Archives mensuelles : janvier 2022

Selon Bpifrance, l’activité des entreprises en 2021 a été en hausse de 7%.

Méthodologie : 5 028 réponses exploitées suite à un envoi à 31 356 entreprises. interrogation entre le 3 et le 29 novembre.

36% ont de 1-9 salariés, 24% de 10-19 salariés, 26% de 20 à 49 salariés, 14% davantage.

28% appartiennent aux services, 27 à l’industrie, 25 au commerce, 14 au BTP.

30% sont dites innovantes et 23% exportatrices.

 

Activité, effectif et investissement en hausse, fonds propres en progression, 2021 offre donc un bilan favorable qui devrait se poursuivre en 2022, une faible minorité s’estimant en difficulté notoire.

⇒ L’activité en 2021

Elle est en hausse de 7%, de 8,9% pour les 10 salarié et plus (vs 3,5 pour les moins de 10), de 10,7% pour les innovantes, et/ou exportatrices. Cette hausse est plus marquée pour l’industrie (+8,9%), vs +4 pour les transports et le tourisme.

42% estiment que la crise sanitaire n’a pas eu d’impact sur leur chiffre d’affaires, mais 15% estiment une baisse de plus de 30%, et 39% entre 10 et 30%.

⇒ Les effectifs

Les embauches ont été en nette hausse chez les plus de 10 salariés, notamment chez les innovantes et/ou exportatrices ; mais 82% ont rencontré des difficultés pour ce faire (dont 43% sévères, notamment dans le BTP).

53% ont eu recours au télétravail dont 18% pour la totalité de leur effectif. 52% estiment que leurs salariés sont aussi productifs au télétravail que sur site (7% même plus) et 26% moins (mais le plus souvent c’est alors une modalité nouvelle dans l’entreprise), alors que 15% ne savent pas l’évaluer.

⇒ La trésorerie s’est renforcée

65% la jugent suffisante, alors que 1,5% disent rencontrer des difficultés insurmontables. Seuls 8% disent avoir rencontré des difficultés d’accès au crédit (notamment ceux en insuffisance d’activité).

 

52% n’ont utilisé les PGE que partiellement (30% pas du tout et 22% de façon minoritaire) ; 30% des TPE l’ont engagé totalement. Ceux de la construction sont 60% à l’avoir engagé à plus de 50%.

37% auraient remboursé partiellement leur PGE d’ici fin 2021; seuls 5% craignent un non remboursement.

Toutefois pour 35% l’arrêt des aides publiques risquerait d’engendrer des difficultés.

⇒ La rentabilité

77% considèrent que leur rentabilité a été bonne ou normale en 2021, mais encore inférieure à celle connue avant la crise. 24% anticipent une hausse en 2022 et 12% une baisse.

⇒ L’investissement a rebondi 

47% ont investi en 2021 ou comptent le faire d’ici la fin de l’année ; ils sont 61% dans l’industrie. Ils ont été autofinancés à hauteur de 40%. La faiblesse de la demande est le principal obstacle à l’investissement, suivi par la faiblesse de la rentabilité, loin devant l’insuffisance de fonds propres.

⇒ En 2022

Les 2/3 envisagent de retrouver leur niveau d’avant-crise dont 41% déjà retrouvé ; le retour à la normale toucherait 75% des PME vs 65% des TPE fin 2022. L’horizon est incertain pour 15%; 1% envisagent de liquider.

 

Les embauches devraient accélérer.

 

53% comptent investir (65% dans l’industrie), notamment en direction du numérique et l’environnement. Le niveau de fonds propres n’est une contrainte que pour 45% (très forte pour 13%).

 

Pour en savoir davantage : Bpifrance Le Lab : situation des TPE-PME fin 2021 et perspectives pour 2022 | Groupe Caisse des Dépôts (caissedesdepots.fr)

SOMMAIRE

La perception des entreprises par les jeunes et celle de leur emploi.

Méthodologie : échantillon de 1000 Français âgés de 18 à 24 ans, représentatif de la population nationale âgée de 18 à 24 ans, interrogé entre le 5 et le 15 novembre 2021.

La représentativité de l’échantillon a été assurée grâce à la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, profession de l’interviewé et de la personne de référence du ménage, région et catégorie d’agglomération.

 

Les jeunes prennent peu en compte le projet des entreprises, question d’ailleurs peu abordée dans l’enquête de façon directe et beaucoup plus les apports que les entreprises peuvent leur apporter à eux et à la société.

⇒ Qu’attendent les jeunes des entreprises ?

♦ Une entreprise, ça sert :

– A créer de l’emploi (57% dont 31 en 1ére position),

– A être utile à la société (37% dont 19), anticiper les transformations sociales et environnementales (11% dont 5), 

– Pour ses salariés : leur donner les moyens de s’épanouir professionnellement (34% dont 15), donner les moyens d’accéder à l’autonomie financière (19% dont 8), contribuer à l’employabilité de ses salariés (17% dont 8),

– Enrichir ses propriétaires (17% dont 11).

 

♦ Le modèle d’entreprise idéale :

locale (39%, 45 les CSP-), une start-up (26%), une entreprise de l’économie sociale et solidaire (25%), moins une société du CAC 40 (13%, mais 22 pour les bac +3 et au-delà et 19% pour qui vit dans l’agglomération Parisienne).

 

♦ Elle doit incarner :

– Le respect (58%, dont 67 diplôme inférieur 67%), la confiance (45), la solidarité (32 dont les femmes 38), l’écoute (28),

– La transparence (20), la liberté (19), l’engagement (17), l’exemplarité ( 9)

– L’innovation (16), la modernité (12), la compétitivité (8%),

 

♦ En ce qui concerne plus spécifiquement l’engagement attendu de l’entreprise, il s’agit d’abord de la préservation de l’environnement (29% dont 41 les bac+3 et au-delà), de la lutte contre le racisme et les discriminations (27% dont 33 les femmes), de la lutte contre les inégalités entre les femmes et les hommes (25% dont 33 les couples et 32 les femmes), de la défense du pouvoir d’achat (23% dont hommes 30), du soutien apporté aux jeunes (23%), de la lutte contre les inégalités, la pauvreté (22%), de la transmission des savoirs (16%).

 

♦ La preuve d’un engagement sincère de l’entreprise se manifeste par :

-Le refus de travailler avec des fournisseurs qui ne respectent pas cet engagement (26% dont 32 bac +3 et +), des partenariats avec des associations (25%), redistribuer une part de ses  bénéfices aux clients par un système de ristourne (14%), le refus de vendre à des clients qui ne respectent pas cet engagement (9%),

– De l’argent réservé tous les ans pour des causes (23%), du temps laissé aux salariés pour s’engager pour la cause défendue par l’entreprise (18%), une inscription dans ses statuts pour que son activité contribue positivement par ses engagements sociaux et environnementaux à l’intérêt collectif de la société (17% dont bac+3 et + 24), inscrire au bilan de l’entreprise les résultats de l’engagement de l’entreprise (10%), un dispositif pour reconnaître l’engagement syndical ou politique et/ou sociétal dans le parcours professionnel (9%), des prises de position dans les médias (6%).

 

Au final, les  principales attentes vis-à-vis de leur travail sont :

Un poste bien payé (43% dont ceux visant des entreprises du CAC 40, 54 et ceux en couple, 49), et un poste stable, où l’on se sent en sécurité (26%),

3 attentes autres du même type sont très présentes : l’aide pour une meilleure connaissance des droits et des accompagnements (mutuelle, aide…81%), un accompagnement dans l’accès au logement ou à la mobilité (72%), l’entrée dans le capital de l’entreprise (55% mais 71 ceux du CAC 40 et 63 les hommes).

– Avoir une activité intéressante (32 dont 38 les étudiants), en bonne entente avec vos collègues et en travail d’équipe (27% dont 34 pour ceux en entreprise locale), un poste où l’on se sent utile (21%), un poste qui permet de défendre des valeurs qui tiennent à cœur (16%).

Un poste où l’on peut être autonome (18%), où l’on peut évoluer rapidement (12%), un poste à responsabilité (12%),

– Un poste qui permet d’avoir du temps libre pour sa vie personnelle (30%), un poste qui permet de voyager (10%).

⇒ Quid des attentes vis à vis du chef d’entreprise, des collègues ?

♦ Le manager idéal :

– Il crée un environnement de travail épanouissant 33% dont les femmes 37 et les étudiants 37),
– Un manager qui reconnaît le travail accompli (31% dont 39 les ruraux et 38 les CSP-), fait progresser (23% dont bac +3 et plus 31), donne confiance (20%), encourage (19%),
– Il paye bien (16%),

– Il sait prendre des décisions (12% dont 16 bac+3 et +), est exemplaire (10%), donne des objectifs clairs (8%).

 

♦ Auprès des collègues la même situation idéale est attendue : Une bonne ambiance (55%), qui se traduit à la fois par des collègues sur qui on peut compte en cas de difficulté (43% dont étudiants 48), par des collègues qui aident à développer ses compétences (27%), par un manager dans une relation d’égal à égal (16%). Cette bonne ambiance se traduit aussi par des temps conviviaux proposés au sein de l’entreprise (18%) et par des liens amicaux au travail et en dehors (14%).

⇒ Quels projets au cours de sa vie professionnelle ?

Bouger : créer son  entreprise (27% dont 37 de ceux qui veulent rejoindre une start-up et 34 les couples), changer d’entreprise à plusieurs reprises (20% dont ceux en région Parisienne 29 et 27 les bac+3 et +), travailler à l’étranger (16%, dont ceux en région Parisienne 23), changer de région pour le travail (14% dont 20 les bac+3 et +), travailler pour plusieurs entreprises en même temps (5% dont 12 les bac+3 et +).

 

♦ Alors que 28% disent vouloir “rester au sein de la même entreprise autant que possible”, notamment ceux qui envisagent de rejoindre une entreprise locale (35%), ceux qui habitent des villes de moins de 100 000 hab (34%), les employés (32%) et les 21-24 ans (31%).

 

-Par ailleurs, 9% n’envisagent pas d’être salariés en entreprise (c’est l’ordre de grandeur des indépendants dans la population), et 16% ne savent pas se prononcer.

⇒ Le premier emploi ?

♦ Les objectifs : avant tout, subvenir à ses besoins (43%), gagner en pouvoir d’achat (21%), et gagner de l’expérience (42% dont 49 les bac+3 et +),

Puis, ce qui permet de s’accomplir : accéder à un logement (28%), financer un projet (11%), être reconnu socialement (15%), s’élever socialement (9%).

⇐ Les principaux obstacles pour obtenir un premier emploi :

-Le manque d’expérience (53%), le manque de formation, de compétences (23%),

-Le manque de confiance vis-à-vis de la jeunesse dans la société (35% dont bac+3 et+ 42), les discriminations (lieu de résidence, origine, genre…14% dont 20 en Ile de France),

-Le manque de réseau (14% dont Ile de France 21), les difficultés de mobilité (12%),

-Le manque de reconnaissance de certaines filières professionnelles (13%) et le manque de valorisation de l’apprentissage et l’alternance (12%).

 

pour en savoir davantage : BVA pour la Fondation Jean Jaurès – Rapport de résultats – les jeunes et l’entreprise (jean-jaures.org)

 

SOMMAIRE

Que dit l’OCDE de la France ?

Laurence Boone, cheffe économiste de l’OCDE,  porte un constat critique sur la France, insistant sur les axes d’évolution.

 

“La cheffe économiste de l’OCDE estime qu’Omicron ne fera « pas dérailler » la reprise dans les pays développés. Elle croit à une inflation qui s’installe durablement entre 2 et 3% par an, avec une hausse des salaires à la clé. « L’éducation est le premier défi de la France à moins de 100 jours de la présidentielle.”

⇒ les évolutions actuelles :

♦ La force du numérique, atout pour le télétravail pendant la crise sanitaire est aussi une cause de fragmentation, entre pays, personnes et activités. Et puis, les métaux et les minerais qui sont nécessaires au numérique sont concentrés en Asie et en Afrique, qui attire beaucoup d’investissements chinois. Cela crée des inquiétudes et de nouvelles dépendances.

 

♦ D’autres secteurs clés sont également touchés par la numérisation : l’éducation, mais aussi les paiements, avec l’explosion des « monnaies » dites virtuelles. Et tout autant la question environnementale, les secteurs profitant de la mobilité, comme le transport aérien ou le tourisme, vont connaître des mutations.

 

♦ Enfin, la question du pouvoir d’achat des salariés de « première ligne », ceux qui ne peuvent pas télétravailler et dont les revenus ont peu progressé depuis trente ans, va se poser. Tous les pays de l’OCDE le disent et cherchent les moyens de pousser les entreprises à augmenter les salaires et à améliorer les conditions de travail (horaires pénibles, éloignement des domiciles).

⇒ Que dire de l’inflation ?

la hausse des prix de l’énergie et alimentaires, ainsi que les tensions sur les chaînes de production, expliquent une grande partie du retour de la hausse des prix. Celle des prix de l’énergie peut être durable : elle est nécessaire pour que l’on déplace la demande des énergies carbonées vers les énergies non carbonées ; les travaux de maintenance de la production d’électricité ont également pâti des restrictions liées au Covid ; et les investissements dans la production pétrolière ont reculé avec la baisse des prix entre 2011 et 2014.

La hausse des prix alimentaires est incertaine. En revanche, les chaînes de production devraient s’adapter.

⇒ “A la question, quels sujets devraient être traités dans le débat présidentiel français selon vous ?”

“La question des finances publiques est essentielle si la France veut dégager les marges de manœuvre nécessaires pour traiter les faiblesses que sont l’éducation, le financement du système de santé, et l’égalité des chances.

 

♦ L’éducation est aujourd’hui le premier défi de la France. C’est un sujet fondamental sur le plan politique et économique : il s’agit du capital humain et donc de la productivité du pays, mais aussi de la formation des citoyens et donc de la démocratie. L’abandon des mathématiques va d’ailleurs à contre-courant des besoins de notre société qui fait face aux défis de la numérisation et de l’innovation.

 

♦ La France est aussi mauvais élève en Europe pour l’emploi des jeunes et des seniors.  : s’agissant des jeunes, l’absence de passerelles entre les cursus général et technique est un frein. Quant aux seniors, on part 5 ans plus tôt à la retraite que dans les autres pays de l’OCDE malgré une espérance de vie comparable.

 

Et la réindustrialisation ? Pendant longtemps, la France a souffert d’un manque de compétitivité prix. Aujourd’hui elle a surtout un problème d’emploi et de compétences, d’où l’importance de l’éducation. Elle pâtit aussi de réglementations contradictoires.

⇒ “L’enjeu est aujourd’hui de changer sa culture des finances publiques et de L’État”.

En fait, la France est le pays de l’OCDE où le taux de dépenses publiques et le niveau d’imposition sont les plus importants. C’est également un pays qui a un niveau de réglementation très élevé. A l’OCDE, personne ne la voit comme un pays particulièrement libéral. Tout l’enjeu pour elle est aujourd’hui de changer sa culture des finances publiques et de L’État.

 

“Dans tous les pays, deux éléments vont permettre de maîtriser la dette : la croissance et la priorisation des dépenses. Sur ce dernier point, il y a une vraie différence de culture entre l’Europe et les Etats-Unis. Aux Etats-Unis, on met en place des expérimentations, puis on les évalue ; et si elles ne marchent pas, on les arrête. Dans beaucoup de pays européens en revanche, on lance des dépenses et ensuite, on ajuste avec les impôts mais il est rare qu’on arrête un projet. Cette culture doit évoluer.”

.

 

 

SOMMAIRE


  • Que dit l’OCDE de la France ?
    Source : "Laurence Boone : « En France, les salaires nominaux vont augmenter substantiellement »", Les Echos du 7 janvier 2022

En 2018, 5 412 entreprises de taille intermédiaire (ETI).

La catégorie des entreprises de taille intermédiaire (ETI) est constituée des entreprises qui n’appartiennent pas à la catégorie des petites et moyennes entreprises, et qui d’une part occupent moins de 5 000 personnes, d’autre part ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 1 500M€ ou un total de bilan n’excédant pas 2 000M€.

 

Les ETI emploient respectivement 25% des salariés en ETP et génèrent 26% de la VA, chiffres très proches de ceux des PME.

 

⇒ Quelques données globales

♦ Ces 5 412 entreprises sont composées de 55 174 unités légales et emploient 3,018 millions de salariés en ETP, avec un chiffre d’affaires de1 151Md€ (dont 22% à l’export ou 33% des exportations).

 

♦ 31,8% ont moins de 250 salariés, 37,1% de 250 à 499 salariés, 26% de 500 à 1 999 et 5% 2 000 salariés et plus.

 

♦ L’industrie est l’activité dominante dans les ETI (32%) devant le commerce et les services (chacun 28%)

 

⇒ Quelques données additives sur les ETI du secteur industriel

70% ont entre 250 et 1 999 salariés, des tailles plus conséquentes que la moyenne des autres secteurs (69% de moins de 499 salariés).

 

⇒ Les ETI selon le contrôle de leur capital

Les ETI sous contrôle de multinationales étrangères (26% vs 32 les ETI sous contrôle de multinationales Françaises et 42% les ETI indépendantes), offrent une dynamique conséquente (bien plus que les ETI indépendantes ).

 

⇒ La dynamique de l’emploi entre 2008 et 2017

♦ Entre 2008 et 2017, les TPE, les PME et les ETI créent respectivement 126 700, 80 000 et 68 700 emplois salariés, alors que les grandes entreprises en suppriment 246 300).

 

♦ Les TPE et les PME créent des emplois par l’intermédiaire d’établissements pérennes, alors que les ETI le font via la création de nouveaux établissements pour diverses raisons :  géographiques avec de nouvelles implantations, économiques pour développer de nouvelles activités.

