Archives mensuelles : octobre 2021

Parmi les dirigeants ayant sollicité le tribunal de commerce, seuls 5% des TPE y ont eu recours à une procédure amiable.

Les procédures amiables sont très mal connues des TPE, et bien plus des moyennes et grandes entreprises.

 

♦ Rappel sur les procédures amiables :

Elles se distinguent par leur caractère confidentiel ; seuls les créanciers sélectionnés par le dirigeant sont invités à renégocier la dette de l’entreprise, sous le contrôle d’un mandataire ad hoc ou d’un conciliateur ; les créanciers non signataires ne seront pas concernés ni même prévenus de la renégociation. La réputation de l’entreprise est donc protégée, ce qui maximise sa survie.

Le mandat ad hoc, la conciliation et la sauvegarde ne peuvent être ouvertes que sur l’initiative du dirigeant et en l’absence de cessation des paiements (ou pour une cessation de paiement inférieure à 45 jours en conciliation).

 

Par contre, les procédures collectives sont publiques, leur ouverture donnant lieu à publicité au BODACC ; elle apparaît sur l’extrait K-bis de l’entreprise. Tous les créanciers participent à la renégociation de la dette de l’entreprise. L’ouverture de ce type de procédure est obligatoire une fois que l’entreprise est en état de cessation des paiements.

Rappelons que les TPE comptent pour 95% des procédures collectives.

 

♦ La fréquence d’utilisation de ces procédures

Les procédures collectives, suite au constat d’une cessation de paiement sont très utilisées : 64% ont connu une liquidation directe, 29% un redressement judiciaire et 2% une sauvegarde ; par ailleurs, avant la cessation de paiement, les procédures amiables chiffrent 3% dans l’appel à une conciliation et 2% pour le mandat ad hoc.

 

Les TPE font très peu appel aux procédures amiables, contrairement aux entreprises de plus de 200 salariés :

♦ Pourquoi les TPE y font-elles peu appel ?

-Le manque d’information sur ces procédures alternatives, d’autant que les experts-comptables orientent peu leurs clients TPE vers ces procédures amiables, alors que le caractère tardif de l’entrée en redressement judiciaire génère des coûts dont le montant peut s’élever jusqu’à 20% de la valeur de l’entreprise,

-Les TPE ont plus de mal à anticiper leurs difficultés,

-La crainte du coût des ces mandats.

 

♦ Des aménagements ont été mis en place pour les TPE (validité jusqu’à la fin 2022).

De nouvelles procédures dites « de sortie de crise » sont, aux côtés des procédures classiques, à la portée des petites entreprises rencontrant des difficultés. En particulier, le plafonnement  du coût du mandat ad hoc (ne peur dépasser 3 000€ HT) et la simplification de la déclaration des créances, et une limitation à 3 mois des durées d’observations pour en limiter les coûts.

 

Pour en savoir davantage : Banque de France | Bloc-notes Eco (banque-france.fr)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Études, rapports et propositions non commentés

“Agir face aux enjeux climatiques : les PME-ETI et les impacts du climat, volet 1”, Bpifrance, vu octobre 2021

“Agir face aux enjeux climatiques : 11 entreprises précurseurs, volet 2”, Bpifrance, vu octobre 2021

“Point sur la conjoncture française à début octobre 2021”, Banque de France, octobre 2021

“Les dépenses de bâtiment et de travaux publics des collectivités territoriales”, CERC et France Régions, édition août 2021

“BUSINESS FRANCE, exercices 2015-2019, OBSERVATIONS DÉFINITIVES”, Cour des Comptes, vu octobre 2021

“Les critères de sélection du candidat : un résumé du processus de recrutement selon le métier”, Dares, document d’études N°253, septembre 2021

“Comment la situation des jeunes sur le marché du travail a-t-elle évolué en 2020 ?”, Dares analyses N°50, septembre 2021

