Archives mensuelles : décembre 2021

Les chefs d’entreprise se perçoivent mieux reconnus comme citoyens que les Français.

Méthodologie : enquête a été menée auprès de 1 010 catholiques, extrait d’un échantillon de 2 012 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, par questionnaire auto-administré en ligne du 21 au 24 septembre 2021.

Je me suis intéressé, parmi les 2012 personnes, aux dirigeants, indépendants, partie prenante de l’ensemble de la population Française, mais comparés aux CSP des salariés et aux âges, ce qui est peu fréquent dans les enquêtes que j’ai pu observer. Leur petit nombre ne permet toutefois que de repérer des tendances.

 

Ils manifestent moins d’intérêt pour les thématiques sécurité, santé, inégalités sociales que les Français.

 

Les dirigeants d’entreprise, les indépendants, les cadres (dont font partie la plupart des professions libérales et les chefs d’entreprise salariés) sont assez proches, tant pour le sentiment d’être pris en compte comme citoyen, dans la confiance des institutions (exception les dirigeants ayant sans doute eu à faire avec les maires), l’engagement dans les associations et les partis politiques, mais peu dans les syndicats (à l’exception des cadres). Par contre ces mêmes populations sont moins intéressés globalement que les Français sur le grand nombre de sujets évoqués dans l’enquête. Ils sont aussi proches paradoxalement des moins de 35 ans (ces derniers sont plus préoccupés de l’environnement, de la bioéthique et de l’Europe).

 

Si les thèmes relatifs à la sécurité (lutte contre le terrorisme, contre la délinquance, contre l’immigration clandestine) sont très présents, la population des dirigeants, indépendants, cadres et des moins de 35 ans le sont moins que les Français dans leur ensemble, contrairement aux plus de 65 ans.

 

Ils sont aussi moins préoccupés par les questions de revenu (pouvoir d’achat, lutte contre le chômage, amélioration de la situation des banlieues) ou encore de santé, qui intéressent davantage les 65 ans et plus.

Pour en savoir davantage : Les catholiques et l’élection présidentielle – IFOP

 

 

 

 

SOMMAIRE

En novembre, l’activité est en hausse dans l’industrie et les services et, de façon plus modérée, dans le bâtiment ; l’activité s’est dans l’ensemble améliorée.

En décembre, la progression de l’activité devrait se poursuivre.

⇒ En novembre

Dans l’ensemble de l’industrie, le taux d’utilisation des capacités de production s’établit à 77% en novembre, après 76% en octobre et demeure proche de son niveau d’avant‑crise (78% en février 2020). Seuls les secteurs de l’aéronautique et autres transports et de l’automobile présentent encore des taux très dégradés (-12 points chacun par rapport à leur moyenne historique).

 

Dans les services marchands, l’activité progresse une nouvelle fois en novembre, dans la plupart des secteurs, notamment dans l’hébergement et la restauration et dans les secteurs du travail temporaire et de la location d’automobiles et de matériel.

 

Dans le secteur du bâtiment, l’activité s’accroît légèrement, dans le gros œuvre comme dans le second œuvre.

⇒ En décembre, la progression de l’activité devrait se poursuivre.

Dans l’industrie, la production progresserait dans la plupart des secteurs, en particulier, dans l’industrie automobile, qui avait fortement chuté au cours des derniers mois.

 

Dans les services, l’activité resterait dans l’ensemble orientée à la hausse, notamment dans les secteurs du travail temporaire et de la location d’automobiles et de matériel ; en revanche, elle cesserait de se redresser dans l’hébergement et la restauration.

 

Dans le secteur du bâtiment, l’activité serait quasi stable dans le gros œuvre et progresserait très légèrement dans le second œuvre.

L’opinion sur les carnets de commandes se maintient à un niveau élevé dans l’industrie et le bâtiment. La Banque de France estime l’activité en décembre à environ ¾ de point au‑dessus de son niveau d’avant‑crise, avec une progression attendue dans l’industrie et les services, et une stabilisation dans la construction.

⇒ Les difficultés d’approvisionnement et de recrutement et l’évolution des prix

♦ La part des chefs d’entreprise qui jugent des difficultés approvisionnement est dans l’industrie (57%, après 56% en octobre) et se tasse légèrement dans le bâtiment (56%, après 58% en octobre). Dans ce contexte, les stocks de matières premières, et dans une moindre mesure les stocks de produits finis, demeurent à des niveaux jugés très bas.

Ces difficultés s’accompagnent à nouveau de hausses des prix des matières premières et des produits finis ; les hausses des prix de vente sont moins fortes que celle des prix des matières premières.

Par ailleurs, dans l’industrie comme dans les services et le bâtiment, les chefs d’entreprise envisageant une hausse de prix pour décembre sont plus nombreux qu’ils ne l’étaient le mois dernier pour novembre.

 

♦ Les difficultés de recrutement : après un repli sensible le mois dernier, celles‑ci repartent un peu à la hausse dans les services ; elles restent inchangées dans l’industrie et le bâtiment. Tous secteurs confondus, elles concernent toujours environ la moitié des entreprises (51%, après 49% en octobre).

 

Pour en savoir davantage : Point sur la conjoncture à début décembre 2021 | Banque de France (banque-france.fr)

SOMMAIRE

Si la famille est importante pour les chefs d’entreprise, leur vie professionnelle prime malgré tout.

Méthodologie : échantillon de 1 638 dirigeants d’entreprises PME-ETI : 40% sont fondateurs de leur entreprise, 27% repreneurs et 23% successeurs familiaux ; 54% sont actionnaires majoritaires ou seuls actionnaires. Tous en société ?

36% appartiennent aux secteurs des services, 32% à l’industrie, 16% au commerce, 9% au BTP, 4% au tourisme et 3% aux transports.

67% ont de 10 à 49 salariés, 14% de 50 à 99, 12% de 100 à 249 et 6% 250 salariés et plus.

 

47% estiment que leur entreprise était en surperformance sur leur secteur ces 3 dernières années, 42% dans la moyenne, et 11% en sous performance.

 

Cet échantillon est-il représentatif de la population de ces entreprises ? Non quant à la taille des entreprises (de 10 à + de 250 salariés),  non quant aux secteurs d’activité (services sous-représentés), non quant à leur développement.

 

Fort intéressantes, les caractéristiques de ceux qui sont satisfait ou insatisfaits de l’harmonie vie professionnelle et vie familiale.

⇒ Quelle famille ont ces dirigeants ?

91% sont en couple davantage que les Français : 74% les 45-75 ans.

Ils ont aussi plus souvent des enfants (95% vs 82 les Français), dont plus souvent 3 enfants et plus (42% vs 22) et moins souvent un seul enfant (11 vs 21%).

 

Ils se tournent vers leur famille pour y trouver de l’écoute, de l’énergie, des conseils et du soutien pour prendre du recul sur leurs diverses obligations :  80% (dont 33 tout à fait d’accord) affirment que passer du temps en famille leur permet de se détendre et de se ressourcer avant et après le travail.

 

82% (dont 36 tout à fait) affirment que leur famille les encourage dans  la réalisation de leurs objectifs professionnels :

* 65% estiment que c’est notamment grâce au soutien de leur famille que leur entreprise a pu connaître un tel niveau de développement,

*61% estiment que leur famille s’implique directement pour les aider à atteindre leurs différents objectifs,

*56% sollicitent les remarques de membres de leur famille pour enrichir leurs décisions de chef d’entreprise.

 

Pour 61% le divorce ou la séparation, après une relation de longue durée, n’ont pas remis en cause la manière dont ils pilotent l’entreprise, vs 13% ont tout à fait remis en cause ; 10% des divorcés ont considéré que leur divorce avait mis en danger la pérennité de leur entreprise, 8 % ayant dû organiser une distribution exceptionnelle de dividendes ou la vente de certaines de leurs parts au capital de l’entreprise. Pour 59% cette séparation n’a pas généré une charge émotionnelle négative qui a perturbé le conduite de l’entreprise vs 15% tout à fait.

Noter que 34% des dirigeants ont vécu un divorce (contre 45% les Français).

⇒ Quelle harmonie entre vie professionnelle et vie familiale ?

42% (dont 12% tout le temps) disent que leur famille leur reproche un temps trop long consacré à leur travail, vs 39% parfois et 19% jamais.

 

64% (dont 21 tout à fait d’accord) disent manquer de temps à consacrer à leur famille. 78% estiment (dont 26 tout à fait) que leur esprit est préoccupé par leur entreprise même quand ils sont en famille.

 

29% seulement (dont 4% tout à fait) ont envisagé de quitter leur poste de dirigeant pour une vie de famille plus harmonieuse, vs 54% jamais et 17% une fois. 36% des dirigeantes femmes l’ont envisagé contre 28% des hommes.

 

En fait pour 51% (plutôt 47%) concilier leur vie familiale est facile vs plutôt pas (42%). Et puis 79% (dont 58% plutôt oui) affirment satisfaisante la manière dont ils concilient vie familiale et vie professionnelle.

Les événements liés au covid ont incité 40% (dont seulement 7% tout à fait) à penser passer plus de temps avec leur famille, vs 35% plutôt non et 25% non.

 

Les 3/4 (dont 25% tout à fait) cherchent à séparer leur vie de famille de leur vie de dirigeant vs 26% non.

Toutefois en termes de finances du ménage, pour 86%, les revenus du ménage sont constitués d’au moins 50% en provenance de l’entreprise (56% plus de 75%) ; seulement 14% reçoivent des revenus de l’entreprise moins de 50% des revenus du ménage.

 

Pour 47% (dont 10% tout à fait) leur rôle de dirigeant leur procure du bien-être quand ils rencontrent des tensions en famille ; 29% ne sont ni d’accord, ni pas d’accord et 24% pas d’accord.

⇒ Satisfaction et insatisfaction

♦  Parmi les facteurs négatifs (ceux qui accentuent l’insatisfaction des dirigeants), on trouve :

Facteurs très forts : la sous-performance de l’entreprise par rapport au reste de son secteur, et 3 caractéristiques du dirigeant, le fait d’être divorcé, le temps de travail d’au moins 60 heures, un âge inférieur à 45 ans,

-Facteurs à impact fort : l’entreprise a moins de 50 salariés, les problèmes de trésorerie sont très fréquents, l’absence d’un bras droit pour seconder le dirigeant et par ailleurs des enfants de moins de 10 ans,

-Facteurs à impact moyen : le fait d’être une femme, la non-appartenance à un réseau de dirigeants.

 

♦ à l’opposé, les facteurs positifs sont ceux qui accroissent la satisfaction autour de cette conciliation famille/entreprise :

Facteurs très favorables : l’entreprise a plus de 250 salariés et dispose d’un conseil d’administration, et 3 caractéristiques du dirigeant, plus de 60 ans, un temps de travail inférieur à 50 heures semaine, et des enfants de + de 25 ans,

Facteurs favorables : présence d’un bras droit et d’un comité de direction,

-Facteurs d’impact moyen : une ancienneté de plus de 15 ans comme dirigeant et des finances du ménage dépendant à moins de 50% de l’entreprise.

 

♦ Certains facteurs sont neutres : la position actionnariale, le statut du dirigeant, la situation professionnelle du conjoint, la présence de la famille au capital, et le nombre d’enfants dans la famille.

⇒ La famille dans l’actionnariat

Sous l’action du dirigeant, les cercles de la famille et de l’entreprise peuvent alors se mélanger selon trois modalités principales (cumulables ou non) :
• 40% des dirigeants comptent des membres de leur famille au capital de leur entreprise,
• Pour 25% le/la conjoint.e travaille au sein de leur entreprise,
• 57% évoquent leurs sujets stratégiques à la maison pour enrichir leurs réflexions de dirigeant.

 

Noter que dans les moins de 50 salariés, la vie familiale est plus influente dans les décisions stratégiques (une note de 4,6 sur 10 vs 4 pour les 50-250 et 3,4 pour les plus de 250 salariés).

 

Noter aussi que 30% souhaitent transmettre leur entreprise à un membre de leur famille alors que 51% ne le veulent pas (19% ne savent pas encore).

⇒ Quelques zooms :

♦ Les dirigeantes :

88% des conjoints des cheffes d’entreprise occupent un emploi à plein temps et mènent leur carrière, alors que chez les compagnes des dirigeants, l’emploi à temps partiel (24%) et l’absence d’activité (18%) sont bien plus fréquents ; tout de même, 58% ont un emploi à plein temps.

 

Chez les hommes, 90% délèguent la gestion familiale à leur conjointe, vs 71% chez les femmes dirigeantes ; autrement dit, 39% des dirigeantes doivent piloter leur entreprise la journée, et gérer la vie de famille avant et après leurs horaires de travail ; de ce fait,  36% des femmes dirigeantes travaillent moins de 50 heures par semaine, contre seulement 23% des hommes.

 

94% des dirigeantes estiment que leur conjoint comprend les enjeux vs 87% des dirigeants; d’ailleurs 70% des dirigeantes font appel à leur conjoint pour enrichir leurs décisions de chef d’entreprise vs 55% des dirigeants.

 

♦ Les Petites entreprises

Les dirigeants de moins de 50 salariés manquent davantage d’énergie pour répondre à la fois aux attentes professionnelles et entrepreneuriales (44% vs 36 pour les 50-250 salariés et 24 pour les plus de 250 salariés).

 

Ceci étant, 76% des dirigeants d’entreprise de moins de 50 salariés se disent satisfaits de leur équilibre entre leur vie familiale et leur vie entrepreneuriale, vs 92 chez les dirigeants d’ETI.

 

♦ Les actionnaires majoritaires : une plus grande implication de la famille

38% de ces chefs d’entreprise travaillent plus de 60 heures par semaine, contre 22 les autres. 32% des conjoints occupent un emploi au sein de l’entreprise vs 10% dans les entreprises où la famille a une participation minoritaire au capital.

Ces dirigeants accueillent davantage des membres de leur famille au capital de leur entreprise (45% vs 20 pour les dirigeants minoritaires ou non actionnaires).
Ces chefs d’entreprise semblent donc relier leur histoire familiale à leur entreprise. 57% ont baigné dans une culture entrepreneuriale étant enfant (contre 39% des autres dirigeants).

39% souhaitent transmettre leur entreprise à des membres de leur famille à l’heure de leur retraite (vs 13% les autres).

 

♦ Les dirigeants de moins de 45 ans : l’art de gérer à la fois une entreprise et de jeunes enfants

 66% ont des enfants de moins de 10 ans qui réclament plus de temps, d’attention et suscitent des questions de stabilité financière dans la famille. Et puis, la répartition des rôles au sein du couple a évolué, les plus jeunes dirigeants souhaitant souvent participer davantage à la vie de famille que leurs aînés.

83% ont modifié leur emploi du temps de dirigeant pour être auprès de leurs enfants vs 66% les 45-60 ans et 55% les plus de 60 ans.

 

Ils manquent plus souvent de temps et d’énergie au moment de concilier leurs rôles familiaux et entrepreneuriaux et rencontrent plus de difficultés à articuler leurs multiples obligations. 38% ont ainsi caressé l’idée de quitter l’entrepreneuriat à de multiples occasions (contre 16% les plus de 60 ans).

 

Toutefois 88% affirment être encouragés par leur famille pour atteindre leurs objectifs entrepreneuriaux vs 78% chez les plus de 60 ans.

 

Pour en savoir davantage : Chef.fe d’entreprise, chef.fe de famille : le défi des dirigeants de PME-ETI | Bpifrance

 

 

SOMMAIRE

Guides

“Guide du label engagé RSE pour les TPE et PME de moins de 50 salariés : DÉCRYPTAGE
DU MODÈLE D’ÉVALUATION”, Afnor, lu décembre 2021

“GUIDE PRATIQUE ANTICORRUPTION À DESTINATION DES PME ET DES PETITES ETI”, Agence Française anticorruption, lu décembre 2021

“Guide pratique du mécénat de compétences”, Secrétariat d’État à l’ESS, novembre 2021

“Accompagnement des transitions professionnelles : boîte à outils pour les entreprises et les salariés”, Ministère du travail…novembre 2021

SOMMAIRE

Études, rapports et propositions non commentés

“Dix ans après la réforme de la taxe professionnelle : quels effets sur le comportement des entreprises ?”, Banque de France, bulletin N°238/4 novembre-décembre 2021

“Enquête covid-19 : TPE-PME, de nombreuses difficultés en cette fin d’année”, CPME, décembre 2021

“CONJONCTURE NATIONALE & INTERRÉGIONALE DE LA FILIÈRE CONSTRUCTION : L’ESSENTIEL”, CERC, novembre 2021

“Former les demandeurs d’emploi à se former : que deviennent les bénéficiaires du dispositif Prépa compétences ?”, Dares, document d’études N°256, décembre 2021

“Les instances de représentation des salariés en 2019 : le Comité social et économique devient majoritaire, notamment dans les grandes entreprises”, Dares Résultats N°79, décembre 2021

“Le chiffre du commerce extérieur ; analyse mensuelle d’octobre 2021”, Douanes, décembre 2021

“Protection sociale : qui paie le coût du vieillissement de la population ?”, France Stratégie, la note d’analyse N°103, décembre 2021

“La situation du commerce en 2021(éd. décembre) : rapport établi pour la commission des
comptes commerciaux de la Nation”, Insee, document de travail N°2021-06, décembre 2021

“Été 2021 : la fréquentation touristique retrouve des couleurs grâce aux résidents”, Insee Première N°1880, novembre 2021

“En 2019, Paris et Nice dans le top 10 des villes les plus fréquentées de l’Union européenne”, Insee Première N° 1879, novembre 2021

“Les entreprises sous contrôle étranger emploient 2,2 millions de personnes en France en 2019”, Insee Focus N°256, décembre 2021

“LES CONDITIONS FINANCIÈRES DES MÉNAGES DANS LES QUARTIERS”, Terra Nova, décembre 2021

“Survey on the access to finance of enterprises (SAFE) : analytical Report 2021”, UE, novembre 2021

SOMMAIRE

Les TPE-PME ont enregistré un 3éme trimestre consécutif de croissance, avec une hausse de chiffre d’affaires (CA) de 4,5% par rapport au 3éme trimestre 2020 et de 2,8% comparés avec les résultats de 2019.

Méthodologie : Les données proviennent de la base de données Statexpert, construite à partir des télédéclarations sociales et fiscales réalisées par les experts-comptables pour le compte de leurs clients, les TPE-PME. Ces données trimestrielles sont basées sur un échantillon d’environ 500 000 entreprises au niveau national.

 

Si globalement, les grands secteurs d’activité on retrouvé leur chiffre d’affaire en 2019, ce n’est pas le cas des HCR et de la coiffure.