 

♦ Si, entre 2008 et 2017, 68 700 emplois salariés ont été créés par les ETI, celles-ci comptent 268 000 emplois salariés de plus en neuf ans, en raison des changements de catégories d’entreprises de certaines d’entre elles. Ainsi, la catégorie ETI a gagné, en flux nets, 583 700 emplois salariés provenant d’anciennes PME et perdu 387 600 désormais attribués aux grandes entreprises.

 

♦ Entre 2008 et 2017, dans les régions, l’emploi salarié des ETI a baissé dans le Grand Est (-27 055) et en Normandie (-3 298). A contrario, il a augmenté sur la façade ouest et dans le sud de la France (+ 15 800 en Bretagne, +24 200 en Nouvelle-Aquitaine, +35 300 en région PACA). L’Ile-de-France et la région Auvergne-Rhône-Alpes enregistrent les plus fortes hausses de l’emploi ETI avec respectivement 90 900 et 52 900 emplois supplémentaires.

 

Pour en savoir davantage : Les entreprises de taille intermédiaire en 2018 | entreprises.gouv.fr

SOMMAIRE

Les créatrices d’entreprise choisissent plutôt le statut de microentrepreneur que celui de société.

Méthodologie : en 2018, en Île-de-France, près de 95 000 entreprises ont été créées, dont près de 40% (36 000) relèvent d’entreprises dites « classiques » : elles constituent le champ principal de cette étude.  Source : Insee Sine 2018.

 

L’observation de la création par les femmes en Ile de France permet d’approcher la création des femmes en France, la seule différence d’importance étant un niveau de formation bac+3 et au-delà, conduisant à des activités de services, notamment aux entreprises, nécessitant moins de financement.

 

Un quart des entreprises classiques créées le sont par des femmes ; ce taux de féminisation de l’entrepreneuriat est le taux le plus faible de toutes les régions de France. Il a légèrement diminué depuis 2010, où il était de 29%, alors qu’il se maintient en France (28% en 2010 et 29 en 2018). Il est à comparer avec le taux de 35% en en ce qui concerne les femmes microentrepreneurs.

⇒  Une comparaison entre les femmes et les hommes créateurs en Ile de France

Les dirigeantes

 

♦ En Île-de-France, tout comme en France, l’âge moyen des créateurs d’entreprise est de 41 ans. Les femmes sont plus jeunes : 41% ont moins de 35 ans (vs 31 pour les hommes).

65% des créatrices possèdent un diplôme de niveau bac+3 minimum contre 47% des hommes.

♦ Les créatrices sont moins souvent en couple avec enfant(s) que les créateurs : 39% contre 49.

♦ Les entreprises classiques créées par des Franciliennes, l’ont été en premier lieu, comme pour les hommes, par des salariés venant du secteur privé (38%). Cependant, les créatrices sont plus nombreuses à venir du chômage (21% vs 16) et à venir de la fonction publique (5% vs 1,5).

 

20% des femmes (vs 42 les hommes) ont une expérience entrepreneuriale, mais 74%  ont un entourage entrepreneurial (vs 69) ; d’ailleurs 58% ont reçu des conseils, des informations ou du soutien logistique de leur entourage personnel (vs 45).

Elles sont plus nombreuses que les hommes (55% contre 47) à se lancer dans l’entrepreneuriat lorsqu’elles n’ont pas ou n’ont plus d’enfant à charge, et plus nombreuses à être à la tête d’une famille monoparentale (13% contre 4).

 

♦ Les motivations : la volonté d’être indépendant est la 1ére motivation, moins citée par les femmes (56% vs 62 les hommes) , devant celle d’entreprendre ou le désir d’affronter de nouveaux défis (41%) et aussi la perspective d’augmenter leurs revenus (24%), à proximité pour les femmes comme pour les hommes. Les femmes évoquent davantage une opportunité de création ou de reprise qui s’est présentée (22% vs 17), ainsi que le fait d’être sans emploi (16% contre 9,5).

 

Les entreprises créées

 

♦ 76% des entrepreneures classiques ont créé une société en Île-de-France contre 90% des entrepreneurs. Noter par ailleurs que 69% des créatrices d’Ile de France sont des microentrepreneurs.

Par ailleurs si les femmes ont en Ile de France autant repris que les hommes (15 v 14%), elles l’ont moins fait qu’en France entière (15 vs 20%).

 

♦ En termes d’activité :

Les femmes sont largement localisées dans les services (73% pour les entreprises classiques et 83% pour les microentrepreneurs) ; les services aux entreprises sont la 1ére localisation dans les services (respectivement 43% pour les classiques et 48 pour les microentrepreneurs), mais aussi les services aux particuliers où les microentrepreneurs dominent encore (29% vs 20). A l’inverse, les classiques sont plus présentes dans le commerce et les HCR (21% vs 12).

Observons de façon plus fine les activités, où l’on découvre l’importance des femmes dans chaque activité  : en moyenne 25% chez les classiques vs 35 chez les microentrepreneurs.

Le % de femmes au sein des activités classiques s’étale de 7% dans la construction à 57% dans la santé ; il est plus important pour les microentrepreneurs (entre 2 et 66%) avec un poids des microentrepreneurs dans l’ensemble des créations compris entre 14 et 89%).

Dans le salariat, où elles représentent 49% de l’emploi total, les femmes sont majoritaires dans plusieurs secteurs d’activité, alors qu’au sein de la création, c’est uniquement dans le secteur de la santé humaine que la proportion de femmes est majoritaire (59% vs 77 dans l’emploi salarié). Dans le domaine de l’action sociale, les écarts sont plus marqués : 39% des créations vs 81% dans l’emploi salarié.

 

♦ En termes de capitaux de départ les femmes se différencient quelque peu des hommes : peu de capitaux au démarrage (25,6% moins de 1 000€ vs 18,6 les hommes), alors que les hommes sont 10% à avoir réuni au moins 160 000€ (vs 5,5 les femmes) ; entre 1 000€ et 160 000€, les femmes sont aussi présentes que les hommes (69% vs 71).

24% des créatrices et 29% des créateurs ont emprunté ; 68% des femmes et 78 des hommes ont eu recourt à une seule source de financement autre que ses apports (le plus souvent des emprunts bancaires) ; 16% des sociétés créées par des femmes ont bénéficié d’apports en capital issus d’autres sociétés contre 23% pour les hommes.

⇒ Une comparaison des femmes en Ile de France, avec celles de la France entière

♦ 3 écarts notables :

-Une formation bac +3 et au-delà bien plus fréquente (65% des femmes d’Ile de France vs 51 en France entière) ; noter qu’il en est de même pour les hommes (51 vs 38%). L’écart de 18 points entre les femmes et les hommes en Ile de France est supérieur à celui observé au niveau France entière (13 points).

Moins de source de financement extérieur, notamment en crédit bancaire (24% vs 38), une situation d’ailleurs du même type pour les hommes (29% vs 38)

-Moins d’aides publiques (35% vs 47) , notamment du fait de leur situation de chômeurs, mais les créatrices d’Ile de France en bénéficient davantage que les hommes (35% vs 27).

 

(si la comparaison avait pu être faite avec les femmes localisées en province, hors Dom-Tom, l’écart aurai été encore plus important).

 

Par contre les autres items présentent assez peu de différences entre les femmes d’Ile de France et celles de la France.

 

Pour en savoir davantage : Créations d’entreprises en Île-de-France : les femmes sont majoritaires dans un seul secteur d’activité – Insee Analyses Ile-de-France – 148

 

 

 

 

SOMMAIRE

A propos du télétravail, les TPE envisagent peu d’y remédier.

Méthodologie : échantillon de 604 dirigeants d’entreprise, interrogé par téléphone entre le 1er et le 13 décembre 2021. Sondage réalisé par Opinion Way.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.

 

La 65éme vague affiche des perspectives plutôt favorables quant à l’activité et à l’embauche.

⇒ 2 interrogations quant à l’impact sur l’entreprise ou l’économie Française : la 5éme vague de covid et l’élection présidentielle.

 

A propos de l’impact de la 5éme vague de la covid sur l’entreprise : si 52% estiment qu’elle aura un effet négatif, 32% le jugent très négatif, notamment pour l’industrie et le commerce (38%), au contraire du BTP (21%) ; elle le serait aussi pour les TPE (33% vs 20 pour les 10 salariés et plus).

 

A propos de l’élection présidentielle : 55% estiment que cette élection n’aura aucun impact sur l’économie Française, 22% ne savent pas, 15% la pensent positive et 8% négatif.

Le secteur de l’industrie est le seul à penser un impact négatif plus important (17% vs 4-9 pour les autres secteurs).

⇒ A propos du télétravail

♦ 65% des entreprises comptant au moins 1 salarié déclarent que leurs collaborateurs n’ont pas une activité compatible avec ce mode de travail. 16% des dirigeants reconnaissent que leur entreprise ne propose pas de télétravail à ses collaborateurs.

 

♦ Même dans les entreprises qui le proposent aux salariés, le recours au télétravail est limité : depuis la rentrée de septembre, 14% des entreprises déclarent que leurs collaborateurs fonten moyenne 1 ou 2 jours de télétravail, contre 4% qui en font plus.

 

♦ De surcroit, parmi les entreprises qui ont recours au télétravail et qui disposent encore de marges de manœuvre pour augmenter ce recours, 78% n’ont pas l’intention de prendre de décisions pour augmenter ce recours (86% les TPE vs 55 les 10 salariés et plus). 

De fait, le recours au télétravail est beaucoup répandu dans les entreprises comptant 10 salariés ou plus (36% vs 15 dans les 1 à 9 salariés) et dans le secteur des services (29% vs 20 dans l’industrie et 4% dans le commerce et 7 dans le BTP).

⇒ Conjoncture

Concernant les perspectives des 12 prochains mois, 67% s’estiment confiants pour leur activité, notamment l’industrie (70%) et les 10 salariés et plus (85% vs 66 les moins de 10).

 

14% pensent augmenter leur effectif (41% les 10 salariés et plus, mais 11% des services) et seulement 1% le réduire. L’intention d’embaucher se maintient à un niveau historiquement haut.

 

Pour en savoir davantage : Sondage OpinionWay pour CCI France – GCE – Vague 65 – Décembre 2021 (www.cci.fr) 

SOMMAIRE

Une situation économique favorable entre 2022 et 2024.

L’ensemble des indicateurs sont favorables, toutefois rendus fragiles par le possible rebond de le crise sanitaire.

 

♦ L’activité économique a retrouvé son niveau d’avant-crise dès le troisième trimestre ; la reprise 2021 est solide. La croissance du PIB atteindrait 6,7% en 2021 en moyenne annuelle, puis encore 3,6% en 2022 et 2,2% en 2023, avant un retour sur un rythme proche du potentiel et nettement plus faible à seulement 1,4% en 2024.

 

♦ Les salaires progresseraient à un rythme proche de 4% en 2022.

 

♦ Au troisième trimestre 2021, la consommation des ménages a été particulièrement dynamique (+5%), en particulier dans les HCR,  à la suite de la levée des contraintes sanitaires. Ce dynamisme s’est accompagné d’un recul important du taux d’épargne, même s’il reste encore nettement supérieur à son niveau d’avant-crise.

La consommation marquerait ensuite le pas entre la fin 2021 et le début 2022 en lien avec les difficultés d’approvisionnement des entreprises. En revanche, dès la mi-2022, une fois ces freins levés, la consommation retrouverait une trajectoire plus soutenue grâce à des revenus toujours dynamiques.

 

Par ailleurs, les ménages continueraient de dépenser une partie du surplus d’épargne accumulé pendant la crise sanitaire. Celui-ci a atteint près de 170Md€ au 3éme trimestre 2021. Les ménages en dépenseraient environ un cinquième d’ici à 2024.

L’investissement des ménages atteignait déjà au deuxième trimestre 2021 un niveau supérieur à celui de la fin d’année 2019. Les nouveaux investissements prendraient la forme soit d’une rénovation d’un logement existant, soit d’un achat sur le marché du logement neuf avec les dépenses associées (frais d’agence, de notaires, etc.).

 

♦ De 2021 à 2024, la dynamique de l’inflation totale comprendrait deux phases.
▪ Avec les tensions sur le prix du pétrole et les contraintes d’offre, qui entraînent de fortes hausses des prix de l’énergie et des produits manufacturés, l’inflation totale atteindrait un pic au quatrième trimestre 2021, puis baisserait progressivement pour repasser au-dessous de 2% d’ici fin 2022.
▪ En 2023-2024, les hausses de prix des produits manufacturés redeviendraient faibles. Mais la bonne situation du marché du travail et la fermeture de l’écart de production favoriseraient une nette progression des salaires sur la durée et ainsi des hausses plus fortes des prix des services. Cette dynamique des prix et des salaires n’entamerait pas la progression du pouvoir d’achat des ménages ni les marges des entreprises, qui s’établiraient sur cette période à un niveau comparable à celui d’avant-crise Covid.

L’inflation totale connaîtrait un pic vers 3,5% fin 2021, puis repasserait au-dessous de 2% d’ici fin 2022. Elle s’établirait à un rythme de1,5-1,6% en 2023 et 2024, portée alors par la dynamique retrouvée des prix des services.

 

♦ Déjà revenu aujourd’hui à son niveau d’avant-crise, le taux de chômage connaîtrait une nouvelle légère décrue pour s’établir à 7,7% fin 2024, après 7,9% fin 2022.
L’emploi salarié a fortement progressé à la suite de la levée des contraintes sanitaires au printemps et durant l’été, avec plus de 108 000 créations d’emplois entre juin et septembre, après déjà une progression de 309 000 sur les trois mois précédents. L’emploi se situe ainsi un peu au-dessus de son niveau d’avant-crise (+ 261 000 emplois salariés, soit + 1%).

 

♦ Investissement et taux de marge des entreprises : encore très élevé début 2021, le taux de marge des entreprises baisserait au 2éme semestre avec la quasi-extinction des mesures d’urgence. Il rejoindrait un niveau proche des années 2015-2018 et se stabiliserait autour de ce niveau.

Après un plus haut historique atteint début 2021, le taux d’investissement reculerait légèrement en 2022 en lien avec les contraintes d’approvisionnement en biens d’équipement, même s’il resterait à un niveau très élevé. Il repartirait à la hausse en 2023 et 2024, sous l’effet notamment de conditions de financement toujours relativement favorables et des subventions accordées dans le cadre du plan de relance. Malgré la vigueur de l’investissement, le taux d’autofinancement des sociétés non financières resterait supérieur à 90% et leur taux d’épargne serait également élevé.

 

♦ Après s’être fortement repliées en 2020, les exportations françaises ont profité en 2021 de la reprise du commerce international et du retour de certains touristes étrangers durant l’été. À moyen terme, les exportations accéléreraient, vers fin 2022, et se normaliseraient en 2024.

 

Pour en savoir davantage : Projections macroéconomiques – Décembre 2021 | Banque de France (banque-france.fr)

SOMMAIRE

Un point sur le numérique dans les petites entreprises.

Méthodologie : 4éme édition basée sur 2 260 réponses récoltées entre septembre 2020 et août 2021.

L’échantillon :
89% des répondants sont des TPE, 6% des 11-50 salariés (petites entreprises) et 5% des plus de 50 salariés (PME).

41% ont lancé leur activité il y a moins d’un an, 20% entre 1 et 3 ans, 39% il y a plus de 3 ans (il s’agit des structures les plus importantes en matière de personnel).

62% des répondants sont localisés dans les services (33%), le commerce (26%), les HCR (6%) et le BTP (5%).

46% des répondants sont répartis entre 3 régions : les Hauts-de-France (17%), l’Île-de-France (16%) et l’Auvergne-Rhône-Alpes (13%) ; pour le reste, les résultats dépendent des actions de sensibilisation au dispositif Réussir avec le web menées dans les régions et par ses partenaires.

Au final, l’échantillon est calé sur les TPE, notamment en débute d’activité. Par contre, la répartition par activité, taille d’entreprise et région ne permettent pas de considérer l’échantillon représentatif des TPE. Observons alors les tendances.

 

La motivation à être sur internet et le référencement sur les moteurs de recherche progressent tout comme la présence sur les réseaux sociaux, avec toutefois une perception de la rentabilité du temps investi toujours ambivalente.

⇒ La présence sur Internet (web et réseaux sociaux)

♦ Être sur internet, c’est utile, voire indispensable : 68% considèrent que c’est essentiel pour leur activité, 32 % que c’est utile, bien que 6% ajoutent qu’ils n’en ont ni le temps ni les moyens.

 

♦ Pourquoi faire ? 64% présenter l’activité, 45% être trouvé facilement, 44% communiquer avec ses clients et prospects, 36% vendre en ligne.

Chez les PME, la possibilité de communiquer avec ses clients et prospects arrive en 2éme position avec 55% tandis que le fait d’être trouvé facilement est cité en dernier ; elles sont 41% à vendre en ligne vs 27 ou 28% dans les 2 autres groupes.

 

♦ Comment ? Les TPE privilégient les réseaux sociaux (80%) devant le web (67%), alors que les entreprises de 10 salariés et plus privilégient le web (76-81%) tout en utilisant largement les réseaux sociaux (76-79%).

 

37% des TPE sont référencés sur des plateformes spécialisées ou annuaires en ligne vs 54% pour les entreprises de 10 salariés et plus. Noter que les 2/3 indiquent qu’ils n’en ont jamais fait la demande.

 

Les plateformes les plus utilisées sur les réseaux sociaux sont Facebook (89 %, 90 les TPE, 90 les petites entreprises et 87 les PME), Instagram (respectivement 62, 58, 56) et Linkedin (48, 56, 69). Les PME sont aussi présentes sur Twitter (44%, vs 14 les TPE) et sur YouTube (50%, vs 35 les petites entreprises et 17% les TPE).

En matière d’organisation, 33 % ont mis en place un planning de publication (57% les PME)

 

♦ Quel budget y est consacré ? 80% des TPE y consacre moins de 1 000€ par an. 2 % des TPE investissent plus de 5 000€ par an, vs 41% pour les PME.

Mais près de la moitié des répondants y consacre environ une heure par jour, vs 34% une heure par semaine et 20%, moins d’une heure par mois. Les PME sont 62% à y consacrer une heure par jour.

