire national de la politique de la ville, l’ONPV, dès l’article 1er de la loi du 21 février 2014, juste après l’énumération des objectifs.

“Or Alors que jusqu’en 2014, l’ONZUS mobilisait 10,5 ETP, il n’y en a plus que 2,25 ETP actuellement selon les réponses aux questionnaires budgétaires !…On est conduit à penser que si l’ONPV et son rapport annuel au Parlement ne figuraient pas dans la loi, ils auraient sans doute purement et simplement disparus !”

 

⇒ Quelques axes d’action proposés.

 

♦ “Bien que cela figure déjà explicitement dans les missions de l’ONPV, il est central de lancer des études de trajectoires. Trajectoires territoriales, mais surtout trajectoires individuelles par une évaluation d’ampleur par suivi longitudinal de cohortes dans les quartiers. C’est le seul moyen pour évaluer les effets de la politique de la ville sur les personnes au-delà de la géographie prioritaire. L’ONPV l’a fait par le passé en conduisant une enquête pluriannuelle auprès d’un millier de ménages. Il ne le fait plus aujourd’hui.”  c’est donc au niveau territorial qu’il convient également de faire porter l’effort.

 

♦ “Il nous apparaît aussi nécessaire de mieux faire connaître les conditions dans lesquelles les communes peuvent demander et faciliter la levée du secret statistique pour évaluer correctement la politique de la ville.”

 

“La politique de la ville est une politique partenariale impliquant de nombreux acteurs : l’État, les collectivités locales, des associations, les habitants et les entreprises qui sont souvent oubliées. Chaque acteur a son utilité. Chacun doit apprendre à collaborer. L’État peut financer et impulser mais il ne peut pas tout. Les collectivités financent et agissent, sont force de  proposition et sont un maillon incontournable. Les associations sont souvent de véritables délégataires de la politique de la ville.”

 

Nombre d’autres propositions sont encore formulées.

⇒ A propos des associations, acteurs de la politique de la ville

“La politique de la ville a la spécificité d’être très largement déléguée à des associations. Cela permet de gagner en souplesse et en proximité. Cela permet aussi de favoriser l’implication des citoyens dans les solutions en faveur de leur quartier. L’un des constats forts à l’issue de nos auditions et déplacements, c’est la grande fragilité du tissu associatif et la nécessité de modifier en profondeur la relation entre les financeurs et les associations...Concernant les appels à projets, les associations, plus encore que les collectivités, sont les victimes de cette modalité de financement… En outre, les plus petites associations ne disposent pas des effectifs et des savoir-faire suffisants pour monter les dossiers.”

⇒ A propos des entreprises

“L’implication des entreprises est aujourd’hui relativement limitée. Elle peut se matérialiser à travers les clauses sociales ou d’insertion de la commande publique mais qui resteraient loin des objectifs…Plus directement, les entreprises peuvent s’investir dans le Pacte avec les quartiers pour toutes les entreprises (PAQTE) qui consiste à proposer des stages, des formations et des alternances à des jeunes des quartiers pour favoriser leur insertion professionnelle….les entreprises pourraient s’investir dans la fondation qu’envisageait de créer la loi Lamy et qui n’a jamais vu le jour”.

⇒ L’entrepreneuriat, une dynamique d’émancipation pour les habitants.

♦ L’importance de l’entrepreneuriat : “l’entrepreneuriat … incarne d’une manière toute particulière ces trajectoires ascendantes que nous avons voulu mettre en lumière, et le changement de regard que nous appelons de nos vœux sur les quartiers et leurs habitants qui peuvent devenir des apporteurs de solutions…l’entrepreneuriat est susceptible de permettre aux habitants des QPV de lever les barrières économiques, sociales et institutionnelles qui les freinent .”

Si tous les habitants des QPV n’ont pas vocation à devenir entrepreneurs, il faut entendre que l’entrepreneuriat rencontre l’aspiration de plus d’1/3 des habitants ; il peut donc avoir un effet d’entraînement.

 

♦ Malgré des réussites, la dynamique entrepreneuriale peine à prendre son essor dans les quartiers. Selon l’indice entrepreneurial français, seuls 20% des habitants des QPV participent, à la dynamique entrepreneuriale, contre 30% des Français, alors que leur envie de créer est plus forte. La concrétisation des projets demeure l’un des principaux points de blocage.

Enfin, la pérennisation des projets à 5 ans est plus faible que celle des autres créateurs.

⇒ Les apports de l’entrepreneuriat.

♦ Dotés d’un ancrage territorial fort, les entrepreneurs ont su faire du quartier une ressource pour développer leur activité. Les réseaux locaux proches (famille, amis, voisins) constituent, en effet, un atout au lancement du projet.

 

♦ Ils contribuent au développement économique des quartiers en restant implantés au sein du quartier. Ils créent de l’emploi et du lien social (notamment les commerces, les activités en ESS…). Ils représentent des « role models », déconstruisant l’idée d’une réussite rêvée mais inatteignable dans les quartiers, proposant une « exemplarité accessible » et levent certaines barrières mentales des habitants. En créant leur propre emploi, ces derniers ont su prendre leur destin en main.

