Archives mensuelles : mai 2022

Pour 63%, la digitalisation est perçue comme un passage obligé par les TPE.

Méthodologie : échantillon de 403 dirigeants de TPE (1-9 salariés) interrogés par téléphone entre le 7 et le 21 janvier 2022.

 

Les réticences sont d’abord le peu d’utilité pour l’entreprise devant le coût d’un investissement, envisagé toutefois comme modeste.

⇒L’équipement digital des TPE

♦ Le digital en direction de leurs partenaires (clients, fournisseurs, sous-traitants…) : 65% disposent d’un site internet « vitrine » qui permet de présenter leur entreprise, 63% d’une page professionnelle sur des réseaux sociaux comme Facebook ou LinkedIn, 48% d’un référencement sur Internet , 27% d’un site Internet de e-commerce qui permet de vendre vos produits ou services en ligne, 13% d’une solution de click & collect,

 

♦ Le digital au service interne de leur entreprise : 62% un logiciel de gestion, comptabilité ou RH, 53% un logiciel de gestion commerciale, 42% un outil de communication collaboratif ou de visioconférence comme Skype, zoom, ou MS Teams …

⇒ Par ailleurs, 15% ont un projet d’investissement dans le digital.

34% envisagent un budget inférieur à 1 000€ pour ce faire, 18% entre 1 000 et 2 500€, 9% plus de 2 500€ et 28% aucun budget.

⇒ Les avantages de la digitalisation (total des citations)

– 42% accroître sa notoriété et attirer de nouveaux clients,17% échanger avec ses clients et ses prospects,

– 34% augmenter le chiffre d’affaires,

– En interne, 32% gagner du temps, 29% faciliter la communication, 15% optimiser la gestion de l’entreprise.

 

Toutefois, pour 63% la digitalisation est perçue comme un passage obligé, et seulement pour 34% comme une opportunité motivante.

⇒ Les raisons des réticences face à un projet de digitalisation :

– 57% pensent que ce n’est pas nécessaire pour leur entreprise, alors que 44% sont déjà suffisamment équipés,

– Cela représente un investissement financier trop important (26%), un investissement en temps trop important (23%), un temps de formation trop important pour les salariés de l’entreprise (13%),

– 11% des dirigeants ne se  sentent pas capables faute de connaissances, alors que pour 9% cela représente une source de stress,

– 11% ne savent pas comment faire, ni à qui s’adresser.

⇒ Pour les 16% qui ont accéléré leur projet de digitalisation du fait du covid, les raisons sont :

♦ En direction des clients, le référencement ou l’optimisation de leur référencement sur Internet (33%), la création d’un site internet « vitrine » qui permet de présenter son entreprise (33%), la création d’une page professionnelle sur des réseaux sociaux comme Facebook ou LinkedIn (29%), une solution de click & collect (24%), la création d’un site Internet de e-commerce qui permet de vendre produits et services en ligne (23%),

 

♦ En direction de l’entreprise, l’acquisition d’un outil de communication collaboratif ou de visioconférence comme Skype, Zoom ou MS Teams …(30%), l’acquisition d’un logiciel de gestion, comptabilité, ou RH (24%), l’acquisition d’un logiciel de gestion commerciale  (24%).

 

12% déclarent avoir déjà subi une cyberattaque  (un acte malveillant envers son dispositif informatique), alors que 92% estiment cette possibilité faible ; de fait, 45% ont mis en place une protection essentiellement par l’utilisation d’antivirus (96%), des mises à jour régulières recommandées par les logiciels et applications (94%), des sauvegardes régulières de leurs données (93%), l’utilisation de pare-feu (92%), des changements réguliers de mots de passe ou l’utilisation d’un système renforcé de mot de passe (88%).

 

Viennent ensuite la réponse favorable aux mesures spécifiques de leurs fournisseurs en termes de sécurité informatique (52%), des formations des collaborateurs aux bonnes pratiques et aux mesures de prévention face aux cyberattaques (47%), un processus d’évaluation des risques de cyberattaques des fournisseurs et partenaires  (39%).

 

Pour en savoir davantage : Les dirigeants de TPE et la digitalisation de leur entreprise – Vague 2 – IFOP

 

 

 

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La création d’entreprise connait un ralentissement en avril.

Est-ce la suite de la guerre en Ukraine (incertitude de l’avenir, difficultés approvisionnement, hausse des prix…) ?

⇒ Une baisse en avril

Avril a connu une baisse au regard du mois de mars (88 566 créations vs 102 720 en mars mais en moyenne 86 932 pour les mois de novembre à février, donc un mois de mars atypique).

 

Cette baisse est aussi le fait si l’on compare avec avril 2021 (93 373, ou -5%) ; par contre, avril 2022 est en hausse de 28% au regard d’avril 2019 (la comparaison avec 2020 ayant peu de sens du fait du covid).

 

Alors que le nombre de sociétés a progressé entre avril 2022 et avril 2021 (+4%), le nombre de microentrepreneurs a régressé de 8%. Cette observation a déjà été faite dans les récentes analyses sur la création d’entreprise.

Si l’on observe les activités, 4 secteurs  connaissent de fortes progressions entre avril 2021 et avril 2022 : les services aux particuliers et aux entreprises, “l’industrie” (dont la moitié n’est pas de l’industrie et une croissance qui mériterait d’être expliquée), et les HCR en nettre reprise à la sortie du covid. 2 activités sont en nette régression, le commerce et surtout les transports (là encore sortie de covid pouvant correspondre à mutation de la forme de son activité).

⇒ La situation des 4 premiers mois de 2022

Une très faible baisse (-2%) mais un peu plus marquée chez les microentrepreneurs (-3%), alors que les sociétés progressent de 7%. Remarquons que les société et les microentrepreneurs connaissent la même progression entre 2019 et 2022.

Si l’on observe les activités, la progression au sein à la fois des entreprises classiques et des microentrepeneurs est le fait des services aux particuliers et de l’éducation/santé, alors que les activités “industrie”, HCR, activités financières et immobilières progressent nettement au sein des classiques. En revanche, les activités HCR et transport chutent très fortement au sein  des microentrepreneurs (autour de -50%), et le commerce plus modérement (-15%).

 

Tableau pour les entreprises classiques

 

Tableau pour les microentreprises

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La confiance actuelle et pour les prochains mois s’érode.

Méthodologie : Interrogation par voie numérique de 2 158 dirigeants de PME/TPE du 14 au 26 avril 2022. L’analyse en 1ére partie porte sur les 645 premières réponses jugées complètes et fiables reçues. L’analyse en seconde partie porte sur 641 PME/TPE, dont les réponses ont été redressées par taille d’effectif et secteur d’activité.

 

Si la trésorerie demeure favorable, les projets d’investissement baissent, les freins pour l’approvisionnement augmentent tout comme les salaires conduisant à une hausse des prix et une baisse des marges.

⇒ Un trésorerie favorable

♦ Les dirigeants font part d’une légère détérioration de leur trésorerie au cours des 3 derniers mois ; 60% l’estiment stable, 28% en dégradation et 12% en amélioration. Ils s’attendent à une nouvelle dégradation durant les 3 prochains mois.
Ils jugent toutefois leur trésorerie à un niveau confortable (76% la jugent aisée ou normale, une proportion stable sur le trimestre).

Les délais de paiements aux fournisseurs comme aux clients sont quasiment inchangés.

 

♦ 1/3 font part d’un besoin de reconstitution de leurs fonds propres, dont 15% estiment que leur niveau exerce une contrainte sévère pour leur développement.

 

♦ Parmi les 59% ayant souscrit un Prêt Garanti par l’État, 54% l’ont utilisé en grande partie voire en totalité ; 6% ont déjà remboursé leur prêt en intégralité et 8% comptent le faire d’ici la fin de l’année. 78 % pensent l’amortir sur plusieurs années.

9% craignent de ne pas être en mesure de rembourser leur PGE vs 5% dans l’enquête de conjoncture Bpifrance, basée sur un échantillon plus important.

⇒ De faibles difficultés auprès des banques

♦ 68% ont fait appel à un organisme de crédit pour financer leur trésorerie (73% sur la période T1 2017 – T4 2019). Par contre, 16% déclarent avoir rencontré des difficultés d’accès au financement courant (14% aux T1 2022 et T2 2021) mais moins que la moyenne d’avant pandémie (20%).

 

♦ 18% signalent des difficultés pour financer leurs investissements par les banques et les établissements de crédit, une proportion en hausse de 3 points), mais inférieure à celle observée il y a 1 an (−2 points).

⇒ Des intentions d’investissement en baisse

55% comptent investir (59% en février dernier). Le renouvellement et la modernisation des équipements demeurent la principale destination de l’investissement (71 et 68%). Viennent ensuite les motifs d’introduction de nouveaux produits ou services et l’extension de la capacité de production (41 et 39%) et le motif environnemental (35% en hausse de 12 points par rapport à la période pré-pandémie). 26% envisagent aussi une mise aux normes et 25% une nouvelle implantation. 

⇒ Les freins au développement

♦ Les difficultés de recrutement citées par 56% ; par ailleurs, 55% envisagent d’augmenter le salaire de leurs collaborateurs en 2022 (72% les PME et 52% les TPE). Au total, en prenant en compte les dirigeants ne prévoyant pas de hausse de salaires cette année, l’augmentation salariale moyenne au sein des PME / TPE serait de +2,7%.

 

♦ Puis les coûts et les prix trop élevés en très nette progression (39%, +7 points depuis février dernier et +20 points en un an) ; les difficultés d’approvisionnement (72%, dont 22% fortement) se sont intensifiées et devraient encore se poursuivre entre 3 mois et 2 ans pour les 2/3 . Les dirigeants comptent partiellement répercuter ces hausses sur les prix de vente (61%), avec une hausse de 5,2% sur un an en moyenne (13% envisagent 10%).

 

Une partie du choc serait absorbée par leurs marges ; 44% anticipent une dégradation de leur marge nette cette année (29% une légère baisse, 15% une franche baisse), une proportion en forte hausse depuis 3 mois (+10 pts). 20% des entreprises prévoient à l’inverse une amélioration de leur marge nette en 2022 et 36% une stabilisation. Celles rencontrant des difficultés d’approvisionnement sont un peu plus nombreuses à anticiper une baisse de leur marge nette (45 contre 42%). 

 

♦ La perspective d’une demande dégradée (32%) et le manque de débouchés (11%), la concurrence (26%),

 

♦ Les fonds propres insuffisants (14%) et l’accès difficile au financement (9%),

 

♦ La réglementation  spécifique à l’activité (15%).

 

Pour en savoir davantage : Baromètre PME mai 2022 : 49% des dirigeants anticipent un impact important de la guerre en Ukraine sur leur activité (bpifrance.fr)

 

 

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L’économie française en avril : une activité qui résiste et des effets plus prononcés sur les prix.

Pour le mois de mai, selon les chefs d’entreprise, l’activité progresserait dans les services marchands et plus légèrement dans l’industrie, tandis que la situation dans le bâtiment évoluerait peu.