 

♦ Par contre, 43% ne savent pas quelle part de son chiffre d’affaires est réalisée grâce à internet ou pensent qu’il n’y contribue que de manière marginale (moins de 10 %) ; toutefois, 28% estiment réaliser plus de 30% de leur chiffre d’affaires grâce à leur présence en ligne.

Alors que 80% indiquent être présents sur les réseaux sociaux, 72% ne considèrent pas le temps investi comme « rentable “, voire ne savent pas l’évaluer.

 

♦ Types d’adresse internet : 90 % disposent de leur propre nom de domaine. Parmi les extensions choisies pour le site sur internet, le .FR (53%) et le .COM (40 %) sont les deux leader incontestés. Le .FR est l’extension la plus plébiscitée, notamment par les PME (60% vs. 36  pour le .com).

 

♦ Types de contenus :

-96 % la présentation de l’entreprise, des produits, services et actualités,

-78% les coordonnées et horaires d’ouverture,

-45 % des témoignages ou commentaires clients,

-37 % des articles de blog et tutoriels.

 

♦ Concernant les formats, les contenus restent simples : le texte (97%) et l’image (96%) devant la vidéo (41%) ; 61% des PME déclarent publier des vidéos.

 

♦ Mise à jour : 59 % mettent leur site à jour au plus une fois par mois, alors que 32% le font une fois par semaine et 10% tous les jours. Dans les PME, 23% le font tous les jours.

⇒ Le développement commercial via internet

1/3 n’utilisent pas d’outils en ligne pour développer leurs ventes.

♦ Ceux qui le font ont recours d’abord à l’e-mailing (entre 27 et 69%), puis au formulaire de contact (49-58%), devant la newsletter (23-52%). Les TPE utilisent beaucoup moins ces différentes formules (prend-t-on en compte toutes les TPE ou seulement celles qui y ont recours ?)

Pour constituer des bases de données clients, c’est le formulaire de contact qui est privilégié (54%) ; 21% le proposent lors du premier achat, et 16% un contenu gratuit en échange d’une adresse email (livre blanc, bon plan…).

29 % vérifient au moins une fois par mois l’efficacité de leurs actions de développement sur internet lorsque 36% ne le font jamais.

 

67% des répondants (toutes tailles confondues) déclarent ne mener aucune action de publicité en ligne. Lorsqu’ils en font, c’est sous forme de publicité sur les réseaux sociaux, l’achat sur les moteurs de recherche (mots clés, 11% chez les TPE, 34% chez les PME) ou de bannières sur des sites à fort trafic (3% chez les TPE, 32% chez les PME).

 

♦ Le référencement : 65% disent mener des actions pour être bien référencés, mais 40% seulement affirment être bien positionnés dans les moteurs de recherche (61% pour les PME vs 37 les TPE), alors qu’une minorité achètent des mots-clés payants (33% les PME et 12% les TPE).

 

81% utilisent cependant massivement leurs cartes de visite et autres documents papiers pour faire connaître leur adresse internet. Les autres supports hors-ligne  (vitrine 21%, objet publicitaire 20%, marquage véhicule 17%) sont nettement moins utilisés.

Noter que 47 % des PME font figurer leur adresse internet sur leurs emballages ou leurs objets publicitaires.

 

Ceux qui ont recours à l’e-commerce

Les fonctionnalités recherchées sont le fait de disposer de plusieurs moyens de paiement (TPE 69%, petites entreprises 80 et PME 61), puis de disposer de plusieurs canaux pour être contactés (respectivement 65, 73, 69%), puis celui d’un espace client (47, 67, 81%), celui de disposer du suivi de la commande (45, 43, 42%) et enfin de disposer de plusieurs modes de livraison (38, 37, 36%).

 

♦ Visibilité et e-réputation : 48 % y recherchent des partenaires influents pour relayer des informations concernant leur activité sur internet.

 

60% répondent systématiquement aux commentaires et notations à leur sujet, 26% occasionnellement et 13% ne s’en préoccupent pas.

 

41% évaluent en ligne la satisfaction de leurs clients, dont 16% systématiquement. 34% des PME ne le font jamais.

 

Les préconisations des auteurs de l’étude :

 

Pour en savoir davantage : | Portail de veille sur les conditions de travail (anact.fr)

 

SOMMAIRE

En 2 ans, la rémunération annuelle fixe des fondateurs PDG de start-up a augmenté de 30%.

Méthodologie : étude du Galion Project que dévoilent « Les Echos ».

 

Ce mouvement permet de réduire l’écart avec les niveaux pratiqués dans les grands groupes, mais masque aussi un gouffre qui s’accroît entre les femmes et les hommes.

 

Début 2022, alors que la French Tech a franchi la barre des 10Md€ levés et compte désormais 23 licornes, le salaire fixe médian pour un fondateur PDG s’élève à 120.000€ annuels. 75% des dirigeants touchent plus de 85.000€ ; 25% se situent dans la tranche supérieure à 153.000€.

 

La dispersion du niveau salarial s’accroît fortement au fur et à mesure des levées de fonds, allant jusqu’à 280.000€ annuels pour 25% des entrepreneurs qui ont levé plus de 100M€, contre 70.000€ pour les 3/4 des PDG qui ont levé moins de 5M€.

Pour ceux qui ont passé la barre des 100M€ levés, 25% ont vu leur rémunération annuelle atteindre jusqu’à 400.000€.

 

Le salaire moyen peut tripler si le PDG dirige moins de 20 personnes ou plus de 100 par exemple. 

 

Autres facteurs déterminants, l’âge et la situation familiale : un entrepreneur de plus de 45 ans peut toucher 2 fois plus qu’un autre de moins de 35 ans, et lorsque celui-ci compte plus de trois enfants, le salaire médian passe de 120.000 à 150.000€.

 

Mais la disparité de salaire entre les femmes et les hommes s’est à nouveau agrandie. La médiane est aujourd’hui de 90.000€ pour les fondatrices, soit 30.000€ de moins que pour les fondateurs (un écart de 33% alors qu’il était de 28% il y a 2 ans).

 

 

SOMMAIRE

140 000 emplois en métiers verts en 2018, en progression de 8,7% pour la protection de l’environnement.

Le chiffrement des emplois de l’économie verte est confus quant au concept d’emplois verdissants, mais plus pertinent dans celui d’emplois verts.

 

Les emplois de l’économie verte concernent 3,934 millions de personnes en France, en 2018, mais seulement 140 000 emplois dits verts.

 

Parmi ces professionnels, une petite partie, 140 406 (soit 0,5% de l’emploi total) exercent un métier dit « vert », c’est-à-dire qui vise directement à protéger l’environnement. 41% sont localisés dans la distribution d’énergie, d’eau et dans l’assainissement et 36% dans le traitement des déchets ; les autres (23 %) occupent des métiers plus transversaux liés à la protection de la nature (agent technique forestier, garde des espaces naturels) et de l’environnement (technicien de l’environnement et du traitement des pollutions, ingénieur et cadre technique de l’environnement).

⇒ Métiers verts

Les professionnels y sont principalement des hommes (82% vs 52 dans l’ensemble des emplois).

42% sont ouvriers, 41% agents de maitrise et techniciens, 17% cadres et ingénieurs.

46% ont au plus le niveau CAP/BEP (vs 36%) du fait des ouvriers, bac et bac+2 (30% vs 35), bac +3 (23% vs 28). Noter que dans la protection de l’environnement, les bac+3 sont 47%, alors que dans le traitement des déchets 79% ont au plus le CAP.

88% sont en CDI, et 9% CDD ou intérimaires.

 

Entre 2013 et 2015, leur nombre a baissé de 4,5%, notamment dans la production et distribution d’eau (-12%), alors que l’emploi progressait dans la protection de l’environnement (22,5% des métiers verts) avec +8,7%, notamment les agents techniques +10% et même les ingénieurs et cadres +6,6% ; dans le traitement des déchets, les ouvriers ont progressé de 11,2%.

⇒ Les métiers “verdissants”

3,793 millions d’actifs (soit 14% de l’emploi total), occupent un métier potentiellement « verdissant », dont les compétences évoluent pour intégrer les enjeux environnementaux.

 

37% sont dans la BTP, 20% dans les transports, 17% dans les services (dont 9% dans la recherche), 12% dans l’industrie, 8% dans le commerce et les HCR.

 

Les hommes y sont 81%.

46% des emplois sont au plus de niveau CAP (vs 37 dans l’ensemble des salariés), 30% bac et bac+2, 23% bac+3 et au-delà (vs 28).

 

73% sont en CDI, 10% en CDD ou intérim et 13% comme non-salariés (vs 12 ensemble des emplois privés).

 

Entre 2013 et 2018, l’emploi y a progressé de 0,7%, notamment dans le domaine conception, études (architectes, ingénieurs…) avec +7,8% (5,8% des emplois dits verdissants), le contrôle qualité (+17,5% et 5,2% des emplois), la recherche (+3,9%), alors qu’il régressait dans le BTP/gros œuvre (-10,7%).

 

Pour en savoir davantage : Métiers verts et verdissants : près de 4 millions de professionnels en 2018 | Données et études statistiques (developpement-durable.gouv.fr)

 

SOMMAIRE

La Cour des Comptes évalue le RSA.

La loi du 1er décembre 2008 a créé le RSA avec l’ambition, selon les termes de son exposé des motifs, de faire des revenus du travail« le principal rempart contre la pauvreté ». Dans son volet d’allocation, la nouveauté du RSA a consisté à ce qu’en cas d’activité professionnelle, la personne voit son allocation diminuer non plus du total de ses revenus du travail, mais seulement d’une partie (RSA-activité), qui venait s’ajouter au RSA dit « socle ». En 2016, ce RSA-activité a été intégré dans la prime d’activité, laquelle a cependant un spectre plus large puisqu’elle bénéficie aussi aux « travailleurs pauvres » rémunérés autour du SMIC.

Le volet d’accompagnement a lui aussi été transformé suivant une logique de « droits et devoirs » : le bénéficiaire doit s’engager à réaliser des démarches en vue de son insertion sociale et professionnelle (contrat signé par le bénéficiaire avec son organisme d’accompagnement).

La principale restriction légale concerne l’âge minimum, fixé à 25 ans.

 

Détourné de son objectif initial, le RSA a manqué son objectif d’insertion dans le monde du travail et a grande difficulté à accompagner ses bénéficiaires.

 

Entre 2008 et 2015, le nombre d’allocataires est passé de 1,3 à 1,9 million, puis 2,1 millions en novembre 2020. La dépense d’allocation atteint 12 Md€ en 2020 ; en ajoutant la prime d’activité, les dépenses d’accompagnement (2,3 Md€) et de gestion administrative, la dépense publique annuelle a représenté 15 Md€ en 2019.

⇒ Le RSA bénéficie-t-il effectivement aux personnes auxquelles il est destiné ? Permet-il de sortir de la pauvreté ?

65% des bénéficiaires vivent sous le seuil de pauvreté monétaire : pour une personne seule, le montant du RSA est de 565€ par mois (au 1er avril 2021), un niveau inférieur au seuil de pauvreté monétaire. Le RSA contribue le plus à la diminution de l’intensité de la pauvreté monétaire en assurant à lui seul entre 35 et 40% de la baisse, davantage que les autres prestations monétaires (allocations logement, prestations familiales, aides locales, etc).

 

Si la pauvreté monétaire au seuil de 50% touche presque tous les allocataires dont les revenus sont constitués en majorité du RSA, cette part tombe à 20% pour ceux dont l’allocation pèse pour moins de 10% dans les revenus.

⇒ Dans quelle mesure le RSA facilite-t-il l’accès à l’emploi ?

♦ Leur taux de retour à l’emploi, de 3,9% par mois en 2019, est non seulement très inférieur à la moyenne des demandeurs d’emploi (8,2%), mais il l’est aussi à celui de tous les autres publics bénéficiant de dispositifs spécifiques (demandeurs d’emploi de longue durée, résidents des quartiers prioritaires de la politique de la ville, personnes de plus de 50 ans, etc.).

 

♦ Les sorties en emploi des bénéficiaires du RSA sont de surcroît plus précaires. En cas de reprise d’emploi, les non bénéficiaires du RSA sont 68% à accéder à un emploi durable (c’est-à-dire de plus de six mois), alors que les bénéficiaires du RSA ne sont que 56%. Les 2/3 changent de situation en moyenne 3,8 fois, ce qui équivaut à 2 allers-retours entre emploi et non-emploi en 5 ans. 41% reviennent au RSA après en être sortis.

Au total, 7 ans après l’entrée au RSA d’une cohorte d’allocataires, seuls 34% en sont sortis et sont en emploi (dont 1/3 en emploi stable), 24% sont sortis du RSA sans emploi, et 42% sont encore au RSA.

 

Interrogés, les bénéficiaires ne sont que 29% à estimer que le RSA leur permettra de trouver un CDD ou un emploi en intérim et 21% qu’il leur permettra de trouver un CDI. Pour autant, seuls 15% citent l’accès à l’emploi parmi les axes d’amélioration du RSA qu’ils appellent de leurs vœux.

 

Le RSA est d’abord, et de plus en plus, vu par ses bénéficiaires et par ceux qui les accompagnent comme un revenu minimum. Cette situation pose question d’un modèle où les revenus du travail sont supposés constituer le principal rempart contre la pauvreté.

⇒  L’orientation vers les organismes d’accompagnement :

-En 2019, 41% sont orientés vers Pôle emploi (une proportion qui varie de 0% en Corrèze et 4% dans la Marne et le Var, à 65% dans l’Allier). Par ailleurs, l’orientation vers un organisme d’accompagnement n’est pas réalisée pour 18% des allocataires,

 

-le délai d’orientation est très éloigné de l’objectif fixé par la loi (2 mois) ainsi que par la stratégie nationale de lutte contre la pauvreté présentée en 2018 (un mois) : il atteint 95 jours en moyenne.

 

-La qualité de l’orientation est difficile à apprécier, mais des incohérences importantes se font jour. Les parts respectives de l’accompagnement professionnel, réalisé par Pôle emploi, ou de l’accompagnement social réalisé par le Département et ses délégataires, varient d’un territoire à l’autre.

⇒ Les dysfonctionnements

♦ 70% est le taux d’atteinte de la population cible. Par ailleurs, la fraude n’a que peu d’impact sur le nombre de bénéficiaires légitimes, mais chiffre tout de même 190M€ (70% des cas de fraude relèvent d’omissions ou d’erreurs de déclarations).

 

♦ Par ailleurs, 60% des bénéficiaires soumis aux « droits et devoirs » ne disposent pas de contrat d’accompagnement.

 

♦ Si la signature initiale intervient en 53 jours en moyenne, le contrat est ensuite peu suivi.

 

♦ L’analyse du contenu des contrats révèle un défaut de substance : le nombre d’actions proposées est très faible (souvent moins de 2 actions par contrat), celles-ci sont souvent peu tangibles et peuvent se rapporter à de simples préceptes comportementaux.
Enfin, 76% des contrats ne contiennent aucune action orientée vers la préparation à la recherche d’emploi.

 

♦ 35% des bénéficiaires attendent un meilleur suivi,

Noter que le nombre de personnes suivies par chaque travailleur social varie de 55 à 144 dans les départements étudiés, et le RSA n’est souvent qu’une priorité secondaire.

 

♦ Toutefois les premières étapes du parcours sont plus structurées chez Pôle emploi que dans les départements : diagnostic individuel dans un délai moyen de 21 jours après l’inscription, signature du projet personnalisé d’accès à l’emploi (PPAE), tenant lieu de contrat  d’accompagnement.

Mais les prestations et formations sont rares, même en accompagnement dit « renforcé », avec 0,6 prestation par an en moyenne. Paradoxalement, les bénéficiaires du RSA ont moins d’entretiens avec leur conseiller référent que les autres demandeurs d’emploi (-17 à -24%) ; les droits et devoirs attachés au RSA ne sont pas suivis, à la différence du contrôle de la recherche d’emploi lié à l’assurance chômage.

⇒ Au vu de ces constats, 17 recommandations procèdent de 3 orientations générales :

1 L’augmentation de la couverture de la population cible,

2 La pleine application des droits et devoirs réciproques,

3 . Une responsabilisation accrue des départements et une réforme du financement.

 

Pour en savoir davantage : Rapport thématique Le revenu de solidarité active (vie-publique.fr)

 

SOMMAIRE


  • La Cour des Comptes évalue le RSA.
    Source : "LE REVENU DE SOLIDARITÉ ACTIVE Rapport public thématique : évaluation d’une politique publique ", Cour des comptes, synthése, janvier 2022

Un secteur complexe à observer : les transports

Approcher le secteur des transports de façon globale est difficile : différences fortes de taille des entreprises et en conséquence des emplois, diversité des activités du secteur, et clivage des usages des clientèles (entre particuliers et entreprises) ; ce qui m’a conduit à proposer cet article pour tenter de cerner un peu mieux ce secteur.

⇒ Une approche globale

La production de la branche transports recule de 19,2% en volume ; le transport de voyageurs est le plus touché (- 47,2% en volume contre – 5,3% pour le transport de marchandises).

 

Dans les branches utilisatrices de transport (construction, industrie, agriculture et commerce), la production décroît fortement (-10,7% en 2020), la fabrication de matériels de transport en particulier chutant de 28,1%. Les échanges extérieurs se contractent fortement.

 

Les restrictions de déplacement ont pour conséquence une forte diminution des dépenses de transport des ménages en 2020 avec une baisse de 22,5% en valeur (138,3Md€ 178,6Md€ en 2019). Les dépenses pour les déplacements en transport collectif sont les plus touchées (- 52,7%), alors que les dépenses en transport individuel (y compris l’achat de véhicules, hors assurance), qui représentent 89% des dépenses totales des ménages en transport (hors assurance), baissent de 16%.

 

Noter que les ménages consomment 44% des services des secteur des transports, vs les entreprises 36,5% et le secteur public 9,5%. Ce qui rend difficile de catégoriser les transports : dans les services aux particuliers ou les services aux entreprises ?