⇒ Les résultats par secteurs d’activité (en ordre décroissant au regard de 2019)

♦ Les agences immobilières enregistrent une hausse de 24,4% au 3éme trimestre et de 22,5% sur les 3 premiers trimestres 2021. Par rapport à 2019, la hausse s’élève à +11,2% sur le trimestre et à +9,8% en cumulé depuis le début d’année.

 

♦ La construction : les TPE-PME de la construction enregistrent une hausse de CA de 6,4% au 3e trimestre 2021, soit +17,2% sur les 3 premiers trimestres par rapport à la même période l’an passé et +8% sur les 3 premiers trimestres 2019.

 

♦ Le commerce progresse de 1,6% au 3éme trimestre. En cumulé sur les 3 premiers trimestres de l’année, elles enregistrent une augmentation de CA de 9,1% par rapport à la même période en 2020. Comparativement à 2019, les structures du secteur affichent une hausse de 6,5% sur le trimestre et de 5,4% depuis le début d’année.

 

♦ La boulangerie et boulangerie-pâtisserie voient pour le 3éme trimestre, leur CA croître (+3,9%). Elles atteignent ainsi +13,1 % de hausse cumulée de CA sur les trois premiers trimestres 2021. Comparativement à 2019, elles affichent également une progression de 3,4% sur le trimestre et de 5% en cumulé sur les 3 premiers trimestres de l’année.

 

♦ L’industrie manufacturière connait une progression de 7% au 3éme trimestre 2021 et de  3,2% par rapport au 3e trimestre 2019. En cumulé depuis le début de l’année, les entreprises enregistrent une croissance de CA de 14,7% par rapport aux trois premiers trimestres 2020, mais également de 3,7% par rapport aux trois premiers trimestres 2019.

 

♦ Les transports et entreposage : une hausse de 10,5% sur le 3e trimestre, de 12,9% en cumulé depuis le début d’année. Comparativement au niveau d’avant-crise, la progression par rapport au 3e trimestre 2019 est de 0,5% et de 1,4% par rapport aux 3 premiers trimestres 2019.

 

♦ La coiffure a vu son activité se réduire de 0,3% au 3éme trimestre 2021, mais la hausse depuis de l’année est de 13,1%. Comparée à 2019, l’activité est en recul de 5,8% sur le 3éme trimestre et de 8,1% en cumulé sur les 3 premiers trimestres de l’année.

 

♦ Les HCR
L’activité a connu une légère hausse (+0,8%) par rapport au 3éme trimestre 2020. La comparaison par rapport au niveau d’avant-crise révèle une situation toujours très compliquée : -8,8% par rapport au 3e trimestre 2019 et –40,1% en cumulé par rapport aux trois premiers trimestres 2019.

 

-La restauration de type rapide : une baisse de 1,5% au cours du 3e trimestre 2021. Comparativement à 2019 l’activité au 3e trimestre 2021 a diminué de 4,3% et le CA cumulé sur les trois premiers trimestres s’est contracté de 16,4 %.

 

-L’activité des hôtels a progressé lors du 3e trimestre 2021 (+12,7% par rapport à la même période de l’année précédente). Le résultat cumulé depuis le début d’année reste en revanche inférieur de 1% à celui des trois premiers trimestres 2020. Comparativement à 2019, les résultats restent également en deçà : -14,1% au 3éme trimestre et -41,2% en cumulé depuis le début d’année.

 

-Les débits de boissons ont connu une baisse au cours du 3e trimestre 2021 (-3,5%). En cumulé depuis le début d’année, le CA affiche un net recul (-21,8%). Les entreprises du secteur restent également loin de leur niveau d’avant-crise : -9,7% comparativement au 3éme trimestre 2019 et -42,5% en cumulé depuis le début d’année.

 

-La restauration traditionnelle : le CA s’est réduit de 2% par rapport au 3e trimestre 2020 et de 22,3% en cumulé depuis le début d’année. Par rapport à un niveau d’activité d’avant-crise, le CA des entreprises du secteur est inférieur de 8,5% à celui du 3éme trimestre 2019 et de 46,6 % à celui des 3 premiers trimestres 2019.

 

Pour en savoir davantage : IMAGE PME : l’activité des TPE-PME en progression de 2,8 % au 3e trimestre 2021 par rapport au 3e trimestre 2019 | Site officiel de l’Ordre des experts-comptables (www.experts-comptables.fr)

 

 

 

SOMMAIRE

La France a retrouvé globalement son niveau d’activité d’avant-crise (4éme trimestre 2019) dès le 3éme trimestre 2021.

Si l’emploi et l’activité ont progressé très favorablement, la productivité n’a pas encore retrouvé son niveau d’avant-crise.

⇒ La croissance en 2021 et 2022

Au 3éme trimestre 2021, la forte progression de l’activité (+3%) a été principalement tirée par celle de la consommation (+4,9%). Le rebond de l’économie française se poursuivrait, au rythme de +0,5% au 4éme trimestre 2021, +0,4% au 1er trimestre 2022 et +0,5% au 2éme.

Au printemps 2022, le PIB français se situerait alors à 1,4% au-dessus de son niveau d’avant-crise. La croissance française serait surtout portée par les services marchands, et dans une moindre mesure par l’industrie.

⇒ L’Emploi

Au 3éme trimestre 2021, l’emploi salarié a de nouveau augmenté  : +108 000 entre fin juin et fin septembre, après +158 000 puis +310 000 aux 1er et 2éme trimestres ; ces hausses successives font plus que compenser les 315 000 destructions d’emplois de 2020, si bien que l’emploi salarié se situait fin septembre nettement au-dessus de son niveau de fin 2019 (+261 000 emplois, soit +1%). Il le dépassait dans tous les grands secteurs d’activité (construction, tertiaire marchand et non marchand) à l’exception de l’industrie.

Au 4éme trimestre 2021, l’emploi salarié ralentirait (+45 000 entre fin septembre et fin décembre) puis augmenterait de façon comparable aux premier et deuxième trimestres 2022 (+35 000 et +45 000). 

 

Le taux de recours au chômage partiel continuerait de baisser progressivement (il passerait de 1% des heures rémunérées dans le secteur marchand non agricole en moyenne au 3éme trimestre 2021 à moins de 0,5% mi 2022), ce qui contribuerait comptablement à rehausser la productivité apparente du travail par tête. En outre, après 2 années de quasi-stagnation de la productivité horaire, celle-ci retrouverait des niveaux de croissance plus proches de ceux d’avant-crise, voire supérieurs.

 

En tenant compte de l’emploi non salarié qui se replierait modérément en 2021 et se stabiliserait en 2022, l’emploi total (salarié et non salarié) augmenterait de 133 000 au 2éme semestre 2021 (entre fin juin 2021 et fin décembre 2021) puis de 80 000 au premier semestre 2022.

 

Fin juin 2022, il dépasserait de 387 000 emplois (dont 386 000 emplois salariés) son niveau d’avant-crise de fin 2019, soit +1,4%, sur une période de 2 ans et demi. Par comparaison, entre 2015 et 2019, 261 000 emplois (dont 215 000 emplois salariés) avaient été créés en moyenne chaque année.

 

Les difficultés de recrutement, notamment dans les services, concernent 51% des entreprises, un niveau record depuis le début de la série en 2000. Ces difficultés pèsent fortement sur les capacités productives des entreprises. concernées. En conséquence, les tensions sur les prix de vente sont de plus en plus fortes. 

 

De l’automne 2020 au printemps 2021, le télétravail a été de plus en plus souvent perçu comme défavorable, puis cette appréciation négative a diminué jusqu’en octobre 2021, retombant à un niveau inférieur à celui d’octobre 2020.

⇒ En octobre 2021, un tiers environ des entreprises considèrent que des mesures liées à la crise sanitaire affectent leur productivité,

L’effet défavorable sur leur productivité a continué de baisser après avoir commencé à s’infléchir en juillet (36% vs 45 en avril). Ce mouvement est commun aux trois secteurs, industrie, services et bâtiment (ce dernier se différencie par une part plus importante d’entreprises exprimant un ressenti négatif. 

⇒ L’inflation

En 2021, l’inflation a fortement augmenté : nulle en décembre 2020, elle s’élève désormais à +2,8% en novembre. D’ici les 6 prochains mois, l’inflation se maintiendrait au-dessus de 2,6% sur un an.

⇒ Au niveau international

À l’exception de l’Espagne, les principales économies de la zone euro, mais aussi le Royaume-Uni et plus encore les États-Unis et la Chine, sont revenues autour de leur niveau d’avant-crise, ou l’ont déjà dépassé. Cependant, elles demeurent toutes en dessous de leur tendance d’avant-crise, y compris les économies chinoise et américaine. En effet, l’écart à la tendance d’avant-crise en Chine et aux États-Unis, autour de 3%, est relativement similaire à celui de la France et de l’Italie, tandis que l’Allemagne se situe légèrement plus en retrait (4% environ). Le Royaume-Uni (5%), et plus encore l’Espagne (10%), apparaissent plus loin de leur tendance d’avant-crise.

 

Pour en savoir davantage : Synthèse France − Reprise sous contraintes | Insee

SOMMAIRE

30% des Français participent à la dynamique entrepreneuriale, une situation stable.

Méthodologie : l’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 5 066 personnes, représentatif de la population française métropolitaine âgée de 18 ans et plus, dont un échantillon de 501 personnes, représentatif de la population française résidant dans les Quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV). Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 1 au 15 juin 2021 et pour les QPV par téléphone du 9 au 21 juin 2021.

Calcul de l’Indice entrepreneurial français : celui-ci est la part des Français qui appartiennent à la chaîne entrepreneuriale (ceux qui ont au moins 1 des 4 profils : chef d’entreprise –actuel ou ayant cédé une activité –, porteur de projet ou intentionniste) ; un Français dont la situation correspond à plusieurs profils, n’est compté qu’une fois.

 

Quelle est la population mère, le fichier Bpifrance, notamment en ce qui concerne le chefs d’entreprise en activité ? Au regard des résultats, c’est ce qu’il m’en semble. l’échantillon ne serait pas représentatif des chefs d’entreprise (nouveaux ou en place) ? Les ex autoentrepreneurs font-ils partie de l’échantillon ?

L’emploi du terme Français dans l’article réfère à la population entrepreneuriale de niveau national.

 

L’étude permet de comparer de façon fine plusieurs sous-populations : au niveau national les chefs d’entreprise en poste, les porteurs de projet et les “intentionnistes”, au niveau QPV les intentionnistes, et la population non concernée dans l’indice entrepreneurial.

 

En 2021, 30% des Français participent à la dynamique entrepreneuriale, une proportion semblable à celle de 2018. Par contre, il ne sont que 20% dans les QPV, toutefois en hausse (14% en 2018).

⇒ Quelles caractéristiques ?

♦ Les hommes sont plus portés vers l’entrepreneuriat que les femmes (54% vs 48 dans la population Française, alors que les femmes sont 46% vs 52), plus encore en QPV (67% vs 53 pour les hommes et 33 vs 48 pour les femmes) ; idem pour les moins de 50 ans, et plus spécifiquement les moins de 35 ans (40% vs 25), y compris pour les QPV (39 vs 29); idem encore pour les diplômés du supérieur (41% vs 30) et pour les QPV, bac et au-delà (43% vs 27) ; ces derniers sont en net dérochage avec les Français en ce qui concerne les sans diplôme (38% vs 52 et pour les Français 24 vs 27)..

 

Noter que dans les QPV, les étrangers ou ceux ayant acquis la nationalité Française y sont nettement plus portés que les Français habitants ces quartiers (53% vs 33 et pour les Français 8% vs 6).

 

La population de cadres et chefs d’entreprises de France apparait plus entrepreneuriale que celle des professions intermédiaires, employés et ouvriers (28% vs 15).

♦ Les proportions de chefs d’entreprise (13%) et d’ex-chefs d’entreprise (14%) au sein de la population française sont également stables par rapport à 2018, en dépit de la récession de 2020 liée à la crise sanitaire. Noter que la part des intentionnistes (9% vs 12) est en baisse depuis 2016, celle des porteurs de projet (11% vs 7) en hausse en 2021.

 

En dépit d’un plus fort attrait pour l’entrepreneuriat dans les QPV (12% d’intentionnistes), seulement 3% sont porteurs de projet ; par ailleurs, 2% des habitants des QPV sont chefs d’entreprise et 5% ex-chefs d’entreprise.

⇒ Les facteurs influençant la dynamique entrepreneuriale

♦ Les habitants des QPV ont été moins concernés par une exposition entrepreneuriale (39% dont 10 une exposition forte) vs les Français (55% dont 21 forte) ; d’ailleurs 20% vs 36 pour les Français ont un cercle familial ou amical concerné par l’entrepreneuriat, et 18% y ont été sensibilisé lors de leurs études vs 28% les Français. Enfin seuls 10% ont déjà été chefs d’entreprise, dont 3% 5 ans et plus vs respectivement 20 et 8% pour les Français.

 

La  crise du covid a changé leur situation professionnelle (19% les Français et 17% ceux en QPV) ; chez  ces derniers 40% sont en recherche d’emploi (vs 19% les Français) ; 25% ont été licencié (vs 7), 21% ont changé d’employeur (vs 17), 18% ne recherchent plus d’emploi pour le moment (vs 15) et 6% ont démissionné (vs 6).

22% des Français ont réfléchi à travailler à leur compte ou à créer/reprendre une entreprise (vs 14 pour ceux en QPV).

 

♦ 14% ont crée leur entreprise (vs 6 ceux en QPV) ; pour 7% c’est leur activité principale (1% QPV), pour 4% une activité secondaire (QPV, 2%), alors que 4% ne réalisent pas de chiffre d’affaires (3 en QPV).

 

Les chefs d’entreprise en activité

Peu d’information sur ceux en QPV du fait de leur très petit nombre.

⇒ Leurs caractéristiques

♦ Parmi les 14% de créateurs Français, 3% son propriétaires de plusieurs entreprises (aucun en QPV qui sont par ailleurs 3% à être propriétaire unique). 64% des Français sont propriétaires uniques, 26% associé à part égale ou majoritaire et 13% minoritaire ; en fait 13% sur les 14 se considèrent comme chefs d’entreprise.

 

♦ Avant d’être chef d’entreprise, 53% étaient salariés (dont 13 dans la fonction publique), 29% chefs d’entreprises (dont autoentrepreneurs), 7% au chômage, 6% étudiants ou stagiaires, 5% inactifs.

 

♦ Parmi les 13% de chefs d’entreprise, 34% n’avaient aucun salarié, 29% de 1 à 4, 16% de 5 à 9 et 21% 10 salariés et plus, une situation éloignée du profil des chefs d’entreprise décrit par l’Insee ?

 

♦ 53% ont crée, 42% ont repris une entreprise (dont 26% celle dans laquelle ils travaillaient,16% une entreprise de leur entourage familial et 5% une autre situation). Là encore, l’écart avec la situation des chefs d’entreprise selon BPCE (référente pour le chiffrement de la reprise d’entreprise) est fort différente ; n’y a-t-il pas quelques double appartenance entre la reprise dans l’entreprise de l’employeur et l’entreprise familiale ?

 

Au final, 4% sur les 13% ont repris une entreprise (cf le questionnement ci-dessus): 40% disent avoir eu des difficultés à trouver des opportunités de reprise d’entreprise , 40% des difficultés à trouver un accompagnement ou un financement, 40% des difficultés de négociation avec le cédant à propos du prix ou du plan de reprise de l’entreprise. Comment cela est-il possible alors que la très grande majorité ont repris l’entreprise où ils travaillaient ou l’entreprise familiale ?

43% ont repris une entreprise qui avait connu une procédure collective du fait de la crise sanitaire (là encore étonnement, on constate peu de défaillances d’entreprises ?).

⇒ Leurs motivations et difficultés

Les principales motivations pour créer/reprendre l’entreprise (pour les 13%) sont là encore fort éloignées de celles repérées dans les enquêtes (mais les items sont plus nombreux dans l’enquête BPi). L’étude met en avant :

-Motivations en direction du statut de chef d’entreprise : être son propre patron (24%), réaliser un rêve (21%), exercer une activité conforme à ses valeurs (21%), changer de métier ou faire autre chose (18%), affronter de nouveaux défis (17%), créer son propre emploi (10%), construire un projet collectif ou familial (8%), le fait d’être sans emploi et sans solution pour retrouver du travail (6%),

-Au regard des aspects financiers : augmenter ses revenus ou son capital (22%),

-Au regard de l’activité elle-même : la seule possibilité pour exercer la profession (13%), saisir une opportunité (11%), une idée nouvelle de produit ou de marché (8%).

 

♦ Les axes d’action déjà en œuvre : innover (36%), s’inscrire dans une démarche respectueuse de l’environnement (36%), s’inscrire dans une démarche sociale (28%), exploiter les nouveaux usages TIC et outils digitaux (27%), se développer à l’international (25%).

 

♦ Les difficultés rencontrées  pendant et jusqu’à 2 ans après la création/reprise de votre entreprise :

 

-Autour des difficultés personnelles du chef d’entreprise : trop de responsabilités ou de stress (14%), la solitude du dirigeant (12%), un risque d’échec trop important (11%), une remise en cause de l’équilibre vie professionnelle, vie personnelle ou familiale (10%), le manque de crédibilité du fait de l’âge, de l’expérience (9%), du manque de compétences pour créer ou reprendre l’entreprise (7%), du manque d’expertise dans le métier (7%),

-Autour du financier : un revenu insuffisant ou instable (24%), un investissement financier trop important ou la difficulté d’en trouver le financement (10%),

 

-Peu autour de l’accompagnement : un manque d’appui ou d’accompagnement par des professionnels lors du montage du projet (9%), un manque de soutien de la part de l’entourage familial ou amical (8%).

 

-Peu autour de la gestion de l’entreprise : démarches administratives trop complexes (16%),

-Peu autour du commercial : une concurrence trop vive ou taille du marché insuffisante (11%),

Sachant que 20% déclarent n’en avoir rencontré aucune.

 

♦ Et du fait du covid :

 

-Les difficultés associées à la pandémie (distanciation, arrêts d’activité…) ont rendu beaucoup plus difficile la gestion de l’entreprise (24%), ont généré de l’incertitude peu propice au développement (15%),

 

-La crise a bousculé les “routines” : elle a changé la vision des choses et fait évoluer la stratégie (20%), elle a permis de dégager du temps pour travailler sur l’entreprise (18%), elle a permis de proposer de nouveaux produits, activités ou services, de déployer de nouveaux canaux de distribution (17%), elle a poussé à une reconversion professionnelle (13%).

 

Mais pour 23% elle n’a eu aucun effet sur leur situation entrepreneuriale.

⇒ Le financement et les aides (pendant le covid ?)