 

♦ Mais un certain nombre d’entrepreneurs cherche à quitter le quartier, une fois que le projet se développe. En particulier, les porteurs de projets de plus grande envergure, aux ambitions de croissance forte, aspirent à sortir du quartier, sans pour autant rompre les liens avec ce dernier.

 

♦ Une diversification des profils s’opère, marquée par une féminisation relative, révélée par le nombre de femmes au sein des structures d’accompagnement à l’entrepreneuriat, et le concours Talents des cités.

⇒ Le rapport passe en revue les aides proposées : 

♦ Les apports de Bpifrance avec le programme Entrepreneuriat Pour Tous (EPT) : Il a permis la création de 5 000 entreprises en QPV, dont 1 137 ayant bénéficié des programmes d’accélération. En outre, Bpifrance indique avoir détecté et préparé 50 000 intentionnistes et entrepreneurs,

 

♦ La facilitation de l’accès au crédit bancaire : Bpifrance assure pour le compte de l’État, la gestion du Fonds de Cohésion Sociale (FCS), dont le rôle est de soutenir le développement de la garantie de prêts consentis aux publics en difficulté. Le FCS a, en 2020, garanti 46 259 prêts,

 

♦ Les prêts d’honneur, à taux zéro, sans garantie, accordés par Initiative France, l’Adie et les microcrédits professionnels de l’Adie,

 

♦ La Mission French Tech, financée dans le cadre du plan d’investissement France 2030, en partenariat avec Bpifrance, permet à des porteurs de projets issus de QPV de bénéficier d’un financement, ainsi que d’un accompagnement intensif sur plusieurs semaines pour créer leur start-up,

 

♦ Les dispositifs de droit commun ont également (aides financières de Pôle emploi…),

 

♦ Des actions spécifiques menées par les élus telles la Maison pour l’initiative économique locale (Miel),

 

♦ Le « Pacte avec les quartiers pour toutes les entreprises »(PAQTE) ; le programme vise notamment à sensibiliser les jeunes à l’entreprise et à l’entrepreneuriat.

 

♦ Les grands groupes privés (L’Oréal, TF1) soutiennent et financent certaines associations engagées en faveur de l’entrepreneuriat dans les QPV ; d’autres ont constitué des fonds d’investissement tels Impact Partners ; d’autres ont initié des incubateurs d’entreprises tels Station F et son programme Fighters, destiné aux entrepreneurs issus de milieux défavorisés, pour accompagner et former les porteurs de projet sélectionnés à titre gratuit pendant une durée d’un an.

⇒ Les difficultés pour ancrer l’entrepreneuriat.

♦ Le manque de financement : la relation distante avec les banques, une plus grande difficulté à accéder aux services bancaires, un sentiment d’illégitimité, couplé à un manque de confiance dans le système bancaire (60% ne contactent pas leur banque au lancement du projet, 10 points de plus que les entrepreneurs hors QPV). Les projets sont alors principalement financés à partir de fonds propres,

 

♦ Ils manquent de compétences entrepreneuriales, et ont une mauvaise connaissance de l’administration, ainsi qu’un manque d’informations sur les dispositifs de développement économique dont le recours aux aides existantes,

 

♦ Les barrières mentales : ils continuent non seulement à être stigmatisés, mais leurs activités restent également insuffisamment valorisées,

 

♦ Les entreprises peinent, au cours de leur développement, à s’intégrer au sein du tissu économique local, du fait d’un accès plus restreint au marché et aux réseaux professionnels locaux,

 

♦ Une sous-représentation des femmes : difficulté du partage entre la vie professionnelle et personnelle, plus grande difficulté à accéder aux financements, manque de confiance en elles.

 

Pour en savoir davantage : r21-8001.pdf (senat.fr)

SOMMAIRE

Guides

“CONSEILS pour construire sa présence en ligne”, AFNIC, vu septembre 2022
“GUIDE DE PRÉVENTION CONTRE LES ARNAQUES”, TASK FORCE NATIONALE DE LUTTE CONTRE LES ARNAQUES, lu septembre 2022

SOMMAIRE

Études, rapports et propositions non commentés

“Comportements de paiement des structures publiques et privées en France et en Europe :2ème trimestre 2022”, Altares, septembre 2022

“LE BAROMÈTRE MENSUEL DE L’INCLUSION FINANCIÈRE”, Banque de France N°17, septembre 2022

“‘Point sur la conjoncture française à début août 2022”, Banque de France, septembre 2022

“UNE ACTIVITÉ SOUTENUE MALGRÉ DES TENSIONS CROISSANTES SUR LES COÛTS ET LES APPROVISIONNEMENTS”, Capeb, conjoncture du 2éme trimestre, juillet 2022

“Quand les produits se transforment en services : la révolution silencieuse des modèles serviciels”, CCI Paris Ile-de-France, juillet 2022

“La présence immigrée façonne-t-elle les perceptions des Européens sur l’immigration ?”, CEPII N°430, septembre 2022

“Évolution des salaires de base dans le secteur privé : résultats définitifs du 2e trimestre 2022”,  Dares Indicateurs N°47, septembre 2022

“RÉSULTATS DU COMMERCE EXTÉRIEUR AU PREMIER SEMESTRE 2022”, Gouv, Douanes septembre 2022