⇒ Fin 2019, le secteur des transports et entreposage comptait 202 244 entreprises.

3 activités dominent : les taxis et VTC (38%), la livraison à domicile (25%) et le fret de marchandises et déménagement (24%). Ceci étant, le nombre d’entreprise doit être relativisé au regard des effectifs, malheureusement incomplet pour comparer ; les tailles d’entreprise sont en effet majeures pour analyser ce secteur, ce que le rapport ne donne toutefois pas à connaitre.

 

L’évolution 2014-2019 montre une progression de 14%, notamment dans les livraisons à domicile (+88%) et les taxis et VTC (+14%), alors que les autres activités sont relativement stables.

 

Au 31 décembre 2020, ce secteur emploie plus de 1,414 million de salariés (7,6% des salariés du secteur privé hors intérim). Sur un an, l’effectif salarié du secteur diminue de 0,8% (-11 300 emplois).

Alors que le transport routier de marchandises, plus gros employeur du secteur avec 29% des effectifs, continue de créer des emplois (+3,1%), le transport aérien de passagers (- 6,2%) et le transport routier de voyageurs (- 3,3%) sont en baisse, mais pas le transport collectif urbain (+0,4%).
En moyenne, de mars à décembre 2020, 20% des salariés du secteur des transports ont été placés en activité partielle.

⇒ Les créations d’entreprise : le fait dominant est le fort développement des microentreprises des livraisons à domicile

♦ En 2020, hors nouvelles immatriculations sous le régime du micro-entrepreneur, la création d’entreprises recule nettement (-31,4% par rapport à 2019) avec 12 614 nouvelles entreprises. Ce repli est présent dans toutes les activités du transport, de -3,2% pour le secteur le moins impacté, celui du transport de marchandises, jusqu’à -55,1% pour le secteur des activités de poste et de courrier (livraison à domicile essentiellement).

 

♦ Les nouvelles immatriculations de micro-entrepreneurs augmentent de 36,9% en 2020. Cette hausse est surtout imputable aux « autres activités de poste et de courrier », qui comprennent les livraisons à domicile, avec 80 200 nouvelles immatriculations (90,6% de ce groupe d’activités), soit 46,1% de plus qu’en 2019.

♦ En 2020, 1 229 défaillances ont été prononcées, le plus bas niveau depuis 20 ans. Le taux de défaillance (rapport entre le nombre de défaillances dans l’année et le nombre d’entreprises en fin d’année précédente) s’établit à 0,6%.

 

Pour en savoir davantage : Bilan annuel des transports en 2020 (developpement-durable.gouv.fr)

SOMMAIRE

Les encours régressent pour les ETI et les grandes entreprises et progressent modérement pour les PME.

Méthodologie : les encours de crédits aux entreprises figurant ici sont ceux recensés par le Service central des risques, c’est-à-dire les crédits d’un montant unitaire de plus de 25 000€.

 

À fin novembre 2021, les crédits mobilisés par les entreprises atteignent 1 214,3Md€, en hausse de + 1,5% sur un an ; sur 2 ans, le taux de croissance s’établit à 14,6%.

 

La tendance sur un an au désendettement des grandes entreprises (GE) et ETI se maintient : pour les GE – 5% en novembre 2021 contre – 3,9% en octobre 2021 et pour les ETI – 3,9% en novembre 2021 contre – 2,9% en octobre 2021.

 

Par contre pour les PME, la croissance reste positive mais se modère par rapport au mois dernier à + 3,9% en novembre 2021 contre + 4,8% en octobre 2021.

 

Sur 2 ans, les taux de croissance du crédit chiffre 4,8% pour les GE, 2,9% pour les ETI et 24,6% pour les PME.

 

Elle est notamment portée par le secteur des activités immobilières (+6,6%), et de l’informatique, communication (+6%). Les encours de crédit se réduisent en revanche pour le secteur de l’industrie manufacturière (- 6,4%) et le commerce (- 6,1%).

 

Le taux d’intérêt des crédits nouveaux d’un montant unitaire inférieur ou égal à 1M€ est stable à 1,36%, vs 1,29 pour les prêts d’un montant supérieur à 1M€.

 

Pour en savoir davantage : Crédits par taille d’entreprises – Nov 2021 | Banque de France (banque-france.fr)

SOMMAIRE

Le bulletin du Rameau de janvier 2022

Le bulletin de veille et de capitalisation N°52 de janvier 2022 propose notamment un dossier sur les nouveaux modèles d’affaires sociétaux (pages 9 à 18), et un article “Mettre en œuvre des partenariats pour l’emploi durable avec les entreprises du territoire” avec un guide pour y parvenir (pages 22-23), ainsi qu’un article sur “les pratiques innovantes des enseignes du Retail” pages 36-37

 

Pour en savoir davantage : https://www.lerameau.fr/wp-content/uploads/2022/01/Bulletin-ISC-LR-n52-01-2022-BAD.pdf

SOMMAIRE

Prés de 162 000 cessations de société en 2021 face à 24 800 défaillances de société.

Dans l’attente d’un article plus complet le mois prochain, je propose ici quelques données sur les créations et cessations de société selon les greffes de Tribunaux de Commerce, particulièrement intéressant sur le flux des cessations, au-delà des seules défaillances.

 

Les défaillances immédiates de société (liquidations judiciaires) au nombre de 18 633 en 2021 sont loin d’égaler le flux des cessations de sociétés (environ 162 000).

⇒ Le flux des créations d’entreprise en 2021

♦ En 2021, selon l’Insee, 995.868 entreprises ont été créées, dont 642 173 microentrepreneurs, 270 958 sociétés et 82 737 autres entreprises individuelles. Les sociétés ont connu une hausse de 24,3%, contre +17,2% pour les microentrepreneurs.

 

♦ Selon le bilan annuel publié par le Conseil national des greffiers des tribunaux de commerce (CNGTC) 391 266 sociétés ont été créées, en décalage avec l’Insee, dont la définition est restrictive, n’incluant par exemple pas  les sociétés civiles immobilières (et celles de construction)  et les autres sociétés civiles (au total 109 747). L’Insee n’inclut dans son comptage que les « unités légales exploitantes n’ayant pas de prédécesseur, [et qui ont] mis en place de nouveaux moyens de production ».

 

♦ Selon les greffes, le statut de société par actions simplifiée (SAS) est toujours le plus attractif. Il représente, à lui seul, plus de 46% du total des sociétés créées l’an dernier (64% si l’on exclut les sociétés civiles). Les SARL comptent pour 20% (28% si l’on exclut les sociétés civiles). Par ailleurs 16 184 sociétés civiles de moyens ou d’exercice libéral à responsabilité limitée ont été créées, tout comme 6 444 sociétés en nom collectif et 13 293 sociétés autres (dont agricoles 4 625).

⇒ Le flux des cessations d’entreprises en 2021

♦ Les cessations de sociétés en 2021 selon le rapport des greffes ont été de 310 372 (161 817 si l’on exclut les sociétés civiles et les entreprises individuelles), à rapprocher des 24 761 défaillances de sociétés en 2021(18 633 si l’on ne retenait que les liquidations judiciaires immédiates).

 

♦ 86 340 (53%) ont été le fait de SARL, 56 521 (35%) de SAS, 6 974 (4%) de sociétés en nom collectif, 1 546 (1%) de SA et 10 436 (6%) d’autres types de société.

 

Dans ce flux de cessation, on ne sait par contre pas celles causées par un manque d’activité, par des problèmes de gestion, par des problèmes personnels de leur dirigeant (divorce par exemple) ou les simples arrêts parce que l’entreprise a accompli l’objet de son statut (création ponctuelle).

 

“Le mur de défaillances que certains prédisaient ne se concrétise pas. Et ne devrait pas non plus nous rattraper en 2022.”

 

Pour en savoir davantage : Conseil National des Greffiers des Tribunaux de Commerce (cngtc.fr)

 

SOMMAIRE

Dans quelle mesure les dynamiques sectorielles contribuent-elles à expliquer les différences de gains de productivité annuels entre pays et entre régions ?

Méthodologie : en France, analyse des données de la comptabilité nationale, décomposées en 37 secteurs et déclinées au niveau régional ; observation aussi des gains de productivité dans six autres pays avancés (l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie, la Suède, le Royaume-Uni et les États-Unis.

 

La productivité, plutôt bonne en France, ralentit comme dans la plupart des pays observés.

5 conclusions :

-Les gains de productivité d’une zone géographique sont d’autant plus élevés que celle-ci est spécialisée dans des secteurs à forte croissance de la productivité.

 

– Dans l’ensemble des pays analysés, l’emploi se déplace vers des secteurs qui affichent en moyenne des niveaux de productivité légèrement plus élevés mais dont la croissance de la productivité est plus faible, comme les secteurs d’activités scientifiques et techniques.

 

– La France est le pays avec la plus forte concentration géographique des gains de productivité : une seule région, l’Île-de-France, affiche un taux de croissance de la productivité par tête supérieur à 1% par an, contre 6 régions en Suède, 5 en Allemagne et en Espagne et 2 au Royaume-Uni.

 

-La croissance et les divergences de productivité du travail apparaissent principalement portées par les services, en raison de leur large poids dans l’emploi. En France, les gains de productivité sont portés par les activités scientifiques, techniques et administratives (essentiellement via la croissance de leurs effectifs), puis par le secteur du commerce, des transports et des HCR (principalement via leurs gains de productivité et, dans une moindre mesure, la croissance de leurs effectifs), par la construction (principalement via la hausse des prix) et par les produits informatiques (essentiellement via leurs forts gains de productivité).

 

-Enfin, en raison de niveaux et de gains de productivité élevés, la perte d’emploi dans l’industrie a contribué négativement à l’évolution de la productivité depuis le début des années 2000, malgré une inversion de tendance en fin de période. Seule l’Allemagne, avec une contribution continûment positive de l’industrie, fait exception. Plus que pour les divergences entre pays, la désindustrialisation joue un rôle important dans les divergences interrégionales.

 

En conclusion, la productivité française du travail a fortement ralenti au cours des 4 dernières décennies, comme dans la plupart des économies avancées où les gains de productivité sont passés d’un taux de croissance annuel moyen compris entre 3% et plus de 5% dans les années 1970, à moins de 1% actuellement. La France conserve un niveau de productivité parmi les plus élevés des pays avancés, mais l’écart se creuse depuis le début des années 2000 avec les États-Unis.

 

Pour en savoir davantage : Dynamiques sectorielles et gains de productivité | France Stratégie (strategie.gouv.fr)

 

 

SOMMAIRE

Le secteur des sondages et études de marché, surtout aux mains de groupes étrangers, croit à un rythme modeste.

Un secteur aux chiffres d’affaires plutôt stables et aux marges en baisse, bousculé par l’apparition des big data.

⇒ Le chiffre d’affaires du secteur

En 2019, le secteur des études de marché et sondages réalise un chiffre d’affaires de 2,289Md€ (2,615 Md€ en 2010). Il regroupe à la fois des entreprises spécifiques des études de marché et sondages (2 235 unités légales et un chiffre d’affaires de 1,8Md€) et des entreprises produisant dans ce secteur, dont l’activité principale n’est pas études de marché et sondages (439 unités légales et un chiffre d’affaires de 597M€).

 

2010-2019 se caractérise par une hausse modeste de la production des entreprises d’études de marché et de sondages (+1% en volume par an), nettement inférieure à celle constatée dans les services marchands (+2,9%) et les agences de publicité (+2%).

 

 Ces évolutions résultent de la très grande sensibilité du secteur à la conjoncture, les budgets d’études figurant parmi les premières variables d’ajustement.

⇒ Le nombre d’entreprises et d’unités légales

Il se compose de 2 278 entreprises et 2 674 unités légales (– 212 par rapport à 2010) : 86% sont des entreprises indépendantes (2 106 unités légales générant un chiffre d’affaires de 343M€) et 14% filiales d’un groupe (172 entreprises avec 362 unités légales générant 1,559Md€ de chiffre d’affaires ; 5% d’un groupe classé dans les études de marché et sondages génèrent 71% du chiffre d’affaires.

 

Au sein de cette population, les groupes étrangers (Kantar Group, IQVIA, Nielsen, IRI, etc.) occupent la 1ére place, leurs filiales françaises contribuant à hauteur de 42% au chiffre d’affaires du secteur en 2019 (36% en 2010), et réalisent 45% de leurs ventes à l’étranger.

Les multinationales françaises (Ipsos, Hermione, Médiamétrie, Ifop, etc.) n’assurent que 29% des ventes du secteur (16% en 2010) ; elles exportent peu (15% de leur chiffre d’affaires).

⇒ La publicité est en baisse entre janvier 2019 et septembre 2021, alors que les études de marché et sondages se stabilisent et que les services marchands évoluent plus favorablement

L’indice de chiffre d’affaires de l’activité études de marché et sondages passe de 109,3 en janvier 2019 à 116,3 en décembre 2019, puis de 88,5 en mai 2020 à 111,7 en décembre 2020, puis à 110,7 en septembre 2021.

Celui de la publicité passe de 111,1 à 106,5 (janvier à décembre 2019), puis à 103,3 en décembre 2020 et à 98,6 en septembre 2021.

Ces données sont à comparer aux indices des service marchands (de 116,1 à 120,9 de janvier à décembre 2019, puis à 92,2 en mai 2020, 112,1 en décembre 2020 et 125,8 en septembre 2021).

 

Les prix à la production, en revanche, ont évolué sur la période 2010-2019 au même rythme que dans les services marchands (respectivement +0,7% et +0,6% par an) ; ils ont augmenté essentiellement entre 2010 et 2015 (+1,4%) ; depuis cette date, les prix sont restés stables, en raison, notamment, de l’essor du big data, minimisant les coûts fixes en diminuant l’effort pour entrer en contact avec la cible et en facilitant l’introduction de concurrents extérieurs au secteur, qui pèsent sur les tarifs pratiqués.

⇒ Les effectifs

En 2019, le secteur compte 23 800 salariés (14 200 ETP, 25% de moins qu’en 2010), du fait de l’essor des enquêtes en ligne et de l’accès facilité aux données personnelles recueillies par les intermédiaires en ligne (GAFA ou distributeurs), qui ont réduit les besoins en centre d’appels).

Les unités comptant de 250 à 5 000 personnes ont été les plus touchées par ce recul des effectifs (-32% entre 2010 et 2019, contre -19% pour les PME et -26% pour les microentreprises).

 

Ce secteur emploie surtout un personnel qualifié : 38% des salariés sont des cadres (20% dans les services marchand), avec une rémunération de 50 200€ pour un ETP (contre 50 500€ dans les  activités spécialisées, scientifiques et techniques.
Le salaire des femmes cadres (en ETP) est de 20% inférieur à celui de leurs homologues masculins.

⇒ La rentabilité

Les entreprises du secteur recrutent du fait de l’introduction de nouveaux outils d’analyse liés à l’irruption du big data, une main-d’œuvre technologiquement très qualifiée et donc coûteuse. Cette augmentation de la masse salariale s’est accompagnée, dans un contexte de faible croissance, d’une baisse de 4 points du taux de marge qui chute à 8% en 2019 ; le résultat net s’est nettement dégradé jusqu’à devenir négatif en 2019.

 

Les taux de marge (rapport de l’excédent brut d’exploitation à la valeur ajoutée aux coûts des facteurs) des études de marché et sondages sont passés de 12,5% en 2010 à 13,3 en 2017 puis 7,6 en 2018 et 8,1 en 2019 ; ceux des agences de publicité de 15,6% à 15,3 puis 14 et 13,4, alors qu’ils passaient dans les services marchands de 31 à 27,7, 26,9 et 27,3.

 

Le taux d’investissement reste bas comparé à celui des services marchands (respectivement 4 et 24% en moyenne sur la décennie), de même que l’intensité capitalistique (un peu plus de 3 000€ par salarié contre 265 000€).

 

La rentabilité des fonds propres (rapport entre le résultat net et les fonds propres) s’est effondrée (+8% en 2015, -5% en 2019) du fait notamment des frais de personnel.

Cependant, le taux de rentabilité économique (rapport de l’excédent brut d’exploitation à la somme des immobilisations corporelles et incorporelles et du besoin en fonds de roulement) reste globalement supérieur à 13% (vs 7% dans l’ensemble des services marchands).

⇒ Le recours à la sous-traitance

Les consommations intermédiaires représentent la moitié du chiffre d’affaires du secteur en 2019 (65% dans les agences de publicité, 53% dans les services marchands). Elles diminuent tout au long de la décennie (de 56 à 49%, avec de 1,1Md€ en 2019).

La sous-traitance est le principal poste d’achats (61% des achats de services en 2019), le recueil et l’analyse des données s’effectuant souvent par le biais de prestataires extérieurs pour les études marché et sondages ; les agences de publicité y consacrent 40% de leurs ressources (un tiers pour les études de marché). Ce recours a tendance à reculer du fait de l’essor des outils numériques.

⇒ Leur localisation

En 2019, l’Île-de-France regroupe la moitié des unités légales du secteur, 69% de ses effectifs et 78% de son chiffre d’affaires. Les 5 premières sociétés du secteur emploient 23% des effectifs ETP et totalisent 40% du chiffre d’affaires du secteur (respectivement 21 et 19% pour les agences de publicité). En 2010, le poids des 5 premières sociétés était de 17% effectifs et 22% du chiffre d’affaires.

 

Pour en savoir davantage : Les études de marché et sondages à l’heure du big data – Insee Première – 1890

SOMMAIRE

La relocalisation n’est pas un sujet pour 91% des entreprises.

Méthodologie : échantillon de 507 directeurs de production, directeurs des achats, DG, DAF et personnes membres de CODIR et COMEX en France (essentiellement le fait de direction générale), interrogé via un questionnaire par téléphone sur système CATI, entre le 25 octobre et le 17 novembre 2021. L’échantillon est raisonné.

