Archives mensuelles : mars 2022

Aucune start-up fondée par des femmes n’a levé plus de 50 millions d’euros en 2021.

Cette analyse a été réalisée à partir des bases de données Crunchbase et Dealroom, sur les levées de fonds et les créations de start-up en France en 2021, selon le dernier baromètre réalisé par le collectif SISTA et le BCG.

 

Les fondatrices de start-up ont levé quatre fois moins que leurs homologues masculins en 2021.

 

Environ 12% du montant total levé par les start-ups françaises ont été captés par des start-up fondées ou cofondées par des femmes en 2021, soit deux points de plus qu’en 2020.

 

Le financement des équipes 100% féminines se dégrade, avec 4,3 fois moins de fonds levés que pour les équipes masculines l’année dernière, tous tours de financement confondus. Plus désolant encore : une fois de plus, aucune startup féminine n’a levé plus de 50M€ sur l’année 2021.

Toutes les nouvelles licornes (sauf une exception) ont été fondées par des hommes.

 

Pourtant, les candidates existent. La part des fondatrices est passée de 5 à 8% en 2 ans.

La mixité progresse avec 24% de jeunes pousses fondées ou cofondées par des femmes, contre 21% en 2020. 16% des équipes fondatrices sont mixtes contre 14% un an auparavant.

Au total 21% des start-up financées sont le fait de femmes seules ou en équipes mixtes.

 

Le tour de table moyen réalisé par une start-up dont l’équipe fondatrice est 100% féminine s’élevait à 4,4M€, contre 18,8M€ pour une équipe masculine. Les équipes mixtes ont par ailleurs 1,4 fois plus de chances d’être financées.

 

Les équipes 100% masculines ont levé environ 4M€ de plus que les équipes avec au moins une femme. 88% du montant total levé par les entreprises de l’écosystème est capté par des équipes 100% masculines, 2% de moins seulement qu’en 2019.

En 2021, un homme lève donc 1,6 fois plus de fonds s’il est associé avec un homme plutôt qu’avec une femme, et une femme lève 3,4 fois plus d’argent en s’alliant à un homme plutôt qu’avec une femme.

Parmi les plus grosses levées réalisées l’an passé, les équipes masculines ont capté 89% des levées de fonds de plus de 100M€, et 92% des tours de table compris entre 50 et 100M€ .

 

Le pitch devant les investisseurs est souvent vécu plus difficilement par les femmes. Biais inconscients, remarques sexistes, incompréhension d’un secteur… mais aussi faible représentation des femmes au sein des fonds de capital-risque.

 

Progrès : une cinquantaine de fonds ont signé la charte SISTA, qui les engage à financer plus de start-up fondées ou cofondées par des femmes.

 

 

SOMMAIRE

L’industrie Française envisage modérement la relocalisation.

Méthodologie : 1 382 PME, hors TPE (95%) et ETI industrielles (5%) sondées entre le 2/09 et le 5/10/2021. L’échantillon a été redressé sur le critère du nombre de salariés.

Les filières, terme utilisé dans l’étude, sont issues de la liste du Comité stratégique des filières.

 

Les dirigeants, peu nombreux, qui envisagent de relocaliser le font d’abord par conviction ; leurs entreprises sont plutôt en superperformance.

⇒ A la question, « à quelle(s) filière(s) industrielle(s) appartiennent vos clients ? »,

L’agroalimentaire arrive en tête parmi les filières les plus représentées dans l’industrie (35%), suivi par la filière construction (28%), puis celle de l’automobile (24%), la santé (21%), l’aéronautique (18%), la mode et le luxe (17%), l’énergie (16%), la sécurité et défense (14%), les mines et la métallurgie (14%), la chimie et les matériaux (12%), le ferroviaire (12%), le nucléaire (11%), l’électronique (11%)…

⇒ La répartition des implantations en France et à l’étranger

85% ont l’intégralité de leur production en France, 13,5% ont des sites de production en France et à l’international, et 1,5% seulement des sites  à l’étranger (dont 1% en Europe).

 

8% ont au moins un quart de leurs sites de production en dehors de l’Europe : largement en Asie (38%), en Afrique (26%), en Amérique du Nord (18%), en Amérique Latine (8%), en Russie (5%) et au Moyen-Orient (5%).

⇒ Les projets de développement

♦ 26% envisagent de développer de nouveaux sites de production dont 20% en France, 3% en Europe et 3% hors Europe.

Plus les entreprises sont grandes, plus elles font des investissements à l’international ; ainsi, les ETI répartissent leurs nouveaux sites entre la France (54%) et l’international (23% en Europe et 23% Hors Europe, soit 46%), alors que 76% des PME choisissent la France, 13% l’Europe et 11% hors Europe.

 

Pour 57% le choix d’installation vise la proximité avec leurs propres clients ; 29% le font pour optimiser leur cout de production.

 

♦ Sous la forme de délocalisation ou de relocalisation ?

 

– Plus précisément, à la question « dans les 5 prochaines années, engagerez-vous des actions de délocalisation de tout ou partie de votre outil industriel ou site de production ? », 72,5% répondent non et 24% ne pas savoir ; ainsi seuls 3,5% l’envisagent, alors que sur les 5 dernières années, 23% de leurs clients ou acheteurs les ont incités à délocaliser.

 

– Pour les entreprises qui envisagent de délocaliser (53 réponses), ce serait en 1er lieu plutôt la création de nouvelles activités (40%), puis une action jugée absolument nécessaire à la survie de l’entreprise (37%) ou pour gagner en compétitivité (26%).

58% ont d’ailleurs recherché une alternative en France, sans y parvenir ; enfin, 25% jugent celle-ci impossible.

⇒ Plus précisément à propos des délocalisations

♦ 3 filières ont le plus envisagé de délocaliser : la santé, l’automobile, et la mode et le luxe. 51% ont été incitées à délocaliser par leurs clients sur les 5 dernières années (contre 18% pour celles qui ne délocalisent pas) ; 2% ont engagé des actions de délocalisation depuis le début de la crise sanitaire.

 

♦ Leurs clients sont présents majoritairement à l’international : 90% ont des clients en France et à l’international (vs 56% échantillon global) et 1% ont leurs clients uniquement à l’étranger (vs 3% échantillon global), alors que pour 9% leur clientèle est uniquement Française (vs 41% échantillon global).

 

Leurs sites de production sont plus présents à l’international que les autres : 26% ont des sites de production en France et à l’international (vs 13% échantillon global) et 4% la totalité de leurs sites de production à l’étranger (vs 2% échantillon global).

 

♦ Les entreprises qui délocalisent sont aussi davantage en surperformance (46%) que celles qui ne souhaitent pas délocaliser (30%) : peu sont en sous-performance (19% vs 13).

Les entreprises en surperformance qui délocalisent sont principalement dans les filières de la santé et la sécurité et défense, pour accompagner leur croissance (extension de nouvelles activités) et rechercher des marges supérieures.

Les entreprises qui sont moins performantes sont localisées dans les filières automobile et construction, davantage pour des questions de survie et de compétitivité.

⇒ A propos des relocalisations

♦ Il est demandé pourquoi 82 répondants envisagent de relocaliser : 4 raisons sont proches : la conviction, éviter des ruptures de la chaîne d’approvisionnement, limiter les coûts et les délais de transport et de logistique, prise en compte des questions environnementales et climatiques, suivies de la réponse à une demande croissante de leurs produits.

 

♦ 3 filières ont le plus envisagé de relocaliser : l’agroalimentaire, l’automobile, la mode et le luxe. 5% de leurs PME, 8% de leurs ETI veulent relocaliser : 12% sont des filiales de groupes étrangers.

 

– 84% ont des clients France et à l’international (vs 56% échantillon global) et 3% la totalité de leurs clients à l’étranger (vs 3% échantillon global) ; alors que seulement 13% ont la totalité de leurs clients en France (vs 41% échantillon global).

 

– 49% ont la totalité de leurs sites de production en France (vs 85% échantillon global) et 46% des sites de production en France et à l’international (vs 13% échantillon global), alors que 5% ont la totalité de leurs sites de production à l’étranger (vs 2% échantillon global).

 

88% ont des fournisseurs France et à l’international (vs 70% échantillon global) et 6% ont la totalité de leurs fournisseurs à l’étranger (vs 4% échantillon global), alors que 6% ont la totalité de leurs fournisseurs en France (vs 26% échantillon global).

 

– 80% des dirigeants pensent que la relocalisation est possible dans leur filière ; mais 56% pensent qu’il est difficile de relocaliser dans leur filière si le principal donneur d’ordre ne le fait pas en premier.

 

♦ 87% des dirigeants estiment que la robotisation est un facteur de relocalisation de leurs usines en France.

 

♦ 205 (14% des entreprises) ne veulent pas relocaliser : la raison la plus citée est la relation client ; les autres raisons sont nombreuses et plutôt proches en fréquence : l’optimisation de la logistique, l’accès aux compétence, l’écosystème de partenaires/fournisseurs, et la faiblesse des coûts de production. Les faibles coûts de la main d’œuvre à l’étranger ne sont donc pas la raison principale de non relocalisation des activités.

 

26% souhaitent ouvrir de nouveaux sites de production, dont les ¾ en France ; parmi les 6% qui déclarent vouloir ouvrir des sites de production hors France, 25% déclarent aussi délocaliser ; parmi les autres 20%, 14% comptent relocaliser. Ainsi, les entreprises qui ouvrent à l’international sont aussi plus nombreuses à déclarer vouloir délocaliser, alors que celles qui ouvrent un site en France sont aussi plus nombreuses à déclarer vouloir relocaliser.

⇒ Une typologie en 3 groupes :

♦ Les mixtes (61%) : production française, approvisionnements en tout ou partie venant de l’étranger, des entreprises ouvertes à l’international (pour leurs approvisionnements et leurs clients) mais avec leur base de production située en France, des débouchés un peu plus diversifiés géographiquement que les 100% Made in France. Plutôt dans la fabrication de pièces à partir de plastique pour la construction et l’automobile par exemple, ou engrais et machines pour l’agroalimentaire.

La délocalisation est un sujet marginal mais réel pour ces entreprises (pour leurs approvisionnements, et leurs sous-traitants), un sujet minoritaire pour les relocalisations (dans les mêmes proportions que les délocalisations).

 

♦ Les 100% Made in France (25%) : production française et approvisionnements français, des débouchés très largement français, principalement dans l’agroalimentaire et la construction, plutôt dans la transformation de matières premières, la fabrication de pièces et l’assemblage.

La délocalisation n’est pas à l’ordre du jour.

 

♦ Les Globalisées (13%) : production en tout ou partie étrangère et approvisionnements en tout ou partie étrangers, des entreprises très internationalisées, de plus grande taille, où l’automobile est le 1er secteur, suivi de l’agroalimentaire et de la santé ; leurs clients sont pour moitié à l’international.

La délocalisation est un sujet important, et la relocalisation, un mouvement encore plus important.

 

Suivent des données sur les filières concernées.

 

Pour en savoir davantage : Délocalisations et relocalisations de l’industrie française : entre mythes et réalités (bpifrance.fr)

SOMMAIRE

47% des actifs (dont 15% certainement) souhaitent suivre une formation au cours des 12 prochains mois.

Méthodologie : 1 604 actifs français âgés de 18 ans et plus, représentatifs de la population des actifs français selon les critères de sexe, d’âge, de statut en emploi, de la catégorie socio-professionnelle, de la région d’habitation et de la taille d’agglomération. Ils ont été interrogés entre le 20 et le 27 janvier 2022 par questionnaire auto-administré sur internet.

Structure de l’échantillon :

-Ages : 33% les moins de 35 ans, 38% les 35-49 ans, 29% les 50 ans et plus,

-CSP  : cadres et chefs d’entreprise 28%, professions intermédiaires 22%, employés 43% et ouvriers 7%,

-87% étaient en emploi (dont 8% indépendants, 63% salariés en entreprise privée, 20% dans la fonction publique) et 12% au chômage ; noter que 56% ont déjà changé de métier,

-En termes de taille d’entreprise : 5% travaillent seuls, 10% sont dans des entreprises de 1 à 9 salariés, 18% de 10 à 49 salariés, 20% de 50 à 249 salariés et 47% dans des entreprises de 250 salariés et plus,

-En termes de niveau de diplôme : au plus le CAP ou le BEP (18%), le bac (24%), bac +2 (27%) et au-delà (30%).

 

Une majorité des Français interrogés est lucide sur la nécessité et les apports de la formation professionnelle ; ils sont plutôt bien informés et ouverts à être accompagnés.

⇒ Leur opinion face à leur avenir professionnel

♦ Les actifs français gardent un niveau de confiance solide en leur avenir professionnel (69% se disent confiants, +1 point en 1 an, dont 15% très confiants) mais ne retrouvent toujours pas le niveau d’avant crise sanitaire (75% en février 2020).

 

♦ 41% déclarent que leur métier évolue très vite (61% les cadres et 51% les diplômés du supérieur), alors que pour 45% l’évolution est lente ; en 2020, 1/3 affirmait que leur métier évoluait très vite.

Dans 5 ans, 46% imaginent qu’ils feront le même métier mais pas forcément de la même manière, vs 22% exactement le même, alors que 21 feraient un autre métier et 11% ne travailleraient plus.

 

♦ In fine, 51% des actifs pensent changer d’emploi à plus ou moins long terme (dont 17% d’ici un an, 18% entre un et 2 ans, et 16% dans plus de 2 ans). Ce sont les plus jeunes qui l’envisagent le plus (67 à 70% pour les moins de 35 ans).

⇒ Les apports de la formation professionnelle

Pour 89%, la formation, professionnelle est une opportunité pour s’améliorer dans sa pratique professionnelle, et une chance pour évoluer professionnellement (88%) ainsi qu’une manière de prendre du recul sur son quotidien (87%) et une nécessité pour conserver son employabilité (85%) ; ils répondent tout à fait à ces opportunités (30 à 41% vs 46 à 57% plutôt) ; l’âge ne change que peu ces opinions.

 

Mais pour 62% (15 tout à fait), cela est souvent difficile dans un emploi du temps déjà très chargé.

 

Ils sont toujours une minorité à penser qu’elle est inutile car inadaptée (30%) et pas pratique, pas transposable dans son quotidien professionnel (29%) ; pour 28%, c’est même une perte de temps car cela ne change souvent rien à sa vie professionnelle. Les moins de 35 ans sont plus nombreux à approuver ces 3 propositions.

⇒ Dans la création du parcours de formation, quels sont les acteurs essentiels ?

Pour 86% (dont tout à fait 46%), il est évident que c’est avant tout une responsabilité personnelle et individuelle de se former ; viennent ensuite les organismes de formation (73% dont 23), et au même niveau l’employeur (72% dont 27) ou le manager (65% dont 21).

 

Puis un grand nombre d’autres acteurs sont cités (entre 49 et 63% dont tout à fait entre 15 et 17) : la branche professionnelle, les collectivités locales, les structures d’accueil, d’information et d’orientation, les représentants du personnel dans l’entreprise, les établissements universitaires et les OPCO (opérateur de compétences chargé d’accompagner la formation professionnelle). Ils le sont plus souvent par les plus jeunes.

Quand à la question du rôle important joué dans leur parcours de formation, les répondants citent les mêmes acteurs dans des proportions proches.

⇒ Sont-ils bien informés ?

La moitié (dont 12% très bien) s’estime bien informée sur la formation professionnelle continue, et l’autre moitié pas (dont 13% pas du tout).

 

♦ Ceux qui sont le mieux informés (50% mais 43% en 2020) sont : ceux en reconversion professionnelle actuellement (73%), les salariés d’une entreprise publique (66%), les 18-24 ans (61%), les cadres (59%), les 25-34 ans (57%), ceux qui ont connu une période de chômage (54%) et ceux qui ont déjà changé de métier (54%).

 

♦ Par contre ceux qui se disent pas assez informés sont : les fonctionnaire de la fonction publique d’État (60%), ceux qui travaillent dans une entreprise de 1000 salariés et plus (56%), les diplômés du supérieur (55%).

♦ Le sentiment du manque d’information augmente avec l’âge (39-43% les jeunes, 52-55% les 35 ans et plus) ; il est plus présent chez les ouvriers et les chômeurs (55%) et moins chez les cadres (41%).

 

♦ Ce sur quoi ils sont plutôt mal informés : les secteurs/métiers porteurs en termes d’emploi (53%), les possibilités d’accompagnement pour l’orientation professionnelle (54%), les lieux d’information et d’orientation (56%), les modalités de financement des formations (56%), les organismes qui proposent des formations près de chez soi (57%).

 

Ce sur quoi ils disent être bien informés : le compte personnel de formation et ses modalités d’utilisation (53%, 45 en 2020), et leurs droits en matière de formation (52%, 45 en 2020). Les jeunes (entre 51 et 61% vs 38 à 51% les autres) se sentent mieux informés, alors que les plus diplômés (bac +3 et au-delà) se sentent moins informés (entre 35 et 50% vs 46 à 55%).

⇒ Comment ils se renseignent sur la formation professionnelle continue ?

-Recherches généralistes sur google (35%),

– Recherche sur des sites spécialisés (29%), via les catalogues des organismes de formation (18%), via la participation à des salons, des évènements dédiés à la formation professionnelle (10%) et via la presse spécialisée (6%),

-Ou via l’employeur (31%),

-Ou encore via son réseau professionnel (23%).

Noter que 26% ne se renseignent pas dont les ouvriers (42%), les chômeurs (33%).

⇒ La connaissance des dispositifs de formation

♦ Le CPF : 73% (+10 point) le connaissent bien et 19% vaguement ; un peu moins bien, les ouvriers. 49% connaissent le montant de leurs droits (+7 points).

25% ont débloqué des sommes disponibles sur leur compte CPF, notamment ceux en reconversion professionnelle actuellement (62%), les 18-24 ans (52%),  les 25-34 ans (44%)
ceux du BTP/Construction (39%) et ceux dans des entreprises de moins de 50 salariés (32%).

72% ont reçu des messages indiquant que leur CPF arrivait à échéance ; 84% savent que ces messages sont des arnaques.

 

♦ Quels autres dispositifs ?

Noter que 6% des actifs ont déjà bénéficié d’un CEP (47%en ont été satisfaits) ; 57% sont intéressés.

⇒ Le souhait de suivre une formation  professionnelle au cours des 12 prochains mois

47% le souhaitent (dont 15% certainement) ; ils étaient 51% en 2020.

♦ Ceux qui le souhaitent le plus sont  : 

– Ceux en reconversion professionnelle actuellement (86%),ou qui l’envisagent (56%),

– ceux qui envisagent de changer d’emploi (67%), ceux qui ont changé de métier (53%), ont déjà connu une période de chômage (52%),

– les jeunes (60-63%), ceux qui se sentent bien informés (61%).

 

21% sont en train de préparer une reconversion professionnelle : ils sont 35% des 18-34 ans, et 38% des chômeurs vs 12% des ouvriers et 11% des 50-64 ans.

 

♦ 86% l’envisagent pour faire un métier plus proche de ses valeurs : 59% pour améliorer son employabilité, sa rémunération, 39% du fait de leurs sentiments négatifs à l’égard de leur emploi actuel, et 27% pour des raisons d’organisation personnelle.

 

♦ De façon plus fine :

-exercer un métier plus proche de ses passions (27%), donner plus de sens à sa vie (24%), être plus en cohérence avec ses valeurs (17%), se sentir plus utile (16%),

-Mais aussi donner une nouvelle orientation à sa vie professionnelle (24%), découvrir de nouveaux horizons (22%), élargir ses connaissances (14%), désir de devenir son propre patron (14%),

-N’apprécie plus le travail (21%), avoir plus de souplesse dans son organisation (14%), trop de travail ou ressent de l’ennui au travail (12%), n’est plus en phase avec le management (12%),

-Souhaite augmenter sa rémunération (12%),

-Perte de l’emploi ou crainte de perdre l’emploi (14%), souhaite pouvoir rebondir plus
facilement sur le marché du travail (13%), travailler dans un secteur ou un métier qui recrute (10%),

– Contraintes personnelles ou familiales (14%).