“Les finances des départements en 2021”, DGCL, Bis N°166, septembre 2022

“Les collectivités locales en chiffres 2022”, DGCL, vu septembre 2022

“Territoires urbains : portrait financier” édition n°7, Septembre 2022

“Chiffres clés e-commerce 2021” Fevad, lu septembre 2022

“Percevoir un bas salaire dans le secteur privé : seule une petite majorité
s’en est sortie quatre ans plus tard”, Insee Première N°1923, septembre 2022

“Il y a sondage et sondage…”, Insee, blog du 25 juillet 2022

“NOTE DE CONJONCTURE de l’Opco” N°8, juin 2022

“LES CHIFFRES CLÉS DES RÉGIONS, édition 2022”, Régions de France, lu septembre 2022

“Réindustrialiser la France : les défis de la transformation numérique et environnementale”, IFRI, les cahiers, septembre 2022

SOMMAIRE

Les saisonniers comptent pour 1,4% des emplois du privé à temps plein.

Méthodologie : En 2017, dans une zone d’emploi donnée, une activité est qualifiée de saisonnière si son volume d’emplois dépasse pendant au moins 15 jours consécutifs son volume d’emplois de référence ; la hausse momentanée s’accompagne d’un pic d’emploi ; dans le passé, une hausse momentanée du volume d’emplois accompagnée d’un pic est observée à des dates proches, pour cette activité et dans cette zone. Pour garantir une certaine robustesse, les saisons pour lesquelles les effectifs sont trop faibles ne sont pas retenues. Au final, ce sont plus de 7 700 saisons qui ont été détectées sur l’ensemble du territoire.
Un poste est qualifié de saisonnier s’il est à durée déterminée et si sa date de début et sa date de fin sont incluses dans les bornes d’une saison. Un salarié sera considéré comme un saisonnier s’il a occupé au moins un poste saisonnier dans l’année. Cette définition statistique diffère donc de celle se fondant sur le Code du travail.

 

Les emplois saisonniers sont le fait de certaines activités et de certaines périodes de l’année; les jeunes y sont surreprésentés.

 

En 2017, l’emploi saisonnier représente plus de 4 millions de postes (11% des postes du privé, hors postes salariés des particuliers‑employeurs), mais seulement 240 000 postes en équivalent temps plein (1,4% des postes en équivalent temps plein).

⇒ Quels profils et types de contrat ont ces saisonniers ?

-Plus de 2 millions de salariés ont travaillé comme saisonniers et concernent 11% des salariés du secteur privé. Même si ces emplois peuvent constituer une opportunité de travail pour les populations locales, 15% des saisonniers n’habitent pas dans la région où ils exercent leur emploi saisonnier.

 

-L’essentiel du recrutement se fait par contrats courts : un contrat saisonnier sur deux dure moins de 10 jours, mais un contrat sur six dure plus de 4 mois. Les durées d’emploi sont plus courtes dans l’audiovisuel et les activités associatives, récréatives, culturelles et sportives, avec une durée moyenne de 11 jours, mais deux contrats sur trois durent moins de 6 jours.

De plus, 37% des saisonniers n’exercent pas leur emploi à temps plein.

 

-Les contrats courts et le temps de travail réduit favorisent l’enchaînement des contrats et le développement du cumul d’activité : ainsi, un saisonnier occupe en moyenne 3,3 postes sur l’année, contre 1,6 pour l’ensemble des salariés ;  20,9% occupent plusieurs postes simultanément, contre seulement 7,4% pour l’ensemble des salariés.

Malgré ce cumul d’emploi, 77,6% des saisonniers ont des revenus salariés annuels inférieurs à 12 440€, soit les 2/3 du revenu salarial médian, alors que cela ne concerne que 38% de l’ensemble des salariés.

 

-30,7% des saisonniers occupent un emploi d’ouvrier non qualifié, soit plus du double des salariés ; toutefois, 6,5% occupent un poste de cadre (en particulier dans les métiers de la production de films).

 

-Une autre particularité des saisonniers est la surreprésentation des jeunes (44% ont moins de 26 ans, vs 19% des salariés du privé). Pour des étudiants, il s’agit souvent de « jobs d’été » et d’un revenu d’appoint. Pour d’autres, ces emplois peuvent représenter une première expérience professionnelle, un choix de vie ou avoir été acceptés faute de trouver un emploi stable. Ils sont très présents dans le commerce et les HCR.

⇒ Les emplois saisonniers au fil de l’année

Les postes saisonniers sont très concentrés sur la période estivale, le nombre de postes augmentant à partir d’avril ; le pic est atteint fin juillet avec plus de 780 000 postes saisonniers (19% de l’ensemble des postes saisonniers), puis il diminue ensuite jusqu’en fin d’année.

 

Au printemps, le secteur agricole recrute principalement pour le maraîchage ; les activités touristiques prennent le relais avec l’arrivée des congés de printemps puis les vacances d’été : le pic d’emploi du secteur des HCR est atteint au milieu de l’été avec plus de 160 000 postes saisonniers hors intérim ; dans de nombreux secteurs, dont le nettoyage, la surveillance et le gardiennage, les entreprises recourent à l’emploi saisonnier pour remplacer leurs salariés permanents partis en congé. Puis en septembre, le secteur agricole dispose certains jours de plus de 40 000 postes saisonniers afin d’assurer notamment les vendanges. L’arrivée des vacances de fin d’année provoque également une recrudescence de l’activité au sein du secteur des HCR.  De même, les entreprises commerçantes font face à un pic d’activité en lien avec les préparatifs des fêtes de fin d’année grâce à l’offre de postes saisonniers.