Parmi les 507 personnes interrogées (échantillon brut), 77% appartiennent à des entreprises de moins de 50 salariés, 8% à des entreprises de 50 à 249 salariés et 15% à des entreprises de 250 salariés et plus. Par ailleurs, 43% sont des services, 24% des commerces, 22% des industries et 10% des entreprises du BTP. Leur chiffre d’affaires est réalisé en France pour 94%.

 

3 indices sont explorées :

-Indice de criticité vis-à-vis des ressources (plus un élément est critique, et plus on estime qu’il peut impacter la capacité de production, la rentabilité ou encore l’image des entreprises),
-Indice de dépendance sur les ressources vis-à-vis de l’étranger (en termes de production ou d’approvisionnement),
-Indice de souveraineté (indice de criticité x Indice de dépendance vis-à-vis de l’étranger /100).

 

Ce rapport constitue une première vague barométrique de mesure de souveraineté des entreprises, et aura vocation à être reconduit tous les ans. Sondage Opinion Way pour By o groupe (dont Marc Debets est le CEO) .

 

Un niveau de souveraineté de 82%, lié à une criticité des ressources (55%) et une relative faible dépendance des entreprises envers l’étranger (33%).

⇒ La criticité (55% critique dont très 17)

Les thématiques les plus importantes concernent les approvisionnements : ceux en matières premières (37%), en biens d’équipement (27%), en produits semi-finis (31%) et l’hébergement des données (30%) alors que la R&D reste minoritaire (12%).

 

Les 250 salariés et plus sont celles qui sont le plus confrontées à ces problématiques : entre 47 et 59% y compris pour la R&D avec 37% vs les 50-249 salariés, appelées PME (entre 27 et 34% et 4) et les 0-49 salariés, appelées petites entreprises (26 à 36% et 12%).

 

L’industrie est soucieuse de l’approvisionnement en matières premières et de ses biens de production, tandis que dans le BTP, ils s’agit des approvisionnements ; pour le commerce, il s’agit des approvisionnements en biens ou produits semi-finis, alors que le secteur des services se préoccupe surtout de la gestion des données.

⇒ La dépendance (33% dont très 11)

2/3 des entreprises ne se sentent pas dépendantes de l’étranger (envers d’autres pays Européens et hors Europe).

 

La dépendance est plus forte pour les approvisionnements : matières premières et biens ou produits semi-finis (51%), biens d’équipement (35), mais faible pour l’hébergement des données (13) et la R&D (10).

 

Pour 64% des entreprises il n’y a ni plus ni moins de dépendance qu’il y a 2 ans. seule la R&D est plus indépendante depuis 2 ans (42% des entreprises).

 

Les entreprises de l’industrie et du BTP ont un sentiment plus grand de dépendance (45%), vs 28-33% pour les autres.

 

Les petites entreprises sont 33% à se dire dépendantes (dont très 11) vs les PME (28 et 2) contre 45 et 12 pour les 250 salariés et plus.

⇒ La souveraineté

Au final, la souveraineté est perçue comme forte pour l’accès à des ressources de R&D (95%), l’hébergement des données (94%) et même pour le fait de disposer de biens d’équipements et de production (90%) ; par contre, elle l’est moins pour les approvisionnements autres (62-65%). L’approvisionnement en matières premières est plus critique (75%) et plus dépendant de l’étranger (51%). 

 

La souveraineté apparait plus forte pour les secteurs du commerce (88%) et des services (85%), à l’opposé du BTP (61%), voire de l’industrie (74%).

 

Les entreprises de 250 salariés et plus sont les moins souveraines, car soumises à des éléments critiques (64% vs 82-84 pour les autres tailles) et assez dépendantes de l’étranger (45%).

 

Mais pour 32% leur croissance peut être compromise par ces sujets de souveraineté, et pour 23% quant à l’attractivité de leur entreprise.

Ces taux sont plus importants pour le commerce : 45% risquant d’affecter leur croissance (38 l’industrie, 33 pour le BTP et 26 pour les services) et 32 risquant d’affecter leur attractivité (35% l’industrie, 20 le BTP et 18 les services).

Les risques sont aussi davantage perçus par les 250 salariés et plus : risque pour la croissance (48% vs 32-34 les autres tailles) et risque de perte d’attractivité (36% vs 23-28 les autres tailles).

 

Enfin 91% des entreprises n’ont pas réfléchi ou entrepris d’action d’accroissement de leur souveraineté par rapport à des éléments critiques pour leur activité et leur croissance ; ceci est inquiétant quand 1 sur 3 disent par ailleurs que leur croissance peut être compromise par ce manque de souveraineté.

⇒ La relocalisation n’est pas un sujet pour 91% des entreprises

Toutefois les 250 salariés et plus sont 27% à s’en préoccuper : 12% y réfléchissent, 11% ont engagé des actions de relocalisation en Europe des éléments les plus critiques, dont 4% en France vs 6 à 12% pour les autres tailles.

 

 

Pour en savoir davantage : 2753.html (opinion-way.com)

SOMMAIRE

Avec 28 371 procédures enregistrées, le niveau global des défaillances a reculé de 11,8% en 2021 pour atteindre son plus bas niveau depuis 1986.

Les défaillances sont globalement toujours en recul, quelque soit la taille des entreprises, l’ancienneté, les activités et les formes juridiques, mais la baisse régresse en fin d’année.

⇒ Une approche globale des défaillances 2021

28 371 défaillances en 2021, 11,8% de moins qu’en 2019 et 44% de moins qu’en 2019.

 

Les procédures de redressement judiciaire reculent de 19% sur un an ; désormais, ils représentent 23% des jugements vs 30 en moyenne. Entre 2019 et 2021, la baisse aura été de 59%, alors que le taux de liquidation judiciaire est en baisse plus modérée de 9,4% (21 138 liquidations) ;  il repart à la hausse sur les trois derniers mois (+2,8%) ; les 3/4 des jugements concernent désormais des liquidations contre 66% habituellement. Entre 2019 et 2021, la baisse a été de 40%.

⇒ Les défaillances sont en recul quelle que soit la taille des entreprises.

Ce recul est plus marquant pour les 50 salariés et plus (mais concerne seulement 187 entreprises, ou 0,7% des défaillances) avec une baisse de 35% ; autre baisse notable, celle des entreprises de 6-9 salariés (27% de baisse).

Les défaillances,  rappelons-le, sont avant tout le fait des entreprises de moins de 5 salariés (89% des défaillances) avec un baisse plus modérée (-13,8%).

Les baisses se retrouvent et dans les liquidations et dans les redressements, notamment pour les 6-9 salariés et pour les PME de 20 salariés et plus (qui ne sont que 2,4% des défaillances). 

⇒ Les défaillances selon l’ancienneté de l’entreprise

Elles sont en recul, notamment chez les moins de 3 ans d’ancienneté : -19 à -30% selon le type de défaillance vs -3,5 à -20 pour les autres situations ; les moins de 3 ans d’ancienneté sont 13% seulement des défaillances.

⇒ Mais la situation change quelque peu au dernier trimestre 2021, notamment en décembre :

On en revient à la situation de 2020 (+0,6%), mais loin encore de celle de 2019 (-39%). La reprise est manifeste pour les 3-10 ans (+4 à +7%) vs -5 à -8 pour les plus de 11 ans d’exercice.

⇒ Les défaillances selon la nature juridique de l’entreprise

87% des défaillances sont le fait de société (46% de SARL et 36% de SAS et SA) et peu d’entreprises individuelles (13%), alors que  celles-ci sont hyper présentes au sein  des cessations d’entreprise.

Ce sont les entreprises individuelles qui ont le plus baissé (-26% pour les redressements, un peu moins pour les liquidations, 16%) avec les SARL (-16 et -21). Noter que les défaillances de SA ont peu baissé, du moins en liquidation (-3,7%), alors que la baisse est, comme pour toutes les formes juridiques, plus marquée pour les redressements.

⇒ Les défaillances selon les activités

Tout d’abord, notez de forts taux de liquidation dans des activités comme la coiffure, les activités de réparation, le commerce de détail, les taxis très tournés vers la clientèle des ménages et celle de l’informatique (entre 80 et 84% de liquidation) vs les taux les plus faibles que l’on rencontre dans la production telle l’agriculture (49%) et l’industrie (66%) et par ailleurs des services comme les activités immobilières (66%), la santé (64%).

 

Le groupe d’activité le plus concerné par la baisse est celui des HCR (-37% de défaillances au regard de 2020 et -60 au regard de 2019), un secteur “protégé” pendant la crise sanitaire, qu’il s’agisse des débits de boisson ou des restaurants ; on y trouve aussi les boulangeries, le commerce de détail et l’enseignement (entre -23 et -27% vs en moyenne -12).

 

Par contre la construction, le transport de marchandises, et par ailleurs l’informatique, communication, connaissent des baisses faibles (autour de -5% vs en moyenne -12),  voire une progression comme dans la vente/réparation auto (+8%), l’agriculture (+9%), les travaux publics (+9%) et les activités immobilières (+12%).

⇒ Selon les régions

Si la plupart des régions de métropole ont connu une baisse entre 43 et 64% entre 2021 et 2019 ; celle-ci s’est réduite entre 2021 et 2020 (-13%), avec davantage de disparités (baisse plus forte en Corse, Normandie, Bretagne) et plus faible en Paca et Centre Val de Loire.

L’étude propose une fiche par région.

 

Pour en savoir davantage : Étude défaillances et sauvegardes d’entreprises au T4 et Bilan 2021 en France | Altares DB France

SOMMAIRE

2021 aura connu prés d’un million de créations d’entreprise, une hausse de 17% au regard de 2020.

Cette forte hausse de 17% entre 2020 et 2021 est encore plus forte entre 2018 et 2021 (+44%), due aux microentrepreneurs, toutefois en baisse en 2021, notamment au dernier trimestre 2021.

 

♦ 995 868 créations en 2021, en hausse de 17,4% au regard de 2020 et de 44,1% au regard de 2018. Cette hausse est surtout le fait des microentrepreneurs entre 2018 et 2021 (+60,6% vs +34,7 pour les sociétés). Noter toutefois que les sociétés ont davantage progressé entre 2020 et 2021 (+24,3% vs +17,2 pour les microentrepreneurs)

♦ Les microentrepreneurs sont en baisse, plus encore au dernier trimestre 2021 (-3,6%), alors que les sociétés progressent de 7,7% pendant cette même période. Est-ce le fait de la reprise économique qui conduit à un ralentissement de la création sous forme de microentrepreneur qui engage bien moins que celle sous forme de société ? On créerait moins pour se protéger et davantage pour poser une projet durable ?

♦ Que dire de l’évolution des microentrepreneurs par activités fines ?

Globalement les activités peu portées vers la microentreprise sont aussi celles qui ont le moins progressé sous cette forme (HCR, commerce, construction notamment), ce qui est l’inverse pour les activités les plus inscrites sous ce statut (services aux particuliers, informatique et communication, santé et éducation, transports dont livraison à domicile).

Paradoxalement, certaines activités très inscrites dans la microentreprise ont aussi connu une belle évolution 2020/2021 dans le champ des entreprises classiques telles les transports avec les livraisons à domicile (modalité pour affirmer davantage son projet d’entreprise ?).

Les activités qui ont le plus progressé ont suivi le marché (activités immobilières, activités financières et livraisons à domicile

SOMMAIRE

134 écoles d’ingénieurs analysées quant à leurs résultats.

L’accent a cette années été mis sur la proximité des entreprises, mais aussi sur le nombre de créations réalisé par les ingénieurs sortants.

⇒ Ce qu’il faut retenir du classement 2022 des 134 écoles d’ingénieurs analysées

Le sommet du classement est accaparé par les écoles généralistes, qui représentent 10 des 15 premiers établissements. Comme en 2021, les écoles publiques sont majoritaires, même si 5 écoles privées, dont la majorité est spécialisée dans l’informatique, s’affichent dans le top 20. À l’image de l’Esilv (5e) et de l’ECE (7e), ces établissements capitalisent sur leurs forts liens avec l’entreprise et leur penchant pour le numérique, secteur qui recrute à plein régime.

 

Côté régional, le top 10 est largement dominé par les écoles situées en Ile-de-France. Mais les écoles régionales ne sont pas absentes avec les Mines Nancy (6e), Centrale Lyon (8e) et l’IMT Atlantique (10e).

⇒ L’accent a été mis sur la proximité avec les entreprises

Parmi l’ensemble des critères, Celui relatif à l’insertion est premier (coefficient 30), suivi de la proximité des entreprises et de la recherche (chacun un coefficient de 25), puis de l’international (coefficient 20).

 

Le critère d’insertion professionnelle passe d’un coefficient total de 25 à 30, avec l’ajout du nombre de semaines de stage en entreprise obligatoires dans le cycle ingénieur. Le critère recherche n’évolue pas (coefficient 25). Toujours dans l’idée d’affirmer l’ADN industriel, la proximité avec les entreprises, passe d’un coefficient global de 20 à 25, avec l’ajout de deux indicateurs. Cela se traduit par une montée en puissance des écoles qui mettent en avant l’entrepreneuriat, à l’image de l’Icam, l’Enim, l’Esiea et UniLaSalle.

 

Critère Proximité entreprise (coefficient 25) :

 

– Dotation globale des chaires d’entreprises dans l’école (coef.10)

– Nombre d’ingénieurs issus de l’école ayant créé une entreprise au cours des 3 dernières années (coef. 5)

 – Temps moyen en heures passés par les élèves dans des projets proposés par des entreprises (coef. 5)

– Pourcentage de diplômés en création d’entreprise 12 à 15 mois après leur  sortie de l’école (coef. 5)

⇒ Le classement des écoles davantage tournées vers la création des entreprises (analyse des 25 écoles les plus cotées dans le critère proximité)

Celles qui ont connu le plus de créations d’entreprise ne sont pas systématiquement bien noté à la fois dans le critère proximité des entreprises et en ce qui concerne la note plus globale.

Émergent quelques écoles bien notées à la fois dans les critères proximité et le rang global : polytechnique, ISEP, ECE Paris, Télecom Paris, ESILV, faisant souvent la part belle à ce qui a trait à l’informatique.

 

 

SOMMAIRE

Les indépendants, les plus démunis en termes de rémunération sont ceux qui vivent seul ou en famille monoparentale.

Méthodologie : les sources sont les enquêtes Revenus fiscaux et sociaux (ERFS) de 2018 et 2019

Les indépendants sont définis à partir de l’enquête emploi en continu (EEC – l’ERFS) ; ce champ peut différer de celui appréhendé par le concept de « non-salarié », qui définit les indépendants au travers de leur affiliation au régime de sécurité sociale des travailleurs non-salariés.

L’identification des indépendants disposant de faibles revenus d’activité (salaires et revenus d’indépendants, hors indemnités chômage et pensions de retraite), nommés « gagnant très peu », est réalisée à partir d’un seuil correspondant à 50% du Smic net annuel rapporté à la quotité de travail déclarée dans l’enquête. Pour un temps complet de 35 heures hebdomadaires tout au long de l’année, le montant du Smic annuel est égal à 14 126€ nets en 2018 et à 14 450€ nets en 2019.

Une personne est considérée comme pauvre lorsque son niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. Ce seuil est calculé par rapport à la médiane de la distribution nationale des niveaux de vie. Le seuil de pauvreté est, par mois et par unité de consommation, de 1 063€ en 2018 et de 1 102€ en 2019.

 Si l’on ordonne la distribution des niveaux de vie, les déciles (au nombre de 9 : de D1 à D9) sont les valeurs qui partagent cette distribution en 10 sous-populations d’effectifs égaux ; le 1er décile (D1) est par exemple le niveau de vie au-dessous duquel se situent 10% des individus.

Le niveau de vie prend en effet en compte l’ensemble des ressources du ménage, dont ceux du conjoint voire de l’indépendant, par ailleurs salariés ; par ailleurs les indépendants ayant des revenus d’activité très faibles peuvent aussi percevoir des revenus de remplacement : allocations chômage, pension de retraite…d’où le fait de trouver des “gagnants très peu”, figurant dans les déciles des plus hauts revenus.

 

L’analyse n’est pas toujours limpide (on ne sait pas toujours si les revenus sont exclusivement ceux du travail indépendant ou ceux cumulés du ménage). Par contre l’approche de la diversité des critères permettent de repérer des tendances utiles.

 

En 2019, la France métropolitaine compte plus de 3 millions d’indépendants

⇒11,7% sont sous le seuil de pauvreté

♦ En 2018 et 2019, 27% ont des revenus inférieurs à la moitié du Smic rapporté à leur quotité de travail : ils sont qualifiés dans cette publication de « gagnant très peu ». 11,7% sont sous le seuil de pauvreté. 

Pourtant d’autres données Insee sont contradictoires : voir “Le taux de pauvreté le plus élevé est celui des indépendants (22,4% en 2018)” voir le chapitre ” Niveau de vie et pauvreté selon la catégorie socioprofessionnelle” dans “Revenus et patrimoine des ménages”, Insee Références, édition 2021″; et les articles déjà publiés dont les références sont données en fin d’article. Pourquoi cette différence avec la publication ci-dessus ?

 

Sur l’échelle des niveaux de vie, la distribution des indépendants se distingue de celle des salariés par une plus forte représentation aux extrémités : 13% font partie des 10% des  ménages les plus pauvres contre 5% des salariés et 25% appartiennent aux 10% des ménages les plus aisés contre 12% des salariés.

 

Rappelons que le niveau de vie s’appréhende à l’échelle du ménage, la présence d’un conjoint qui travaille ou encore la perception de prestations sociales limitent le risque d’être en situation de pauvreté. Ainsi 9 indépendants sur 10 vivant en couple ont un conjoint ayant des revenus d’activité ou de remplacement.

 

-Ceux qui gagnent très peu ont moins souvent un conjoint percevant des revenus salariaux (61% contre 70) et plus souvent un conjoint lui-même indépendant (21 contre 17%) ou retraité (14 contre 10%).