⇒ L’accompagnement

♦ 62% sont accompagnés dans leur démarche dont ceux en reconversion professionnelle
actuellement (78%). 65% ont ou vont aussi suivre une formation.

44% estiment que l’accompagnement les aident à évoluer professionnellement et 43% pour choisir une formation (avec les mêmes tendances en ce qui concerne les profils)

 

♦ Si 79% ne l’envisagent pas, 1/3 le souhaitent dans les années à venir (15% d’ici 2 à 5 ans et 10% au-delà).

 

♦ Parmi les 49% en demande de formation dans les 12 prochains mois, 62% ont une idée précise de la formation souhaitée : ceux en reconversion professionnelle actuellement (77%), ceux qui ont déjà changé de métier (70%), les 25-34 ans (68%), les CSP+ (68%), ceux qui ont déjà connu une période de chômage (67%).

 

Et peu 53% dont les 50-65 ans (64%), ceux qui sont peu confiants en l’avenir (63%),  ceux qui sont dans des entreprises de 1000 salariés et plus (59%).

⇒ Alors pourquoi ce refus de conversion ?

– Pas assez de temps disponible (34%),

– Aucune formation ne correspond à leurs besoins/attentes (23%), ou faute de ne  pas trouver de formation opérationnelle (9%),

– Faute de budget (19%),

– Parce que votre entreprise ne le propose pas (19%),

– Faute d’être suffisamment informé (16%)

– Départ prochain en retraite (9%).

 

Pour en savoir davantage : 3e édition du Baromètre de la formation et de l’emploi 2022 (Centre Inffo / CSA) – Centre Inffo (centre-inffo.fr)

 

 

 

 

SOMMAIRE

Quelques données plutôt complètes sur le commerce de proximité.

Le rapport de l’Assemblée Nationale fournit un grand nombre d’informations et d’analyses qui permettent d’approcher le commerce de proximité dans toutes ses dimensions.

 

En 2018, le commerce représentait 10,4% de l’économie française et 20% des effectifs salarié. Le commerce se divise en trois grands secteurs : le commerce de détail et artisanat alimentaire, le commerce de gros et le commerce et réparation d’automobiles.

⇒ Une définition du commerce de proximité :

♦ l’Institut du commerce définit le commerce de proximité selon 8 critères :
– critère géographique : commerce à proximité d’un lieu de vie (habitation ou travail) ; en mettant Paris et la petite couronne à part, l’Institut intégrer les zones urbaines, rurales et périurbaines, ajoute des zones de flux (gares, aéroports) et des zones de loisirs (lieux de pratiques sportives ou culturelles, villes touristiques),
– critère pratique : commerce dans lequel il est facile de se rendre régulièrement,
– accès aisé à des produits courants (dits de dépannage) : commerce où l’on trouve les produits nécessaires à la vie quotidienne ; mais également accès aisé à des produits innovants,nouveaux, générant un achat d’impulsion,
– prêt à manger ou prêt à emporter : il s’agit de boutiques ou de rayons proposant des denrées préparées (sandwiches, salades), le plus souvent pour le déjeuner et près de lieux de travail,

– existence de services connexes tels que le retrait de colis, la garde de chien, le dépôt de courrier, etc,
– aspect affectif : on se rend dans un commerce de proximité pour le lien social qu’il génère.

 

♦ La proximité est souvent définie aussi par la distance entre le domicile et le commerce, et surtout par le temps que le consommateur met pour faire ses courses.

La part des courses effectuées à pied était majoritaire en 1975 (53%), vs 17% en 2010, alors que l’usage de la voiture est passé de 38 à 65%, avec un temps moyen de trajet autour de 15 minutes par jour du fait des achats en grandes surfaces.

 

Pour l’Institut du commerce, la proximité se vit plutôt à pied dans un rayon de 5 minutes autour de son domicile, lieu de travail ou station de transport en commun dans les centres d’activité des grandes métropoles; en périphérie des grandes villes, la proximité peut se considérer dans un rayon de 15 minutes à pied ou 10 minutes en voiture. En zone rurale, la proximité peut correspondre au magasin le plus proche, à pied si le village a conservé des commerces, ou en voiture si la densité commerciale est faible.

⇒ Faire ses courses : la façon de faire

♦ Si la durée hebdomadaire moyenne des courses est restée stable (2 heures 40), les courses sont plus étalées dans la journée, y compris en week-end ; la part des consommateurs qui font leurs courses au moment le plus fréquenté de la matinée (vers 10 heures 35) a diminué, tandis qu’elle a sensiblement augmenté à la pause de midi. Les modes de restauration sur les lieux de travail se sont également modifiés (repas à emporter, plats préparés et restauration rapide), de même que la fermeture plus tardive des magasins en zone urbaine.

 

♦ La pandémie a accéléré les tendances constatées, les consommateurs redécouvrant l’intérêt de magasins dans lesquels se rendre à pied ; en juillet 2021, 60% des consommateurs sondés indiquaient que la pandémie avait changé leur comportement ; elle a amplifié le recours au commerce électronique. L’époque a aussi mis en avant d’autres besoins : durabilité, qualité des produits, circuits courts, réparabilité.

La proximité est un concept qui ne concerne pas uniquement le petit commerce, mais aussi les hypermarchés, devenant de plus en plus des espaces multiformats, divisés en petites unités.

⇒ L’importance des pôles de commerce

Un pôle commercial peut se définir comme un regroupement de magasins proches les uns des autres, relevant de plusieurs secteurs (alimentation, culture, habillement, artisanat, services à la personne).

 

♦ En 2015, le commerce de proximité comptait en métropole et à la Réunion 7 951 pôles, dont la majorité était en périphérie. En moyenne, un pôle comprend 56 établissements et 300 salariés. 62% se situent en périphérie (65% de la surface commerciale et 45% des salariés, mais 23% des unités, ce qui indique qu’ils sont composés de grands établissements). A contrario, les 38% proches du centre rassemblent de plus petits établissements.

 

♦ De 2009 à 2015, l’existence des pôles, qui attirent la clientèle par la diversité de l’offre commerciale, a permis d’assurer globalement la croissance du commerce de proximité, avec en moyenne une hausse annuelle de 1,2% des effectifs salariés (2,3% de croissance en périphérie et 0,2% dans les pôles de centre-ville).

Noter que les restaurants et débits de boissons emploient 2 fois plus de salariés en centre-ville qu’en périphérie ; les centres-villes abritent plus de commerces de loisirs et de culture ; à l’inverse, 38% des salariés travaillent dans le commerce de détail alimentaire en périphérie (à comparer à 20% en centre-ville). Enfin, certains commerces sont très présents dans un seul type de pôle, telles les agences de voyages, banques et agences immobilières en centre-ville, tandis que le bricolage, le sport, l’équipement de la maison ou le commerce automobile (qui nécessitent souvent de grandes surfaces d’exposition et de stationnement) se retrouvent en périphérie. 

 

♦ Une très large majorité de la population est à proximité d’un commerce (97% pour les boulangeries et les librairies papeteries, 97% pour les magasins de vêtements, 97% pour les supermarchés) ; un trajet de 15 minutes assure à 90% de la population un accès à un large éventail de produits, mais ce maillage n’est pas uniforme ; dans les pôles urbains et périurbains, le temps médian d’accès aux principaux services et commerces de quotidienneté s’établit à 3 minutes et demie vs dans les territoires peu denses, de 6 minutes à 10 minutes.

⇒ Combien de commerces et selon quelles catégories ?

♦ Selon l’Insee, le commerce de proximité représente près de 700 000 établissements et 3,2 millions de salariés. Entre 2009 et 2015, le nombre d’établissements de commerce a régressé de 0,7%, alors que leurs effectifs ont augmenté de 3,5% ; les établissements de service (au sein du commerce) ont été les plus dynamiques, avec des hausses du nombre d’établissements de 5,5%, et des effectifs de 7,7%.

 

♦ 3 formes de commerces coexistent : le commerce indépendant isolé, le commerce intégré et le commerce indépendant organisé.

 

– Le commerce indépendant isolé se caractérise par un magasin de proximité d’une surface inférieure à 120 m2, exploité par un détaillant indépendant, le plus souvent propriétaire de son fonds de commerce ; en 2016, cette catégorie représentait 70 à 80% du total des points de vente pour 25% du chiffre d’affaires de l’ensemble du commerce de détail, à comparer à 80% en 1963.

 

– Le commerce intégré. Il s’exerce en réseau et regroupe différents points de vente, créés et gérés par une seule et même entreprise qui en est donc propriétaire ; les responsables des points de vente sont ainsi salariés de la maison-mère. Le commerce intégré s’oppose au commerce associé, ou à la franchise, ces points de vente étant gérés par des commerçants indépendants. Le commerce intégré regroupe en une seule entreprise les fonctions de gros et de détail (à l’exemple de Darty, Conforama ou la Fnac), voire la production des biens qu’elle commercialise (Ikea, Décathlon, Zara, H&M, par exemple). 

 

– Enfin, le commerce associé, conjuguant la volonté de l’entreprenariat indépendant aux effets de puissance d’un groupement. Il se développe sous la forme de la franchise ou du commerce coopératif et associé.

 

Ces 2 derniers groupes constituent des réseaux d’enseigne et assuraient en 2018, 68% des emplois et 85% du chiffre d’affaires dans le secteur alimentaire et 50% des emplois et du chiffre d’affaires dans le commerce des biens d’équipement (maison, bricolage, outillage, botanique, technologies de l’information et de la communication, sport, livre, etc).

 

♦ 2 formes particulières

 

– Le commerce coopératif et associé ; ses membres, associés au capital de leur groupement, participent pleinement aux décisions. La Fédération du commerce coopératif et associé (FCA) recense une centaine de groupements de commerçants associés disposant d’une stature nationale, et souvent d’une enseigne ; ce type de commerce concerne 50 037 points de vente en 2020, avec un chiffre d’affaires de 156Md€, en croissance de 2% par rapport à 2019, représentant près de 30% du chiffre d’affaires du commerce de détail.

 

– La franchise : si en 1971, on comptait 34 franchiseurs, il est de 2 049 franchiseurs et 78 218 franchisés actuellement . L’activité des franchisés repose majoritairement sur le secteur de l’alimentation (20%), suivie des services automobiles (12%), puis des équipements à la personne (11,5%) et de commerces divers (10%) ; en 2019, le chiffre d’affaires de la franchise avoisinait 68Md€. Bien qu’une baisse du chiffre d’affaires ait été enregistrée en 2020 par rapport à 2019, de l’ordre de 6% pour les franchiseurs et de 0,2% pour les franchisés, 80% des franchisés ont pu poursuivre leur activité trois ans après la création de leur commerce. 

⇒ La densité en commerce

 À la fin de 2017, la France comptait 300 000 points de vente dans le commerce de détail, dont un tiers dans le commerce alimentaire. Avec 73 millions de mètres carrés de surface commerciale pour près de 68 millions d’habitants, la densité commerciale était de 1,07 mètre carré par habitant.

 

Rapportée par unité urbaine (nombre de commerces pour 10 000 habitants), elle s’établissait en 2017 à 66,9 commerces pour 10 000 habitants, avec les variations suivantes selon les catégories de villes : plutôt moins dans les villes de plus de 100 000 habitants (sauf Paris) et en milieu rural (entre 47 et 61,5), plus dans les villes de 5 000 à 100 000 habitants (entre 75 et 91, notamment dans les villes moyennes).

 

On observe une grande proximité dans le commerce alimentaire (entre 17 et 19 sauf dans les + de 100 000 habitants entre 7 et 9), proche encore pour le commerce de biens pour la maison (entre 11 et 14 pour les moins de 100 000 habitants et 7-9 au-delà) ; par contre les différences sont plus manifestes pour les commerces dits aux personnes (21 à 29 pour les moins de 10 000 habitants, 17-24 pour les 100 000 et plus, 36-41 pour les 10 000 à 100 000 habitants, et 32 pour Paris.

⇒ La vacance en commerce

♦ Une dévitalisation commerciale croissante des centres-villes dans les années 2010-2020
Phénomène constaté au début des années 2000, la vacance commerciale s’est accentuée en 2015 dans les centres-villes : sur 190 centres-villes étudiés, le taux de vacance moyen, de 6,1% en 2001, atteignait 10,4% en 2015.  Il a augmenté dans les villes moyennes de 10 000 à 100 000 ; 86 villes constataient un taux supérieur à 10%, signe d’une attractivité commerciale en danger.
 

La fédération pour l’urbanisme et le développement du commerce spécialisé (Procos) a confirmé cette tendance avec son diagnostic de la vacance commerciale de 200 villes d’agglomérations de plus de 50 000 habitants : les villes les plus fragiles étaient les petites villes moyennes dont la zone d’influence compte moins de 200 000 habitants, ce qui correspond à un centre-ville de 50 000 habitants environ avec une vacance commerciale moyenne supérieure à 13% ; ce taux dépasse même 15% dans un tiers des centres villes, et 20% dans 14% d’entre elles.

 

♦ La fréquentation des commerces de centre-ville a chuté de 39% entre 2013 et 2021. Selon l’Insee, les effectifs salariés du commerce ont baissé annuellement dans 8 centres sur 10 entre 2009 et 2015 de plus de 1,4% dans la moitié d’entre eux ; pour 82% des centres-villes de villes moyennes, l’évolution tendancielle est négative. À l’inverse, les effectifs salariés du commerce de proximité en centre-ville progressent dans une minorité de villes moyennes.
Cette situation s’est accompagnée d’une diminution (4,1%) du revenu mensuel des commerçants et d’un taux de pauvreté (15,9%) plus élevé dans les villes moyennes qu’au plan national (14,8%).

 

♦ La vacance commerciale tient à un faisceau de causes :
– existence d’un marché de consommation non dynamique (faible évolution de la population, paupérisation, hausse de la vacance des logements…),
– conditions d’exploitation peu favorables à l’activité commerciale (pression fiscale, coût du foncier et des baux commerciaux…) doublées d’un environnement défavorable en centre-ville (équipements et services, accessibilité, sécurité…),
– déséquilibre de l’offre commerciale entre la centralité et sa périphérie,

– la diminution des équipements comme ceux des services et de soins, de l’éducation, des loisirs ou de la culture.

 

La présence de commerces en centre-ville apparaît donc moins comme un problème économique que comme une question d’aménagement urbain, face à la dévitalisation des centres-villes.

 

⇒ Dans les périphéries, la multiplication des surfaces commerciales a conduit en certains points du territoire à une offre commerciale excessive ; de plus la recherche de produits de qualité, biologiques, ou encore en circuit court, assurant une juste rémunération des producteurs, s’accommode mal d’une logique de gigantisme commercial. 

 

♦ La crise du Covid-19 a accéléré 2 tendances : la recherche de proximité a remis en lumière les valeurs du commerce de centre-ville (contact humain, conseils, soutien à l’emploi) et le commerce électronique (8,5% du chiffre d’affaires du commerce de détail en 2017 et 13% en 2020). Les difficultés sont particulièrement importantes pour les petits centres commerciaux, souvent adossés à de grandes surfaces alimentaires qui subissent la concurrence croissante de supérettes toujours plus nombreuses. Les taux de vacance sont parfois supérieurs (14% pour les moins de 30 magasins vs 7-9 pour les plus grands) à ceux observés dans les centres-villes.

 

♦ Le déclin des commerces de proximité en milieu rural : en 1980, les 3/4 des communes rurales (vs 41 en 2019) disposaient au moins d’un commerce, tel qu’un tabac, une épicerie, une boulangerie ou un point de distribution des carburants, certains étant multiservices. L’implantation de supermarchés en périphérie des villes explique largement la fermeture de petits commerces alimentaires. Le contraste s’est alors creusé entre des zones proches des villes, bien équipées en commerces et services et des zones rurales souséquipées. Une transition s’est progressivement effectuée d’une logique de quadrillage du territoire permettant à chaque commune de disposer de ses commerces, vers une logique de synergie, dans laquelle les commerces profitent de la proximité d’autres commerces pour accroître leur fréquentation.

⇒ 2 types particuliers de commerce en développement

♦ Les boutiques à l’essai
Ce dispositif permet à des entrepreneurs de tester leur activité pour une période allant de 6 à 12 mois, avec le concours des collectivités territoriales, des CCI ou encore le Réseau initiative France. Les collectivités locales adhérentes de la Fédération nationale de la boutique à l’essai bénéficient d’expertise sur la durée pour favoriser l’implantation de commerces ; Jusqu’à présent, aucun bailleur n’a souffert d’impayé. Il est par ailleurs estimé que dans 81% des cas, les commerces ayant recouru à ce dispositif ont poursuivi leur activité.

D’autres initiatives ont émergé, avec « Ma boutique, mon quartier » pour les pieds d’immeubles, puis « Ma boutique, mon village » pour les épiceries et cafés de village.

 

♦ Le commerce électronique (CE) :

 

En 2019, 103,4Md€ de chiffre d’affaires (+11,5% par rapport à 2018), répartis à parts égales entre la commande de produits et le recours à des services. 42 millions de Français et 78% des internautes y ont eu recours au moins une fois en 2019, à raison de 1,7Md de transactions, pour un panier moyen de 60€. 15 millions de Français ont utilisé leur téléphone portable pour passer leur commande.

 

Le commerce électronique assurait, en 2019, 200 000 emplois et environ 9,8% du commerce de détail, mais moins de 2% du commerce alimentaire. La France, en nombre de consommateurs qui y recourent, est le 2éme marché du secteur digital en Europe, derrière le Royaume-Uni. Si Amazon y capte bien 20% de cette forme de commerce, 80% sont assurés par d’autres acteurs, notamment français (FNAC, Darty, Leclerc, Leroy-Merlin, etc.).
Si la progression du commerce digital est continue depuis 10 ans et s’est accentuée avec la pandémie de Covid-19, 90% du commerce continue de s’effectuer en magasin.

 

– Le consommateur y trouve plusieurs avantages : élargissement de sa zone de chalandise (notamment dans les villages dépourvus de commerces), possibilité de paiement à distance, choix des modes de livraison, allant du « click & collect » à l’acheminement à domicile.

 

Il convient de rappeler que 70% des consommateurs effectuent des repérages sur internet avant de décider s’ils se rendent en magasin. La digitalisation joue le rôle d’une vitrine qui donne de multiples informations (horaires, accessibilité, produits, prix, services…). Dans l’acte d’achat, il y a désormais un triptyque avant, pendant, après le passage en magasin. Internet joue un rôle informatif, mais il peut également servir d’outil de paiement ou de renvoi de la marchandise.

 

– La digitalisation permet aux commerces de diversifier leurs relations avec leurs clients, ce qui a un impact positif sur leur chiffre d’affaires global. Elle n’opère pas de transfert entre modes de vente, avec une baisse supposée du commerce physique et la hausse du chiffre d’affaires issu du CE. Elle appuie le développement du chiffre d’affaires, tant de l’ensemble d’une entreprise que de chacun de ses sites.

 

– Le cas particulier du secteur de la restauration : au lieu de se rendre dans des restaurants, des consommateurs en nombre croissant ont choisi d’en élargir l’usage qu’ils en font. S’ils continuent de les fréquenter de manière classique pour l’ensemble des plaisirs qu’ils en retirent, ils souhaitent également y retirer des plats commandés sur internet ou se faire livrer ; 3 plateformes dominant le marché : Uber Eat, Deliveroo et Just Eat.

 

Pour suivre cette demande de la clientèle, 10 000 restaurants ont désormais mis en place la livraison en s’associant le plus souvent à une plateforme ou en l’opérant directement ; la chaîne de valeur est remodelée, avec un rôle majeur des plateformes. La plupart des spécialistes du secteur estiment que la livraison de repas prend pour le moment la place de la consommation alimentaire à domicile mais qu’ultérieurement, elle pourrait se substituer au fait d’aller au restaurant.

