Archives mensuelles : février 2022

Que disent les Français et les petits entrepreneurs de leur situation ?

Méthodologie : 2 études conduites par Opinion Way

-une consultation auprès de de 1 149 entrepreneurs et porteurs de projet d’après la base de contacts de l’Adie du 7 octobre au 2 novembre 2021

– et un sondage réalisé auprès d’un échantillon représentatif de 5 188 Français de plus de 18 ans, réalisé en ligne via un questionnaire auto-administré entre le 4 et le 8 janvier 2022 réalisé auprès d’un échantillon de 5188 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence.

 

Une approche sommaire qui malheureusement ne nous apprend pas grand chose sur ce qu’ils sont vraiment.

⇒ Ce que les Français disent sur les petits entrepreneurs locaux et sur le travail indépendant.

Si 45% des Français sont attirés par le travail indépendant, les demandeurs d’emploi sont 49% et les 18-24 ans 73%.

 

Ils y trouveraient une hausse de leurs revenus et une plus grande flexibilité dans leur emploi du temps (48%), plus de sens à leur travail (47%), pour se consacrer à leur passion (41%) et ne plus avoir de patron sur le dos (44%).

 

Le travail indépendant permet l’épanouissement professionnel, dynamise l’économie, a un impact positif sur l’emploi, et encourage la consommation écoresponsable (entre 87 et 90%).

 

Bien sûr, ils sont favorables au bénéfice des indépendants à un accès facilité aux marchés publics, à une protection sociale universelle, à les accompagner dés la création de leur 1er emploi, à des aides pour les aider dans la transition énergétique, à la mise en place d’états-généraux du travail indépendant.

41% disent avoir hésité à créer une entreprise du fait du manque de protection sociale.

Autant de belles paroles qui n’engagent pas et ne coutent rien aux répondants !

⇒ Ce que les petits entrepreneurs interrogés disent de leur expérience

♦ Motivations et apports de la création

Leurs motivations pour créer a été la liberté dans leur travail (79%), l’envie de donner du sens à leur travail (65%) et le besoin de s’insérer professionnellement.

 

Plus important, leur expérience de création leur a apporté une amélioration de leurs compétences professionnelles (79%), le sentiment d’être utile (65%) et un bien être psychologique (54%).

 

Ils veulent contribuer au dynamisme de leur territoire (89%), encourager une consommation écoresponsable (82%) et créer des emplois localement (70%).

 

♦ Demandes aux Pouvoirs Publics

 

Tout d’abord, Ils ne se perçoivent pas comme pris en compte par les politiques (70%) ; l’État ne reconnait pas leur impact positif (57%).

 

Ils constatent que leurs droits sociaux se sont détériorés depuis qu’ils ont crée (47%) ; 93% demandent les mêmes droits sociaux que les salariés, notamment le droit au chômage (59%) et une meilleure couverture du risque (49%).

1/3 considèrent qu’ils devraient être soutenus dans leur transition écologique.

 

Pour en savoir davantage : Regard sur l’entrepreneuriat populaire [OpinionWay pour l’Adie] (artisanat.fr)

SOMMAIRE

3,2 millions de travailleurs indépendants économiquement actifs en 2020.

Méthodologie : cotisants à la Sécurité sociale des indépendants et non des individus (en 2020, près de 1 900 individus ont plus d’un compte actif en fin de l’année), n’intégrant pas les exploitants agricoles, ni les marins et les artistes-auteurs. Cette source exclut les indépendants qui ne sont pas des travailleurs non-salariés au sens de la protection sociale (dirigeants de SA, SAS/SASU), mandataires sociaux ou gérants minoritaires de SARL, considérés comme assimilés salariés.

 

Définition : les travailleurs indépendants (TI) classiques : contrairement au dispositif auto-entrepreneur, le statut de TI classique n’exclut aucune activité. A la différence de l’autoentrepreneur, le TI dit classique dans cette étude déclare annuellement son revenu dans la déclaration sociale des indépendants (DSI). Il cotise sur ce revenu annuel. En cas d’absence de déclaration, un revenu appelé « taxation d’office », fonction d’un revenu antérieur connu ou du plafond de sécurité sociale (PASS) en vigueur majoré, est retenu pour le calcul des cotisations. Pour les analyses sur les revenus des TI classiques, il n’est pas tenu compte des taxations d’office. Par ailleurs, les données mobilisées ne permettent pas de connaître les déficits : un revenu négatif est indiqué comme nul.

Noter que les classiques pour l’Insee sont les entreprises autres qu’en microentrepreneurs, intégrant donc les sociétés ; que de confusion dans l’utilisation des mots !

 

L’intérêt de cette étude est la fait d’approcher en parallèle d’une part les autoentrepreneurs (microentrepreneurs ?), d’autre part les travailleurs non autoentrepreneurs (donc les autres entreprises individuelles).

 

⇒ Les différences de données entre l’Urssaf et l’Insee

Une différence de décompte entre l’Insee et l’Urssaf, et au sein même de l’Urssaf  : fin 2019, l’Insee recense 3,5 millions de personnes exerçant une activité non salarié générant un revenu dont 432 000 exploitants agricoles (3,1 millions hors agricole), alors que l’ACOSS compte 3,516 millions de comptes de travailleurs indépendants inscrits en fin d’année, dont 3,1 millions génèrent un revenu dans cet article.

Fin 2020, 16,7% des indépendants cumulent leur activité avec un emploi dans le secteur privé (22,3% des AE contre 7,1% pour les classiques).

 

Fin juin 2021, l’Acoss dans un autre article chiffre le nombre d’autoentrepreneurs administrativement actifs à 2,230 millions et à 1,145 million d’économiquement actifs, vs les chiffres de l’article ici travaillé (1,928 et 1,333 million), mais la période annuelle observée diffère (2020 pour l’article ici concerné vs du 2éme trimestre 2020 au 2éme trimestre 2021 pour l’autre étude) ; idem pour les immatriculations : dans cet article, l’Urssaf compte 599 375 immatriculations administratives en 2020 vs 719 000 entre les 2éme trimestres 2020 et 2021.

Par ailleurs, quelle distinction l’Urssaf fait-elle entre autoentrepreneurs et microentrepreneurs ?

⇒ Les immatriculations, les radiations et le parc d’entreprises

Oublions ces décalages pour nous attacher à situer le poids respectif des entreprises classiques et des autoentrepreneurs.

 

♦ A la fin 2020, les entreprises classiques en activité chiffrent 1,875 million d’entreprises dont 58% d’artisans-commerçants et 42% de libéraux et les autoentrepreneurs économiquement actifs 1,333 million dont 66% d’artisans-commerçants et 34% de libéraux. Les entreprises classiques sont ainsi 58% des indépendants actifs économiquement (en termes administratifs ils ne seraient que 49%.

 

♦ Les immatriculations et radiation en 2020, montrent, en ce qui concerne les entreprises classiques, une grande proximité (121 408 immatriculations vs 121 621 radiations). Cette situation est fort différente pour les autoentrepreneurs où les immatriculations l’emportent largement sur les radiations (mais on ne connait pas le poids des sans activité économique de part et d’autre, d’autant que la grande majorité des radiations provient de ceux qui n’ont jamais fait de recettes).

 

♦ En ce qui concerne les classiques, les femmes connaissent moins de radiations que d’immatriculations, contrairement aux hommes.

 

Rien d’étonnant en ce qui concerne les âges, les moins de 40 ans faisant état de plus d’immatriculations que de radiations, alors que c’est l’inverse pour les 50 ans et plus.

 

♦ Le tableau suivant essaie de classer l’ensemble des activités du plus grand nombre au plus petit (en classant pas catégories puis au sein des catégories par activités), prenant en compte la totalité des travailleurs indépendants, y compris les inactifs économiques.

 

Les entreprises classiques l’emportent dans les activités de la santé/éducation, les HCR et les activités financières et immobilières, alors que les autoentrepreneurs sont plus présents dans les services aux entreprises, les services aux personnes et “l’industrie” (composé d’au moins moitié d’activités artisanales et artistiques hors ce que nous appelons habituellement industrie) ; 2 activités ont un poids proches (le commerce et le BTP).

 

♦ La part des AE dépasse 80% dans 7 secteurs d’activité : les livraisons à domicile (99,1%), les activités de graphisme et de design (85,2%), les activités de nettoyage (85,1%), les services personnels (84,7%), le commerce de détail sur marchés (83%), l’enseignement et les arts et spectacles (81,6%).

 

L’analyse des évolutions est difficile à conduire du fait de la crise sanitaire, qui a conduit à des immatriculations à la hausse des autoentrepreneurs au cas où une nouvelle source de revenu s’imposerait.

⇒ L’évolution dans les régions

Entre 2019 et 2020, toutes les régions de la métropole ont vu progresser sensiblement le nombre de leurs travailleurs indépendants. Cependant, certaines régions témoignent d’une croissance supérieure à la moyenne nationale (+ 8,2%) : l’Île-de-France est en tête (+10,9%) suivie du Nord-Pas de Calais (+9,5%), de l’Alsace (+8,8%), de la Haute-Normandie (+ 8,6%), en réalité le nord de la France du fait de la poussée des autoentrepreneurs. En revanche, la Bretagne (+ 5,9%), l’Auvergne, le Limousin (+6,2%), la Corse (+6,3%) et la Basse-Normandie (+6,4%) ont connu des croissances plus modérées. Seules les Drom enregistrent des évolutions négatives : de -1,5% en Guyane à – 0,2% à la Réunion.

De façon générale, la présence des AE est plus importante dans les régions très urbaines, du fait des livraisons à domicile, des services aux entreprises, et de la vente à distance.

⇒ Les revenus

♦ Les données Insee et Urssaf sont assez proches, du moins pour les “classiques” : les revenus annuels moyens des “classiques” en 2018 chiffrent 42 433€ contre 45 800€ pour l’Insee, celui des autoentrepreneurs est, toujours en 2018, 5 613€ pour l’Urssaf vs 6 492€ pour l’Insee.

 

Les professions libérales au sein des classiques ont des revenus bien supérieurs à ceux des artisans-commerçants (2,27 fois plus), une différence estompée chez les autoentrepreneurs (1,15 fois plus).

 

♦ Le tableau suivant propose les revenus moyens par catégories et à l’intérieur de chaque catégorie par activité, en tentant de classer des revenus les plus importants vers les moins importants.

 

Les activités les plus rémunératrices sont celles des services, notamment réglementées ou en direction d’une clientèle d’entreprise vs les services aux personnes de type “domestique” ; le commerce, l’industrie et le BTP sont en position médiane. Cette situation est celle des “classiques” comme des autoentrepreneurs, à l’exception du BTP où les autoentrepreneurs sont parmi les revenus les plus favorables.

Les revenus moyens les plus faibles sont ceux de l’artisanat et du commerce avec des dispersions moindres, ce qui est moins le cas pour les libéraux.

 

♦ Le revenu moyen annuel des “classiques” présente de fortes disparités entre le nord et le sud de la métropole : toutes les régions du nord-est ont un revenu moyen supérieur au revenu moyen national (42 976€). L’Île-de-France affiche le plus fort revenu annuel moyen (55 995€), suivi du Nord-Pas-de-Calais (48 453€) puis de la Picardie, des régions du Grand Est et de la Haute-Normandie avec des revenus moyens supérieurs à 44 000€. Au sud de ces régions, les revenus sont plus faibles. Le Limousin, l’Auvergne et le Languedoc-Roussillon présentent les revenus moyens les plus faibles, inférieurs à 38 000€. Le revenu moyen dans les Drom est de l’ordre de 32 000€.

En Île-de-France, les activités les plus rémunératrices telles que les activités scientifiques, techniques, juridiques et de conseil, sont fortement sur-représentées.

⇒ Qu’en est-il de la pluriactivité ?

♦ En fin d’année 2020, les AE économiquement actifs sont 22,3% à être aussi salariés, vs 7,1% chez les “classiques”. La part de polyactifs parmi les AE économiquement actifs décroît avec l’âge : de 26,6% chez les moins de 30 ans, à 21,2% pour les 50-59 ans et 8% pour les plus de 60 ans (mais il peut alors y avoir un cumul emploi-retraite). Les professions libérales regroupent relativement plus de polyactifs que les artisans-commerçants (respectivement 28,9% et 18,8%) ; enfin leur part est légèrement plus élevée pour les femmes (22,9%) que pour les hommes (21,8%).

La livraison à domicile compte 34% de polyactifs, les activités sportives 35% et les taxis-VTC 29%  ; par contre, ils sont peu nombreux dans le BTP ou le commerce.

 

Parmi les “classiques”, la part de polyactifs est quasiment identique entre les hommes (7,2%) et les femmes (7%) ; elle est proche quelque soit l’âge (hors les 60 ans et plus).

 

♦ Les revenus moyens issus de l’activité indépendante des polyactifs sont deux fois moins élevés que ceux des non-salariés n’exerçant pas d’activité salariée dans le secteur privé.

Parmi les AE, les non polyactifs gagnent en moyenne 1,9 fois plus que les polyactifs en 2020 (6 143€ contre 3 262€).

Pour les “classiques”, le revenu moyen des non-polyactifs s’élève à 45 666€ vs 25 704€ pour les polyactifs.

 

♦ En 2019 et 2020, les revenus moyens ont diminué de 4,4%

 

Cette baisse a été plus prononcée chez les hommes (-4,8%), majoritaires (63,7%). Le groupe professionnel le plus touché par la baisse du revenu moyen est l’artisanat avec une baisse de 6,7%, alors que celui des professions libérales diminue de 3,9%. Les moins de 40 ans sont les seuls à avoir vu leur revenu moyen augmenter (autour de 1%), alors que les 60 ans et plus ont vu leur revenu baisser de plus de 10%.

 

La baisse des revenus se traduit aussi par la hausse de la part des déficits ou des revenus égaux à 0 passant de 6,1% des entreprises en 2019 à 10,2% en 2020. Le revenu médian est également en baisse (-6,7%), diminuant de manière équivalente pour les artisans (-7,9%) et les commerçants (-7,7%) et moins fortement pour les professions libérales (-3,8%) ; celui des 60 ans et plus diminue de -21,6%.

 

♦ Certains secteurs ont été plus sévèrement touchés par la crise sanitaire : globalement, ceux dont le revenu moyen 2020 est faible, sont aussi ceux qui ont connu les baisses les plus importantes. Ainsi, le revenu moyen diminue sensiblement pour les taxis et VTC et le commerce de détail sur marché (-29,2%), et bien sur les secteurs qui ont subi des fermetures administratives.

 

Les “classiques” ont enregistré une baisse de leur revenu moyen de plus de 8%. Noter qu’il augmente dans le commerce de détail alimentaire hors métiers de bouches (+8,3%), les métiers de bouche (+5%) et le secteur des activités financières et d’assurance (+2,6%).

La baisse globale des revenus en 2020 n’a pas affecté la dispersion des revenus entre les secteurs. 

 

Pour en savoir davantage : Stat_ur_339.pdf (urssaf.org)

SOMMAIRE

Quelques données additives sur les ETI

De ce rapport visant à faire des propositions aux candidats à la présidentielle, je tire quelques données issues des sources du METI.

 

Les ETI sont d’abord à capitaux Français, et localisées dans les villes moyennes ou dans le rural.

 

 

Les ETI en France ont un poids important dans l’économie française : 1 000Md€ de CA, 31% relevent de l’industrie, 34% des exportations, 3,4 millions de salariés (25% des salariés).

 

Plus de 2/3 des ETI sont à capitaux français.

 

En 2019, le pourcentage de transmissions patrimoniales d’entreprise est de 14% contre plus de 50% en Allemagne et en Italie. Toutefois, les rachats d’ETI ont progressé de 40% en 2020 selon Trendéo.

 

75% des sites de production des ETI se situent dans les villes moyennes ou rurales en régions selon le METI, et plus des 2/3 des sièges sociaux des ETI se situent en dehors de l’Île-de-France.

 

En 2021, 74% des ETI françaises ont activement engagé leur transformation digitale.

 

94,5% des ETI développent des actions spécifiques qui les engagent sur les plans social, sociétal et environnemental.

 

Pour en savoir davantage : Cinq ans pour faire progresser la France des ETI | Institut Montaigne

SOMMAIRE

Une nouvelle étude sur l’intérêt porté à la création d’entreprise.

Méthodologie : échantillon de 500 personnes, à égalité entre les hommes et les femmes, entre 20 et 50 ans. 61% sont salariés à plein temps (73% des hommes et 50% des femmes) ; 13% des femmes sont à temps partiel (6% les hommes) ; 13% des femmes sont sans emploi (6% les hommes) et 15% au foyer (2% les hommes). Enfin 4% des hommes et 4% des femmes sont à leur compte.

 

On ne sait pas d’où échantillon est issu pour définir s’il est ou non représentatif.

 

Rien de bien nouveau dans cette enquête ; certains résultats sont par ailleurs éloignés de ceux d’autres travaux Français crédibles notamment en ce qui concerne l’intérêt à la création d’entreprise.

⇒ Comment se perçoivent-ils dans leur vie professionnelle actuelle ?

♦ 74% sont satisfaits de leur situation professionnelle actuelle et ce, peu importe le sexe ou l’âge (s’agit-il seulement de ceux en emploi salarié ou de tout l’échantillon ?) ; 78% des hommes sont satisfaits (dont très 16, et assez 31) et 69% des femmes (dont très 16 et assez 27).

 

♦ Interrogés sur le job de leur rêve, 3 thèmes sont présents :

-Un équilibre entre leur vie professionnelle et personnelle (58%), qui se traduit encore par des heures de travail flexible (40%), un travail à distance possible (26%),

-Un bonne ambiance de travail où l’on peur vivre ses passions (57%), notamment une possibilité d’évolution (28%), la possibilité d’y exercer une bonne estime de soi (15%), un engagement dans le développement durable (8%),

-Un revenu élevé (52%), des avantages (40%), le souci de bonnes cotisations retraite (13%).

 

Voir aussi les nombreux articles dans le blog au mot clé “opinion des salariés”

⇒ Leur positionnement face à la création d’entreprise

♦ 52% imaginent créer un jour leur entreprise (dont 13% très bien, 22% assez et 18 assez bien), sans qu’il y ait de différences majeures entre les hommes et les femmes.

 

Voir étude BPI sur l’indice entrepreneurial dans un article de ma note de décembre 2022 : “INDICE ENTREPRENEURIAL FRANÇAIS 2021”, Bpifrance, Ifop, lu décembre 2021

 

64% pensent qu’il est probable que le fait d’avoir leur propre entreprise puisse les rendre heureux (70% des femmes associent leur propre bonheur au travail indépendant, vs 58% des hommes). 30% sont persuadés que cela ne fait aucune différence ; 6% pensent qu’avoir leur propre entreprise ne les rendra pas heureux.