“Activité et conditions d’emploi de la main-d’œuvre pendant la crise sanitaire Covid-19
Vue d’ensemble des résultats” Dares, enquête flash, septembre 2021

“Indemnisation des demandeurs d’emploi en 2020 : impacts de la crise sanitaire : une forte hausse du nombre d’indemnisables lors du confinement du printemps suivie d’une baisse à l’été”, Dares résultats N°54, octobre 2021

“Le chiffre du commerce extérieur : analyse 2éme trimestre 2021“, Douanes, octobre 2021

“CHIFFRES CLÉS 2020 DES ENTREPRISES DU PAYSAGE”, Les entreprises du paysage, vu octobre 2021

“Innovation française : nos incroyables talents”, Institut Montaigne, octobre 2021

“Évaluer les effets de l’impôt sur la fortune et de sa suppression sur le tissu productif”, IPP, rapport N°36, octobre 2021

“EFFORT FINANCIER DE L’ÉTAT EN FAVEUR DES  ASSOCIATIONS”, Jaune budgétaire, vu octobre 2021

“OBSERVATOIRE OBSERVATOIRE des Délais de paiement, rapport 2020”, Banque de France, avril 2021

“LES CHIFFRES CLÉS DES RÉGIONS, édition 2021“, Régions de France, Vu octobre 2021

“Principaux indicateurs mensuels Urssaf à fin septembre 2021”, Urssaf, baromètre économique N°133, octobre 2021

SOMMAIRE

Quels apports la réforme de l’autoentrepreneuriat ?

Méthodologie : échantillon de 4 226 observations, croisant 12 pays de l’OCDE et 20 secteurs marchands sur la période 1995-2016.

Cette analyse vise  notamment une évaluation des effets des réformes ayant promu l’auto-entreprenariat dans les 3 pays ayant engagé de telles réformes depuis le début des années 2000 : Les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la France.

Un article en anglais de type académique.

 

Les réformes relatives à l’autoentrepreneuriat en France ont échoué à atteindre leurs principaux objectifs déclarés.

 

La part des emplois non-salariés dans l’emploi total est assez stable ou décroissante sur la période dans tous les pays, à l’exception des trois pays où de larges réformes visent à promouvoir l’auto-entreprenariat ; leur part augmente après l’engagement des réformes. 

 

Par contre les réformes engagées n’ont pas abouti à une augmentation significative de l’emploi total ou de la valeur ajoutée. Si le nombre d’autoentrepreneurs a augmenté, c’est principalement via une substitution entre employés et auto-entrepreneurs, et non via un effet d’offre ou une substitution avec des emplois auparavant informels.

 

Ces résultats signifieraient que ces réformes ont échoué à atteindre leurs principaux objectifs déclarés.

 

Pour en savoir davantage : L’impact de la crise sanitaire sur la situation financière des entreprises : une analyse sur données individuelles (banque-france.fr)

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Des dirigeants toujours combatifs, mais affrontés au difficile équilibre entre leur entreprise et leur vie personnelle.

Méthodologie : échantillon de 1502 chefs d’entreprises, directeurs, gérants ou membres de CODIR ou COMEX de TPE, PME et ETI (1 à 4999 salariés), interrogé par téléphone sous systéme CATI entre le 30 août et le 22 septembre.

33% des personnes interrogées appartiennent à des entreprises de 1 à 5 salariés (74% redressé), 46% à des entreprises de 6 à 49 salariés (23% redressé) ; 67% sont des hommes ; 62% ont au moins 10 ans d’expérience de dirigeant ; 52% ont 50 ans et plus et 39% entre 35 et 49 ans.

“Sondage Opinion Way pour MMA Fondation Entrepreneurs »

 

Les dirigeants d’entreprise sont à la fois combatifs et marqués par les contraintes de la crise sanitaire, tiraillés entre la reprise de l’activité et leur équilibre personnel, dont ils voudraient poursuivre les acquis obtenus pendant la période de la covid.