⇒ Dans quels secteurs d’activité les trouve-t-on ?

-Plus de 20% des postes saisonniers sont générés par le secteur des HCR ; la restauration emploie 11,9% des postes saisonniers, alors que ce secteur représente 6,3% des postes de salariés du privé), suivie de l’hébergement (8,7% des postes saisonniers pour 2,2% des postes du privé).

-18,5% des postes saisonniers sont fournis par les activités de services administratifs et de soutien (notamment nettoyage, gardiennage, etc.).

-Les activités artistiques et de spectacle représentent 13,7% des postes saisonniers (7,1% des saisonniers en EQTP), alors que ce secteur ne représente que 3,9% des postes du privé.

-L’édition et l’audiovisuel emploie 11% des postes saisonniers, contre 2,6% de l’ensemble des
postes salariés du privé ; ce secteur recrute de façon temporaire au gré de la production et de la diffusion des contenus multimédias (les tournages de films captent 73% des postes saisonniers du secteur).

Le secteur de l’agriculture, de la sylviculture et de la pêche regroupe 7,7% des postes saisonniers, contre seulement 2% des postes salariés ; sur dix postes saisonniers agricoles, quatre concernent la culture de la vigne et deux la culture des fruits à pépins et à noyau (abricots, cerises, pommes, etc.).

⇒ Dans quels territoires sont-ils localisés ?

-Certaines zones utilisent plus particulièrement l’emploi saisonnier pour répondre à l’attrait touristique de leur territoire ; c’est le cas de la zone d’emploi de la Maurienne en Savoie (11,5%), de celle de Calvi en Haute‑Corse (11,3%) ou encore de la zone d’emploi de Briançon dans les Hautes‑Alpes (11,6%) ; dans ce dernier secteur, comprenant 2 parcs naturels et une station de sports d’hiver, 39% des heures y sont saisonnières. Ce phénomène est aussi celui de la zone d’emploi de la Tarentaise où plus de la moitié des heures du secteur des HCR est saisonnière.

-D’autres zones se tournent vers les postes saisonniers pour répondre à l’intensité de leur activité agricole ; ainsi, dans la zone d’emploi de Nîmes (récolte de fruits), le taux de recours atteint 30,8%. Ce phénomène se retrouve également dans la zone d’emploi de Saumur où le taux de recours pour l’arboriculture atteint 45,3%.

-Enfin, la prédominance de l’intérim dans certaines zones industrielles, telles que Laval en Mayenne ou Belfort, engendre des taux de recours plus importants que la moyenne (4,5% et 2,8%).

 

Pour en savoir davantage : Pendant le pic estival, près de 800 000 postes sont occupés par des saisonniers – Insee Première – 1924

SOMMAIRE

7 profils de créateurs d’entreprises.

Source : le système d’information sur les nouvelles entreprises (Sine) interrogeant l’ensemble des créations d’entreprise du premier semestre 2018 soit 80 000 entreprises (tout type de création).
Par ailleurs, la base non-salariés est issue de deux sources administratives gérées par l’Urssaf, et par la Caisse centrale de la Mutualité sociale agricole (CCMSA). Elle fournit les chiffres d’affaires déclarés par les cotisants. Les millésimes de 2014 à 2021 ont été exploités pour l’étude des chiffres d’affaires des générations d’auto-entrepreneurs 2014 et 2018.

 

Méthodologie : une analyse des correspondances multiples (ACM) a été réalisée sur 13 variables (comportant 53 modalités) décrivant le créateur et l’activité de l’entreprise créée durant les mois qui suivent la création (statut avant la création, âge, diplôme le plus élevé, situation familiale, expérience dans la branche, expérience en matière de création d’entreprise, type d’entreprise créée, type de clientèle, recours aux plateformes numériques, lieu d’implantation, aides financières perçues, conseils reçus, autre activité exercée). Cette méthode permet de résumer l’information en construisant des axes de caractérisation des créateurs d’entreprise en 2018 et met en évidence les variables qui y contribuent le plus.

 

La comparaison des profils permet de différencier quelques caractéristiques essentielles entre notamment les “entreprenants”, les microentrepreneurs à l’activité principale et ceux en activité complémentaire.

⇒ Le profil général des créations et des créateurs

♦ Celui des créations

52% sont le fait de microentrepreneurs (dont 22% en activité de complément à une activité principale) et 48% d’entreprises classiques (dont 38% sous forme de société et 10% en entreprise individuelle non microentrepreneur).

 

♦ Celui des créateurs

65% des créateurs sont des hommes ; 56% de l’ensemble des créateurs ont moins de 40 ans ;

44% sont sans expérience dans l’activité de création ; par contre la moitié des expérimentés dans l’activité (les 56% autres créateurs) pratiquent le métier depuis au moins 10 ans. Enfin, pour 74% des créateurs, c’est devenue leur seule activité professionnelle rémunérée.

72% sont sans expérience dans l’entrepreneuriat.