 

♦ Les principales raisons de choisir l’indépendance :

Comme dans toutes les enquêtes, l’épanouissement personnel (54%) et le fait de devenir son propre patron (51%), avec des heures de travail flexibles (43 %), face à une insatisfaction professionnelle (21%).

 

Alors que l’épanouissement personnel (61%) et la flexibilité des horaires de travail (54%) sont déterminants pour les femmes, les hommes sont plus enclins à citer le souhait d’être leur propre patron (51%) devant le désir d’épanouissement personnel (48%).

Pour les personnes âgées de 20 à 29 ans (56%) et de 30 à 39 ans (60%), l’épanouissement personnel est la raison principale, tandis que pour les plus de 40 ans, c’est le désir d’être son propre patron qui domine (52%).

 

♦ Que leur manque-t-il pour franchir le pas ?

-D’abord les finances : 46% en manquent, 39% ont peur du risque financier,18% le poids des charges (18%),

-Puis la peur de l’échec pour 39%,

-Une préparation suffisante, le fait d’être prêt : “l’idée” à préciser (31%), le manque de savoir faire technique (23%), l’absence de stratégie marketing (13%), l’absence de stratégie de numérisation (9%), pu encore en formation (9%),

-La complexité administrative (16%).

 

Les femmes trouvent qu’il est plus difficile de créer leur propre entreprise (36%), tout comme les employés(e)s (39%) et les étudiants (24%), vs 15 pour les hommes.

 

A une question su les incubateurs de type station F, 49% souhaitent en bénéficier (sans savoir les règles contraignantes pour y accéder), essentiellement dans les villes (12%), voire seulement dans les campagnes (7%).

⇒ 3 questions complémentaires

♦ Qu’en est-il de l’impact de la pandémie sur leur intérêt à la création d’entreprise ?

65% considèrent qu’un emploi permanent est utile après la pandémie, alors que 35% préfèrent être à leur compte (10% d’entre eux sont indépendants). Il n’y a pas de différences entre les hommes et les femmes.

 

Pour 62% la pandémie a changé leur regard sur la création d’entreprise : 23% choisiraient un secteur d’activité différent, 19% une présence en ligne plus affirmée, 15% un modèle économique davantage basé sur le numérique, voie pour 14% une localisation différente (grande ville pour certains, banlieue ou rural pour d’autres).

 

♦ Créer en zone rurale ?

-Cela est perçu comme plus difficile qu’en ville (38%), notamment pour les start-up, mais la numérisation devrait le faciliter (22%),

-Et donc requiert encouragement (42%) et soutien financier plus important (29%).

 

♦ Le développement durable

Pour 89% c’est assez ou très important ; les femmes y sont plus sensibles que les hommes ; son importance diminue avec l’âge, quoique fortement souhaitée.

 

Ce thème est principalement pris en compte pour bénéficier d’une image positive des clients (46%), pour soutenir leur région (40%), pour la prise en charge de la responsabilité et de l’engagement social (37%) et pour faire face à une concurrence accrue (21%).

 

48% des 20-29 ans sont favorables au soutien de leur région, vs 1/3 des trentenaires ; pour les 30-39 ans, 3 raisons sont plus importantes : l’image positive auprès des clients (44%), la prise de responsabilité sociale (38%), et de meilleures chances de succès auprès des clients grâce à un modèle économique à l’épreuve du temps (37%).

 

Pour en savoir davantage : https://www.ionos.fr/digitalguide/etude-sur-le-marche-du-travail-en-france/

SOMMAIRE

Quelques données additives sur les créations d’entreprises 2021.

Méthodologie : source, le répertoire des entreprises et des établissements (issu de Sirene) géré par l’Insee.

Définition de la création d’entreprise :
Une création d’entreprise correspond à la mise en œuvre d’une nouvelle combinaison de facteurs de production, avec pour restriction qu’aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet événement. Ce sont des créations d’unités légales. Elles relèvent des cas suivants :
• l’immatriculation d’une nouvelle unité légale avec création d’une nouvelle combinaison de facteurs de production,
• le cas où l’entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d’un an, ou après une interruption de moins d’un an, mais avec changement d’activité,
• la reprise, par une unité légale nouvellement immatriculée, de tout ou partie des activités d’une autre unité légale lorsqu’il n’y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur. On considère qu’il n’y a pas continuité économique de l’unité légale si, parmi les 3 éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l’unité légale contrôlant l’établissement siège, l’activité économique et la localisation.
Cette définition s’appuie sur les concepts harmonisés au niveau européen, à part pour les entreprises individuelles sous le régime du micro-entrepreneur.

 

Les données additives à l’article précédent concernent notamment les sociétés, les entreprises employeurs et le profil des entreprises individuelles.

⇒ La création de société en 2021 chiffre 271 000 (+24% au regard de 2020)

Les sociétés par actions simplifiées (SAS) représentent 68% des créations de sociétés ; elles étaient 14% en 2010. À l’inverse, les SARL ne sont plus que 30% vs 81 en 2010. La part des autres sociétés reste faible (3%).

Comparée aux microentreprises à partir de 2019 (année de mise en œuvre conséquente du passage du statut de l’autoentrepreneur au microentrepreneur), la hausse des sociétés a quasiment égalé celle des microentrepreneurs entre 2019 et 2011, alors qu’elle était stable entre 2019 et 2020 face à une hausse des microentrepreneurs.

En ce qui concerne les secteurs d’activité, les créations en société concernent plus spécifiquement des activités réglementées comme les activités financières et immobilières, et des activités aux investissements conséquents (HCR, commerces), voire des modalités d’exercice comme dans la construction ; par contre le poids des sociétés est faible dans les activités dans lesquelles l’importance de l’investissement matériel est minime.

⇒ L’évolution des créations par régions

Les créations d’entreprises sont en forte augmentation dans toutes les régions (entre 14 et 25%), sauf en Ile-de-France (+9,3%), alors que cette région contribue le plus à la hausse globale (+23 400 créations) ; le premier secteur contributeur y est celui des activités spécialisées, scientifiques et techniques, la région concentrant 39% des créations nationales.

Noter la croissance élevée dans les régions d’outre-mer, notamment  +50% en Guyane, +33% à Mayotte, +32% en Martinique.

⇒ 6% des entreprises non microentrepreneurs ont des salariés au moment de leur création

Les nouvelles entreprises sont le plus souvent employeuses dans l’hébergement et la restauration (13%), la construction (13%) et l’industrie (9%). À l’opposé, les proportions sont les plus faibles dans les activités immobilières (2%), les activités financières et d’assurance (2%) et les activités d’information et de communication (3%).

Les entreprises employeuses au moment de leur création en 2021 démarrent leur activité avec 2,9 salariés en moyenne, contre 3,0 en 2020. Parmi celles-ci, l’effectif salarié moyen à la création est le plus élevé dans la construction (3,8), l’industrie (3,7) et les transports (3).

⇒ Quelques données sur le profil des entrepreneurs individuels

L’âge moyen des créateurs d’entreprises individuelles est de 35 ans :  la part des moins de 30 ans recule légèrement : elle est de 40% en 2021, contre 41% en 2020 ; elle est plus élevée chez les micro-entrepreneurs (41%) que chez les créateurs d’entreprises individuelles classiques (35%). Les créateurs sont les plus jeunes dans les transports, notamment du fait des livraisons à domicile (29 ans en moyenne, 60% ont moins de 30 ans), mais aussi  dans l’informatique, communication (32 ans en moyenne).

 

♦ 41% sont des femmes : elles étaient 29% en 1987, 33% en 2000. Elles sont majoritaires dans la santé (74%), les services aux particuliers (74 %), “l’industrie” (60%) et l’enseignement (52%). La part des hommes est la plus élevée dans la construction (98%), les transports (90%) ainsi que l’informatique, communication (74%).

 

Pour en savoir davantage : Essor des créations de sociétés et de micro-entrepreneurs en 2021 – Insee Première – 1892

SOMMAIRE

Fin juin 2021, 2,230 millions autoentrepreneurs inscrits à l’Urssaf, dont 51% sont en activité économique.

Méthodologie : les données statistiques exploitées sont issues du système d’information de l’Acoss et des Urssaf. Le suivi des micro-entrepreneurs porte sur les micro-entreprises soumises au régime micro-social sous-jacent au dispositif auto-entrepreneur institué en 2009 ; elle exclut les micro-entreprises payant leurs cotisations sociales selon le droit commun.

Définitions :

– Est considéré comme administrativement actif un auto-entrepreneur ayant été immatriculé avant ou pendant la période et non radié au cours de cette période, qu’il ait déclaré ou pas un chiffre d’affaire positif.

– Est considéré comme économiquement actif un auto-entrepreneur ayant déclaré un chiffre d’affaire positif sur la période étudiée.

– Un trimestre d’activité est un trimestre au cours duquel l’auto-entrepreneur a déclaré un chiffre d’affaires positif.

 
 

Si le nombre d’autoentrepreneurs progresse, le taux d’actif économique touche la moitié des inscrits, avec des montants moyens de recettes qui vont de 8 600€ à prés de 1 600€ au 2éme trimestre 2021.

⇒ Combien d’autoentrepreneurs ?

♦ Fin juin 2021, le réseau des Urssaf dénombre 2,230 millions auto-entrepreneurs (administrativement actifs), soit 393 000 de plus sur un an (+ 17,2 %). Cette forte augmentation s’explique par celle des immatriculations, dont le niveau atteint 719 000 sur 12 mois, soit 30% de plus que sur l’année précédente.

 

♦ 719 000 ont créé administrativement une autoentreprise entre juillet 2020 et juin 2021, alors que l’Insee recense pour la même période 654 623 microentrepreneurs (intégrant ceux qui paient “des cotisations sociales selon le droit commun”, mais excluant entre autres celles de l’agriculture).

Les radiations selon l’Acoss ont été pour cette même période de 326 000 (essentiellement le fait d’autoentrepreneurs n’ayant réalisé aucune recette depuis au moins 8 trimestres consécutifs).

 

♦ Les économiquement actifs ne sont que 51,3% en juin 2021, après 47,7% au 2éme trimestre 2020 et 59% au 2éme trimestre 2019). Ces taux montrent combien il est peu pertinent d’observer les créations de façon globale.

 

♦ Au 2éme trimestre 2021, 1145 000 auto-entrepreneurs déclarent un chiffre d’affaires (30,6% de plus qu’au deuxième trimestre 2020, qui avait été marqué par le confinement sanitaire).

 

Après le ralentissement observé en 2020 dans le contexte de la crise, le chiffre d’affaires global renoue avec le fort dynamisme enregistré en 2018 et 2019 : il dépasse pour la 1ére fois les 5Md€ au 2éme trimestre 2021, soit 58% de plus qu’au 2éme trimestre 2020 et 31% de plus qu’au 2éme trimestre 2019. Le chiffre d’affaires trimestriel moyen (4 567€) est quant à lui en hausse de 21,3% sur un an et de 6,1% sur deux ans.

 

⇒ Les activités détaillées

♦ Certaines activités ont des taux d’économiquement actifs importants (au regard de la moyenne 51,3%) : tout d’abord dans des secteurs d’activité tels le BTP, les services aux personnes, “l’industrie”, alors que d’autres ont des taux de transformation faibles tels les transports, voire les commerces et les activités immobilières.

 

Au 30 juin 2021, le nombre d’AE augmente dans tous les secteurs sur un an. Les immatriculations restent particulièrement dynamiques dans les livraisons à domicile et dans le commerce de détail non spécialisé, compte tenu de la vente à distance.

 

♦ Les chiffres d’affaires moyens du 2éme trimestre 2021 connaissent des écarts importants, s’étalant de 1 576€ pour les livraisons à domicile à 8 617€ pour les activités immobilières. Le secteur des services (aux entreprises, notamment activités juridiques, informatique, conseil pour les affaires et la gestion, les activités immobilières et financières) et le BTP sont fort éloignés de ceux des services aux personnes et des activités de transport, beaucoup moins rémunérateurs.

 

♦ La région Île-de-France se démarque avec une évolution annuelle du nombre d’autoentrepreneurs économiquement actifs dépassant 33% alors que les autres régions se situent entre 27% et 30 %.

 

Pour en savoir davantage : Stat_ur_337.pdf (urssaf.org)

 

SOMMAIRE

Quelques données complémentaires sur les défaillances 2021

Méthodologie : bases de données des greffes des tribunaux de commerce via Infogreffe

Le périmètre global comprend les départements et régions d’outre-mer (DROM) et les départements lorrains suivants : Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Vosges (88), alors que le département de la Moselle (57) et la région Alsace seront les seuls territoires exclus. Il ne prend pas en compte les artisans exerçant à titre individuel ainsi que les professions libérales et les agriculteurs n’exerçant pas en société.

⇒ Le constat de quelques écarts avec les bases de données d’Altares

Les fichiers des Greffes comptabilisent 24 649 défaillances (vs 28 371 pour Altares), ne prenant pas en compte les jugements rendus par les Tribunaux d’Instance. L’écart provient essentiellement des entreprises individuelles (12,7% des défaillances chez Altares et 6,3 pour les Greffes).

 

Les données des Greffes sont toutefois bien utiles ajoutant quelques éléments non connus par Altares, notamment en termes de profil des dirigeants qui ont connu une défaillance. c’est l’objet de cet article.

 

⇒ Éléments complémentaires du coté des entreprises défaillantes

Les données des Greffes sont plus précises que celles d’Altares.

♦ Les entreprises individuelle et les SARL ont connu les plus fortes baisses entre 2020 et 2021 (respectivement 20,8 et 17,2%), contre -3,1 pour les SAS et +10 pour les sociétés civiles immobilières et +26,5% pour les autres.

 

Quelques précisions sur la nature juridique, notamment des sociétés autres : parmi les 1 462 autres, on dénombre 179 sociétés en nom collectif (0,7% des défaillances), 109 sociétés anonymes (0,4%), 634 sociétés civiles (2,6%), 147 exploitations agricoles à responsabilité limitée (0,6%) et 393 autres (1,6%).

 

♦ Le capital de l’entreprise défaillante : 39% ont moins de 2 500€ (vs 68% pour les immatriculations), 36,5% de 2 500 à 10 000€ (vs 19,5) et 24% 10 000€ et plus (vs 12).

 

Selon les activités, l’ancienneté des entreprises et leur positionnement dans le stock et au regard du PIB : l’âge moyen des défaillantes était d’environ 8,1 ans en 2018 et 2019, puis 8,8 ans en 2020 et 9,1 ans en 2021 (l’impact des mesures publiques).

 

Certaines activités sont en % plus défaillantes que la répartition du stock ; ce sont les activités les plus sensibles à la défaillances ; on y trouve surtout le commerce, les HCR et le BTP, alors que d’autres sont endeça, notamment les services aux entreprises, la santé/éducation.

 

♦ En ce qui concerne l’évolution 2020/2021 des défaillances par région, 6 régions ont une situation plus favorable que la moyenne (-10,8%) ; elles appartiennent plutôt au nord et à l’ouest (entre -16 et -29%). Noter les faibles diminutions en Paca, Ile de France, Grand Est et Centre-Val de Loire.

 

♦ En termes de profil des défaillants :

Les femmes sont 23% des défaillants vs 77% pour les hommes, sans grand changement depuis 2018. Leur âge moyen est de 47,4 ans vs 48,6 chez les hommes.

Pour en savoir davantage : L’entrepreneuriat français révolutionné par la crise sanitaire (cngtc.fr)  pages 122-154

 

SOMMAIRE

En 2021, 611 300 immatriculations, 310 400 cessations et 24 600 défaillances selon les tribunaux de commerce.

Méthodologie : Le Bilan National des Entreprises propose un état des lieux complet des flux d’entreprises en France (hors Alsace et Moselle) au cours de l’année 2021. Le périmètre global comprend désormais les départements et régions d’outre-mer (DROM) et les départements lorrains suivants : Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Vosges (88). Le département de la Moselle (57) et la région Alsace seront désormais les seuls territoires exclus. Les évolutions par rapport à 2020 sont calculées sur ce même périmètre mais les indicateurs présentant un historique depuis 2018 sont à périmètre constant et exclut donc les DROM.

Le registre du commerce et des sociétés représente 80% des acteurs économiques français, et exclut les artisans exerçant à titre individuel ainsi que les professions libérales et les agriculteurs n’exerçant pas en société ou ne faisant pas d’acte de commerce.

 

L’intérêt rare de cette étude est la possibilité de comparer plusieurs caractéristiques en mettant en parallèle immatriculations, cessations et défaillances, même si le chiffrement des immatriculations et des cessations n’est pas exhaustif.

 

⇒ Les décalages avec l’Insee (immatriculations) et Altares (défaillances)

Les décalages avec l’Insee pour les immatriculations (hors entreprises de l’immobilier, notamment le poids important des sociétés civiles).

Les greffes chiffrent 611 264 créations vs 995 900 pour l’Insee.

 

Pour comparer les écarts, je recours à la répartition par activité.

Les activités les plus présentes à l’Insee sont essentiellement des créations de services (aux entreprises et aux particuliers), avec beaucoup de professions libérales réglementées, de microentrepreneurs (libéraux non réglementées et artisans), alors que le commerce et les transports seront nettement plus marquants dans les greffes.

Les décalages avec Altares (défaillances) montrent des données par contre beaucoup plus proches : 28 371 pour Altares (qui recueille toutes les sources de données, dont des défaillances plus nombreuses d’entreprises individuelles) vs 24 649 pour les greffes (qui s’en tiennent au recensement des seuls greffes).

Malgré ces différences, les données des greffes peuvent être analysées en tendance d’autant qu’elles permettent d’approcher les cessations (ce que ne permet pas l’Insee) et les profils des chefs d’entreprise (l’Insee ne produit des informations que sur les profils des entrepreneurs individuels et Altares aucune donnée de profil).

⇒ Les immatriculations selon les greffes

♦ 2021 dénombre 611 264 immatriculations au Registre du Commerce et des Sociétés (hors Moselle et Alsace), dont 21 695 dans les DROM, en progression de 30,3% par rapport à l’année 2020, dont +41,5% pour les microentrepreneurs.

Les pics d’immatriculation se situent entre février et juin (entre 51 886 et 66 032), vs entre juillet et décembre (entre 47 432 et 49 861) à l’exception d’Août (35 747).