82% ont sollicité des financements externes : 31% un financement bancaire, 27% une aide publique, 20% un apport de fonds de la part de famille ou d’amis, 14% de la part d’un réseau d’accompagnement à la création d’entreprise, 13% d’une levée de fonds propres auprès d’investisseurs, de Business angels, 11% d’un financement sur une plate-forme de finance participative, 7% d’un autre financement externe.

 

Pour 62% ces financements externes (hors familles et amis) représentaient moins de 25% du montant total du projet ; pour 12%, ils représentaient plus de 50% du montant du projet.

 

Rappelons que 18% n’ont sollicité aucun financement externe : de fait 59% d’entre eux disent n’en avoir pas eu besoin, alors que 25% ne souhaitaient pas endetter leur entreprise, ni ouvrir leur capital ; 17% pensaient cet appel trop difficile et 4% ne savaient pas comment faire.

 

Pour 72% les 3 critères qui pèsent le plus dans la décision d’un organisme financeur d’accorder ou non un financement sont le ou les porteurs de projet (surtout les compétences, l’expérience et la personnalité, moins l’âge et le sexe). Pour 62% les critères financiers sont déterminants (rentabilité du projet, situation financière ou perspectives financières de l’entreprise, âge de l’entreprise, et loin derrière les critères RSE du projet).

Les ex-chefs d’entreprise

Ils sont 14% des Français qu’ils aient transmis (7%), mis en liquidation (3%) ou simplement cessé l’activité (4%).

Pour les QPV, ils sont 5% dont 3% ont décidé de mettre un terme à leur activité, 1% ont transmis et 1% ont connu la liquidation. Dans la suite de l’article, il n’y a pas d’autres informations sur cette population trop peu nombreuse.

 

♦ Une comparaison avec le profil des créateurs : peu de différences ; toutefois on y trouve plus d’hommes et davantage des 65 ans et plus (logique du fait des partants en retraite) d’ex-chefs d’entreprise, et moins de cadres et chefs d’entreprise montrant cette population moins apte à conduire une entreprise (28% des chefs d’entreprise en poste contre 17% des ex chefs d’entreprise de cette CSP).

♦ Pourquoi ont-il cessé leur activité ?

La moitié pour des raisons personnelles (retraite, maladie, exercice d’un  autre métier, déménagement, problèmes familiaux), 21% le fait de difficultés économiques, 15% celui d’une opportunité de cession et 9% le fait d’autre projet de création ou de reprise d’entreprise. Pour 39% la crise sanitaire a conduit à ces situations.

 

♦ Quelles difficultés ont trouvé ceux qui ont cherché un repreneur ?

-60% parce qu’ils n’ont pas trouvé de repreneur, que l’affaire ne valait pas de s’en préoccuper, ou qu’ils n’ont pas trouvé les circuits d’information pour rechercher un repreneur,

-41% parce que cela n’a pas fonctionné avec les candidats repreneurs (valeurs, compétences, accord sur le montant de transaction).

⇒ Les porteurs de projet

♦ Ils sont 13% vs 4 pour les QPV, mais 3% (France) et 1 (QPV) ont crée et autant ont mis leur projet en suspens, autant ont aussi abandonné ; seuls 4% sont encore en cours d’élaboration, ce qui est fort peu (1% en QPV) ; ce sera la seule information sur ceux en QPV.

Comparés à la population Française, les moins de 50 ans y sont surreprésentés (87% vs 50), la catégorie des pauvres (29% vs 17), les hommes (58% vs 48), les diplômés du supérieur à partir du 2éme cycle (24% vs 15), les ouvriers (21% vs 12), et les Franciliens (27% vs 18). 

 

♦ 53% de ceux qui ont un projet en suspens ou en cours d’élaboration l’envisagent au plus tôt dans un an, 39% dans l’année, alors que 8% ne savent pas.

 

♦ 60% optent pour la reprise (ce qui parait étonnant au regard de ce que nous savons des nouveaux chefs d’entreprise) et 33% pour la création.

 

♦ 52% (dont 22% en microentrepreneur) envisagent d’être seul en tant que dirigeant, 27% d’avoir des associés et 22% de le faire en famille.

 

♦ Les raisons du report ou de l’abandon sont la difficulté de mettre en œuvre le projet (complexité, risques encourus, manque de modèle économique, soit 30%), le manque de financement (21%), la crise sanitaire (19%), le manque de soutien (13% dont par des professionnels 7% et par la famille 6).

 

Ces écarts avec la population des chefs d’entreprise sembleraient indiquer que ceux qui n’ont pas donné suite sont plutôt des intentionnistes qui sont allés plus loin dans le projet.

Les intentionnistes

Ils sont 9% au niveau national et 12% dans les QPV, mais sans savoir quand ils passeraient à l’acte 7% au niveau national et 12% pour les QPV.

Ils ont moins de 50 ans (87% vs les Français 50), sont plus souvent inactifs, hors retraités (28% vs 13), et diplômés de bac et plus (71% vs 49).

Noter que chez ceux des QPV, les hommes, les 18-24 ans, les étrangers, ceux en emploi sont plus souvent demandeurs que la population des QPV en général.

 

La création d’entreprise est très habituelle (71% au niveau national, 55% pour les QPV). 56% le feraient seuls (42 pour les QPV et 30% avec leur famille contre 11% pour le niveau national).

 

Si 5 motivations principales entre 21 et 38% (être son propre patron, affronter de nouveaux défis, changer de métier, exercer une activité conforme à ses valeurs, augmenter ses revenus) concernent le niveau national, elles sont 4 pour les QPV (être son propre patron, réaliser un rêve, augmenter les revenus, créer son emploi ou celui d’un de ses proches) avec des % bien plus élevés (entre 34 et 59%) .

Quelques tableaux récapitulatifs entre les différente populations observées

♦ Une comparaison entre les porteurs de projet et les intentionnistes avec la population des chefs d’entreprise en activité (niveau national)

 

Les porteurs de projet et les intentionnistes sont plus jeunes (87% dans les 2 cas vs 69 pour les chefs d’entreprise); bien sûr les ex chefs d’entreprise sont les plus nombreux à avoir 65 ans et plus.

Les intentionnistes sont plus souvent diplômés de niveau bac et au-delà (71% vs 60) ; ils sont aussi plus souvent de CSP- (77 vs 58).

♦ Une comparaison de ceux en QPV entre leur indice global entrepreneurial, le niveau d’intention et la population QPV totale

Les femmes sont moins présentes ; les 18-24 ans sont très présents parmi les intentionnistes (44% vs 19 la population totale QPV) ; les Français par acquisition et les étrangers sont plus nombreux que dans la population globale QPV (53 indice global, 48 les intentionnistes, vs 33 la population globale QPV) ; idem pour les bac et au-delà (43% indice global, 46 les intentionnistes vs 27 pour la population globale).

♦ Les motivations principales comparées entre les chefs d’entreprise en poste, les porteurs de projet et les intentionnistes (national et QPV)

Les intentionnistes en QPV optent pour 4 principales motivations (être son propre patron, réaliser un rêve, gagner davantage, crée un emploi pour soi ou un de ces proches) ; ces 4 motivations cumulent 176 citations (QPV), 111 pour les intentionnistes au niveau national vs 77 pour les chefs d’entreprise en poste et 69 pour les porteurs de projet.

Les chefs d’entreprise en poste citent beaucoup plus de motivations, avec moins d’écarts entre les motivations (les 5 motivations principales, entre 17 et 24 citations), tout comme les porteurs de projet (8 motivations, entre 15 et 22 citations).

Les principales craintes : comparaison entre toutes les populations et les chefs d’entreprise en poste

Les finances (gagner assez, risque d’investissement trop lourd) montre le plus d’écart entre les chefs d’entreprise en poste et les intentionnistes en QPV ou au niveau national ; suit le manque de compétences pour créer/reprendre, le manque d’expertise dans le métier, le manque de crédibilité, et le manque de soutien familial, que les autres populations semblent “posséder”.

 

Les intentionnistes en QPV sont les plus “naïfs” : modérement inquiets pour les démarches administratives, pour la concurrence, encore moins face au risque de stress, de solitude, de remise en cause de l’équilibre de vie familiale ; plus que la plupart, ils sont sans crainte.

 

Noter enfin le faible niveau de craintes pour les populations hors indice entrepreneurial, montrant qu’elles mesurent peu ce qu’est l’entrepreneuriat.

♦ L’impact de la pandémie (niveau national)

Ce sont les porteurs de projet qui ont été le plus impactés (ce qui est aisément compréhensible), quand à la mise en œuvre du projet (nouvelle vision, travail sur le projet à nouveau avant de s’engager, crainte de l’incertitude et reconversion professionnelle envisagée.

Pour en savoir davantage : Présentation PowerPoint (bpifrance-creation.fr)

En janvier, je publierais l’analyse des résultats sur l’indice entrepreneurial des femmes et des jeunes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

72% des chefs d’entreprise et cadres déclarent se sentir bien dans leur vie.

Méthodologie : enquête réalisée par internet du 24 octobre au 5 novembre 2021 auprès d’un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 et plus selon la méthode des quotas : sexe, âge du répondant, profession du répondant, région et catégorie d’agglomération et d’un sur-échantillon pour atteindre 300 chefs d’entreprises et cadres.

 

Ils vont mieux que les Français, ce qui ne les empêche pas d’avoir des difficultés de sommeil, d’être stressés et fatigués.

 

“Si la majorité des Français disent aller bien, ils ont en réalité intégré dans leur quotidien les notions de fatigue et de stress.”

 

⇒ Les Français sont 69% à déclarer se sentir bien dans leur vie. Toutefois,

♦ Sur leur vitalité physique (corps), les Français doivent faire face à de fréquentes douleurs dans la vie quotidienne. 55% éprouvent de l’inconfort ou des douleurs posturales, 40% ont des douleurs pendant la nuit. Deux Français sur dix sont sujets à un sommeil compliqué. Pour remédier à cela, ils sont 14% à prendre des médicaments pour mieux dormir.

46% des Français indiquent aussi souffrir de problème de poids (28% en surpoids et 18% d’obésité).

 

♦ Sur le plan émotionnel (cœur), 73% des Français déclarent bien aller, mais bon nombre se trouve en permanence ou souvent : fatigué (37%), stressé (32%), nerveux (27%), angoissé (24%), à fleur de peau (21%). Des fluctuations émotionnelles qui amènent 1 Français sur 10 à chercher une compensation dès lors qu’ils éprouvent ces symptômes : une cigarette, une sucrerie ou autre…

 

♦ Sur la vitalité cognitive (cerveau), alors même que 2/3 des Français déclarent avoir une relation équilibrée aux écrans, ils adoptent de nombreux comportements qui démontrent le contraire : 69% n’ont jamais passé une journée sans écran et 57% se lèvent et se couchent en regardant leur messagerie. 1 Français sur 4 rencontre des problèmes de mémoire régulièrement ou souvent et 1 sur 5 rencontre des problèmes de prise de décision et de concentration. Dans tout cela émerge une volonté de se cultiver et de s’ouvrir intellectuellement : 58% lisent ou écoutent des podcasts, 36% assistent à des expositions ou visites culturelles et 28% assistent à des conférences et débats.

 

En ce dernier mois de 2021, ils sont 28% à aborder mal l’année qui arrive d’un point de vue physique, émotionnel et cérébral.

⇒ Les cadres et les chefs d’entreprise vont un peu mieux

72% déclarent se sentir bien dans leur vie. En adéquation avec leurs responsabilités, 1 cadre sur 2 travaille 40h/semaine et plus, une charge de travail que 82% estiment vivre bien et que 84% trouvent stimulante.

 

♦ Sur leur vitalité physique (corps), 52% déclarent avoir un sommeil mauvais ou moyennement satisfaisant. Autre facteur à prendre en compte : l’alimentation. Si les cadres et chefs d’entreprise revendiquent une alimentation plutôt équilibrée, trois cadres sur 10 boivent régulièrement ou souvent de la bière ou du vin, le petit-déjeuner est sauté plus d’une fois par semaine et près de 4 sur 10 mangent en étant occupés ou sur le pouce.

 

♦ Sur le plan émotionnel (cœur), les cadres et chefs d’entreprise disposent d’une bonne vitalité émotionnelle malgré un stress omniprésent. Pour 74%, ils déclarent être alignés avec eux-mêmes. Ce qui ne les empêche pas d’être en permanence ou souvent fatigués (39%), stressés (32%), impatients (32%) ou nerveux (30%).

 

♦ Sur la vitalité cognitive (cerveau), ces actifs souffrent d’une addiction aux écrans sous-estimée. Seuls 38% estiment avoir une relation de dépendance aux écrans alors même que 71% n’ont jamais passé de journée sans écran, 66% se lèvent et se couchent en regardant leur messagerie, 40% mangent avec leur téléphone. Tout ceci induit un retentissement cognitif : 1 cadre sur 5 rencontre régulièrement ou souvent des problèmes de mémoire, concentration ou prises de décision.

 

Au global, les cadres et chefs d’entreprise sont plus optimistes que l’ensemble des Français. Ils sont 77% (contre 72) à aborder bien l’année qui arrive d’un point de vue physique, émotionnel et cérébral.

 

Pour en savoir davantage : La santé des Français et des chefs d’entreprise – BVA Group (bva-group.com)

 

SOMMAIRE

La conjoncture dans le tourisme

Le bilan de la saison estivale et les premiers chiffres pour l’arrière saison traduisent une situation toujours en retrait par rapport aux standards d’activité pré-Covid mais en phase d’amélioration mois après mois.

 

On observe un volume de nuitées au 3ème trimestre proche de ceux enregistrés en 2019 et 2020 pour les touristes résidents. Alors que la clientèle domestique de loisirs affirme son intérêt pour les destinations de moindre densité dans les espaces ruraux ou de moyenne montagne, les touristes en provenance des marchés étrangers de proximité ont été plus présents qu’en 2020.

 

Les déficits d’activité s’expliquent en grande partie par l’absence de grands évènements d’affaires et la quasi inexistence des flux en provenance des marchés d’Asie.

 

En octobre 2021, les recettes du tourisme international en France affichent une hausse de +80% par rapport à octobre 2020, grâce à l’apport des clientèles de proximité et, dans une certaine mesure, des USA. Surtout, le différentiel par rapport à 2019 se réduit mois après mois : -16,5% en octobre contre -23,7% en septembre qui marquait déjà une amélioration par rapport à la situation du début d’année.

 

La location de particulier à particulier affiche en octobre une demande en progression par rapport à 2019 (+9%).

 

L’hôtellerie connaît en revanche une situation moins favorable, pénalisée par la faiblesse des volumes de la clientèle d’affaires et long courrier. Paris continue de connaître les reculs les plus importants.

 

Pour la rentrée et la fin de l’année 2021, les carnets de commande à 1 et 3 mois dans l’aérien sont toujours aussi faibles, même s’ils se redressent mois après mois grâce à l’apport des clientèles en provenance des marchés européens (Europe du nord et Allemagne, en particulier).

 

En 2020 la situation selon les pays est assez proche pour les recettes de tourisme à l’international : les extrêmes sont de -48% en Allemagne à -77% en Espagne ; la France se situe -50%, alors que la Chine est à -52%, l’Italie à -61%, les USA à -63,5,% le Royaume-Uni à -64,5%.

 

Pour en savoir davantage : noteconjoncturenov2021.pdf (atout-france.fr)

 

SOMMAIRE

Ralentissement du flux de créations d’entreprises en novembre.

A retenir, la tendance à la chute des microentreprises, forte en novembre mais aussi en progression plus modeste que les sociétés au cours des 11 derniers mois.

⇒ Une chute du flux de créations en novembre

Le flux des créations a chuté de 10,5% entre septembre-octobre et novembre 2021 ; cette chute est importante pour les microentreprises (-14,4%), alors que les sociétés connaissent la stabilité (+0,4%). Est-ce le fait de la reprise économique, le manque de main-d’œuvre et des perspectives d’amélioration des rémunérations ?

 

Il a aussi chuté entre novembre 2021 et novembre 2020 de 2,5%, notamment au sein des microentrepreneurs (-6%), alors qu’il progressait au sein des sociétés (+10%), ce qui est plutôt une bonne nouvelle (structuration plus marquée de la création d’entreprises).

⇒ Sur les 11 derniers mois, le flux de création progresse de 19% au regard de 2020,

Un peu plus toutefois au sein des sociétés (+26% vs +19% pour les microentrepreneurs), alors que la tendance avait été inverse entre 2021 et 2019 ou 2018.

⇒ Qu’en est-il des évolutions de ces 11 derniers mois par activité ?

Les services ont nettement progressé (entre 26 et 33%) vs les activités plus classiques de construction, commerce, HCR et santé/éducation (entre 8 et 14%).

 

Les microentreprises très présentes dans les services aux particuliers (77%), les transports dont les livraisons à domicile (87%), ont le plus progressé (37% et 29) ; par contre les activités plus habituelles (construction, commerce, HCR) ont peu progressé ou régressé en microentreprises et progressé dans le champ des sociétés.

Noter fait étonnant, la forte progression des créations classiques dans les livraisons à domicile (+35%, plus que celle en microentreprises, 32%), le fait des menaces de leur reconversion en salariat ?

Noter aussi les progressions plus importantes des créations classiques dans les activités aux taux moyens ou faibles de microentreprises (activités financières et immobilières, commerce, HCR, construction).

⇒ Les microentreprises sur les 11 derniers mois

Les créations aux forts taux de microentrepreneurs (entre 65 et 87%) ont fortement progressé (entre 26 et 37% vs 19 en moyenne).

⇒ Les créations classiques sur les 11 derniers mois

Fortes progressions dans les activités immobilières, financières et les livraisons à domicile (entre 35 et 37% vs 20 en moyenne), alors que la plupart des activités se situaient dans la moyenne (entre 16 et 24% vs une moyenne de 19) .

SOMMAIRE

Quelques données sur la démographie des entreprises en 2019.

Situer en chiffres les principales tailles d’entreprise.

⇒ Le stock global d’entreprises marchandes

♦ En 2019, 4,1 millions d’entreprises composent les secteurs marchands non agricoles et non financiers (incluant toutefois l’éducation, la santé, l’action sociale,les exploitations forestières, les auxiliaires de services financiers et d’assurance et les holdings dites non principalement marchandes) : mais elles sont 3,3 millions si l’on exclut les activités dites non principalement marchandes.

 

-Au sein de la totalité des entreprises, les 276 grandes entreprises rassemblent 24 303 unités légales, emploient 3,6 millions de salariés en équivalent temps plein (27% du total), et contribuent à 32% de la valeur ajoutée.

-À l’opposé, 3,946 millions de TPE (dont un chiffre non cité des ex autoentrepreneurs que l’on ne sait plus identifier) emploient 2,5 millions de salariés (19% du total), et génèrent 19% de la valeur ajoutée.

 

-Entre ces deux extrêmes, 5 900 ETI et 153 000 PME emploient respectivement 25 et 30% des salariés et génèrent 25% et 23% de la VA. 

⇒ Quelques données sur les entreprises dites “principalement marchandes”

♦ Parmi ces 4,1 millions d’entreprises, près de 700 000 relèvent des secteurs de l’enseignement, de la santé, de l’action sociale ou associatifs et 100 000 sont des exploitations forestières, des auxiliaires de services financiers et d’assurance et des holdings : ainsi 3,3 millions d’entreprises composent les secteurs principalement marchands, non agricoles et non financiers.

 

♦ Parmi ces 3,3 millions d’entreprises, 1,1 million sont des microentreprises et 1,2 million des TPE autres, les PME 143 600, les ETI 5 530 et les grandes entreprises 263.
En moyenne, les grande entreprises sont composées de 79 unités légales quand les PME le sont de 2 et les TPE en moyenne d’une seule .
 

♦ Les ETI et les grandes entreprises contribuent à 86% des exportations, car elles appartiennent fréquemment à un groupe international.

 

♦ Au sein de ces 3,3 millions d’entreprises, le secteur de l’industrie et plus encore celui des transports sont tous deux organisés autour de grandes entreprises et d’ETI : ainsi 95 grandes entreprises emploient 33% des salariés en ETP dans l’industrie et 1 734 ETI en emploient 34% ; de même 19 grandes entreprises emploient plus de la moitié des salariés dans les transports.

 

A contrario, les différentes catégories d’entreprises ont un poids proche de la moyenne dans le commerce. Dans les services, 57% des salariés travaillent dans des PME ou des TPE.
Dans la construction, en dépit de la présence d’une quinzaine de grandes entreprises, la place des PME et TPE est encore plus forte (70% des salariés).

 

⇒ Quelques données sur les ETI

 

⇒Quelques données sur les PME (hors TPE)

 

et par activités

 

Pour en savoir davantage : Les entreprises en France – Les entreprises en France | Insee  pages 70 à 75

SOMMAIRE

Un nouvel article sur les start-up (innovantes, levées de fonds, gazelles).

Source : Cette étude porte sur les unités légales présentes au moins une année dans les fichiers approchés du résultat d’Esane (Fare) de 2015 à 2018. Sont exclues les unités légales ayant été au moins un an des micro-entreprises au sens fiscal, repérées à l’aide des liasses fiscales, ainsi que les unités légales ayant été des entreprises individuelles au moins un an.

 

Une comparaison intérressante entre les innovantes, les gazelles, celles ayant levé des fonds importants avec la population des jeunes entreprises en société (estimées en mesure de développer selon l’Insee).

⇒ La définition de la start-up

Une start‑up est une entreprise nouvelle qui porte un projet d’innovation et présente un potentiel de croissance. Cependant, ce concept recouvre plusieurs aspects ;  il n’existe pas de définition unique sur laquelle la statistique pourrait s’appuyer.

 

4 définitions non exclusives l’une de l’autre sont utilisées :

 

Les jeunes entreprise (1 059 034 entreprises), définies comme les entreprises en société de moins de 8 ans : 95% sont des TPE, et ont souvent moins de 3 ans.
Leur CA moyen est relativement faible (277 000€) et peu réalisé à l’export (6%). Près des 2/3 ont un excédent brut d’exploitation (EBE) positif, traduisant une rentabilité opérationnelle.

 

Peut-on identifier les nouvelles sociétés comme des start-up, je ne le pense pas, au risque de continuer la confusion permanente sur ce terme, qu’il faudrait réserver aux innovantes, aux gazelles et à celles qui font des levées de fonds importantes.

 

♦ Les entreprises innovantes (12 854 entreprises), définies comme les entreprises de moins de 8 ans ayant bénéficié d’au moins une aide à la R&D ou à l’innovation.

Noter que de très nombreuses jeunes entreprises, parmi l’ensemble des entreprises, n’ont pas de dimension innovante : seules 1% ont recours aux dispositifs d’aide à l’innovation (0,1% sont des gazelles). On pourrait dire toutefois que 36% des jeunes entreprises sont innovantes au sens large.

 

Ces entreprises sont plus jeunes que les gazelles et les entreprises ayant levé des fonds (3,5 ans en moyenne). 82% sont des TPE et 2% des gazelles. 74% exercent dans les secteurs des services aux entreprises dont l’informatique‑communication, et 11% dans l’industrie. Le chiffre d’affaires moyen des entreprises innovantes est de 1,3M€ dont 20% réalisés à l’export. Seules 42% sont rentables (avec un EBE positif).

 

♦ Les entreprises ayant levé des fonds (5 758 entreprises), sont définies comme des entreprises de moins de 8 ans ayant un capital social supérieur à 200 000€ mais qui était inférieur à 100 000€ 3 ans auparavant.

Elles sont relativement jeunes (4 ans en moyenne). La quasi‑totalité sont des PME et en majorité des TPE et 2% des gazelles. Si 32% exercent dans les services aux entreprises, 31% le font dans les activités financières et d’assurance. Leur chiffre d’affaires moyen est de 1,4M€ dont 10% à l’export. Moins de la moitié d’entre elles ont un EBE positif. 36% avaient une idée nouvelle de produit, de service ou de marché à leur création en 2014 et 53% étaient innovantes entre 2016 et 2018.

 

♦ Les entreprises à forte croissance, ou gazelles (1 583 entreprises), définies comme les entreprises de moins de 8 ans dont le chiffre d’affaires (CA) augmente en moyenne de plus de 20% par an sur les 3 dernières années et ayant au moins 10 emplois salariés en équivalent temps plein.

Elles sont en moyenne plus âgées (5 ans). Ce sont majoritairement des PME (88%), mais aussi des TPE (9%). 40% sont dans le secteur des services aux entreprises, mais aussi 30%  dans des secteurs moins innovants (commerce, transport, l’hébergement) et 14% dans la construction. Une gazelle sur cinq est aussi une entreprise innovante. Leur chiffre d’affaires est élevé (7,6M€), mais peu issu des exportations (8%).

Et par secteur d’activité :

⇒ En termes d’emploi

En 2018, les start-up emploient 1,7 million de salarié : les jeunes entreprises 1,5 million de salariés en équivalent temps plein, les entreprises innovantes 114 000 emplois (en majorité des CD et des cadres), les gazelles 75 000 salariés, les entreprises ayant levé des fonds 39 000 salariés.

Les start-up, en excluant les jeunes entreprises, n’emploient en 2018 que 228 000 salariés (à peine 1% des salariés du secteur privé en 2018).

 

♦ La part de l’emploi en CDI est plus faible chez les jeunes entreprises (77% de l’emploi) que pour les trois autres populations (84% chacune).

 

♦ Toutes populations confondues, les emplois occupés par des femmes se situe entre 35 et 38%, alors qu’elles représentent 48% de la population active.

L’écart est surtout marqué chez les gazelles pour les cadres et ingénieurs ; il l’est aussi pour les ingénieurs au sein des entreprises innovantes.
Les femmes sont particulièrement sous‑représentées parmi les techniciens chez les jeunes entreprises et celles qui innovent. Les emplois d’employés et ouvriers sont eux aussi moins féminisés, particulièrement en entreprises innovantes.

Les écarts de rémunération hommes‑femmes sont de 2 400€ inférieurs en moyenne pour les cadres en entreprises innovantes et de 2 700€ pour les ingénieurs en gazelles.

 

La part de cadres est relativement faible chez les jeunes entreprises (13%, dont 40% d’ingénieur), 30% (dont entre 14 et 16% d’ingénieur) chez les gazelles et les entreprises ayant levé des fonds. contre 49% (dont 67% d’ingénieur) chez les innovantes.

 

Les ingénieurs, cadres techniques d’entreprise et les techniciens sont globalement plus présents au sein des start‑up que chez non start‑up (20,5 points de plus que leurs homologues non start‑up), avec une surreprésentation des profils à haut niveau de technicité au sein des entreprises innovantes (+ 24,2 points pour les ingénieurs et + 4,3 points pour les techniciens en comparaison à leurs homologues non innovantes). Le recours aux techniciens est également plus élevé dans les gazelles (+ 1,2 point) et les entreprises levant des fonds (+ 0,5 point) ; en revanche, les jeunes entreprises ont relativement moins recours aux techniciens que leurs homologues non start‑up (– 0,3 point).

 

À l’inverse, les ouvriers représentent 32% chez les jeunes entreprises, contre 25% chez les gazelles et les entreprises ayant levé des fonds, et seulement 10% dans les entreprises innovantes. Ces différences se retrouvent chez les employés, moins présents chez les entreprises innovantes (17%) que chez les gazelles et entreprises ayant levé des fonds (28%) ou chez les jeunes entreprises (37%).

 

♦ Chez les jeunes entreprises, le salaire brut moyen s’élève à 32 000€ par an, 42 000€ chez les gazelles, 46 000€ chez les entreprises levant des fonds et 51 000€ chez les innovantes. 

 

Les cadres des jeunes entreprises gagnent en moyenne 1 500€ de moins que s’ils travaillaient dans des entreprises plus âgées (- 2 000€ pour les ingénieurs), les professions intermédiaires environ 1 100€ de moins (-940€ pour les techniciens), les employés et ouvriers, 720€ de moins ; l’écart est légèrement moins important pour les salariés en CDI.

 

L’avantage salarial annuel brut est de 4 500€ pour les salariés en entreprises levant des fonds (4 900€ pour ceux en CDI) ; cette moyenne est tirée à la hausse par les chefs d’entreprise qui gagnent en moyenne 22 900€ de plus que chez leurs homologues non start‑up.

Les cadres  gagnent en moyenne 2 900€ de plus que dans des entreprises non start‑up (2 500€ annuels de plus s’ils sont en CDI) ; parmi eux, les ingénieurs et cadres techniques gagnent 1 800€ de plus (2 300 euros pour ceux en CDI), les techniciens en CDI (1 700€ de plus) pour les techniciens en CDI) et 2 000€ pour les employés et ouvriers.

 

Globalement les entreprises innovantes valorisent mieux leurs salariés en CDI (en moyenne + 1 700€), en particulier, les employés et ouvriers (+1 000€, et même 2 800€ pour les CDI). À l’inverse, les cadres sont les seuls à gagner moins que s’ils travaillaient dans des entreprises non start‑up (-5 600€ et -5 000€  pour les seuls ingénieurs et cadres techniques d’entreprise).

 

Les gazelles valorisent leurs employés et ouvriers en CDI de 1 300€ de plus qu’ailleurs, mais elle rémunèrent leurs ingénieurs et cadres techniques 2 200€ de moins qu’ailleurs.

⇒ L’évolution de l’emploi et la capacité à recruter

Les start‑up créent plus d’emplois que les autres entreprises :

Alors qu’elles avaient des effectifs en 2015 similaires, les start‑up sont en moyenne plus grandes en 2018 que leurs homologues non start‑up : l’écart est de 2 emplois pour les jeunes entreprises, de 8 pour les entreprises levant des fonds, de 18 pour les gazelles et de 52 pour les entreprises innovantes.

 

♦ Le caractère innovant de l’entreprise est un facteur déterminant dans sa probabilité d’anticiper des difficultés d’embauche.

En 2019, entre 55 et 64% des entreprises identifiées comme start‑up déclarent anticiper des tensions à l’embauche, soit de 2 à 11 points de plus que les non start‑up. Parmi les jeunes, 55% des gazelles et 61% d’entreprises ayant levé des fonds anticipent des tensions à l’embauche, contre 64% chez les entreprises innovantes. Cela pourrait être lié au manque d’attractivité des entreprises innovantes qui rémunèrent moins en moyenne leurs cadres.

⇒ La crise sanitaire de 2020

Pour les gazelles, les entreprises innovantes et les jeunes entreprises, l’effectif a baissé respectivement de 14, 7 et 4% entre le dernier trimestre de 2019 et le premier de 2020, alors que celui des entreprises ayant levé des fonds est resté stable.

 

Pour en savoir davantage : “Caractéristiques et dynamiques de l’emploi dans les start‑up en France” page 56-67 dans Caractéristiques et dynamiques de l’emploi dans les start-up en France − Les entreprises en France | Insee

 

SOMMAIRE

La conjoncture chez les TPE.

Méthodologie : enquête réalisée par téléphone entre le 2 et le 19 novembre, auprès de 503 dirigeants d’entreprises de 0 à 9 salariés (TPE secteur marchand), constitué d’après la méthode des quotas (taille d’entreprise en nombre de salariés, secteur d’activité et région d’implantation).

 

Pas grand chose de nouveau dans cette étude, ou classiquement les dirigeants de TPE sont plus en difficulté que les autres dirigeants.

 

44% des dirigeants ont perçu une baisse d’activité au regard de 2019, dont forte (16%), en hausse pour 18% et stable pour 38%. La baisse a été plus habituelle dans le commerce (56%) et les HCR (49%).

 

30% retrouvent depuis juin 2021 une reprise significative (34% le BTP et les HCR).

 

45% font face à des problèmes de trésorerie (dont 19% importants) ;  42% disent rencontrer des difficultés financières personnelles.

Mais 85% se disent en mesure d’honorer leurs échéances dans les 6 mois à venir vs 3% certainement pas. 16% (21% les HCR) envisagent de “mettre la clef sous la porte”.

 

12% ont eu recours au PGE, soit seulement 59 dans l’échantillon, (ce qui  peut inquiéter sur l’extension des résultats à toutes les TPE) ; 72% l’ont utilisé au moins pour moitié. 84% souhaitent l’allongement de la durée de remboursement pour 2 années supplémentaires.

 

79% n’envisagent pas d’augmenter le salaire de leurs salariés, sauf si une baisse des charges était proposée.

 

 Les principales attentes des dirigeants de TPE à l’heure de la présidentielle 2022 :
-La question des charges sociales (56% des citations) et de la protection sociale (45%) sont au cœur de leurs attentes, avant la fiscalité (42%), la relance du commerce de proximité (28%) et le financement des TPE (15%).
-75% estiment qu’ils devraient disposer du choix d’augmenter leurs cotisations sociales pour disposer des mêmes droits que les salariés.

 

Pour en savoir davantage : Relance : les TPE ne voient toujours pas la reprise annoncée – 07/12/2021 à 12:29 – Boursorama

SOMMAIRE

Les chefs de petites entreprises Français et la finance.

Méthodologie : enquête réalisée en juin 2021 auprès de plus de 2000 personnes âgées de plus de 18 ans habitant en France, à partir d’un questionnaire de l’OCDE. 

 

Avec un score final de 13/21, les Français possèdent une culture financière similaire à la moyenne de l’OCDE.

⇒ Les chefs de petites entreprises Français et la finance

♦ 69% des Français jugent leurs connaissances moyennes ou faibles sur les questions financières. Certaines lacunes sont apparues concernant la compréhension des fonds propres inscrits au passif du bilan.  De nombreux dirigeants ignorent par exemple que si un investisseur apporte du capital, il devient nécessairement actionnaire, mais un investisseur peut en revanche prêter à long terme à une entreprise sans pour autant devenir actionnaire. Le calcul des mensualités d’emprunt est également insuffisamment maîtrisé.

Ce score est en amélioration par rapport à la précédente enquête menée en 2018 (77%).

 

♦ 50% n’ont qu’une idée approximative de leurs dépenses mensuelles et 42% répondent que l’argent est fait pour être dépensé (56% chez les 18-24 ans).

 

♦ Le comportement financier des Français, c’est-à-dire face à des situations pratiques, semble réfléchi : 83% règlent leurs factures à temps et 71% surveillent de près leur situation financière.

 

♦ Enfin, sur le terrain des arnaques : 9% disent avoir fourni accidentellement des informations financières en réponse à un e-mail ou un appel frauduleux (26% chez les 18-24 ans), et 6% ont investi dans un placement qui s’est avéré être une escroquerie (15% chez les 18-24 et 25-34 ans).

 

♦ Des marges de progrès sont donc encore significatives, en particulier selon l’âge ; les attentes restent fortes : 41% ont le sentiment de ne pas disposer d’informations suffisamment fiables et neutres pour gérer efficacement leur budget et 80% considèrent qu’une éducation financière est nécessaire à l’école.

⇒ Avec un score final de 12/17, la culture financière des dirigeants des entreprises de moins de 50 salariés apparait plutôt solide.

♦ En terme d’attitudes (état d’esprit, position personnelle), les entrepreneurs apparaissent moyennement avisés. S’ils n’hésitent pas à solliciter les banques et investisseurs pour obtenir des financements, ils demeurent majoritairement instinctifs
et insuffisamment nombreux à établir des plans financiers détaillés ou encore à se fixer des objectifs à long terme.

 

♦ Face aux situations pratiques, les dirigeants adoptent sur le terrain des comportements sains et réfléchis : 95% distinguent leur compte professionnel et personnel, 73% réfléchissent au financement de leur retraite et 68% feraient appel à leur assurance en cas de vol.

 

Une corrélation élevée est constatée entre la taille de l’entreprise et le niveau de culture financière des entrepreneurs en France.

 

Pour en savoir davantage : La Banque de France dévoile les résultats de ses enquêtes sur la culture financière des Français et des dirigeants d’entreprises de moins de 50 salariés | Banque de France (banque-france.fr)

SOMMAIRE

La crise sanitaire a peu affecté les créateurs bénéficiaires d’Initiative France.

Méthodologie : Enquête conduite en ligne du 14 octobre au 7 novembre 2021 par questionnaire auto administré auprès des entrepreneurs financés et accompagnés par les associations du réseau Initiative France en 2020 et 2021 (au plus 2 ans d’ancienneté).

2 193 dirigeants ont répondu à l’enquête ; 1 565 ont été retenues pour l’exploitation de l’enquête.

Les répondants sont inégalement répartis sur le territoire : exemple, 3,8% en Ile-de-France (alors qu’on y trouve 20% des créations tout type).

De plus, le profil des bénéficiaires d’Initiative France lui est propre et ne peut exprimer le profil de l’ensemble des créateurs, mais les tendances observées sont fort utiles pour l’analyse des créations d’entreprise.

Autre limite propre à bien des enquêtes : les répondants sont sollicités pour répondre à des items définis par le commanditaire de l’enquête, sans avoir fait au préalable une enquête qualitative pour situer ce qui importe aux répondants.

Et puis rappelons qu’il s’agit d’opinion, sans pouvoir vérifier avec la réalité, la limite de tous les sondages d’opinion.

 

L’enquête apporte quelques éléments nouveaux sur les stratégies numérique et écologique, confirmant pour les autres items des éléments connus dans le passé.

⇒ Profil des créateurs interrogés :

♦ 42% de femmes ; 72% des hommes disent avoir de l’expérience professionnelle dans le secteur d’activité choisi vs 66% pour les femmes.

 

Les âges : 55% ont entre 30 et 44 ans, 36% plus de 45 ans, 9% moins de 30 ans.

Les moins de 30 ans sont ceux qui ont le plus d’expérience professionnelle dans l’activité (83%), vs 72% pour les 30-44 ans, alors que les 45 ans et plus se situent plus souvent en reconversion (67% sont expérimentés dans l’activité).

 

♦ 59% étaient salariés (dont 4% agents de la fonction publique et 3% en CDD ou intérimaire), 25% au chômage (dont 10% de plus d’un an), 12% chefs d’entreprise (mais 24% disent avoir déjà créé une entreprise), 3% inactif (dont 1% étudiant).

 

♦ 56% sont issus de l’enseignement supérieur (dont 37% bac+2 ou +3, 19% bac +5 et au-delà), 18% de niveau bac, 18% CAP/BEP.

69% (dont 12 un peu) ont déjà une expérience professionnelle dans le secteur d’activité de leur entreprise.

 

♦ Si l’on observe les activités créées ou reprises, 2 groupes se détachent : celui où l’expérience dans le secteur est très habituelle (services aux particuliers où l’on trouve la coiffure avec 85%, le BTP 84%, les transports 80%, les services aux entreprises 79%) et un groupe où ils sont moins issus de leur secteur d’activité (l’immobilier, l’éducation /santé 60%, tout comme l’hébergement-restauration, le commerce 64%, l’industrie 66% et même l’agriculture 68%).

91% ne dirigent que leur entreprise.

⇒ Profil de l’entreprise

♦ 71% sont le fait de création, 27% de reprise et 1% du développement post création/reprise (105 de ces entreprises ont déjà obtenu le Label Initiative Remarquable, qui distingue les entreprises à impact positif sur l’environnement, les territoires et la société.).

 

♦ 88% sont en société (dont 51 en EURL/SARL, et 37 en Sasu/SAS).

 

♦ En termes de capitaux réunis : 48% ont réunis entre 16 et 80 000€ (dont 25% entre 16 et 40 000€), 31% plus de 80 000€ (dont 14% 160 000€ et plus) et seulement 20% moins de 16 000€.

 

♦ En termes de secteur d’activité, 43% appartiennent au secteur du commerce (dont 12% à l’hôtellerie/restauration), 16% aux services aux entreprises, 13% au services aux particuliers (dont 6% à l’éducation et santé), 12% à l’industrie, 10% au BTP, 7% à d’autres activités (transports, immobilier, agriculture).

 

En termes d’effectifs : 46% travaillent seuls, 33% avec une ou deux autres personnes salariées, 17% entre 3 et 9 personnes, 3% 11personnes et plus ; sans doute celles aux effectifs élevés sont le fait de reprise ou de développement.

Noter que 66% sont seuls à être à l’origine de leur projet.

 

♦ En termes de type de clientèle : 84% affirment avoir une clientèle locale ou régionale, 16% une clientèle nationale ou internationale. 

 

♦ Le choix de la localisation : au regard des items proposés dans l’enquête,

-l’impératif économique domine  : 29% l’ont choisi du fait du dynamisme de la zone d’activité, 23% parce que c’est un emplacement réputé idéal pour l’activité, 24% du fait de l’accessibilité pour les clients et 18% suite à l’étude de marché,

-Mais l’attachement au lieu est lui aussi important : 19% l’attachement au territoire, 18% la qualité de vie, 16% la proximité de son habitat,

-2 autres raisons sont marginales (du moins au regard des items posés) : 16% une opportunité financièrement intéressante, 4% un lieu partagé.

Les motivations pour entreprendre

-D’abord être son propre patron (76% citation en 1er et 47% pour les 3 premières citations), et nettement moins le goût d’entreprendre, le désir d’affronter de nouveaux défis (61, et en 1er 20),

-Créer une activité qui a du sens (47 et 15),

-Saisir une opportunité de création ou de reprise (30% et 9),

– Peu le fait d’idée nouvelle de produit, d’être sans emploi ou d’augmenter les revenus, comme motivation essentielle.

 

♦ D’ailleurs l’objectif principal affiché est de 3 ordres : assurer son propre emploi (34%), assurer la croissance rapide de son entreprise (32%), et contribuer à la société (sous l’angle écologie, social pour 15% et sous l’angle créer des emplois sur son territoire 15%).

 

♦ Mais quand des items relatifs à leurs motivations sont citées plus nombreux, certains émergent davantage : “mettre en œuvre une idée que vous aviez depuis longtemps” (42%), et d’autres sur le sens de leur création/reprise telles créer des emplois (40%), avoir un impact positif sur la société (40%), contribuer à l’attractivité de leur territoire (35%) ou encore créer de la valeur économique (28%), et enfin avoir un impact positif sur l’environnement (22%).

⇒ Quelles difficultés ont-ils rencontré ? Ce sont celles que citent toutes les enquêtes autour des nouveaux chefs d’entreprise :

♦ Les principales difficultés exprimées : régler les formalités administratives (47% dont 21cité en 1er), trouver des financements (13%, dont 29), trouver un local approprié (11% dont 21), fixer les prix de vente (8%), embaucher (8%), choisir un statut (4% dont 25), établit les contacts avec la clientèle (5%), connaitre les réglementations (4% dont 21), faire sa place dans le secteur d’activité (4%) et aucune (7%).

 

♦ Une difficulté à été explorée, celle de la solitude : dans les mois qui suivent le lancement (45% dont souvent 13), au moment de structurer son idée (44% dont souvent 12), au moment de structurer son business plan (39% dont souvent 10), pendant la recherche de financement (38% dont souvent 12), pendant la phase de lancement (29% dont souvent 7).

 

♦ Qu’a-t-il manqué à ceux qui ont exprimé leur solitude ?

Un accompagnement après le lancement de leur activité (40%), puis à proximité, les fonds propres (33%), le réseau professionnel étoffé (31%), nettement moins l’accompagnement pour structurer le business plan (23%) ou pour formaliser leur idée (19%).

 

♦ La crise sanitaire a-t-elle influencé la décision d’entreprendre ? Rappelons que 75% avaient décidé de créer avant la crise sanitaire ; seuls 21% disent que cette crise a été un déclic pour se lancer, alors que 21% ont repositionné leur projet du fait de cette crise (du fait de l’impact sur le territoire, conduisant à l’intégration du numérique pour certains.

Noter que cette crise a davantage influencé les moins de 30 ans pour se lancer (30% vs 17-23 pour les 2 autres tranches d’âge).

Au regard d’autres enquêtes (BGParif en cours par exemple), les créateurs d’Initiative ont eu moins de difficultés à faire face, du fait de leur prêt d’honneur, alors que les créateurs n’ayant pas eu besoin de prêt au démarrage (notamment dans nombre de services) ont eu beaucoup plus de difficulté, dans un contexte où la clientèle s’est faite plus rare et l’accès aux aides publiques difficile du fait de l’incapacité de produire une antériorité en termes de chiffre d’affaires.

 

♦ 29% disent être tout à fait préparés à devenir entrepreneur et 64% plutôt.

A qui ont-ils demandé conseil en dehors d’Initiative France ?

-D’abord leur entourage personnel (48%),

-Puis les conseils de professionnels de la vie des entreprises (65% les experts-comptables et avocats, 29% leurs banques),

-Puis les acteurs dévolus à l’accompagnement (32% les consulaires, 25% d’autres associations ad hoc),

-Le milieu professionnel (21% les clients-fournisseurs, anciens employeurs, 3% le syndicat professionnel),

– Et fort peu les acteurs de l’emploi et de l’insertion (9%).

⇒ Un zoom sur la stratégie de l’entreprise (numérique, écologie)

♦ la stratégie numérique (présence en ligne, marketing direct, réseaux sociaux…) : pour 78% elles est importante (dont très 40%) ; la crise sanitaire a d’ailleurs conduit 35% d’entre eux à développer leur stratégie numérique.

39% utilisent internet pour gérer les formalités administratives, 28% pour passer des commandes, envoyer un devis, 17% , pour envoyer et/ou consulter leur courrier électronique, 14% pour rechercher des marchés.

Il y a là un contraste marquant entre la déclaration de stratégie numérique et l’utilisation d’internet.

 

La stratégie numérique est jugée très importante pour l’hébergement-restauration (51%) et les services aux entreprises (48%) ; elle l’est nettement moins pour le BTP (16% très importante), les transports (18%), l’agriculture (30%) et l’industrie (31%).

Par contre l’âge n’a pas d’impact (entre 39 et 42% très importante selon les 3 tranches d’âge). Les femmes y sont plus sensibles (45% vs 36 pour les hommes).

 

♦ La transition écologique :

61% jugent important l’impact écologique de leur entreprise au moment de structurer leur projet. 42% étaient sensibilisés aux enjeux de la transition écologique au moment de la création ou la reprise de leur entreprise.

 

Noter que l’impact écologique est jugé important pour l’agriculture (55% oui beaucoup), l’industrie (45) et les activités immobilières (42) et peu important pour les transports (14), le BTP (16), et les services aux entreprises (24).

 

55% pensent réduire l’impact écologique de leur entreprise dans les mois qui viennent en fonctionnement en circuits courts (53%), en utilisant des produits respectueux de l’environnement (39%), en optimisant les déplacements, et en utilisant des véhicules moins polluants (34%), en triant les déchets (31%), en procédant à une rénovation énergétique (bâtiment, chauffage) pour 18% et en appui à des associations ou initiatives locales en faveur de l’environnement.

 

Pour améliorer l’impact écologique de leur entreprise, 36% sont prêts à suivre une formation gratuite, et 19% être accompagnés au quotidien par un chef d’entreprise ou un expert, voire 26% à demander un financement ad hoc. Mais 43% envisagent de ne rien faire.

⇒ L’avenir

Pour 60% le quotidien de leur vie d’entrepreneur correspond à ce qu’ils attendaient ; pour 37% il a été plus complexe. 45% des moins de 30 ans l’ont jugé plus complexe (vs 34-38% les autres tranches d’âge).

 

60% envisagent de développer leur entreprise dans les 6 prochains mois vs 29% la maintenir et 8% la redresser voir 1% la fermer.

 

La principale crainte pour l’avenir : la commercialisation (manquer de clients, 36%, et une concurrence plus forte, 16%), la gestion interne (maitriser la gestion administrative, 20%, et trouver et fidéliser des collaborateurs,16%).

 

45% (dont 41 pour de nouveaux postes) envisagent d’embaucher dans les 12 prochains mois (soit 1 309 embauches), 31% non et 24% ne savent pas.

 

Les secteurs d’activité qui embaucheraient sont : les services aux entreprises (53%), l’éducation/santé (52), le BTP (46), les transports (45), les HCR (43) et l’industrie (41). Par contre l’agriculture (29%) le commerce (32) et les activités immobilières embaucheraient le moins (noter que cette dernière activité est de loin celle qui ne sait pas 67%).

 

Pour en savoir davantage : Présentation PowerPoint (initiative-france.fr)

 

 

 

SOMMAIRE

Quelques données pour appréhender les finances de l’entreprise.

Sont traités brièvement ici les valeurs ajoutées, les frais de personnel, les taux de marge, les impôts et taxes des entreprises.

⇒ Un taux de marge moyen de 27,1%

Dans le partage de la valeur ajoutée, le taux de marge rend compte de ce qui reste à disposition des entreprises – l’excédent brut d’exploitation(EBE) –, notamment pour rémunérer le capital et investir, une fois déduites les rémunérations salariales.

En 2019, le taux de marge varie entre 20,8% (pour l’hébergement‑restauration) et 32% (pour l’information et la communication), sauf dans les activités immobilières (65,1%).

 

Il peut permettre de financer les investissements : ainsi, en 2019, l’industrie dans son ensemble, avec un taux de marge de 30,1% et un taux d’investissement de 20%, a une rentabilité économique de seulement 6,7%. A contrario, la construction, avec un taux de marge et un taux d’investissement relativement faibles (respectivement 21,1% et 11,5%), a  une rentabilité économique plus forte que la moyenne (12,3% contre 7,6).

 

En 2019, tous secteurs confondus, le taux de marge des entreprises employeuses augmente légèrement par rapport à 2018 (+ 0,9 point) : la croissance de la valeur ajoutée (+ 5,1%) a été plus soutenue que la hausse des frais de personnel (+ 4%); rappelons que l’allégement des cotisations sociales des employeurs (CICE) a diminué de 2,8% entre 2018 et 2019. 

La hausse la plus marquée a lieu dans le secteur des transports (+ 1,9 point) : elle est supérieure à un point dans les secteurs de l’industrie, de la construction et des HCR, mais aussi dans les grandes entreprises (+ 1,3 point). 

⇒ Les salaires bruts

Les salaires varient selon le secteur d’activité , y compris au seins des CSP : le salaire moyen des cadres peut par exemple varier entre 46 200€ bruts annuels et 84 300€ (1,8 fois plus) ; les écarts sont plus modestes pour les autres CSP, entre 33 000 et 42 700€ pour les professions intermédiaires (1,3 fois plus), entre 24 100 et 34 000€ pour les employés et les ouvriers qualifiés (1,4 fois).

 

Les secteurs où les salaires moyens sont les plus élevés sont localisés dans les activités financières et l’informatique/communication (59 800 et 54 600€), alors qu’ils sont bien plus modestes pour les HCR, l’éducation, la santé et les services aux personnes où les cadres sont bien moins nombreux.

⇒ Les impôts et taxes

♦ La fiscalité directe assise sur les entreprises s’élève à 137Md€ en 2020 (6% du PIB), en baisse de près de 4Md€ par rapport à 2019

 

♦ Elle est composée à 48% par la taxation du résultat des entreprises (impôt sur les sociétés, ou impôt sur le revenu pour les entreprises individuelles), puis pour 21% de la taxation du capital, celle de la masse salariale (17%) et celle du chiffre d’affaires et de la valeur ajoutée (14%).

 

♦ L’évolution des impôts et taxes

 

Les recettes d’impôt issues de la fiscalité directe ont baissé de 2,7% entre 2019 et 2020, du fait de la baisse des recettes de l’impôt sur les sociétés de 3,7Md€ (-6%), qui suit celle de l’activité économique (recul du PIB en valeur de 5,5%), et dans une moindre mesure de la baisse du taux d’impôt société (pour les sociétés réalisant un chiffre d’affaires inférieur à 250M€, la fraction de bénéfice supérieure à 500 000€ est imposée au taux de 28% au lieu de 31%, et pour celles réalisant un chiffre d’affaires d’au moins 250M€, la fraction de bénéfice supérieure à 500 000€ est imposable au taux de 31% au lieu de 33,1/3).

Ces recettes avaient augmenté entre la moyenne 2017-2018 et 2019 de 4,8%.

 

La taxation du capital augmente légèrement en 2020 (+ 0,4M€). Cette progression de 1,6% repose essentiellement sur la hausse des recettes de la taxe sur le foncier bâti et non bâti de 283M€ entre 2019 et 2020 (+1,8%).

Globalement entre 2017-2018 et 2019 la situation était stable.

 

-Les recettes de la taxe d’apprentissage s’élèvent à 8,8Md€ pour 2020, en recul de 0,4Md€ par rapport à 2019, mais en très forte hausse au regard de 2017 et 2018 (du fait de la forte hausse de l’embauche d’apprentis).

 

-Par ailleurs, les recettes de la taxation du chiffre d’affaires et de la valeur ajoutée sont stables entre 2019 et 2020 (19,1Md€), alors qu’elles avaient beaucoup augmenté  en 2019 au regard de la moyenne 2017-2018.

 

Au titre de l’année 2019, 2 millions d’entreprises ont été redevables de l’impôt sur les sociétés  : 1 813 400 en ce qui concerne les TPE, 194 900 les PME, 7 000 les ETI et 300 les grandes entreprises.

48% des TPE en société ont déclaré un bénéfice vs 65% des PME, 69% des ETI et 76% des grandes entreprises.

Les TPE ont payé 10,2Md€ d’impôt, les PME 16Md€, les ETI 13,8Md€ et les grandes entreprises 24,7Md€ ; au total elles ont versé 64,7Md€.

2/3 des 35 000 groupes fiscaux déclarent 33,9Md€ d’IS brut, soit 52% de l‘IS brut total ; ces groupes fiscaux comptent 98 000 filiales assujetties à l’IS dont les bénéfices ne sont toutefois jamais imposés directement du fait du mécanisme de l’intégration fiscale.

 

200 800 entreprises ont bénéficié de crédits d’impôt pour un montant de 11,1Md€ (dont 1 au titre des TPE, 2,9Md€ pour les PME, 2,5 pour les ETI et 4,7Md€ pour les grandes entreprises).

Pour en savoir davantage : pages 110-113 dans Les entreprises en France – Les entreprises en France | Insee

 

SOMMAIRE

Entre fin 2019 et fin 2020, l’emploi en France a fortement baissé : -261 000 après +406 000 l’année précédente.

Source : les estimations annuelles mesurent l’emploi total (salarié et non salarié) sur la dernière semaine de l’année par secteur d’activité (jusqu’au niveau A88 de la NAF rév. 2) et par échelon géographique (jusqu’à la zone d’emploi).

 

Le nombre de non-salarié a progressé entre 2019 et 2020, alors que le nombre de salarié régressait.

⇒ Une approche globale de l’évolution de l’emploi en 2020

Fin 2020, 28,2 millions de personnes occupent un emploi en France hors Mayotte. L’emploi a diminué de 261 000 en 2020 par rapport à fin 2019 (0,9%).

 

Noter que le nombre des salariés entre 2000 et 2019 a beaucoup progressé dans les années 2015-2019, et régressaient en 2008-2009 et en 2020, alors que les non-salariés progressait entre 2010 et 2013, et entre 2018 et 2020.

 

Cette importante baisse de l’emploi s’explique par la chute de l’activité économique. En 2020, PIB a chuté de 8% alors que la croissance économique approchait 2% en 2018 et 2019. Mais le dispositif d’activité partielle renforcé mis en place en mars 2020 a considérablement amorti l’effet de cette récession sur l’emploi.

 

♦ L’emploi salarié, qui constitue près de 9 emplois sur 10, a nettement diminué (-303 000 emplois entre fin 2019 et fin 2020, soit -1,2%). C’est la première baisse de l’emploi salarié depuis 2012 (-70 000 emplois) et la plus importante sur une année depuis que l’Insee le mesure (1970).

 

♦ En revanche, l’emploi non salarié a continué à progresser (+41 000 emplois, soit +1,3%), mais a nettement ralenti par rapport à l’année précédente (+121 000 en 2019, soit +4,1%). Il est exclusivement porté par la hausse du nombre de microentrepreneurs (+7,8%) alors que le reste de l’emploi non salarié a diminué (-1,4%).

⇒ Dans quels secteurs ces pertes d’emploi ?

En 2020, la baisse de l’emploi s’est principalement concentrée dans le tertiaire marchand (-299 000 emplois, -2,1%), et concerne uniquement l’emploi salarié (-338 000, après +200 000 en 2019). Ce secteur représente un emploi sur deux et regroupe les activités les plus touchées par la crise sanitaire avec les HCR (-128 000 emplois salariés ou 38% des emplois salariés perdus) ; près de 75 000 emplois salariés nets ont également été détruits dans les services aux entreprises (comprenant les intérimaires), et 68 000 dans les services aux ménages, secteur qui regroupe notamment les activités culturelles et récréatives.

L’emploi non salarié du tertiaire marchand a progressé mais ralentit par rapport à l’année précédente : +39 000, après +87 000 en 2019.

 

L’industrie a perdu à nouveau des emplois (-50 000 emplois hors intérimaires, soit -1,5%), notamment dans la métallurgie, alors que l’industrie pharmaceutique n’a pas détruit d’emploi salarié. Cette baisse de l’emploi met fin à trois années consécutives de hausse modérée (+34 000 emplois entre 2017 et 2019), notamment dans l’industrie agroalimentaire. En 20 ans, l’industrie a perdu un quart de ses effectifs salariés (-993 000 emplois).

 

Le secteur agricole a perdu 3 000 emplois (-0,4%) alors qu’il était stable en 2018 et 2019. L’emploi salarié y a légèrement progressé (+3 000 emplois) mais l’emploi non salarié a continué de reculer (-6 000).

 

À l’inverse, l’emploi dans le tertiaire non marchand a augmenté en 2020 : +51 000 emplois en 2020, la plus forte hausse depuis 2016, soit une hausse de 0,6% causée uniquement par l’emploi salarié (-5 000 emplois non salariés). La crise sanitaire explique pour beaucoup ce dynamisme : plus des trois quarts des créations nettes d’emploi salarié non marchand se trouvent dans le secteur de la santé (+43 000).

 

Enfin, dans le secteur de la construction, l’emploi salarié a rebondi au second semestre 2020 et l’emploi total a nettement progressé sur l’année 2020 (+40 000 emplois, soit +2,3%). Depuis 2017, la croissance de l’emploi y est très dynamique (en moyenne 37 000 créations nettes d’emploi par an).

 

En résumé, un tableau récapitulatif

⇒ Seules 3 régions ont plus d’emploi fin 2020 que fin 2019

♦ La baisse de l’emploi a été particulièrement marquée en Île-de-France (-1,6%), en Auvergne-Rhône-Alpes (-1,5%), en Bourgogne-Franche-Comté (-1,2%), en Martinique et dans le Grand Est (-1%). C’est aussi dans ces 4 premières régions que l’emploi du tertiaire marchand a le plus diminué (de -2,6% en Bourgogne-Franche-Comté à -3,6% en Auvergne-Rhône-Alpes). La région Auvergne-Rhône-Alpes est de loin la plus touchée par le recul de l’emploi salarié dans l’hébergement-restauration (-23,3%, contre -11,7% en moyenne nationale).

 

Dans le Grand Est, le tertiaire marchand a moins diminué que la moyenne nationale (-1,9%, contre -2,1%) mais l’emploi du tertiaire non marchand a quasi stagné (+0,2%). L’emploi dans l’industrie y a chuté (-2,2%) alors que la part des emplois industriels y est plus forte qu’ailleurs.

 

5 régions proches de la moyenne France : en Centre-Val-de-Loire, Guadeloupe, Occitanie, Normandie et Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’emploi a reculé de 0,6% à 0,9%, avoisinant la moyenne nationale (-0,9%). L’emploi dans le tertiaire marchand y a décru d’au moins 1,4 % et celui du tertiaire non marchand a moins augmenté qu’au niveau national, à l’exception de Provence-Alpes-Côte d’Azur (+0,7%). La Guadeloupe est la région ayant le plus bénéficié du dynamisme dans la construction (+4,9%), modérant la chute de l’emploi total.

 

3 régions avec une quasi stabilité : dans les Hauts-de-France, les Pays de la Loire et en Nouvelle-Aquitaine, l’emploi s’est légèrement contracté (-0,4% à -0,3%) et il s’est quasi stabilisé en Bretagne (-0,1%). La baisse du tertiaire marchand y est moins marquée qu’en moyenne nationale. Dans le tertiaire non marchand, l’emploi y a été plus dynamique qu’en moyenne nationale, à l’exception des Hauts-de-France.

 

♦ Au final, l’emploi n’a progressé en 2020 qu’en Corse (+0,7%), à La Réunion (+1,3%) et en Guyane (+1,8%). Ces 3 régions sont les seules où l’emploi a augmenté dans le tertiaire marchand, avec +0,2% en Corse, +0,9% à la Réunion et +0,8% en Guyane.

 

Pour en savoir davantage : En 2020, l’emploi a baissé de façon inédite depuis 2009 − Estimations d’emploi | Insee

 

 

SOMMAIRE

La population Française devrait peu évoluer en 2070 (+1%).

Au 1er janvier 2070, si les tendances démographiques récentes se prolongeaient, la France compterait 68,1 millions d’habitants, soit 700 000 de plus qu’en 2021.

 

Dans ce scénario dit « central », les risques de décès par sexe et âge diminueraient au même rythme que sur la décennie 2010, la fécondité se stabiliserait à 1,8 enfant par femme et le solde migratoire serait de 70 000 habitants en plus par an.

⇒ 3 périodes d’ici 2070

Jusqu’en 2035, la population continuerait d’augmenter de 116 000 personnes en moyenne par an, pour atteindre 69 millions d’habitants ; cette croissance correspondrait à un rythme de + 0,2% par an, nettement inférieur à celui connu depuis 50 ans (+ 0,5% en moyenne depuis 1970).

 

À partir de 2035, les décès seraient plus nombreux que les naissances, le solde naturel deviendrait alors négatif Jusqu’en 2044, mais le solde migratoire compenserait ce déficit naturel et la population continuerait donc d’augmenter légèrement pour culminer à 69,3 millions d’habitants.

 

À partir de 2044, la population diminuerait à un rythme moyen de 45 000 personnes par an, soit -0,1 % par an, pour atteindre 68,1 millions d’habitants en 2070.

⇒ Si le nombre d’habitants est asse proche, la structure par âge serait très différente

Les 75 ans ou plus devrait croître de 5,7 millions sur cette période, tandis que celui des moins de 60 ans diminuerait de presque autant (-5 millions) ; quant au nombre de personnes de 60 à 74 ans, il resterait stable.

 

L’élargissement du sommet de la pyramide des âges s’explique par plusieurs facteurs : la hausse de l’espérance de vie, le fait que les personnes de 75 ans ou plus en 2070, nées en 1995 ou avant, font presque toutes partie de générations plus nombreuses que celles de ces mêmes âges en 2021 (nées avant 1946 et donc avant le baby-boom).

 

Enfin, le rétrécissement du milieu et de la base de la pyramide s’expliquerait par le remplacement des dernières générations du baby-boom nées avant 1975 et âgées de 46 à 59 ans au 1er janvier 2021 par les générations moins nombreuses nées dans les années 2010.

 

La pyramide des âges de 2070 devrait par ailleurs être plus équilibrée entre hommes et femmes : 50,8% de femmes, contre 51,7% en 2021 ; la part des femmes parmi les 85 ans ou plus passerait de 68% à 59%, les écarts d’espérance de vie se réduisant, comme ils l’ont fait entre 2010 et 2019 (les femmes ont gagné 0,9 an d’espérance de vie et les hommes 1,7 an).

 

D’ici 2040, la part des 65 ans ou plus, portée essentiellement par la hausse des 75 ans ou plus, augmenterait fortement, de 21 à 26%, une hausse de 5 points, au même rythme que la période de 2002 à 2021 (de 16 à 21%). En 2070, la part des 65 ans ou plus serait de 29% (+8 points par rapport à 2021), une hausse identique à celle observée entre 1972 et 2021 (de 13 à 21% soit+ 8 points).

 

Pour en savoir davantage : 68,1 millions d’habitants en 2070 : une population un peu plus nombreuse qu’en 2021, mais plus âgée – Insee Première – 1881

SOMMAIRE

Le manque à gagner en cotisations sociales dû au travail dissimulé est estimé entre 5,2 et 6,6 Md€.

Méthodologie : ordres de grandeur du manque à gagner en cotisations sur le champs des indépendants non agricoles, estimés à partir d’une extrapolation des redressements enregistrés lors d’opérations de contrôles aléatoires.

 

Si les montants sont importants, ils ne sont que des ordres de grandeurs fondés sur des estimations macro-économiques ; faire rentrer ces cotisations est, semble-t-il, pour le moment plus que difficile.

 

Le manque à gagner en matière de cotisations sociales pour le secteur privé est évalué dans une fourchette comprise entre 4,7 et 6,0 Md€ sur le champ du régime général (champ du recouvrement des Urssaf hors assurance chômage) et 5,2 et 6,6 Md€ en incluant les contributions Unédic.

⇒ S’agissant des micro-entrepreneurs,

Le montant de cotisations éludées serait compris entre 0,6 et 0,9 Md€ en 2020 (soit un peu moins d’un quart des cotisations dues). Ce chiffrement repose sur les résultats du plan de contrôles aléatoires 2018-2019 qui affichait une fréquence des redressements de 40,4% et d’un taux de redressement des cotisations contrôlées de 29,6%.

⇒ S’agissant des travailleurs indépendants « classiques »,

Le montant du manque à gagner est chiffré à 250M€, sur la base des résultats de contrôles aléatoires menés en 2019, dont 10,3% avaient conduit à un redressement.

Rappelons que ces contrôles aléatoires sont effectués sur la base de contrôles partiels sur pièces, par définition moins poussés que les contrôles réalisés sur place.

Les résultats de contrôles aléatoires opérés sur un champ plus restreint excluant les employeurs et les praticiens et auxiliaires médicaux aboutit à une estimation comprise entre 75 et 105M€, soit entre 0,7% et 1,3% des cotisations dues.

⇒ S’agissant des indépendants sur les plateformes

Les opérateurs de plateforme d’économie collaborative doivent adresser annuellement à l’administration fiscale un document récapitulant l’ensemble des opérations réalisées par les utilisateurs de ces sites, données transmises ensuite à l’Urssaf. Les premières données ont été déclarées en 2020 au titre des transactions réalisées en 2019.

 

Les résultats portent sur 125 800 micro-entrepreneurs utilisateurs de plateforme(s) en 2020 (100 700 en 2019) ; 28 % (32% en 2019) n’ont pas déclaré de chiffre d’affaires à l’Urssaf et 35,6% (41,6% en 2019) ont déclaré un chiffre d’affaires positif mais inférieur aux montants communiqués par les plateformes. Ces populations représentent près des 2/3 des microentrepreneurs utilisateurs de plateformes en 2020 (près des 3/4 en 2019) : l’écart entre le chiffre d’affaires généré sur les plateformes et celui déclaré à l’Urssaf s’élève à 523,3 M€ (633,4 M€ en 2019) : les cotisations afférentes représentent 82,2M€ (95,7 M€ en 2019), soit un taux de cotisations éludées de 42% (55% en 2019).

⇒ S’agissant des particuliers employeurs,

Source,  l’enquête réalisée en ligne par IPSOS pour le compte de l’ACOSS, de la FPEM et du HCFiPS entre le 19 avril et le 20 mai 2021 a permis d’isoler 2 204 particuliers employeurs parmi lesquels 693 n’avaient pas déclaré tout ou partie des personnes travaillant à leur domicile et 1 222 employés parmi lesquelles 528 ont indiqué ne pas avoir été déclarés totalement ou en partie par leurs employeurs.

 

34% des particuliers employeurs interrogés ont pratiqué, au cours des 2 dernières années, une sous-déclaration et un employeur sur 5 le ferait régulièrement; en 2020, la DARES estimait à 20% la proportion de ménages recourant à des services à la personne et ne déclarant pas cette activité, tout comme le Credoc en 2017.

 

La garde d’enfants (périscolaire…) et l’aide aux devoirs chiffre environ 60% de non-déclaration, 65% le ménage et le repassage, 67% le jardinage et les petits travaux.

 

Pourquoi cette sous-déclaration ou non-déclaration des employeurs ? Elle serait avant tout liée au faible nombre d’heures effectuées « insuffisant pour nécessiter une déclaration » (47% des réponses), puis au souhait d’éviter les démarches administratives (35% des réponses) ou de payer moins cher son salarié (30% des réponses) ; le souhait de ne pas acquitter de cotisations n’est cité que dans 15% des cas, la volonté de rendre service à sa famille ou son entourage est évoquée dans 21% des cas.

 

Du point de vue des salariés interrogés, un employé sur deux à domicile aurait été sous-déclaré ou non-déclaré au cours des deux dernières années.

Les intervenants non-/sous déclarés surreprésentés sont les jeunes, les hommes, les moins de 35 ans et les cadres et professions intermédiaires ; la garde d’enfants ou l’aide aux devoirs apparaissent comme les secteurs où la sous-/non-déclaration est la plus importante ; elle est expliquée par le souhait des intéressés de recourir à cet emploi pour « arrondir ses fins de mois » (53%) ou pour « rendre service à la famille, aux amis ou aux voisins » (45%).

 

La sous-déclaration est acceptée

Parmi les comportements frauduleux testés, la non déclaration d’un salarié à domicile suscite le moins de rejets (comportement jugé totalement inacceptable pour 38% des employeurs et 27% des salariés), alors que la fraude aux prestations est jugée totalement inacceptable par 81% des employeurs et 62% des salariés.

⇒ La sous-déclaration de revenu d’activité engendre un trop versé de prestations sociales (hors allocations chômage)

 Celle-ci varie entre 10M€ et 210M€ par an, imputable principalement à un trop-versé de RSA (entre 360M€ et 510M€ selon les scénarios), d’aides au logement (entre 100 M€ et 140 M€) et plus marginalement de prestations familiales. Ce coût est en partie compensé par des économies sur le versement de la prime d’activité (entre 360M€ et 510M€ par an). Concernant les recettes fiscales, le travail dissimulé fait perdre aux finances publiques entre 50 M€ et 60 M€ d’impôt sur le revenu.

 

Pour en savoir davantage : Observatoire du travail dissimulé_Note de sythèse.pdf (securite-sociale.fr)

SOMMAIRE

E-commerce : un chiffre d’affaires prévisible de 130Md€ en 2021.

Méthodologie : Les données collectées par la Fevad auprès des sites marchands correspondent aux définitions suivantes :

Indice commerce électronique (iCE 100) : Chiffre d’affaires réalisé en propre par les sites du Panel iCE 100 sur l’internet fixe et mobile. Les sites qui éditent une market place ne comptent pas le volume d’affaires réalisé sur market place, ni les commissions générées. Uniquement les commandes livrées en France. Tous les lieux de livraison sont retenus (y compris retraits en magasin). Il s’agit du chiffre d’affaires commandé (on considère la date de prise de commande et pas la date de livraison). Annulations, échanges et retours déduits, frais de port compris, TTC pour les ventes aux particuliers, HT pour les ventes aux professionnels.

Indice place de marché : Volume d’affaires réalisé par les sites hébergés sur les places de marché du panel iCE100.

Indice commerce mobile (iCM) : Chiffre d’affaires réalisé en propre sur smartphones et tablettes numériques dans le cadre des sites mobiles et applications (hors téléchargements d’applications).

Composition du Panel iCE 100 : Plus de 100 sites : produits grand public (100 sites), e-tourisme (15 sites) et ventes aux professionnels (20 sites).

Composition du Panel PSP : 9 plateformes sécurisées de paiement : Adyen, Dalenys, Ingenico a worldline brand, Monetico Paiement, Monext, Paypal, PayZen, Verifone, Worldline.

 

La fréquence d’achat continue de progresser passant à 14,5 transactions par acheteur par trimestre (vs 13,8 au 3ème trimestre 2020) pour un total de 863€ soit 48€ de plus en un an.

 

♦ Les ventes sur internet enregistrent une hausse de 15% au dernier trimestre, alors que le e-commerce s’apprête à franchir le cap des 130Md€ à la fin de l’année; il est tiré par les 20% de croissance du secteur des services ; le e-tourisme progresse de 48%.

 

515 millions de transactions ont été effectuées en ligne au 3ème trimestre, pour un chiffre d’affaires total de 30,6Md€. Le cap des 2 milliards de transactions devrait être franchi en 2020.

 

♦ Avec 59,50€, le montant moyen d’une transaction est identique à celui du même trimestre de 2020. La fréquence d’achat continue de progresser passant à 14,5 transactions par acheteur par trimestre (vs 13,8 au 3ème trimestre 2020) pour un total de 863€ soit 48€ de plus en un an.

 

♦ Le nombre de sites marchands actifs est en progression de 13% par rapport au 3ème trimestre de 2020.

 

♦ Les ventes de produits grand public du panel iCE 100 (mesure de la croissance sur un échantillon constant d’une centaine de sites parmi les sites leaders) maintiennent presque le niveau atteint au 3ème trimestre 2020 avec -1,5% (+21% vs T3 2019).

Si les ventes d’habillement ont ralenti depuis la réouverture des magasins (-6% vs T3 2020), comme celles de beauté/santé (-10%), les produits techniques maintiennent leur niveau (+1%) comme les ventes de mobilier/décoration (+2%).

 

♦ Les ventes sur internet auprès des enseignes magasins continuent de progresser mais plus lentement depuis la réouverture des magasins : +3% vs T3 2020 soit +32% vs T3 2019.

 

Les ventes aux professionnels du panel iCE 100 dépassent leur niveau d’activité qui était déjà en rebond l’an dernier après le recul du 1er confinement : +4% vs le 3ème trimestre 2020 et +25% vs le 3ème trimestre 2019.

 

Les ventes sur mobile poursuivent leur accélération.

 

♦ Les ventes réalisées pour le compte de tiers (sur les places de marché) stabilisent leur niveau atteint l’an dernier avec -2,7% vs le 3ème trimestre 2020 soit +19% par rapport au 3ème trimestre 2019.

 

Les ventes sur mobile de l’iCM, qui cumulent ventes de produits et ventes de voyages, accélèrent grâce à la reprise récente des ventes de voyages/loisirs : +21% vs le 3ème trimestre 2020 et +29% vs le 3ème trimestre 2019. Les ventes de produits sur mobile qui sont soutenues depuis le 1er confinement continuent à progresser de 13%.

 

Au 4ème trimestre 2021, les ventes sur internet pourraient dépasser 37Md€ portées par la poursuite de la reprise du secteur transport, tourisme, loisirs.

 

Pour en savoir davantage : Bilan du e-commerce au 3ème trimestre 2021 : les ventes sur internet enregistrent une hausse de 15% au dernier trimestre alors que le e-commerce s’apprête à franchir le cap des 130 milliards à la fin de l’année – Fevad, la Fédération du e-commerce et de la vente à distance

 

 

SOMMAIRE

En 2017, 12,6% des ménages recourent à l’emploi d’une personne à domicile.

Sources :  deux sources fournissent des données sur les ménages utilisateurs de services à la personne :
– L’enquête Revenus fiscaux et sociaux (ERFS). Elle provient de l’appariement de l’enquête Emploi menée par l’Insee avec les fichiers fiscaux de déclaration de revenus et de taxe d’habitation, ainsi qu’avec les données de prestations sociales des ménages dits « ordinaires » (c’est-à-dire en dehors de ceux vivants en collectivité, dans les habitations mobiles ou sans-domicile). Cette enquête est annuelle et porte sur un échantillon de 56 000 ménages ordinaires de France métropolitaine en 2017.
– L’enquête Budget de famille (BdF). Menée tous les 5 ans par l’Insee, elle retrace l’ensemble des dépenses effectuées par les ménages résidant en France, y compris au titre des services à domicile, ainsi que leurs revenus. La dernière enquête de 2017 porte sur un échantillon de 20 700 ménages en France métropolitaine.

 

Le taux de recours aux services à domicile augmente avec l’âge et le niveau de revenu mais leur poids dans les dépenses totales du ménage est proche.

 

Le recours baisse légèrement par rapport à 2011 (13,2% vs 12,6 en 2017), alors qu’il avait progressé de 2,5 points entre 2005 et 2011 (10,7%).

9% de ces ménages utilisateurs n’enregistrent aucune dépense à ce titre en 2017, celle-ci pouvant être couverte par une allocation ou payée par l’employeur via des Cesu préfinancés.

Ceux qui ont des dépenses y consacrent en moyenne 2 723€ sur l’année (9% de leurs dépenses de consommation).

⇒ Quelles dépenses sont concernées ?

74% (77% en 2011) y recourent pour des activités de ménage, lessive, cuisine et repassage.

À l’inverse, la part des autres activités augmente ; c’est le cas du jardinage (19% des ménages en 2017 contre 14), de la livraison de repas et de courses à domicile (7%, après 5), de travaux d’entretien (5% vs 3,8), de garde-malade et assistance médicale à domicile (4,8% vs 4), de garde d’enfants (4% vs 2,3).

⇒ Quel âge ont les utilisateurs ?

21% des ménages qui ont entre 70 et 79 ans recourent à une aide à domicile, 44% (vs 52% en, 2011) pour ceux de 80 ans ou plus. Ce qui correspond à 9% des dépenses des 70-79 ans et 13% des 80 ans et plus (stable depuis 2011).

A contrario, cette part est plus faible pour les moins de 70 ans : elle croit avec l’âge, passant de 2,5% pour les moins de 30 ans à 9,2% pour les 60-69 ans.

Elle augmente entre 2011 et 2017 pour les moins de 30 ans mais diminue plutôt pour les 30-69 ans.

⇒ Quel est leur niveau de revenu ?

Plus le niveau de vie des ménages augmente, plus le taux de recours aux services à la personne est élevé, mais la part de ces dépenses dans la consommation annuelle totale du ménage tend à diminuer.

Les ménages du premier décile (soit les 10% des plus modestes, ayant des revenus par unité de consommation inférieurs à 11190€ par an) ne sont que 6% à recourir aux services à la personne en 2017, ceux du deuxième décile, 7% ; ces 2 déciles y consacrent 10% de leurs dépenses.

Pour chaque décile de niveau de vie compris entre le 3éme et le 7éme décile, le recours reste proche de 10%. Le recours augmente à 12% pour les ménages du 8éme décile, à 19% pour le 9éme décile et à 34% pour le dernier décile.

Les ménages des six premiers déciles recourent moins souvent aux services à domicile qu’en 2011, alors qu’il progresse d’un point entre 2011 et 2017 pour les ménages du 7éme au 9éme décile. Il est stable pour les ménages du 10éme décile.

En fait au regard de leurs dépenses totales, ce type de service oscille entre 8 et 10,8% de leurs dépenses.

⇒ Qu’en est-il du travail dissimulé ?

Sa part diminuerait de 5 points entre 2011 et 2017 (20% en 2017).

La hausse du travail déclaré sur la période récente pourrait être reliée à l’élargissement au 1er janvier 2017 du crédit d’impôt pour l’emploi d’un salarié à domicile à l’ensemble des ménages.

La part du travail déclaré progresserait de 13% chez les ménages dont au moins une personne est inactive (et qui bénéficient du crédit d’impôt à partir de 2017), alors qu’elle diminuerait de 5% chez les ménages actifs (célibataires ou couples bi-actifs) qui en bénéficiaient déjà auparavant.

A contrario, la part du travail déclaré augmenterait de 22% chez les ménages dont le niveau de vie est inférieur à la médiane, alors qu’elle baisserait de 2% chez ceux dont le niveau de vie y est supérieur.

 

Toutefois, son estimation est difficile car peu identifiable à partir des contrôles effectués par l’Urssaf. Il est possible d’en estimer la proportion à partir d’une comparaison du nombre de ménages utilisateurs de services à la personne d’une part, dans l’enquête Budget de famille (BdF) qui retrace les dépenses engagées pour des services à domicile, y compris des dépenses qui ne seraient pas déclarées aux impôts et, d’autre part l’Enquête Revenus Fiscaux et Sociaux (ERFS) qui fournit une mesure des dépenses qui sont déclarées à l’administration fiscale.

 

Pour en savoir davantage : Services à la personne | DARES (travail-emploi.gouv.fr)

SOMMAIRE

Sur un an, le crédit aux TPE progresse de 7,5%.

Dans cette collecte de données, les TPE sont caractérisées par les critères de la loi LME de 2008 :
– unités légales hors autoentrepreneurs occupant moins de 10 personnes, qui ont un chiffre d’affaires annuel ou un total de bilan n’excédant pas 2M€

– ou à défaut, un chiffre d’affaires n’excédant pas 2M€.

 

À fin septembre 2021, l’encours des crédits aux TPE atteint 364,6Md€, en hausse de 7,5% sur un an et de 24,7% sur deux ans. Ils continuent à progresser au 3éme trimestre, à un rythme toutefois plus lent que le trimestre précédent (+3,4Md€ après +7,1Md€ au 2éme trimestre 2021.

 

L’encours des crédits de trésorerie diminue légèrement à 49,2Md€ après 50,5Md€ au trimestre précédent.

 

La croissance annuelle des crédits à l’équipement et immobiliers reste vive, à respectivement + 7,4% et + 7,7%, après + 9,6% et + 8,4% au trimestre précédente et +15,2% et +16,4% sur 2 ans.

 

Le taux d’intérêt moyen des crédits inférieurs à 250 000€ en France augmente légèrement pour atteindre 1,52%. Ce taux est de 0,4 point de pourcentage inférieur à celui pratiqué en zone euro.

 

Pour en savoir davantage : Stat Info – Performance des OPC (banque-france.fr)

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Le commerce : quelques données synthétiques sur son évolution.

Quels sont les formes de commerce, leurs évolutions dont le commerce en ligne, les demandes des consommateurs, la situation à l’étranger ?

⇒ Le commerce comprend plusieurs secteurs :

♦ Selon le type de commerce

-Le commerce de gros et intermédiaires (courtiers, commissionnaires) : le commerce de gros (670Md€ de chiffre d’affaires), et les intermédiaires du commerce (135Md€),

-Et le commerce de détail : le commerce de détail (518Md€), et le commerce et réparation de l’automobile (131Md€).

 

Au total 1 454Md€ de chiffre d’affaires, 300 000 points de vente (mais une commune rurale sur deux n’a aucun commerce de proximité), près de 3,6 millions d’emplois, dont plus de 2,1 millions dans le commerce de détail.

Depuis 2010, le chiffre d’affaires total du commerce de détail a augmenté de 18%, dont +160% pour le commerce électronique.

 

♦ Selon le type de produit

 

-L’alimentaire, spécialisé ou généraliste, représente la moitié du chiffre d’affaires du secteur, la moitié des emplois et plus du 1/3 des points de vente.

-L’équipement de la maison (électroménager, textile, meubles…) représente 14% des emplois, 13% du chiffre d’affaires et 13% des points de vente et un recul de 3,7% entre 2013 et 2018,

-L’équipement de la personne (habillement, chaussure, maroquinerie, hygiènebeauté, horlogerie-beauté, etc.) représente 10% du chiffre d’affaires du secteur, 20% des points de ventes et 13% des salariés et une croissance de 4% entre 2013 et 2018.

⇒ Selon la taille des entreprises et le type de vente

♦ Le chiffre d’affaires du commerce de détail est réalisé pour moitié par des grandes entreprises et des entreprises de tailles intermédiaires, pour 27% par des PME et pour 23% par des TPE, la répartition des emplois étant globalement du même ordre.

 

♦ Les grandes surfaces d’alimentation générale restent dominantes dans les ventes au détail mais leur part de marché s’érode : en 2018, la part de marché est de 65%, en baisse de 3,4 points par rapport à 2010, en raison du repli marqué des supermarchés.

 

♦ Sur cette période, la vente à distance a progressé de 2,8 points, mais sa part de marché reste marginale (4,2% en 2018). Les sites de e-commerce (drives, livraison à domicile, etc.) se développent, qu’ils soient concurrents ou intégrés par les acteurs classiques.

 

♦ Les commerces d’alimentation spécialisés, y compris l’artisanat commercial, maintenaient globalement leur position avec 18,5% du marché en 2018.

 

♦ Les produits non alimentaires sont majoritairement vendus par les magasins spécialisés (56,4% des ventes, en légère baisse de 0,7 point depuis 2010) ; les grandes surfaces d’alimentation générale détiennent 14,5% du marché des produits non alimentaires, en baisse de 1,8 point par rapport à 2010, notamment chez les hypermarchés (– 2,7 points), au profit des supermarchés et de la vente à distance (5,6% de part de marché en hausse de 1,2 point) notamment dans l’habillement.

⇒ Les stratégies des acteurs du commerce

Il existe dans le secteur autant de stratégies que d’acteurs, mais quelques grands traits peuvent être soulignés :
♦ les enseignes spécialisées ont l’opportunité de se tourner vers une approche « servicielle » du commerce par laquelle elles pourraient fédérer leur communauté (une enseigne de sport pourrait proposer des équipements de sport, mais également des activités sportives comme des cours ou des conseils avec des experts),

 

♦ Certaines enseignes de la grande distribution commencent à s’adapter en segmentant les offres pour les adresser à des clientèles de plus en plus distinctes les unes des autres.

 

♦ Le développement d’une offre numérique : le baromètre ACSEL-Google de 2021 révèle : 68% des enseignes estiment que le numérique est un relai de croissance ; idem pour des entreprises de plus de 20 salariés, selon le baromètre de France Num, où 78% des dirigeants de TPE/PME estiment que le numérique représente un bénéfice réel pour leur entreprise.

Une étude menée par Google et Leroy Merlin confirme : 52% du chiffre d’affaires de l’enseigne est lié à un moment du parcours du consommateur au numérique.

⇒ Les modes de consommation évoluent :

♦ Progression du bio, du vrac, des produits « sans », un attachement à la production locale, la seconde main, les produits végans.

 

♦ Le commerce en ligne, en concurrence ou complémentarité avec le commerce en magasin ?

Avec la crise, essor important du drive, du click & collect, du « quick commerce (faire ses courses via une application et être livré chez soi ou sur le lieu où l’on se trouve en dix ou quinze minutes maximum).

En 2020, près de 42 millions de Français ont passé commande en ligne, pour 1,8Md de transaction, une progression de 1,5 million de consommateurs, qui permet à la vente de biens en ligne d’atteindre un chiffre d’affaires de l’ordre de 61Md€ (la France est déjà le second marché européen du commerce en ligne).

 

Par nature, les sociétés du commerce sont davantage engagées dans la vente en ligne : 24% de celles de 10 personnes ou plus en réalisent. 83% des ventes en ligne sont réalisées via leur propre site web, ou à la fois sur leur site et des places de marché (12%) ou uniquement sur des places de marché (6%). Au total, le e-commerce représente 10% du commerce de détail de biens en 2019, selon la Fevad.

La part des individus ayant fait un achat sur internet au cours des douze derniers mois est passée de 39% en 2009 à 64% en 2019 selon l’enquête TIC ménages de l’Insee. Ce taux est supérieur à 80% chez les moins de 45 ans.

 

Dans le même temps, 7 français sur 10 préfèrent acheter en magasin, motivés par le conseil (contact humain, écoute, disponibilité, expertise citée par 90% des consommateurs), la possibilité de toucher et d’essayer les produits (citée par 85% des consommateurs), qui se traduit par un taux de transformation 20 fois supérieur en boutique qu’en ligne. Nombre d’entre eux sont également attirés par la valorisation du produit sur les réseaux sociaux.

 

Toutefois, le 1er site français de ventes entre particuliers revendique 30 millions de visiteurs uniques par mois, près d’un tiers des Français ont acheté un vêtement ou un accessoire d’occasion en 2020 contre 16% en 2018.

⇒ Les demandes des consommateurs

♦ Cela s’accompagne d’un souhait toujours plus grand des consommateurs pour une meilleure information sur les produits (composition, label, indication de l’origine, nutriscore et bientôt score environnemental et social).

 

♦ Les comportements alimentaires se transforment, notamment sous l’effet des préoccupations liées à la santé et à l’environnement : baisse de la consommation de produits carnés, hausse de la consommation de fruits et légumes et des produits issus de l’agriculture biologique…

 

♦ Cependant, pour une fraction des consommateurs, le critère du prix reste dominant en raison du poids des dépenses contraintes et de première nécessité dans leur budget. Ainsi, selon l’Insee, en 2017, l’alimentation représente 22% des dépenses de consommation des ménages les plus modestes contre 17% des dépenses de l’ensemble des ménages, et seulement 14% des dépenses des ménages les plus aisés.

 

♦ Dans leur recherche de qualité des produits, les consommateurs sont plus nombreux à fréquenter plusieurs magasins en fonction des produits recherchés. 57% ont fait leurs courses dans plus de 5 circuits de distribution alimentaires en 2017 contre 39% en 2012.

Les super et hypermarchés restent dominants : les 3/4 des consommateurs interrogés par le Crédoc les fréquentent au moins une fois par mois, mais l’hypermarché est en perte de vitesse avec une baisse de 6 points sur la fréquentation hebdomadaire entre 2012 et 2017 au profit des supermarchés, supérettes et commerces de proximité.

⇒ Une dynamique inégale du commerce de proximité dans les territoires

♦ Selon le Crédoc, en 2017, la proximité était le premier critère de choix d’un magasin devant les prix proposés.

Entre 2009 et 2015, l’effectif salarié des pôles commerciaux du commerce de proximité s’est accru de 1,2% par an. Mais cette dynamique est davantage portée par des pôles commerciaux situés en périphérie des villes (+ 2,3% par an), tandis que les effectifs des pôles de centre-ville restaient stables (+ 0,2%).

En dehors des pôles commerciaux, les effectifs du commerce de proximité ont diminué de 1,2% par an.

 

♦ Les dynamiques démographiques et commerciales des territoires sont liées. L’emploi salarié se replie nettement dans 27% des pôles de périphérie implantés dans des aires d’attraction des villes en recul démographique, contre 18% dans les aires les plus dynamiques démographiquement. L’écart est encore plus net pour les pôles de centre-ville, respectivement 57% et 30%.

La déprise du commerce de proximité de centre-ville est ainsi plus marquée dans les petites et moyennes villes, notamment dans les aires d’attraction des villes de moins de 200 000 habitants.
En revanche, le commerce de centre-ville résiste mieux dans les territoires attractifs tant en matière démographique que touristique.

⇒ A l’étranger

♦ Aux États-Unis, entre 2011 et 2020, la croissance en valeur du commerce a cru de 41% d’après le Bureau of Economic Analysis, alors que le nombre d’établissements n’a augmenté que de 2% et que l’emploi dans le commerce de détail a reculé depuis 2016 au profit du secteur de la logistique et de l’entreposage. 

 

Le Royaume-Uni comptabilise une destruction nette depuis 2016 de l’ordre de 20 000 magasins d’après le Center for Retail Research, et d’après PWC, 40 500 enseignes auraient été fermées depuis 2016.

 

♦ La progression des ventes en ligne attendues entre 2019 et 2024 sont particulièrement importantes en France, en Espagne, au Danemark et peu au Royaume-Uni.

Pour en savoir davantage : Les Assises du commerce pour relever les défis de demain | Gouvernement.fr

 

Lire aussi “LES MUTATIONS DANS LE SECTEUR DU COMMERCE : Avec les contributions des services économiques de Berlin, La Haye, Rome, Ottawa, Stockholm, Pékin, Londres et Washington” DG Trésor, décembre 2021.

 

Dans les pays étudiés, plusieurs grandes tendances se font jour et sont des évolutions structurelles du secteur depuis une vingtaine d’années :
• une croissance continue de l’offre de nouveaux produits pour refléter l’évolution de la demande des consommateurs (baisse de la part de la part des dépenses alimentaires dans le budget des ménages ; segmentation croissante de la demande),
• une adoption rapide de nouvelles technologies, et en particulier de ventes en ligne, mais aussi de paiements en ligne et d’expérimentation de parcours clients mettant en avant les smartphones. Et de manière singulière, en Chine, qui est le pays où la numérisation est la plus avancée, une expérience des réseaux sociaux comme intermédiaires de la vente, à l’appui d’influenceurs au rôle croissant,
• d’importants investissements dans l’omni-canal, qui vont de pair avec un dynamisme du secteur logistique,
• et pour la plupart des pays, à l’exception notable du Royaume-Uni, une consolidation accélérée du secteur, avec les plus grands détaillants qui prennent des parts de marché croissantes.

Dans la plupart de ces pays, ces mutations s’accompagnent pour l’instant d’un essor du chiffre d’affaires du commerce.

 

Les dynamiques du secteur du commerce se distinguent d’un pays étudié à l’autre.

 

♦ Le premier des facteurs qui distinguent ces situations est la situation macro-économique :
• la Suède est un marché dynamique pour la vente au détail du fait d’une population croissante, des gains de pouvoir d’achat en raison des baisses de prélèvements obligatoires mises en œuvre depuis plusieurs années et surtout de la hausse des revenus réels de 40% depuis les années 2000,
• l’Allemagne, en raison de sa démographie en berne, est moins dynamique.

 

♦ En second lieu, le commerce en ligne. C’est en Chine que le e-commerce représente la part la plus élevée dans l’ensemble des activités de vente au détail, où les réseaux sociaux et les influenceurs occupent une part croissante.

 

♦ Certaines initiatives publiques mettent l’accent sur les aides à l’investissement pour la numérisation des TPE/PME (exemple de l’Italie, de l’Allemagne, du Canada).

 

D’autres initiatives publiques sont plus concentrées sur la revitalisation des territoires les moins attractifs (en Allemagne, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, et aux États-Unis).

 

Globalement les moyens consacrés et les réponses aux évolutions du commerce sont hétérogènes : aides à l’investissement, adaptation de la fiscalité, aménagement commercial, stratégie quant à la logistique urbaine ou à la formation de la main d’œuvre et à la gestion des compétences. La difficulté à articuler ces dispositifs de façon lisible semble être commune aux pays étudiés, d’autant plus que différents échelons (national et local) sont impliqués.

 

Pour en savoir davantage : https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2021/12/02/etude-comparative-internationale-les-mutations-dans-le-secteur-du-commerce

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83% des salariés travaillent dans une entreprise dont l’activité est inchangée ou en hausse.

En novembre 2021, un salarié sur trois travaille dans une entreprise concernée par l’obligation vaccinale ou celle de détenir un passe sanitaire valide ; 21% ont été au moins un jour en télétravail.

 

♦ 83% des salariés travaillent dans une entreprise dont l’activité est inchangée ou en hausse malgré la crise sanitaire, comme les deux mois précédents, alors que 2% des salariés travaillent dans une entreprise à l’arrêt complet ou en baisse d’activité de plus de 50%, et 15% dans une entreprise dont l’activité a baissé mais de moins de 50%.

 

-Ces baisses d’activité s’expliquent davantage par la perte de débouchés (54%) que par le manque de personnel pouvant travailler (18%), les difficultés d’approvisionnement (17%) ou les restrictions administratives (12%).

 

-17% des salariés sont employés par une structure qui estime que son activité mettra plus d’un an pour revenir à la normale (10%) ou entre 6 mois et un an (7%). Mais 1/3 ne sait pas répondre à cette question.

 

♦ 2 difficultés principales :

 

-Le manque de personnel se stabilise mais demeure la principale difficulté rencontrée : 28% des salariés travaillent dans une structure qui déclare être confrontée à un manque de personnel.

Ce manque de personnel recule nettement dans les HCR, bien que restant à un niveau élevé (41%) ; il est également très fréquemment ressenti dans la partie privée de l’enseignement et de la santé (46%).

Le plus souvent, il est causé par des difficultés à recruter en CDI, du fait du manque de candidats formés dans les métiers concernés (dans les 2/3 des situations) ou par des candidats devenus plus exigeants en termes de conditions de travail (dans la moitié des cas). Face à ces difficultés de recrutement, les entreprises sont régulièrement amenées à modifier le profil des salariés qu’elles recrutent, à revoir à la hausse les salaires qu’elles proposent ou à modifier les conditions de travail.

 

-L’approvisionnement en matériaux est lui aussi toujours difficile : fin novembre, 20% des salariés sont employés par une entreprise qui rencontre ces difficultés. Mais 31% des salariés travaillent dans une structure qui n’éprouve aucune difficulté.

 

♦ Début décembre, 49% des salariés travaillent dans une structure où les mesures sanitaires sont sans effet sur les coûts et/ou la productivité ; l’effet est modéré (moins de 10%) dans 40% des cas.

 

♦ Le télétravail progresse légèrement : au cours du mois de novembre, 21% des salariés ont été au moins un jour en télétravail ; toutefois, parmi les salariés concernés par le télétravail, ils ne sont plus que 6% à avoir télétravaillé tous les jours de la semaine ;  58% l’ont été entre 2 et 4 jours par semaine, 26% un jour par semaine et 11% quelques jours dans le mois.

À la date du 30 novembre, 59% des salariés travaillent dans une entreprise qui autorise le télétravail ; cette proportion est moindre dans les entreprises de petite taille (27% parmi celles employant 10 à 19 salariés, contre 80% dans celles de 500 salariés ou plus).

Le plus souvent, le télétravail est limité à 2 jours par semaine (26%), mais il est autorisé sur l’intégralité de la semaine pour 8% des salariés. Lorsqu’un nombre de jours minimum de télétravail est imposé, il est le plus souvent d’un jour ou deux par semaine

 

♦ Au cours de la semaine du 22 novembre, 85% des salariés travaillent sur site ou à distance, 7% sont en congés et 8% sont en arrêt maladie, au chômage partiel complet ou font valoir leur droit de retrait. 5% des salariés travaillent dans une entreprise qui indique rencontrer des difficultés liées au retour sur site de salariés qui étaient en télétravail.

 

♦ Début décembre, un salarié sur trois travaille dans une entreprise concernée par l’obligation vaccinale ou de détenir un passe sanitaire valide, que ce soit pour l’ensemble de ses effectifs, la majorité ou pour une minorité seulement (santé, hébergementrestauration, action sociale, arts, spectacles et activités récréatives).

Celles qui ont des contrats de travail suspendus au motif du non-respect de cette obligation représentent 24% des effectifs (soit 8% de l’ensemble des salariés).

 

Dans près de la moitié des cas, les employeurs excluent totalement de licencier au cours des prochains mois pour motif économique.

♦ Le recours à l’activité partielle en novembre concerne 2% des salariés du privé (380 000 salariés ou 120 000 en ETP). Toutefois, le nombre de salariés qui bénéficient de l’activité partielle de longue durée (APLD) est en forte hausse : ils seraient 200 000, contre 140 000 un mois plus tôt.

 

Pour en savoir davantage : Activité et conditions d’emploi de la main-d’œuvre pendant la crise sanitaire Covid-19 (travail-emploi.gouv.fr)

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Les habitants aiment leur centre-ville et sont attachés à celui qu’ils connaissent.

Méthodologie : questionnaire auto-administré en ligne sur panel d’une durée de 20 minutes entre le 21 septembre et le 4 octobre auprès de 3 016  individus de 18 ans et plus constitué d’après la méthode des quotas (sexe, âge CSP, région) comprenant :
-Un suréchantillon de 719 Habitants des communes Action Cœur de Ville,
-Un suréchantillon de 844 Habitants des communes périphériques aux communes Action Cœur de Ville
L’échantillon global a été redressé pour redonner à chaque suréchantillon son poids réel et assurer une lecture globale représentative des résultats.

 

Les habitudes changent : on fréquente moins les centres commerciaux et les hypermarchés et plus le centre-ville pour la balade et les commerces spécialisés.

⇒ A  la question “dans un futur proche, souhaiteriez-vous habiter “:

Dans le centre d’une petite ville (53%, ceux habitant en province entre 47 et 58%, ceux habitant Paris intra-muros 29%), celui d’une ville moyenne (35%, dont 38-44% pour ceux habitant des villes de plus de 50 000 habitants dont Paris), celui d’une grande ville (18% dont 37% pour ceux habitant Paris), celui de Paris (10%, dont 62% ceux habitant Paris vs 6-8% pour les autres).

 

Ceux bénéficiant des actions cœur de ville (dans les petites villes et les villes moyennes) souhaitent habiter en centre ville. 39% ont entendu parler de cette action qu’ils jugent très majoritairement utile.

⇒ Où habitent-ils et sont-ils attachés à leur centre-ville ?

♦ 35% habitent (19%) ou vont tous les jours en centre-ville (16%), 38% 1 à 5 fois par semaine, 25% beaucoup moins. Stable entre 2016 et 2021.

 

♦ 64% (dont très 17) sont attachés à leur centre-ville, notamment les cadres (77%), les moins de 35 ans (71-73%). Ce sentiment est inférieur pour ceux habitant la périphérie.

 

♦ Pourquoi ces choix ? 51% le fait de tout pouvoir faire à pied, 31% bénéficier de commerce de proximité (moins les services publics 14%, les jardins publics 10%, les bars, musées, cinéma, 6-10%).

 

♦ Quelle évolution connaissent les centres-villes, quels commerces sont les plus appréciés ? 

 

-Pour 40% depuis 10 ans leur centre-ville est sur le déclin (44-46% les plus de 50 ans), pour 27% il est en développement (34-40% pour les moins de 35 ans et 34% pour les cadres).

48% disent que les commerces de centre-ville ont tendance à fermer, notamment dans les communes de moins de 50 000 habitants, une tendance qui s’est accentuée avec la covid vs 19% se développent (27% agglo Parisienne).

 

– Les habitants fréquentent en centre-ville moins souvent les hypermarchés et centres commerciaux (31-38%), les supermarchés (26%) ; ils fréquentent actuellement davantage les commerces de circuit court (85% ; 41% y achètent régulièrement), les halles gourmandes (83%), les marchés (79%), les commerces de centre-ville (78%).

 

-Les centres commerciaux sont conçus pour faire des achats courants (59%); les commerces de centre-ville le sont bien plus pour retrouver des proches (79%), flâner/passer du temps libre (73%), faire du shopping (56%).

 

♦ Quelles attentes ? Noter que les terrasses sont très appréciées tout comme commander en magasin un produit momentanément indisponible et le recevoir, réserver en ligne un produit et le retirer directement en magasin, acheter en ligne et se faire livrer chez soi ou en point relais.

⇒ Les centres-villes sont-ils digitalisés ?

Pour 39% leur centre-ville est « connecté » (existence d’un réseau wifi accessible dans les rues, présence d’écrans digitaux offrant des services et informations dans le centre-ville).

Sont souhaités par 34 à 43% : du wi-fi gratuit dans la rue, de l’accès à de la donnée publique, une application portant sur les animations,les commerces, les actualités et les services de centre-ville.

⇒  Qui a la responsabilité de faire évoluer les centres-villes ?

Les maires sont très attendus sur cette question (pour 89% elle est prioritaire, dont très 49). Cela doit l’être aussi pour le gouvernement (86% dont très 24); c’est ce qu’il fait selon 65% (très 16%). Les commerçants sont aussi très attendus sur cette question (47%) et même les citoyens (34%), les associations (29%) et les entreprises (23).

 

Pour en savoir davantage : Présentation du 6e Baromètre du Centre-Ville et des Commerces

 

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La définition de l’entreprise au sens économique.

Passer de l’entreprise, unité légale, à l’entreprise, composée d’un ensemble d’unités non autonomes financièrement, même si elles le sont juridiquement. 

 

L’analyse économique du système productif définit l’entreprise comme « la plus petite combinaison d’unités légales qui constitue une unité organisationnelle de production de biens et de services jouissant d’une certaine autonomie de décision, notamment pour l’affectation de ses ressources courantes ». Cette définition a notamment été reprise dans la loi de modernisation de l’économie (LME) de 2008.

 

Dans les statistiques produites par l’Insee, la notion d’entreprise a pourtant longtemps été associée à sa définition purement juridique, à savoir l’« unité légale » inscrite au répertoire Sirene de l’Insee. Cette approche par les unités légales (UL) permet de disposer de nombreuses informations administratives qui sont collectées à ce niveau.

 

Toutefois, beaucoup d’unités légales ne sont pas autonomes : elles appartiennent à un ensemble plus large, qui regroupe plusieurs unités et qui détient le pouvoir de décision, notamment sur la répartition des facteurs de production ou la recherche et développement par exemple. Cet ensemble définit l’entreprise.

 

Les entreprises peuvent ainsi exercer une ou plusieurs activités dans un ou plusieurs lieux, et compter une ou plusieurs unités légales. L’Insee appuie désormais ses statistiques structurelles sur les entreprises au sens économique, afin de disposer d’une vision plus pertinente des performances du tissu productif.

 

Les 500 entreprises les plus grandes en nombre de salariés concentrent à elles seules 34 % des effectifs (graphique), contre 22 % si on s’en tient aux 500 plus grandes unités légales.

 

Comment définir le contour d’une entreprise ? La méthode utilisée pour calculer ces statistiques se fonde sur les données des unités légales qui les composent et sur des hypothèses concernant les flux d’échanges internes, entre unités légales de la même entreprise. En consolidant ainsi, au sens comptable, les données, on fait varier de façon significative la représentation de l’activité économique en France, notamment en matière de concentration, ainsi que la valeur de certaines grandeurs telles le chiffre d’affaires ou les dividendes.

 

Le passage au concept économique d’entreprise n’est pas propre à la France : tous les pays de l’Union européenne travailleront et diffuseront à l’avenir leurs données en « entreprise ». L’objectif est de permettre à terme une meilleure comparaison du tissu économique des États membres, indépendamment des structures juridiques qui peuvent être propres à chacun d’eux.

 

Pour en savoir davantage : L’entreprise : un concept économique plutôt qu’une définition juridique – Le blog de l’InseeLe blog de l’Insee

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Le télétravail peut être source de pertes pour l’entreprise.

Il y a non seulement le risque de prise de distance du salarié avec son travail et son implication, mais aussi les conséquences de départs, imposant de nouveaux recrutements et leurs conséquences.

 

“Le télétravail, déployé depuis la crise du Covid-19, a pour effet de distendre le lien entre les salariés et l’entreprise. Sur le long terme, cette décomposition à l’œuvre risque de désagréger l’unité de l’entreprise. Avec son lot de conséquences économiques.”

 

Le télétravailleur, concentré sur ses propres objectifs et ses tâches factuelles, se limite à des interactions purement productives ». Avec le manager, la réception des consignes. Avec ses collègues, d’éventuels « points » sur les dossiers en commun.

Quant aux visioconférences d’équipe, elles ne suffisent pas à reproduire avec la même qualité les échanges en présentiel, et encore moins les discussions informelles, autour de la machine à café ou dans les couloirs et donc une altération de l’intelligence collective. Ainsi, en juin 2020, 54% des directeurs des ressources humaines sondés par l’Association nationale des DRH déclaraient constater « moins de créativité et de capacité à résoudre des problèmes complexes”

 

Le travail à distance provoque en effet chez les salariés un détachement. Le groupe de réflexion La Fabrique de l’industrie l’explique dans un rapport paru en juin. Avec le télétravail, « l’entreprise joue moins son rôle de lieu de construction sociale, et l’activité de travail n’est plus rythmée par des rituels matérialisés dans des lieux de rencontre précis (machine à café, couloir, cantine) ». La séparation entre le salarié et l’entreprise n’est donc pas seulement physique. Elle aussi psychologique (le sentiment d’appartenance – voire de fierté – contribue à l’engagement). Cet engagement stimule chez le collaborateur la formulation de propositions innovantes.

 

La pérennisation du télétravail fait également émerger de nouveaux risques psychosociaux et conduit à des sorties de personnel, un roulement au sein des effectifs qui peut coûter cher (coût de recrutement, coût d’intégration, coût d’un transfert de savoir-faire et celui de la perte de mémoires).

 

 

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Au moins 4 compétences acquises sur 7 sont le fait de 60% des stagiaires.

Méthodologie : enquête post-formation, la seule enquête nationale portant sur la qualité des formations suivies. L’enquête cible les personnes entre 6 et 9 mois après leur sortie de formation, y compris celles qui l’ont interrompu avant la fin. Les données sont collectées par internet ou voie postale par Ipsos.

La première vague de l’enquête (auprès des sortants de formation au quatrième trimestre de 2018) a été réalisée au troisième trimestre 2019 ; chaque trimestre, une nouvelle vague de l’enquête est lancée. La dixième vague de l’enquête, auprès des sortants de formation du T1 2021 de France métropolitaine, est en cours de collecte

 

Les moins de 26 ans et les moins diplômés sont ceux qui ont acquis le plus de compétences.

 

Les compétences citées sont les compétences techniques (72%), la capacité à travailler en équipe (64%), à s’organiser et planifier son travail (63%), la présentation orale (58%), les compétences de base (57%), la présentation de soi (55%) ; en revanche, 44% seulement considèrent avoir acquis ou amélioré leurs connaissances en informatique.

⇒Écarts entre les différents publics

♦ Les moins de 26 ans, quel que soit leur niveau de diplôme, déclarent plus fréquemment avoir acquis des compétences, en particulier le travail en équipe (75% vs 54-62 les autres âges), l’organisation du travail (71% vs 52 et 61),  la présentation de soi (64% vs 45 et 53), la présentation orale (67% vs 48 et 57).

 

♦ Les peu diplômés déclarent également plus fréquemment avoir acquis des compétences : de base (62% vs 50), 7 points d’écart pour le travail en équipe (67% vs 60), l’organisation du travail (66% vs 59), la présentation orale (61% vs 54 pour les bac et plus), la présentation de soi (58% vs 51), et en informatique (47% vs 41), mais moins souvent des compétences techniques (69% contre 75% des stagiaires ayant au moins le baccalauréat).

 

♦ Les écarts entre les femmes et les hommes sont peu marqués, les femmes déclarant toutefois un peu plus souvent avoir acquis des compétences en informatique (48% vs 41) et en matière de présentation orale (61% vs 55), alors que les hommes indiquent légèrement plus souvent avoir acquis des compétences techniques (74% vs 71).

 

Les stagiaires qui suivent une formation visant une certification, la professionnalisation ou une adaptation au poste de travail sont plus nombreux que les autres à déclarer avoir acquis des compétences techniques (les 3/4). 

⇒ 25% estiment avoir acquis l’ensemble des compétences, 35% de 4 à 7.

♦ Seuls 6% des stagiaires considèrent ne pas avoir acquis de compétences.

Ceux qui ont acquis moins de compétences sont ceux qui se sont inscrits dans l’adaptation au poste de travail : 47% ont acquis au plus 3 compétences alors que ceux inscrits dans une certification sont 62% à avoir acquis au moins 4 compétences.
 

♦ Le fait que la formation associe une période en entreprise conduit à un développement plus large des compétences : 28 à 30% des stagiaires dont la formation inclut une immersion en entreprise déclarent avoir acquis les 7 types de compétences (60 à 70% au moins 4), contre respectivement 21 et 55% des stagiaires dont la formation n’en comprend pas.

 

♦ Ces formations ont été l’occasion, pour certains stagiaires, de reprendre confiance en eux : le 1/4 des personnes ayant renseigné une compétence supplémentaire est « confiance en soi ».

 

Pour en savoir davantage : Quelles compétences les personnes en recherche d’emploi acquièrent en formation ? | DARES (travail-emploi.gouv.fr)

 

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