 

Né d’un partenariat entre entrepreneurs et plateformes, ou directement créé par les plateformes pour mailler le territoire, le modèle économique des cuisines-fantômes se présente comme un local sans salle d’accueil de la clientèle, sans enseigne, mais avec des cuisines équipées et conçues uniquement pour la préparation de plats destinés à la livraison. Grâce à une optimisation des coûts d’exploitation, il permettrait de générer une rentabilité plus importante en échappant aux contraintes réglementaires d’un établissement recevant du public. L’implantation de telles cuisines est majoritairement orientée vers des quartiers très peu pourvus en restaurants, dans le but d’élargir la zone de chalandise des plateformes. À titre d’exemple, Deliveroo a ouvert en 2021 une cuisine-fantôme à Aubervilliers, qui regroupe au total 8 ateliers et a pour objectif d’étendre la zone de livraison et l’offre commerciale en restauration vers le Nord-Est de la région parisienne, à Pantin, Saint-Denis ou encore Bobigny.

 

Ces cuisines-fantômes recouvrent une diversité d’acteurs : restaurants indépendants, petites chaînes locales ou enseignes nationales qui ont des ambitions de développement. À côté de ce modèle, certains restaurants font le choix de continuer à fabriquer des repas dans la cuisine de leur restaurant et de consacrer certaines offres à la livraison, voire de créer au sein de leur restaurant de nouvelles marques qui sont uniquement mises en ligne sur les plateformes et donc uniquement livrées via les plateformes. On parle alors de marques virtuelles ; il en existerait aujourd’hui en France plus de 4 500. Ce modèle optimise un processus de fabrication des repas, qui devient alors semi-industriel et répond aux exigences de rapidité qu’exige le service de livraison et permet de diminuer certains coûts par rapport à une ouverture de restaurant classique, en accédant à de nouvelles zones de chalandise sans créer de nouveaux points de vente.

⇒ Les attentes envers le commerce de proximité

Si les hypermarchés demeurent le mode de distribution le plus utilisé, leur fréquentation hebdomadaire a diminué de 6 points entre 2012 et 2017, au profit d’autres acteurs tels que les supermarchés, les supérettes, les commerces indépendants et le commerce électronique.

 

Les consommateurs attendent 3 éléments de la grande distribution : des prix bas (attente forte), la largeur de la gamme de produits et la proximité (parking). A contrario, l’intérêt que le consommateur trouve au commerce de proximité indépendant, réside essentiellement dans la complémentarité de cette offre (plus de choix dans un domaine précis, l’envie de soutenir des produits locaux, en circuit court, voire des produits biologiques, la traçabilité), montrant que des facteurs psychologiques ont autant, sinon plus d’importance que le prix, du moins quand le consommateur dispose d’un pouvoir d’achat lui permettant d’opérer ce type de choix.

 

♦ 3 facteurs plaident enfin en faveur du commerce de proximité : le vieillissement de la population, la prise de conscience d’enjeux politiques tels que les droits des salariés, le développement durable et l’intérêt des circuits courts, et un désir de différenciation sociale (recherche de produits originaux, rares, en petites séries).

 

♦ Le marché de plein air, symbole de la convivialité et de la proximité : d’après l’Insee et la fédération du commerce et de la distribution, 6 490 communes accueillaient en 2018 au moins un marché, certaines plusieurs fois par semaine ; le nombre de marchés alimentaires s’établissait à 10 683, dont 39% se tenaient dans des communes de moins de 2 000 habitants.

Les principaux produits vendus étaient les fruits et légumes (35%), les viandes (18%), les produits laitiers (13%) et les poissons et crustacés (11%).

 

Situés sur des espaces publics, Ils sont des lieux de brassage. Il apparaît que les marchés les plus florissants se retrouvent dans les métropoles, là où l’offre de commerces sédentaires est déjà dense. Face à la diversification des sources d’approvisionnement des consommateurs (commerces spécialisés, boutiques bio, marchés éphémères de producteurs…), ils réussissent à s’adapter en accueillant des étals de circuits courts ou des producteurs qui se livrent à de la vente directe aux consommateurs.

⇒ Les flux logistiques et le rôle des entrepôts

♦ L’industrie de la logistique représente près de 2 millions d’emplois salariés et 200Md€ de chiffre d’affaires en 2019. Le rôle des entrepôts est d’optimiser les flux pour les faire diminuer, grâce par exemple à des livraisons groupées. Il existe par ailleurs peu d’entrepôts (comme ceux d’Amazon) dont l’activité est uniquement consacrée à la commande en ligne. Amazon représente un peu moins de 1% du parc logistique français qui s’élève à environ 82 à 83 millions de mètres carrés bâtis. Dans la plupart des cas, les entrepôts disposent d’une logistique mixte entre flux pour les magasins et flux pour le commerce électronique.

 

Les entrepôts sont en effet très majoritairement locatifs, c’est-à-dire que la destination d’un entrepôt peut varier dans le temps et passer d’une fonction industrielle à une fonction de commerce électronique et vice versa. Ils se situent principalement en périphérie, dans des zones à flux importants avec une taille moyenne allant de 20 000 à 30 000 mètres carrés, et pouvant atteindre 200 000 mètres carrés. Ils répondent aux capacités de stockage des commerces qui se réduisent en centre-ville.

 

Le rapport formule 21 propositions

 

Pour en savoir davantage : rôle et avenir des commerces de proximité amenagement du territoire | Vie publique.fr (vie-publique.fr)

SOMMAIRE

L’évolution des chiffres d’affaires pour quelques activités fines.

Méthodologie : les données proviennent de la base de données Statexpert, construite à partir des télédéclarations sociales et fiscales réalisées par les experts-comptables pour le compte de leurs clients, les TPE-PME. Les données trimestrielles sont basées sur un échantillon d’environ 500 000 entreprises. Les données atypiques ont été éliminées.

 

2021 redresse nettement la situation au regard de 2020, mais tout juste au regard de 2019.

⇒ L’évolution toutes activités

L’activité des TPE-PME a ainsi progressé de 11,9% au 4éme trimestre 2021 par rapport au 4éme trimestre 2020 (ponctué par des couvre-feux et un confinement), et de 6,3% par rapport à 2019 (noter que les résultats ne sont pas corrigés de l’inflation).

 

Sur l’ensemble de l’année 2021, l’indice de chiffre d’affaires indique une hausse d’activité de 10,2% par rapport à 2020, mais seulement de 1,9% au regard de 2019.

⇒ L’évolution 2019-2021 en région et par activités fines

♦ Entre 2019 et 2021 en région, les entreprises des régions de la moitié ouest de la France ont affiché les meilleurs résultats : +5,1% pour la Nouvelle-Aquitaine et la Bretagne, +4,7% pour les Pays de la Loire, +4% pour l’Occitanie et + 3,4% pour la Normandie. Les entreprises de Bourgogne-Franche-Comté (+3,3%), de Centre-Val de Loire (+2,8%), des Hauts-de-France (+2,6%), du Grand Est (+2,4%) et de Paca (+2,2%), alors que celles d’Auvergne-Rhône-Alpes progressaient moins (+1,7%), alors que l’Île-de-France régressait (-3,9%).

 

♦ En termes de quelques activités fines, 3 activités ont connu à la fois entre 2020 et 2021 puis entre 2019 et 2021 une situation plus favorable que la moyenne des activités : les agences immobilières, la construction et la coiffure, alors que l’ensemble des HCR, notamment entre 2019 et 2021 a connu une régression, une situation devenue tout juste positive si l’on compare 2020 à 2021.

 

 

Pour en savoir davantage : FRANCE_T42021 (1).pdf (www.experts-comptables.fr)

 

Une toute récente note de conjoncture de l’Insee “En mars 2022, le climat des affaires en France se dégrade nettement tandis que le climat de l’emploi est stable”, Informations Rapides · 24 mars 2022 · n° 79

 

En mars 2022, le climat des affaires se dégrade nettement. L’indicateur perd six points, à107, cependant bien au-dessus de sa moyenne de longue période (100). Cette dégradation du climat des affaires tient principalement au recul des soldes prospectifs dans l’industrie et à la détérioration de la situation conjoncturelle dans le commerce de gros.

Dans le commerce de détail, le climat des affaires se dégrade également et repasse légèrement au-dessous de sa moyenne de longue période. Dans les services, le climat des affaires se détériore de façon plus modérée. Enfin, dans le bâtiment, le climat des affaires reste stable.

Le climat de l’emploi est stable à un niveau élevé (113).

 

Pour en savoir davantage : En mars 2022, le climat des affaires en France se dégrade nettement tandis que le climat de l’emploi est stable – Informations rapides – 79 | Insee

SOMMAIRE

Les femmes sont 40% des indépendants dans les entreprises de proximité.

Méthodologie : l’analyse porte sur 392 codes d’activité regroupés en 8 grandes familles et 34 sous-secteurs dans les entreprises de moins de 20 salariés. Seules les entreprises dites de proximité sont retenues à l’exception de quelques codes de l’alimentation, de l’hôtellerie-restauration et des professions libérales réglementées où l’ensemble des entreprises est retenu. La plupart des activités étudiées sont artisanales (seuls 64 codes sont extérieurs).

 

Les entreprises dites de proximité sont celles de l’artisanat, du commerce alimentaire de détail et de l’hôtellerie-restauration et des activités libérales, qu’ils relèvent des secteurs du droit, de la santé, ou des professions techniques ou du cadre de vie. Ces secteurs rassemblent les 2/3 des entreprises du secteur marchand et emploient près de 3,7 millions de salariés, sans compter les apprentis et stagiaires formés en alternance.

 

Enquête U2P, ISM, MAAF auprès de 550 par voie électronique en janvier/février 2020, complétée en avril/mai par des entretiens qualitatifs.

 

Une tentative de vision large des femmes cheffes d’entreprise de petite taille (nombre, caractéristiques, accès à la création, nombre de salariées).

⇒ Le  nombre et l’évolution des femmes indépendantes (source Urssaf)

♦ De 800.000 en 2017, le nombre de femmes, chefs d’entreprise de proximité devient 1.060.000 fin 2020 (40% des chefs d’entreprise du régime indépendant vs 38% en 2017).

 

 Toutes les familles d’activité de l’U2P sont concernées par cette progression, à l’exception de l’artisanat des services, très féminisés comme la coiffure ; la part de femmes dirigeantes poursuit sa hausse dans les entreprises libérales de santé (64% versus 61% en 2017), de même dans les entreprises libérales du droit (55% versus 53% en 2017) ; dans l’artisanat de fabrication, intégrant les métiers d’art, leur part progresse de 20% en 1984 à 36% en 2017, puis 44% en 2020 ; dans l’artisanat et le commerce de l’alimentation, la proportion de femmes dirigeantes passe durant la période de 30 à 36% ; dans le BTP, la part des femmes progresse de 3 à 4%.

 

En termes d’activités fines, elles sont très présentes dans la coiffure (90% des indépendants), les métiers du textile/habillement (85%), la santé (64%), les services aux personnes (61% de type ménage, accompagnement de personnes âgées ou d’enfants), les métiers d’art (60%), les professions libérales du droit (55%).

 

♦ 46% des femmes indépendantes sont des microentrepreneures vs 45% les hommes.

Elles ne le sont pas du tout dans certaines profession libérales réglementées (droit, santé…), peu dans les HCR (7%), certaines activités de santé non réglementées (18%), et le BTP (27%) ; par contre, elles le sont bien plus que l’artisanat de fabrication (85% du fait des métiers d’art vs les hommes 52 plus versés vers des activités plus “industrielles” telles l’ébénisterie, la fabrication de bijou ou la métallurgie) et dans les services aux entreprises (80% vs 64 les hommes).

 

⇒ Quelques élements de profil pour l’ensemble des dirigeantes (source : recensement de la population)

L’âge : elles sont plus jeunes que les hommes (32% ont moins de 40 ans vs 27 les hommes) ; par contre les hommes sont plus âgés (46% ont 50 ans et plus vs 39 les femmes).

 

Elles ont moins de 50 ans dans les professions libérales de santé (54 vs 34% les hommes, un écart de 20%), les professions du droit (un écart de 18%), dans les secteurs de l’artisanat de fabrication (56 vs 49% les hommes, un écart de 7%), les services aux personnes (un écart de 6%).

 

♦ En termes de diplôme, les femmes sont davantage issue de l’enseignement supérieur (55% vs 39 pour les hommes), alors qu’ils sont beaucoup plus issus de CAP/BEP (32% vs 19). Un niveau en hausse (55% vs 50 en 2015).

Ceci s’explique aussi par les professions exercées ; davantage de professions libérales pour les femmes (notamment la santé et le droit, exigeant un niveau d’étude du supérieur), alors que les hommes dominent dans les activités traditionnelles de la construction, du commerce alimentaire et des HCR, où le CAP est bien plus habituel (qui plus est le fait des plus de 50 ans).

 

Les dirigeantes sont aussi moins nombreuses à vivre en couple (75% vs 79 pour les hommes) , notamment dans les secteurs de la santé (-11 points), une situation que la difficulté à concilier vie familiale et vie professionnelle, et un niveau de revenu compatible peuvent expliquer. L’artisanat et le commerce de l’alimentation (où les entreprises sont souvent pilotées en couple) manifestent au contraire une forte présence du couple.

 

Les dirigeantes vivent plus souvent en famille monoparentale que les hommes (10% vs 4) et lorsqu’elles sont en couple, elles ont moins d’enfants (au moins 3, 7% vs 10).

 

♦ Pour en savoir plus sur la conciliation vie familiale/vie professionnelle, une enquête complémentaire auprès de 550 chefs d’entreprise de proximité a été menée : 80% travaillent plus de 35 heures par semaine (dont 36% plus de 50 heures), la médiane étant de 42 heures (45% sans enfant et 40% avec enfant). 22% travaillent néanmoins moins de 35 heures, majoritairement sous le régime micro-entrepreneur.

64% des dirigeantes avec enfant ont aménagé leur charge de travail pour concilier vie familiale et vie professionnelle, vs 37% pour celles sans enfant.

 

Les dirigeantes sont d’abord préoccupées par les questions économiques (l’insécurité financière), puis par la charge d’activité, la solitude, l’équilibre vie familiale/vie professionnelle n’étant un problème que pour 1/4 d’entre elles (il s’agit du problème N°1 pour 6% d’entre elles).
Leur niveau de stress lié à l’activité professionnelle est élevè  (en moyenne 6,4/10), mais leur niveau de satisfaction concernant leur épanouissement personnel important (7,7 sur 10).

 

♦ Elles apparaissent un peu plus mobiles géographiquement (selon l’enquête population globale) dans leur parcours de vie, étant plus nombreuses à résider en dehors de leur département de naissance (39% vs 44). Elles sont aussi moins souvent issues de l’immigration (13% sont nées à l’étranger vs 17 les hommes).

⇒ Les conditions et atouts pour leur activité de chef d’entreprise, en ce qui concerne les entreprises individuelles hors autoentrepreneures.

♦ Bien que plus diplômées que leurs homologues masculins, les créatrices d’entreprises apparaissent moins expérimentées dans le métier ou le secteur d’activité de création que les hommes : 39 à 53% y ont moins de 3 ans d’expérience en ce qui concerne les activités de construction (hommes 14% vs femmes 53), d’artisanat et commerce d’alimentation (hommes 32% vs 47 les femmes), d’artisanat de fabrication (hommes 22% vs 42 les femmes) et les HCR et même 57% pour les professions du droit (vs hommes 34, où elles passent directement des études à la création de leur entreprise). C’est moins le cas pour les autres activités de service (entre 26 et 31% pour les femmes vs 28 à 36 pour les hommes).

 

♦ Les femmes ont moins souvent été préalablement chefs d’entreprise (8 à 25% vs 18 à 36% pour les hommes), voire un peu moins salariés ; noter la catégorie autres qui handicape l’analyse dans la mesure où notamment pour les libéraux réglementés, on peut venir du salariat de la fonction publique ou même du monde étudiant (41% pour le droit et 48% pour la santé).

Par ailleurs les femmes viennent aussi plus souvent du chômage (23 à 34% vs les hommes 19 à 24%), exception bien sûr des libéraux réglementés.

 

Les femmes mobilisent plutôt un peu moins d’argent au démarrage : 45 à 59% plus de 16 000€ dans les activités HCR, artisanat et commerce d’alimentation, artisanat de fabrication (vs 50 à 65% les hommes),  20-26% pour les professions du droit et de la santé (vs 32-35 pour les hommes).

 

♦ Leurs motivations sont proches de celles des hommes, d’abord tournées vers le désir d’indépendance (69%), la passion pour le métier (40%), l’accomplissement de soi (36%), le goût d’entreprendre (34%), et beaucoup moins l’insatisfaction dans le travail salarié (30%), la saisie d’une opportunité (16%), l’envie d’augmenter ses revenus (16%), la difficulté de trouver un emploi salarié (9%), et trop peu l’idée nouvelle de produit ou de marché (6%).

 

♦ La maturation du projet intervient en cours de parcours professionnel : pour 37%, c’est l’environnement personnel et professionnel qui a concouru à l’émergence du projet entrepreneurial, voire suite à un changement de parcours professionnel (18%) ; par contre  10% seulement y pensaient depuis l’enfance.

 

♦ Les difficultés pour créer sont elles aussi bien connues : les ressources financières à réunir (39%), le revenu suffisant (35%), la peur de l’échec (33%) et la confiance en soi (32%), nettement moins devant Incompatibilité avec la maternité et l’éducation des enfants (22%) ou la crainte de perdre l’équilibre familial (18%), voire la difficulté à trouver le bon local (20%).

 

24% n’ont pas suivi de formation les préparant au métier exercé dans leur entreprise ; les “formations” ad hoc sont surtout le fait  des acquis lors de l’expérience professionnelle (38%), ou de formations effectives dans le cadre de reconversion (20%), voire en formation continue (10%) ; 29% disent toutefois avoir été formées lors de leur parcours scolaire ; noter aussi que 5% ont bénéficié d’une transmission familiale.

⇒ Les femmes salariées dans les entreprises gérées par des femmes

♦ Les entreprises des secteurs de proximité emploient 1 660 000 femmes (45% du total des 3,7 millions de salariés de ces secteurs). La féminisation des emplois s’est poursuivie ces 3 dernières années (1.450.000 de femmes y étaient salariées en 2015).

 

Les salariés des activités libérales du droit et de santé sont surtout des femmes (88 et 83% des salariés), alors que dans l’artisanat du BTP et de fabrication ce sont surtout des hommes. Une relative parité existe parmi les salariés de l’hôtellerie-restauration, l’artisanat et le commerce de l’alimentation, l’artisanat des services, et les autres services aux entreprises.

 

En volume, le secteur des services aux entreprises est le premier secteur pour l’emploi salarié de femmes (avec un total de près de 400 000 salariées), devant les professions libérales de santé (309 300) et l’hôtellerie-restauration (285 000).

 

♦ En termes de métiers, les salariées des secteurs de proximité exercent davantage dans des métiers de services ou occupent des postes dans les fonctions transversales de vente et de gestion-administration (métiers de secrétaire, d’employée comptable), de vendeuse en alimentation et de coiffeuse ; dans les activités libérales, les métiers les plus occupés par des femmes (en nombre) sont ceux de préparatrices en pharmacie et d’assistantes dentaire, médicale et vétérinaire.

 

La plupart de ces métiers sont fortement féminisés, les femmes y occupant souvent plus de 70% des postes ; quelques métiers sont plus partagés entre les femmes et les hommes principalement des métiers de l’hôtellerie-restauration (37% des aides de cuisine, 49% des serveurs qualifiés et 57% des serveurs non qualifiés).

Les principaux métiers exercés par des salariés hommes sont quant à eux les métiers d’ouvriers.

 

♦ Concernant les contrats de travail, la part des femmes en CDI est de 87% (82% en 2015); elle reste légèrement supérieure à celle des hommes (85%).

64% des salariées occupent un poste à temps plein.

 

 

Pour en savoir davantage : etude_les_entreprises_de_proximite_au_feminin.pdf (u2p-france.fr)

SOMMAIRE

Quels sont les écarts entre la nouvelle et l’ancienne série création d’entreprises de l’Insee ?