 

Par ailleurs, 42% étaient salariés juste avant la création (dont 33% du secteur privé, 5% de la fonction publique et 4% en CDD ou Intérim) ; 24% viennent du chômage (dont 14% de courte durée) ; 17% étaient déjà chefs d’entreprise ; 8% étaient étudiants, 6% sans activité professionnelle et 3% retraités.

⇒ 7 profils de créateurs

   2 profils d’entreprenants : les anciens salariés et les entrepreneurs créateurs à nouveau

♦ Le profil le plus fréquent est celui des « anciens salariés créateurs d’une entreprise classique » (25% des créateurs). Au sein de ce groupe, 71% ont choisi la forme de l’entreprise classique (dont majoritairement la forme sociétaire 48% et l’entreprise individuelle non microentrepreneur 23%), et 29% la microentreprise (surtout en activité principale 24%).

75% au sein de ce groupe étaient salariés (dont 65% du privé, 8% de la fonction publique et 2% en CDD ou Intérim) ; ajoutons que 16% étaient chômeurs (dont 6 de courte durée)

 

84% créent pour la 1ére fois une entreprise. 52% sont motivés en 1er lieu par le désir d’indépendance. 68% ont créé dans le métier dont ils ont la pratique (33% plus de 10 ans d’expérience et 29% de 3 à 10 ans). 82% ont entre 30 et 50 ans.

L’investissement de démarrage est plus élevé que dans l’ensemble des créations : 52% ont investi au moins 4 000€ (vs 38% l’ensemble des créateurs) et 28% au moins 16 000€.

 

♦ 89% sont des créateurs à nouveau (15% de la cohorte) ; 30% en avaient même créé plusieurs.

80% créent en société, 7 en entreprise individuelle classique et 13% en microentreprise (dont 9 à titre principal).

C’est le profil avec l’investissement le plus élevé : 37% ont investi 16 000€ ou plus, contre 28% les ex-salariés et19% l’ensemble des créateurs.  

 

En plus du désir d’indépendance (44%), ces créateurs ont pour but de relever de nouveaux défis (39%) ; 19% espèrent aussi augmenter leurs revenus et 18% ont saisi une opportunité.

Pour comparer

 

      5 profils concernent surtout les microentreprises

Le profil microentrepreneur en activité de complément (87% de microentrepreneur dans ce groupe), les étudiants (72%), les seniors (62%) et 2 profils de chômeurs, les créateurs éloignés de l’emploi ou de longue durée (78%), les chômeurs de courte durée (57%).

 

81% ont choisi la microentreprise comme activité de complément, vs 6 comme activité principale (16% de la cohorte).

79% sont en même temps salariés, dont 53% à temps complet ; seuls 18% n’ont pas d’autre activité en parallèle. La moitié ont été motivés à créer leur entreprise pour percevoir un complément de revenu. 

77% développent une activité différente de celle de leur métier principal.

41% n’ont fait aucun investissement et 40% moins de 4 000€.

On y compte 43% de femmes (le groupe où les femmes sont les plus nombreuses) vs 35% dans l’ensemble des créateurs.

 

♦ Le groupe “étudiants et jeunes diplômés” (72% en micro dont 44% en activité de complément) et 8% de la cohorte. Un 5éme a fondé une entreprise individuelle hors micro, notamment dans le secteur médical.

Ce sont presque exclusivement des entrepreneurs individuels.

 

38% ont recours à des plate-formes numériques pour exercer leur activité (vs 13% pour les autres créateurs).

Les entreprises qu’ils ont créées interviennent plus souvent dans les activités juridiques et de conseil de gestion (30%, contre 18 dans l’ensemble), les transports (20% contre) et la santé (13% contre 7).

78% ont investi au plus 1 000€.

 

Les motivations sont diverses : 22% assurer leur propre emploi, 20% répondre à une opportunité ponctuelle, 19% développer une activité complémentaire ; 9% signalent avoir créé une entreprise par nécessité légale pour exercer leur profession.

 

Seul profil qui se distingue par une implantation géographique marquée, les 2/3 ont créé dans une aire d’influence des villes de plus de 700 000 habitants, et en particulier dans celle de Paris (40%), localisations qui sont aussi celles de leurs études.

 

Ce profil « étudiants et jeunes diplômés » est passé de 3% des créateurs en 2010 à 8% en 2018, du fait du statut de micro‑entrepreneur.

 

♦ Les seniors expérimentés (39% sous forme de microentreprise de complément, 23% à titre principal et 38% sous forme de société) ; 6% de la cohorte.

93% ont au moins 60 ans. 39% étaient retraités juste avant de créer leur entreprise ; 27% étaient déjà chefs d’entreprise ; seuls 21% étaient salariés.

Si seulement 57% sont expérimentés dans l’activité de création, 95% d’entre eux ont plus de dix ans d’expérience dans l’activité qu’ils ont créée.

 

43% n’ont pas investi et 15% moins de 1 000€ ; 15% seulement ont perçu une aide financiére vs 45% dans l’ensemble.).

Pour comparer :

 

2 profils qui caractérisent davantage les chômeurs

 

Les créateurs éloignés de l’emploi (78% en micro) et 13% de la cohorte ; 54% sont au chômage (78% depuis plus d’un an) et 28% sans activité professionnelle.