⇒ 4 mots leur étaient proposés pour qualifier leur état d’esprit pendant la crise du covid (plusieurs réponses possible) :

♦ 2 termes manifestant une situation difficile du fait de la crise sanitaire :

-“déstabilisant”, pour 68% (dont très 38), mais 80% dans les services aux particuliers vs 57% ceux de l’industrie/BTP,

-“Fragilisant”, pour 56% (dont très 31) ; là encore bien plus dans les services aux particuliers (68%) que pour l’industrie/BTP (44%).

 

♦ 2 autres termes manifestent une dynamique de transformation, toutefois minoritaire :

-“Transformateur”pour 48% (dont très 20) ; on y trouve 70% des entreprises de santé et 66% des ETI vs 38% ceux de l’industrie/BTP,

-“Accélérateur” pour 34% (dont très 15%).

⇒ Leurs inquiétudes concernent :

-Surtout les RH en ce qui concerne les embauches (42% dont très 23) dont 61% les ETI, 52% les PME et 41% les TPE,mais peu la redynamisation des équipes (23% dont très 7, avec peu d’écart entre les PME et les TPE, 28 et 21%), encore moins le retour sur site des salariés (11% dont très 5).

D’ailleurs 88% (dont très 62) se disent très attentifs au vécu de leurs collaborateurs, soucieux à 69% (dont très 41) d’une réelle dynamique collective à faire vivre.

 

-Et par ailleurs l’approvisionnement (41% dont très 17) dont 64% l’industrie/BTP, beaucoup moins les services (25-28%), dans la mesure où leurs besoins sont fort modestes.

 

Nettement moins l’activité de l’entreprise : faire face à la reprise (27% dont très 10),

 

-Et encore moins la stratégie : identifier de nouvelles opportunités (24% dont très 7) ou la capacité de décision, l’organisation des priorités (22% dont très 5). 

⇒ Pourtant une autre question montre qu’ils ont mis à profit cette crise pour :

-En matière commerciale : rationaliser les coûts (38% dont 45 les PME et 37% les TPE, mais seulement 24% le BTP/industrie), 47% pensent pérenniser cette action ; diversifier les services apportés aux clients (29% dont 48% la santé et 43% le commerce) que 32% comptent poursuivre; un nouveau positionnement des produits/services (20%) ; développer des partenariats commerciaux (17%) et élargir leur zone de chalandise (16%),

 

-En matière d’organisation : la digitalisation des process (30% dont les ETI 51% , les services aux particuliers 43%, 39% le BTP/industrie ; 35% pensent poursuivre ; 22% de nouvelles relations ou de nouveaux process (soustraitants, donneurs d’ordre), mais 35% les ETI ; de nouvelles formes de management (19% mais 55 les ETI et 34 les PME) 

 

70% ont mis en place au moins une action (88% les ETI et 78% les PME) ; 87% comptent pérenniser au moins une action mise en place.

⇒ Avec la relance, ils sont bien sûr moins inquiets qu’en 2020 (61% dont pas du tout 25) ; seuls 14% sont très inquiets.

♦ De fait 80% estiment leur état psychologique bon (et même très bon 16), vs 70 (dont très 11) 6 mois auparavant. De même au niveau professionnel, ils estiment leur moral bon (75% dont très 12) vs 6 mois auparavant (65 et 11). Un décalage qui n’est pas important entre la situation actuelle et celle il y a 6 mois.

 

♦ Mais la forte reprise d’activité se traduit par des niveaux de charge et de stress plus élevés qu’en juin 2020 : 56% se disent débordés, 50% stressés; seuls 23% se disent déboussolés. 81% disent être physiquement en forme.

Toutefois depuis mars 2020, 42% disent avoir ressenti un mal de dos, 33% des douleurs articulaires, 25% des migraines ; en fait 59% au moins une douleur, sans doute comme la majorité des Français.

 

♦ 89%, au regard de la situation actuelle et à celui des mois à venir, se perçoivent comme combatifs (97% les ETI et 93% les PME) et 88% investis.

Cet investissement a un impact positif sur l’engagement de leurs collaborateurs (69%), sur le soutien de leurs clients (69%), et donc leur carnet de commande  (54%), leurs relations fournisseurs (54%) et celles avec leurs partenaires financiers (46%).

 

⇒ Quel équilibre entre leur vie professionnelle et personnelle ?

♦ Depuis le début de la crise sanitaire, 2 dirigeants sur 3 indiquent avoir mis en place de nouvelles pratiques, pris de nouvelles habitudes pour prendre soin d’eux :

39% ont pratiqué un sport, 22% se sont préoccupés de leur bien-être (repos, alimentation saine, méditation…), 15% ont développé leurs relations familiales et amicales, 13% ont mieux veillé à leur santé, 10% ont eu recours à des loisirs (lecture, jardinage…). Toutefois 36% n’ont mis en œuvre aucune de ces propositions.

 

Interrogés plus spécifiquement notamment sur les relations familiales, 75% (dont beaucoup 42) disent y avoir été attentifs ; 51% (dont 29 beaucoup) se sont occupé plus souvent de leurs enfants (garde, éducation, loisirs).

87% disent aussi qu’ils sont soutenus par leurs proches et leurs réseaux.

 

Bien sûr quasiment tous souhaitent poursuivre ces acquis, mais dans le même temps 55% (dont 31 tout à fait) se disent prêts à donner la priorité à la relance de l’activité plutôt que de favoriser un équilibre vie professionnelle / vie personnelle.

Une tension permanente entre l’entreprise et leur vie personnelle !

⇒ Une tentative d’analyse en ce qui concerne les tailles d’entreprise

L’analyse repose sur les quelques données fournies dans la publication du baromètre. Elle fait apparaitre un net décalage en ce qui concerne les TPE, les PME et les ETI.

 

Les TPE sont moins préoccupés pour leur personnel, qu’il s’agisse du recrutement ou de la mobilisation de leur équipe. Leurs dirigeants ont aussi moins profité de la crise sanitaire pour modifier leur organisation ou interroger leur stratégie. Si leur combativité est proche, ils sont moins soucieux, semble-t-il, de leur équilibre personnel.

 

Pour en savoir davantage : BJ22578 – OpinionWay pour MMA – Etat d’esprit des dirigeants 2021 – rapport.pptx (fondation-entrepreneurs.mma)

 

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Les créations des 9 premiers mois 2021 sont en progression de 25% au regard de 2020.

La hausse des créations du 3éme trimestre montre une baisse des microentrepreneurs, et une hausse des sociétés, ce qui est nouveau.

⇒ Les créations en société ont une évolution plus favorable que celles en microentreprise

Les  créations de septembre ont été au nombre de 85 533 dont 68% de microentrepreneurs. Globalement, elles sont en diminution au regard de septembre 2020 de 3%, dont de 5% chez les microentrepreneurs, mais en hausse de 3,9% pour les sociétés.

 

Les créations du 3éme trimestre sont aussi en légére baisse de 2,4% dont 5% pour les microentrepreneurs mais une progression de 5,5% pour les sociétés, manifestant une situation plutôt nouvelle pour les sociétés.

 

Qu’en est-il des 9 premiers mois de l’année ? Elles sont en hausse de 25% au regard de l’année antérieure, dont 23% pour les microentrepreneurs mais encore une plus forte hausse pour la création en société (31%).

 

⇒ Les créations par activité

Sur les 9 premiers mois de l’année, comparés à ceux de 2020, 5 groupes d’activité sont en nette progression, ce sont des services (transports avec les livraisons à domicile, activités financières et immobilières, informatique et communication et services aux particuliers, soit 36% des créations) ; ces mêmes activités sont celles qui ont le plus progressé depuis 2019 et 2018.

 

Par contre, les activités plus classiques (HCR, commerce, construction et santé/éducation, soit 36% des créations) ont moins progressé, connaissant même une régression au regard de 2018.