⇒ L’activité en avril

♦ Dans un contexte marqué par la guerre en Ukraine et l’impact des mesures de confinement en Chine, l’activité est globalement stable dans l’industrie. Le taux d’utilisation des capacités de production est stable, à 78% en avril ; Il se situe au‑dessus de sa moyenne historique dans la plupart des secteurs, à l’exception de l’automobile, de l’aéronautique et autres transports.

 

♦ Dans les services marchands, l’activité s’améliore en avril. La progression concerne à la fois les services aux particuliers, notamment la restauration et l’hébergement (avec le retour de la clientèle étrangère), la location de matériels et d’automobiles, et les services aux entreprises à l’exception du travail temporaire (baisse de la demande en provenance de l’industrie et du bâtiment et des difficultés de recrutement d’intérimaires).

 

♦ Le secteur du bâtiment enregistre un léger repli, dans le second œuvre tandis que le gros œuvre évolue peu.

⇒ La trésorerie

À partir d’un niveau élevé, les soldes d’opinion relatifs à la situation de trésorerie indiquent un repli dans nombre de secteurs de l’industrie (renchérissement des matières premières et des coûts de transport, érosion des marges). 

Dans les services marchands, le repli est plus limité et concerne surtout les entreprises du travail temporaire et du nettoyage

⇒ L’opinion sur la situation des carnets de commandes

♦ Dans l’industrie se situe toujours largement au‑dessus de sa moyenne de long terme mais fléchit pour le deuxième mois consécutif. 

 

♦ Dans le bâtiment, les carnets s’érodent, surtout dans le gros œuvre, mais ils demeurent nettement au‑dessus de leur moyenne de longue période.

⇒ Les difficultés d’approvisionnement

 Celles-ci progressent encore fortement dans l’industrie (65%, son plus haut niveau depuis l’introduction de cette question en mai 2021, après 60% le mois dernier) et s’accompagnent de hausses de prix (49% déclarent avoir augmenté leur prix de vente en avril).

En revanche, ces difficultés se tassent légèrement dans le bâtiment (54%, après 55%). Cette proportion s’élève à 65% pour les entreprises du bâtiment, et à 25% pour les services.

 

Les perspectives pour mai suggèrent de nouvelles hausses de prix dans le bâtiment (57% pensent augmenter leurs prix de vente le mois prochain), l’industrie (42%) et, à un moindre de degré, les services (26%).

⇒ Les difficultés de recrutement.

Tous secteurs confondus, elles restent stables et concernent 52% des entreprises, avec une hausse dans l’industrie et le bâtiment et une légère détente dans les services.

⇒ Le PIB

Le PIB serait en légère progression et se situerait 1 point de pourcentage au‑dessus de son niveau d’avant‑crise. En particulier, les dépenses par carte bancaire suggèrent une stabilisation des achats en avril par rapport à mars.

Les anticipations des entreprises pour mai dans l’enquête indiquent une légère hausse du PIB, qui se situerait 1¼ point de pourcentage au‑dessus du niveau d’avant‑crise.

 

Pour en savoir davantage : Point de conjoncture | Banque de France (banque-france.fr)

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Un partenariat boulangeries artisanales et meuneries.

Il s’agit d’un type de partenariat exemplaire qui devrait être beaucoup plus fréquent entre les entreprises et leurs fournisseurs.

⇒ Le nombre de boulangeries a chuté depuis les années 1950; elles sont toutefois encore très présentes actuellement.

♦ La Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française (CNBPF) dénombre 33 000 boulangeries en France, vs 55 000 dans les années 1950. Mais quand d’autres artisans de bouche ont été laminés par la grande distribution, les boulangers ont bien mieux résisté.

Selon l’Observatoire des métiers de l’alimentation, on compte 49 boulangeries pour 100 000 habitants, contre 23 boucheries ou… 4 poissonneries.

 

♦ C’est que le rituel quotidien de l’achat de pain est encore très présent pour la majorité des Français ; il profite à 60% aux boulangeries, tandis que les grandes surfaces ne détiennent que près de 10% des ventes, souvent le fait de terminaux de cuisson.

 

♦  Depuis 1998, la loi oblige ceux qui veulent afficher le terme” boulanger” ou “boulangerie” à fabriquer entièrement le pain sur place, du pétrissage à la cuisson, ce qui a contribué à leur maintien. En revanche, rien n’interdit de faire venir ses pâtisseries d’un centre extérieur, comme font certaines chaînes aux nombreux points de vente.

 

♦ Pourtant, de nouvelles méthodes de pétrissage beaucoup plus rapides permettent de transformer une farine médiocre en pain hyper-blanc et gonflé à bloc, mais insipide.

⇒ La création d’un partenariat meuneries et boulangeries

En réaction, quelques meuniers mettent en place un partenariat avec les boulangers artisanaux pour rendre sa noblesse à la farine et au pain.

En 1978, plusieurs moulins se sont associés pour créer un laboratoire d’analyse et étudier la qualité des blés, et ont crée Banette, proposant aux boulangers (2 000 sont affiliés) une farine de qualité supérieure, ainsi qu’une recette de baguette.

C’est le début d’une reconquête et d’une nouvelle tendance avec des marques de baguettes créées par des meuniers ou groupement de meuniers, comme Baguépi, Campaillette, Rétrodor… La plupart des contrats ne prévoient pas un droit d’entrée mais un accord de fourniture de la farine.

 

Rétrodor, vendue par près de 300 boulangers, préfigurait le « pain de tradition française » tel que défini par un décret de 1993 : pas de surgélation, ni d’additifs, uniquement de la farine de blé, de l’eau potable, de la levure ou du levain, du sel… C’est cette baguette de tradition que la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française a proposée à l’inscription au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco – la décision est attendue à l’automne 2022.

Actuellement, 370 moulins produisent environ 4 millions de tonnes de farine, dont un gros tiers est vendu aux boulangers artisanaux.

⇒ Au fil du temps, un accompagnement global est proposé aux boulangers par les meuniers.

De fait, formations, conseils sur l’aménagement du magasin, marketing digital, recherche d’emplacements, sans oublier les emballages, sont proposés sous forme d’un service à la carte. Les artisans peuvent choisir tout ou partie de ces offres, services ou/et farines. Mieux, il n’est pas rare que des meuniers aident des boulangers à s’installer en se portant caution auprès des banques, voire en leur accordant un prêt

⇒ En conclusion,

Meuniers et boulangers ont réussi à faire revenir les clients et à répondre aux demandes de diversification. « On travaille avec les meuniers pour trouver, un peu comme pour le champagne, l’assemblage des blés qui donnera la farine idéale… Et les meuniers peuvent même pousser des agriculteurs locaux à planter les variétés de blé nécessaires. »

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Le moral des chefs d’entreprises est en baisse avec la guerre en Ukraine.

Méthodologie : échantillon de 611 dirigeants d’entreprise, interrogé par téléphone, le 8 et le 16 mars 2022 par Opinion Way ; la représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.

 

Si le moral baisse, l’intention d’embaucher reste à un bon niveau.

⇒ Le moral des dirigeants

Alors que le moral des dirigeants d’entreprise commençait à se relever de la vague Omicron, l’invasion russe en Ukraine l’a de nouveau fait plonger. 56% des 10 salariés et plus sont actuellement confiants vs 66% chez les moins de 10 salariés et 97 et 91 en février, 110 et 101 en octobre 2021. La diminution est forte et inhabituelle chez les dirigeants de 10 salariés et plus.

 

Toutefois 64% demeurent confiants pour leur entreprise pour ces 12 prochains mois (73% les 10 salariés et plus, 64% les moins de 10). Les services sont les plus confiants (71%) vs le commerce (49%). L’indicateur d’optimisme connait son niveau le plus bas depuis janvier 2021 (64%). Il se situait entre 70 et 82% en 2019, 52-62 entre mars et décembre 2020, 64 et 76 en 2021 (jusque novembre), entre 64 et 67 entre décembre 2021 et mars 2022.

⇒ Face à la hausse des prix

78% des dirigeants craignent une hausse des prix de l’énergie, tout comme 70% des dirigeants une hausse du prix des matières premières.

 

Dans les entreprises consommatrices de gaz (30% d’entre elles), 54% des dirigeants déclarent d’ailleurs avoir déjà constaté une hausse des prix, le plus souvent inférieure à 50% ; les entreprises qui comptent au moins 10 salariés sont plus exposées à la hausse des prix du gaz : 27% de leurs dirigeants relèvent une hausse du prix du gaz supérieure à 50%, contre 17% dans les entreprises plus petites.

 

Les dirigeants d’entreprise du secteur de la construction sont les plus inquiets pour les prix de l’énergie, pour les matières premières et concernant les chaînes d’approvisionnement.

 

Pour faire face à la hausse de leurs frais, 75% des dirigeants d’entreprise déclarent qu’un gel des prix de l’énergie serait appréciable ; pour 11%, ce serait vital.

Toutefois, 24% considèrent que ce serait inutile ou anecdotique ; ce sentiment est surtout exprimé par les dirigeants des entreprises des services (31%).

⇒ Les intentions d’embauche

11% ont l’intention d’embaucher (29% les 10 salariés et plus et 10% les moins de 10).

Ils sont plus nombreux à l’envisager dans la construction (18%) et l’industrie (16) que dans les services (8) ou le commerce (12).

 

Pour en savoir davantage : Sondage OpinionWay pour CCI France – GCE – Vague 68 – Mars 2022 (www.cci.fr)

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Le début de l’année 2022 confirme l’amélioration de l’activité touristique en France.

Une note de conjoncture très détaillée.

 

Les flux internationaux poursuivent le mouvement de réduction, mois après mois, des écarts avec l’avant crise. En février 2022, les recettes du tourisme international en France affichent encore une baisse de 8,2% par rapport à février 2019.

 

La clientèle domestique est également à nouveau davantage présente avec des niveaux de nuitées globalement proches de ceux de 2019 sur les deux premiers mois de l’année.
La location de particulier à particulier rebondit en termes d’offre comme de demande (notamment en moyenne montagne, et campagne).

 

L’hôtellerie enregistre des résultats encore un peu en retrait mais l’amélioration est toutefois sensible. L’hôtellerie francilienne est encore en recul par rapport à la situation dans les régions en raison d’une exposition plus forte à la clientèle internationale mais l’amélioration est sensible, notamment à Paris intra-muros qui bénéficie du retour de clientèles des pays européens ou en provenance d’Amérique. En revanche, la faiblesse de la demande de l’hôtellerie d’Ile-de-France hors Paris s’explique par un retour plus lent de la clientèle d’affaires.

 

Les baromètres sur les intentions de voyage sont rassurants quant au désir, très présent, des clientèles européennes de voyager. Le redressement des carnets de commande dans l’aérien montre que l’envie de vacances était forte dès le printemps, la demande de destinations mer et soleil bénéficiant en particulier à l’Espagne et aux destinations du pourtour méditerranéen.

 

Pour en savoir davantage : Note de conjoncture avril 2022 (atout-france.fr)

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L’année 2021 est celle de la reconstitution des chiffres d’affaires pour les petites entreprises.

Méthodologie : Tous les mois, près de 70 centres de gestion agréés (CGA), répartis sur l’ensemble du territoire national, transmettent les chiffres d’affaires, rendus anonymes, de leurs adhérents à la Fédération. Les indices d’activité sont calculés chaque trimestre, à partir des chiffres d’affaires d’un échantillon constant de 20 000 petites entreprises de l’artisanat, du commerce et des services. Un questionnaire est parallèlement adressé chaque trimestre à plus de 1 000 petites entreprises représentatives, permettant d’établir le baromètre du moral des dirigeants et de leurs intentions d’investissement et de recrutement.