73% ont choisi la microentreprise comme activité principale (seulement 3% en activité de complément) et 22% la création classique. 97% n’ont aucune autre activité rémunérée. Leur objectif est de créer leur emploi (57%).

 

Ce profil se distingue du profil des « anciens travailleurs précaires » (chômage de courte durée notamment) par plusieurs aspects : plus âgés, moins diplômés, au chômage depuis plus longtemps ou sans activité professionnelle.

 

Comme dans le profil des « anciens travailleurs précaires », les « créateurs éloignés de l’emploi » bénéficient plus souvent que les autres d’une aide financière : 62% perçoivent encore des prestations sociales quelques mois après le démarrage de leur activité ; 65% ont eu recours à un dispositif d’aide à la création d’entreprise.Ceci étant, la moitié n’ont investi au plus que 1 000€.

 

Les chômeurs de courte durée, intitulés “anciens travailleurs précaires” dans l’étude, (57% en micro dont à 49% en activité principale, et 39% en création de société), 13% de la cohorte.

50% sont au chômage depuis moins d’un an et 7% depuis plus d’un an. 34% sont salariés (dont 35% d’entre eux en CDD ou Intérim).

Sans autre activité rémunérée (93%), ils sont plus jeunes que l’ensemble des créateurs (les 3/4 ont moins de 40 ans).

 

Ils bénéficient plus souvent d’aides financières : 61% percevaient des prestations sociales avant la création et en perçoivent encore au cours des premiers mois d’activité (contre 31% pour l’ensemble des créateurs).

72% ont bénéficié d’un dispositif d’aide à la création d’entreprise (contre 46% pour l’ensemble des créateurs).

Pour comparer :

 

⇒  A l’épreuve de la crise sanitaire

Les créateurs de la génération 2018 ont dû faire face à la crise sanitaire de la Covid‑19 environ 2 ans après avoir démarré leur activité. Alors que leur chiffre d’affaires trimestriel augmentait régulièrement depuis la création de leur entreprise jusqu’à atteindre 4 770€ en moyenne au 4éme trimestre 2019, il chute de 19% au 1er semestre 2020. 

Le chiffre d’affaires des micro‑entrepreneurs exerçant en activité principale a été plus affecté
par la crise (-24% entre le 2éme trimestre 2019 et le 2éme trimestre 2020, contre -17% pour ceux exerçant en activité complémentaire).

Un an après, la reprise est plus faible (+ 26% des trois premiers trimestres 2020 aux trois premiers trimestres 2021, contre + 40% pour ceux exerçant en activité complémentaire).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/6529184

 

 

SOMMAIRE

Le taux d’insertion durable des diplômés du supérieur oscille entre 34 et 80% selon le type de diplôme.

Méthodologie : l’enquête Génération 2017, représentative au niveau national des 746 000 individus primo-sortants de formation initiale durant l’année scolaire 2016-2017, a interrogé plus de 25 000 jeunes entre septembre 2020 et mars 2021 sur leur parcours scolaire et leurs 3 premières années de vie active.

 

Le niveau de diplôme, les disciplines de formation, l’alternance jouent un rôle important dans l’insertion rapide en CDI.

 

L’avantage du diplôme supérieur pour accéder à l’emploi s’observe tout au long des 3 années qui suivent la sortie du système éducatif. Ainsi, en février 2020, le taux de chômage des sortants du secondaire avoisine les 30% quand celui des sortants du supérieur est de 11%. Néanmoins, au-delà du simple niveau de diplôme, un certain nombre de paramètres déterminent également les parcours en début de carrière.

⇒ Un bref descriptif des sortants de l’enseignement supérieur.

En 2017, environ 746 000 jeunes ont quitté le système éducatif, dont 59% sont sortis d’une formation de l’enseignement supérieur.

Parmi ces sortants, 22% sont sans diplôme du supérieur, 22% diplômés de bac+2 (dont 14% le BTS), 38% de bac +3,+4 (dont 14% une licence et 21% un master) et 18% d’un bac +5.

Noter que l’alternance concerne particulièrement ceux en licence professionnelle (la moitié des sortants), 40% des sortants de master économie, gestion ou AES, le BTS (un tiers des sortants), 31% des sortants d’école de commerce mais seulement 20% des ingénieurs.

 

55% des sortants de l’enseignement supérieur sont des femmes, notamment dans le secteur santé (89% pour les diplômes bac+2 à 4 et 63% pour les docteurs), les masters arts et LLSH (73%), les licences générales LLSH (67%), les BTS tertiaires (66%), le écoles de commerce (56%) mais elles sont fort minoritaires dans les formations industrielles (19 à 30%) et d’ingénieur (38%).

 

27% des femmes et des hommes étaient dans l’enseignement privé. Les formations concernées sont notamment celles des écoles de commerce (95% des diplômés de ces formations), celles des BTS (40-46%), nettement moins le fait des écoles d’ingénieur (29%).

⇒ 7 trajectoires identifiées

56% de l’ensemble ont trouvé un emploi en CDI (immédiat ou différé), 18% l’accès à un CDD, 9% un maintien aux marges de l’emploi, 5% un accès tardif à l’emploi, 5,5% un retour en formation et 7,5% la sortie de l’emploi.