“Les statistiques de créations d’entreprises sont désormais calculées selon un dispositif rénové. Ce nouveau mode de calcul élargit le champ des entreprises prises en compte, dans le but de mieux couvrir le champ de la statistique d’entreprise. Il en résulte un relèvement d’un peu plus de 5% du niveau des créations d’entreprises en 2021 et un accroissement de la part des entreprises individuelles classiques dans les créations d’entreprises. Cependant, les grandes tendances ne sont pas sensiblement modifiées.” dans Insee Informations Rapides, 23 février 2022 , N°42.

 

La notion de création d’entreprise présentée par l’Insee s’appuie sur le concept défini par Eurostat afin d’harmoniser et de comparer les données européennes. Une création d’entreprise au sens d’Eurostat correspond à l’apparition d’une unité légale marchande et productive n’ayant pas de prédécesseur. Ce concept de création se fonde sur la mise en place de nouveaux moyens de production.

À compter des données relatives à janvier 2009, les statistiques de créations d’entreprises incluent les demandes de création d’entreprises individuelles sous le régime de micro-entrepreneur (qui selon la définition donnée par Eurostat ne devrait pas prendre en compte les microentrepreneurs sans activité). Depuis cette date, on parle d’entreprises individuelles classiques pour désigner les entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs.

 

La nouvelle série Insee des créations modifie peu les tendances en nature juridique (sauf les entreprises individuelles hors auto-entrepreneurs en forte hausse), peu aussi selon les activités sauf le commerce et les activités financières.

⇒ Une répartition par nature juridique des créations

♦ Le nombre de sociétés a évolué fortement entre 2009 et 2021 (+79%), non loin de l’évolution du nombre de microentreprises (+102%), alors que le nombre d’entreprises individuelles non microentrepreneurs était stable (+3%).

 

En 2021, les microentrepreneurs représentent 61% des créations, les sociétés 27% et les autres entreprises individuelles 12,5%.

 

Noter qu’entre 2000 et 2021, le nombre de créations d’entreprise a été multiplié par 4,4 ; la comparaison est toutefois peu pertinente dans la mesure où depuis 2019, 50 à 66% des microentreprises n’auront jamais connu d’activité.

Quels changements au regard de l’ancienne série ?

Le flux global a augmenté de 5,5%, notamment pour les entreprises individuelles non microentrepreneurs (+58,2% ou + 48 486 entreprises), et celui des sociétés (+3%), alors que le nombre de microentrepreneurs diminuait de 0,4%.

Lecture :

-Au sein de la nouvelle série, le nombre de créations 2021 a progressé en indice de 175 au-regard du chiffre 2009,

-En ce qui concerne la comparaison ancienne/nouvelle série, en 2021, pour le nombre total de création, l’indice est 95 (-5% de créations entre l’ancienne et la nouvelle série).

⇒ L’évolution par secteurs d’activité de l’ensemble des créations entre 2000 et 2021

Seules les années présentant des évolutions marquantes ont été reprises, notamment celle de 2008 (avant 2009, l’année d’apparition des autoentrepreneurs).

 

4 activités ont connu une faible hausse entre 2009 et 2021 (entre +13 et +52%) : la construction, le commerce et les HCR et les services aux particuliers, alors que les transports ont explosé du fait des livraisons à domicile sous forme de microentrepreneurs ; 5 autres activité ont connu un doublement (les activités immobilières et financières) ou un quasi doublement (les services aux entreprises, la santé-éducation et “l’industrie”).

Les écarts par activité entre les séries nouvelles et anciennes sont faibles sauf dans 4 activités, le commerce et les activités financières et d’assurance (25 et 21% en plus) et la santé/éducation et l’industrie (9 et 8%) ; pour les autres activités les écarts sont faibles (entre +4,4 et -3,1%).

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France Active a conseillé et financé plus de 39 000 entreprises en 2021 (contre 30 000 en 2020)

508M€ mobilisés.

 

Avec un financement direct de 7 500 entreprises (projets de type ESS à tous ses stades de vie : émergence, création, développement, rebond/changement d’échelle), et le financement de 16 000 entreprises via les partenaires du micro-crédit- conseil et l’accompagnement de 8 000 structures (dans le cadre des programmes de formation, incubation, émergence, etc.).

 

En termes d’emplois, ces entreprises ont créé ou consolidé 66 000 emplois (dont 38 000 en création directe), 13% de plus qu’en 2020.

 

508M€ ont été mobilisés (+23% par rapport à 2020) via Active Garantie et France Active Investissement, dont le support repose sur 35 associations territoriales.

L’action de financement concerne 300M€ de prêts bancaires garantis, 77M€ pour les mesures d’urgence covid, 53M€ en investissement solidaire, 43M€ en garantie de microcrédit professionnel, et 32M€ en primes.

 

Pour son action d’investissement, France Active mobilise l’épargne solidaire des Français, collectée par ses actionnaires dans le cadre de l’épargne salariale, de l’épargne retraite, de  l’assurance-vie : elle permet ainsi de garantir aux épargnants une utilisation de leur argent en phase avec leurs aspirations. En 2021, 43 M€ ont été collectés par France Active.

 

Le profil des créateurs 2021 : 48% de femmes, 28% de moins de 30 ans, 35% de personnes en précarité, 25% en territoires fragiles.

France Active a par exemple renforcé son action d’accompagnement autour du Pacte Création en rejoignant le programme Insertion par le Travail Indépendant du ministère du Travail. L’ambition porte sur la création d’entreprise, entre septembre 2021 et 2023, de 4000 porteurs de projet en situation de fragilité qui bénéficient d’un soutien et d’aides spécifiques (prime de 3 000 € pour faciliter le lancement de projets pour des jeunes de moins de 30 ans).

 

Pour en savoir davantage : Communiqués de presse Archives – France Active

 

 

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Les freins au développement sont fort présents en 2022.

Methodologie : interrogation par voie numérique de 2 203 dirigeants de PME/TPE du 31 janvier au 9 février 2022. L’analyse en 1ére partie porte sur les 674 premières réponses jugées complètes et fiables reçues. L’analyse en 2éme partie porte sur 670 PME/TPE, dont les réponses ont été redressées par taille d’effectif et secteur d’activité.
Champ : PME/TPE des secteurs marchands non agricoles, de 1 à moins de 250 salariés et réalisant moins de 50 M€ de chiffre d’affaires.

 

Si globalement la trésorerie et les investissements sont des indicateurs favorables, les freins conduisent à augmenter les prix de vente et à baisser les marges.

⇒ Trésorerie et investissements

♦ La trésorerie des PME / TPE s’est dégradée au cours des 3 derniers mois, mais 76% la jugent « normale » ou « aisée » (en baisse de 4 points sur le trimestre mais bien supérieure à la moyenne d’avant crise). Les hausses de coûts (matières premières, énergie) subies semblent affecter leur trésorerie.

69% ont fait appel à un organisme de crédit pour financer leur trésorerie (vs 73% sur la période T1 2017 – T4 2019).

 

♦ 59% des dirigeants comptent investir en 2022 (55 % il y a un an pour l’année 2021).

Le renouvellement et la modernisation des équipements demeurent la principale destination de l’investissement (76 et 71%). Viennent ensuite les motifs d’introduction de nouveaux produits ou services et l’extension de la capacité de production (40 et 38%). Le motif environnemental continue de gagner (34%, en hausse de 11 points par rapport à la période pré-pandémie).

 

29% des dirigeants comptent augmenter leurs dépenses d’investissement. 23 % anticipent les réduire. L’investissement des entreprises resterait dynamique en 2022, porté par des conditions de financement toujours favorables, mais ralentirait très nettement après le fort rebond enregistré en 2021 : +2,4% prévu en 2022 par la Banque de France, après +11,7% en 2021.
 

♦ 78% des dirigeants ayant l’intention d’investir au cours de l’année 2022 ou l’ayant déjà fait auraient recours au crédit pour financer leurs investissements, une proportion en hausse de 3 points sur le trimestre mais toujours inférieure à sa moyenne d’avant crise (82%).

 

♦ Les conditions d’accès au crédit restent favorables, que ce soit à court ou moyen terme. Toutefois 14% déclarent rencontrer des difficultés de financement de leur exploitation courante. Noter que les dirigeants signalant des difficultés de financement de leurs investissements baisse à 15% (−2 points sur le trimestre) et retrouve les niveaux observés avant crise.

⇒ Les freins à la croissance

♦ Les difficultés de recrutement restent la première préoccupation des dirigeants (57%),

 

Par ailleurs, la moitié des dirigeants anticipent d’augmenter le salaire de leurs collaborateurs en 2022. 

 

♦ 73% font état de tensions accrues sur les approvisionnements. 63% déclarent que ces tensions limitent l’activité de leur entreprise, dont 18% fortement, des proportions en hausse depuis octobre dernier (58% dont 15% fortement alors). 59 % des dirigeants estiment qu’elles se sont intensifiées au cours des 3 derniers mois,

32% estiment leurs coûts trop élevés. 

 

Le manque de débouchés est cité par 13% des dirigeants, une proportion en baisse de 2 points sur le trimestre et de 13 points sur l’année. Les perspectives de demandes dégradées contraignent l’activité de 30% des dirigeants, une proportion là aussi en net recul sur un an (50% au T1 2021) et proche du niveau de fin 2019.

⇒ Les conséquences de ces freins

♦ La moitié des dirigeants envisagent d’augmenter le salaire de leurs collaborateurs en 2022 (46% chez les TPE contre 68% chez les PME). Parmi eux, la moitié anticipent une augmentation supérieure à 3%.

63% prévoient des augmentations de salaire plus importantes que celles octroyées en
moyenne avant crise
et 33% de même ampleur ; seuls 5% pensent accorder des évolutions de salaires inférieures à celles octroyées avant la crise.

 

75% le font avant tout dans le but de fidéliser leurs collaborateurs, 48% dans le souci de maintenir le pouvoir d’achat de leurs salariés, 32% pour rémunérer la performance.

Ceux qui ne comptent pas augmenter les salaires de leurs collaborateurs en 2022 l’expliquent pour 57% par des résultats insuffisants, et pour 48% par le souci de privilégier l’octroi de rémunérations annexes au salaire (primes, intéressement…).

 

♦ 58% prévoient d’augmenter leurs prix de vente en 2022 (dont 25% de plus de 5%) ; 38% les laisseraient inchangés alors que 4% prévoient de baisser leurs prix de vente. Les dirigeants rencontrant des difficultés d’approvisionnement sont plus nombreux à prévoir une hausse de leur prix de vente cette année (67%). 72% prévoient une évolution de leurs prix de vente supérieure à celle des salaires de leurs collaborateurs en 2022.

Les prix de vente des PME/TPE augmenteraient de 3,8% en moyenne en 2022.

 

Ceux qui ne prévoient pas de hausse de leurs prix de vente l’expliquent avant tout par l’intensité de la concurrence (54%), par la pression de leurs donneurs (41%),  afin d’essayer de gagner des parts de marché (24%), alors que 19% ne peuvent pas augmenter leurs prix car ceuxci sont négociés dans le cadre de contrats pluriannuels non révisables.

Plus spécifiquement, ceux qui anticipent une baisse de leurs prix de vente (4%) l’expliquent pour 60% par la forte pression de leurs donneurs d’ordre.

 

♦ 34% anticipent une dégradation de leur marge nette cette année (27% une légère baisse, 7% une franche baisse), sous-entendant qu’ils font par ailleurs face à une hausse de leurs coûts hors salaires supérieure à la hausse anticipée des prix.

18% anticipent à l’inverse une amélioration de leur marge nette en 2022 et 48% une stabilisation.

 

Pour en savoir davantage : Titre de la présentation sur 4 lignes maximum (bpifrance.fr)

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59% des créations d’entreprises franciliennes, hors auto-entrepreneurs sont pérennes à 5 ans.

Source : enquête Sine de l’Insee sur les créations 2014 en France. L’échantillon utilisé contient 45 000 entreprises qui ont été interrogées à trois reprises : en 2014, en 2017 et en 2019.

 

Je ne reprends de cette étude que les écarts conséquents de la pérennité à 5 ans, les autres données sur le profil étant assez proches de celles de la France.

 

Paradoxalement, ce sont les populations les plus aptes à créer qui comparativement à la France ont des taux de pérennité plus faibles.

 

♦ Les taux globaux sont proches entre l’Ile de France et la France : à 5 ans, en Ile de France 59,1% vs 61,3% la France (intégrant les DROM et l’Ile-de France, ce qui augmente l’écart), alors que la situation était meilleure à 2 ans (84,7% vs 82,4) ; le basculement se fait à 4 ans (65,6 vs 66,6%).

 

♦ Quelques caractéristiques relatives à la pérennité

 

– En Ile-de-France, 62,9% des entreprises créées ont une activité identique au métier principal du créateur, comme en France (63,1%).

 

– Les créateurs franciliens sont plus diplômés que l’ensemble des créateurs français : 57% ont un diplôme de l’enseignement supérieur contre 46,4% pour l’ensemble du pays. Conséquence logique, la part des créateurs anciennement cadres est plus importante en Ile-de-France (43,1% vs 30,7). On les retrouve notamment dans les secteurs de l’informatique-communication, les services aux entreprises, la finance-assurance, et l’immobilier. 

 

– Les taux les plus élevés (au moins 60%) se retrouvent classiquement dans les créations sous formes de société et/ou en filiale, aux investissements conséquents (au moins 16 000€ de capitaux réunis), par des ex cadres ou chefs d’entreprise (et de professions intermédiaires aux taux les plus élevés, étonnant ?).

 

– Et pourtant le taux de pérennité des cadres, diplômés du supérieur est moins bon, tout comme celui des moins de 50 ans (notamment les 30-39 ans). Pourquoi ? Le fait de turn over plus facile entre l’activité salariée et celle d’indépendant dans des secteurs d’activité ou l’offre d’emploi est importante et propre à l’Ile-de-France ?

 

♦ Quelques éléments sur l’emploi

 

84% n’avaient aucun employé au moment de leur création, 11% 1 ou 2 salariés, 2,8% 3 à 5 salariés et 2,5% 6 salariés ou plus. Après 5 ans, le nombre d’emplois globaux a progressé de + 3,2%. Mais derrière ce constat se cache de fortes disparités entre l’emploi des dirigeants d’entreprises et l’emploi salarié : près de 14 088 emplois de dirigeants ont disparu en 5 ans du fait de l’arrêt de l’activité de l’entreprise, alors que 16 040 nouveaux emplois salariés ont vu le jour sur la même période.

Parmi les entreprises pérennes, 54% ont une connu une stabilité de leur emploi salarié, 35% une progression et 11% une baisse.

 

Pour en savoir davantage : Près de 60 % des entreprises franciliennes sont toujours… (cci-paris-idf.fr)

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Un point sur la dette des entreprises et sur l’épargne des ménages suite au covid.

Si la dette progresse dans les entreprises, c’est le fait du recours au crédit pour investir, alors que l’épargne des ménages, en forte hausse pendant le covid, s’affaiblit.

⇒ La trésorerie et la dette des entreprises non financières

Après une très forte hausse en 2020 (+ 218Md€), le flux de la dette brute progresse en 2021 (+ 52Md€), principalement du fait du dynamisme des prêts bancaires pour investissement (+45Md€) , alors que le flux de crédits de trésorerie baisse de 7Md€ en raison des premiers remboursements des PGE. L’encours de dette nette atteint 1027Md€ à fin décembre 2021 (après 995Md€ fin décembre 2020).

⇒ Placements financiers et dettes des ménages

Le flux d’épargne financière des ménages en 2021 est de 134Md€, correspondant à des flux de placements financiers de 221Md€, diminués de 86Md€ de flux de crédits (pour l’essentiel des crédits à l’habitat).

 

Les encours de dépôts ont crû de 104Md€ (contre 151Md€en 2020 et 81Md€ en 2019). Les flux nets d’assurance vie sont soutenus (39Md€ en 2021) après les faibles flux de 2020 (10Md€) et retrouvent presque leur niveau de 2019.

 

En janvier, les placements sous forme de dépôts bancaires sont à nouveau dynamiques, après un ralentissement observé au 4éme trimestre 2021.

L’effet de la pandémie sur l’épargne financière des ménages se traduit par un surplus ; en cumul, entre le 1er trimestre 2020 et le 4éme trimestre 2021, il est estimé à 175Md€, après 113Md€ fin 2020 ; Il s’est constitué surtout lors des mois de confinement en 2020 (mars, avril, mai et novembre), alors qu’en 2021, il ne s’est accru que de 12Md€ au 2éme semestre 2021, après + 40Md€ au 1er semestre.

 

Pour en savoir davantage : impact_crise_covid_mars-2022.pdf (banque-france.fr)

 

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Les PGE : les bénéficiaires, le coût pour l’État.

Méthodologie : les caractéristiques financières des entreprises en 2019 et en 2020 sont observées à partir des données de la DGFiP sur plus de 2 millions d’entreprises. Les données sur les cotations des entreprises ont été fournies par la Banque de France : elles portent sur près de 275 000 unités légales. Enfin, les données de la Centrale des risques portent sur tous les crédits d’au moins 25 k€ octroyés par une banque à une entreprise : est ainsi disponible l’encours mensuel de crédit bancaire de plus de 1,5 million d’entreprises.

L’échantillon a été restreint (aux entreprises déclarant au régime normal et certains secteurs ont été exclus, tout comme les entreprises pour lesquelles des données aberrantes étaient détectées), afin de s’assurer de la robustesse des données.

L’analyse statistique porte ainsi sur un échantillon de plus de 750 000 unités légales, composé de 74% de TPE, 25% de PME et 1% d’entreprises de taille intermédiaire ou de grandes entreprises.

 

Les bénéficiaires sont surtout des TPE, soit très touchées par la crise sanitaire, soit déjà en risque financier avant la crise.

⇒ Une approche globale

À fin 2021, soit plus d’un an et demi après son lancement, 145 Md€ de prêts ont été octroyés dans le cadre du dispositif à plus de 700 000 entreprises ( sur plus de 4 millions d’unités légales en France, dont plus d’un million d’autoentrepreneurs), avec plus des 3/4 du volume octroyés entre mars et juin 2020. Le taux de refus, communiqué par la Fédération bancaire française sur la base des dossiers éligibles, a été limité à 2,9%.

 

Si la plupart des pays européens ont mis en place des dispositifs comparables, les PGE français se distinguent par leurs conditions avantageuses, que ce soit en matière de critères d’éligibilité, de montant autorisé ou de taux d’intérêt. Certains pays ont limité l’accès à leur dispositif à des entreprises jugées viables (entreprises ayant réalisé en moyenne un bénéfice sur 2017-2019 en Allemagne, entreprises sans arriérés de paiement en Belgique, entreprises sans crédit irrécouvrable en Italie), ou ont exigé des garanties supplémentaires (de la part des actionnaires ou du dirigeant aux Pays-Bas).

⇒ A qui les PGE ont été octroyés ?

♦ Essentiellement à des TPE ou à des PME : ces 2 catégories représentent 99% du nombre de bénéficiaires et 77% des montants accordés, alors que leur part dans la valeur ajoutée totale n’est que de 40%. Noter que 48 grandes entreprises ont eu recours à un PGE, pour un montant total accordé de 17 Md€.

Le montant moyen de prêt (hors grandes entreprises) est de 180 000€ ; 77% ont reçu un PGE d’un montant inférieur à 100 000 €.

 

♦ 85% des bénéficiaires avaient déjà un crédit bancaire à leur bilan fin 2019 et disposaient de moindres liquidités avant la crise. Elles étaient également un peu plus endettées avant la crise

 

– Parmi les entreprises ayant eu recours à un PGE, la plupart n’ont pas été contraintes par le plafond de 25% du CA imposé par le dispositif. La médiane est de 16,6% ; toutefois, 38% ont obtenu un PGE représentant plus de 20% de leur CA.

 

– Toutes les cotations de crédit ont eu accès aux PGE mais les cotations 4 et 5+ représentent 52%  des prêts accordés, contre 26% pour les meilleures cotations (3++, 3+, 3) et 30% les moins bonnes (6, 7, 8, 9, P).