 

-Les indépendants sont plus souvent en couple (avec ou sans enfant) que les salariés (76,5% vs 69,8) ; les indépendants sous le seuil de pauvreté sont plus nombreux à vivre seul ou en famille monoparentale (38,1% vs 20,7 pour l’ensemble des indépendants et 26,5 chez les salariés).

 

-Les revenus des conjoints représentent en moyenne près de la moitié du revenu disponible des ménages des indépendants ; ils représentent une part bien plus élevée du revenu disponible du ménage lorsque les indépendants gagnent très peu (71%, soit 22 points de plus que pour l’ensemble des indépendants en couple).

 

Les indépendants qui ne vivent pas en couple, qu’ils aient ou non des enfants, perçoivent plus souvent que les autres de très faibles revenus d’activité (31% vs 24 pour les couples avec enfants et 12% pour les couples sans enfant). Ces proportions sont respectivement de 3 et 15% pour les salariés.

 

Plus de la moitié des indépendants et des salariés bénéficient d’au moins une des 5 principales prestations sociales : le RSA, la prime d’activité, l’allocation adulte handicapé, les allocations logement ou les prestations familiales.

 

-Lorsqu’ils en perçoivent, elles représentent jusqu’à 27% du revenu moyen des ménages ayant de faibles revenus d’activité et 36% du revenu moyen des ménages vivant sous le seuil de pauvreté. Cette proportion est la même pour les salariés vivant sous le seuil de pauvreté.

21% des “gagnants peu” bénéficient d’allocations chômage contre 11% pour l’ensemble des indépendants. 12% perçoivent une pension de retraite contre 8% des indépendants.

 

-Les principales mesures sont :

Le RSA : les indépendants sont plus nombreux à le percevoir que les salariés (5% contre 3) ; cette proportion atteint 18% lorsqu’ils vivent sous le seuil de pauvreté.
La prime d’activité, les indépendants en bénéficient moins souvent que les salariés (14% contre 21) ; ceux qui vivent sous le seuil de pauvreté la perçoivent plus souvent (34%).
Les prestations familiales : les indépendants sous le seuil de pauvreté les perçoivent plus souvent que les indépendants dans leur ensemble (45% vs 37).
L’allocation logement est versée à 38% des indépendants sous le seuil (vs 14) ; ces aides représentent 10% du revenu disponible des indépendants et des salariés, et 16% des indépendants sous le seuil de pauvreté.

 

♦ La répartition selon le type d’exercice juridico-fiscal est la suivante : professions libérales (33% dont 14,7 ceux de la santé/action sociale, 3% des arts et 15,5% autres libéraux), artisans (26,7%), commerçants (22,4%), agriculteurs (12,2%), et chefs d’entreprise de 9 salariés et plus (5,5%).

Plus précisément :

 

Les plus inscrits sous le seuil de pauvreté sont les indépendants des arts et spectacles , suivis des grands groupes (artisans, commerçants, agriculteurs), alors que les chefs d’entreprise de 9 salariés et plus, les professions libérales et celles de la santé le sont fort peu.

 

⇒ Le seuil de pauvreté des indépendants selon différents autres critères

Les femmes perçoivent plus souvent de faibles revenus d’activité que les hommes (30% gagnent moins que la moitié du Smic annuel contre 26 pour les hommes). Parmi elles, 12% (vs 2% les hommes) exercent sous le statut d’aide familial d’exploitant agricole ou de conjoint collaborateur d’artisan, de commerçant ou de professionnel libéral.
La proportion d’hommes et de femmes indépendants gagnant très peu et vivant sous le seuil de pauvreté est identique (près de 12%).

 

♦ Les plus jeunes ont plus souvent des revenus d’activité très bas : 35% des moins de 30 ans perçoivent de faibles revenus d’activité : ils sont 48% micro-entrepreneurs (vs 24 les autres âges). Ils sont le plus souvent artisans, livreurs à domicile, chauffeurs de VTC (32%) ou commerçants (20%).

 

♦ Les seniors (65 ans ou plus) ont aussi de faible rémunération (45% d’entre eux) ; ils sont souvent en cessation progressive d’activité (77% perçoivent une pension de retraite dont 85% parmi ceux qui gagnent très peu; 22% exercent leur activité inférieure à un mi-temps (29% parmi ceux gagnant très peu).

 

♦ Selon le temps de travail

Ceux sous seuil de pauvreté sont avant tout à plein temps dans leur activité (76,5%) ; les autres indépendants et les salariés y sont un peu plus nombreux à exercer à plein temps (83 et 82%).

 

Pour en savoir davantage : Un peu plus d’un indépendant sur dix gagne moins de la moitié du Smic annuel et vit sous le seuil de pauvreté – Insee Première – 1884

 

Voir aussi mon article “Combien de chefs d’entreprise indépendants, quels sont leurs revenus ? “Emploi et revenus des indépendants, édition 2020 – Insee Références”, Insee, septembre 2020 dans le mot clé revenu et patrimoine article d’octobre 2020

et celui “Les indépendants ont un taux de pauvreté de 17,5% vs 6,8% pour les salariés.” dans “Les niveaux de vie en 2016 : la prime d’activité soutient l’évolution du niveau de vie des plus modestes ” Insee Première N° 1710, septembre 2018, article de septembre 2018.

SOMMAIRE

26% des femmes parmi la population des femmes en France ont crée/repris ou ont l’intention de le faire.

Méthodologie :

-NATIONAL : échantillon de 5 066 personnes, représentatif de la population française métropolitaine âgée de 18 ans et plus, dont 2 579 femmes.
QUARTIERS PRIORITAIRES DE LA POLITIQUE DE LA VILLE : l’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 501 personnes, représentatif de la population française résidant dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) et âgée de 18 ans et plus, dont 284 femmes.

La représentativité de l’échantillon national a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération.
Celle des QPV de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe,âge, situation professionnelle de la personne interrogée, nationalité et niveau de diplôme).

 

Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 1 au 15 juin 2021 pour le national et par téléphone du 9 au 21 juin 2021 pour les QPV.

 

Inspiré de l’Indice québécois initié par la Fondation de l’entrepreneurship en 2009, l’Indice entrepreneurial français (IEF) rend compte de la CHAÎNE ENTREPRENEURIALE (la part et la typologie des Français concernés par l’entrepreneuriat), déclinée en 4 profils :
• CHEFS D’ENTREPRISE : propriétaires d’au moins une entreprise créée ou reprise, la dirigeant seuls ou avec des associés (hors associés n’ayant jamais travaillé dans l’entreprise),
• EX-CHEFS D’ENTREPRISE : personnes ayant fermé ou cessé l’activité d’une entreprise dont elles étaient propriétaires et qu’elles géraient ou cogéraient,
• PORTEURS DE PROJET : personnes ayant engagé des démarches pour créer ou reprendre une entreprise et dont le projet a déjàabouti ou est en cours de réalisation (même s’il est suspendu ou reporté à une date ultérieure),
• INTENTIONNISTES : personnes envisageant de créer une nouvelle entreprise ou de reprendre une entreprise existante sans encore avoir engagé de démarches pour le faire.

 

Le grand intérêt de cette étude consacrée aux femmes est d’aborder la création d’entreprise en différenciant les situations différentes d’implication dans l’acte de créer/reprendre (cheffe d’entreprise, ex-cheffe d’entreprise, porteuse de projet, intentionniste).

⇒ De façon globale

♦ En 2021, si 30% des Français participent à l’indice entrepreneurial, et 20% dans les QPV, elles sont 26% chez les femmes vs 34 chez les hommes et 20% dans les QPV (14% chez les femmes et 25% les hommes). Les femmes étaient 23% lors de l’enquête 2018 au niveau national et 9% dans les QPV, donc en hausse, notamment en QPV.

 

♦ L’indice entrepreneurial se décompose pour les femmes de niveau national en 11% de cheffes d’entreprise (vs 15 les hommes), 11% d’ex cheffes d’entreprise (17 les hommes), 9% de porteuses de projet (13% les hommes) et de 8% d’intentionnistes (9% les hommes).

En ce qui concerne les QPV, les répartitions sont : 1% les cheffes d’entreprise (4 les hommes), 4% les ex cheffes d’entreprise (vs 7 les hommes), 2% les porteuses de projet (3 les hommes) et 9% les intentionnistes (vs 14 les hommes).

 

♦ Ces entreprenantes sont 18% (7 en QPV) à avoir connu “une exposition entrepreneuriale forte”, un peu moins que les hommes (24% et 12 en QPV).

35% ont un cercle familial ou amical de type entrepreneurial (19% en QPV) ; 25% ont bénéficié d’une sensibilisation au cours de leur cursus scolaire ou professionnel à la création ou à la gestion d’entreprise (vs 31 pour les hommes) et pour les QPV (15% vs 21) ; enfin 15% ont été cheffes d’entreprise (dont 60% d’entre elles moins de 5 ans) mais peu en QPV (7% dont 71% d’entre elles moins de 5 ans).

⇒ Quels profils ont les femmes concernées ?

♦ En ce qui concerne les tranches d’âge, les femmes (niveau national) de moins de 35 ans sont plus présentes (23-26% vs 15 dans la population Française), alors qu’elles le sont moins au-delà de 50 ans (12-13% vs 22-24%) ; dans les QPV, la tendance est la même, accentuant la présence des plus jeunes (33% les 18-24 ans vs 19 dans la population des femmes en QPV).

 

♦ En ce qui concerne les CSP, rien d’étonnant que la population des chefs d’entreprise et cadres soit plus manifeste (importance des cheffes d’entreprise en cours ou ex). Noter toutefois qu’en termes de niveau de vie, les entreprenantes sont 48% à connaitre un niveau inférieur à celui de la population totale (41).

 

♦ En ce qui concerne leur activité antérieure, 34% des femmes étaient cadres ou chefs d’entreprise (plus que les hommes, 25%), salariées (43% vs 62 les hommes), 9% au chômage (vs 5) et 8% étudiantes (vs 4).

 

♦ Les entreprenantes sont plus diplômés du supérieur que la population globale, notamment pour les 2 et 3éme cycles (20% vs 12) ; il en est de même pour les QPV, qui ajoute le niveau bac (cumulé, elles sont 57% vs 30 pour la population globale des quartiers). 

 

♦ Celles des QPV sont plus souvent étrangères (46% vs 29 pour la population globale en QPV).

 

Rappelons que chaque catégorie d’entreprenante (cheffe d’entreprise, ex-cheffe d’entreprise, porteuse de projet, intentionniste) peut intégrer plusieurs catégories ; ainsi par exemple, une femme chef d’entreprise peut être aussi porteur de projet. Les catégories ne se cumulent donc pas.

⇒ Des questions communes entre les catégories d’entreprenantes

Création ou reprise ?

La reprise est majoritaire pour les porteuses de projet (53% dont la reprise à la famille 24% et 19% à l’ex-employeur), plus modeste chez les cheffes d’entreprise en poste (41%) et peu présente chez les intentionnistes (22%). 

 

♦ Les motivations

 

4 items situent l’ambition du projet en termes d’accomplissement de soi (réaliser un rêve, être son propre patron, exercer une activité conforme à ses valeurs, affronter des défis).

La hausse des revenus apparait plus modeste, plus présente chez les chefs d’entreprise hommes en poste et chez les intentionnistes femmes et hommes. La modestie est de même pour les autres items (créer son emploi, saisir une opportunité, changer de métier…), avec assez peu d’écart entre les différents types d’entreprenants.

 

♦ Les difficultés

Le revenu insuffisant ou instable concerne en 1er lieu tous les types d’entreprenants, particulièrement les intentionnistes, tout comme le fait des démarches administratives perçues comme complexes ou le stress dû à trop de responsabilités.

 

Par contre le risque d’échec, tout comme l’investissement financier trop important ou le manque de compétence pour créer/reprendre sont surtout valorisés chez  les intentionnistes, voire les porteuses de projet.

 

Noter encore chez les femmes cheffes d’entreprise et porteuses de projet, le manque de crédibilité comme difficulté plus affirmée, alors qu’elle l’est peu chez les intentionnistes.

 

♦ L’impact de la crise sanitaire

 

De façon positive, la  crise sanitaire a conduit à revisiter le projet de l’entreprise (stratégie, nouveaux produits), globalement à consacrer davantage de temps à la réflexion sur le projet d’entreprise, notamment pour les porteuses de projet, mais plus modestement pour les intentionnistes (le projet étant encore lointain).

 

Mais la crise a aussi rendu les choses difficiles, voire à pousser à une reconversion professionnelle.

 

Noter qu’aux dires des porteuses de projets, la crise sanitaire aurait eu peu d’impact ; pourtant le report et l’abandon du projet a concerné plus de la moitié d’entre elles !

 

⇒ Les femmes cheffes d’entreprises : données complémentaires

12% de la population des femmes en France sont cheffes d’entreprise.

En ce qui concerne leur entreprise

♦ Parmi les cheffes d’entreprise, 83% n’ont qu’une entreprise (75% les hommes). 63% sont en entreprise individuelle ; parmi celles avec associé (39%), 16% y sont associées minoritaires vs 12% les hommes.

 

En termes d’activité, 30% exercent dans le commerce et les HCR (vs 17 les hommes, alors qu’ils sont bien plus nombreux dans la construction avec 22% vs 13 pour les femmes) ; 38% des femmes exercent dans les services dont 9% dans les services aux entreprises, 9% dans la santé/éducation, ou les arts et spectacles et 20% dans d’autres services (vs respectivement pour les hommes 12,10, et 19).

 

♦ En termes d’effectifs salarié : 38% n’ont pas de salarié, 31% de 1 à 5, 17% de 5 à 9 et 14% 10 et plus (vs 26% les hommes). Ce qui laisse entendre que l’échantillon n’est pas représentatif de la population des entreprises, où le poids des sans salarié est bien plus important.

 

59% ont crée leur entreprise et 41% ont repris (dont 20% à l’ex-employeur et 15% à la famille), ce qui laisse entendre une fois encore que l’échantillon n’est pas représentatif de la population des entreprises, où le poids des reprise est bien plus faible. De plus, la reprise se serait faite pour 39% suite à une défaillance (alors que le nombre de défaillance a été très limité pendant la crise sanitaire).

En ce qui concerne le profil des cheffes d’entreprises

En termes d’âge : 77% ont moins de 50 ans dont 47% moins de 35 ans, vs respectivement 53 et 30% dans la population Française des femmes. 

 

En ce qui concerne le CSP d’où elles sont issues, les CSP professions intermédiaires, employés, ouvriers et inactifs sont plus présentes (43 et 12 vs pour la population Française 61 et 24%).

 

En ce qui concerne les niveaux de diplôme, elles sont plus souvent diplômées du 2éme et 3éme cycles du supérieur (24% vs 12), et du CAP (18 vs 13), autant du 1er cycle et du bac (36%), moins dans les sans diplôme (22 vs 29).

Mais leur niveau de vie est plus souvent de niveau inférieur à la population totale (48% vs 41).

⇒ Les ex chefs d’entreprise : données complémentaires

♦ Elles sont 11% au sein de la population des femmes Françaises ; parmi ces 11%, 6% ont transmis, 4% ont cessé sans transmission et 2% ont connu une liquidation.

La cession ou transmission a été motivée par des motifs personnels (36%), du fait de difficultés économiques (19%), d’une réorientation vers un autre métier (17%), d’une opportunité de cession (13%), ou d’un projet de création/reprise à nouveau (9%).

 

La tentative de transmission a échoué du fait du repreneur (47%), du fait de la non maitrise du processus de reprise (28%), ou encore parce qu’ils n’ont pas trouvé de repreneur (19%), alors que 44% n’ont pas cherché.

 

♦ Leur profil est plus proche de la population totale des femmes en termes de CSP (17% des cadres et chefs d’entreprise vs 15), voire de diplôme (51% de niveau bac et plus vs 48, mais davantage de niveau 2éme cycle et au-delà avec 18% vs 12), et bien sûr un poids non négligeable des 65 ans et plus.

⇒ Les femmes porteuses de projet : données complémentaires

♦ Elles sont 9% de la population des femmes Françaises : 3% ont déjà crée/repris, 4% sont en cours, 2% ont reporté le projet et 3% l’ont abandonné.

Parmi celles qui sont en cours de projet ou de report (cumulé 6%), la moitié envisage de le conduire dans l’année à venir.

 

♦ Quelques éléments de profil : jeunes et diplômées, aux revenus modestes

67% ont entre 18 et 35 ans vs 30% pour les femmes Françaises; en termes de CSP, le répartition est proche des Françaises avec toutefois davantage de cadres et chefs d’entreprise (23% vs 14) ; elles affichent un niveau de vie inférieure à la moyenne et plus faible que les Françaises (57% vs 41) ; enfin elles sont davantage diplômées (69% bac et au-delà vs 48) ; elles sont aussi davantage localisées en Ile -de-France.

 

♦ 40% des porteuses de projet en cours ou suspendus, choisiraient la création, 53% la reprise (dont 24% à la famille ou amis, 19% à son employeur, 10% une entreprise à reprendre), alors que 7% disent ne pas savoir.

55% envisagent de le faire seule, 27% avec un ou des associés et 13% avec la famille.

 

♦ Les raisons de l’abandon ou du report sont d’abord sa complexité ou le risque encouru (31%), puis le financement (24%), et seulement 9% le manque de soutien ; 33% évoquent la pandémie ou le manque de temps.

⇒ Les intentionnistes : données complémentaires

♦ Elles sont 9% des Françaises : 2% passeraient à l’acte dans moins de 2 ans, 2% dans plus de 2 ans alors que 6% ne savent pas quand.

 

67% choisiraient la création, 22% la reprise (dont 8% à l’ex-employeur ou à la famille et 14% d’une une entreprise), alors que 11% ne savent pas.

52% le ferait seule, 23% avec un ou des associés, 10% en famille, alors que 16% ne savent pas se prononcer.