 

-2 parcours correspondent à un accès durable à un CDI, et pour une minorité une entrée différée : on y trouve les diplômés d’écoles d’ingénieur (80%), d’écoles de commerce (75%), de licence professionnelle industrielle (74%), de master économie-gestion-AES (74%), master scientifique (70%) ou encore doctorat en santé (65%).

Cette stabilisation dans l’emploi a lieu plutôt rapidement :  les diplômés des grandes écoles connaissent plus souvent un accès immédiat à un CDI, puis pour les diplômés des spécialités industrielles (53%), alors que les docteurs en santé et les spécialités tertiaires connaissent un différé plus habituel.

 

-La 3éme trajectoire, caractérisée par un enchainement d’emplois en CDD plus ou moins longs regroupe les docteurs, quelle que soit leur spécialité, mais aussi les diplômés des spécialités littéraires de l’université.

 

Au total, 73% des jeunes sortis de l’enseignement supérieur ont emprunté un de ces 3 parcours dominés par des situations d’emploi. 

 

-21,5% connaissent un parcours d’accès tardif à l’emploi, ont vécu le chômage, l’inactivité, ou un maintien aux marges de l’emploi. On y trouve au 1er chef, les jeunes sortis sans diplôme de l’enseignement supérieur, ainsi que les sortants titulaires d’une licence des spécialités LLSH, et d’un BTS des spécialités tertiaires.

 

-Enfin, 5,5% ont suivi un parcours marqué majoritairement par un retour en études ou en formation, notamment les sortants sans diplôme.

⇒ S’insérer dans l’emploi au-delà du niveau de diplôme

Plus le niveau de diplôme s’élève, plus l’insertion durable est importante (Bac+5,entre 59 et 80% vs bac+2 entre 40 et 61% et non-diplômés entre 25 et 34%),

– Mais la différenciation s’opère également à travers la spécialité de formation : avantage aux formations scientifiques face aux formations littéraires ou tertiaires : entre 61 et 80% vs 53-64%,

– Les caractéristiques propres à l’individu (origine sociale, genre, etc.) ;  par exemple, 70% des ingénieurs hommes accèdent immédiatement à l’emploi stable mais seulement 54% de leurs condisciples femmes.

– Au secteur d’enseignement (public/privé),

La voie de formation (scolaire ou par alternance) jouent également un rôle ; l’alternance est de fait fort présente chez les diplômés de licence professionnelle, ceux en master éco-gestion-AES, ceux des écoles de commerce.

 

Toutefois du fait de la crise sanitaire, à l’exception des diplômés de la santé, on constate une dégradation des conditions de travail pour quasiment la moitié des sortants.
De fait, pour 1/4 des jeunes sortis de l’enseignement supérieur en 2017, 3 ans d’observation ne suffisent pas à déterminer le sens de leurs trajectoires d’insertion.

 

Pour en savoir davantage : Enquête 2020 auprès de la Génération 2017. Sortants du supérieur : le niveau de diplôme ne résume pas les trajectoires d’insertion | Cereq

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Continuer de travailler alors que l’âge légal de la retraite est arrivé, qu’en disent les salariés et les dirigeants ?

Méthodologie : 2 échantillons constitués selon la méthode des quotas, au regard des critères de secteur d’activité, de taille d’entreprise et de région d’implantation,

-échantillon de 406 dirigeants d’entreprise privée, représentatif des entreprises de 20 salariés et plus (66% entre 20 et 99 salariés, 34% au-delà), interrogés entre le 18 juillet et le 18 août 2022 par téléphone ; noter que 42% sont dans les services.

-Échantillon de 1003 salariés représentatif de la population salariée française d’entreprises privées de 20 salariés et plus, âgée de 18 ans et plus, interrogés entre le 21 juillet et le 1er août 2022 en ligne. Pour les remercier de leur participation, les panélistes ont touché des incentives ou ont fait un don à l’association proposée de leur choix.

14% appartiennent à des entreprises de 20 à 49 salariés, 17% de 50 à 99 salariés et 53% 1 000 salariés ou plus ; 69% sont dans le tertiaire (en décalage donc avec les chefs d’entreprises).

51% sont des cadres ou des professions intermédiaires et 49% des employés et ouvriers.

« Sondage Opinion Way pour Indeed ».

 

Si les dirigeants d’entreprise sont nombreux à envisager de conserver leurs salariés ayant atteint l’âge légal de la retraite, salariés comme dirigeants ne sont pas dupes des freins que les seniors rencontreront pour rester au travail.

⇒ A propos de l’âge des salariés

♦ Une même approche pour parler du concept senior

On constate peu de différences chez les répondants entre les âges moyens des salariés (37-39 ans), et celui du plus âgé au sein de l’entreprise (59-61 ans).

Il en est de même pour définir ce qu’est un senior (54 ans) et le fait qu’un salarié soit trop âgé pour être embauché (59-60 ans).

Noter que 86% apprécient de travailler avec des personnes plus âgées qu’eux.

 

♦ Quelles appréhensions ont les salariés selon les tranches d’âge ?

-Les moins de 30 ans : 55% estiment que cette classe d’âge mobilise beaucoup de leur temps et 50% qu’ils sont une menace pour leur emploi,

-Les 30-44 ans et les 45-59 ans : pour 54% des salariés répondants, ce sont les plus performants, pour 54% encore ceux avec qui ils préfèrent travailler (mais 48% aussi les 45-50 ans), pour 48% ceux qui ont le plus d’idées intéressantes (mais aussi 39% les 45-50 ans),

-Les plus âgés : 49% disent apprendre le plus auprès des 45-50 ans et 44% auprès des 50-60 ans

 

♦ A propos des 45-50 ans, ont-ils l’expérience de cette tranche d’âge ?