 

♦ Les natures juridiques sont les suivantes :

-Entreprises individuelles : 218 556 ou 35,8% des immatriculations, mais hors sociétés civiles, sociétés agricoles et autres sociétés 44,7%,

-Sociétés : 265 784 ou 54,4% des immatriculations, mais hors sociétés civiles, 180 914 SAS (37%), 78 426 SARL (16%), 6 444 sociétés en nom collectif (1,3%),

-Sociétés civiles : 112 8911 dont sociétés immobilières (96 005), sociétés civile de construction-vente (3 480), sociétés civiles autres (13 326),

-Société d’exercice libéral à responsabilité limitée (4 334) et société civile de moyens (1 588)

-Exploitation agricole à responsabilité limitée (1 951), société civile d’exploitation agricole (1 622), groupement foncier agricole ( 1 052),

-Autres sociétés (6 630)

 

♦ En termes d’activité, si nous excluons les activités immobilières (dont les sociétés civiles), le commerce et les HCR chiffrent 29,4%, les transports (21,7%), les services aux entreprises (21,1%), la construction (9,7%), les services aux personnes dont la santé/éducation (7,2%), les activités financières (6,7%). Mais 2021 risque d’être assez atypique du fait de la crise sanitaire.

 

 

Certaines activités (hors agriculture) connaissent un fort taux de renouvellement (créations comparées au stock) telles les activités immobilières et les livraisons à domicile, d’autres un renouvellement nettement plus faible (toutefois les activités concernées ne sont que peu immatriculées aux greffes) ; plus intéressant est un renouvellement proche du stock dans des activités comme le commerce, les HCR, et les services aux entreprises.

 

Les évolutions des immatriculations par activité entre 2020 et 2021 hors Agriculture et entreprises individuelles montrent une forte évolution pour le secteur santé/éducation (+44,8%), et plus modestement l’activité finance et assurances (32,4%) ; les autres activités oscillent entre +21,5 et + 27,4% : les HCR et l’informatique-communication ont connu une évolution moins favorable (+18,6 et +16,3%).

♦ Si les régions ont des taux de renouvellement proches (entre 11,1 et 12,6 avec l’exception de la Corse), certaines ont une proximité avec la répartition de la population : telle Auvergne-Rhône-Alpes, d’autres ont plus de création telles Paca, l’Occitanie et l’Ile de France, vs d’autres moins de création comme dans l’est de la France.

⇒ Une mise en parallèle des immatriculations des cessations et des défaillances

♦ Selon les activités détaillées

Le taux de création/radiation est élevé pour les activités transports (livraison à domicile), activités financières/assurance, activités immobilières et santé/éducation ; s’il est proche pour les activités de services aux entreprises et aux particuliers, par contre il est faible pour la construction, l’industrie, le commerce et les HCR, le poids des radiations étant plus élevé que celui des créations.

Et un tableau spécifique pour les DROM (territoires hors métropole) : noter le très fort % de défaillances dans la construction et un % élevé mais plus modeste dans l’industrie et les services aux particuliers, alors que les défaillances sont proportionnellement peu nombreuses dans les activités immobilières et les services aux entreprises.

Le tableau suivant permet de localiser l’évolution des activités fines les plus fréquentes dans les 3 modalités (immatriculation, cessation, radiation).

♦ Le tableau suivant s’intéresse au sexe du dirigeant ; celui-ci diffère selon les activités, mais demeure proche qu’il s’agisse des immatriculations, des radiations ou des défaillances. Noter que le % de femmes défaillantes (et dans une mesure plus modeste celui des cessations) est toujours plus faible que celui des créations.

 

L’âge moyen selon les activités est assez proche au sein des immatriculations (entre 36,9 et 48,9 ans) sauf pour les livraisons à domicile (29,3 ans). Pour les radiations, l’âge moyen est nettement plus élevé (52,6 ans, intégrant les départs en retraite), avec des écarts assez peu importants (entre 46,6 et 58,2 ans), sauf pour les livraisons à domicile (35,5 ans).

Plus précisément selon les tranches d’âge : sans surprise les immatriculations sont pour les 2/3 le fait de moins de 45 ans (dont prés de 40% moins de 35 ans), alors que les cessations sont pour 45% le fait de 55 ans et plus (du fait notamment des départs en retraite), mais aussi assez répartis entre les tranches d’âge (cessations économiques notamment). Par contre les âges de défaillants sont plus de 50% entre 35 et 55 ans. On constate assez peu de différences entre les hommes et les femmes.

♦ Selon la nature juridique (hors société civile) : pas de surprise en ce qui concerne les entreprises individuelles très présentes dans les immatriculations et les cessations, alors que les SARL et les SAS constituent le flux très majoritaire des défaillances.

♦ Selon le capital investi au sein des sociétés : là encore, pas de surprise puisque les immatriculations ont pour 68% un montant en capital au plus de 2 500€, quelle que soit la forme juridique, alors que celui des défaillants, comme des cessations n’est que de 30-36%, restant toutefois au moins pour les 3/4 inférieur à 10 000€ (et donc des fonds propres plutôt faibles).

Pour en savoir davantage : 4e édition du Bilan National des Entreprises des greffiers des tribunaux de commerce (msn.com)

 

SOMMAIRE

Les 500 entreprises de forte croissance entre 2017et 2020.

Méthodologie : les Echos Week-End publie la 6éme édition du classement des 500 entreprises à la croissance la plus forte. Avec son partenaire Statista, 10 000 entreprises ont été approchées par mail ou courrier pour dévoiler leurs résultats en chiffre d’affaires. Pour figurer dans le palmarès, elles doivent répondre à 3 critères : un chiffre d’affaires d’au moins 100 000€ en 2017 et 1,5 million en 2020, être indépendante (ne pas être filiale), et avoir leur siège social en France.

Mais le classement ne peut être exhaustif puisque les entreprises sollicitées pouvaient ne pas répondre.

Le taux minimal de croissance annuel moyen pour figurer dans ce classement s’établit à 12,75% contre 11,4% un an plus tôt.

J’ai exploité les résultats des 50 premières.

 

44 parmi les 50 premières avaient moins de 20 salariés en 2017, soit au total 200 salariés en 2017, mais 1 216 en 2020. C’est dire l’importance des petites entreprises, phénomène normal puisqu’il serait particulièrement difficile à de grandes entreprises d’afficher de tels scores d’évolution.

 

En termes d’activité, l’informatique communication regroupe 10 entreprises (alors qu’elles sont peu nombreuses dans le parc d’entreprises), les services aux entreprises 8 entreprises, tout comme les activités immobilières et le commerce (e-commerce surtout), le BTP 5 entreprises, les services aux particuliers 2 entreprises, tout comme les transports et l’industrie une entreprise. Là encore, on y retrouve les activités actuellement en pointe.

 

En termes de localisation, si l’Ile-de-France domine (17 sont en Ile-de-France soit 39%), 16 autres départements sont aussi présents : 4 dans le Nord, 4 dans l’Hérault, 3 dans le Rhône, 3 en Gironde, puis 2 dans les Alpes Maritimes et la Gironde et une dans 10 autres départements, y compris des département inattendus comme les Vosges, l’Eure et Loir, le Doubs, les autres étant le fait de département avec une ville métropole.

 

La prépondérance francilienne, est encore le fait si nous observons les 500 entreprises de croissance avec 45% des entreprises (223 entreprises issues de la région dont 115 dans le 75 et 48 dans l’ouest parisien). 

 

Il en est de même du nombre de créations d’emplois prévisionnelles pour 2022 ; le poids de la région capitale est plus important avec 6 594 emplois sur un total de 10 330, représentant près des 2/3. Paris et les Hauts de Seine représentent à eux deux 90% des emplois prévisionnels de la région.

Pour en savoir davantage : Le palmarès 2022 des 500 Champions français de la croissance | Les Echos

 

 

SOMMAIRE

Une vaste exploration des régions à partir du ressenti des Français.

Méthodologie : échantillon de 3 500 personnes représentatif de la population française âgée de 18 à 74 ans (sur des critères d’âge, de sexe, de régions, de taille d’agglomération, de CSP) interrogé entre le 8 et 22 novembre 2021 via un questionnaire auto-administré en ligne d’une durée de 25 minutes.

 

L’étude fournit une multiplicité de cartes pour exprimer l’intérêt des Français pour leur région, le pourquoi, les atouts mais aussi les difficultés perçues.

 

Seulement 16% des Français connaissent le nombre actuel de régions ; ils sont nostalgiques des anciennes régions ; 74% jugent cette réforme des régions inadéquate (“ne sert à rien, affaiblit l’identité des régions”). Par ailleurs, seuls 53% sont en mesure de citer le nom de leur président de région (68% les 65-75 ans et 42% les 18-24 ans).

⇒ Les Français portent de l’intérêt à leur région

♦ Ils sont attachés à leur région (75% donnent une note de 7 à 10 sur cet attachement dont 37% entre 9 et 10). Mais les Français se sentent d’abord citoyens de la France (64%), puis de leur région (35%), à quasi égalité avec leur commune (32%), plus éloignés de leur département (26%), de l’Europe (23%) et du monde (19%).

37% se disent même passionnés. 68% ne voudraient pas quitter leur région et 77% y voient une terre d’accueil. 83% en sont fiers et 87% y affirment leur bien-être.

La Bretagne se détache comme étant la région la plus appréciée, au contraire de l’Ile de France, voire du Centre Val de Loire ; les autres régions étant assez proches


Ils apprécient particulièrement :

-Les traditions régionales (94%) et l’héritage culturel (85%), l’accent (60%) avec un net clivage entre “les vieilles régions” (66-78%) vs celles qui en sont éloignés comme l’Ile de France et le Centre Val de Loire (42-45%) ; 35% auraient aimer parler une langue régionale (45 en Bretagne et 41 en Pays de la Loire),

-La nature (88%),

-La gastronomie (81%), et la culture du vin (68%) avec un net clivage entre les régions viticoles (entre 74 et 87%) et celles qui ne le sont pas (autour de 50%).

De fait la qualité de vie prime sur la dynamique économique (proximité de la nature 48%, climat 47%, tranquillité, mais aussi proximité de la famille et des amis 28% et bien sûr accès au logement…), devant la dynamique économique (13%).

 

De fait, ils en décrivent les atouts : protection du patrimoine et nature protégée, bonne qualité de vie ; loin derrière l’Ile de France

Mais les atouts se différencient de la dynamique économique (61%), et de la dynamique culturelle (66%), avec une présence marquée de la Bretagne te cette fois de l’ile de France.

Les opportunités mises en avant sont :

-D’abord la sauvegarde du patrimoine (80%),

-Le bio (70%), les nouvelles mobilités (65%), la transition énergétique (64%), voire la nucléaire (29%, mais 38% le perçoivent comme une menace),

-La relocalisation d’activités économiques (65%), le télétravail (59%), l’économie numérique (59%), voire la désindustrialisation (19%) par ailleurs plutôt perçue comme une menace par 56%,

-L’arrivée de nouveaux habitants venant d’autres régions (43%), mais plutôt pas les Parisiens jugés trop méprisants (sollicités seulement par 21% et jugés une menace par 48%), ni les populations immigrées (16%) perçues comme une menace par 53%,

-Ce qui facilite la vie : services de livraison (36%), plateformes de location de logement entre particuliers (34%), Amazon et ses centres logistiques (31%, mais 38% le ressentent comme une menace),

⇒ Par contre, certaines régions connaissent des situations défavorables

♦ Elles disent souffrir de non reconnaissance, notamment l’est et le nord, contrairement à Auvergne-Rhône-Alpes, à l’Occitanie et à la Nouvelle Aquitaine

♦ Et expriment tout un nombre de difficultés :

– La difficulté de se loger (68%), notamment en Ile de France, le coût de la vie (43%), notamment en Paca et Ile de France,

– La désindustrialisation (34%) notamment dans les “vieilles régions “industrielles,

– La désaffection des Pouvoirs Publics (37%) et des structures de santé,

– Et enfin l’inégal accès à l’emploi (33%), notamment Paca et les Hauts de France

⇒ Au final et en lecture rapide

La Bretagne est la région qui accroche le plus ses habitants vs 4 régions bien plus en retrait que sont l’Ile de France, le Centre Val de Loire, les Hauts de France et la Normandie.

La région la plus en difficulté serait les Hauts de France alors que 3 régions le sont peu (Bretagne, Auvergne-Rhône-Alpes et Pays de Loire).

 

La conclusion de l’étude : “« Le futur sera régional ou ne sera pas »

 

Pour en savoir davantage : Observatoire des régions (tf1.fr)

 

 

SOMMAIRE

38,5% des demandes auprès de la médiation du crédit ont été résolues en 2021.

Le nombre de demandes de médiation, qui émanent en très grande majorité (83,3%) de TPE (moins de 11 salariés), s’établit à 3 937 en 2021. Ils étaient 14 147 en 2020 (dont 8171 au 2éme trimestre). La répartition en termes de taille est proche de celle de 2020. il en est de même pour les activités (50% les services, 21% le commerce, 14% le BTP et 11% l’industrie).

 

En 2021, 1 694 entreprises ont été confortées, sauvegardant 21 206 emplois.

 

Le document donne les chiffres par région

 

Pour en savoir davantage : La baisse des demandes de médiation du crédit s’est confirmée en 2021 | Banque de France (banque-france.fr)

SOMMAIRE

Une légére baisse du moral chez les dirigeants de TPE/PME.

Méthodologie : échantillon de 610 dirigeants d’entreprise interrogé par téléphone entre le 11 et le 21 janvier 2022. La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.

 

La crise sanitaire actuelle continue à poser des difficultés, mais l’appui de leurs banques s’avère stable.

⇒ Les difficultés du fait de la crise sanitaire

Les difficultés que rencontrent les dirigeants sont le plus souvent directement liées à des problèmes en lien avec la pandémie : 56% la mise en place du télétravail obligatoire de 3 jours et 29% l’absentéisme dû aux “cas contact” ; sont également mentionnés, les difficultés d’approvisionnement (24%), les problèmes de trésorerie (17%) et une gestion des stocks compliquée (11%).

 

Le secteur des services, qui regroupe le plus de métiers compatibles avec le télétravail, est celui dans lequel les chefs d’entreprise citent le plus le télétravail obligatoire comme difficulté (60%).

Les dirigeants des entreprises de 10 salariés ou plus évoquent davantage l’absentéisme des potentiels malades de la Covid-19 (57% vs 27 dans les entreprises plus petites).

 

En comparaison avec les précédentes vagues épidémiques, 63% considèrent que la gestion de leur entreprise durant cette nouvelle vague qui cumule les variants Omicron / Delta n’est pas plus compliquée, vs 20% plus compliquée et 16% moins compliquée.

⇒ L’appui des banques

Face à la crise, les dirigeants disent compter sur le soutien de leur banque que 46% considèrent comme un véritable partenaire et 41% comme un prestataire ; seuls 8% perçoivent leur banque comme un frein pour leur organisation.

 

63% dirigeants des entreprises d’au moins 10 salariés considèrent leur banque comme un partenaire (vs 45 dans les entreprises plus petites).

 

83% déclarent que ce soutien est resté stable depuis le début de la crise.

Dans le secteur du commerce, notamment des HCR, fortement touchés par la pandémie, le taux monte à 90%, mais un peu moins pour les 10 salariés et plus (73% vs 84 pour les moins de 10 salariés). Pour 8% il y a eu dégradation (12% dans l’industrie et le BTP).

 

Concernant la cotation des entreprises par la Banque de France, 76% déclarent ne pas connaitre ce système, et seuls 5% se sentent capables d’expliquer en quoi il consiste (ne connaissent pas, 62% chez les 10 salariés et plus vs 77% chez les moins de 10).

⇒ La conjoncture

“L’épidémie de Covid-19 continue d’user l’optimisme des dirigeants d’entreprise”. Comme en décembre dernier, l’indicateur baisse encore en ce début d’année : il perd 7 points et s’établit à 80, un niveau qui n’avait pas été aussi faible depuis mai 2021. Ce recul est principalement dû à l’affaissement du moral des dirigeants des plus petites entreprises, employant 0 à 9 salariés (-7 points, 79). A l’inverse, le moral des chefs d’entreprises plus importantes, comptant 10 salariés ou plus, affiche une embellie (+4 points, 96), bien que contenue : son niveau reste loin de celui observé en novembre dernier (110)”.

 

Constat est fait d’une légère perte de confiance concernant les perspectives de leur entreprise : (-3 points, 64%), particulièrement les dirigeants des petites entreprises. 

 

Pour en savoir davantage : Entreprises – autres (opinion-way.com)

SOMMAIRE

Le télétravail, apprécié par ceux qui le pratiquent le plus.

Méthodologie : l’enquête TraCov vise principalement à décrire les conséquences concrètes de la crise sanitaire sur les conditions de travail et les risques psychosociaux des actifs. Elle couvre l’ensemble des personnes de 20 à 62 ans ayant travaillé au moins une semaine entre mars 2020 et janvier 2021.

Ne sont retenus ici que les répondants qui utilisent au moins 3 heures par jour des outils informatiques dans le cadre de leur travail et ont recours à la visio-conférence. Ils représentent  5 220 salariés soit 37% de ceux ayant travaillé au moins une semaine hors activité partielle totale ou fermeture administrative. Ainsi 63% n’ont jamais eu recours au télétravail.

 

Le télétravail, même apprécié, s’est traduit par des problèmes physiques et mentaux ; ces problèmes ont largement touchés la population des “vulnérables”, plus nombreux dans la fonction publique que dans le privé.

 

Alors que 4% des salariés le pratiquent de manière rérégulière en 2019, en janvier 2021, ils sont 27%.

⇒ 5 groupes de télétravailleurs ont été identifiés (classement du plus intensif au plus faible) :

2 groupes très au fait du télétravail (55% des télétravailleurs) :

 

Les exclusifs (25% des télétravailleurs et 9% de l’ensemble des salariés) : 5 jours de travail en janvier, plus de 3 mois de télétravail exclusif en 2020, expérience antérieure du télétravail ; Ils sont surtout présents dans les entreprises de plus de 500 salariés.

 

Ce sont plus souvent des hommes (56%), des cadres, mais qui exercent plus rarement que les autres cadres des tâches de supervision d’autres personnes. Ils sont plus diplômés. Ils vivent davantage en Île-de-France ou en territoire urbain, mais dans des logements plus exigus. Leur conjoint est plus souvent en télétravail.

 

Les professions le plus souvent rencontrées dans ce groupe sont celles de l’informatique (ingénieurs, techniciens, employés), celles de l’électricité et de l’électronique, ainsi que celles des banques et des assurances.

 

 Les intensifs (30% et 11% des salariés) : 1 à 4 jours de télétravail en janvier, 1 à 3 mois de travail exclusif, combiné avec du présentiel.

 

Le profil de ce groupe est assez proche du précédent ; ils occupent par exemple des fonctions de cadres dirigeants, de cadres et techniciens commerciaux ou du bâtiment, et sont aussi des personnels des études et de la recherche, des ingénieurs de l’industrie ou des professionnels de la communication.

 

♦ Le groupe le plus en difficulté, les vulnérables (17% et 6) : 1 à 4 jours de télétravail en janvier, pas de période de télétravail exclusif, avec une période de moins d’un mois en télétravail combiné avec du présentiel, pas d’expérience antérieure du télétravail.