⇒ La population hors indice entrepreneuriat ; données complémentaires

Si 40% ne se prononcent pas pour le type de carrière la plus inintéressante (26% dans les QPV), le choix du salariat est davantage plébiscité (38% et 42 en QPV) dont la fonction publique (17% et 19 en QPV), que travailler à son compte ou avoir sa propre entreprise (22 et 32 en QPV), ce qui ne les empêche pas de savoir définir le rôle et les qualités nécessaires à un entrepreneur, voire d’avoir participé à des actions de type entrepreneurial.

 

Un tableau récapitulatif sur le profil des femmes selon la façon dont elles ont été entreprenantes.

 

 

Pour en savoir davantage : https://bpifrance-creation.fr/institutionnel/observatoire-de-bpifrance-creation

 

 

 

SOMMAIRE

Guides

“Insertion par l’activité économique : comment mettre en œuvre des partenariats
pour l’emploi durable avec les entreprises du territoire ?”, Avise, guide méthodologique, vu janvier 2022

SOMMAIRE

Études, rapports et propositions non commentés

“Baromètre 5éme édition, croissance du digital”, Acsel, lu janvier 2022

“Stratégie Nation ETI”, France Relance, janvier 2022

“Nouvelle cotation de la Banque de France : les changements pour les entreprises”, les Échos Entrepreneurs du 11/01/2022

“Enquête Covid : TPE-PME, difficultés de recrutement et hausses de salaire “, CPME, décembre 2021

“Métiers en tension”, CESE, janvier 2022

“Les chiffres de l’apprentissage”, CGAD, édition 2021, lu janvier 2022

“Quelle est l’évolution de la fréquence du suivi des salariés par les services de santé au travail ?”, Dares Analyses N° 72, décembre 2021

“Demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi au 4éme trimestre 2021”, Dares Indicateurs N° 6, Pôle Emploi, janvier 2022

“Descendants d’immigrés maghrébins et population sans ascendance migratoire : les écarts de salaires se réduisent-ils pour les jeunes générations?”, Dares Analyses N°2, janvier 2022

“Bien que plus fragiles, les finances des communes avec un QPV ont moins subies les conséquences de la crise sanitaire de 2020 que les autres communes”, DGCL, BIS N°161, janvier 2022

“Rapport d’activité 2021”, DGE, vu janvier 2022

“La génération 50-70 ans et le logement senior”, FPI et Deloitte, novembre 2021

“Repenser l’héritage”, Conseil d’Analyse Économique, les notes N°69, décembre 2021

“14EME BAROMÈTRE GREENFLEX–ADEME DE LA CONSOMMATION RESPONSABLE 2021”, Green Flex, novembre 2021

“La participation des salariés à la gouvernance d’entreprise : quel impact sur la performance et la politique de distribution des liquidités dans le SBF 120 (2000‑2014) ?” Insee, Eco et Stat N°528-529-2021, pages 85-108

“En 2020, la crise sanitaire a rendu plus difficile l’accès à l’emploi à la sortie des études”, Insee Focus N°258, janvier 2022

“4ème édition de l’Observatoire national et régional des générosités”, Odoxa pour Leetchi, en partenariat avec France Bleu, décembre 2021

“Les défaillances d’entreprises durant la crise du Covid”, Trésor-Eco N°298, janvier 2022

“TABLEAU DE BORD DE L’ATTRACTIVITÉ DE LA FRANCE, édition 2021”, Business France, vu janvier 2021

“Chiffres clés sur l’Europe Édition 2021”, Eurostat, vu janvier 2022

SOMMAIRE

Qu’en est-il des entreprises familiales ?

Méthodologie : 2 échantillons, l’un de 500 dirigeants d’entreprises de 10 salariés et plus, dont la moitié pilote des entreprises familiales, un second concerne 500 salariés travaillant dans des entreprises de 10 salariés et plus. 

L’échantillon n°1 a été constitué selon la méthode des quotas, selon les critères de la taille de l’entreprise, du secteur d’activité et de la région. L’échantillon n°2 a été également constitué selon la méthode des quotas, selon les sexe, âge, région, CSP, taille d’entreprise et secteur d’activité. Les interviews ont été réalisées du 8 mars au 9 avril 2021.

 

À propos de la Chaire Entrepreneuriat Familial et Société : la chaire a été lancée en juin 2013 sous l’impulsion de l’entreprise familiale Fleury Michon, des grands groupes EY, Crédit Mutuel Equity et le CIC Ouest, en partenariat avec le Medef Vendée. Sa mission est de contribuer à consolider leur pérennité et de soutenir leur croissance en développant des travaux de recherche, des programmes de formation et des événements dédiés en associant la dimension académique à l’expertise et à l’expérience des acteurs de terrain. En intégrant le projet mondial STEP (Successful Transgenerational Entrepreneurship Practices), la chaire est devenue le Pilote France d’une équipe de six chercheurs, travaillant dans des universités et des écoles de commerces. En France, elle a lancé en 2016 l’Observatoire des entreprises familiales en Pays de la Loire, avant d’étendre son projet pour créer en 2019 l’Observatoire National de l’Entrepreneuriat Familial.

 

Si les entreprises familiales se portent plutôt bien et conduisent une politique favorable à leurs salariés, non sans tension, elles intègrent aussi davantage la culture entrepreneuriale, ce qui peut les conduire à chercher un repreneur extérieur à la famille.

⇒ La crise sanitaire n’a pas d’impact sur le niveau de confiance en l’avenir économique des entreprises familiales

♦ 91% des dirigeants des entreprises interrogés restent confiants en l’avenir économique de leur entreprise ; le nombre de dirigeants « tout à fait confiants » a même doublé entre la 1ére et la 2éme édition de l’Observatoire (32% en 2021 contre 16% en 2019).

 

Les dirigeants des entreprises familiales sont plus optimistes (38%) que leurs homologues des entreprises non familiales (29%). Plus de 90% de leurs dirigeants estiment que leurs entreprises ont été performantes en matière de chiffre d’affaires contre 82% pour les TPE. Ils sont plus confiants dans le développement de leur entreprise, sa croissance et sa pérennité. 

 

80% des entreprises familiales interrogées considèrent avoir été beaucoup plus performantes dans leurs capacités d’innovation (contre 53% en 2019) pendant la période du COVID. Cette démarche renforcée d’innovation se reflète notamment dans les investissements en R&D et dans les projets entrepreneuriaux. 

 

De surcroît, plus le chiffre d’affaires de l’entreprise est élevé, plus les dirigeants sont optimistes (93% des entreprises avec un CA supérieur à 10M€, dont 56% « tout à fait confiants »).

 

♦ 83% des dirigeants d’entreprise familiale envisagent avec confiance l’avenir de leur famille au sein de l’entreprise dans les 5 prochaines années. Le taux des répondants «tout à fait confiants » a augmenté de 15 points entre 2019 et 2021.

 

Et les salariés ?

♦ Au cœur des entreprises interrogées, 67% des salariés se disent optimistes quant à l’avenir économique de leur entreprise pour les 5 prochaines années ; ceux des secteurs de l’industrie et des services sont les plus confiants, en particulier les 50-64 ans (75%).

Ils sont majoritairement confiants quant au développement (63%), à la pérennité et à la croissance (61%) et en la capacité d’innovation de l’entreprise (58%).

 

♦ Toutefois, les salariés sont moins confiants s’ils travaillent en famille. En effet, ils sont relativement moins confiants en la santé financière de l’entreprise (65% contre 76% pour ceux qui ne travaillent pas en famille), et la pérennité de leur emploi (64%). Si l’entreprise rencontre des difficultés, les salariés pourraient craindre un licenciement pour eux et/ou le membre de leur famille. Les conséquences seraient alors préjudiciables au niveau non seulement individuel mais aussi familial, sans oublier la menace que le travail en famille représente sur la frontière vie privée/vie professionnelle (pour 65% des salariés).

⇒ Les relations avec les salariés

♦ Diriger dans un contexte familial, cela procure une proximité avec les salariés selon 88% des dirigeants, une meilleure qualité de vie au travail pour 83%,et une communication interne plus facile pour 72%.

 

♦ Dirigeants et salariés s’accordent sur le fait que la performance de leur entreprise est positive en matière de : qualité des relations clients, fidélisation des talents, croissance du chiffre d’affaires, développement personnel des salariés, politique RSE, attractivité, et capacité d’innovation.

 

♦ Toutefois, les risques de tension entre les membres de la famille sont davantage présents à l’esprit des salariés que des dirigeants d’entreprises familiales. Recruter un autre membre de la famille ou ne pas le recruter, le faire évoluer, le licencier ou le voir quitter volontairement l’entreprise, tout comme avoir des divergences de point de vue sur l’avenir de l’entreprise, constituent autant d’événements possibles, à même de créer des tensions. Là où les dirigeants imaginent ces tensions possibles autant au sein de la famille qu’au sein de l’entreprise, les salariés les projettent surtout au niveau des relations avec l’entreprise.

 

Par exemple, l’entrée de membre(s) de la famille est associée à une expérience difficile pour 42% des salariés interrogés surtout pour ceux en posture d’encadrement (33%). De leur point de vue, ce type de recrutement peut créer en interne un sentiment de népotisme ou de favoritisme : 23% des salariés le ressentent encore aujourd’hui et 19% seulement au moment du recrutement.

⇒ La politique salariale

♦ Les entreprises ont beaucoup misé sur les salariés en les fidélisant (92% en 2021 contre 85% en 2019) et en maintenant les emplois en télétravail ou en chômage partiel. De nouveaux talents (79% en 2021 contre 71% en 2019) ont été recrutés pour développer le digital dans toutes ses formes (e-commerce, réseaux sociaux, site web, référencement etc…).

Face à la crise COVID, 81% des dirigeants pensent avoir été plus performants dans leur politique RSE en 2021 (contre 63% en 2019) : bien-être au travail (73% EF contre 52% ENF), engagement responsable (50% EF contre 36% ENF) ; par ailleurs, les nouveaux actionnaires familiaux arrivés au sein des instances de gouvernance d’entreprises familiales sont très attentifs à cette transformation.

 

♦ Des perceptions plus contrastées se font jour en matière de gestion des ressources humaines entre dirigeants et salariés : attractivité (58% des salariés l’évaluent positivement contre 79% pour les dirigeants), et fidélisation des talents (59% des salariés l’évaluent positivement contre 92% pour les dirigeants).

De même, les salariés sont plus sceptiques quant à la performance de leur entreprise en matière de politique RSE, qu’ils perçoivent positivement pour 64% d’entre eux contre 81% des dirigeants. La seule dimension de performance par rapport à laquelle les salariés se montrent plus positifs que les dirigeants est le développement international de l’entreprise (perçu positivement par 65% des salariés contre 22% des dirigeants).

⇒ L’intérêt de travailler en famille pour les dirigeants

♦ Travailler en famille est perçu comme un avantage (63%) : plus d’entraide lors des périodes de forte charge de travail (45%), une gestion quotidienne familiale plus pratique (35%), et des liens familiaux renforcés (32%).

De plus, travailler en famille facilite la diffusion des savoirs professionnels (45%), renforce la fidélité à l’entreprise (43%), la transmission de l’histoire de l’entreprise (43%) et de l’histoire familiale (40%), et augmente la motivation professionnelle (36%).

 

♦ L’attachement à l’entreprise est beaucoup plus fort chez les dirigeants lorsqu’ils travaillent pour un groupe familial. 97% se reconnaissent massivement dans l’esprit familial qui est propre aux entreprises familiales. L’attachement à l’entreprise est soutenu par la transmission et la communication autour des valeurs fortes comme la confiance mutuelle (86%) et les relations entre collègues (77%).

⇒ Les entreprises familiales connaissent toutefois un changement important dans la culture d’entreprise

♦ Par rapport aux entreprises non-familiales, et ceci quelles que soient le secteur d’activité ou la taille de l’entreprise, la culture familiale diminue légèrement par rapport au premier Observatoire (52% en 2021 contre 64% en 2019), alors que la culture entrepreneuriale augmente (49% en 2021 contre 25% en 2019), ce qui est également le cas de la culture de la communication (41% contre 36%) et de la culture de l’innovation (28% contre 26%).

 

La culture entrepreneuriale est soutenue par la culture familiale avec des investissements en faveur des projets entrepreneuriaux des membres de la famille (17% en 2021 contre 11% en 2019), qui ont autant leur place que le financement de la R&D (16% en 2021 contre 21% en 2019). Le soutien financier apporté à l’entrepreneuriat intergénérationnel est encouragé par la présence des membres familiaux aux postes de direction opérationnelle.

 

Pour alimenter cette culture entrepreneuriale au sein de l’entreprise, les dirigeants favorisent l’entraide entre les salariés (75%) en valorisant ceux qui prennent des initiatives sans craindre les échecs (66%).

 

♦ L’époque où les descendants de la famille fondatrice accédaient directement aux postes de direction est en passe d’être révolue dans la majeure partie des entreprises familiales. Les dirigeants actuels prennent la mesure des difficultés inhérentes à la reprise de l’entreprise familiale.

 

D’ailleurs, plus l’entreprise traverse les générations, plus le risque de conflits familiaux augmente car le nombre d’interlocuteurs et le nombre de rôles possibles que chacun d’eux peut exercer en lien avec l’entreprise augmentent.

 

♦ En 2019, 8 dirigeants d’entreprises familiales sur 10 souhaitaient transmettre la propriété et la direction opérationnelle de l’entreprise à un ou plusieurs membres du cercle familial. Aujourd’hui, seulement 6 dirigeants sur 10 le souhaitent et à plus forte raison s’il y a des membres familiaux qui y travaillent déjà. Les résultats de l’Observatoire montrent également qu’il y a environ 6 fois plus de dirigeants qui pourraient confier la propriété de l’entreprise à un ou plusieurs salariés et 7 fois plus pour la direction opérationnelle, par rapport à 2019.

 

♦ L’ouverture des salariés au capital : la France est la championne européenne de l’actionnariat salarié selon les derniers chiffres de Fédération européenne de l’actionnariat salarié de 2020 avec 3 millions de personnes actionnaires de leur entreprise. Pourtant, les résultats de l’Observatoire montrent que l’ouverture du capital aux salariés aurait un impact plutôt neutre pour 64% des dirigeants et 53% des salariés ; son impact est reconnu comme positif par 24% des dirigeants et 35% des salariés. Dans cette démarche, ceux qui investissent le plus sont ceux en responsabilités d’encadrement (48%), dans l’industrie (48%) et les professions intermédiaires (44%).

 

Pour en savoir davantage : Deuxième étude de l’Observatoire National de l’Entrepreneuriat Familial français : Entreprises familiales et COVID, quelles tendances pour le monde d’après ? | Newsroom (audencia.com)

SOMMAIRE


  • Qu’en est-il des entreprises familiales ?
    Source : "Entreprises familiales et COVID, quelles tendances pour le monde d’après ?", Observatoire National de l’Entrepreneuriat Familial français, opinion, Way, janvier 2021

Si les moins de 30 ans ont une forte envie de créer, leurs projets restent assez peu réalistes, plus encore chez ceux des quartiers en difficulté.

Méthodologie :

-NATIONAL : échantillon de 5 066 personnes, représentatif de la population française métropolitaine âgée de 18 ans et plus, dont un sous-échantillon de 832 personnes âgées de moins de 30 ans.
-QUARTIERS PRIORITAIRES DE LA POLITIQUE DE LA VILLE (QPV) : échantillon de 501 personnes, dont 127 habitants des QPV âgés de moins de 30 ans.

La représentativité de l’échantillon national a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération.
Celle des QPV de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, situation professionnelle de la personne interrogée, nationalité et niveau de diplôme).

 

Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 1 au 15 juin 2021 pour le national et par téléphone du 9 au 21 juin 2021 pour les QPV.

 

Inspiré de l’Indice québécois initié par la Fondation de l’entrepreneurship en 2009, l’Indice entrepreneurial français (IEF) rend compte de la CHAÎNE ENTREPRENEURIALE (la part et la typologie des Français concernés par l’entrepreneuriat), déclinée en 4 profils :
• CHEFS D’ENTREPRISE : propriétaires d’au moins une entreprise créée ou reprise, la dirigeant seuls ou avec des associés (hors associés n’ayant jamais travaillé dans l’entreprise),
• EX-CHEFS D’ENTREPRISE : personnes ayant fermé ou cessé l’activité d’une entreprise dont elles étaient propriétaires et qu’elles géraient ou cogéraient,
• PORTEURS DE PROJET : personnes ayant engagé des démarches pour créer ou reprendre une entreprise et dont le projet a déjà abouti ou est en cours de réalisation (même s’il est suspendu ou reporté à une date ultérieure),
• INTENTIONNISTES : personnes envisageant de créer une nouvelle entreprise ou de reprendre une entreprise existante sans encore avoir engagé de démarches pour le faire.

 

Le grand intérêt de ce travail est non seulement le fait de disposer d’information sur les moins de 30 ans impliqués dans l’entrepreneuriat, mais tout autant de repérer dans quelles catégorie ils se situent : chefs d’entreprise en activité, ex-chefs d’entreprise, porteurs de projet, intentionnistes.

 

Par contre l’article des Échos du 14 décembre 2021 est trompeur en annonçant “Deux fois plus d’entrepreneurs chez les moins de 30 ans en France”, puisque 40% des entrepreneurs en activité ont moins de 35 ans contre 48% pour les 35-64 ans.

 

En 2021, si 30% des Français participent à l’indice entrepreneurial, et 20% dans les QPV, il sont 50% chez les 18-30 ans (16% les 30 ans et plus) et 33% dans les QPV (vs 15% chez les plus de 30 ans).

⇒ Quels profils ont ces moins de 30 ans ?

♦ Les hommes sont toujours plus nombreux que les femmes, que ce soit au niveau national (59% vs 50 dans la population Française, contre 41 vs 50 pour les femmes), et plus encore en QPV (respectivement hommes 66% vs 48, femmes 34% vs 52).

 

♦ En ce qui concerne les tranches d’âge, les 18-24 ans dominent, tout comme dans la population, que ce soit au niveau national ou dans les QPV ; en fait on observera plus loin que c’est le fait des intentionnistes.