 

♦ Les secteurs du commerce, de l’industrie manufacturière, et des activités spécialisées,  scientifiques et techniques sont les 3 premiers bénéficiaires de PGE, en termes de montants accordés. En nombre de bénéficiaires, ce sont les secteurs du commerce, des HCR, des activités récréatives et de la construction.

L’analyse économétrique contrôlant l’ensemble des caractéristiques précitées (taille, secteur, cotation, caractéristiques financières…), confirme les constats tirés des statistiques descriptives : les bénéficiaires ont surtout été les TPE et les PME dans les secteurs les plus affectés par la crise, ayant beaucoup de dettes et peu de liquidités avant la crise, inscrites dans les cotations moyennes Banque de France.

⇒ A quoi les PGE ont servi ?

♦ À fin 2020, les entreprises bénéficiaires de PGE ont vu leurs dettes augmenter, ainsi que leur trésorerie. Si le poids médian des dettes dans le passif est passé de 61 à 67%, la part médiane de liquidités dans l’actif est passée de 12 à 24% ; les dettes fournisseurs ont baissé chez 54%.
Ainsi, la moitié des bénéficiaires ont vu leur endettement net baisser en 2020. La situation financière d’une large majorité des bénéficiaires de PGE a été préservée.

 

♦ Selon l’enquête BPIfrance de mai 2021, 48% des entreprises auraient utilisé leur PGE comme réserve de liquidité, 47% pour financer le besoin de fonds de roulement, 21% pour rembourser des dettes préexistantes et 14% pour financer de l’investissement.

 

♦ 52% des entreprises interrogées en novembre 2021 déclarent avoir utilisé moins de la moitié de leur prêt, alors que 29% l’ont utilisé en quasi totalité.

 

♦ L’augmentation de l’endettement bancaire agrégé pendant la crise a suivi l’octroi de PGE. Selon la Banque de France, le flux de crédits bancaires aux sociétés non financières a été de 141 Md€ en 2020, contre 52 Md€ en 2019, alors que le montant de PGE octroyé à ces entreprises a été de 131 Md€.

⇒ Quels coûts pour les finances publiques ?

♦ Fin 2021, sur 647 000 PGE pour lesquelles les données relatives au choix de remboursement étaient disponibles, 11% ont été totalement remboursés dès la première année, alors que 72% ont été étalés sur 5 ans. 57% des PGE ont été différés d’une année supplémentaire. Seules 5% ont déclaré craindre de ne pas être en mesure de rembourser.

 

♦ Ces choix de remboursement dépendent du secteur et de la taille des entreprises : 19% sont remboursés dès la 1ére année dans le secteur de la santé et de l’action sociale, contre 7% dans les arts, spectacles et activités récréatives ; 11% des entreprises de moins de 50 salariés l’ont remboursé dès la 1ére année, contre 16% des entreprises de plus de 50 salariés.

 

♦ La Banque de France et la DG Trésor tiennent à jour une estimation des pertes potentielles pour l’État associées au PGE. La dernière estimation réalisée en janvier 2022, prévoit un taux de perte brut de 3,1% (4,6 Md€ de pertes) pour un encours final prévu de 150 Md€. Ces pertes brutes sont compensées par des gains, liés au paiement des commissions sur la garantie octroyée par l’État (3,2 Md€), soit une perte totale nette de 1,4 Md€ pour 150 Md€ d’encours final ; les volumes d’appels en garantie sont jusqu’à présent faibles (312 M€ fin 2021).

 

♦ Par ailleurs, Tracfin déclarait en juillet 2021 n’avoir relevé que 6 cas de fraudes sur l’ensemble des prêts octroyés (dont 5 en 2021).

 

Pour en savoir davantage : Analyse des prêts garantis par l’État à la fin 2021 | Direction générale du Trésor (economie.gouv.fr)

 

En complément sur les TPE, issu du baromètre de la FCGA (N°83 de janvier 2022).

 

27,7% des TPE déclarent avoir déposé une demande de PGE.

83% ayant souscrit un PGE ne l’ont pas encore remboursé.

 

Les motivations formulées étaient les suivantes : renforcer la trésorerie (84%), faire face aux charges d’exploitation (75%), financer  un investissement (27%).

 

Les secteurs bénéficiaires sont l’ équipement de la personne (56%), la culture et loisirs (48%), les HCR (46%), l’équipement de la maison (42%) … A l’inverse, la coiffure (32%), les commerces de détail alimentaire (31,5 %), les artisans du bâtiment (23%) ou encore les transporteurs routiers (20%) et la santé (15%) ont consommé peu de PGE.

 

Autre complément celui de Bpifrance dans sa note de conjoncture de mars 2022 (une place plus modeste est accordé dans l’échantillon aux TPE ):

 

Les PME / TPE ayant obtenu un PGE (64% des entreprises ayant répondu à l’enquête) sont 52% à avoir utilisé la majorité ou la quasi-totalité du montant accordé (contre 45% en octobre dernier) ; 21% déclarent n’en avoir utilisé qu’une minorité et 27% « peu ou pas du tout ».

 

Seuls 10% l’ont remboursé dans son intégralité. 24% l’auraient partiellement remboursé en 2021 tandis que 57% l’amortiraient dans son intégralité sur plusieurs années à partir de 2022. La proportion de dirigeants craignant de ne pas être en mesure de rembourser leur PGE progresse légèrement pour atteindre 9% (après 8% le trimestre précédent).

 

Pour en savoir davantage : Titre de la présentation sur 4 lignes maximum (bpifrance.fr)

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Progression des investissements des TPE au 4éme trimestre 2021.

Méthodologie : Dans cette collecte de données, les TPE sont caractérisées par les critères de la loi LME de 2008 : unités légales hors autoentrepreneurs occupant moins de 10 personnes et qui ont un chiffre d’affaires annuel ou un total de bilan n’excédant pas 2M€ ou à défaut, par un chiffre d’affaires n’excédant pas 2M€. 

 

Une situation toujours favorable en ce qui concerne le crédit aux TPE.

 

À fin décembre 2021, l’encours des crédits aux TPE atteint 371,4Md€, en hausse de 8,1% sur un an et de 25,5% sur 2 ans. Les crédits aux TPE continuent de progresser au 4éme trimestre, de façon plus soutenue que le trimestre précédent (+6,8Md€ après +3,4Md€ au 3éme trimestre 2021).

 

L’encours des crédits de trésorerie se stabilise autour de 49,2Md€, après 50,5Md€ au 2ème trimestre 2021.

 

Les crédits à l’équipement chiffrent 149,8Md€ et ceux pour l’immobilier 172,5Md€. La croissance annuelle des crédits à l’équipement et immobiliers reste vive, à respectivement +8,8% et + 9%, après + 7,4% et + 7,7% au trimestre précédent.

 

Le taux d’intérêt moyen des crédits inférieurs à 250 000€ en France augmente légèrement pour atteindre 1,53%. Ce taux est de 0,4 point de pourcentage inférieur à celui pratiqué en zone euro.

 

Pour en savoir davantage : Stat Info – Performance des OPC (banque-france.fr)

SOMMAIRE

Quelques rappels sur les défaillances 2021.

Méthodologie : Les données sont issues de l’analyse des entreprises, hors sociétés civiles et associations, placées directement, par conversion ou par résolution du plan en liquidation judiciaire par le Tribunal de Commerce ou Judiciaire. Ne sont pas intégrées les procédures de fermeture ou dissolution à l’amiable de même que les révocations des mandataires sociaux.

 

28 835 entreprises ont connu une défaillance en 2021. L’étude détaille un élément nouveau, l’âge de dirigeants.

 

♦ 47,5 ans, c’est l’âge moyen des entrepreneurs en situation de défaillance. 9% ont moins de 30 ans (dont 6,4% de 26 à 30 ans), 24% de 31 à 40 ans, 28% de 41 à 50 ans, 22% de 51 à 60 ans et 18% plus de 60 ans.

 

♦ Un rappel, celui de la taille des entreprises : 76% ont moins de 3 salariés, 13% de 3 à 5, 4,5% de 6 à 9, 4,2% de 10 à 19, 1,8% de 20 à 49 et 0,5% 50 salariés et plus.

 

♦ Autre rappel, celui de la nature juridique : 49% sont des SARL, 37% des SAS, 14% des entreprises individuelles (dont 10% des artisans et commerçants, 1,2% des agriculteurs et 1,7% des libéraux), et 1% d’autres formes de société (dont SA 0,5% et SNC 0,5%).

 

♦ En termes de chiffre d’affaires, 77% réalisent moins de 0,5M€, 11% de 0,5 à 1M€, 10% de 1 à 2M€ et 2% plus de 5 M€.

 

♦ En termes d’activité, seuls les secteurs de l’agriculture (+16,8%) et les activités d’assurance et  financières (+12,2%) connaissent une hausse.
A l’inverse, d’autres secteurs qui ont été particulièrement exposés et aidés par l’État, à l’image des HCR connaissent un recul net (-39,2%).
Les entrepreneurs de la construction (6 732) et du commerce (5 906) représentent près de la moitié des défaillances malgré une baisse respective de 6,2% et 16,3%.

 

Pour en savoir davantage : OBSERVATOIRE DE L’EMPLOI (gsc.asso.fr)

 

Lire aussi les articles du blog, notamment :

 

SOMMAIRE

L’action de l’Urssaf contre le travail dissimulé et les non déclarations des microentrepreneurs.

En 2021, l’Urssaf a redressé 789,4M€ de cotisations au titre de la lutte contre le travail dissimulé, en hausse de 30% par rapport à l’année 2020 (606M€) ; en 2019, c’était 708M€.

⇒ Le bilan global

En 2021, ce sont 36 734 actions de contrôle qui ont été engagées (+46% par rapport à 2020). La hausse du nombre d’actions est plus marquée sur le champ de la prévention (+52%) que sur celui des actions de contrôle ciblées en cas de suspicion de fraude (+18%), qui avaient continué à être menées en priorité en 2020.

 

Le montant global de redressement a été de 789,4M€ (708M€ en 2019). Les 100 redressements les plus importants sur les entreprises du régime général totalisent 43% des redressements globaux de cotisations et contributions sociales.

Au total, les résultats de la lutte contre la fraude aux prélèvements sociaux cumulés depuis 2018 s’élèvent à 2,744Md€.

 

L’efficacité accrue s’explique notamment par des renforts de personnel, avec l’habilitation en 2021 de 200 contrôleurs à effectuer des redressements, en plus des 1.500 inspecteurs déjà agréés.

⇒ Lutter contre la fraude au détachement est une des priorités de 2021.

Les actions engagés ont généré 33M€ de redressements.

Depuis novembre 2020, à la suite de la signature d’une convention avec le Ministère du Travail, les inspecteurs des Urssaf ont accès à l’ensemble des données déclarées dans le cadre du détachement. Pour gagner encore en efficacité, l’Urssaf développe actuellement une interface de consultation partagée et simultanée des données de détachement entrant issues des différents applicatifs informatiques du ministère du Travail et des organismes de Sécurité sociale.

⇒ Les contrôles à l’égard des microentrepreneurs.

L’Urssaf a significativement accru ses actions de contrôle à l’égard des micro-entrepreneurs qui ne déclarent pas leurs revenus d’activité. Le montant des redressements a atteint 67,6M€ (31 000 contrôles, une hausse de plus de 50% par rapport à 2020).

Un rapport du Haut Conseil pour le financement de la protection sociale, publié en 2021, avait mis en lumière la sous-déclaration massive chez les microentrepreneurs des plateformes. L’Urssaf surveille aussi d’autres secteurs, comme le BTP, qui recourent de plus en plus à des microentrepreneurs.

L’ensemble des microentrepreneurs éluderait de 600 à 900M€ de cotisations par an.

 

Pour en savoir davantage : L’Urssaf dresse le bilan 2021 de la lutte contre le travail dissimulé | Acoss.fr

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Études, rapports et propositions non commentés

“Point sur la conjoncture française à début mars 2022”, Banque de France, mars 2022

“Research study on how the psychological codes and cognitive aspects of a business leader are
influenced by the gender”, UE, ESTEEM project, lu mars 2022

“Métiers essentiels : quelle contribution des travailleurs immigrés ?”, La lettre du CEPII N°424, février 2022

“Le chiffre du commerce extérieur : analyse mensuelle de janvier”,  Douanes, mars 2022

“Influence des facteurs psychologiques sur l’entrepreneuriat “, ESTEEM, février 2022

“Quels métiers en 2030 ?”, France Stratégie et Dares, mars 2022

“Les Nouveaux Intermédiaires du Travail B2B : comparer les modèles d’affaires dans l’économie
numérique collaborative Équipe “, Dares, rapport d’études N°27, mars 2022

“L’emploi salarié des lycéens professionnels et des apprentis un an après leur sortie du système éducatif en 2020 : une insertion professionnelle comparable à celle observée avant la crise sanitaire”, Dares focus N°12, mars 2022

“BAROMÈTRE JEUNES ET CRÉATION D’ENTREPRISE”, Sondage Opinion Way pour France Active, communiqué de presse de février 2022

“PROSPECTIVE 2040-2060 DES TRANSPORTS ET DES MOBILITÉS, RAPPORT DE SYNTHÈSE, 20 ans pour réussir collectivement les déplacements de demain” France Stratégie, février 2022

“Les villes moyennes, un pilier durable de l’aménagement du territoire ?”, France Stratégie, la note d’analyse N°107, janvier 2022

“Femmes et hommes : une lente décrue des inégalités”, Insee Références, édition 2022

“La gestion des salariés dans les groupes industriels : des logiques différenciées selon les filiales”, Insee Première N°1894, février 2022

“Chômage, impôts, dette… : la France qui gagne et celle qui perd en 12 graphiques” Les Échos, L’AUDIT DE LA FRANCE du 17 mars 2022

“Innovation et RSE dans les entreprises bretonnes : quels liens et quel rôle du numérique ?”, Marsouin Bretagne, vu mars 2022

“LE MÉDIATEUR DES ENTREPRISES 2010-2022, D’UNE CRISE A L’AUTRE”, Le Médiateur des Entreprises, vu mars 2022

“10 ans de consommation des Français”, Sofinscope, vu février 2022

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En 50 ans, le Leti du CEA, son laboratoire spécialisé dans la microélectronique, est à l’origine de la création de plus de 70 sociétés.

La lente progression de l’émergence de start-up se traduit par quelques exemples de développement remarquable.

⇒ Quelques résultats

Le CEA-Leti, fondé en 1967, a ainsi donné naissance à plus de 70 jeunes pousses avec une nette accélération depuis le début du siècle. Une majorité d’entre elles emploie 50 à 100 personnes. L’objectif est de 3 à 5 créations par an, contre 2 à 3 jusqu’à présent.

 

Et par ailleurs un tissu local propice : 630 start-up créées à Grenoble depuis 2000, dont 1/3 en spin-off de la recherche universitaire grenobloise (CEA, UGA-CNRS, Inria…) ; 30 000 emplois en R & D (Grenoble arrive en 1ére position en France) et 8,5 brevets pour 10.000 habitants (l’Isère se classe numéro 1 ex aequo avec les Yvelines selon l’INPI 2021).

 

A lui seul, le plus gros des 3 laboratoires spécialisés du CEA a généré près de 50% des start-up issues des recherches de l’antenne grenobloise du Commissariat à l’énergie atomique (ainsi STMicroelectronics avec 6 000 emplois, Soitec, Lynred, Sofradir, Ulis, ISKN…).

 

L’article développe l’exemple de quelques entreprises.

 

La plupart de ces nouvelles entreprises s’implantent dans la région, mais le foncier n’est pas toujours aisé à trouver ; les statistiques disponibles font état de quelques 5.000 emplois dans la région.

⇒ Le temps de l’émergence et celui de l’accompagnement

Contrairement à la vitesse de développement des logiciels, le monde de la deep tech nécessite des investissements très conséquents et un accompagnement dans la durée. « En moyenne, le CEA s’implique 5 à 10 ans, voire plus », un soutien qui démarre avant même la création de l’entreprise.

 

L’accompagnement du CEA comprend la défense de la propriété intellectuelle, qui est licenciée et non pas cédée et la prise de participation au capital. Au-delà de ces liens, la collaboration scientifique se poursuit généralement plusieurs années.

Cet engagement dans la durée paie : un taux de survie de 75% (40% en moyenne nationale).

 

A l’heure de l’open innovation, les possibilités de fertilisation croisée au sein de cette grande famille se multiplient.

 

 

 

 

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453 528 ruptures conventionnelles acceptées en 2021.

Méthodologie : les données sont issues de l’outil de transmission dématérialisée des demandes d’homologations, mis en place en février par la Direction générale du travail, à partir des données portant sur juin 2013. Ces données sont saisies et instruites par les unités départementales (UD), services déconcentrés relevant des Directions régionales de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DREETS).

 

Les demandes homologuées sont celles pour lesquelles l’instruction de l’UD des DREETS a permis de vérifier le libre consentement des parties et les éléments fondant l’accord du salarié (par exemple le montant de l’indemnité de la rupture conventionnelle, le respect du délai de rétractation…).

 

Un niveau proche de 2018 à 2020

 

+25,2% par rapport à 2014 (année à partir de laquelle la série est comparable), mais +3,7% par rapport à 2018, +1,4% par rapport à 2019 et -2,3% par rapport 2020.

 

Le taux d’irrecevabilité et de refus cumulés est faible : autour de 5%.

 

En janvier 2022, 39 500 ruptures conventionnelles (relatives à des salariés non protégés) ont été homologuées. Leur nombre baisse légèrement sur le mois (-0,3 %).

 

Une comparaison des caractéristiques des bénéficiaires avec 2020

 

En 2020, le nombre de ruptures conventionnelles a reculé de façon comparable pour toutes les catégories d’âge en dessous de 50 ans (-5,4% pour les moins de 30 ans, -5,1% pour les 30 à 39 ans et -5,4% pour les 40 à 49 ans). En revanche, il augmente chez les plus de 50 ans (+3,2%), qui sont 20% des ruptures conventionnelles.

 

En 2020, les cadres signent plus de ruptures qu’en 2019 (+2,3%), en réalisant ainsi près d’un cinquième de l’ensemble. Le ralentissement est toutefois marqué par rapport aux années précédentes (+10% en 2019 et +14% en 2018).

Au contraire, le nombre de ruptures signées par des employés (51% des homologations en 2020) diminue nettement en 2020 (-6,9%), après une légère baisse en 2019 (-1,1%) ; les ouvriers et les techniciens en concluent également moins en 2020 (respectivement -1,8% et -1,4%).

 

 

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En 2021, 77% des personnes résidant en France disposent d’un smartphone.

Le taux d’équipement en smartphone varie selon les âges, les niveaux de revenu et de diplôme, et de taille de commune.

⇒ La consultation d’internet

En 2021, 60% des personnes résidant en France ont fait un achat sur Internet au cours des trois derniers mois, soit environ deux fois plus qu’en 2009.

 

Les plus âgés rattrapent leur retard ; 41% des 75 ans et plus sont utilisateurs contre 8% d’entre eux en 2009. Les pratiques se développent et se diversifient ; parmi elles, les achats et ventes en ligne sont de plus en plus prisés.

 

Si consulter ses comptes bancaires en ligne reste chez les seniors une pratique minoritaire, qui ne concerne qu’un quart des 75 ans et plus, 76% des personnes entre 15 et 44 ans ont accédé à leur compte bancaire par Internet dans les trois derniers mois. Ils n’étaient que 50% en 2009.

⇒ Une population très bien équipée en téléphone mobile

95% de la population possède un téléphone mobile et 77% détient plus particulièrement un smartphone.

 

♦ Par ailleurs, 77% de la population dit avoir au moins un numéro de téléphone fixe dans son foyer. Ainsi plus de 99% de la population est équipée (personnellement ou via son foyer) d’un téléphone et 73% dispose même des deux types d’équipements. La quasi-totalité de la population est donc théoriquement joignable par téléphone, même si 9% des possesseurs de téléphone fixe et 1% des possesseurs de téléphone mobile disent que leur téléphone ne sonne jamais.

7% de la population n’a ni smartphone ni connexion internet à domicile.

 

♦ Entre 2018 et 2021, la part de la population équipée d’un téléphone fixe est passée de 87 à 77%. Les personnes équipées se servent moins de leur téléphone fixe : la proportion de personnes indiquant qu’il ne sonne jamais a doublé (5 à 9%) et celle des personnes ne décrochant jamais a augmenté (de 12 à 17%), alors que la part de celles déclarant systématiquement filtrer les appels a diminué (de 31 à 26%).

⇒ L’équipement en mobile et smartphone

♦ Le taux d’équipement en téléphone mobile ou en smartphone croît avec la taille des unités urbaines : pour le téléphone mobile, il passe de 94% hors unité urbaine à 97 dans l’unité urbaine de Paris et celui en smartphone de 70 à 86%. Dans les DOM, le taux d’équipement en smartphone est inférieur à celui de la métropole (67% contre 77). Les taux d’équipement ne varient pas avec la nationalité.

 

♦ Le smartphone est un incontournable pour les jeunes : 94% des 15-44 ans en sont équipés, alors qu’il tarde à s’imposer parmi les plus âgés (60% les 60-74 ans et 36% des 75 ans). Le taux d’équipement augmente avec le niveau de diplôme et dans une moindre mesure avec le niveau de vie (65-72% pour les niveaux les plus bas vs 79-84 les niveaux moyens et 91-95 les plus hauts) et la taille de l’unité urbaine de résidence.

 

Le taux d’équipement croît avec le niveau de diplôme : il varie entre 87% parmi les non-diplômés, 96% parmi les détenteurs d’un diplôme inférieur au baccalauréat et dépasse 98% dès le niveau du baccalauréat. Les écarts pour le smartphone sont nettement plus importants : le taux d’équipement passe de 53 à 92% entre les moins et les plus diplômés.

 Les personnes seules et les couples sans enfant sont moins équipés que la moyenne (62% et 69%, contre 77% en moyenne). Ces écarts restent vrais toutes choses égales par ailleurs.

 

♦ L’équipement mobile croît avec le niveau de vie : plus le niveau de vie augmente, plus les personnes sont équipées en téléphone mobile (99% pour les 10% de la population qui ont le niveau de vie le plus élevé) Cette tendance est encore plus accentuée pour l’équipement en smartphone, le taux d’équipement variant de 65 à 95% selon les dixièmes de niveau de vie.

Cependant les personnes ayant le niveau de vie le plus faible ne sont pas les moins équipées (73%), notamment parce qu’elles sont plus jeunes. Agriculteurs et retraités se distinguent par un faible taux d’équipement en smartphone (70 et 53%), loin derrière les employés et ouvriers (86 et 84%).

 

♦ Les écarts de taux d’équipement entre professions sont faibles pour la possession d’un mobile mais plus marqués pour le smartphone. À niveau de vie identique, les cadres déclarent paradoxalement moins souvent posséder un smartphone que les professions intermédiaires (− 6 points), les employés (− 5 points), les ouvriers (− 11 points) et les artisans commerçants (− 14 points). L’écart de taux d’équipement entre le premier et le dernier dixième de niveau de vie atteint 5 points pour le téléphone mobile mais 18 points pour le smartphone.

Disposer d’un téléphone ne signifie pas que l’on soit toujours disponible pour répondre

♦ Le taux de filtrage ou de refus systématique des appels varie avec l’âge : il oscille entre 17 et 21% entre 15 et 74 ans, mais passe à 32% au-delà. Il varie peu avec le niveau de vie. Les femmes déclarent plus souvent que les hommes décrocher systématiquement lorsqu’elles sont appelées (77% contre 69). 

Les habitants des DOM refusent systématiquement les appels quatre fois plus souvent que ceux de métropole (4 contre 1%) et les filtrent systématiquement deux fois plus souvent (35 contre 18%).

 

Parmi les possesseurs de téléphone fixe, 17% disent ne jamais décrocher et 26% ne répondre que lorsqu’ils connaissent le numéro appelant. Parmi les possesseurs de téléphone mobile (smartphone ou non), 2% ne décrochent jamais et 30% filtrent systématiquement les appels.

 

Ainsi, en prenant en compte tous les types d’équipement, 2% de la population serait impossible ou très difficile à joindre directement, soit parce qu’elle est dépourvue de téléphone (1%), soit qu’elle ne décroche jamais (1%). S’y ajoutent 19% de personnes difficiles à joindre parce qu’elles filtrent systématiquement.

 

Disposer d’une connexion à internet à domicile accroît la joignabilité : les 9% de personnes qui n’en ont pas refusent ou filtrent plus souvent les appels (33 contre 19%).

 

♦ Au final, le comportement de filtrage ou de refus systématique des appels reste plus répandu parmi les hommes que les femmes, les personnes de plus de 75 ans, dans l’unité urbaine de Paris, en outre-mer, parmi les personnes de nationalité étrangère ainsi que parmi celles ne disposant pas d’accès à internet à domicile.

 

Pour en savoir davantage : 94 % des 15-29 ans ont un smartphone en 2021 − L’usage des technologies de l’information et de la communication par les ménages entre 2009 et 2021 | Insee

 

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86% des offres déposées à Pôle emploi ont été pourvues.

Méthodologie : Pôle emploi a reconduit à l’automne 2021 une enquête sur le devenir des offres déposées à Pôle emploi. L’enquête porte sur les offres clôturées de juin à septembre 2021, période de forte reprise de l’activité, non représentative de l’ensemble de l’année 2021.

 

Si ce score est bon, c’est aussi le fait de la population de chefs d’entreprise qui font appel à pôle emploi (de très petite taille, dans les services aux particuliers, et pour des emplois d’employés ou d’ouvriers).

 

Ces résultats sont en déconnexion avec ceux connus dans de nombreuses enquêtes, plus portées vers les PME.

 

Entre juin et septembre 2021, 86% des offres déposées à Pôle emploi ont été pourvues (89 en 2018) ; 5% des recrutements sont toujours en cours, alors que la part des offres abandonnées faute de candidats demeure limitée (6% contre 5% en 2018).

 

Avec la crise sanitaire, la structure des offres déposées entre 2018 et 2021 a évolué, avec plus d’offres déposées en CDI par exemple et moins d’offres dans le secteur des services. Les difficultés rencontrées au cours du processus de recrutement ont un impact certain sur la durée de celui-ci, puisque dans ce cas les délais observés sont plus importants que la moyenne.

Ainsi, si les difficultés de recrutement se sont accrues en 2021, les délais de recrutement sont restés stables par rapport à 2018.

⇒ Satisfaction du recrutement

88% des employeurs se disent satisfaits de leur recrutement (93% lorsqu’il s’agit d’un recrutement en interne). Seuls 7% (contre 8% en 2018) des employeurs se disent réellement insatisfaits et 5% disent ne pas avoir le recul nécessaire pour se prononcer.

 

L’insatisfaction tient pour 65% au manque de motivation de la nouvelle recrue. Face à ces recrutements qui ne donnent pas satisfaction, 73% envisagent de recruter à nouveau soit pour remplacer la personne inappropriée, soit pour recruter une personne supplémentaire. 39% envisagent de former.

⇒ La durée pour trouver un candidat

♦ La moitié des employeurs ayant trouvé un candidat ont mis au moins 45 jours à y parvenir (dont 35%, en moins de 19 jours) ; il faut compter 3 mois pour que les 3/4 des employeurs trouvent un candidat. 38% des employeurs ayant pourvu leur offre ou ayant un recrutement toujours en cours, s’attendaient à des délais de recrutement moins longs.

 

♦ Les recrutements concernant les postes les plus qualifiés nécessitent des délais plus importants : il faut compter près de 2 fois plus de temps pour recruter un cadre ou agent de maîtrise ou un ouvrier qualifié que pour un employé non qualifié (respectivement 61 jours contre 34 pour les employés non qualifiés).

 

♦ Le délai de recrutement varie également selon le type de contrat : plus la durée du contrat est importante, plus il faut de temps pour pourvoir une offre, soit 53 jours en cas de CDI contre 36 jours pour un CDD de 1 à 6 mois.

 

Pour les établissements de moins de 100 salariés, on observe peu de différences sur la durée médiane de recrutement qui va de 43 à 45 jours maximum selon la taille de l’établissement, alors qu’au-delà de 100 salariés celle-ci passe à 31 jours seulement.

 

♦ Les écarts se creusent selon les secteurs d’activité : dans la construction il faut compter jusqu’à 67 jours et dans l’industrie 60 jours pour que la moitié des établissements parviennent à recruter contre 36 jours dans le commerce.

 

♦ 91% des établissements estiment que leurs difficultés à recruter sont liées aux candidatures, soit parce qu’elles sont insuffisantes, soit parce que les candidats ne leur conviennent pas. 76% mettent aussi en avant les conditions de travail (rémunération peu attractive, pénibilité du travail, déficit d’image…), 46% le fait de la concurrence et 42% des causes internes à l’entreprise (disponibilité du recruteur, problèmes budgétaires et administratifs).

 

♦ En revanche, des délais de recrutement importants ne sont pas nécessairement synonymes de difficulté : certains recruteurs estiment en effet qu’ils ont besoin d’un certain temps pour mener à bien cette mission et dans ce cas, certains délais peuvent s’avérer être incompressibles.

⇒ Que dire des abandons de recrutement ?

♦ 6% des offres ont été abandonnées faute de candidats, mais dans 3% des cas, l’annulation du recrutement est due à une disparition du besoin (soit parce que l’établissement a mis en place une organisation rendant inutile le recrutement, soit parce que certains projets ne se sont pas concrétisés) ou encore au manque de budget alloué.

 

Dans la majorité des cas, les employeurs ayant renoncé à leurs recrutements faute de candidats ont bien reçu des candidatures mais près des trois quarts d’entre eux déclarent qu’elles étaient en petit nombre (soit 5 candidatures au maximum).

 

♦ Les abandons proviennent du manque de motivation des candidats (67%), de leur manque d’expérience (60%) ou de leur manque de compétences (57%), à l’insuffisance de la formation ou de diplôme (55%) et peu au manque de savoir être (32%) et à l’expression orale (20%).

 

♦ Ils sont plus fréquents dans la construction (10%), et peu dans l’industrie (2,8%) ; peu aussi chez les plus de 10 salariés (3,6%).

Si l’on observe la répartition des abandons, ceux de l’activité services aux particuliers comptent pour 65%, 14% dans les services aux entreprises et 9% dans le commerce.

Ils concernent surtout les employés (qualifiés 36%, non qualifiés 26%), les ouvriers 23% (dont non qualifiés 12), les cadres et professions intermédiaires 15%.

Les 3/4 concernent des entreprises d’au plus 9 salariés (dont 36% des entreprises sans salarié).

 

♦ Pôle emploi estime en 2021 à 255 000 à 390 000 le nombre d’abandons, dont 60% concerneraient des emplois durables (CDI ou contrats de plus de six mois).

 

⇒ Quels chefs d’entreprise font appel à pôle emploi ?

 

♦ Pour 84%, ce n’est pas la première fois que les établissements déposent une offre à Pôle emploi. Le plus souvent le besoin de recrutement fait suite au départ définitif d’un salarié (41%) ou à un surcroit d’activité (33%). Noter qu’au moment de déposer leur offre à Pôle emploi, 94% avaient une idée bien définie voire très précise du contenu du poste.  

 

30% ont eu recours à Pôle emploi par habitude, mais aussi pour bénéficier de l’importance du nombre de candidats (24%). Dans 18% des cas, la gratuité et la rapidité des services de Pôle emploi est mise en avant.

28% mettent aussi en avant d’autres avantages qui tiennent à Pôle emploi (bonne sélection des candidats, aide à l’embauche, interlocuteur privilégié, accompagnement, bonne compréhension des besoins).

 

Pour 56%, Pôle emploi diffuse en effet les offres, trouve des candidats (48%), rédige l’offre d’emploi (39%), sélectionne les candidats (28%).

 

♦ Ceci étant, 63% des recruteurs ayant déposé leur offre à Pôle emploi ont également essayé de recruter par d’autres moyens, notamment via les annonces dans la presse ou sur internet (70%), les relations professionnelles (57%), le recours à d’autres organismes spécialisés (54%), les relations personnelles (46%) ainsi que la diffusion de l’offre en interne (43%).

 

Pour en savoir davantage : Offres d’emploi (pole-emploi.org)

 

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Une rare étude sur les métiers d’art.

L’intérêt est à l’observation de la diversité des statuts constitutifs de ce secteur, les caractéristiques des entreprises (surtout des très petites) et leur situation face au Covid.

 

Le rapport débute sur un long texte relatif à la présence des métiers d’art dans notre histoire.

 

⇒ Leur nombre

 

– Pour l’INMA (Institut National des Métiers d’Art) et la DGE, au moins 60 000 entreprises des métiers d’art et du patrimoine vivant étaient en activité en 2019, et 150 000 actifs, avec un chiffre d’affaires de 19Md€ dont 8 à l’export,

 

 – Pour la chambre des métiers et de l’artisanat (CMA France), ce sont 69 000 entreprises artisanales qui relèvent des métiers d’art. Ce secteur emploierait près de 95 000 personnes, dégagerait un chiffre d’affaires de 8Md€ dont 727M€ réalisés à l’export,

 

 – Pour la direction générale de la création artistique du ministère de la culture, plus de 50 000 entreprises, plus de 60 000 emplois et un chiffre d’affaires cumulé estimé à 18Md€ (15,4Md€ pour les entreprises du patrimoine vivant).

 

♦ Ainsi, le nombre d’entreprises « métiers d’art » serait compris entre 60 000 et 70 000. Le nombre de salariés varierait selon les chiffres entre 60 000 et 150 000 personnes. Toujours aussi difficilement cernable, le chiffre d’affaires du secteur oscillerait entre 8 et 18Md€ selon le périmètre retenu.

 

♦ Leur nombre est en progression de plus de 33% depuis 2005 ; elle est liée à l’importance du nombre de micro-entrepreneurs ; 81% de ces entreprises sont unipersonnelles ; 66% des dirigeants non-salariés sont micro-entrepreneurs. L’emploi salarié est en baisse de 21% depuis 2009.

⇒ Les différents statuts

-D’après la DGE, sur les 60 000 entreprises relevant des métiers d’art, 65% sont artisans, 18% professions libérales, et 10% artistes auteurs,

 

-Selon la maison des artistes et l’INMA, 4 400 professionnels des métiers d’art étaient inscrits à la maison des artistes en tant qu’artistes-auteurs à la fin 2012,

 

-Certains professionnels peuvent exercer en libéral (notamment les conservateurs-restaurateurs avec 1 400 personnes).

 

– En 2020, 1 370 entreprises labellisées “patrimoine vivant” étaient actives dans 8 univers de marché différents ; elles emploient 68 384 personnes, pour un chiffre d’affaires cumulé de 15,4Md€, avec, en moyenne, un chiffre d’affaires de 11M€ et un effectif de 50 personnes.

 

En 2013, le ministère de la culture et ses établissements publics employaient quelque 1 100 agents dans la filière des métiers d’art, ayant le statut de fonctionnaire ou de contractuel de la fonction publique.

 

-De nombreuses personnes travaillant dans le secteur des métiers d’art sont également salariées : la filière bijouterie, joaillerie, orfèvrerie des pierres et perles emploie près de 15 000 salariés et leurs entreprises sous-traitantes (1 000 entreprises pour la filière BJOPP).  

⇒ Les caractéristiques des entreprises

– Concernant la taille des entreprises, 70% des entreprises n’ont pas de salarié, 13% salarient entre 1 et 3 personnes, et 9% seulement emploient plus de 10 salariés.

 

– La moitié des entreprises relève de deux secteurs : ameublement et horlogerie bijouterie vs 10% pour le secteur du textile et de l’habillement, tandis que les secteurs bois, pierre, terre et cuir représenteraient entre 5 et 10% pour chaque secteur.

 

– 28% des entreprises sont situées dans des communes rurales, notamment dans les domaines de la coutellerie (46%), de la céramique, du bois d’ameublement, de la taille de pierre, alors que 35% seraient situées dans des unités urbaines de plus de 200 000 habitants, dont Paris (58% pour la bijouterie joaillerie).

 

– La moitié des dirigeants sont des femmes (60% sont des micro- entrepreneurs), notamment dans la céramique (72%), le secteur textile habillement ainsi que le secteur de la bijouterie fantaisie (88%).

⇒ Évolution du secteur

♦ Deux éléments sont particulièrement vecteurs d’inquiétude : près de 30% des dirigeants non salariés sont âgés de plus de 55 ans (près de 40% pour les non microentrepreneurs vs 22% pour les micro-entrepreneurs) ; les revenus annuels sont inférieurs à ceux des autres artisans.

 

♦ Mais le secteur de l’artisanat est un secteur attractif, qui attire de nombreux adultes en reconversion professionnelle : d’après CMA France, environ 1 créateur d’entreprise artisanal sur 3 provient d’un autre univers professionnel, avec probablement 15% d’anciens cadres ou professions libérales issues de moyennes et grandes entreprises. Par ailleurs, les apprenants en reconversion sont surtout des diplômés de l’enseignement supérieur, dont 57% de femmes.

 

Les effectifs d’apprentis dans les diplômés menant à des métiers d’art sont passés de 39 000 en 2017 à 47 800 en 2020, soit une augmentation de près de 20% en 4 ans, inférieure toutefois à celle des effectifs d’apprentis dans leur ensemble (+45%).

⇒ Les entreprises face au covid

♦ D’après l’enquête réalisée par l’INMA en novembre 2020, les entreprises des métiers d’art ont enregistré une perte de 50% de leur chiffre d’affaires annuel sur l’année 2020 ; un sondé sur 5 a subi une perte de moins de 20% de son chiffre d’affaires par rapport à l’année 2019 ; de même, seul un sondé sur 5 semble être parvenu à vendre en ligne sur la période. 25% déclarent avoir pâti d’annulations de chantiers de commande, de difficultés de trésorerie, ou encore d’annulation des formations.

 

Les entreprises labellisées « Entreprises du patrimoine vivant » résistent de manière globale mieux à la crise : ainsi, au 1er semestre 2020, la moitié d’entre elles enregistrent moins de 20% de pertes de chiffre d’affaires semestriel (contre 50 à 60% pour la moyenne des entreprises du secteur) ;

 

♦ 76% ont subi des annulations d’évènements, tandis que 35% d’entre eux ont dû subir une fermeture de leurs points de vente traditionnels. 40% déclarent que la crise aura un effet négatif sur leur politique ultérieure d’accueil d’apprentis.

La crise sanitaire a mis en exergue la grande dépendance des professionnels des métiers d’art aux foires et salons : 96% des entreprises interrogées réalisent une partie de leur chiffre d’affaires lors des foires et salons, en moyenne à hauteur de 65%.

 

♦ Globalement, plus l’entreprise emploie de salariés, mieux elle parvient à encaisser le choc de la crise sanitaire ; plus les entreprises sont anciennes, plus la résistance à la crise augmente (plus de 40% des entreprises de plus de 50 ans enregistrent une perte de chiffre d’affaires de moins de 20% sur les 2 semestres 2020 vs plus de 20% des entreprises de moins de 10 ans déplorent une perte de chiffre d’affaires de plus de 80%) ; les entreprises travaillant en « B to B », réalisant plus de 60% de leur chiffre d’affaires auprès d’une clientèle professionnelle résistent mieux.

⇒ Les aides reçues

– Selon une étude menée par Ateliers d’art de France en juillet 2020, 81% des entreprises du secteur ont bénéficié de mesures d’aide, dans le cadre du fonds de solidarité.

 

– D’après l’étude de l’INMA, 58% des répondants ont bénéficié du fonds de solidarité, qui est la principale aide perçue (surtout par les moins de 3 salariés).

 

– En ce qui concerne le PGE, ce sont les entreprises de plus de 50 salariés et celles dont la clientèle est majoritairement tournée vers les professionnels qui y ont eu le plus recours.

 

– Noter que 30% n’ont pas su comment faire leur demande d’aide, n’ont pas été bien identifiés par l’administration pour percevoir les aides, ou avaient honte de demander des aides ; une entreprise sur 5 n’ayant pas recouru aux aides se serait considérée, à tort ou à raison, comme inéligible aux aides. Enfin, 53% des professionnels interrogés par l’INMA ont jugé les aides perçues pas adaptées ou peu adaptées à la crise.

 

Le rapport formule 34 propositions

 

Pour en savoir davantage : i5038 (assemblee-nationale.fr)

SOMMAIRE


  • Une rare étude sur les métiers d’art.
    Source : "l’impact de la crise de la covid-19 et les nouvelles mutations du secteur des métiers d’excellence et métiers d’art", Assemblée Nationale, rapport N° 5038, février 2022

Guides

“CHOISIR LA FORME JURIDIQUE ADAPTÉE À SON PROJET : le guide des créateurs d’entreprise de l’économie sociale et solidaire”, Avise, 2éme édition , vu mars 2022

“Acteur de l’économie, la Banque de France propose OPALE, un service gratuit à destination des entreprises, disponible pour le dirigeant et ses partenaires” opale.banque-france.fr

“L’achat en ligne” DGCCRF, fiche conso, mars 2022

“Guide aux entreprises, crise de l’énergie”, Gouvernement, vu mars 2022

“Guide bonnes pratiques numérique responsable pour les organisations”, gouvernement, vu mars 2022

“Travailleurs indépendants : quel bilan et quelles actualités ?”, Urssaf, vu mars 2022

SOMMAIRE

Les femmes chefs d’entreprises indépendantes : 37% des entreprises classiques et 42% des autoentrepreneurs.

Méthodologie : les données sur les effectifs et les revenus sont issues d’une extraction des bases de données centralisées à l’Urssaf Caisse nationale au 31 mai 2021. Les effectifs sont ceux de fin 2020 ; pour les AE, ne sont présentés que les effectifs économiquement actifs (chiffre d’affaires > 0 €) également présents en fin d’année. Les revenus des indépendants classiques sont ceux de 2019 et présentés hors taxation d’office. Pour les AE, ce sont les revenus 2020 correspondant aux chiffres d’affaires strictement positifs déclarés desquels est déduit l’abattement forfaitaire pour prise en compte des frais professionnels.

 

Quelques données statistiques plutôt rares sur leur poids et leurs revenus dans 41 sous- groupes d’activités.

⇒ Le nombre d’entreprises individuelles dites classiques et autoentrepreneurs

♦ Le nombre de chefs d’entreprises classiques : 1 875 142 dont 695 520 femmes (37%)

 

La très grande majorité des entreprises dont le chef d’entreprise est une femmes sont localisées dans les activités santé (41%), les services aux entreprises (14%), le commerce (14%), les services aux personnes (12%), et les HCR (7%).

 

Les activités de santé sont de loin celles qui ont la proportion la plus élevée de femmes chefs d’entreprise (60%), devant les services aux personnes (54%) ; le commerce, les HCR, les services aux entreprises ont un taux proche de la moyenne (entre 27 et 37% vs en moyenne 37%).

 

Noter le peu de femmes comme d’hommes exerçant une autre activité (respectivement 7 et 7,2%), ce qui est moins vrai dans certaines activités de services aux entreprises et de transport, alors que dans d’autres activité, la pluriactivité est très rare (pharmacies, BTP, activités juridiques…)

Les femmes autoentrepreneures sont au nombre de  561 490 (42% des 1 332 635 indépendants).

Elles sont avant tout dans les services aux personnes (45% des femmes chefs d’entreprise et un taux de femmes chefs d’entreprise dans l’activité de 63%) ; en revanche leur présence est moyenne dans les services aux entreprises, les HCR et le commerce (des taux compris entre 39 et 43%) ; ces groupes d’activité cumulent 42% des femmes autoentrepreneures. Par contre, elles sont trés peu présentes dans les transports, le BTP (entre 2 et 5% de femmes parmi les autoentrepreneurs) et ne comptent que 2% au plus des femmes autoentrepreneures. 

⇒ Les revenus issus de leur activité d’entreprise

Le nombre de chefs d’entreprise peut légèrement varier (présence tout au long de l’année vs présence en fin d’année pour leur chiffrement en nombre)

 

♦ Les revenus des entreprises individuelles classiques

 

La comparaison avec le revenu moyen est faussée du fait des rémunérations élevées de certaines activités (notamment la santé et les activités juridiques). il aurait mieux valu comparer avec la valeur médiane, dont je ne dispose pas.

 

Sans surprise, ce sont les professions réglementées et intellectuelles (santé, activités juridiques) qui tirent les meilleurs revenus (entre 63 329€ pour la médecine générale et 91 048€ pour les spécialistes et labo d’analyses), vs des revenus moyens dans les services aux entreprises, les activités financières, les professions paramédicales) et des revenus plutôt faibles en comparaison avec les revenus élevés pour l’ensemble des autres activités.

 

Les écarts avec les rémunérations des chefs d’entreprise (en moyenne -22,3%) sont particulièrement élevés dans les activités réglementées et intellectuelles (-35 à -47%), alors qu’ils sont plus proches de la moyenne pour les autres activités (entre -17 à -28%).

♦ Les revenus des autoentrepreneurs

 

Les meilleurs revenus sont à nouveau le fait de professions intellectuelles (services aux entreprises, activités immobilières et financières, santé),  mais aussi le BTP et l’hébergement (les chambres d’hôte notamment), autour de 8 à 9 000€. Par contre la plupart des autres activités chiffrent entre 3 et 4 000€, hors les métiers d’art, les livraisons à domicile, le commerce sur les marchés (moins de 2 000€).

 

Si les écarts entre les rémunérations des femmes et des hommes sont en moyenne générale proches (-22%), ils sont moins importants que celui des entreprises classiques dans bien de activités ; nombre d’activités connaissent de faibles écarts telles la coiffure, la santé, certaines activités de services aux entreprises, les HCR, et certains commerces.

 

Pour en savoir davantage : https://www.urssaf.org/files/Communiques_presse/recueil-statistique.pdf?msclkid=b5027e5ea9f711ec9ee21d56134f361a

 

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269 494 créations d’entreprise entre décembre 2021et février 2022.

L’Insee propose une nouvelle série à propos des créations d’entreprise, beaucoup moins informative que précédemment : pas de données sur les natures juridiques par activités (répartition selon qu’elles sont en sociétés, en microentreprise ou en entreprise individuelle hors microentreprise), et donc une approche globale des créations, ne permettant que de dire les secteurs qui attirent le plus, et ceux le moins, avec le lourd handicap que sont les microentrepreneurs qui ne feront jamais de recettes (de l’ordre de 50% dans une récente publication de l’Urssaf). Mon analyse s’appuiera sur cette nouvelle série disponible depuis janvier 2000.

 

La situation de ces 3 derniers mois montre une stabilité du nombre de création, avec des régressions dans les activités “traditionnelles” et des progressions dans les activités de services.

 

Par contre la progression a été forte au regard des mois décembre 2018-janvier-février 2019, avec +28,3% pour l’ensemble des créations, dont +41,6% pour les autoentrepreneurs, +31,5% pour les sociétés et -17,1% pour les entreprises individuelles hors autoentrepreneurs. La période de crise sanitaire a été favorable (avec toujours l’interrogation des microentrepreneurs qui ne feront jamais de recettes).

 

Ces 3 derniers mois, le nombre de création d’entreprise n’a pas progressé au regard des 3 derniers mois il y a un an (+ 83 créations pour un total de 269 494) ; le nombre de microentrepreneurs régressait de 825 (sur un total de 162 162), alors que le nombre de création en société progressait de 5 384 (+7,6% et un total de 76 470).

⇒ Quelle évolution selon la nature juridique des créations ?

Février connait 89 701 créations dont 60% en microentreprises, 28% en société et 11% en entreprises individuelles hors microentreprise. Un an plus tôt, en février 2021, elles étaient 93 159 (dont 62% sous forme de microentreprises, 25% de société et 12% d’entreprises individuelles hors microentreprises).

 

Toutefois l’observation des mois de février et encore plus de janvier n’est pas totalement pertinente, dans la mesure où les immatriculations de décembre non actées par les services administratifs en décembre, alors qu’elles sont actives, sont reportées sur les mois de janvier, voire février, ce qui explique pour partie des flux plus importants en janvier (93 961 en 2022 vs 85 832 en décembre 2021 et 89 701 en février 2022). Pour lisser, je propose d’observer ces 3 mois (décembre de l’année antérieure, et janvier et février de l’année suivante), tant pour observer la nature juridique que les activités exercées.

 

Globalement le nombre de création a nettement augmenté entre décembre 2017-janvier, février 2018 cumulés et décembre 2019-janvier, février 2020, passant en indice comparé à décembre 2021-janvier-février 2022 de l’indice 68 à 85, alors que le nombre de création des 2 derniéres périodes est très proche. Celui des microentrepreneurs a globalement suivi le même rythme, alors que les entreprises individuelles hors microentreprises perdaient de l’importance et que les sociétés progressait de 7,6% dans les 2 derniéres périodes, face aux micro-entreprises sans progression.

 

La tendance observée sur les 12 derniers moins donne des résultats proches.

 

⇒ Qu’en est-il des activités ?

Certaines ont régressé, telles les HCR et le commerce (bien sur du fait de la crise sanitaire, mais pas seulement), ou encore les transports (essentiellement les livraisons à domicile) qui ont connu une forte explosion puis une chute importante sur la dernière période. Noter que le BTP est globalement stable ces toutes derniéres années après avoir connu une belle progression avant la crise sanitaire.

 

Par contre les autres activités sont en progression et concernent des services, avec le cas à part de l’industrie, qui regroupe nombre de métiers d’art ou artisanaux qui n’ont rien d’industriel dans leur exploitation, et celui de la santé qui progresse plus modérément.

 

Pour information à paraitre dans la prochaine note :

“L’Urssaf a enregistré entre avril 2020 et mars 2021 près de 790 000 immatriculations, soit
10,4% de plus que sur les douze mois précédents. Cette augmentation est portée par les auto-entrepreneurs, qui représentent 84% des nouveaux immatriculés. Les immatriculations des auto-entrepreneurs augmentent ainsi de 15,2% sur un an.”

 

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La franchise, ce que c’est, son impact économique.

Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin !

⇒ Ce qu’est la franchise

Dans les réseaux de franchise, la tête de réseau s’appuie sur des entrepreneurs indépendants qui bénéficient de la notoriété et du savoir-faire du franchiseur et contribuent, en engageant leurs ressources propres et leurs compétences, à l’expansion de l’enseigne sur le marché national et international.

Dans le cadre d’un contrat de franchise, le franchisé exploite la marque et le savoir-faire du franchiseur, conformément au concept de l’enseigne, et verse en contrepartie un droit d’entrée et des redevances sur son chiffre d’affaires. Le franchiseur (la tête de réseau) transfère son savoir-faire et assiste le franchisé.

 

Une entité gérée par un entrepreneur indépendant, comme l’est un franchisé, est généralement plus performante qu’une succursale gérée par un manager salarié.

 

L’article dans  Consulendo explique les différentes formes de commerce “associé”.

⇒ Quelques données économiques

Le modèle économique et commercial de la franchise se caractérise, selon la Fédération Française de la Franchise (FFF) par 1 965  franchises, 79 134 points de vente franchisés, 68,8Md€ de chiffre d’affaires global, et 795 441 emplois directs et indirects (+15,4% par rapport à 2020), et par une importante diversification des secteurs d’activité et des métiers, près d’une centaine recensés, qui se répartissent désormais pour moitié-moitié, entre enseignes de commerces et enseignes de services (aux particuliers ou aux entreprises).

 

Dans un environnement chaotique, les réseaux de franchise ont tenu le choc et continuent à progresser, même si certains secteurs sont encore à la peine : habillement, hôtellerie, restauration classique, voyages-tourisme…En 2021, la Fédération française de la franchise (FFF) affiche une forte progression du chiffre d’affaires global, y compris en comparaison avec l’année 2019 : +7,7% par rapport à 2020 et +1.2% par rapport à 2019.

 

La 18ème édition de l’enquête annuelle de la franchise Banque Populaire/FFF confirme l’accélération de la « digitalisation » des réseaux, puisque 96% des franchisés interrogés disent disposer d’au moins un dispositif de Web-to-Store ( géolocalisation, click and collect, etc.). Et 92% d’entre eux reconnaissent que leur franchiseur a fait évoluer les outils numériques utilisés dans le réseau.

 

Selon Procos, les enseignes qui portent le développement des ventes via Internet, mais aussi de leur visibilité et présence en enseigne, se sont davantage développés que les pure-players (à l’exception d’Amazon bien entendu).

 

A noter la 18e édition de l’Enquête annuelle de la franchise Banque Populaire/FFF : enquête réalisée avec l’institut Kantar par téléphone (CATI), du 20 septembre au 4 octobre 2021, auprès d’un échantillon représentatif de 400 franchisés constitué d’après la méthode des quotas (secteur d’activité, région, date de création de l’entreprise). Pour la partie de l’enquête concernant les franchiseurs, elle a été réalisée via Internet (CAWI), du 12 octobre au 18 novembre 2021, auprès d’un échantillon représentatif de 126 franchiseurs disposant de 1 à plus de 150 points de vente. Un redressement a été appliqué sur le secteur d’activité (commerce, service), la région et le nombre de salariés, en phase avec les objectifs 2019.

 

Pour en savoir davantage : Consulendo – Un regard indépendant sur l’économie et l’entreprise – le blog de Jacques Gautrand

 

 

 

 

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Les artisans en activité industrielle en Ile-de-France.

Cette étude est volontairement centrée sur les filières industrielles qui font appel à une forte mécanisation, l’optique, l’électronique, l’automobile, l’énergie ou encore l’aéronautique.

 

Une étude fort rare sur cette thématique des très petites entreprises industrielles.

⇒ Combien d’entreprises, combien d’emplois ?

♦ En Ile-de-France, plus encore qu’ailleurs en France, les entreprises artisanales de l’industrie (EAI) sont proportionnellement peu nombreuses, tant au sein de l’artisanat que de l’industrie. Avec 2 370 entreprises et 7 400 emplois, elles ne représentent que 1% des entreprises artisanales et 1,4 % des emplois de l’artisanat.

 

♦ Ces entreprises sont plus souvent « employeuses » (837 soit 36%, vs 51 dans l’alimentaire, 34 le BTP et 22-24 pour les autres activités). 68% sont des salariés et 32% des chefs d’entreprise (contre 45% dans les autres activités). 10% seulement ont 1 ou 2 salariés vs 43-52% pour les autres hors l’alimentaire avec 29%, et 54% plus de 5 salariés (vs 21-35% les autres activités).

 

– La taille moyenne de leurs effectifs salariés, pour les entreprises employeurs, est de 6 (vs 4,5 pour l’artisanat Francilien).

– La taille moyenne des effectifs salariés est toutefois plus modeste en Ile de France si l’on prend en compte l’ensemble des entreprises industrielles artisanales avec 2,1 salariés en Ile-de-France vs 3,3 en France.

 

♦ Leur localisation

 

– Alors que l’industrie francilienne représente 14% de l’industrie Française, les artisans franciliens de l’industrie ne représentent qu’un peu plus de 8% des artisans de l’industrie Française. Cette moindre présence pourrait résulter de facteurs liés aux coûts d’implantation plus importants (coût de l’immobilier : d’ailleurs 67% des entreprises et 70% des emplois sont situés en grande couronne), mais aussi dans les possibilités de recrutement, les techniciens demandés étant le plus souvent contraints d’habiter de plus en plus loin du centre et la disparition d’entreprises arrivées à la fin d’un cycle d’activité, peu remplacés par de nouveaux venus.

 

Ces entreprises sont ainsi localisées nettement plus en grande couronne, avec une forte spécificité (une présence jusqu’à 4 fois supérieurs à la moyenne régionale), notamment dans le Grand Paris Sud, la Seine Essonne Sénart et le Grand Paris Seine et Oise.

⇒ Quels types d’activité sont exercées ?

4 grands secteurs d’activité :

-Un cluster luxe et mode nettement visible : l’implantation des entreprises d’ennoblissement textile se densifie autour du Nord-Est Parisien, du Sud-Est de la Seine-Saint-Denis et du Sud-Est de Paris, ce qui correspond plus généralement aux implantations historiques et récentes des grands noms de Luxe et de la mode, mais aussi de la plupart des centres de formation dans ce domaine.

 

-Un cluster de plasturgie en voie de renforcement ? Les entreprises artisanales de plasturgie sont nettement plus denses le long d’un axe ouest-nord-ouest- est-sud-est et particulièrement dans le Nord des Hauts-de-Seine et de Paris.

 

-Un cluster des artisans électroniciens peu différencié : malgré une très légère tendance à se rapprocher des grands comptes de l’industrie à l’ouest et au sud-ouest par rapport aux autres catégories, les électroniciens suivent en général une dispersion comparable à l’ensemble des autres artisans de l’industrie en Ile-de-France.

 

Des clusters de métallurgie très éclatés : ils sont autant liés aux anciens territoires de l’industrie au Nord et Nord-Est de l’agglomération qu’à la présence de grands comptes, désormais majoritairement présents en grande couronne et dans les Hauts-de-Seine (industries automobiles et aéronautiques notamment).

 

Ces entreprises artisanales sont avant tout localisées dans le travail des métaux, fonderie, métallurgie, mécanique (89% des entreprises), dans l’ennoblissement textile (6%), dans la fabrications de pièces et d’articles en plastique et caoutchouc (3%) et enfin dans la fabrication de cartes électroniques assemblées (2%).

 

♦ La sous-traitance concerne 55% des entreprises et 18% des emplois salariés, une part plus faible qu’en France (83% et 26%).

 

-Une sous-traitance de spécialité (productions de petites ou de moyennes séries et l’élaboration de prototypes) pour 36% d’entre-eux. Dans la plupart des cas, l’artisan se plie à un cahier des charges ou un plan fourni par le donneur d’ordres. Il peut aussi intervenir en co-développement lorsqu’il identifie un problème sur le cahier des charges ou le plan fourni.

 

15% indiquent travailler en sous-traitance de capacité, c’est-à-dire sur des séries plus longues et plus standardisées.

⇒ Les problèmes rencontrés

– Les délais d’exécution des commandes sont jugés trop courts,

Le manque de clarté sur la date et le volume de la commande est aussi évoqué, malgré des démarches pour sonder en amont leur interlocuteur. Face à ces demandes mal anticipées de la part des donneurs d’ordre, les artisans se doivent d’être réactifs ce qui constitue une de leurs valeurs ajoutées aux yeux des industriels.

– Les délais de paiement sont jugés trop longs.

⇒ Les relations avec les industriels donneurs d’ordre

53% entretiennent des relations régulières (fidélité), tandis que 24% entretiennent des relations plus intermittentes tout en conservant un lien avec le même client. 

Cependant, même dans le cadre de relations régulières, il est rare qu’elles soient formalisées par un contrat. Nombreux sont les interviewés indiquer ne pas avoir de visibilité au-delà de quelques mois.

 

Toutefois, certains artisans en contact avec des grands groupes, indiquent bénéficier de contrats de commande à prix négociés sur des périodes de 3 à 6 mois renouvelables, pour autant qu’ils répondent à un besoin spécifique ; la certification est alors nécessaire pour entrer dans les chaines de valeur à haute valeur ajoutée qui mènent ce type de pratique.

 

♦ 56,5% déclarent 3 clients ou plus, 43,5% dépendent exclusivement d’un ou deux clients ; celles qui n’ont qu’un seul client sont pour 92% d’entre elles sous la forme unipersonnelle.
Certaines des entreprises ininterviewées comptent jusqu’à 800 clients industriels, dont 200 stables (petites séries, prototype).

 

♦ 89% indiquent « le bouche à oreilles » comme vecteur de communication ; pour 27% c’est l’unique moyen, alors que 25% le citent associé avec leur site internet ou les réseaux sociaux, et 13% associés à un contact physique ; 1/4 ont recours aux 3 moyens de communication. Peu ont recours aux seuls salons professionnels ou au seul démarchage (source jugée excessive de coût). Ils mettent en avant leur renommée (qualité de leur produit et pour certains le caractère exceptionnel de leur compétence).

 

La communication numérique semble bien intégrée, avec parfois des pratiques innovantes : 91% indiquent utiliser un média numérique, principalement internet (24%), les réseaux sociaux (9%) ou les deux combinés.

 

♦ Les réseaux sociaux permettent de cibler des techniciens ou responsables de services techniques de grandes sociétés afin de faire reconnaître la qualité de leur produit et court-circuiter ainsi le service achat qui de l’avis des interviewés permet rarement de mettre en valeur la qualité artisanale et de la rémunérer à sa juste valeur, leurs critères étant les coûts et les délais ; en résulte le sentiment d’une perte de la relation de confiance.

45% indiquent rencontrer un frein soit d’ordre psychologique, méthodologique ou encore organisationnel.

 

♦ Certains artisans ont développé des techniques spécifiques dans l’assemblage ou le traitement des matériaux qui fonde leur avantage concurrentiel mais qui n’est pas protégé.

 

Par ailleurs, ils se sentent mal rémunérés dans l’apport à la conception qu’ils délivrent, le temps passé étant souvent bien supérieur à ce qui est effectivement rémunéré; néanmoins pour nombre d’entre eux, cette capacité à accompagner le client dans la mise au point de son produit constitue un point fort et une valeur ajoutée par rapport à leurs concurrents et permet une relative fidélisation des industriels. 

⇒ Alors rester petit ?

♦ Cela relèverait plutôt d’un choix, avec la volonté de garder la maîtrise, et le souhait de ne pas entrer dans un mode de production trop concurrentiel, privilégiant des productions de qualité. La dimension “familiale” est une autre raison qui s’illustre par l’ancienneté élevée des salariés.

Les répondants ont souvent mentionné la disparition d’acteurs positionnés sur les gros volumes ; certains ont indiqué avoir eux-mêmes abandonné ce type de production pour se positionner sur du plus haut de gamme et en petit volumes.

 

♦ Et puis il y a le coût de l’investissement ; chaque nouvelle machine coûte souvent de l’ordre de 500 000€.

 

♦ Et enfin la question du recrutement.

 

Suivent le descriptif de profil d’entreprises et 6 propositions.

 

Pour en savoir davantage : EtudeArtisanat_08fevrier2022_VFinale.pdf (institutparisregion.fr)

 

 

SOMMAIRE


  • Les artisans en activité industrielle en Ile-de-France.
    Source : "L’EXCELLENCE ARTISANALE L’INNOVATION INDUSTRIELLE", L’INSTITUT PARIS RÉGION, PARIS ILE-DE-FRANCE CAPITALE ÉCONOMIQUE, avec la participation de LA CHAMBRE DE MÉTIERS ET DE L’ARTISANAT d' ILE-DE-FRANCE, février 2022

Comment les dirigeants font face au turn-over de leurs salariés et aux problèmes d’approvisionnement ?

Méthodologie : échantillon de 610 dirigeants d’entreprise, interrogé par téléphone entre le 9 et le 17 février 2022.

 

Le turn-over des salariés touche 41% des entreprises et les difficultés d’approvisionnement 33%.

⇒ La conjoncture

Pour la première fois depuis le début de la 5ème vague de Covid-19, l’indicateur de l’optimisme est en hausse pour s’établir à 92 (+12 pts), principalement du fait de l’embellie du moral des dirigeants des plus petites entreprises, employant 0 à 9 salariés (91, +12 pts), .

Le moral des chefs d’entreprises de 10 salariés et plus, qui s’était mieux maintenu pendant cette vague de l’épidémie, reste stable ce mois-ci (+1 pt, 97, plus élevé donc que les moins de 10 salariés).

Mais ce moral était bien meilleur au 1er semestre 2018 (indices entre 115 et 142), voire en 2019 (indices entre 90 et 117).

 

Pour les 12 prochains mois, 75% se disent confiants pour leur entreprise (enquête faite avant la guerre Russie-Ukraine), notamment dans le secteur industrie (89%) et bien moins le commerce (62%) ; 89% aussi les 10 salariés et plus vs 74 pour les moins de 10 salariés.

 

10% envisagent d’embaucher, notamment l’industrie (17%), la construction (12%), moins le commerce (8%). Les 10 salariés et plus sont 40% à en avoir l’intention (vs les moins de 10 salariés 8%).

⇒ Le turn-over des salariés dans les entreprises répondantes

Dans 59% des entreprises comptant au moins un salarié, le turn-over est inexistant, le personnel étant le même depuis toujours. Par contre, 12% l’estiment élevé (notamment dans les commerces 17% et des entreprises de 10 salariés et plus 25%), et 20% faible (notamment dans la construction et l’industrie avec 20 et 25%).

 

Pour 47% des entreprises concernées, le turn-over est un obstacle à la réussite (très pour 21%) ; il l’est assez peu dans la construction (13%), mais beaucoup plus pour les 10 salariés et plus (33% vs 21 pour les plus petites entreprises).

Afin de fidéliser leurs salariés, les chefs des entreprises comptant au moins un salarié citent de nombreuses idées, au premier rang desquelles figurent des gestes portant sur la rémunération (primes, salaires, avantages sociaux), et intéressement, puis sur la souplesse au travail (horaires de travail, pose des congés, télétravail) et l’amélioration des moyens pour travailler.

Noter que  25% n’envisagent aucune mesure.

⇒ Les difficultés d’approvisionnement

1/3 déclarent faire face à ce problème (dont 9% des difficultés importantes) ; il s’agit du BTP (74%, dont très 26) et de l’industrie (63% dont très 21), et bien sur les 10 salariés et plus (47% vs 32). Noter que 80% des entreprises de services disent ne pas avoir ce type de  difficulté.

 

Les produits les plus difficiles à acquérir sont les matières premières (38%, 58 pour l’industrie), les composants électroniques et semi-conducteurs (24%, 32 pour la construction), le bois (18%, 45% pour la construction) et les matériaux de construction (17%, 32 pour la construction).

Ces difficultés sont d’abord le fait des délais de livraison (76%, 84 pour le BTP), la hausse des prix (73%, 86 pour le BTP), les ruptures d’approvisionnement (66%, mais 57 pour l’industrie), la hausse du cout des transports (39%, 56 pour l’industrie).

 

Comment y font-ils face ?

 

26% vont collaborer de façon plus étroite avec leurs fournisseurs actuels (38% l’industrie), ou privilégier des fournisseurs implantés à proximité (25%), privilégier de nouveaux fournisseurs en France (21%). Moins de dirigeants déclarent qu’ils vont substituer certaines matières premières par d’autres dans leur processus de production (10%) ou diversifier leur offre avec des produits ou services ne subissant pas de problèmes d’approvisionnement (9%).

32% déclarent ne pas avoir l’intention de prendre des mesures face aux difficultés rencontrées.

 

Pour en savoir davantage : Sondage OpinionWay pour CCI France – GCE – Vague 67 – Février 2022 (www.cci.fr)

SOMMAIRE

67,3% des Français de 15-64 ans sont en emploi, au plus haut niveau depuis 1975.

Le taux d’emploi croit davantage chez les 15-24 ans, dans un contexte où les niveaux de diplôme et de qualification augmentent.

 

67,3% sont en emploi au sens du BIT (inclut les personnes ayant travaillé au moins une heure pendant une semaine donnée et celles en chômage partiel ou technique). Le taux d’emploi des 15‑64 ans augmente de +1,2 point et dépasse son niveau d’avant‑crise, au plus haut niveau depuis que l’Insee le mesure (1975).

⇒ Selon les tranches d’âge

♦ Le taux d’emploi des 15‑24 ans croît de 3,3 points à 32,2%, son plus haut niveau depuis 1992. En 2020, il avait reculé, de 1,2 point (chute des embauches et non‑renouvellement des contrats liés à la crise sanitaire) ; Il est porté par l’alternance et les stages, qui contribuent à hauteur de +1,4 point).

Généralement moins diplômés ou suivant un cursus professionnalisant, les jeunes de 15‑24 ans en emploi occupent plus rarement un CDI (40,6%, contre 77%) et sont inversement plus souvent en CDD, en intérim, en alternance ou en stage.

 

♦ Le taux d’emploi des 25‑49 ans augmente également (+ 0,7 point), après une baisse de 0,4 point en 2020. Il atteint son plus haut niveau depuis 2010.

 

♦ La hausse du taux d’emploi des 50-64 ans, ininterrompue depuis 2009, y compris pendant la crise sanitaire, se poursuit en 2021 :  0,8 point, un rythme comparable à celui observé au cours de la dernière décennie. Il atteint ainsi son plus haut niveau depuis 1975.

⇒ Selon quelques autres caractéristiques relatives aux personnes

♦ En 2021, 12,6% des personnes occupant un emploi en France sont des indépendants, qu’il s’agisse de non‑salariés classiques, de micro‑entrepreneurs ou de chefs d’entreprise salariés. Parmi les salariés, 74% sont en CDI, 8% en CDD, 3% en stage ou alternance et 2% en Intérim (pour 9%, le type de contrat n’est pas connu).

 

Le statut d’indépendant est plus répandu pour les hommes (15,6%) et les seniors (16,5%); près d’un quart sont micro‑entrepreneurs, une part étant deux fois plus élevée parmi les jeunes.

 

Le niveau moyen de qualification des emplois est à la hausse : les cadres représentent 21,5% des personnes en emploi (+0,5 point) et dépasse celle des ouvriers, qui se stabilise quasiment en 2021 (+ 0,1 point, à 19%), alors qu’au début des années 1980, les ouvriers étaient plus de 3 fois plus nombreux que les cadres.

 

Le taux d’emploi augmente plus fortement chez les hommes (+1,4 point en 2021) que pour les femmes (+0,9 point), les hommes étant plus souvent intérimaires.

Les femmes occupent plus souvent que les hommes des postes d’employées (41% vs 11,8%), alors que les hommes sont plus fréquemment ouvriers (29,9% vs 7,6%) ; au sein des employés et des ouvriers, les femmes exercent plus souvent des emplois peu qualifiés (45,3% vs 32,1%). À l’inverse, la part de cadres reste plus élevée pour les hommes que pour les femmes (24,2% vs 18,6%), même si l’écart se réduit depuis plusieurs années.

⇒ Selon quelques autres caractéristiques relatives aux modalités d’emploi

♦ En 2021, le nombre moyen d’heures travaillées chaque semaine augmente de 5,5% en un an pour atteindre 30,5 heures hebdomadaires, sans retrouver son niveau d’avant-crise : il avait chuté de 7,4% en 2020 et reste inférieur à son niveau de 2019, de 2,2%.

 

♦ En 2021, la part des personnes en chômage partiel ou technique reste plus élevée qu’avant‑crise (1,5% de l’ensemble des personnes en emploi, contre 4,3% en 2020, mais seulement 0,2% en 2019).

 

En hausse entre 2009 et 2014 (+1,6 point), la part des personnes en emploi qui travaillent à temps partiel s’est stabilisée autour de 19,5%, pour reculer à partir de 2017 ; en 2021, la baisse se poursuit : 18% des personnes sont à temps partiel (0,2 point de moins qu’en 2020). Cette  part atteint 43% parmi les employés peu qualifiés ; elle est de 28% pour les femmes vs 8,3 pour les hommes ; elle est plus importante pour les 15‑24 ans (23,6%) et les 50 ans ou plus (21,4%).

 

♦ 6,4% des personnes en emploi sont en situation de sous‑emploi (3,1 points de moins par rapport à 2020, mais 0,6 point de plus qu’en 2019). Le sous‑emploi inclut des personnes à temps partiel souhaitant travailler davantage et disponibles pour le faire, mais aussi des personnes en chômage partiel ou technique, dont le nombre a fortement augmenté sous l’effet de la crise.
Il concerne davantage les employés peu qualifiés (17,1%), les jeunes (10,4%) et deux fois plus les femmes que les hommes (8,6% contre 4,3%).

⇒ Chômage et halo autour du chômage

7,9% des personnes actives sont au chômage au sens du BIT (-0,1 point sur l’année). Le taux de chômage recule particulièrement pour les 15‑24 ans (-2,6 points) s’établissant à 18,9%, son plus bas niveau depuis 2002.

 

♦ 4,6% appartiennent au halo autour du chômage. Le halo autour du chômage comprend les personnes sans emploi qui, soit ont recherché un emploi mais ne sont pas disponibles pour travailler, soit n’ont pas recherché d’emploi mais souhaitent travailler et sont disponibles pour travailler, soit souhaitent travailler mais n’ont pas recherché d’emploi et ne sont pas disponibles pour travailler.

En baisse de 0,7 point sur un an, cette part retrouve quasiment son niveau d’avant‑crise sanitaire (4,5 % en moyenne en 2019). Le halo autour du chômage avait nettement augmenté en 2020 (+ 0,8 point sur l’année), dû aux difficultés pour rechercher un emploi durant le premier confinement.

 

Bien qu’elle diminue de 0,5 point par rapport à 2020, la part de femmes relevant du halo en 2021 reste supérieure à son niveau de 2019 (5,2% contre 4,9). Il en est de même pour les jeunes (6,6% des 15‑24 ans, soit 0,4 point de moins qu’en 2020, mais 0,8 point de plus qu’en 2019).

 

♦ Au total, en cumulant chômage et halo autour du chômage en moyenne sur l’année 2021, 10,4% des 15‑64 ans sont sans emploi et souhaitent travailler. Pour les 25‑49 ans et les 50‑64 ans, la part des personnes sans emploi et souhaitant travailler est inférieure à son niveau d’avant‑crise, vs 14,1% des 15‑24 ans (0,4 point de plus qu’en 2019).

 

Pour en savoir davantage : Une photographie du marché du travail en 2021 – Insee Première – 1896

 

SOMMAIRE

Dans quels l’espaces l’emploi s’est-il développé entre 1975 et 2018 ?

Sources : les données sont issues des recensements de la population de 1975, 1982, 1990, 1999, 2008, 2013, 2018 (exploitations complémentaires au lieu de travail). Sur la période où les 2 sources sont disponibles (1999-2018), les évolutions annuelles moyennes d’emploi sont néanmoins presque identiques dans les quatre grands espaces.

La partition repose sur des indicateurs d’évolution de l’emploi et de la population entre 1999 et 2017, mais aussi sur un indicateur de stock, le taux de logements vacants en 2017. Du fait de cette méthode et de la contrainte de continuité géographique, l’évolution de l’emploi des zones d’emploi au sein de chaque espace peut varier.

 

L’analyse fonctionnelle des emplois regroupe les professions en quinze fonctions regroupées en 4 familles :
• les fonctions métropolitaines : la conception – recherche, la culture – loisirs qui rassemble des professionnels des arts, des spectacles, de l’information et des actifs exerçant d’autres activités de loisir, la gestion qui regroupe les professions liées à l’administration des entreprises et les métiers de la banque et de l’assurance, le commerce inter-entreprises qui est très présent dans le commerce de gros mais également dans l’industrie, et les prestations intellectuelles qui comprennent le conseil, l’analyse et l’expertise ;
• les fonctions de production concrète : l’agriculture (y compris les métiers de la pêche et de l’exploitation forestière), la fabrication (dans la production industrielle ou artisanale) et les  professions du bâtiment et des travaux publics ;
• les fonctions à orientation présentielle : la distribution qui regroupe les professionnels de la vente aux particuliers, les services de proximité qui rassemblent des métiers assurant des prestations de la vie courante, les métiers de la santé et du social et de ceux de l’éducation et de la formation ;
• les fonctions transversales recensent des professions en relation directe aussi bien avec les entreprises qu’avec les ménages : l’entretien – réparation (le nettoyage, la maintenance et certains métiers liés à l’environnement) et les transports – logistique.

 

Sur les 287 zones d’emploi de France métropolitaine, l’emploi diminue dans environ un quart d’entre elles, alors qu’il augmente de plus de 35% dans un autre quart.

 

Entre 1975 et 2018, l’emploi a augmenté en France métropolitaine de 25% (+0,5% en moyenne par an).

Depuis 1975, la concentration de l’emploi s’accentue dans les grandes zones d’emploi (celles de plus de 200 000 emplois, situées hors Île-de-France) ; en 2018, ces zones regroupent 24,5% des emplois de France métropolitaine, soit 3,7 points de plus qu’en 1975 ; dans les 18 grandes zones, l’emploi augmente en moyenne par an de 0,9% (exemple Toulouse gagne 2% d’emplois en moyenne par an depuis 1975).

 

La part des emplois situés en Île-de-France est stable sur la période (environ 22%) tandis que celle des emplois dans les zones de taille intermédiaire (entre 50 000 et 200 000 emplois) diminue légèrement (– 0,6 point), alors qu’elle baisse de 2,9 points dans les petites zones (celles de moins de 50 000 emplois).

En plus de l’Île-de-France, les zones d’emploi peuvent être regroupées en trois grands espaces ayant des dynamiques d’emploi et de population très différentes : 

 

-Le « U de la croissance », avec 40,9% des emplois vs 34,2 en 1975 ; il regroupe les zones d’emploi des côtes atlantique et méditerranéenne ainsi que de l’axe allant de la vallée du Rhône à l’Alsace, très dynamiques économiquement, et démographiquement. L’emploi augmente de 0,9% en moyenne par an. On y trouve 11 des 18 zones d’emploi de plus de 200 000 emplois.

 

– L’espace réunissant la façade de la Manche et le Centre-ouest, où la situation est intermédiaire. Il regroupe 7 grandes zones d’emploi sur les 18.

 

– La « diagonale des faibles densités » des Ardennes au Massif Central marquée par un déclin de l’activité.

Les mutations de l’économie se traduisent par des transformations de la nature des emplois, pour l’essentiel dans les années 1980 et 1990.

 

Depuis 1982, la part des emplois des fonctions à orientation présentielle (distribution, artisanat commercial, services de proximité, santé et action sociale) a augmenté de 11,1 points, manifestant la plus forte hausse. Ces emplois représentent 41% de l’ensemble des emplois de France métropolitaine en 2018 .

 

Dans le même temps, les fonctions métropolitaines (conception – recherche, gestion, commerce inter-entreprises, prestations intellectuelles, culture – loisirs) progressent de 7,1 points pour atteindre 27% des emplois en 2018.

 

Les emplois de production concrète (fabrication industrielle et artisanale, bâtiment et travaux publics, agriculture) chiffrent en 2018, 17% des emplois. Leur évolution montre une forte baisse passant de 34% des emplois en 1982 à 16,9% en 2018 (-50%).

 

Les fonctions transversales chiffrent 15% des emplois et diminuent peu (-6,2%).

Si nous observons cette fois le taille des espaces : 

 

-Les emplois de type présentiel sont proches en 2018, quelque soit la taille des espaces (entre 38 et 43% des emplois) ; ils ont fortement évolué dans les espaces où l’emploi compte moins de 200 000 emplois (entre 43 et 50%), alors que l’évolution est plus faible dans les zones de 200 000 emplois et plus (entre 24 et 27%).

 

-Les emplois des fonctions métropolitaines sont plus particulièrement présents en Île-de-France et dans les grandes zones d’emploi (respectivement 39% et 30% de l’ensemble des emplois), vs 17 à 22% dans les 2 autres types d’espace ; toutefois leur évolution est forte (entre 36 et 42%), sauf en Ile-de-France (+19%).

 

-Les emplois de production concrète sont plus fréquents dans les zones d’emploi de plus petite taille (25% des emplois), vs 10% en Ile-de-France et 14 à 19% dans les autres tailles. Ils diminuent de façon proches dans tous les espaces (entre -47 et -51%).

 

Les fonctions transversales sont présentes de façon assez proche (13 à 16% des emplois) et baissent peu (-6%) ; elles diminuent dans les plus de 200 00 emplois (entre -19 et -21%), alors qu’elles progressent dans les espaces de moins de 50 000 emplois (+16%).

 

Pour en savoir davantage : En quarante ans, l’emploi se concentre progressivement dans les grandes zones d’emploi hors Île-de-France – Insee Première – 1895

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