 

 Une tendance qui concerne la quasi-totalité des professions du commerce, de l’artisanat et des services.

 

Fait inédit : les 12 secteurs d’activité analysés enregistrent tous un chiffre d’affaires en progression nette ou relative (pour les cafés, hôtels et restaurants) :

L’équipement de la maison : +18,8%
La beauté-esthétique : +17,2%
L’équipement de la personne : +16%
Les transports : +11,4%
Les services… : +9,8%

Les entreprises de parcs et jardins : +9,8%
L’artisanat du bâtiment : +8,4%
La vente et la réparation automobile : +7,5%
Les métiers de la santé : +6%
Le commerce de détail alimentaire : +5 ,1%
La culture et les loisirs : +4,6%
Les cafés, hôtels et restaurants : -1,3%

 

Le commerce de détail alimentaire normalise ses performances (5,1%). 3 des 9 professions que compte le secteur enregistrent une activité en baisse nette ou relative : l’alimentation générale (-3,8% après +13,3%), la boucherie-charcuterie (-0,3% après +9,7%) et les détaillants en fruits et légumes (+2,% après +5,4%). Il s’agit en fait d’une normalisation de leur activité après les pics atteints en 2020.

 

Pour en savoir davantage : CP-Obs-84.pdf (fcga.fr)

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La bâtiment artisanal progresse en chiffre d’affaires de 3% au 1er trimestre 2022.

L’activité globale des entreprises artisanales du bâtiment enregistre une hausse de +3,5%, par rapport au même trimestre de l’année précédente.

⇒ L’activité

♦ Avec +3% de croissance (comme au 1er trimestre 2021), la construction neuve progresse notamment en maison individuelle. Une conjoncture positive portée par les mises en chantier en hausse de + 12,8% (390 700 logements soit 44 200 de plus qu’au 1er trimestre 2021).

Néanmoins, ces chiffres positifs doivent s’apprécier en regard du niveau d’activité de la période de référence (mars 2020 à février 2021) qui était particulièrement bas en raison du premier confinement où les autorisations avaient fortement reculé et où de nombreux chantiers n’avaient pas pu démarrer. S’y ajoute l’entrée en vigueur de la réglementation environnementale 2020 au 1er janvier 2022 qui a provoqué un nombre exceptionnel d’autorisations de logements individuels accordées en février 2022 (+20,5%), suite aux permis déposés en décembre 2021.

 

♦ L’activité en entretien-rénovation enregistre une croissance de +4% en comparaison avec le 1er trimestre 2021 et profite du dynamisme des travaux de performance énergétique des logements qui progressent de +4,5% au 1er trimestre 2022 soutenue notamment par les aides de « Ma Prime Renov’ ».

 

Le nombre de jours de carnets de commandes s’élève à 103 jours début avril, soit une progression de 12 jours par rapport à la même période de l’année précédente.

 

♦ Les entreprises interrogées en avril restent toutefois plutôt optimistes : 53% déclarent envisager une stabilité de l’activité dans les 6 prochains mois, 31% déclarent une activité en hausse et 16% une activité en baisse.

 

♦ Tout en restant inférieur à sa valeur du début d’année 2021, le poids des entreprises réalisant de l’activité en soustraitance se stabilise à hauteur de 14% (comparable au 1er trimestre 2020).

Noter qu’en avril 19% des entreprises déclarent travailler pour les collectivités locales (contre 14% au 1er trimestre 2022).

 

♦ Au 1er trimestre, les écarts de croissance entre les régions se sont légèrement accrus et se situent entre +2 (Paca) et 4% et au-delà (Bretagne et Centre-Val de Loire avec +4,5%, Grand Est, Hauts-de-France et Nouvelle-Aquitaine avec +4%).

⇒L’emploi

L’emploi reste dynamique : l’artisanat du bâtiment a créé 26 000 emplois et pourrait en créer tout autant en 2022 si l’activité demeure favorable. Les intentions d’embauche sont plutôt favorables mais la guerre en Ukraine et ses conséquences pourraient conduire les professionnels à être plus prudents vis-à-vis de leurs recrutements.

⇒ Les approvisionnements

♦ Selon une étude de la Capeb en avril 2022 auprès de 1 700 entreprises artisanales du bâtiment, constat est fait d’une forte accélération de la hausse du prix des matériaux (+18% au 1er trimestre 2022), notamment en menuiserie-serrurerie (+21,5%), causée notamment par l’envolée du prix du bois et de l’acier. Seules 60% d’entre elles déclarent la répercuter, au moins pour partie, auprès de leurs clients (contre 45% en janvier 2022).

Pour information, en moyenne, le poids des achats des matériaux et matériels représente 30% des charges d’une entreprise dans le bâtiment.

 

Noter que plus la taille de l’entreprise est importante, plus la hausse est conséquente (de 57% pour les sans salarié à 73 pour les 10-19 salariés).

 

♦ 56% des entreprises déclarent que les délais d’approvisionnement et la pénurie des matériaux posent des difficultés de production et d’organisation, notamment des modifications de plannings (76%) et des réorganisations des équipes (44%), la réduction de la durée des devis (42%), la recherche de nouveaux fournisseurs (33%).

 

♦ Au 1er trimestre 2022, 40% des entreprises déclarent une baisse des marges, contre 5% une hausse.

⇒ La trésorerie

La trésorerie se dégrade : 20% des entreprises déclarent une détérioration de leur trésorerie et 8% une amélioration.15% font état de besoins de trésorerie (contre 8% au même trimestre de l’année précédente) ; 62% déclarent un besoin supérieur à 10 000 €.

 

Pour en savoir davantage : https://www.capeb.fr/actualites/-3-5-de-croissance-au-1er-trimestre-2022-pkanfo

et etude-hausse-des-prix-10-mai-2022.pdf (capeb.fr)

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Le 13éme concours du Moovje.

Pour la 13ème année consécutive, le Moovjee organisait son grand concours national dédié aux jeunes entrepreneurs avec pour ambition de mettre en valeur la formidable ingéniosité des jeunes et leur engagement pour le développement de leur projet.

 

 “En faisant table rase du passé, en recyclant l’ancien, ils innovent, améliorent la vie de leur voisin, leur quartier, leur région, de l’Autre ou qu’il soit, d’où qu’il vienne. Une promesse qui a séduit 350 candidats dont 58.4% sont installés hors Ile-de-France.”

 

Le baromètre Opinion Way-Moovjee-CIC dans son édition de 2021 révélait que 71% des jeunes de 16 à 25 ans sont « motivés pour prendre en main leur avenir » ; 79% disent que « créer son entreprise est un moyen efficace pour les jeunes de changer l’économie ».

 

L’édition 2022 en chiffres

  • Près de 1 200 demandes de dossier de candidature.
  • 32 % des dossiers sont portés par des jeunes encore étudiants, 45 % par des jeunes femmes et 58.4% des (futures) entreprises sont installées hors Ile-de-France.
  • Des jurys régionaux ont élu sur chaque territoire les ambassadeurs régionaux qui seront présentés en ligne via une série d’émissions à partir de janvier 2023.
  • Plus de 300 personnalités qualifiées et impliquées dans l’entrepreneuriat jeune sur l’ensemble du territoire ont participé au processus de sélection des finalistes, lauréats et ambassadeurs.

 

Pour en savoir davantage : Moovjee – Mouvement pour les jeunes et les étudiants entrepreneurs

 

 

 

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  • Le 13éme concours du Moovje.
    Source : "Entrepreneuriat Jeune : Prix Moovjee 2022 – 13e édition" Moovje, communiqué de presse du 17 mai 2022

Les taux d’obtention de crédit de trésorerie ou d’équipement sont toujours élevés.

Méthodologie : enquête trimestrielle auprès d’entreprises sur leur accès au financement bancaire ; environ 4 000 PME et 500 ETI ont répondu, ainsi que 2 500 TPE grâce à un partenariat avec la Fédération des Centres de Gestion Agréés (FCGA).

 

La situation demeure favorable au 1er trimestre 2022.

⇒ Nouveaux crédits de trésorerie

Au 1er trimestre 2022, les demandes de nouveaux crédits de trésorerie conservent le niveau bas auquel elles sont revenues depuis plusieurs trimestres : 4% des TPE, 4% des PME et 6% des ETI ont fait une demande au cours des 3 derniers mois.

 

Le taux d’obtention (en totalité ou à plus de 75%) augmente d’un point pour les TPE (80%), tandis qu’il diminue de 3 points pour les PME (87%) d’entre elles ayant obtenu les crédits demandés.

⇒ Nouveaux crédits d’investissement

Les demandes se stabilisent à des niveaux légèrement inférieurs à ceux d’avant-crise, avec 8% des TPE, 18% des PME et 25% des ETI. 

 

Les taux d’obtention restent élevés et en légère hausse : 89% de demandes satisfaites (en totalité ou à plus de 75%) pour les TPE, 97% pour les PME, et 95% pour les ETI.

 

Parmi les crédits d’investissement, les crédits d’équipement sont destinés à financer des immobilisations incorporelles ou corporelles, hors biens immobiliers. Leur taux d’obtention (en totalité ou à plus de 75%) augmente légèrement pour les TPE à 90% ; il diminue d’un point (90%) pour les PME et se situe à 85% pour les ETI.

⇒ Les lignes de crédit

Pour leurs besoins d’exploitation, les PME et les ETI peuvent faire appel à leur banque pour obtenir, souvent en début d’année, des lignes de crédit leur donnant droit à tirage au cours de l’année.

La part des PME ayant demandé des lignes de crédit au cours des 12 derniers mois demeure stable et s’établit à 29% et 36% pour les ETI. Ces demandes sont toujours largement satisfaites (en totalité ou à plus de 75%), pour 95% des PME et 97% des ETI. 44% des PME ont mobilisé ces lignes de crédit ce trimestre, et 53% des ETI.

 

Pour en savoir davantage : Stat Info – Performance des OPC (banque-france.fr)

 

 

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Lors de la crise sanitaire, les sociétés, notamment les ETI et les grandes entreprises, auraient été plus affectées que les TPE et les entreprises à l’impôt revenu ?

C’est une question que l’on peut de poser au regard de la forte chute de leurs revenus fiscaux ; mais inversement la souplesse plus grande du régime de l’impôt société a pu leur être davantage favorable qu’aux TPE soumises à l’impôt revenu.

Globalement, ce qu’il en est de l’impôt sur les entreprises en 2020

5,9 millions d’entreprises (dont les microentrepreneurs imposables et les entreprises du secteur agricole/pêche, compris) ont dégagé un résultat fiscal de 163Md€, en baisse de 30% au regard de 2019 (232Md€), et de 13% au regard de la moyenne 2016-2018.

 

2,137 millions d’entreprises sont au régime de l’impôt société (dont 90% de TPE), et 3,700 millions à l’impôt revenu (dont 1,7 million au réel et 2 millions en tant que microentrepreneurs).