-93% des dirigeants ont dans leur effectif des personnes de cet âge, 82% en ont recruté, et 60% ont l’intention d’en recruter,

-75% des salariés ont, dans leur équipe, des collègues de cette tranche d’âge ; 40% en ont recruté et 54% ont l’intention de le faire.

 

Et puis, pour les répondants la tranche d’âge 45-50 ans,

-Est un âge encore jeune pour être qualifié de « senior » au travail (d’accord 80% les dirigeants, 81% les salariés), dont tout à fait (46 vs 40),
-Ils ne sont pas assez valorisés dans le monde professionnel Français (80% les salariés vs 68 les dirigeants, dont tout à fait 36% vs 26),
-Par contre, s’ils sont à leur apogée d’un point de vue professionnel (68-72%), ils sont motivés par leur travail, et leur vie professionnelle (83 les dirigeants vs 65%)

⇒ Les atouts et les freins pour recruter des seniors

♦ Les atouts : les décalages entre les opinions des dirigeants et des salariés sont fréquents.

 

-Un décalage plus favorable aux salariés : la transmission, le partage de connaissances à d’autres salariés, la connaissance du métier et de l’environnement métier (60-62% pour les salariés vs 52 pour les dirigeants), la débrouillardise, la capacité à rebondir face à des situations complexes (49% vs 45), l’autonomie (52% vs 45), le réseau professionnel et personnel développé au fil des années (30% vs 24),

 

-Un décalage plus favorable aux dirigeants : le savoir-être, les soft skills acquises avec le temps (47% vs 36 pour les salariés), la fiabilité, la motivation et l’engagement (46% vs 37), la productivité accrue (21% vs 18).

 

♦ Les freins pour recruter un senior : les opinions des dirigeants et des salariés sont assez proches :

-La santé, la fatigue (46% les dirigeants vs 48 les salariés),

-Les attentes pour la rémunération (un décalage plus important, 34% vs 39),

-L’adaptation dans l’entreprise ; l’appropriation des outils numériques (32 vs 34), une vision dépassée du métier, une résistance au changement (30 vs 32), la difficulté d’adaptation face aux mutations du métier ou des modes d’organisation (29 vs 25), a difficulté à leur imposer des managers notamment plus jeunes (28 vs 32), le décalage générationnel, la difficulté d’adaptation avec d’autres membres de l’équipe (20 vs 24), le manque de perspectives pour le salarié et pour l’entreprise (18 vs 20), les attentes en matière d’indépendance (12 vs 8).

⇒ Se perçoivent-ils comme senior ?

-Oui pour 31% des dirigeants et 27% des salariés ; dommage que dans l’échantillon il n’est pas précisé les tranches d’âge des répondants.

29% des dirigeants estiment aussi être considérés senior par leurs salariés, alors que 38% des salariés pensent que leurs collègues les considèrent comme seniors, nettement moins leurs supérieurs hiérarchiques (24%).

83% des “seniors” (dont 30 tout à fait) sont prêts a accepter de modifier leurs tâches et missions pour accorder plus de temps à la formation des jeunes salariés, mais seulement 17% seraient d’accord pour que leur entreprise baisse leur salaire, pour pouvoir embaucher des jeunes.

 

♦ A partir de 45-50 ans, l’approche protection sociale dominerait les préoccupations, devant le fait d’oser se lancer de nouveaux défis.

-63% des salariés (dont tout à fait 25) craignent de ne jamais retrouver de travail, s’ils étaient au chômage ; la perspective d’être licencié inquiète 44% (tout à fait 14) ; 49% (tout à fait 15) n’oseraient pas changer d’entreprise, même si l’opportunité se présentait.

-60% (tout à fait 17) estiment indispensable d’avoir établi un plan de carrière qui conviendra jusqu’au départ à la retraite ; 37% craignent d’être placardisés dans leur entreprise,

-49% (tout à fait 15) commenceraient à préparer leur retraite.

-Par contre, 59% viseraient de nouveaux défis.

 

⇒ Au moment de l’atteinte de l’âge légal à la retraite de leurs salariés

78% des dirigeants disent avoir envie de garder leurs salariés après l’âge légal de leur départ à la retraite ; plus précisément 61% l’envisagent pour leurs salariés seniors.

C’est que 63% (dont tout à fait 35) craignent le manque de main d’œuvre dans les années à venir, du fait du vieillissement de la population et 47% (dont tout à fait 16) une baisse de la qualité de leur offre, en raison d’une main d’œuvre plus jeune et moins bien formée.

 

Que disent les salariés ? La moitié accepterait de continuer à travailler (11% sans hésiter et 39% sous conditions), alors que pour 26% c’est “hors de question”.

Toutefois, dans l’état actuel des choses, seuls 31% des salariés ont envie de continuer de travailler.

 

Pour en savoir davantage : OpinionWay pour Indeed – Les salariés seniors en entreprise – Septembre 2022 (opinion-way.com)
 

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