 

♦ En ce qui concerne les CSP, les inactifs sont nombreux, tout comme les niveaux de vie inférieurs à la moyenne, mais sans décalage  avec la population globale.

 

♦ Les entreprenants de moins de 30 ans sont un peu plus diplômés du supérieur que la population globale, pour le niveau national (40% vs 32), tout comme ceux des QPV, mais avec des chiffres plus modestes (18% vs 14). Le niveau sans diplôme ou CEP est bien plus présent chez ceux des QPV (41% vs 24 pour le niveau national). 

 

♦ Ceux des QPV sont plus souvent étrangers (38% vs 6 pour le niveau national) ; les moins de 30 ans étrangers des QPV sont aussi plus nombreux que ceux de leur population globale (38% vs 26)

 

Les Français y sont nettement plus nombreux que ceux des QPV, qu’il s’agisse des moins de 30 ans ou des plus de 30 ans, sauf dans le groupe des intentionnistes de moins de 30 ans.

Ce sera la seule information fine sur les QPV, du fait de leur très petit nombre d’interrogés.

⇒ Les hommes sont plus nombreux que les femmes chez les 18-30 ans :

♦ au niveau national (60% vs 43); au niveau QPV (45% vs 22)

 

♦ Au niveau national, les femmes appartiennent aux différents composants de l’indice entrepreneurial, avec toutefois davantage d’intentionnistes et de porteurs de projet (19 et 20%) que chez les chefs d’entreprise en poste ou chez les ex chefs d’entreprise (17 et 15%).

 

♦ Par contre comparées aux hommes, elles sont toujours moins présentes : 20% comme porteurs de projet (vs 37 pour les hommes), 17% en tant que chefs d’entreprise (vs 36 les hommes), ou 15% en tant qu’ex-chefs d’entreprise (vs 33 les hommes) ; l’exception est le groupe des intentionnistes où elles sont même plus nombreuses que les hommes (19 et 17%), indiquant une moindre maturité pour entreprendre.

 

Les résidents des QPV sont moins familiers du fait entrepreneurial :

 

56% en QPV ont une exposition faible ou nulle au fait entrepreneurial vs 25 ceux de niveau national, alors que ces derniers sont 31% à avoir connu une exposition forte (31% vs 8 ceux des QPV).

 

-48% de niveau national ont un cercle  familial ou amical concerné par l’entrepreneuriat vs 26 ceux des QPV; d’ailleurs 40% ont aidé un proche pour faire fonctionner son entreprise (vs 27% en QPV). Et 27% ont participé au financement de projets d’entreprises portés par d’autres vs 7 ceux en QPV.

 

50% ont été sensibilisé lors de leur cursus scolaire ou professionnel vs 22 ceux des QPV ; 36% ont participé à des actions de sensibilisation, de formation ou de promotion à l’entrepreneuriat (vs 18 en QPV). 31% ont participé à des actions d’échanges entre  entrepreneurs (association d’entrepreneurs ou club d’entreprises) vs 13 pour ceux en QPV.

 

-25% de ceux de niveau national sont ou ont été chefs d’entreprise (17% moins de 2 ans) vs 10% pour ceux en QPV (dont 8% moins de 2 ans).

 

⇒ Au regard des 4 types d’entrepreneuriat, quelles spécificités ont chacun de ces types niveau national ? (les QPV sont en trop petit nombre pour une exploitation)

 

Les hommes sont bien plus présents au sein des chefs d’entreprise/cadres en poste ou ante (68-69%) vs 47 pour la catégorie intentionnistes et 50 pour la population globale.

 

♦ En termes de  niveau de vie, les chefs d’entreprise en poste sont 48% à avoir un niveau de vie moyen ou supérieur à la moyenne vs 38 pour les anciens chefs d’entreprise, 42 pour les porteurs de projet et 36 pour les intentionnistes.

 

♦ En termes de CSP, les chefs d’entreprise étaient plus souvent avant la création /reprise chefs d’entreprise ou cadres (27%), moins les ex chefs d’entreprise (17) ou les porteurs de projet (21) et encore moins les intentionnistes (9). Noter chez ces derniers l’importance des inactifs (64% vs 27 à 36 pour les autres).

 

-La situation diffère en ce qui concerne les diplômés du supérieur (au-delà du bac) : 43% vs 34 pour les anciens chefs d’entreprise ; mais ils sont 43% pour des intentionnistes, il est vrai davantage de niveau 1er cycle (24% alors que les chefs d’entreprise en poste n’y sont que 14%) ; si nous cumulons le niveau bac et le 1er cycle, les intentionnistes sont 53% vs 34 les chefs d’entreprise en poste, et 45 la population globale.

 

C’est aussi dans la catégorie intentionniste que l’on trouve le plus d’étranger (11% vs 5 chez les chefs d’entreprise de moins de 30 ans et 6% dans la population globale).

 

Noter que l’Ile de France est davantage le lieu de prédilection des chefs d’entreprise (33-35%) vs 25 pour les intentionnistes et 26% pour la population globale.

 

⇒ Des questions communes entre les catégories d’entreprenants

Création ou reprise ?

La création reste toujours minoritaire (entre 31 et 46%), sauf pour les intentionnistes Français (71%) et la reprise à la famille importante pour les porteurs de projet (36%) et les entrepreneurs en poste (22) vs 4-3 chez les intentionnistes, tout comme la reprise à l’ex-employeur (16 à 28%) sauf chez les intentionnistes ; peu la reprise à d’autres chefs d’entreprise (5 à 12%).

 

Noter que les intentionnistes des QPV sont 39% à ne pas savoir se prononcer (vs 7 ou 9 pour les porteurs de projet ou les intentionnistes Français).

 

♦ Les motivations

 

Devenir son propre patron, est bien plus important chez les intentionnistes (38% notamment pour ceux en QPV 64%), que chez les chefs d’entreprise en poste ou chez les porteurs de projet (19 et 17%) ; idem pour l’item “réaliser un rêve” chez les intentionnistes (37 ou 43%) vs 29 dans  les 2 autres catégories ; idem aussi pour “augmenter ses revenus” (29 et 37% vs 18-19).

Ces écarts entre les intentionnistes et les autres font preuve d’un imaginaire peu ancré dans les réalités de la création quand on observe les autres items  comme idée de produit-nouveau marché ou encore la question de la concurrence ou celle des difficultés observés dans les & suivants.

 

Noter chez les intentionnistes des QPV l’importance de l’item “Créer son emploi ou celui de proche” avec 40% vs 6-14 pour les autres, alors que l’item “c’est la seule possibilité pour exercer le métier” est plus présent chez les chefs d’entreprise en poste et les porteurs de projet (18-12% vs 3-4).

 

♦ Les difficultés

 

 Celles-ci sont assez réparties pour les chefs d’entreprise en poste, voire les porteurs de projet conjuguant le risque de revenu insuffisant, le stress, le manque de compétences, la concurrence et le manque de soutien ; la remise en cause de l’équilibre familial, alors que les intentionnistes se polarisent davantage sur le revenu insuffisant, les démarches administratives complexes, le manque de compétences.

 

Noter chez ceux des QPV une certaine naïveté ou le fait de penser “qu’on y arrivera toujours” alors qu’il sont plutôt en retrait sur les questions du stress, de la concurrence, de l’investissement financier trop lourd, le risque d’échec et le fort pourcentage de l’item “aucune difficulté” (24% vs 10-12% pour les autres).

 

♦ L’impact de la crise sanitaire

L’impact sur le projet de création est plus faible chez les intentionnistes (29% aucun impact), notamment ceux des QPV (63%) vs 3 et 8% pour les chefs d’entreprise et les porteurs de projets.

 

⇒ Quelques autres données sur les chefs d’entreprise en poste (de niveau national)

♦ On y trouve plus d’hommes (68% vs 50 dans la population Française des moins de 30 ans),  plus de CSP en activité, de niveau de vie supérieure à la moyenne, plus de diplômés des 2éme et 3éme cycles du supérieur et plus de 25-29 ans .

 

♦ Ils sont 29% des entreprenants de moins de 30 ans (31% d’entre eux déclarent être chef de plusieurs entreprise) ; 82% y sont propriétaire unique ou associé majoritaire. De fait, 26% sur les 29 entreprenants y exercent leur activité.

Nous avons vu précédemment qu’ils étaient en majorité repreneurs de l’entreprise familiale ou de l’ex employeur. 21% ont fait suite à une procédure collective (défaillance), alors que celles-ci ont été peu nombreuses en 2020 et 2021 ?

Noter que ceux en QPV ne sont que 4% à être chef d’entreprise et ce d’une seule entreprise.

 

♦ 20% n’avaient pas de salarié, 28% de 1 à 4 salariés, 52% 5 salariés et plus (dont 27% 10 salariés et plus). Si cet effectif est élevé est inhabituel, c’est que 54% des entreprises sont des reprises (dont 28% à l’ex-employeur, 21% à la famille).

 

♦ Avant la création, 54% étaient salarié (dont 14% de la fonction publique), 5% au chômage, 5% sans emploi, 11% étudiant et 24% chef d’entreprise.

 

Leurs motivations étaient centrées sur la réalisation de leur nouveau statut plus que sur les gains financiers espérés ou le développement économique (mise en œuvre d’un nouveau produit ou la conquête d’un nouveau marché).

Ceci est confirmé dans l’énumération des difficultés plus tournée vers la capacité à exercer cette nouvelle fonction (stress, remise en cause de l’équilibre familial, manque de crédibilité, manque de soutien de la famille, solitude), au même niveau que la concurrence importante.

(il semblerait que ce soit le fait du choix des items retenus par les commanditaires du sondage, choix qui n’a pas cherché à prioriser la catégorie de difficulté et donc risquerait d’occulter celles qui sont plus importantes, de celles qui le sont moins).

 

♦ L’impact de la pandémie

Au regard des items proposés, celle-ci a été utile au chef d’entreprise pour dégager du temps pour travailler sur l’entreprise (25%), notamment sur sa stratégie (25%), pour proposer des produits nouveaux (21%). Ce temps a été aussi celui de difficultés nouvelles dues à la pandémie (23%) ; 16% ont exprimé avoir été poussé à une reconversion professionnelle.

⇒ Quelques autres données sur les ex-chefs d’entreprise ?

24% des Français de moins de 30 ans sont des ex-chefs d’entreprise (2% au sein des QPV)

 

♦  Comme pour les chefs d’entreprise, on y trouve nettement plus d’hommes, et plus d’ex ouvriers, employés et professions intermédiaires (51 vs 39 en population générale), moins d’inactif (32 vs 48%), plus de diplômés de niveau CAP (16% vs 11) ; ils sont plus proches de la population globale ; ils sont plus souvent proches de chefs d’entreprise qui ont difficulté à pérenniser leur entreprise.

 

♦ 38% ont cédé l’entreprise, 25% l’ont transmise, 21% l’ont mise en liquidation et 13% ont mis un terme sans vendre ni liquider.

35% ont cessé leur activité pour raison personnelle (retraite, maladie, déménagement, problèmes familiaux…), 35% pour poursuivre une autre activité (18% un autre projet de création-reprise, 17% l’exercice d’un autre métier), 16% en raison de difficulté économique, 12% ont eu une opportunité de cession.

 

♦ Les difficultés de parvenir à transmettre ont été nombreuses :

 

-Du fait des repreneurs : le projet des repreneurs, leurs valeurs ou le modèle économique envisagé pour l’entreprise ne convenait pas (28%), le manque de compétences des repreneurs potentiels (21%), l’impossibilité de s’accorder sur le prix de cession avec le repreneur (12%),

 

-Du fait d’une recherche infructueuse (25%) ou de ne pas savoir comment faire (20%), ou du manque de canaux de communication pour ce faire (20%),

 

-Du fait de la qualité de l’entreprise à transmettre : l’intérêt financier de la cession ne justifiait pas les efforts à engager (20%),

⇒ Quelques autres données sur les porteurs de projet ?

♦ Ils étaient 29% dont 3 en QPV ; pour 21% le projet est toujours en cours ou suspendu, pour 8% il est mis en œuvre (noter que 5% ont abandonné). 10% parmi les 21% envisagent de le conduire dans moins d’un an, 7% dans un délai de 1 à 2 ans, 3% dans 2 ans et plus alors que moins de 2% ne savent pas.

 

♦ En ce qui concerne les projets en cours ou suspendus, 47% visent une création/reprise par le seul chef d’entreprise (dont 22% comme autoentrepreneur), 27% avec un ou des associés, 17% en famille, alors que 7% ne savent pas.

 

♦ 4 raisons principales ont conduit à la suspension ou à l’abandon du projet : le risque encouru (31% dont celui introduit par la pandémie), le manque de financement (29%), une préparation insuffisante (21%), un manque de soutien (19% dont 15 celui de la famille).

 

Comparés aux chefs d’entreprise en poste, ils ont davantage de difficulté pour financer leur projet ; ils disent manquer davantage de crédibilité et d’expertise dans le métier, ce qui les conduit à penser un risque d’échec plus important, alors que les chefs d’entreprise en poste sont plus attentifs à la concurrence et aux démarches administratives complexes comme difficulté.

⇒ Quelques autres données sur les intentionnistes ?

18% des moins de 30 ans ont l’intention de créer/reprendre une entreprise, mais 81% de ces derniers ne savent pas quand ou de toute façon pas avant 2 ans et même 94% chez ceux en QPV.

 

♦ 71% choisiraient de créer, 20% de reprendre, alors que 8% ne savent pas. Le choix est encore plus incertain pour ceux des QPV puisque 39% ne savent pas répondre. Si nous éliminions ceux qui ne savent pas, le choix de la création serait dans une proportion proche de ceux de niveau France.

La moitié choisirait le statut de microentrepreneur (si nous excluons les “ne sait pas”), 9% celui de créer seul une entreprise individuelle (non microentrepreneur), alors que 32% le ferait avec des associés et 8% en famille.

Ceux en QPV ne serait que 23% à choisir le statut de microentrepreneur et 25% la création d’une entreprise individuelle (hors microentrepreneur) où ils seraient seuls à diriger (pourquoi ce choix étrange contraire à ce que nous connaissons ?), 34% le ferait avec un ou des membres de leur famille (parents, conjoints, enfants) et 18% avec un ou des associés.

 

Ils sont plus jeunes, plus souvent inactifs, et issus du 1er cycle de l’enseignement supérieur et du bac et plus souvent de nationalité étrangère.

 

♦ En termes de motivation à créer/reprendre ils sont portés sur 3 items, bien plus que les chefs d’entreprise : réaliser un rêve, être son propre patron, augmenter ses revenus ; ces items sont encore plus présents chez les intentionnistes des QPV, ajoutant le fait de créer leur emploi ou celui d’un proche.

 

♦ Leurs difficultés communes seront surtout la crainte d’un revenu trop faible, le risque d’échec ; ceux de niveau national sont plus lucides sur les responsabilités et le stress, la concurrence, les démarches administratives complexes, l’investissement financier trop lourd ; par contre ceux des QPV sont plus sensibles au manque d’expertise dans le métier, et au manque de soutien familial.

⇒ Quelques autres données sur ceux hors indice entrepreneurial (niveau France)

Ils sont manifestement peu informés de l’entrepreneuriat et des difficultés qu’ils rencontreraient.

Ceci étant, travailler à son compte, avoir sa propre entreprise est perçu très positivement : 40% au niveau national et 52% ceux des QPV citent cet item pour désigner le choix de carrière le plus intéressant, loin devant occuper un emploi au sein de la fonction publique (14 et 11% en QPV), occuper un emploi dans une grande entreprise (13 et 8), occuper un emploi dans une petite ou moyenne entreprise (8 et 4, un score très faible, bien plus élevé quand on interroge les Français sur ce thème).

 

La  perception de l’entrepreneur (atouts et difficultés) est par contre assez classique au regard d’autres enquêtes :

-En termes de difficulté : être entrepreneur, c’est prendre des risques (84% les Français, 96% les QPV), cela pèse sur la vie de famille, sur la santé (78 et 73%), les responsabilités et les horaires sont trop lourds (68 et 80%),

-Mais aussi en termes d’apports valorisants : les entrepreneurs sont des créateurs d’emplois et de richesse (83 et 80%), Il est possible de s’enrichir de façon juste et équitable en étant dans les affaires (80 et 86%), les entrepreneurs s’impliquent dans la vie économique et sociale au-delà de leur entreprise (79%), Les personnes qui réussissent en affaires sont des modèles (76 et 73%) ; être entrepreneur, c’est avoir du pouvoir, de la reconnaissance sociale (75 et 74%).

 

-En termes de comportements mis en œuvre :

*La créativité, une compétence nécessaire pour un entrepreneur (78 et 90%), qu’il sait valoriser y compris chez ses collaborateurs (73 et 83%),

*Il sait faire face à l’échec (78 et 95%),

*En termes de gestion en tant que dirigeant, il est à l’aise pour présenter ses résultats (69 et 78%), il négocie facilement (67 et 72%), il sait trancher (en cas d’incertitude 62 et 72%),  il a acquis une connaissance de la gestion d’entreprise par des cours, formations (64 et 49%), il a une connaissance du monde des affaires et de son marché (61 et 47%), il a une expérience dans le management d’équipe (57 et 40%).

 

Une expérience passée qui touche à l’entrepreneuriat :

-40% ont aidé un parent proche, un ami ou un tiers à créer, reprendre ou faire fonctionner son entreprise, commerce, cabinet, association (27% en QPV),

-36% ont participé à des actions de sensibilisation, de formation ou de promotion à l’entrepreneuriat (18% en QPV),

-31% ont participé à des actions d’échanges entre entrepreneurs (par exemple, association d’entrepreneurs ou club d’entreprises) vs 13% en QPV,

-27% ont participé au financement de projets d’entreprises portés par d’autres (7% en QPV).

 

Pour en savoir davantage : https://bpifrance-creation.fr/institutionnel/observatoire-de-bpifrance-creation

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE