Du fait de la covid, 39% témoignent d’un impact négatif sur leur physique et 46% sur leur santé mentale.


"La grande consultation des entrepreneurs, vague 59", CCIFrance, La Tribune, LCI, Opinion Way, mai 2021

Méthodologie : échantillon de 601 dirigeants d’entreprise, interrogé par téléphone, entre le 12 et le 18 mai 2021.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.

 

Le moral des chef d’entreprise s’améliore ; la covid a modérément eu prise sur eux, moins sur leur santé physique que sur leur santé mentale.

⇒ La conjoncture

♦ “La réouverture progressive de l’économie apparait comme la fin d’une torpeur imposée pour les dirigeants : ils ne sont plus que 9% à se déclarer attentistes ce mois-ci, soit 18 points de moins qu’en avril. Sans atteindre des sommets, la confiance des dirigeants repart à la hausse : l’indicateur de l’optimisme s’établit ce mois-ci à 82 (+9 points par rapport à avril)”, 81 points pour les moins de 10 salariés et  89 pour les 10 salariés et plus.

35% se disent optimistes, 33% confiants, 17% sereins, vs 28% inquiets, 12% méfiants et 10% angoissés.

 

♦ Pour 42% le niveau d’activité est semblable (40% vs en moyenne entre septembre 2020 et mars 2021) voire meilleur (26% vs 14) que celui de l’année passée. Pour 32% il est moins bon (vs 46).

 

♦ Concernant leur entreprise, 75% des dirigeants se disent confiants dans la perspective des 12 prochains mois (+11 points), 75% les 0-9 salariés et 90% les 10 salariés et plus ; le commerce est encore en retrait (64%).

 

♦ 12% souhaitent augmenter leur effectif, le plus haut niveau atteint dans le baromètre depuis fin 2019, dont 10% pour les moins de 10 salariés et 35% pour les autres.

⇒ L’impact de la crise sanitaire sur le chef d’entreprise

♦ 39% (dont 10% très) témoignent d’un impact négatif sur leur physique et 46%  (dont très 13%) sur leur mental.

En termes d’impact négatif sur le physique, ceux de l’industrie et du commerce sont les plus touchés (respectivement 34 et 32%), ceux du BTP le moins (25%).

En termes d’impact négatif sur leur santé mentale, on retrouve les mêmes tendances : industrie (52%) et commerce (50) mais le BTP (39%) ; les moins de 10 salariés sont plus touchés (45 vs 55%).

 

♦ Les facteurs de stress induits par la crise sanitaire

 

Avant tout, l’incertitude et le manque de visibilité (55%, mais 64 pour ceux de l’industrie),

-puis en ce qui concerne encore, l’entreprise : la perte de contact avec la clientèle (20% mais 33% pour ceux du BTP), la peur de la faillite de l’entreprise (19%, peu l’industrie 13 et le BTP 10 ; peu aussi les plus de 10 salariés 10%), la situation financiére (18% mais 25 le commerce, moins les 10 salariés et plus), la perte de contact avec les collaborateurs (11%, mais 3 ceux du commerce et 36% les plus de 10 salariés),

 

-Sur un plan plus personnel : des bouleversements dans la vie privée (27%, mais 51 pour ceux de l’industrie, 39% pour ceux du BTP et seulement 16% pour les 10 salariés et plus), le sentiment d’injustice (12%, mais 4 les plus de 10 salariés), le sentiment de perte de contrôle de la situation 7%, la situation financiére du foyer 4%).

 

♦ A quelles difficultés sont-ils actuellement affrontés ?

 

Essentiellement des difficultés de type financier : trésorerie préoccupante (18%), difficultés pour payer les charges (10%), difficulté pour honorer le remboursement des avances publiques (5%),

Mais aussi des problèmes d’approvisionnement (14%) et de gestion des stocks (3%),

Et encore des difficultés liées aux ressources humaines (8%).

 

Mais 44% disent ne pas rencontrer de difficultés.

⇒ Une question a été posée sur la médecine du travail

73% (dont très 45) des dirigeants reconnait le caractère essentiel de la médecine du travail pour la prévention des risques et la protection de la santé de leurs salariés. Cependant, ils sont mitigés sur ses actions concrètes : si 54% comptant au moins un salarié trouvent qu’elle complète bien l’action qu’ils mettent en œuvre pour la santé de leurs salariés, 53% jugent qu’elle est inadaptée à la réalité de la vie de l’entreprise, et 44% qu’elle n’a pas les moyens suffisants pour assurer la protection de la santé des salariés.

 

Plus largement la médecine du travail est assez peu sollicitée : 25% des dirigeants d’entreprises comptant un salarié ou plus la sollicitent régulièrement.

 

Les entreprises comptant 10 salariés ou plus affichent des liens plus forts avec la médecine du travail : 67% déclarent que la médecine du travail complète bien leur action (contre 51% des dirigeants de 1 à 9 salariés), et 57% déclarent qu’ils la sollicitent régulièrement (contre 19% des dirigeants d’entreprises de 1 à 9 salariés).

 

Pour en savoir davantage : Sondage OpinionWay pour CCI France – GCE – Vague 56 – Février 2021 (cciwebfactory.net)