 

Près de la moitié de ces salariés travaillent au sein de l’administration publique, en particulier en qualité de cadres et de professions intermédiaires. Ils disposent d’une ancienneté plus longue et sont moins souvent des encadrants. 63% sont des femmes.

 

Les professions les plus représentées sont « formateurs, enseignants ou professionnels de l’action sociale et de l’orientation » et certains métiers du soin comme les médecins.

 

2 groupes peu utilisateurs du télétravail

 

♦ Les occasionnels (15% et 6) : pas ou peu de télétravail en janvier, pas ou peu de travail exclusif, mais une courte période de télétravail en 2020, et pas d’expérience antérieure.

 

Ce groupe compte plus d’employés et de salariés de TPE/PME, des secteurs du commerce et de l’industrie, davantage d’hommes et de personnes peu diplômées.

 

Ces individus sont salariés de l’agriculture, agents d’exploitation des transports, techniciens et agents de maitrise dans l’industrie ou le bâtiment, employés administratifs d’entreprises ou des services comptables ou financiers, techniciens commerciaux ou administratifs, mais aussi dirigeants de TPE/PME.

 

Les exceptionnels (13% et 5) : pas de télétravail en janvier, en période de télétravail exclusif de 1 à 3 mois, quelques jours par mois.

 

Ils sont employés ou professions intermédiaires de TPE/PME ainsi que cadres et professions intermédiaires de l’administration publique.

 

Leur niveau de diplôme est en moyenne inférieur à celui de l’ensemble des télétravailleurs ; ils sont plus souvent en CDD.

⇒ Souhait de poursuivre ?

Parmi les télétravailleurs, 7 sur 10 souhaiteraient poursuivre cette pratique au moins une fois par semaine, et moins de 1 sur 10 tous les jours de la semaine ; la fréquence privilégiée est d’un ou 2 jours par semaine ; 13% pourraient continuer mais ne le souhaitent pas, et 7% ne souhaitent pas télétravailler, jugeant leurs tâches incompatibles avec le télétravail. Globalement, plus ils ont une pratique intensive du télétravail, plus les salariés souhaitent la poursuivre, avec une intensité toutefois moindre.

 

93% des exclusifs  souhaitent poursuivre cette pratique au moins entre 1 et 5 jours par semaine (dont 57% au moins 3 jours), tandis que 81% des intensifs préfèrent passer de un à 4 jours (dont 57% un ou 2 jours). 42% des vulnérables souhaitent y passer 1 ou 2 jours par semaine, alors que 25% ne souhaitent pas télétravailler.

 

57% des salariés en télétravail occasionnel souhaitent y passer de 2 jours à quelques jours par mois, alors que 32% ne le souhaitent pas :  48% des exceptionnels ne l’envisagent pas et 57% au plus 1 ou 2 jours par semaine.

⇒ Les modalités de travail

♦ Entre mars 2020 et janvier 2021, par rapport à l’avant crise, les télétravailleurs, notamment exclusifs, travaillent plus longtemps, plus souvent en horaires décalés, et ce, davantage que l’ensemble des salariés ; ils connaissent une hausse des objectifs chiffrés non adaptés. Cette situation est facilitée par une hausse de l’autonomie (capacité à organiser soi-même son travail).

 

Les salariés qui rencontrent des difficultés matérielles dans le télétravail (vulnérables) subissent un fort allongement de la durée du travail et de son intensité, notamment du fait de devoir « travailler sous pression » ou « penser à trop de choses à la fois ».

 

Les deux autres groupes (les occasionnels  et les exceptionnels), travaillent principalement sur site ; l’évolution de leurs horaires de travail est plus proche de la moyenne du salariat que des télétravailleurs réguliers. Les salariés qui ne pratiquent plus le télétravail (les exceptionnels), se démarquent des autres, par un moindre gain d’autonomie mais avec une amélioration du sens du travail.

 

♦ À l’exception des salariés qui rencontrent des difficultés matérielles dans le travail à distance (les vulnérables ), les télétravailleurs ne ressentent pas d’affaiblissement particulier du collectif de travail: ils peuvent autant qu’auparavant compter sur le soutien des supérieurs ou des collègues en cas de difficulté dans le travail. Néanmoins, l’insécurité de l’emploi, la peur de perdre son emploi, s’accentuent fortement, y compris pour les télétravailleurs réguliers, pourtant plus souvent dotés de qualifications élevées.

 

♦ Les exigences émotionnelles, globalement en forte hausse pendant la crise, sont moins dégradées pour les télétravailleurs les plus réguliers (les intensifs  et les exclusifs), éprouvant moins de tension avec le public dont la relation se fait plus via internet, ou le téléphone.

 

♦ De même, si la conciliation entre travail et vie personnelle tend dans l’ensemble à se dégrader pour tous les salariés, c’est moins le cas pour les salariés qui sont le plus en télétravail : certes leurs proches se plaignent plus qu’avant de leur manque de disponibilité à cause du travail, mais ils peuvent aussi mieux gérer la temporalité de leurs engagements personnels et familiaux, en particulier pour les hommes.

 

♦ Le sens du travail (défini par le sentiment d’utilité sociale et la fierté du travail bien fait) se renforce pour les télétravailleurs occasionnels et exceptionnels, mais pas pour les télétravailleurs plus réguliers.

 

♦ Les salariés qui rencontrent des dysfonctionnements dans la mise en place du télétravail (les vulnérables) cumulent des dégradations de tous les facteurs de risque, même s’ils gagnent en autonomie. Ce groupe est spécifiquement touché par des hausses marquées des exigences émotionnelles et des conflits de valeur, ainsi que des difficultés de conciliation entre vie professionnelle et vie privée: ils font face à davantage de reproches de l’entourage et éprouvent plus de difficultés à concilier des engagements personnels et familiaux.

⇒ Souffrances physiques et mentales

♦ Entre mars 2020 et janvier 2021, les télétravailleurs éprouvent plus souvent de nouvelles douleurs que l’ensemble des salariés ; elles sont à la fois plus fréquentes et plus fortes. En parallèle, ils sont aussi confrontés à une hausse des troubles du sommeil ; l’apparition de nouvelles douleurs augmente avec le nombre hebdomadaire de jours de télétravail.

Les salariés vulnérables sont les plus touchés par le développement des douleurs physiques et des troubles du sommeil. Ils sont aussi 37% à présenter des symptômes dépressifs (vs 23% pour l’ensemble des salariés) ; cette dégradation est associée aux mauvaises conditions d’organisation du télétravail qu’ils subissent et qui accroissent les risques psychosociaux, sans doute aussi du fait de la baisse de l’activité physique globale.

 

♦ Une intensité du travail, des exigences émotionnelles et une conciliation plus dégradées pour les femmes. Par rapport à l’avant crise, elles sont plus nombreuses à subir une augmentation de la pression au travail, devoir penser à trop de choses à la fois, ou encore, recevoir des ordres contradictoires.

Elles ressentent davantage une hausse des tensions au travail et sont plus souvent bouleversées dans leur travail. Par rapport à l’avant crise, elles sont plus nombreuses à se voir reprocher par l’entourage, leur manque de disponibilité. L’écart entre genre persiste au sein du groupe qui télétravaille toute la semaine (les exclusifs) ; la conciliation vie professionnelle et vie personnelle est plus difficile pour les femmes.

 

♦ Comparativement au secteur privé, le télétravail dans le public s’accompagne d’une plus forte dégradation des conditions de travail selon plusieurs dimensions : les conflits de valeur, les difficultés de conciliation entre vie privée et professionnelle, les exigences émotionnelles, la durée et l’intensité du travail. En revanche, ils sont relativement préservés du sentiment d’insécurité de l’emploi : ce dernier a augmenté avec la crise chez tous les télétravailleurs mais de manière bien plus marquée dans le privé (+30 points, contre +11 points dans le public). Un peu plus que ceux du privé, les télétravailleurs réguliers du secteur public ont gagné en autonomie et retrouvé plus de sens à leur travail.

Pour résumer :

 

 

Pour en savoir davantage : Télétravail durant la crise sanitaire | DARES (travail-emploi.gouv.fr)

SOMMAIRE

49% des jeunes sont embauchés en CDI contre 54% des 30-45 ans.

Méthodologie : L’enquête Ofer 2016 menée par la Dares en 2016 est la seule à décrire précisément au niveau national les différentes étapes du recrutement. Son champ couvre l’ensemble des établissements d’au moins un salarié du secteur concurrentiel non agricole ayant eu au moins un jour d’activité en 2015 en France métropolitaine ou dans les Drom et ayant recruté un « nouveau » salarié en CDI ou en CDD de plus d’un mois entre le 1er septembre et le 30 novembre 2015. Les salariés sont « nouveaux » dans la mesure où leur éventuelle embauche précédente dans l’établissement doit remonter à au moins 2 ans et leur départ de l’établissement à au moins 6 mois. Le champ de cette étude est restreint aux recrutements des personnes âgées de 15 à 45 ans et exclut l’alternance (contrat de professionnalisation et apprentissage), afin de rendre les populations des juniors et des confirmés plus comparables, soit 6 595 recrutements.

 

Une étude fort complète sur le profil des jeunes embauchés et les modalités d’embauche.

⇒ Les critères pour embaucher des jeunes

De septembre à novembre 2015, 54% des postes pourvus ont été confiés à des jeunes candidats, âgés de 15 à 29 ans. Cette part varie fortement, de 19% pour les recrutements dans l’enseignement et la formation à 71% dans les HCR et l’alimentation.

 

♦ Les critères les plus utilisés pour embaucher des juniors

 

Les critères de sélection retenus par les recruteurs diffèrent selon l’âge du candidat embauché et peuvent être regroupés en 11 thèmes : 6 sont plus souvent associés au recrutement d’un junior et 5 à celui d’un confirmé, défini ici comme âgé de 30 à 45 ans.

 

L’expérience du candidat est le critère le plus souvent cité par les employeurs comme ayant déterminé leur choix lors d’un recrutement. Or, la moitié des jeunes recrues, définies ici comme âgées de moins de 30 ans, a au plus 6 mois d’expérience sur un poste comparable et 36% n’en a même aucune.

 

La sélection des jeunes adultes fait la part belle aux qualités personnelles (soft skills). Le dynamisme est le thème de sélection différenciant le plus les recrutements de juniors.
Il implique des qualités immédiates attendues du candidat (« réactivité ») mais aussi une capacité à évoluer, avec les critères « potentiel » et « apprendre ». La présentation et l’opérationnalité sont deux autres qualités personnelles mises en avant. La motivation (associée à l’« intérêt », aux « valeurs » et à l’« engagement ») et la disponibilité sont aussi souvent recherchées lors de l’embauche d’un jeune adulte.

Et enfin la formation du candidat est importante pour l’embauche de jeunes : les attentes des employeurs à l’égard du diplôme augmentent avec le niveau d’études des personnes recrutées.

 

Le CV dans sa globalité (« études », « projet » ou « parcours ») doit permettre d’approcher la stabilité, la cohérence du candidat.

 

♦ Les critères plus utilisés pour les 30-45 ans

 

Les candidats plus expérimentés sont sélectionnés plus souvent que les juniors pour leurs qualités personnelles en termes de relationnel (capacité d’« intégration », côté « humain », sens du « contact » et « communication ») et d’efficacité (« volonté », être « travailleur », sens de la « responsabilité », « rapidité »).

Le fait de connaître le candidat est plus souvent retenu.

L’acceptation des conditions du recrutement est le thème 2,5 fois plus souvent cité dans la sélection d’un candidat confirmé que dans celle d’un junior et concerne la “rémunération” et les conditions de travail.

Les écarts ne tiennent pas à la spécificité des postes occupés par les plus jeunes, même si les postes sur lesquels sont recrutés les juniors sont pourtant assez différents des autres.

⇒ Les profils de poste lors de l’embauche

Les postes de cadres et d’ouvriers sont moins souvent confiés à des juniors : cadres (11 à 13% pour les 22-29 ans), ouvriers non qualifiés (10% dont 14 pour les 15-21ans vs 15 pour les 30-45 ans), alors que le poids est proche pour les ouvriers qualifiés (13% vs 16) ; par contre ils sont identiques pour les professions intermédiaires (23% et même 28 pour les 26-29 ans) et les employés qualifiés (14% vs 12) ; les employés non qualifiés sont nettement plus nombreux chez les jeunes (en moyenne 30% vs 18, notamment chez les 15-21 ans 42%, voire chez les 22-25 ans 27%).

 

49% sont recrutés en CDI (vs 54% les 30-45 ans), 35% en CDD de 3 mois et plus et 16% en CDD de 3 mois au plus ; la part des postes à temps complet et des CDI croît avec l’âge des jeunes recrues.

 

Les jeunes semblent ainsi positionnés sur des postes bien distincts de ceux de leurs aînés. La sélection des plus âgés des juniors est logiquement celle qui se rapproche le plus de celle des confirmés.

 

♦ Le commerce et les HCR sont les deux 1ers secteurs d’activité pourvoyeurs de postes pour les juniors (respectivement 20% et 15%, vs 15 et 8) ; les métiers les plus fréquents sont vendeurs (12% vs 6), ainsi qu’employés et agents de maîtrise de l’hôtellerie (9 % vs 3).

Noter qu’ils sont plus largement recrutés dans des métiers en relation avec le public que leurs ainés et moins dans les métiers techniques ou manuels.

 

♦ Les femmes et les diplômés de niveau Bac à Bac+4 sont plus nombreux parmi les jeunes (respectivement 50% et 46%) que parmi les candidats confirmés (respectivement 45% et 29%). Par ailleurs, les jeunes sont plus fréquemment recrutés quand le taux de chômage de la zone d’emploi est bas. 

 

♦ D’après leur employeur, 26% étaient en études ou en formation avant leur embauche, 15% inactifs, 27% étaient emploi et 33% au chômage. Ils ont en moyenne 1,4 année d’expérience professionnelle sur un poste similaire à celui sur lequel elles sont recrutées, contre 5,5 années pour les candidats confirmés. 36% des jeunes embauchés n’en ont aucune.

⇒ Les canaux utilisés par les candidats pour être recrutés.

Quant aux canaux ayant conduit à l’embauche, les candidatures spontanées, les annonces et salons, les intermédiaires (les écoles, universités ou centres de formation) autres que le service public de l’emploi permettent plus souvent le recrutement d’un junior que d’un candidat confirmé. A contrario, les employeurs trouvent moins souvent le candidat retenu grâce à leurs relations.

 

Inversement, les cabinets de recrutement et agences d’intérim intermédient plus souvent les embauches de leurs aînés. 

 

Le mode de réception des candidatures spontanées des candidats recrutés varie aussi selon leur âge : les plus jeunes déposent davantage leur candidature en mains propres ou recourent plus fréquemment au mail que les autres candidats. Hormis la place prépondérante des annonces, les canaux de recrutement des jeunes ne diffèrent pas des 30-45 ans.

 

Noter que les jeunes de 22 à 25 ans sont un plus souvent embauchés suite à un rappel de l’employeur, après un stage réalisé dans l’entreprise ou du fait d’une expérience d’emploi antérieure.

 

Les relations (notamment salariés de l’établissement), quand elles conduisent au recrutement, jouent certes un rôle prépondérant (intervenant dans plus de 40% des cas quel que soit l’âge de la personne recrutée) mais les candidats plus jeunes sont davantage recommandés par la famille ou l’entourage proche de l’employeur que les candidats confirmés. A contrario, les jeunes sont le plus souvent par le réseau de clients, fournisseurs, prestataires ou encore concurrents de l’établissement que les autres candidats.

⇒ Les modalités de recrutement utilisés par les recruteurs

♦ Elles sont proches que l’on soit jeunes ou plus âgés :

♦ La difficulté du recrutement et la suite de ce recrutement :

 

Le recrutement des jeunes est jugé plus facile que celui de leurs ainés ; ils recruteraient la même personne si c’était à refaire et sont plutôt satisfaits des critères de sélection employés.

Si les jeunes suite à l’embauche démissionne un peu plus, ils restent très présents dans leur entreprise comme leurs ainés.

⇒ Les pièces demandées à l’occasion du recrutement

Les recruteurs embauchant un junior exigent un peu moins de pièces. Ils requièrent moins souvent des certificats ou d’autres documents administratifs, des références ou recommandations ou encore leur niveau de salaire ou leurs prétentions salariales. Malgré l’importance accordée à la formation et au diplôme, les employeurs recrutant un junior ne leur demandent pas plus souvent une copie du diplôme ou une attestation de formation. Le CV et la lettre de motivation sont les deux seules pièces les plus souvent demandées.

 

Toutefois, le nombre et la nature des méthodes de sélection mobilisées par les recruteurs sont comparables pour des postes identiques. Ils font juste moins usage des entretiens téléphoniques et des tests de langues pour trier les candidatures, et font également passer un peu moins d’entretiens. Les employeurs déclarent moins souvent être confrontés à des difficultés de recrutement.

 

La durée moyenne du recrutement est plus courte en cas d’embauche d’un jeune ; dans le cas des jeunes de moins de 22 ans, cette rapidité peut en partie s’expliquer par le moins grand nombre de personnes impliquées dans le recrutement (1 seule dans 41% des cas, contre 33% lorsque le recruteur embauche un candidat confirmé).

Seuls ceux embauchant un jeune de moins de 22 ans sont moins satisfaits au regard de leurs critères de sélection ; néanmoins, la relation d’emploi a davantage de chances d’être rompue prématurément (démissions plus fréquentes).

 

⇒ En résumé un tableau récapitulatif

qui fournit aussi quelques données aussi sur les types d’entreprise où ils sont recrutés : en fait globalement les mêmes taille d’entreprise, les mêmes types d’entreprise (les 15-21 ans seraient un peu plus présents dans des grandes entreprises) ; les 26-29 ans sont plus présents dans des établissements de l’agglomération Parisienne, contrairement aux plus jeunes.

 

Pour en savoir davantage : Comment les employeurs recrutent-ils un jeune candidat ? (travail-emploi.gouv.fr)

 

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Un taux de retour à l’emploi des chômeurs d’au moins 60%, 18 mois après leur sortie de formation.

Il parait étonnant que le taux d’insertion dans l’emploi des chômeurs formés n’est pas très éloigné de celui des chômeurs non formés ; par contre l’emploi serait plus durable.

 

Entre 2017 et 2020, plus de 2,5 millions d’inscrits à Pôle emploi sont entrés en formation. Pour 76% d’entre eux, il s’agissait de leur première formation (les « primo-formés »). Le nombre de demandeurs d’emploi formés chaque année progresse continûment entre 2017 et 2020, passant de 597 000 à 741 000. En 2019, 782 000 personnes en recherche d’emploi ont été formées.

⇒ Profil des primo-formés

Les primo-formés sont inscrits à Pôle emploi depuis moins longtemps (67% d’inscrits depuis moins d’un an, contre 46), plus jeunes que l’ensemble des demandeurs d’emploi (28% moins de 26 ans, contre 18) ; ils sont un peu plus souvent des hommes (52 % contre 48), également plus diplômés (47% de titulaires au moins du bac, contre 43).

 

En revanche, ceux vivant dans un quartier prioritaire de la ville (QPV, 12%), ou ceux souffrant de handicap (8%) sont proches en profils de l’ensemble des demandeurs d’emploi.

 

Noter que Les femmes sont proportionnellement plus nombreuses à suivre des formations longues (pour lesquelles la différence entre formés et non-formés est plus faible), notamment dans le secteur des services à la personne.

⇒ Quel est l’objectif de ces formations ?

Sur la période 2017-2019, 33% des formations sont certifiantes (sanctionnées par un diplôme ou un certificat de qualification reconnu par l’État ou par les branches professionnelles) ; 16% visent à délivrer des savoirs de base, parfois pour une remise à niveau en vue d’une autre formation (ce sont des « pré-qualifiantes ») ; 12% recouvrent des formations d’adaptation au poste de travail (AFPR/POE5), préalables à un recrutement, incluant des périodes en entreprise. Les autres formations se partagent entre celles qui sont professionnalisantes (14%), de perfectionnement et d’élargissement des compétences (8%) et d’aide à la création d’entreprise
(5%). Certaines n’ont pas d’objectif spécifique renseigné (12%).

 

Les formations d’aide à la création d’entreprise et celles d’adaptation au poste de travail ont perdu en importance relative (-2 points dans les deux cas), au profit des formations de perfectionnement et d’élargissement des compétences (+4 points).

⇒ Quel volume horaire ?

Durant cette période, le volume horaire moyen de ces premières formations, est de 467 heures ; 21% durent plus de 700 heures et 30% moins de 120 heures. Entre 2017 et 2019, le volume horaire moyen baisse, passant de 475 à 448 heures.

Dans 60% des cas, le demandeur d’emploi n’est plus en formation 3 mois après son début ; 4% l’est toutefois encore 12 mois après. L’étalement de la formation a très peu évolué entre 2017 (117 jours en moyenne) et 2019 (119 jours).

⇒ Les retours à l’emploi

Les primo-formés ont des taux de retour à l’emploi salarié privé (hors particuliers employeurs) nettement plus élevés que les non-formés, dès 4 mois après l’entrée en formation, un écart qui ne peut pas être attribué directement à la formation suivie, les demandeurs d’emploi formés ayant des caractéristiques différentes des non-formés (ancienneté sur les listes de Pôle emploi plus faible, en termes d’âge, de niveau de diplôme et d’expérience professionnelle).

 

Pour neutraliser ces effets, chaque primo-formé est apparié avec des non-formés ayant des caractéristiques observables les plus proches possibles.

Par rapport à des demandeurs d’emploi de caractéristiques identiques, les inscrits qui ont suivi une formation ont une probabilité de retrouver un emploi plus élevée à partir de 6 mois après l’entrée en formation: 30% des primo-formés ont alors retrouvé un emploi, contre 29% des non-formés ayant des caractéristiques similaires.

 

48% des primo-formés ont connu au moins un épisode d’emploi dans l’année suivant leur entrée en formation ; à l’horizon de 18 mois (+9 points, avec un taux de retour à l’emploi de 60%) et de 24 mois (+9 points, avec un taux de 67%). Cet écart est encore plus important sur la probabilité de retrouver un emploi durable (+10 points à horizon 24 mois, avec un taux de 53%). Parmi les primo-formés retrouvant un emploi dans les 18 mois, plus de 3/4 retrouvent un emploi durable.

 

Lorsque l’on exclut les formations qui s’étalent sur plus d’une année, les personnes ayant suivi une formation certifiante ont un taux de retour à l’emploi à 18 mois supérieur à celui observé pour l’ensemble des formations (3 points de plus que l’écart moyen).

 

Lorsque l’on considère  toutes les formations longues (plus de 700 heures), les écarts de taux de retour à l’emploi ne sont pas plus élevés que la moyenne même en considérant des horizons éloignés après l’entrée en formation (36 mois après l’entrée en formation, les écarts sont de +9 points pour les formations étalées sur moins d’un an).

 

Les formations pour lesquelles l’écart de taux de retour à l’emploi entre formés et non-formés de profils similaires est le plus important sont celles visant l’adaptation au poste ; ces formations courtes sont associées à une offre d’emploi, et doivent déboucher sur une embauche.

⇒ Les entrées en formation atypiques en septembre

Le mois de septembre représente 16% des entrées en formation, nettement plus que les autres mois ; le public est plus jeune que la moyenne (+ 6 points de moins de 26 ans), plus diplômé (+ 8 points de titulaires d’un diplôme de niveau supérieur ou égal au bac) et plus féminin (+ 10 points de femmes).

 

Noter que les écarts moyens entre formés et non-formés pour les jeunes et les titulaires du bac ou d’un diplôme supérieur y sont plus faibles qu’en moyenne. La part des formations longues y est deux fois plus importante (42% contre 21), avec un taux de retour à l’emploi plus faible.
La part des formations dans les services aux personnes est 2 fois plus élevée que la moyenne (29% contre 15), avec des taux de retour à l’emploi inférieur, notamment en santé/action sociale, activité très présente, alors que les HCR moins présents ont des taux plutôt élevés ; inversement, la proportion des formations de gestion, d’information et communication, ou de production est moins importante, alors que ces spécialités mènent à des taux de retour à l’emploi supérieurs.

 

Au final, la différence entre formés et non-formés est plus nette chez les publics les plus éloignés de l’emploi.

 

Pour en savoir davantage : Quels taux de retour à l’emploi pour les demandeurs d’emploi formés ? | DARES (travail-emploi.gouv.fr)

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Les non qualifiés ont difficulté à se reconvertir avec succès.

Méthodologie : enquête défis, observation de 4 ans, entre 2015 et 2019.

 

Les cadres et professions intermédiaires, quoique moins demandeurs de reconversion, sont ceux qui en tirent les meilleurs résultats.

 

Changer de métier est le souhait de 33% des salariés, 39% pour les emplois peu qualifiés, 32% les ouvriers et employés qualifiés et 29% les cadres et professions intermédiaires.

 

4 ans plus tard, sur 100 salariés aspirent à la reconversion, 34 réaliseront leur reconversion, 29 occuperont un emploi (dont 25 en 2019), et 12 dans leur entreprise d’origine.

⇒ Quels sont les raisons de vouloir quitter le métier ?

♦ La situation des ouvriers et employés peu qualifiés

L’idée d’une reconversion se forge plus souvent à l’occasion de difficultés rencontrées sur le marché du travail. L’aspiration à changer de métier s’exprime aussi quand la part du salaire de base est diminuée pour laisser place à la part variable selon la performance.

Se lancer dans une reconversion est rarement pensé de manière préventive, en dehors de toute menace, ou en réponse à des conditions de travail dégradées. Cependant, il est d’autant plus facile de s’y projeter que l’entreprise a établi un plan de sauvegarde de l’emploi intégrant un plan de reclassement.

 

♦ La situation des ouvriers et employés qualifiés

Ce souhait intervient moins souvent de manière brutale. Vouloir investir un nouveau métier se forge aussi dans le refus de la précarité, dans l’expérience d’emplois à durée limitée. Les raisons de vouloir quitter sa profession se concentrent sur des motifs qui découlent du travail lui-même et de sa reconnaissance (impression de ne pas être assez payé compte tenu du travail réalisé, sentiment que l’emploi occupé ne correspond pas à ses qualifications, sentiment de déclassement, conditions de travail qui rappellent les organisations tayloriennes), mais aussi sur le fait de pouvoir mieux concilier vies personnelle et professionnelle.

Autant de raisons qui ne surgissent pas comme priorités absolues pour les salariés en emploi peu qualifié.

 

♦ La situation des professions intermédiaires et des cadres

Ils sont moins touchés par le chômage ou exposés à des conditions d’emploi défavorables, et sont plus attentifs aux changements qui interviennent dans leur entreprise (risques ou des menaces sur leur emploi) ; ils le sont aussi moins quant aux décalages entre leurs aspirations individuelles et le travail lui-même (un travail plus intéressant, travailler moins souvent en flux tendu, ne plus être en porte-à-faux avec sa vie personnelle). Autant d’éléments qui amènent à penser que le virage tient plutôt à une recherche d’épanouissement, avec un travail et une vie qui aient du sens.

Ce type de reconversion est plus souvent mieux préparé et mieux maîtrisé que celles des autres catégories de salariés.

⇒ Quels dispositifs ont-ils sollicités ?

Les non qualifiés bénéficient au moins autant que les autres des dispositifs pour une reconversion. Entre 2015 et 2019, 22% ont eu recours au CPF (vs 10 les employés et ouvriers qualifiés), 14% ont réalisé un bilan de compétences, 12% ont pratiqué une VAE, 6% un CEP.

⇒ Quels résultats suite à leur reconversion ?

♦ En 2015 sur 100 salariés, 33 souhaitent changer de métier ou de profession. 4 ans plus tard, 10 d’entre eux réaliseront leur reconversion, 9 occuperont un emploi, 7 seront en emploi stable et 4 dans leur entreprise d’origine.

♦ Les taux de réussite de reconversion les plus élevés concernent les salariés dans les emplois les plus qualifiés, mais les différences restent mesurées entre les catégories : 39% des cadres et professions intermédiaires, contre 31% des ouvriers et employés non qualifiés et 29% des ouvriers et employés qualifiés.

 

♦ Ce sont les salariés les moins qualifiés qui sont, tout à la fois, les plus exposés à des conditions d’emploi dégradées et, paradoxalement, les moins enclins à penser à se reconvertir. Ils semblent davantage intérioriser les contraintes, leur capacité à changer s’en trouve entravée. Et puis, quels bénéfices attendre d’un changement !

 

♦ A l’issue de la reconversion, le retour à l’emploi est nettement plus marqué du sceau des inégalités : en 2019, à peine un non qualifié sur 5 sera en emploi, contre un sur 4 pour les qualifiés et un sur 3 chez les cadres et professions intermédiaires. 

Le maintien dans l’entreprise d’origine creuse le fossé entre les cadres et les ouvriers et les employés qualifiés ou non : 18% pour les cadres et professions intermédiaires vs 7 et 5 pour les 2 autres catégories.

 

Pour en savoir davantage : Se reconvertir, c’est du boulot ! Enquête sur les travailleurs non qualifiés | Cereq

SOMMAIRE

Un point rapide sur l’évolution de l’industrie.

Si les capacités de production sont aujourd’hui de près de 6% inférieures à leur niveau de 2018, la tendance actuelle est une reprise progressive, malgré l’handicap de produits très soumis à la concurrence.

 

Si la baisse du poids de l’industrie dans le PIB est tout à fait naturelle eu égard au développement des services, la France a connu une baisse plus forte qu’en l’Allemagne ou même qu’en Italie.

 

L’emploi industriel s’est lui aussi contracté, à partir de 2001, bien que cette baisse continue se soit interrompue à partir de 2017.  Au 4e trimestre 2021, l’emploi industriel était encore inférieur de près de 40 000 emplois par rapport à la fin 2019, contre un niveau supérieur de près de 65 000 et 220 000 emplois respectivement dans la construction et le tertiaire marchand.

 

 Cela n’exclut pas une augmentation de la valeur ajoutée dans l’industrie et un accroissement de sa productivité. 

 

Une forte réduction de ces capacités de production au regard du pic connu dans les années 2000. La répétition de chocs a joué avec, à chaque fois, avec une absence de retour à la situation pré-crise.

En parallèle, dans les secteurs dont les capacités ont diminué, les importations ont augmenté et la balance commerciale s’est creusée ;  ainsi, en 2021, le déficit sur les biens industriels (hors agroalimentaire) a atteint près de 50Md€, pour un déficit commercial total de près de 85Md€.

 

Après une longue atonie dans la première partie des années 2010, l’industrie a semblé connaître un regain d’activité à partir de 2016, tant en termes de capacités de production que d’emploi. En parallèle, une forte accélération de la croissance française (et étrangère) a fourni un terreau favorable. Toutefois, fin 2019, les capacités de production étaient déjà de plus de 2% inférieures à celles de fin 2018. Les capacités de production sont aujourd’hui de près de 6% inférieures à leur niveau de 2018.

 

Le point de départ de cette inversion de tendance est à rechercher en 2018, où des problématiques spécifiques à certains secteurs sont apparues. À l’époque, la demande des ménages commence à s’éroder, surtout en raison de la hausse du pétrole qui affecte leur pouvoir d’achat. La production des entreprises ne s’ajuste pas immédiatement notamment dans l’industrie automobile, ce qui entraîne un accroissement des stocks. L’accroissement de la réglementation, a aussi pesé sur la demande.

 

Les défaillances d’entreprises se sont accrues et des capacités de production ont donc été détruites. Depuis, les entreprises ont largement investi pour tenter de compenser ce retard en termes de capacités, ne comblant qu’une petite partie de la perte de capacités de production intervenue à partir de 2018.

 

Des relocalisations d’activité vers les pays d’Europe centrale sont intervenues, après leur intégration à l’Union européenne (ces pays ont bénéficié de fonds européens et ont vu l’investissement étranger nettement augmenter).

 

Plus généralement, une des causes identifiées du décrochage est la hausse du coût du travail, qui a été significative jusqu’en 2012. La persistance du chômage a limité les hausses de salaires, tandis que diverses mesures visaient à baisser les charges (Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi, Pacte de Responsabilité), d’où une relative stabilité du coût du travail (charges comprises) entre 2012 et 2017.

 

Cette période a permis la reconstitution de près de 10% des capacités de production dans l’industrie entre 2015 et 2018. L’investissement a redémarré sur cette période avec deux soutiens complémentaires : la faiblesse des taux d’intérêt, et la mesure de suramortissement permettant à des entreprises de réduire leur impôt sur les sociétés en raison d’un investissement productif.

 

Depuis la mi-2020, l’effort d’investissement des entreprises s’est accéléré, augurant d’une évolution positive des capacités de production. Il reste que, dans une période où les taux d’intérêt devraient remonter, cet effort devrait devenir plus coûteux. Afin de ne pas casser cette dynamique, des mesures incitatives à l’investissement et plus généralement à la localisation en France pourraient s’avérer pertinentes.

 

Lorsqu’on la compare avec l’Allemagne, il apparaît clairement que la France est davantage soumise à la concurrence étrangère. Ses exportations sont moins complexes et concernent donc des biens (ou des niveaux de gammes) qui font face à la concurrence de davantage de pays.

 

Pour en savoir davantage : L’industrie française : un défi de taille | Etudes Economiques-BNPParibas

SOMMAIRE

Une situation toujours favorable pour les crédits.

Méthodologie : enquête trimestrielle auprès d’entreprises sur leur accès au financement bancaire ; environ 4 000 PME et 500 ETI ont répondu, ainsi que 2 500 TPE grâce à un partenariat avec la Fédération des Centres de Gestion Agréés (FCGA) ; seuls les crédits bancaires sont considérés ici ; les ETI ont aussi accès au marché des titres privés, ce qui leur offre des sources de financement supplémentaires non décrites par cette enquête.

 

Les demandes de nouveaux crédits de trésorerie se stabilisent à un niveau bas, tandis que les demandes de nouveaux crédits d’investissement continuent d’augmenter.

 

♦ Nouveaux crédits de trésorerie :

Au 4éme trimestre 2021, les demandes de nouveaux crédits de trésorerie se stabilisent à un niveau bas : 4% des TPE, 5% des PME et 7% des ETI ont fait une demande au cours des 3 derniers mois. 

Les taux d’obtention de ces nouveaux crédits en proportion des demandes (en totalité ou à plus de 75%) augmentent ce trimestre pour toutes les tailles d’entreprises, à 79% pour les TPE, et à 90% pour les PME.

 

♦ Nouveaux crédits d’investissement

Les demande continuent d’augmenter pour approcher les niveaux d’avant-crise, avec 8% des TPE, 18% des PME et 25% des ETI ayant fait une demande. Les taux d’obtention restent élevés pour ces crédits, à 87% de demandes satisfaites (en totalité ou à plus de 75%) pour les TPE, 96% pour les PME et 98% pour les ETI.

 

Parmi les crédits d’investissement, les crédits d’équipement, destinés à financer des immobilisations incorporelles ou corporelles, hors biens immobiliers, ont été octroyés à 88% pour les TPE et à 91% pour les PME, mais seulement à 83% pour les ETI.

 

♦ Lignes de crédit

Pour leurs besoins d’exploitation, les PME et les ETI peuvent faire appel à leur banque pour obtenir, souvent en début d’année, des lignes de crédit leur donnant droit à tirage au cours de l’année. 29% des PME et 38% des ETI ont fait cette demande. Ces demandes sont toujours largement satisfaites (en totalité ou à plus de 75%), dans 97% des cas pour les PME et 99% des cas pour les ETI.

 

45% des PME et 50% des ETI ont mobilisé des lignes de crédit ce trimestre.

 

♦ Autocensure

Au cours du dernier trimestre, ce phénomène reste marginal : moins de 2% des entreprises déclarent un comportement d’autocensure pour expliquer leur absence de demande de crédit de trésorerie ou d’investissement.

 

Pour en savoir davantage : Stat Info – Performance des OPC (banque-france.fr)

SOMMAIRE

Les composantes d’une reconversion professionnelle.

Méthodologie : le champ de l’enquête concerne les reconversions professionnelles : tout changement de métier, de fonction ou de statut. L’étude vise une explicitation des cheminements sur 2 fondamentaux : l’émergence du projet de reconversion et sa concrétisation. 

2 enquêtes sont conduites : l’une quantitative développée dans un autre article, l’autre qualitative objet de cet article.

 

Une enquête qualitative constituée de 45 entretiens semi-directifs de 1h30 réalisés entre le 12 avril et le 14 mai 2021, par téléphone ou visioconférence, avec des actifs ayant vécu / engagé une reconversion dans les 5 dernières années. Parmi eux, 40 entretiens ont concerné des actifs, répartis sur les 8 groupes et 5 entretiens dont le Projet de Transition Professionnelle a été refusé. 3 entretiens collectifs ont également été animés en mai 2021 avec des actifs ayant vécu ou engagé une reconversion dans les 5 dernières années et un entretien avec des personnes n’ayant pas eu utilisé les dispositifs institutionnels (en particulier, le CEP), pour approfondir la compréhension des facteurs de non-recours.

 

Si l’étude fait apparaitre une forte satisfaction des parcours, elle ne donne aucune indication sur leur réussite, ce qui est bien dommage.

 

Le déclenchement, les attentes, les types de parcours, les procédures et les accompagnateurs de la reconversion, les exigences pour les acteurs de l’accompagnement sont des élements indissociables qui constituent une reconversion.

 

Les 8 types de parcours de reconversion professionnelle

Pour plus d’information sur la définition des 8 types de parcours, voir l’article “8 types de reconversion professionnelle”

⇒ L’importance de la reconversion professionnelle pour ses bénéficiaires

La reconversion se traduit par un bond en arrière, et parfois par le sentiment de repartir à zéro (reprise de cours pour acquérir de nouvelles compétences) et un saut vers l’inconnu, alors que tout le monde n’a « pas le courage de repartir à zéro”. C’est une profonde remise en question et un travail de longue haleine impliquant un investissement personnel sur sa propre capacité à surmonter les obstacles ; cela met l’accent sur leur détermination comme premier facteur de réussite de la reconversion (74%) ; sont encore cités pour réaliser son projet : ses acquis (les formations 64% et les compétences 53%), et les appuis attendus (accompagnement 56%, appuis des dispositifs 55%, soutien des proches 54% et le financement public 64%).

 

La prise de risque/peur de l’échec est le frein le plus partagé (37%), devant la situation financière du foyer (28%).

L’importance de la prise de risque explique pourquoi certains profils rencontrent moins de difficultés que d’autres dans leur parcours :
– “Les précaires qui vont au plus simple” considèrent n’avoir pas grand-chose à perdre du fait de leur situation de départ ; la reconversion pose davantage de questions liées à la faisabilité qu’à la perte, la difficulté de reclassement étant souvent proportionnelle aux aptitudes au changement des personnes concernées.
– Les reconvertis à nouveau : les actifs ayant vécu une reconversion estiment que cette pratique va faire désormais partie de la vie professionnelle de tout un chacun, d’autant plus que la première reconversion lève plusieurs barrières et favorise les démarches suivantes.

⇒ 2 attentes fortes

Ces représentations questionnent les professionnels de l’accompagnement sur 2 dimensions qui constituent des attentes fortes : l’appréhension des ruptures réelles que va engendrer la reconversion et l’atteinte d’un niveau de confiance suffisant en ses capacités pour se lancer dans le parcours ; cela suppose une prise en compte de leur situation spécifique, y compris dans leur dimension personnelle.

A la rupture doit être associée une valeur positive (échapper à une situation insatisfaisante…), un espoir de changement positif, mais qui se traduit également par un sentiment de perte (de sécurité financière, de régression dans le parcours…).

 

Une double question se pose en matière d’accompagnement :
– L’identification des ruptures réelles et la manière de les appréhender : ces ruptures passées (désengagement de son travail, situation familiale imposant un choix professionnel nouveau…) s’agglomèrent aux ruptures anticipées (ce qui va changer / ce qu’il va falloir changer), dans un temps qui mêle la situation présente et la projection dans le futur.

– La mise en valeur des éléments de continuité dans le parcours.

 

L’un des freins dans le recours à l’accompagnement était la crainte que sa situation particulière soit mal prise en compte ; ils ne sont pas accompagnés par un organisme mais par une personne. Il pourrait être instauré, de manière explicite, la possibilité, pour la personne ou le conseiller, de poser le diagnostic que la relation qui s’est nouée entre les deux parties ne permet pas de poursuivre utilement le travail ; et donc la demande de changer d’interlocuteur.

⇒ Ce qui déclenche la décision de la reconversion

Les motivations liées au marché du travail n’apparaissent généralement qu’ensuite : ce qui leur importe c’est changer pour un secteur ou un métier d’avenir (25%), (re)trouver plus facilement un emploi (21%), anticiper et sécuriser la suite du parcours professionnel (19%).

 

Dans 55%, la reconversion apparait suite à un évènement déclencheur : il peut s’agir d’une opportunité (22%), ou à l’inverse de contraintes fortes liées à l’emploi exercé (19%), à la santé (15%), à la famille (15%) ou à une perte d’emploi (13%). Ainsi, le point de départ de la très grande majorité des reconversions est un contexte d’insatisfaction, sur lequel viennent se greffer des éléments déclencheurs relevant de la sphère professionnelle, mais aussi personnelle.

 

L’émergence du projet de reconversion et la prise de décision relèvent d’une équation personnelle multifactorielle, dont le contexte est le catalyseur ; mais Il est assez rare qu’un évènement marquant déclenche à lui seul le projet de reconversion, les évènements lourds n’étant pas nécessairement ceux qui déclenchent le passage à l’acte.

 

La décision de reconversion est nourrie par l’idée que « c’est le bon moment », soit parce qu’il n’y a plus rien à perdre (tant la situation actuelle est dégradée), soit parce que ce qui sera abandonné n’est plus suffisamment attractif pour constituer un frein à la transition.

⇒ La position de l’employeur

Par ailleurs toute reconversion est d’abord une « perte » pour l’employeur, qui n’a donc pas intérêt à aider ses salariés ; une reconversion s’effectue en principe après le départ de l’entreprise initiale et le salarié doit éviter de le faire savoir à son employeur, créant une situation d’inconfort pour le salarié concerné. L’entreprise de départ apparaît d’autant moins comme un acteur possible de la reconversion qu’elle est souvent nourrie, par une insatisfaction professionnelle qui n’est pas favorable à un climat de confiance, de transparence ou d’échange sur un projet de départ. 

 

Par contre, lorsque l’entreprise trouve un intérêt direct au parcours de reconversion du salarié, elle l’accompagne ; les « accompagnés en interne » ont alors de nombreux bénéfices : ils disposent d’un filet de sécurité (retrouver leur ancien poste), et ont souvent la possibilité de réaliser une immersion dans le service pour lequel ils postulent ; leurs parcours est balisé (entourés par leur manager, leur tuteur, leur formateur) ; ils n’ont pas besoin de recourir à des dispositifs d’accompagnement externes ; toutefois, le moment le plus délicat de leur parcours reste l’étape de la formation qui implique un investissement important, à mener de front avec leur travail dans l’entreprise.

⇒ Le process pour construire un parcours de conversion

L’hypothèse posée au lancement de l’étude stipulait que les parcours de reconversion se structuraient en au moins deux phases : une phase d’émergence préalable à la décision de reconversion (confirmée par les entretiens) et une phase, postérieure à la décision, d’élaboration et de réalisation du parcours de reconversion.

 

♦ Les entretiens font apparaitre 4 étapes :

 

-La phase de réflexion qui aboutit à la décision de reconversion : la reconversion étant une aventure toujours envisagée avec beaucoup d’appréhensions peut prendre de plusieurs mois jusqu’à plusieurs années avant de se concrétiser. Les candidats attendent que les conditions soient réunies pour se lancer, en disposant d’un filet de sécurité (indemnisation Pôle emploi, garantie de pouvoir retrouver son poste en cas d’échec…).

 

-La définition du nouveau projet : une étape qui requiert du temps afin de réfléchir à son projet, de le mûrir, de l’affiner avec un accompagnement pour élaborer un bon projet adéquat.

 

-La mise en œuvre du projet : constitution d’un dossier, réalisation d’une formation, création d’une entreprise, recherche d’un emploi. Une étape qui peut être longue et nécessiter de réaliser plusieurs démarches.

 

-L’adaptation au nouveau métier pour prendre ses marques dans le nouveau poste, et acquérir des automatismes pour gagner en efficacité.

 

L’analyse des récits des actifs ayant réalisé une reconversion a mis en évidence une grande variabilité dans le déploiement opérationnel des 4 étapes du parcours (sous-étapes, durée…), mais aussi dans les ressentis liés au vécu du parcours. Les 4 étapes de la reconversion ne doivent pas nécessairement être envisagées de manière linéaire.

 

♦ Pour certaines cibles, le parcours s’est avéré plus complexe que pour d’autres ; on peut repérer 3 ensembles de parcours :

 

– Les parcours fluides sans anicroches majeures : ils concernent les groupes “informés efficaces”, “les reconvertis sans histoires”, “les précaires qui vont au plus simple”, “les accompagnés en interne”. Ils se caractérisent par une prise de risque limitée et en cas de réussite, des bénéfices importants, des formalités réduites, un parcours cadré et accompagné laissant peu de place à l’improvisation.

 

Exemple “Les précaires qui vont au plus simple”, composés de travailleurs intérimaires ou de personnes en recherche d’emploi : la situation reste réversible, en cas d’échec, ils peuvent reprendre l’intérim. Pendant leur parcours, ils peuvent bénéficier d’une indemnisation par Pôle emploi ou si leur situation le permet, continuer à travailler en parallèle. En cas de succès, la reconversion professionnelle peut leur permettre de sortir de leur situation de précarité.

Un parcours de reconversion professionnelle relativement court : pas de phase de négociation de départ de l’entreprise, la définition de leur projet consiste en une prise de renseignements via internet, auprès de leur entourage ou d’un formateur du centre de formation. Leur demande de financement pour leur formation (est gérée par le centre de formation qui entre en contact avec Pôle emploi).

 

– Les parcours relativement fluides bien que coûteux en énergie : ils concernent les groupes “Les diplômés en mouvement”, “les reconvertis par l’emploi”,” les utilisateurs satisfaits de l’accompagnement institutionnel”.
La reconversion professionnelle représente la volonté d’aller vers un avenir meilleur, de gagner en qualité de vie, et s’avère le fruit d’une maturation plus ou moins longue. Le parcours est cadré et accompagné pour ceux ayant été accompagnés en interne à l’entreprise qui les a recrutés ; pour les autres, le parcours est réalisé soit en autonomie, soit accompagné par un professionnel.

 

Exemple : “les utilisateurs satisfaits de l’accompagnement institutionnel” : un parcours dont la principale difficulté réside dans l’obtention du premier accompagnement. C’est grâce à l’arrivée d’un accompagnement efficace (nouveau conseiller Pôle emploi, assistante sociale, etc.) qu’ils se lancent dans un projet de reconversion professionnelle, désormais soutenus moralement et techniquement. Malgré l’accompagnement, un réel investissement est demandé tout au long du parcours

 

– Un parcours de reconversion plus lourd et complexe pour les aspirants entrepreneurs ; il se caractérise par une reconversion davantage à risque (des salariés en CDI mettent en danger leur situation professionnelle) et un processus lourd qui mobilise du temps et de l’énergie (négocier le départ de l’entreprise, définir un projet pérenne, créer son entreprise…). Ils se lancent seuls et portent sur leurs épaules l’entière responsabilité de leur activité et sont particulièrement exposés au doute et à la pression. De plus, la création d’entreprise ne marque pas la fin de leur parcours, mais son commencement.

⇒ L’information et les dispositifs tout au long du parcours de reconversion

Avant de se lancer dans un projet de reconversion, les actifs n’en connaissent rien ou presque. Cette prise d’informations initiale conditionne fortement la fluidité du processus de reconversion. Ce besoin est ressenti tout au long du parcours, mais s’accentue à certaines étapes avec des informations requises de nature différente.

 

♦ 4 principales sources sont mobilisées :

 

– Internet : les candidats se retrouvent assez rapidement confrontés à la multiplicité des sources et à la masse d’informations qu’il faut décrypter (difficultés pour trouver une information complète et fiable sur la reconversion professionnelle, les aides existantes, les dispositifs d’accompagnement …).

 

– Pôle Emploi : près de la moitié des interviewés ont été en contact avec Pôle Emploi ; l’organisme fait l’objet d’un retour en demi-teinte.

 

– Les professionnels de l’accompagnement et de la formation, publics ou privés : les conseillers (CEP, bilan de compétences…) informent les candidats sur les dispositifs, les financements, donnent des conseils pour remplir les dossiers et répondent à leurs questions (jugé de bonne qualité). C’est aussi le cas pour les organismes de formation, sur tout ce qui à trait à la formation (recherche, financement…). Pour les “aspirants entrepreneurs”, la CCI est identifiée comme un acteur important de la création d’entreprise ; néanmoins, c’est un organisme que tous n’ont pas le réflexe de consulter en amont de la création d’entreprise.

 

-Le réseau personnel (famille, amis et collègues) est mis à contribution par toutes les cibles, comme source d’information privilégiée car proche et accessible ; il permet de disposer d’informations personnalisées mais a ses limites notamment lorsque l’informateur n’a pas effectué de reconversion.

 

♦ La connaissance des dispositifs apparaît relativement variable et aléatoire, dépendant de leur notoriété (ex : 87% des actifs pour le bilan de compétences vs 53 pour le CEP), de l’efficacité des recherches effectuées, de l’implication des professionnels rencontrés (Pôle Emploi, en particulier) et de la qualité de son réseau personnel. Ce qui conduit les candidats, soit à passer à côté de dispositifs méconnus, soit à n’identifier que des dispositifs jugés non adaptés, soit à ne pas solliciter un dispositif estimé trop complexe.

 

– Le bilan de compétences, dispositif le mieux identifié, est également le plus mobilisé (38% l’ont sollicité, et 22% utilisé) ; il fait l’objet de retours très positifs : utilité pour faciliter le processus d’introspection, confirmer/invalider sa décision, trouver le métier, définir le projet…efficacité du format, avec un accompagnement étroit dont des RdV programmés sur plusieurs semaines, permettant au candidat d’avancer sur son projet tout en restant motivé.

 

– Le CEP est moins sollicité par les actifs en reconversion (26%, dont 13% utilisé), mais l’est surtout en amont de la décision ou au moment de la définition du projet.
En positif (majeur) : aide indispensable dans la rédaction du dossier de PTP ou de démission, regard expert et retour constructif pour améliorer le projet, aide bienvenue sur le plan administratif.

Quelques réserves liées à des délais d’obtention de RdV jugés trop longs ou à un accompagnement considéré comme insuffisant ou inefficace.

Le CEP n’a pas encore trouvé totalement sa place ; toutefois, lorsque ses fonctionnalités sont présentées, il apparaît, de leur point de vue, comme un dispositif gagnant à être connu.

⇒ Quels enseignements et interrogations vis-à-vis des acteurs, dispositifs ou pratiques d’accompagnement des reconversions professionnelles ?

4 groupes, représentant plus de 40% des actifs, sollicitent peu l’offre d’accompagnement institutionnelle.

 

♦ Les actifs en reconversion expriment à la fois la difficulté à trouver/qualifier les informations dont ils ont besoin, à identifier les bons interlocuteurs et l’existence de freins à la sollicitation d’un organisme en capacité de les informer et accompagner : la méconnaissance du « qui fait quoi », les formalités en amont (inscription, prise de rendez-vous…), les délais pour avoir accès à un interlocuteur, notamment lorsque le besoin d’information est ponctuel, la crainte d’entrer dans des démarches lourdes ou non adaptées, sont autant de raisons au non recours exprimés par les reconvertis.

 

L’accompagnement n’est pas toujours sollicité, mais rarement inutile : lorsqu’ils ont été accompagnés, ils sont généralement satisfaits de l’accompagnement ; celui-ci s’est même avéré indispensable pour franchir certaines étapes. Mais, certains actifs ont dû mettre en œuvre des stratégies pour surmonter un premier accompagnement jugé insuffisant (changement d’institution, changement de conseiller, etc.).

D’une manière plus générale, l’accompagnement est souvent conçu comme un service qui va avoir un déploiement dans le temps, alors qu’il existe des attentes fortes pour bénéficier d’un service de type hot-line qui permettrait d’apporter, sans démarche lourde et de manière rapide, des réponses à des questions techniques ou pratiques ; les attentes formulées portent rarement sur la globalité de la démarche de reconversion (ou son élaboration), mais plus sur les questions pratiques qu’ils ont à résoudre au fur et à mesure de leur démarche.

 

L’accompagnement pendant la reconversion se décompose le plus souvent en plusieurs besoins d’accompagnement, à des moments différents et sur des sujets différents. La demande porte souvent sur la possibilité d’avoir accès au bon interlocuteur au bon moment, pour répondre à des questions concrètes qui doivent avoir des réponses rapides.

 

Remarquons aussi que l’offre de prestation d’accompagnement, après l’intégration dans l’activité, est rare. Seul le dispositif NACRE pour les créateurs d’entreprises permet d’avoir un accompagnement pendant les 3 années qui suivent la création, alors que les candidats à la reconversion expriment une demande d’appui après la prise d’emploi ou d’activité, de quelques mois à 2 ans.

 

♦ Il y a lieu de déterminer les compétences qu’ils possèdent et notamment celles qui pourraient être réinvesties dans l’activité nouvelle (ce qui pourrait minorer les appréhensions liées aux ruptures).
Appréhender les compétences requises pour l’emploi ou l’activité visée semblerait peu problématique, puisque 87% estiment en avoir une bonne connaissance. Toutefois, les candidats à la reconversion expriment aussi des attentes par rapport à l’analyse de leurs compétences : l’acquisition de compétences ad hoc est le premier objectif des demandeurs d’emploi

Pour identifier et valoriser ses compétences, le bilan de compétences est plébiscité. Toutefois il recouvre des réalités diverses et ne renvoie pas uniquement au dispositif institutionnel de “bilan de compétences”. Par exemple, les retours des professionnels montrent qu’une première analyse des compétences peut être réalisée dans le cadre du CEP et qu’un renvoi vers le bilan de compétences est opéré si le temps consacré à cette analyse le nécessite.

⇒ La place de la formation

♦ 58% ont réalisé une formation soit pour obtenir un diplôme, une certification, acquérir l’ensemble des savoirs du nouveau métier pour acquérir les compétences pour être recrutable par des entreprises, ou se perfectionner.

Les candidats à la reconversion jugent souvent difficile le choix de la formation. Or, l’aide au choix apparaît délicate pour les acteurs de la reconversion.

 

♦ Au sortir de la formation, le bilan est généralement positif car la formation réalisée correspond le plus souvent aux besoins identifiés en amont ; elles sont appréciées s’il y a mise en pratique (stages, mises en situation ou toute pédagogie qui permet d’être confrontée aux conditions réelles d’activité). 

 

♦ Les candidats à la reconversion professionnelle font appel à plusieurs sources de financement :
– Le compte personnel de formation (CPF)
– Le Projet de Transition Professionnelle (PTP)
– Pôle emploi
– L’employeur (en particulier, les accompagnés en interne et les diplômés en mouvement)
– La région, les fonds européens
– L’autofinancement partiel ou total.

 

♦ Plusieurs motifs peuvent expliquer le choix de ne pas effectuer de formation :
– Le refus de « retourner sur les bancs de l’école »,
– Le souhait d’effectuer une reconversion rapide,
– Le temps et l’implication nécessaires jugées trop importantes,
– La peur de l’échec, de ne pas réussir les examens et donc de ne pas obtenir son diplôme,
– Un choix de la formation trop complexe qui peut dissuader de se former,
– Le coût important de la formation et la méconnaissance des possibilités de financement.

 

Suivent 5 axes de recommandation

 

Pour en savoir davantage :https://www.francecompetences.fr/app/uploads/2022/02/Rapport_Reconversion_Professionnelle2021.pdf

SOMMAIRE

8 types de reconversion professionnelle.

Méthodologie : le champ de l’enquête concerne les reconversions professionnelles : tout changement de métier, de fonction ou de statut. L’étude vise une explicitation des cheminements sur 2 fondamentaux : l’émergence du projet de reconversion et sa concrétisation. 

2 enquêtes sont conduites (une quantitative et une qualitative) :

Une enquête quantitative auprès de 945 personnes déclarant avoir réalisé au moins une reconversion au cours des 5 dernières années, issues d’un un échantillon représentatif (population de référence) de 5 162 actifs, comprenant 4 904 actifs occupés salariés ou indépendants sous contrat privé et de 258 actifs demandeurs d’emploi depuis moins de 6 mois. C’est cette enquête qui sert de base à cet article.

 

Les femmes, les jeunes, les artisans-commerçants et ceux en commune rurale sont surreprésentés dans une reconversion professionnelle.

 

37% des actifs déclarent avoir réalisé au moins une reconversion au cours de leur parcours professionnel, mais 25% au cours des 5 dernières années (dont 40% plusieurs reconversions). 17% ont engagé des démarches ou actions pour leur projet de reconversion ; la reconversion vise : un changement de métier (9%), un changement de statut au sein d’une entreprise (3%), un statut de salarié vers un statut indépendant (3%) ou inversement (1%).

⇒ Quels profils sont les plus concernés ? Une vision globale

– Les femmes sont surreprésentées au sein des actifs ayant connu une reconversion dans les 5 dernières années (50% de ces actifs, alors qu’elles ne représentent que 44% de la population de référence).

 

– Tout comme les jeunes : davantage les 25-34 ans (35% des reconvertis alors qu’ils ne sont que 24% dans la population de référence), moins les 18-24 ans (13% vs 9). En revanche, chez les 50 ans et plus, la fréquence des reconversions chute (15% vs 28 dans la population de référence).

 

– En ce qui concerne les CSP, les artisans et les commerçants sont surreprésentés (11% vs 6), alors que les ouvriers sont nettement sous-representés (18% vs 25).

 

– Enfin dans les communes rurales les reconvertis sont surreprésentés (24% vs 21). Noter qu’il  y a peu d’écarts dans les régions (entre 1 et -1).

⇒ Une pluralité de parcours mobilisant ou non des ressources externes, qu’il s’agisse d’accompagnement, d’une formation ou d’un financement public.

♦ 67% disent avoir eu recours à l’accompagnement, 58% une formation et la sollicitation de financements publics (41% ; noter que 45% ont financé eux-mêmes une partie de leur parcours).

Ils sont 79% pour les actifs dont le projet constituait un changement de statut au sein d’une entreprise ou d’un organisme, 79% les personnes en situation de handicap ou ayant une maladie chronique. 75% pour les personnes exerçant une profession intermédiaire, 74% les locataires de logement sociaux, 72% chez les actifs ayant moins de 10 ans d’ancienneté dans le travail.
Les actifs les moins accompagnés se retrouvent parmi les indépendants  (56%) et parmi ceux ayant plus de 30 ans de carrière (53%).

 

♦ Le recours aux dispositifs institutionnels (bilan de compétences, CPF, CEP…)

 

Pour le CPF (22% de taux de recours), l’usage est plus fréquent chez les 10 ans ou plus d’ancienneté dans leur entreprise/organisme préalablement à leur reconversion (30%),

Pour le bilan de compétences (20% de taux de recours), l’ utilisation est plus fréquente parmi les actifs en recherche d’emploi (33%), parmi les salariés ayant plus de 30 ans d’ancienneté (33%), chez les hommes (23% vs 16% chez les femmes),

 

– Le départ négocié/La rupture conventionnelle (19%) est davantage utilisé chez les personnes souhaitant passer d’un statut de salarié à celui d’indépendant (26%), chez  les salariés de moins de 10 ans d’ancienneté dans le travail (23% et par les femmes (21%).

– Concernant l’aide à la création d’entreprise (14%), le recours est plus souvent le fait des personnes souhaitant passer d’un statut de salarié à celui d’indépendant (27%), et chez les hommes (17%).

 

– Le recours au CEP (Conseil en évolution Professionnelle, 13%) est plus souvent le fait quand les personnes passent d’indépendant à salarié (25%), chez les personnes dont le projet de reconversion les conduisait à changer de statut au sein de leur organisme (20%), mais aussi parmi les actifs en situation de handicap au moment d’engager leur projet (20%), et enfin chez les personnes ayant une ancienneté faible dans le travail (- de 10 ans, 17%).

 

– Le recours au Projet de Transition Professionnelle (13%) concerne plus souvent les personnes dont le projet est de passer d’un statut « à votre compte/indépendant » vers celui de salarié (33%) mais aussi ceux qui considèrent qu’ils sont “à l’aise” économiquement (21%).

– Le recours au projet de transition démissionnaire (12%) concerne davantage les personnes aux carrières courtes (22% ceux ayant entre 6 mois et un an dans l’entreprise plus souvent en changement de statut, 20% chez les moins de 10 ans).

 

– Le recours à la VAE (12%) touche davantage ceux ayant un projet de passage d’un statut « à votre compte/indépendant » vers celui de salarié (27%) mais aussi ceux en situation de handicap (26%).

– Le dispositif de ProA (11%) est plus souvent déclaré par ceux qui souhaitent changer de statut dans l’entreprise (19%) et par les moins de 10 ans de carrière (15%),

– Le recours à une cellule de reclassement, et l’accompagnement dans le cadre d’un Plan de Sauvegarde de l’Emploi-PSE (11%) est plus particulièrement le fait de personnes dont le projet de reconversion est un changement de statut dans une entreprise ou organisme (19%), mais aussi des personnes se déclarant « à l’aise » financièrement (19%), des cadres (15%) ou encore des personnes propriétaires (15%).

⇒ 8 types de parcours de reconversion professionnelle

Le temps d’appropriation des dispositifs est nécessairement un temps long.

Les parcours de reconversion se distinguent principalement en fonction de trois composantes : le type de changement (métier, statut…), l’appui dont les personnes ont pu bénéficier depuis l’amont de leur parcours (information, accompagnement, dispositifs…) et le cadre – hors ou dans l’entreprise – dans lequel reconversion s’est principalement opérée.

 

♦ 4 grands ensembles :

1 Les parcours réalisés principalement en dehors de l’entreprise et peu accompagnés concernent les « précaires qui vont au plus simple », les « reconvertis sans histoire » et les « aspirants entrepreneurs » (37 % de la population-cible),

2 Les parcours réalisés principalement hors entreprise, fréquemment accompagnés correspond aux « utilisateurs satisfaits de l’accompagnement institutionnel » (8% de la population-cible),

3. Les parcours réalisés principalement en entreprise avec une fréquence d’accompagnement faible pour les « reconvertis par l’emploi » (12% de la population-cible),

4. Les parcours réalisés principalement en entreprise, avec une fréquence d’accompagnement moyenne – « diplômés en mouvement » (16% de la population-cible) – ou élevée – « informés efficaces » et « accompagnés en interne » (21%).

 

♦ Plusieurs enseignements :

-Tous les groupes d’actifs ayant vécu / engagé une reconversion au cours des 5 dernières années ont très largement le sentiment d’avoir réussi leur projet (entre 95% et 73%),

Les niveaux les plus élevés de sentiment de réussite sont obtenus par les groupes ayant le plus bénéficié d’un accompagnement, qu’il s’agisse d’un appui institutionnel (95%) ou de l’entreprise (92% chez les accompagnés en interne).

-Parmi les reconvertis les moins accompagnés, on retrouve un haut niveau de satisfaction chez les reconvertis par l’emploi (87%), dont une des particularités est d’avoir mené leur reconversion plus souvent au sein d’une nouvelle entreprise qui les avaient recrutés.

-En revanche, les groupes dans lesquels l’accompagnement est faible et le parcours réalisé en dehors de l’entreprise ont moins souvent le sentiment d’avoir réussi leur projet. C’est le cas chez les précaires qui vont au plus simple pour leur reconversion (79%), les reconvertis sans histoire (80%) ou encore les aspirants entrepreneurs (73%).

⇒ Suit pour chaque type un descriptif précis (classement selon le sentiment de réussite)

                                                         Les accompagnés :

 

♦ “Les utilisateurs satisfaits de l’accompagnement institutionnel” (8% de l’échantillon et 95% le sentiment de réussite du projet) :

 

-Profil : 67% au-delà de 35 ans (contre 52% dans l’ensemble), 43% avec un diplôme inférieur au BAC (vs 35%), dont 37% avec un CAP/BEP (vs 24%), plus d’ouvriers (22% vs 14), moins de CSP + (24% vs 35).

 

-Spécificités du parcours : 70% en situation de demandeur d’emploi (vs 32), avec réalisation quasi-systématique d’un bilan professionnel (97% avec l’appui d’un professionnel pour 89% d’entre eux vs 37), notamment par Pôle emploi (51% vs 30) ou une collectivité locale (32% vs 16) ; une durée plus souvent longue entre l’émergence du projet et son engagement concret (plusieurs années, pour 28% vs 11).

 

♦” Les accompagnés en interne” (6% de l’échantillon et 92% le sentiment de réussite du projet) : 

 

-Spécificités du profil : 69% d’hommes (vs 50), 57% de 39/45 ans (vs 37), ayant 10 ans d’ancienneté ou plus (48% vs 16), 51% de diplôme supérieur au BAC (vs 42) et notamment un niveau BTS/DUT/DEUG avec 25% (vs 15%), 42% CSP+ (vs 35) ; ils sont plus souvent marié ou en union libre 76% (vs 63%) ; pour 55% ils déclarent être à l’aise/ça va (vs 46%) ; 28% ont des revenus mensuels du foyer de 3 800 à 5 300€ (vs 11).

 

-Spécificités du parcours : à l’origine du projet, bien souvent des contraintes devenues insurmontables dans l’emploi initial (36% vs 11) ou un métier qui change sans que cela convienne (29% vs 19), le fait d’avoir un métier plus en phase avec ses aspirations (42% vs 33), un projet personnel pour lequel c’est le bon moment (38% vs 23), une opportunité saisie (33% vs 23).

Un parcours réalisé, pour les 3/4, principalement chez leur employeur initial (77% vs 26) par un accompagnement pour la totalité du groupe (99% vs 67), dont 93% par le service RH/Formation de leur entreprise (vs 16) via la formation (75% vs 58), peu fiancée par les pouvoirs publics (12% vs 41) et peu par autofinancement (27% vs 45).

 

               Ceux qui visent une promotion, un changement de fonction dans l’entreprise

 

♦ “Les reconvertis par l’emploi” (12% de l’échantillon et 87% de sentiment de réussite)

 

Spécificités du profil : 60% de CSP- (vs 45) avec 38% d’employés (vs 31) et 21% d’ouvrier (vs 14). Les autres caractéristiques sont moins discriminantes : 53% de femmes (vs 50), une moyenne d’âge supérieure de 39,7 ans vs 37 ans dans l’ensemble et notamment 20% de 50/64 ans (vs 15)  ; 39% ont un diplôme inférieur au BAC (v s35) et 44% supérieur au BAC (vs 42).

 

Spécificités du parcours : Un rejet plus marqué de l’emploi initial : pas de sens du travail (41% vs 27), insatisfaction vis-à-vis des conditions de travail (35% vs 23), trop de pression (30% vs 20) ; pour 25% (vs 19) les contraintes dans leur emploi étaient devenues insupportables ; et donc le souci d’exercer un métier plus en phase avec leurs goûts et centres d’intérêt (45% vs 33) et le souhait d’accéder à un meilleur équilibre vie privée/vie professionnelle (25% vs 16).

 

Une préparation du projet comportant, beaucoup plus fréquemment que les autres groupes, l’étude des offres d’emploi et du marché du travail (61% vs 25) et un parcours qui a amené la quasi-totalité du groupe à changer d’employeur (90% vs 35).
Toutefois, un moindre usage du bilan professionnel (44% vs 67), un parcours non accompagné pour 25% (vs15%) et sans recours à aucun dispositif (57% aucun dispositif vs 37) et donc moins de besoins de financement (autofinancement : 15% vs 45, sollicitation d’un financement public : 16% vs 41).

 

Des reconversions très abouties, avec des projets terminés et concrétisés dans un nouvel emploi, une nouvelle activité pour la quasi-totalité des membres de ce groupe (94% vs 50) : changement de métier (93% vs 63) et/ou changement de secteur (83% vs 36), changement de poste (77% vs 38).

 

♦ “Les informés efficaces” (15% de l’échantillon et 81% le sentiment de réussite).

 

Spécificités du profil : 65% de 18/34 ans (vs 48 dans l’ensemble), 55% à l’aise/ça va au niveau financier (vs 46), 68% avec enfants (vs 55).

Leurs motivations sont liées plus souvent au constat que les débouchés sont insuffisants sur leur métier (24% vs 15) ou à l’envie d’améliorer leur rémunération (21% vs 12).

D’autres critères sont peu discriminants : 52% d’hommes (vs 50), 45% diplômés du supérieur (vs 42), 37% inférieur au BAC (vs 35), 38% CSP+ (vs 35), et 45% propriétaire (vs 44), mais 38% locataire social (vs 23).

 

Spécificités du parcours : un projet de reconversion réalisé principalement dans l’entreprise qui les employait au départ (57% vs 26) ; ils ont sollicité un bilan de compétences ou une VAE mais n’y était pas « éligible » (44% vs 15 pour le bilan de compétences et 32% vs 8 pour la VAE). Ils ont alors réalisé un bilan professionnel pour la quasi-totalité (96% vs 67), par un professionnel pour la moitié (54% vs 37), et ont un recours très important à l’accompagnement (88% vs 67). 

 

Ils ont davantage contacté une CCI ou un réseau local (24% vs 12%), ou un cabinet spécialisé dans l’accompagnement des reconversions (15% vs 8). Ils ont aussi été en contact avec une collectivité locale (27% vs 16), un syndicat de salariés (16% vs 8), une fédération professionnelle ou un syndicat d’employeurs (14% vs 7).

 

76% (vs 58), ont suivi une formation, avec la nécessité fréquente d’obtenir un diplôme (69% vs 44) : plusieurs dimensions ont été jugées prioritaires dans la mise en œuvre de leur projet : les compétences acquises antérieurement (71% vs 52), les dispositifs mobilisés (69% vs 47), les témoignages de professionnels (68% vs 41), l’accompagnement (65% vs 45) et les formations suivies (61% vs 49).

Ils connaissent bien les dispositifs, qu’il s’agisse du CPF (96% vs 81), du bilan de compétences (96% vs 87), de la VAE (88% vs 72), de la ProA (87% vs 65), ou encore du CEP (78% vs 53)

 

Ils ont largement sollicité les financements publics (77% vs 41), couplée à un autofinancement partiel de leur projet (79% vs 45).

70% ont rencontré des difficultés dans leur parcours (vs 31).

 

♦ “Les diplômés en mouvement” (16% de l’échantillon, 75% le sentiment de réussite)

 

Spécificités du profil : 52% ont un diplôme supérieur au BAC avec notamment 24% un niveau DESS/DEA/Diplôme d’ingénieur ou grande école (vs 15) et 7% de doctorants (vs 3%) ; 29% sont des cadres au moment de la reconversion (vs 17).

73% sont en couple (vs 57) ; 55% sont propriétaires (vs 44) et 59% se déclarent à l’aise financièrement (vs 46). 56% sont des hommes (VS 50% dans l’ensemble), ayant 34 ans en moyenne, 3 ans de moins que la moyenne globale.

 

Spécificités du parcours : un projet de reconversion visant plus souvent que les autres groupes un changement de statut au sein d’une entreprise / un organisme (42% vs 19).

Un projet moins lié que d’autres à un évènement déclencheur (23% vs 55) et pour lequel la quasi-totalité des membres a eu un bilan professionnel (92% vs 67), réalisé pour plus de la moitié d’entre eux avec un professionnel (56% vs 37).

Des parcours réalisés très rarement en dehors du cadre de l’entreprise (8% vs 42).

Une origine et des motivations diverses pour se reconvertir : souhait d’accéder au salariat alors qu’on est à son compte (29% vs 13), d’anticiper et de sécuriser son parcours professionnel (27% vs 19), ou de palier à une disparition de son métier (15% vs 8).

 

            Ceux qui ont connu une reconversion sans s’y employer beaucoup.

 

♦ “Les reconvertis sans histoires” (14% de l’échantillon et 80% le sentiment de réussite)

 

Spécificités du profil : assez peu de différences avec le profil moyen ; Ils sont moins souvent diplômés du supérieur (36% vs 42), et plus souvent de niveau BAC (27% vs 21) ; 21% étaient cadres au moment d’engager la reconversion (vs 17) ;  21% avaient de 50 à 64 ans (vs 15) ; 33% sont célibataires (vs 28).

 

Spécificités du parcours : 53% vs 19 n’identifient aucun frein à leur reconversion. Ils ont moins la nécessité d’un diplôme (23% vs 44).

Ils ont connu une très faible préparation et peu d’étapes préalables à l’engagement du projet. La moitié n’ont bénéficié d’aucun accompagnement (vs 15) ; 73% n’ont recouru à aucun dispositif (vs 37), notamment à un bilan professionnel : 22% (vs 67). Ainsi 57% estiment que la formation n’a eu aucune importance dans leur projet (vs 18), de même, 59% pour les dispositifs (vs 20).

 

♦ “Les précaires qui vont au plus simple” (12% de l’échantillon et 79% le sentiment de réussite)

 

Spécificités du profil : 67% sont des femmes (vs 50), 45% ont entre 39 et 45 ans (VS 37% dans l’ensemble) ; 35% sont célibataires (vs 28), 12% sont divorcés (vs 8) ; par contre elles sont moins en foyer monoparental (18% vs 28). 72% sont locataires (vs 56).
41% ont un diplôme du supérieur (vs 42).

 

Spécificités du parcours : 25% sont demandeurs d’emploi au moment d’engager le parcours (vs 9), et 34% en difficultés financières (vs 20). 95% recherchent une reconversion principalement hors du cadre de l’entreprise (vs 42). 36% ne trouvent plus de sens au travail (vs 27) et 35% sont insatisfaits de leurs conditions de travail (vs 23).
Presque aucun bilan réalisé avec un professionnel : 4% (vs 37) ; 67% n’ont pas sollicité de bilans de compétences (vs 33) ; seulement 16% ont terminé leur projet de reconversion concrétisé dans un nouvel emploi (vs 50). Toutefois, 60% affirment la nécessité d’un diplôme 60% (vs 44).

 

            Ceux qui veulent sortir de l’entreprise pour devenir indépendant

 

♦ “Les aspirants entrepreneurs” (13% de l’échantillon, le plus faible sentiment de réussite 73%)

 

Spécificités du profil : 41% entre dans la CSP « artisan, commerçant » (vs 11).

47% (vs 34) se déclarent financièrement juste. 18% sont l’unique parent du foyer (vs 10) et par ailleurs 24% ont trois enfants (vs 14)

 

Spécificités du parcours : 86% ont le projet de changement de statut, de salarié vers celui d’indépendant/à son compte (vs 20). Le passage à l’acte, quand il est lié à un évènement, est davantage envisagé comme la saisine d’une opportunité (37% vs 22). Ils ont moins besoin que d’autres d’un diplôme (20% vs 44).

 

Ils ont conduit une phase préparatoire plus complète : prise contact avec des personnes exerçant le métier (27% vs 19), étude des possibilités de financement (25% vs 16). Ils ont réalisé un bilan professionnel aussi fréquent que l’ensemble (70% vs 67), mais plus souvent avec un proche (19% vs 7), qu’avec un professionnel (24% vs 37) ; ils ont moins souvent suivi une formation (44% vs 58).

 

Ils ont plus souvent été aidés par les Chambres de commerce (18% vs 10), et ont bénéficié de l’aide à la création d’entreprise pour 22% d’entre eux. 66% ont autofinancé une partie de leur parcours (vs 45).

 

Pour en savoir davantage : https://www.francecompetences.fr/app/uploads/2022/02/Rapport_Reconversion_Professionnelle2021.pdf

SOMMAIRE

79% des petites entreprises sont confiantes dans l’avenir de leur entreprise.

Méthodologie : enquête Online réalisée en décembre 2021 auprès de 4 433 entreprises ayant répondu ; 12 cabinets d’expertise-comptable ont participé à l’étude ; les entreprises sont analysées par région, par secteur et par taille d’entreprise.

Les répondants sont pour 85% des TPE dont 70% de 1 à 5 salariés et pour 13% des 11 à 50 salariés.

 

Qui compose le  cercle perspective ? “Plus de 16 000 professionnels pluridisciplinaires de l’audit, de l’expertise comptable et du conseil engagés ensemble pour entreprendre des actions auprès des instances publiques pour la défense des intérêts des PME, TPE et ETI du tissu économique français.”

 

Les résultats de cette étude laissent entendre une population soucieuse d’accompagnement et donc de leur développement que ne le serait la population globale des petites entreprises ; d’ailleurs seules les entreprises employeurs sont interrogées.

 

L’étude permet d’approcher les raisons de cet optimisme, sans négliger les difficultés rencontrées.

⇒ Ce qui s’est passé pendant la crise sanitaire

♦ 1/3 déclarent avoir vendu plus de produits en ligne depuis le début de la crise ; ces ventes leur ont permis d’améliorer leur croissance et d’être moins impactées par la crise. Les secteurs qui vendent plus en ligne qu’avant sont les activités financières, les commerces et les HCR. La relation client s’est améliorée ; elles sont davantage concernées par le télétravail.

 

♦ 17% ont eu recours au télétravail ; pour celles qui le pratiquent, 63% apprécient cette forme de travail, mais 38% considèrent que cette nouvelle organisation leur pose problème ; 11% l’apprécient grandement (les plus de 20 salariés et celles de la finance).

 

Les 2/3 ont bénéficié d’aides financières, dont 54% de PGE (16% les ont déjà remboursé, 34% pensent avoir des difficultés pour rembourser), 49% d’une allocation d’activité partielle (pour ces 2 activités les bénéficiaires ont plutôt plus de 6 salariés ; elles appartiennent plutôt à l’industrie et aux HCR) et 45% du fonds de solidarité entreprise (plutôt pour les 5 salariés et moins, notamment des HCR et du commerce).

 

♦ Pour 72% la relation client s’est maintenue et même améliorée pour 9%.

⇒ Ce qui les a le plus préoccupé, les difficultés rencontrées

♦ Les thèmes qui les ont le plus préoccupés sont leur structure financiére (93%, toutes les tailles d’entrepris l’ont posé en 1ére priorité), puis le développement commercial (84%, là encore toutes les tailles adhérent), les partenaires et les prestataires (83%, jugé plus important pour les 6 salariés et plus), l’organisation de la production (79%), l’organisation des RH (63%, jugée moins prioritaire par les 11 salariés et plus), les canaux de distribution (58%, jugé davantage prioritaire par les 6 salariés et plus), les engagements RSE (56%).

 

♦ 53% ont des recrutements en cours. 83%  rencontrent des difficultés à recruter (la moitié très importantes) ou à conserver des profils qui correspondent à leurs attentes. Ce sont surtout les entreprises de 11 salariés et plus et celles du BTP et de l’industrie.

Pourtant 58% n’envisagent pas d’augmenter les salaires contre 9% qui l’envisagent ; ce sont alors les 11 salariés et plus, les entreprises de l’industrie ; ce sont aussi celles qui vendent plus en ligne, ont une meilleure relation client, font plus de télétravail, ont déjà remboursé leur PGE et ont le plus confiance en l’avenir.
91% déclarent que ces difficultés impactent le niveau d’activité.

 

♦ 69% (dont tout à fait 16) déclarent être perturbées par des ruptures d’approvisionnement ; ce sont plutôt les 6 à 20 salariés ; celles du BTP et de l’industrie, celles ayant observé une dégradation de leur relation client et celles plus sensibles à la hausse des prix sur les coûts de production.

 

♦ 84% (dont 46 très important) disent que la hausse des prix des matières premières ou celle de la masse salariale aura un impact sur les prix proposés. 84% (dont 55% en partie) déclarent qu’elles répercuteront cette hausse sur leur prix de vente.

⇒ Combien et qui envisagent une hausse ou une baisse de leur chiffre d’affaires ?

♦ 44% pensent augmenter leur chiffre d’affaires en 2022, 29% connaitre le même niveau et 27% connaitre une baisse.

 

♦ Comment pensent-elles s’y prendre ? 4 atouts principaux : 37% de nouveaux produits, services, 33% des investissements (41% le BTP et l’industrie), 29% de nouveaux partenariats, 20% de nouvelles compétences, et 12% de nouveaux canaux de distribution.

 

♦ Quel est le profil des entreprises qui pensent voir leur CA augmenter en 2022 ? Les plus de 11 salariés, les secteurs du BTP et de l’industrie ; celles qui vendent plus de produits/service en ligne depuis le début de la crise; elles sont plus concernées par le télétravail ; elles considèrent disposer des ressources pour faire face aux risques et ont mois eu besoin d’un soutien financier.

 

♦ Quel est le profil des entreprises qui pensent voir leur CA diminuer en 2022 ? Des TPE de moins de 5 salariés, notamment des HCR ; des entreprises pour qui la relation client s’est dégradée ; elles pensent qu’elles auront des difficultés pour rembourser leurs prêts et sont moins confiantes, pensant ne pas disposer des compétences nécessaires pour faire face aux défis sur les 3 prochaines années (leur relation client s’est dégradée).

⇒ Plus globalement, comment envisagent-elles leur avenir ?

♦ 83% sont confiantes dans leur capacité de production.

 

♦ Les 3/4 ont confiance dans leur solidité financière, vs 6% pas du tout (ce sont surtout des 5 salariés et moins, des commerces et des HCR).

 

79% sont confiantes dans l’avenir de leur entreprise (8% très confiantes et 5% pas du tout confiantes). et 67% confiantes pour les 3 prochaines années (dont 8% très confiantes), mais 1/3 pas confiantes (dont 8% pas du tout).

 

♦ Toutefois, seulement 25% considèrent avoir le temps et les ressources pour anticiper et préparer les réponses adaptées aux risques.

82% considèrent ne pas avoir pu déployer une politique sociale et environnementale : 33% disent n’en avoir pas les moyens ; pour 21% les collaborateurs ne sont pas demandeurs ; 15% voudraient être accompagnés en ce domaine. C’est que 59% privilégient la relance de l’activité.

 

Pour en savoir davantage : CP-TPE-PME-apres-deux-ans-de-crise-detail-etude.pdf (cercle-perspectives.fr)

SOMMAIRE

Un taux de croissance de 3,2% attendu en 2022, mais une inflation de 3 à 3,5%.

La reprise se poursuivrait, même si en France le plus gros du rattrapage a déjà été effectué.

⇒ Un taux de croissance de 3,2% attendu en 2022

Du fait notamment de la situation sanitaire, l’activité ralentirait début 2022, avant d’accélérer au printemps avec une progression du PIB  de +0,3% au 1er trimestre 2022 (après +0,7% au 4éme trimestre 2021 ; au 2éme trimestre, l’activité accélérerait (+0,6%), et un taux de croissance de +3,2% pour 2022.

La reprise se poursuivrait, même si en France le plus gros du rattrapage a déjà été effectué. Certains services marchands (hébergement-restauration, services de transport, activités de loisirs) conservent un potentiel de rebond qui contribuerait à la hausse de la croissance au deuxième trimestre, après le faux-plat du début d’année.

 

Dans l’industrie, l’hypothèse reste celle d’une lente dissipation des difficultés d’approvisionnement (45% en octobre 2021, 35% en janvier 2022 vs 10% en longue période).

En parallèle, ce sont désormais les difficultés de recrutement concernent aujourd’hui 77% des entreprises du bâtiment  (contre 59 en moyenne sur longue période), 61% des entreprises manufacturières (vs 30), 54% des entreprises de services (contre 29).

 

⇒ Les prix à la production industrielle ont augmenté tout au long de l’année 2021,

en France (+16,9%) comme dans les autres pays européens. Les prix de production des services, mesurés trimestriellement, ont évolué moins rapidement (+2,9% sur un an au 3éme trimestre 2021), mais cette moyenne masque d’importantes disparités : à titre d’exemple, les prix de production du transport maritime et côtier de fret ont augmenté de 85% sur un an cet automne.

 

Au 1er semestre 2022, ces augmentations se répercuteraient partiellement et progressivement sur les prix à la consommation, en particulier ceux des produits alimentaires et des produits manufacturés. Le glissement annuel des prix à la consommation s’élèverait à plus de 3% en février 2022, et resterait entre 3 et 3,5% à l’horizon fin 2022 vs 1,6% en 2021.

 

Pour en savoir davantage : Point de conjoncture du 8 février 2022 – Point de conjoncture | Insee

SOMMAIRE

Guides

“MAÎTRISER LE RISQUE D’ATTEINTE À LA PROBITÉ AU SEIN DES ASSOCIATIONS ET FONDATIONS
RECONNUES D’UTILITÉ PUBLIQUE : Bonnes pratiques relatives à la gouvernance et la gestion du don”, AFA, guide pratique janvier 2022

“Taxis, VTC, loti, moto pro, ce qu’il faut savoir”, DGCCRF, fiche pratique, février 2022

“Les informations sur les sociétés en accès libre et gratuit, c’est possible !” Les Échos du  15/02/22

“JE PILOTE, donc je suis”, France Active, guide pour tous les dirigeants de l’ESS qui veulent
améliorer la conduite de leur activité au travers d’indicateurs qui font sens

“SE DÉVELOPPER GRÂCE AUX MARCHÉS PUBLICS”, Bercy, vu février 2022

 

SOMMAIRE

Études, rapports et propositions non commentés.

“La présence en ligne des commerçants de proximité : une relation client repensée à l’ère du phygital”, Afnic, lu février 2021

“Données sociales de la branche des services de l’automobile, édition 2021”, ANFA, vu février 2022

“La culture face aux défis du numérique et de la crise”, CAE, les notes N°70, février 2022

“UNE ACTIVITÉ DE L’ARTISANAT DYNAMIQUE EN 2021 MAIS UN CONTEXTE DIFFICILE”, Capeb, la note de conjoncture, janvier 2022

“Les Français et les prélèvements fiscaux et sociaux”, Conseil des Prélèvements Obligatoires, Louis Harris, septembre 2021

“Impact de la crise sanitaire sur 6 branches de l’alimentation de détail”, PCOEP, vu février 2022

“Au 3e trimestre 2021, les embauches retrouvent leur niveau d’avant la crise sanitaire”, Dares indicateurs N°7, janvier 2022″

“Mi-2021, un taux de recours à l’activité partielle deux fois plus élevé en Île-de-France que dans le reste du pays”, Dares Focus N°5, janvier 2022

“Activité et conditions d’emploi de la main-d’œuvre pendant la crise sanitaire Covid-19 : vue d’ensemble des résultats de l’enquête flash – Janvier 2022“, Dares Acemo, vu février 2022

“L’impact de la crise sanitaire en 2020, une analyse à partir des données fiscales”, DGFIP Analyses N°1, janvier 2022

“Le chiffre du commerce extérieur”, Douanes, analyse mensuelle décembre 2021, février 2022

“L’industrie dans la tourmente : ce que le Covid a changé pour les entreprises”, La Fabrique de l’Industrie, synthèse N°15, février 2022

“Au quatrième trimestre 2021, la fréquentation hôtelière est inférieure de 12,4% à son niveau d’avant-crise”, Insee, Informations Rapides N°36, février 2022

“Le PIB progresse de +0,7 % au quatrième trimestre 2021. En moyenne en 2021, il rebondit de +7,0 % (après –8,0 % en 2020)”, Insee, Informations Rapides N°25, janvier 2022

“Vivre, travailler et habiter en France : où est-on le plus satisfait ?”, Insee, document de travail N°2022-01, février 2022

“Les centrales d’achat : quels enjeux de concurrence ?“, IPP, notes N°79, février 2022

“Placer l’environnement au cœur de la politique économique”, OFCE N°100, février 2022

“NOTE DE CONJONCTURE” Opco des Entreprises de Proximité, N°3, janvier 2022

“RAPPORT 2021”, Observatoire Prospectif des métiers et des qualifications dans les Transports  et la Logistique, vu février 2022

“Nouvelle dégradation de la compétitivité française en 2021, rapport annuel”, Rexecode document de travail N°82, vu février 2022

“BILAN EXPORT 2020 : performance des PME et ETI exportatrices françaises 2020”, Team France, décembre 2021

“L’emploi des seniors en France”, Trésor N°302, février 2022

“La nouvelle relation commerciale de l’Union européenne avec le Royaume-Uni”, Trésor N°300, février 2022

SOMMAIRE

Les entreprises de proximité ont largement poursuivi leur développement au cours des derniers mois.

Recrutements et hausses du chiffre d’affaires sont au rendez-vous en 2021, une hausse qui devrait être plus modeste en 2022.

⇒ Les recrutements

28% (parmi ceux qui emploient au moins un salarié) ont recruté entre juillet et décembre 2021 (10 points de plus qu’au cours du 1er semestre 2021 et 6 points de plus que lors du dernier pic d’embauche au 1er semestre 2017) ; l’apprentissage représente 14% des recrutements (un record absolu), les embauches en CDI (46%), 39% celles en CDD.

 

35% ont éprouvé des difficultés d’embauche (+5 points par rapport au semestre précédent).
Dans l’artisanat du bâtiment, où près de 26.000 emplois nets ont été créés en 2021, les difficultés de recrutement ont dans le même temps progressé de 14 points. Comme explication de ce déficit d’embauches, l’absence pure et simple de candidatures (70%) a largement pris le pas sur le manque de qualification des candidats (55%).

 

Pour y remédier, 18% envisagent d’améliorer les conditions de travail (34% dans les HCR et 27% dans les travaux publics) et 14% prévoient d’augmenter les salaires (36% dans les HCR et 20% dans l’artisanat du bâtiment).

 

Ils ne sont que 11% à envisager d’embaucher au 1er semestre 2022, mais 61% d’entre eux comptent le faire en CDI.

⇒ Les chiffres d’affaires

♦ La croissance de l’économie de proximité (+11%) a dépassé celle de l’économie française (+7,8%) au cours du 4éme trimestre 2021. Les HCR tirent cette croissance vers le haut avec un rebond de +63,5%, devant les professions libérales (+8%) et l’artisanat (+7,5%).

Néanmoins, le niveau de chiffre d’affaires réalisé en 2021 par l’ensemble des entreprises de proximité reste inférieur de plus de 3 points (-3,2%) à celui de 2019, avec de grandes disparités selon les secteurs : +7,3% pour l’artisanat du bâtiment  et -42% pour les HCR.

 

♦ Évolution du chiffre d’affaires au 4éme trimestre 2021 par rapport au 4éme trimestre 2019 (avant Covid-19) : tous secteurs confondus (-3,2%).

L’artisanat +1,1% dont l’artisanat du bâtiment +7,3% (mais l’artisanat des travaux publics -4,3%), l’artisanat de l’alimentation +0,3%, l’artisanat des services -2%, l’artisanat de la fabrication -4,7%.

Le commerce alimentaire de proximité +1,5%, dont l’hôtellerie-café-restauration -42%

Les professions libérales -2,1% dont les professions libérales de la santé -0,2%, les professions libérales du droit -1,3%, et les professions libérales des techniques et du cadre de vie -4,7%.

 

Pour en savoir davantage : L’économie de proximité en net regain d’activité et d’embauche | U2P (u2p-france.fr)

 

SOMMAIRE

718 000 nouveaux contrats apprentissage en 2021 (+37% au regard de 2020).

Ils sont surtout localisés dans les services, les petites entreprises et à plus de 60% de formés dans le supérieur.

 

♦ Ils étaient en moyenne de 280 700 entre 2013 et 2018, puis 354 400 en 2009, et 510 300 en 2020, soit 2,6 fois plus que la période 2013-2018.

 

♦ En ce qui concerne les contrats d’apprentissage dans le privé, 22% concernent le niveau CAP, 15% le niveau bac, et 62% le supérieur : 22% bac+2, 19% bac +3 et 21% bac +5 et au-delà.

Une accélération se fait jour entre 2020 et 2021 sur les niveaux bac et infra bac : + 21%, contre +13% entre 2019 et 2020.

 

♦ Les contrats sont signés essentiellement dans les petites entreprises : 66%, alors que celles ci totalisent 19% des emplois dans le secteur privé.

 

♦ 71% sont localisés dans les services, 15% dans le BTP et 11% dans l’industrie.

Dans les services, il s’agit d’abord des commerces (161 305 contrats), des services aux entreprises (104 197), de la banque, assurance et immobilier (48 522), des agences de voyage et intérim (37 769), des HCR (28 061), de la coiffure (23 500) et des transports (22 479).

 

♦ Les taux d’insertion au bout de 6 mois sont les plus favorables dans l’industrie (notamment 69% dans l’énergie/chimie/métallurgie, 66% dans la mécanique, 65% dans les technologies industrielles), dans le bâtiment (65%), la finance/comptabilité (64%), les transports (63%), les services aux personnes (61%), la coiffure (58%).

 

Pour en savoir davantage : chiffres-apprentissage-2021.pdf (travail-emploi.gouv.fr)

 

 

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