⇒ Les entreprises en société

♦ 2,1 millions d’entreprises sont en société ; 861 000 ont connu un déficit en 2020 (41% des entreprises).

Ces entreprises en société ont bénéficié d’une baisse du taux de l’impôt ; le taux normal était 33% 1/3 en 2016, et doit baisser progressivement pour atteindre 25% en 2022. En 2020, 87% ont bénéficié d’un taux de 28 ou 31% et 10% d’un taux de 15%.

 

L’impôt société a chiffré 192Md€ ; si l’on intègre les déficits (101Md€), le montant de l’impôt s’est monté à 91Md€ ; si l’on déduit les réductions et crédits d’impôt, l’impôt brut a été en définitive de 54Md€ (vs 65Md€ en 2019).

 

♦ Les entreprises par taille au sein de l’impôt société :

Les TPE regroupent 93% des entreprises, mais seulement 22% du résultat fiscal et 19% de l’impôt société brut.

Les 300 grandes entreprises représentent 25% de l’ensemble du résultat fiscal et 30% du montant total de l’impôt société brut ; leur résultat fiscal a connu une baisse de 65% entre 2019 et 2020, contre 20% pour les TPE et 17% pour les PME.

Les PME et les ETI déclarent 53% du résultat fiscal et paient 51% de l’impôt société brut. Leur résultat fiscal baisse de 17% pour les PME et de 39% pour les ETI.

⇒ Les entreprises en nom individuel

♦ 3,7 millions ont déposé une déclaration d’impôt dont 1,7 million au régime fiscal du réel et 2 millions sous celui de la microentreprise.

 

Le résultat fiscal des entreprises en nom personnel a été de 72Md€ (59Md€ pour le régime réel et 13Md€ pour les microentrepreneurs). Il est en baisse de 7,7% au regard de 2019 et de 8,2 au regard de la moyenne 2016-2018.

 

Le montant du résultat fiscal des entreprises au régime réel a baissé de 9%, passant de 65Md€ à 59Md€. Cette baisse est surtout visible chez les entreprises au BIC (-19%), alors que celles aux BNC n’ont connu une baisse que de 5% et celles aux bénéfices agricoles de 3%. 

 

302 000 entreprises au régime du réel ont déclaré un déficit de 7,5Md€ en progression de 16% entre 2019 et 2020 ; il provient pour les 3/4 d’entreprises aux BIC. Noter que ce régime a accueilli 1,5% d’entreprises en plus (26 000 entreprises).

 

♦ Le résultat fiscal des entreprises au régime micro s’élève à 13Md€ (+1,5% par rapport à 2019), une hausse s’expliquant par la hausse de leur nombre mais aussi par le fait que ces entreprises ne peuvent intégrer un déficit. Toutefois, leur chiffre d’affaires (29Md€) a été stable entre 2019 et 2020 (+0,8%), avec un montant moyen de 14 000€ et médian de 7 300€.

 

♦ Le montant de l’impôt a été de 10,1Md€, en baisse de 1% par rapport à 2019. L’impôt brut chiffre 9,2Md€ compte-tenu des réductions et crédits d’impôt.

 

⇒ Une trentaine de dispositifs de réduction d’impôt

Ces dispositifs de réduction d’impôt (RI) et de crédit d’impôt (CI) ont bénéficié aux entreprises en 2020 pour un montant de 21Md€. 670 000 entreprises en ont bénéficié (17% des entreprises ayant déposé une déclaration de résultat), sachant que les entreprises au régime micro ne peuvent en bénéficier.

Le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) et le crédit d’impôt recherche (CIR) représentent 81% des montants octroyés en 2020 (respectivement 9 et 7,8Md€). Les dépenses de recherche et de développement engagées au titre de l’année 2020 ont généré 6,9Md€ de créance. Parmi les autres principaux dispositifs, le mécénat d’entreprise permet aux entreprises qui versent des dons de bénéficier d’une réduction d’impôt.

⇒ Selon le secteur d’activité

Les baisses de résultats fiscaux sont faibles (entre 0 et -6%) pour les activités où les TPE sont nombreuses (agriculture, activités immobilières, santé et éducation, services aux particuliers) ; elles sont les plus élevées pour les services aux entreprises (-67%), le commerce et les HCR (-61%) et l’industrie (-60%).

⇒ En conclusion,

– Les entreprises soumises à l’impôt revenu ont connu une baisse plus faible de leur résultat fiscal si l’on compare 2020 à 2019 : -7% vs -41% , pour celles à l’impôt sur les sociétés (alors que la hausse entre 2018 et 209 avait été de 37%) ; le recours à l’IS est plus souple pour la santé financiére de l’entreprise.

– C’est que 40% des entreprises soumises à l’impôt société ont été ainsi plus nombreuses à déclarer un déficit, que celles soumises à l’impôt sur le revenu (et donc seulement les entreprises au régime fiscal du réel) qui sont 18%.

Les TPE et PME soumises à l’impôt société ont connu une baisse de leur résultat fiscal entre 2019 et 2020 nettement plus faible (autour de 20%) ;  prés de 2 fois moins que les ETI (39%) et 3 fois moins pour les grandes entreprises (65%).

 

Pour en savoir davantage : DGFiP Statistiques | L’impôt sur les bénéfices des entreprises en 2020 | impots.gouv.fr

 

 

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La voiture individuelle, toujours valorisée actuellement et dans l’avenir dans les transports au quotidien.

Méthodologie : échantillon de 1501 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans ou plus ; les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 11 au 12 janvier 2022. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée, après stratification par région et catégorie d’agglomération).

 

Les solutions de transports collectifs et d’autres formes d’auto-partage sont peu sollicitées, se focalisant là encore sur les coûts.

⇒ La voiture individuelle

♦ Elle demeure et de loin la modalité de transport au quotidien :

81% de citations, devant la marche à pied (63), très loin devant les transports collectifs (23%), le vélo (15%) ou le scooter ou moto (15%) et devant toute autre forme de transport.

 

C’est que 72% se disent dépendants de leur voiture : 39% très dépendants et 33% assez dépendants ; ils sont 87 à 92% en milieu rural, et dans les petites villes de moins de 20 000 habitants, moins dans celles de 20 000 à 2 000 000 habitants (65-71%), et encore moins dans l’agglomération Parisienne (47%).

 

Les raisons du choix de la voiture personnelle sont le gain de temps dans les trajets (55% toutes citations), à égalité avec le besoin de se sentir libre (52%) et face au manque de transport collectif (42%).

La complexité d’utilisation d’offres de transports alternatives (connaissance des itinéraires, des modes de fonctionnement, utilisation d’applications smartphone,…) et le coût élevé des offres de transports alternatives ne comptent que pour 19 et 18%.

 

♦ Les freins pour avoir recours à une voiture individuelle

– 61% le coût à l’usage (carburant, stationnement, assurance, entretien,…), alors que le coût à l’achat ne concerne que 40%,

– Les freins liés à son utilisation : les difficultés pour stationner (35%), les difficultés de trafic (28),

– Ce qui gène la personne du conducteur : la volonté d’être plus respectueux de l’environnement (18%), la fatigue liée à la conduite (14%), les risques en termes de sécurité (13%) et le fait de ne pouvoir rien faire d’autre lorsque l’on conduit (9%).

 

♦ L’utilisation dans l’avenir

 

Au cours des prochaines années, 41% des répondants pensent en avoir une utilisation plus fréquente (38% pour ceux habitant dans des villes de plus de 20 000 habitants). Plus précisément pour 24% la voiture individuelle sera davantage utilisée et pour 48% de la même façon qu’actuellement.

 

Seuls 24% pourraient envisager, à l’avenir, de ne plus avoir de voiture individuelle et d’utiliser des transports partagés (transports en commun, auto-partage, co-voiturage, véhicules de location,…) ; ils sont 29% chez ceux qui habitent dans des villes de plus de 20 000 habitants.

 

Pourtant 43% estiment que ce serait une bonne chose que son utilisation connaisse une réduction (49-54% chez les 18-34 ans vs 34 pour les 65 ans et plus).

 

♦ L’acquisition d’une voiture électrique

 

31% (dont 6 certainement) ont l’intention d’en acheter une ; ce sont plutôt les utilisateurs de moto (57%), trottinette (53%), de vélo (48%), de train (45%). Noter que 4% disent en posséder une. 

L’intérêt à en acheter une est en nette baisse : Ils étaient 49% en 2011.

 

Les raisons évoquées sont : le coût d’achat et de fonctionnement trop élevé (55%), l’autonomie de déplacement trop faible (34%), le manque de bornes de recharge (26%), le manque de recul et le peu de confiance dans cette nouvelle technologie (14%) et pour 11% le fait de ne pas souhaiter posséder de voiture.

 

A l’inverse, ce qui encouragerait à acheter un véhicule électrique est le coût moins élevé (68%), la disponibilité des points de recharge accessibles au public (38%), une plus grande performance des véhicules (34%), un meilleur recyclage des batteries (31%) et une diminution du temps de recharge (28%).

 

Ceci étant, le développement de la voiture électrique est perçu par 58% comme une bonne solution pour lutter contre le changement climatique.

⇒ Une comparaison du recours à la voiture individuelle face aux autres modes de transport

♦ La voiture individuelle et la marche à pied sont largement plébiscitées pour les trajets du quotidien, loin devant les transports collectifs ou les autres types de transport. Bien sûr la situation diffère dans les villes de plus de 20 000  habitants.

Les dépenses mensuelles moyennes s’étalent pour 81% entre 0 et 120€ (26% moins de 30€, 28% entre 31 et 70€ et 27% entre 71 et 120€) ; 7% dépensent plus de 200€.

Pour 63% c’est un poste de dépense important (dont 23% très important) dans leur budget, notamment dans les communes de moins de 20 000 habitants (69-78%), et pour les catégories modestes de population. Noter qu’il est jugé plus important pour ceux qui se déplacent en taxi ou VTC (88%) ou en moto/scooter (82%).

 

♦ Ce qui devrait être considéré comme prioritaire par le gouvernement

 

La réduction du prix du carburant (78% dont 62% cité en 1ér), loin devant le développement et le maintien des lignes de train dans les territoires ruraux (43%), la réduction de l’impact négatif des transports sur l’environnement via le développement des mobilités douces, les véhicules électriques, le transport ferroviaire (35%) ou l’amélioration de la sécurité routière (31%) ; ces 3 derniers items ne sont cités en premier que par 6 à 15%.

 

♦ Ce qui est considéré primordial pour améliorer la mobilité quotidienne : la baisse des coûts (54-74%), devant toute autre amélioration (36-45%) et loin devant ce qui faciliterait les transports collectifs ou les transports auto-partagés (18-23%).

⇒ L’attention portée aux offres de mobilité partagée

En complément, les répondants s’expriment sur les améliorations pour utiliser davantage ces offres, 3 items souvent cités : une densité accrue des offres de transports en commun (fréquence, desserte) pour 43% toutes citations (mais seulement 27% en1er), un coût des transports collectifs et de l’auto-partage réduit (33% dont 17 en 1er), et des solutions d’intermodalité plus importantes (parking-relais en périphérie des villes, possibilités de stationnement à proximité des gares,…) pour 26% (10% en 1er).

 

Sont peu cités (entre 13 et 18% toutes citations, dont 4 à 7% en 1er) : une offre plus importante de véhicules partagés, le renforcement ou le développement de restrictions de circulation pour les véhicules individuels les plus polluants, des places de stationnement réservées aux véhicules partagés, des voies de circulation réservées aux transports partagés.

 

Pour en savoir davantage : https://www.ifop.com/publication/observatoire-des-mobilites-partagees-et-electriques/

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18% des salariés sont à temps partiel en 2021 dans leur emploi principal. 

Source : l’enquête Emploi de l’Insee, annuelle jusqu’en 2002 et en continu depuis 2003. La classification temps partiel/temps complet se fonde sur les déclarations des salariés interrogés par rapport à la nature de leur emploi principal.

Les données portent sur l’ensemble des personnes de 15 ans ou plus ayant un emploi salarié, hors contrats d’apprentissage, en France métropolitaine exclusivement jusqu’en 2013, en France hors Mayotte ou France métropolitaine à compter de 2014.

 

Définition : le salarié à temps partiel est celui dont la durée du travail, obligatoirement mentionnée dans son contrat de travail, est inférieure à la durée légale (35 heures par semaine) ou aux durées conventionnelles ou pratiquées dans l’entreprise.

 

Les salariés en temps partiel, s’ils ont beaucoup augmenté entre 1975 et 1 999, connaissent une légére baisse entre 2015 et 2021.

 

En 2021, 37% effectuent moins de 50% de l’horaire légal, 27,6% entre 50 et  moins de 80% du temps légal et 35,4% 80 heures ou plus ; cette répartition est assez proche depuis 2014.

⇒ Le profil des utilisateurs :

28,1% sont des femmes vs 7,6 des hommes,

– 26,7% ont de 15 à 24 ans et 24,5% 55 ans et plus, vs 15,3-17,1 les autres âges,

-19,2% appartiennent au secteur public et 17,1 au secteur privé (donnés 2020),

– 31,9% sont employés, 14,3% professions intermédiaires, 12,4 ouvriers et 9,3 cadres

Le recours au temps partiel s’est fortement développé entre 1 975 et 1 999, passant de 7,1 à 19,2% des salariés, pour se stabiliser ensuite, et baisser légérement à partir de 2 018 passant de 19,7 à 18% en 2021.

Cette baisse est présente au sein de toutes les caractéristiques, un peu plus chez les femmes et les cadres :

 

Pour en savoir davantage : Le temps partiel | Dares (travail-emploi.gouv.fr)

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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53% des salariés du privé ont accès à un dispositif d’intéressement ou d’épargne salariale.

Source : le suivi statistique de la participation, de l’intéressement et de l’épargne salariale repose principalement sur 2 enquêtes du dispositif d’observation de l’activité et des conditions d’emploi de la main-d’œuvre (Acemo) réalisées par la Dares : l’enquête sur la participation, l’intéressement et l’épargne d’entreprise (Pipa, adressé par voie postale à environ 19 100 entreprises employant 10 salariés ou plus, dont 13 000 répondants) et l’enquête sur les très petites entreprises (TPE, adressé à 60 000 entreprises, dont 25 000 répondants).

 

Les abondements, hors salaires bénéficient davantage aux salariés en moyenne et grande entreprise et à certaines activités.

 

En 2020, 52,8% des salariés du secteur privé non agricole (9,483 millions) ont accès à au moins un dispositif de participation, d’intéressement ou d’épargne salariale (Plan d’Épargne Entreprise, ou Plan d’Épargne Retraite COllectif), en hausse de 1,4 point en 2020 après + 0,5 en 2019).

 

Le PEE reste le dispositif le plus répandu avec 44,3% des salariés couverts en 2020 (+ 0,4 point après + 1,0 point), devant la participation aux résultats de l’entreprise (39,2%, en hausse de + 0,5 point comme en 2019), puis l’intéressement (34,4%, quasi stable par rapport à 2019), le Perco (25,1% et+ 0,6 après + 1,3 point).

 

Le montant total des primes versées s’élève à 18,6Md€ et sont constituées de la participation et de l’intéressement, le plus souvent versées en 2021, ainsi que de l’abondement sur les PEE et sur les Perco, versé au cours de l’année 2020.

⇒ En termes de tailles d’entreprise,

17,3% des salariés des TPE (390 000 sur 3,399 millions de salariés) ont bénéficié d’au moins un dispositif vs 61,1% des salariés dans des entreprises de plus de 10 salariés (8,906 millions sur 14,571 millions de salariés). Ils ont bénéficié des PEE et des Perco, plus que de l’intéressement ou une participation, mais toujours beaucoup moins que les salariés appartenant à des entreprises d’au moins 100 salariés, notamment ceux appartenant à des entreprise d’au moins 250 salariés.

Par contre les salariés des TPE, bénéficiaires d’au moins un dispositif sont 66,4% à avoir bénéficié d’une prime correspondant à l’abondement de l’employeur aux sommes versées par les salariés vs 80,5% pour les salariés d’entreprises de plus de 10 salariés.

⇒ En termes de secteurs d’activité

3 secteurs sont les plus porteurs : les activités financières et d’assurance, les transports et l’informatique-communication ; alors que 4 autres le sont beaucoup moins : la construction, les HCR, la santé et l’éducation et les services aux particuliers. Ce sont aussi des secteurs ou la TPE est très présente.

 

En forme de synthèse, le tableau ci-après récapitule le nombre des bénéficiaires, les montants versés et les montants moyens distribués :

 

Pour en savoir davantage : Participation, intéressement et épargne salariale en 2020 | Dares (travail-emploi.gouv.fr)

 

 

 

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En 2020, le salaire brut du privé est de 3 300€ mensuels.

 Source : sur le champ privé, les salaires annuels et les effectifs sont principalement issus des déclarations sociales nominatives (DSN) ; les salariés des particuliers employeurs, ainsi que les apprentis et les stagiaires sont exclus, alors que les bénéficiaires de contrats aidés et de professionnalisation sont inclus.

 

L’intérêt de ces résultats est avant tout de fournir quelques données sur les salaires moyens, plus que sur les hausses entre 2019 et 2020, marquées par la crise sanitaire.

 

En 2020, le salaire en équivalent temps plein (EQTP) dans le secteur privé est en moyenne de 3 300€ bruts par mois, soit 2 518€ nets de cotisations et de contributions sociales. En tenant compte de l’inflation, de + 0,5%, la hausse entre 2019 en 2020 a été de 3% en brut et de 3,2% en net sur un an en euros constants.

 

♦ Des évolutions atypiques

 

Des évolutions atypiques du fait de la crise sanitaire ont eu lieu dans la structure des emplois en 2020, notamment du fait de leur composition par secteur d’activité (temps complet ou temps partiel et qualification) ; les emplois momentanément détruits étaient en moyenne moins qualifiés et dans des secteurs moins rémunérateurs que les autres (jeunes, contrats courts, etc.) ; d’autre part, les périodes de chômage partiel ont été exclues du calcul du salaire moyen (davantage concerné les ouvriers et les employés, peu concernés par le télétravail).

 

♦ Le salaire net moyen en EQTP en 2020 a progressé différemment selon les catégories socioprofessionnelles : plus vivement pour les cadres (+2%, après -0,7% en 2019) et les employés (+1,9% après +1,9%) que pour les professions intermédiaires (+1,4% après +1,3%) et les ouvriers (+0,7% après +2%).

Les employés ont notamment davantage bénéficié de la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat, reconduite en 2020, contribuant au total pour 1 point à la hausse de leur salaire net moyen, davantage que pour les professions intermédiaires (+ 0,5 point) et les ouvriers (+ 0,4 point).

♦ Le salaire net mensuel moyen diffère selon les secteurs d’activité : 2 773€ dans l’industrie, 2 485€ dans le tertiaire, 2 275€ dans la construction. Il est notamment plus élevé dans les secteurs où les cadres, mieux rémunérés que les autres salariés, sont surreprésentés, comme les services financiers (3 750€) ou l’informatique-communication (3 583€).

 

En 2020, le salaire net moyen a augmenté de 3,5% dans le tertiaire, de 2,3% dans l’industrie, de 2,2% dans la construction ; ces hausses sont en partie dues à la modification de la structure des emplois.

 

♦ Le salaire horaire net moyen s’établit à 16,3€ pour l’ensemble des salariés, celui des cadres à 28,3€, 2,5 fois plus élevé que celui des ouvriers (12€) et des employés (11,6€).
Le salaire horaire moyen a augmenté de 3,6% en euros constants sur un an, dont +1,9 point lié aux modifications de structure des emplois. Cette hausse a concerné toutes les catégories, de +1,2% pour les ouvriers à + 2,4% pour les employés.

 

La moitié des salariés perçoit moins de 2 005€ nets par mois. Noter que le salaire net médian est inférieur de 20% au salaire moyen, ce qui traduit une plus forte concentration des salaires dans le bas de la distribution ; un salarié sur dix gagne moins de 1 343€ nets (1er décile), tandis qu’un sur dix perçoit plus de 4 033€ et un salarié sur cent gagne plus de 9 638€.

 

Tous les niveaux de l’échelle salariale ont augmenté en € constants en 2020, en particulier dans le haut de la distribution : +1,1% pour le 1er décile, +2,7% pour le salaire médian et +4,3% pour le 9éme décile. Sur longue période, entre 1996 et 2020, le 1er décile a presque autant augmenté que le 9éme (+18,5% contre +19,1%).

 

♦ L’écart de salaire en EQTP entre femmes et hommes continue de se réduire.

En 2020, les femmes gagnent en moyenne 15,2% de moins que les hommes.  Mais  le salaire net moyen des femmes a progressé de 3,8% en 2020 vs 2,9 pour les hommes ; environ la moitié de l’écart salarial est dû au fait que la structure des emplois par secteur d’activité, taille d’entreprise, âge, catégorie socioprofessionnelle et condition d’emploi n’est pas la même pour les femmes et pour les hommes ; une partie de l’écart provient aussi de différences de caractéristiques (ancienneté, expérience, niveau de responsabilités et tâches effectuées, profils différents des entreprises, etc.).

L’écart est nettement plus marqué parmi les plus hautes rémunérations, où les femmes sont sousreprésentées (21,3% des 1% des salariés les mieux rémunérés, contre 41,6% de l’ensemble des salariés du privé).

Pour en savoir davantage : Les salaires dans le secteur privé en 2020 – Insee Première – 1898

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Profils d’un entrepreneuriat innovant.

Méthodologie : l’étude s’appuie sur un travail qualitatif et quantitatif mené en France entre 2015 et 2020, croisant les apports de la recherche en psychologie, en management et en sociologie. Elle est menée auprès des personnes considérées comme des « innovateurs” : deux catégories ont été retenues, les intrapreneurs et les strartupers. 3 temps :

– Une étude qualitative : 93 intrapreneurs et les 33 startupers ont été interrogés dans le cadre d’entretiens semi-directifs pour distinguer les signes permettant d’identifier les attitudes et compétences des innovateurs, ainsi que les caractéristiques perçues de leurs environnements de travail (facteurs favorables, freins, etc.).

– Sur la base de ces entretiens et de la littérature académique, un outil dédié à la mesure des compétences transversales de l’innovation et des environnements de travail a été élaboré.

– À partir de cet outil, une enquête quantitative a été réalisée en ligne auprès de 269 d’intrapreneurs, startupers et managers.

 

Les compétences transversales pèsent beaucoup plus que les traits de personnalité ou que la maitrise du métier pour un entrepreneuriat qui se veut innovant.

 

Définition des soft skills de l’innovation pour cette étude : “un ensemble dynamique et interrelié de compétences engagées vers le développement de la capacité individuelle et collective de l’humain à se situer, à interagir et à configurer un environnement dans une optique de transformation. Elles sont constituées de processus cognitifs (capacités à diverger, converger, flexibilité mentale, etc.), de facteurs conatifs (motivation, ouverture, extraversion, etc.), émotionnels (empathie) et relationnels (communiquer, collaborer) qui permettent à l’humain d’agir dans un contexte incertain et sur une situation nouvelle.”

⇒ Ces innovants sont d’abord des “facilitateurs”

En majorité, les innovateurs n’acceptent d’être étiquetés comme tels que sous certaines conditions. Le plus souvent, ils s’autodéfinissent plus volontiers à travers les rôles qu’ils jouent comme facilitateurs (ouverture aux autres), pour la résolution de problèmes ou la détection d’idées nouvelles.

 

ils savent indiquer sans difficulté quels ingrédients sont nécessaires pour innover, tant en termes de qualités ou de compétences individuelles qu’à l’échelle d’une équipe ou d’un projet. Ils listent la créativité individuelle (jugée qualité nécessaire et non suffisante), la capacité à rassembler une diversité de profils et à organiser une équipe pluridisciplinaire de personnes porteuses à la fois de compétences complémentaires et de certaines qualités humaines (humilité, empathie, curiosité, confiance, enthousiasme, etc.).

⇒ Quelles compétences mettent-ils en avant ?

♦ Ce sont les qualités et compétences de type soft skills, telles que la curiosité, l’ouverture d’esprit, la capacité à travailler en équipe, la persévérance, la créativité et l’empathie. Ainsi les compétences transversales l’emportent quantitativement (65% avec les mots cités tels collaboratif, curiosité, organisation, communication, flexibilité), contre 23 % pour les traits de personnalité (exemple, joueur, passionné, enthousiaste, doute, téméraire) et 12% seulement pour les compétences métiers .

 

Les compétences transversales prennent une part plus importante dans les réponses des intrapreneurs que dans celles des startupers, qui mettent plus souvent en avant des qualités relevant du caractère ou de la personnalité des individus (prises de risques importantes, contexte de plus grande incertitude, davantage d’expertise ou d’éléments techniques d’organisation).

 

♦ Une équipe innovante se doit d’intégrer certains ingrédients, dont la diversité et la complémentarité des profils (en termes culturels, disciplinaires et professionnels), une passion partagée, une énergie commune et une atmosphère de confiance favorable à l’esprit d’équipe.

 

Dans le cas des intrapreneurs, davantage que pour les startupers, l’équipe doit disposer au moins temporairement d’une autonomie suffisante, d’un degré de sécurité permettant de s’émanciper quelque peu par rapport au cadre d’ensemble de l’entreprise en question.

 

♦ Par contre, les répondants pointent rarement comme contrainte majeure la question des moyens matériels et financiers nécessaires à l’innovation. La contrainte financière serait même structurante (par exemple lorsqu’il s’agit de postuler à des concours ou des financements externes), voire bénéfique, en tant que stimulant de l’innovation.

⇒ Parcours et motivations des innovateurs

♦ Les interviewés font état de parcours d’excellence dans l’enseignement supérieur, mais pas toujours dans l’enseignement primaire et secondaire, souvent vécu comme ennuyeux. Leur passage fréquent par les grandes écoles où ils ont bénéficié d’un accompagnement à l’employabilité, d’une insertion dans des réseaux influents (associations d’alumni, etc.) et ont été familiarisés avec le travail en mode projet.

De fait, les diplômes prestigieux constituent un marqueur social qui confère à la fois une force symbolique et une forme de sécurité, facilitant par la suite, un plus grand degré de prise de risque sur le plan professionnel.

 

♦ Autre constat, ces personnes ont fréquemment pratiqué, durant leurs années d’enfance et d’adolescence, des « activités secondaires » qu’elles jugent importantes dans divers domaines (arts, sport, expression corporelle, cuisine, etc.) ; elles ont été pourvoyeuses de capital culturel et de ressources (rapport volontaire à la contrainte ou à l’effort, apprentissage à la structuration du temps, apprentissage de codes et de langages, forte sensibilisation à une culture du résultat).

 

♦ Ils semblent aussi caractérisés par leur besoin de se distinguer socialement. Ils s’engagent dans des rôles et des contextes en partie atypiques, parfois en tension avec l’organisation professionnelle et le monde social.

⇒ les aspirations des innovateurs dans 4 domaines principaux

– Leur besoin de faire de la nouveauté et du changement un axe central de leur activité.

 

– Ils  aiment fondamentalement la découverte, le fait d’apprendre par leur travail, notamment à l’occasion de rencontres ; ils sont à la recherche de structures et de postes où la part d’apprentissage occupe une place majeure, et où le processus d’innovation se nourrit des idées apportées par les différentes parties prenantes.

 

– Ils sont conscients de porter une forte responsabilité managériale, notamment pour créer une atmosphère propice à l’innovation; ils s’efforcent de pratiquer un management par les compétences, en mettant à distance les effets des structures d’autorité, en se gardant d’attacher trop d’importance aux processus, et en acceptant l’échec comme composante des mécanismes d’apprentissage et de transformation par l’innovation.

 

– Il n’est pas rare que leur ambition revendiquée soit de contribuer au progrès sociétal.

⇒ Autre niveau : celui des compétences de l’organisation

Leurs compétences interfèrent avec leur environnement de travail plus ou moins propice aux activités de transformation.

⇒ Comparés aux entrepreneurs classiques

♦ Les intrapreneurs présentent certaines soft skills significativement plus fortes que les managers classiques : des moyennes notablement plus élevées quant à la capacité à diverger et à converger, la pensée intuitive, l’ouverture à la nouveauté et la tolérance à l’ambiguïté (déterminantes pour innover) ; ces capacités permettent aux intrapreneurs de trouver de nouvelles solutions dans un environnement incertain en transformation.

 

L’intuition fournit de nouvelles informations que l’intrapreneur traitera ensuite à travers les étapes de la pensée rationnelle. L’usage alterné de pensée intuitive et de pensée rationnelle est accepté plus aisément par les innovateurs, grâce à une plus grande tolérance à l’ambiguïté.

 

♦ Quant aux compétences émotionnelles des intrapreneurs, c’est leur niveau d’empathie affective qui est significativement plus fort ; elle nourrit les capacités liées à d’autres compétences, comme la compétence de communication (l’empathie contribue à nourrir l’écoute et la forme de l’émission, dans une situation de communication) ou la compétence de créativité (l’empathie contribue à saisir de façon sensible les besoins des autres).

 

France Stratégie propose ensuite un ensemble de recommandations.

 

Pour en savoir davantage : Les soft skills pour innover et transformer les organisations | France Stratégie (strategie.gouv.fr)

SOMMAIRE

Le soutien à l’emploi et les incitations à l’embauche chiffrent 149Md€ des aides affectées à la politique de l’emploi. (80% des aides).

La formation, l’appui à la création d’entreprises ne chiffrent qu’environ 11% des fonds de la politique de l’emploi, loin derrière le soutien à l’emploi (chômage, prise en charge de l’activité partielle, des baisses de cotisations sociales…).

 

En 2020, les dépenses en faveur des politiques de l’emploi et du marché du travail s’élèvent à 185,1Md€, en nette hausse par rapport à 2019 (+17% en euros constants).

 

♦ Le soutien au revenu en cas d’absence d’emploi ou de réduction d’activité devient le premier poste de dépenses  (76,2 Md€), en augmentation de 62% en euros constants entre 2019 et 2020. Ce sont 41% des dépenses; elles concernent l’allocation chômage, l’activité partielle et les préretraites.

Cette progression est principalement due à l’extension du dispositif d’activité partielle en réponse à la crise sanitaire, et dans une moindre mesure, à la hausse du nombre de demandeurs d’emploi indemnisés, suite, notamment, au prolongement des droits à l’assurance chômage dans le contexte de crise.

 

24,2 Md€ sont dépensés pour l’activité partielle ; à son point culminant, en avril 2020, l’activité partielle concernait 8,4 millions de salariés.

Les dépenses d’allocations chômage atteignent 51,9Md€, soit une hausse de 10% en euros constants.

 

♦ Les incitations à l’embauche (73,2 Md€) reculent de 2%. Ce sont 40% des dépenses ; elles concernent l’allègement de cotisations, des aides sectorielles et géographiques et le contrats aidés.

Le montant des mesures générales d’allègement du coût du travail s’élève à 56Md€, en recul de 8% ; de fait, la masse salariale du secteur privé diminue (-5,7%), notamment en raison du recours à l’activité partielle, dont l’indemnité est exclue de l’assiette des cotisations sociales. 

 

♦ Viennent ensuite les dépenses de formation (18,9 Md€, + 2%) ; ce sont 10% des dépenses ; elles concernent l’alternance, l’obligation de formation des entreprises, la formation des régions et de Pôle emploi.

On y trouve notamment : le plan « Un Jeune, Une Solution » (1,2 Md€ d’aides à l’embauche), l’aide aux employeurs d’apprentis (916 M€), portée par la forte progression des entrées en apprentissage (+43% par rapport à 2019), les aides à l’embauche des jeunes (172 M€) et aux employeurs de salariés en contrat de professionnalisation (63 M€).

 

♦ Enfin les aides pour l’incitation à l’activité (11,2 Md€, + 1%) regroupe les primes d’activité (10M€) et les aides à la création ou à la reprise d’une entreprise (Acre) 0,678M€ ou + 6%.

 

♦ Et celles d’accompagnement des personnes en recherche d’emploi (5,7 Md€, – 6%). 

 

Pour en savoir davantage : Dépenses en faveur de l’emploi et du marché du travail en 2020 | Dares (travail-emploi.gouv.fr)

 

 

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L’actionnariat salarié concernerait désormais 9% des PME, contre 4% en 2015.

Méthodologie : étude quantitative sur l’actionnariat salarié non coté en France, réalisée par Opinion Way pour BDO et Eres avec un échantillon de 418 sociétés de plus de 20 salariés, dont 44 avec des salariés actionnaires entre septembre 2021et février 2022.

 

Si l’actionnariat salarié progresse, les autres modalités de distribution du profit demeurent inchangées.

 

64% des salariés concernés ont au plus 10% du capital, dont 49% entre 2 et 10% ; 25% ont au moins 25% du capital et 11% de 10 à 25%.

Du côté des salariés de ces PME, l’attente semble forte, comme en témoigne le taux de souscripteurs (52%, avec une enveloppe moyenne de 3.832€), très supérieur à celui du secteur coté (34%).

 

Le partage du profit dans l’ensemble des PME répondantes, selon les différentes autres modalités, bouge peu : pimes et bonus (41%, comme en 2016), intéressement et participation (51% vs 48), les PEE, PEG ou Perco (33% vs 34).

 

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Indemnités prud’homales : la Cour de cassation valide le « barème Macron ».

Les conseillers prudhommes sont 14 500 conseillers à traiter près de 150 000 affaires par an. Ce ne sont pas des magistrats professionnels. Ils sont désormais nommés par le ministère de la Justice et le ministère du Travail à partir d’une liste de candidats proposés par les organisations syndicales et patronales représentatives en fonction de leur audience respective. Les conseillers ainsi désignés exercent leur mandat à compter du 1er janvier 2018, pour une durée de 4 ans.

 

Les indemnités, désormais encadrées en ce qui concerne les indemnités de licenciement sans cause réelle et sérieuse, contribuent à risquer l’embauche.

⇒ L’évolution du contentieux prudhommale

En presque cinq ans, et malgré de fortes résistances des juges, le barème “Macron” s’est imposé dans les litiges entre employeurs et salariés licenciés. Cela donne beaucoup plus de sécurité à l’employeur, qui  à l’avance peuvent évaluer le coût des dommages et intérêts. 

 

Le nombre de contentieux a été divisé par deux en dix ans, selon le ministère de la justice. La baisse, pour partie due au barème Macron est aussi le fait des ruptures conventionnelles, et de la complexité croissante de la procédure prud’homale avec l’obligation de motiver sa demande ou d’y être représenté par un avocat, éliminant nombre de petits dossiers.

⇒ Quid du barème ?

Un étude publiée en février 2022, dans la revue Droit Social, indique une baisse des indemnités qui passe de 6,6 mois d’ancienneté en moyenne contre 7,9 moins avant. La différence est très significative pour les salariés de 2 à 5 ans d’ancienneté, où la valeur médiane des indemnités passe de 6 mois à 3,5 mois.

 

Les indemnités actuelles encadrées proposent un barème fixe avec un plafond et un plancher pour les indemnités de licenciement sans cause réelle et sérieuse, avec une progressivité selon l’ancienneté :

– De 1 à 2 mois de salaire brut pour un an d’ancienneté,

– De 3 à 6 mois pour 5 ans d’ancienneté,

– De 3 à 10 mois pour 10 ans,

– De 3 à 15,5 mois pour 20 ans,

– De 3 à 20 mois pour 30 ans et au-delà.

 

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Le nombre d’embauches en CDI au 4éme trimestre 2021 dépasse tout juste le nombre de fins de contrat (1,114 million vs 1,074 million).

Si les embauches de salarié progressent faiblement ce 4éme trimestre (+0,9%), les missions d’intérim ont elles progressé de 4,9%).

⇒ Les embauches au 4éme trimestre et leur évolution

♦ Au 4éme trimestre 2021, en France métropolitaine, 6 169 400 contrats de travail sont signés dans le secteur privé (hors agriculture et particuliers employeurs et hors missions d’intérim).

 

♦ 21% le sont en CDI, et connaissent une progression plus favorable que pour les CDD (+1,9% vs +0,6 pour les CDD).

Les embauches progressent dans le tertiaire (+1,2%), alors qu’elles régressent dans la construction (-6%) et dans l’industrie (-2,3%).

 

♦ Les 50 salariés et plus regroupent 43,6% des embauches, en progression de 3,3% alors que chez les moins de 10 salariés (31% des embauches), elles régressent de 1,8% ; elles avaient le plus progressé au trimestre précédent (+39,5% vs +17,4 pour les 10-49 salariés et +8,5% pour les 50 salariés et plus).

 

♦ En parallèle, au 4éme trimestre 2021, le nombre de missions d’intérim accélère (+4,9% après +4%) pour atteindre 5 298 500 en métropole, dépassant son niveau d’avant-crise (+4,3% par rapport au 4éme trimestre 2019).

 

♦ Les profils des personnes embauchées (sur la période septembre 2020 à décembre 2021) :

45% sont des hommes.

41% avaient moins de 30 ans (dont 31% moins de 26 ans), 39% de 30 à 49 ans et 19% 50 ans et plus.

46% l’ont été dans le statut d’employé, 20% dans celui d’ouvrier, 17% de profession intermédiaire et 16% de cadre.

Enfin 18% l’ont été en CDI, 62% en CDD de moins d’un  mois, 9% de 1 à 3 mois et 11% 3 mois et plus.

⇒ Les fins de contrat

♦ Les fins de contrat pour ce 4éme trimestre chiffrent 6,092 millions, proches du nombre d’embauches. Suivant le mouvement des embauches, elles progressent de 2,4%, notamment chez les 50 salariés et plus (+4,2% vs -0,5% chez les moins de 10 salariés).

Elles progressent un peu plus au sein des CDI (+4,2% vs +2 au sein des CDD).

 

♦ Les fins de contrat en CDD (82% des fins de contrat) concernent d’abord les fins de contrat de moins d’un mois (80% des CDD) et progressent de 5,9%, alors que celles de plus d’un mois régressent de 13,8%.

 

♦ Par contre au sein des CDI (progression de 4,2%), les démissions sont 43% des cessations, vs les fins de période d’essai (20%), les licenciements (17%), les ruptures conventionnelles (12%), et les départs en retraite (6%).

 

Pour en savoir davantage : Au 4e trimestre 2021, les embauches dépassent leur niveau d’avant la crise sanitaire | Dares (travail-emploi.gouv.fr)

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2 962 800 personnes sont sans emploi et 2 281 400 exercent une activité réduite.

Source : La Statistique du marché du travail (STMT) est une source statistique exhaustive issue des fichiers de gestion de Pôle emploi. Elle porte sur tous les demandeurs d’emploi inscrits, entrés ou sortis des listes un mois donné.

Les données exploitées ici sont celles de la France métropolitaine.

 

La baisse du chômage est notable sur un an avec – 585 200 sans emploi avec toutefois une hausse de 101 700 inscrits à pôle emploi et exerçant un emploi sur une courte durée.

⇒ Une approche globale

Au 1er trimestre 2022, le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi et tenues de rechercher un emploi (catégories A,B, C) s’établit à 5 244 200. Parmi elles, 2 962 800 personnes sont sans emploi (catégorie A) et 2 281 400 exercent une activité réduite (catégories B, C).

 

Le nombre de demandeurs d’emploi sans emploi (catégorie A), baisse de 5,3% (-164 700) ce trimestre et de 16,5% sur un an. Par contre, le nombre de personnes exerçant une activité réduite courte (catégorie B) augmente de 2,1% par rapport au trimestre précédent. 

 

Au total, le nombre de demandeurs d’emploi en catégories A, B, C diminue de 2,8% sur ce trimestre (- 150 000) et de 8,4% sur un an.

 

Par ailleurs, au 1er trimestre, 714 700 personnes inscrites à Pôle emploi ne sont pas tenues de rechercher un emploi ; elles sont, soit non immédiatement disponibles et sans emploi (catégorie D, par exemple : formation, contrat de sécurisation professionnelle, maladie), soit pourvues d’un emploi (catégorie E, par exemple : création d’entreprise, contrat aidé).

⇒ Les caractéristiques de ces chômeurs

Les femmes sont 49% des sans emploi, mais 55% de celles, tout en étant inscrites à pole emploi, exercent un emploi de coure durée et donc davantage que les hommes (45%).

 

Les moins de 25 ans ont connu, sur un an, la plus forte baisse au sein des sans emploi (catégorie A) avec -25%, sans connaitre une forte hausse pour ceux exerçant un emploi de courte durée (catégories B et C) avec +4%. A contrario, ce sont les 55 ans et plus qui ont connu la plus faible baisse pour les sans emploi (-11%) et la plus forte hausse pour ceux inscrits en catégories B et C (8,9%).

La baisse du nombre d’inscrits à pôle emploi dans les catégories A, B, C entre le 1er trimestre 2022 et le 4éme trimestre 2021 est proche au sein des régions (entre -2,4 et -3,4%).

⇒ La durée du chômage (catégories A, B, C)

48% sont inscrits à pole emploi depuis plus d’un an (dont 31% 2 ans et plus), alors que 34% le sont depuis moins de 6 mois.

 

Les 1 à 2 ans en chômage ont connu les plus fortes baisses sur un an (-24%), alors que les moins de 3 mois connaissent la stabilité (-0,4%).

⇒ Les chômeurs indemnisés

Au 4éme trimestre 2021, 2 870 000 personnes inscrites à Pôle emploi ou dispensées de recherche d’emploi (DRE) sont indemnisées au titre du chômage. Ce nombre baisse de 4,1% ce trimestre  et de -12,7% sur un an.

 

86% le sont dans le cadre de l’assurance chômage, 10,4% par l’État et 3,6% par pole emploi-formation.

Au sein des catégories A, B, C, 68,6% sont indemnisables, et parmi celles-ci 70% sont indemnisées.

⇒ Les motifs des entrées et sorties d’inscription

Les entrées (535 200 au 4éme trimestre 2022) se focalisent sur des fins de contrat (24,2%), des réinscriptions après un emploi de courte durée (17,2%), des retours d’inactivité (comme une fin de maladie, de formation avec 16,7%), des ruptures conventionnelles ou un licenciement (16,5%), peu une démission (4,7%) ; noter que 15% des motifs sont autres ou non connus.

 

Les sorties (574 200 au 4éme trimestre 2022) sont motivées par 52%, pour défaut d’actualisation (43%) ou radiation administrative (9%), pour 41% par un changement de situation (20% une reprise d’activité, 12% une entrée en formation, et 9% un arrêt du fait de maladie, retraite…).

 

Pour en savoir davantage : Demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi au 1er trimestre 2022 | Dares (travail-emploi.gouv.fr)

 

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Le secteur de l’automobile et de la mobilité en chiffres.

L’ANFA anime l’Observatoire Prospectif des Métiers et des Qualifications (OPMQ), et apporte une expertise dans le cadre du développement de la GPEC de branche ; il propose une ingénierie des dispositifs de formation professionnelle, élabore et actualise les certifications du secteur, assure la promotion des métiers de la branche, développe l’apprentissage notamment via ses réseaux de CFA.

 

Un article qui permet de saisir la diversité de ce secteur.

 

Le secteur se compose de 159 732 entreprises regroupant 416 525 salariés et 500 000 actifs occupés.

 

♦ Le commerce et la réparation automobile regroupe 70% des entreprises et 65% des salariés. Il est composé de 13 branches.

Le parc de véhicules particuliers chiffre 37,476 millions , celui des utilitaires légers 5,761 millions et celui des poids lourds 589 329.

 

Le commerce et la réparation des moto et cycles comptent 8 310 entreprises et 14 649 salariés.

♦ Ce secteur est composé majoritairement de TPE  : 96% des entreprises regroupant 40% des salariés. 61% des entreprises sont sans salarié.

♦ Les caractéristiques de la population occupée du secteur.

 

– Selon les CSP : 43% sont des ouvriers (dont 40% qualifiés), 29% ont des fonctions d’encadrement ou d’expertise (11,2% des cadres et chefs d’entreprise, 18,1% des professions intermédiaires), 20% des employés et 7,7% sont apprentis ou en contrat d’alternance.

 

– Selon les âges : 71% ont entre 25 et 54 ans, 16% moins de 25 ans et 13% 55 ans et plus.

 

– 23% sont des femmes

 

Les jeunes en formation sont pour 51% en apprentissage (+50% depuis 2016) et 46% sous statut scolaire (-2% depuis 2016). 1/3 sont de niveau CAP (45% les alternants), 52% bac professionnel (32% les alternants).

 

Pour en savoir davantage : Observatoire | ANFA – Services de l’automobile et de la mobilité (anfa-auto.fr)

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Au premier trimestre 2022, l’emploi salarié privé ralentit : +0,3% après +0,6% au trimestre précédent

Si l’emploi salarié ralentit au 1er trimestre 2022, celui-ci est en hausse de 2% au regard de 2019.

 

Entre fin décembre 2021 et fin mars 2022, l’emploi salarié du secteur privé ralentit : +0,3% après +0,6 % (66 100 créations nettes d’emplois après 117 900). Cette hausse fait suite à celles de 2021 (+3,5% sur l’ensemble de l’année soit +677 700 emplois), qui avaient déjà plus que compensé la baisse de 2020 (−1,8% soit −354 000 emplois).

Au total, fin mars 2022 l’emploi salarié privé dépasse son niveau d’avant la crise sanitaire (soit fin 2019) de 2% (+389 700 emplois).

 

L’emploi intérimaire se replie légèrement (−1,4%, soit −11 500 emplois) après 7 trimestres de hausses consécutives (de mi-2020 à fin 2021), avec +359 200 créations nettes cumulées, compensant la baisse historique du 1er trimestre 2020 (−310 000 emplois). L’emploi intérimaire reste, au premier trimestre 2022, au-dessus de son niveau d’avant-crise : +4,8% (soit +37 500 emplois) par rapport à fin 2019.

 

Hors intérim, l’emploi salarié privé augmente au premier trimestre 2022 de 0,4 % (+77 600 emplois). Il augmente dans tous les secteurs :

 

– L’emploi industriel (hors intérim) augmente au 1er trimestre 2022 ( +0,1% ou +3 100 emplois) après +0,2% au trimestre précédent. Il s’agit du 5éme trimestre consécutif de hausse, portant à 23 400 le nombre de créations nettes cumulées entre fin 2020 et fin mars 2022. Ces hausses ne compensent cependant pas les pertes de 2020 (−56 200 emplois) ; l’emploi industriel demeure ainsi au-dessous de son niveau d’avant la crise sanitaire (−1,1% soit −32 900 emplois par rapport à fin 2019).

 

– Dans le tertiaire marchand hors intérim, l’emploi salarié privé ralentit au 1er trimestre 2022 avec +0,3% après +0,5% (soit +38 900 après +57 100 emplois). Dans ce secteur, après avoir chuté en 2020 (−2,6% soit −299 100 emplois), l’emploi salarié privé a nettement rebondi en 2021 (+4,2% soit +478 400 emplois). Fin mars 2022, il dépasse ainsi largement son niveau d’avant-crise : +1,9% soit +218 300 emplois par rapport à fin 2019.

 

– Dans la construction, l’emploi salarié privé (hors intérim) augmente de nouveau de 0,4% (+6 000 emplois après +6 300). Il dépasse de 0,8% (+11 800 emplois) son niveau de mars 2021 et de +5,1% (+73 600 emplois) son niveau de fin 2019.

 

L’emploi salarié privé dans le tertiaire non marchand augmente au 1er trimestre 2022 (+1,2% après +0,1%, soit +29 700 après +2 400 emplois). Il dépasse son niveau de fin 2019 avec +3,4% soit +84 600 emplois.

 

Pour en savoir davantage : Au premier trimestre 2022, l’emploi salarié privé augmente de 0,3 % (estimation flash) – Informations rapides – 122 | Insee

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Études, rapports et propositions non commentés

“Rapport d’activité 2021”, Agence française anticorruption, vu mai 2022

“LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN FRANCE, CHIFFRES DE MARS 2022”, Bpifrance, lu mai 2022

“L’Observatoire des perspectives utopiques – Vague 3”, Bpifrance, Ademe, vu avril 2022

“Crédits par taille d’entreprises – Mars 2022”, Banque de France, mai 2022

“Rapport d’investissement  responsable 2021”, Banque de France, vu mai 2022

“TAUX D’IMPOSITION 2022 DES GRANDES COLLECTIVITÉS LOCALES” Cabinet FSL, mai 2022

“Enquête 2020 auprès de la Génération 2017 ; des parcours contrastés, une insertion plus favorable, jusqu’à…”, Cereq Bref N°422-2022

“SANTÉ DES ARTISANS ; comment se portent-ils,” CMA Pays de la Loire, lu mai 2022

“BAROMÈTRE DE L’ACTIVITÉ DES TPE-PME FRANCILIENNES : L’activité des TPE-PME franciliennes en hausse par rapport à 2020 mais toujours en retrait comparativement à 2019”, Crocis, Ordre des Experts-Comptables Ile-de-France, mars 2022

“Compétences inadéquates, efforts de recrutement insuffisants : quelle place dans les difficultés d’embauche ?”, Dares, les notes de la Mar N°3, mai 2022

“Activité des seniors et politiques d’emploi : tableau de bord des seniors”, Dares, avril 2022

“Évolution tendancielle de la productivité en France, en Allemagne, en Italie et au Royaume-Uni depuis 1976 : éléments de comparaison internationale sur les quarante dernières années”, France Stratégie, document de travail N°2022-3

“Baisse des créations d’entreprises en avril 2022”, Insee Informations rapides N°128, mai 2022

“Point de conjoncture”, Insee, 9 mai 2022

“Rémy Bourdier, un patron autodidacte à la tête de Réseau Entreprendre”, Les Échos Entrepreneurs du 21/05/2022

“NOTE DE CONJONCTURE” de l’Opco des Entreprises de Proximité N°5, mars 2022

“La grande consultation des entrepreneurs : vague 69”, Opinion Way, CCIfrance, la Tribune, LCI, avril 2022

“QUEL RÔLE ET QUELLE PLACE POUR LA PHILANTHROPIE DANS UNE DÉMOCRATIE AUJOURD’HUI ?”, Terra Nova, mai 2022

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3,5 millions de salariés dans les TPE.

Méthodologie : les données sont issues de l’enquête Acemo-TPE, puis de la Déclaration Sociale Nominative (DSN). Le terme de très petites entreprises (TPE) renvoie à la taille de l’entreprise au sens de l’unité légale, et non aux entreprises au sens de la loi de modernisation de l’économie de 2008 (LME).

 

Au 31 décembre 2020, les TPE (1,2 million) emploient 3,5 millions de salariés (hors intérimaires et stagiaires), soit 18,6% de l’emploi salarié privé (hors agriculture, particuliers employeurs).

⇒ L’importance des salariés selon les tailles des TPE

38% n’emploient qu’un seul salarié,  20% 2 salariés, 27% 3 à 5 et 14% 6-9 salariés; mais 73% des salariés sont dans des TPE de 3 à 9 salariés.

 

Entre fin décembre 2019 et fin décembre 2020, l’emploi augmente légèrement.

 

En termes de taille d’entreprise, les femmes sont 55% des salariés dans les TPE avec 1 salarié, 50% dans celles de 2 salariés, 46% dans les 3-5 salariés et 43% dans les 6-9 salariés ; c’est davantage le fait des activités de services.

 

Les activités avec un seul salarié sont surtout localisées dans les services de type “intellectuels”, exigeant un niveau de diplôme élevé.

 

⇒ Sous le régime des CCD, du temps partiel et des emplois aidés

♦ 510 000 salariés (14,8% des salariés des TPE) sont en CDD, mais seulement 9% hors apprentis, une part en légére diminution depuis 2018 (10,3 hors apprentis). C’est le fait de 28% des TPE (340 000 entreprises). Noter qu’au sein de la totalité des CDD, 48% sont des contrats aidés (largement l’alternance).

 

Le recours aux CDD est un peu moins fréquent dans les entreprises avec un salarié (12,9% vs 14,3 pour les 6-9 salariés et 15,5 à 15,8 pour 2 à 5 salariés). Il est nettement plus fréquent pour les temps partiels (40% vs 31,5 pour les 2 salariés, 25% pour les 3-5 salariés et 20% pour les 6-9 salariés).

 

♦ Enfin, 85% sont en CDI.

 

♦ Parmi les salariés en CDD ou CDI, hors apprentis, 27,8% sont à temps partiel (moins qu’en 2018, 28,9), et 1,1% en emploi aidé (vs 1,8 en 2018) ; si l’on intègre l’alternance dans les emplois aidés, ils sont 7,7% (6,1 en 2018) du fait de la forte hausse des contrats d’apprentissage.

 

♦ 7,7% des salariés sont bénéficiaires d’un emploi (6,2% en 2019) ; cette hausse s’explique notamment par un plus grand recours à l’apprentissage avec en 2020, 6,7% des emplois (233 000 salariés), contre 4,7% fin 2019 (169 000 salariés).

Les dispositifs de formation en alternance sont les principaux emplois aidés mobilisés, avec 87% pour l’apprentissage (après 77% en 2019) et 8,3% pour les contrats de professionnalisation (15,9% en 2019)

Les emplois aidés sont un peu plus répandus dans les TPE de l’industrie (10,3% des salariés en emploi aidé) que dans la construction (8,1%) et le tertiaire (7,3%).

⇒ Les femmes

Hors alternance, elles sont 46,7% des salariés (un peu plus que dans l’ensemble des entreprises du secteur privé, 45,5 %). 40,3% sont à temps partiel vs 16,6 pour les hommes. 1,3% sont en emploi aidé vs 0,8 pour les hommes.

 

Si l’on intègre l’alternance, les femmes sont 38% à temps partiel (hommes, 15,4), 14% en CDD (vs 15,5 les hommes) et 6,9% en emploi aidé (vs 8,3 les hommes). L’alternance constitue l’élément essentiel des emplois aidés.

⇒ Dans les activités

Au 31 décembre 2020, les femmes représentent 46,7% des salariés (47,3% en 2019). Elles sont très majoritaires dans le secteur de l’enseignement, de la santé, les activités financières et assurance (68,5%), immobilières (63,3%), les services aux particuliers et les activités récréative (65,1%).

 

Dans le tertiaire, les entreprises comptant un seul salarié sont particulièrement implantées dans les activités immobilières, ainsi que dans l’enseignement, la santé.

 

⇒ Les temps de travail

La durée du travail est en moyenne de 36,1 heures, et stable par rapport à 2018 et 2019 ; elle est du même ordre que celle des entreprises de 10 à 19 salariés (36,2 heures) et de 20 à 49 salariés (36 heures); elle est supérieure de 30 minutes à celle des entreprises plus importantes en taille.

 

Pour ceux à temps complet, 74% font moins de 36 heures hebdomadaires, 23% entre 36 et 39 heures et 3% 40 heures et plus. 70% des hommes font moins de 36 heures vs 81% des femmes.

Pour ceux à temps partiel, 42% travaillent moins de 16 heures, 36% 24 heures ou plus ; les temps pour les femmes et les hommes sont proches.

 

Pour en savoir davantage : L’emploi dans les très petites entreprises fin 2020 | Dares (travail-emploi.gouv.fr)

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