 

Si nous observons les créations du 3éme trimestre, les résultats offrent les mêmes tendances, avec une exception notoire, celle des transports (livraison à domicile) en baisse entre 2020 et 2021, du fait d’une baisse des microentrepreneurs de 24%, alors que les créations classiques augmentent de 30%.

 

Par contre, les créations sous forme de microentrepreneur connaissent de fortes variations au 3éme trimestre : elles ont diminué entre 2020 et 2021 de 4,5% , mais bien plus dans certaines activités telles les HCR, le commerce, les livraisons à domicile, les activités immobilières et la construction montrant des immatriculations de précaution lors de la crise sanitaire : rappelons qu’immatriculation ne signifie pas production de recettes.

Alors que d’autres activités ont poursuivi leur progression sous cette forme, notamment les activités services aux particuliers et informatique et communication.

 

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5 311 défaillances au 3éme trimestre 2021.

Méthodologie et sources :

La défaillance d’entreprise correspond à l’ouverture d’une procédure de sauvegarde, redressement judiciaire ou liquidation judiciaire directe auprès d’un Tribunal Judiciaire. Cela ne recouvre donc ni les procédures amiables (mandat ad hoc ou conciliation) ni les suites d’ouverture (arrêt de plan ou conversion en liquidation).

Altares collecte l’ensemble des jugements auprès des greffes des Tribunaux de Commerce de métropole et d’outre-mer. Altares est également licencié officiel du B.O.D.A.C.C.

La date de défaillance retenue est celle de l’ouverture de la procédure, c’est-à-dire la date du
jugement et non pas la date à laquelle ce jugement a été publié dans un journal d’annonces légales ou au B.O.D.A.C.C.

 

Ce 3éme trimestre 2021 est encore plus favorable que les précédents en ce qui concerne la baisse des défaillances ; bien sûr il faudra attendre au moins une ou plusieurs années le remboursement des aides publiques pour savoir s’il y aura une forte hausse ou non.

 

♦ Le 3éme trimestre fait état de 5 311 défaillances (dont 73% en liquidation immédiate). Elles avaient été pour cette même période, en moyenne entre 2017 et 2019, de 11 067 (une baisse de 52%). 2021 connait à nouveau une baisse de 21% au regard de 2020.

Noter une baisse plus modeste des redressements entre 2020 et 2021 (-12%) que pour les liquidations immédiates (-24%), alors qu’elle avait été la plus conséquente entre 2021 et la moyenne 2017-2019 (-61% vs -49% pour les liquidations) ; une tendance qui retrouverait son cours normal ?

♦ Les plus petites entreprises forment toujours la quasi totalité des défaillances, les moins de 3 salariés totalisant 76% des défaillances et les 6 salariés et plus 12% (rappelons que les 50 salariés et plus ne comptent que pour 0,8% des défaillances).

 

Les liquidations immédiates sont un peu plus fréquentes au sein des plus petites entreprises, et les redressements un peu plus conséquents au sein des entreprises un peu plus grandes, même si les entreprises de plus de 10 salariés ne comptent que pour 12% des reprises. Noter la forte hausse des redressements dans la catégorie des 10-19 salariés.

♦ En termes d’ancienneté des entreprises, ce sont celles de 3 à 10 ans qui forment le flux le plus important des défaillances (54%), devant les 11 ans et plus (32%) et les moins de 3 ans (14%).

Les évolutions 2020/2021 sont moins favorables pour les 3-5 ans d’ancienneté et chez les 11-15 ans, alors que les moins de 3 ans affichent une plus forte diminution des défaillances (-29% vs -16 à +6 pour les 3 à 15 ans).

♦ En termes d’activité, les plus affectées par la crise sanitaire quant au développement de leur chiffre d’affaires sont aussi celles qui connaissent les recul les plus importants (les HCR notamment, les services aux personnes, les activités récréatives…). Par contre les activités qui ont connu une situation moins difficile (construction, industrie, informatique) voire une évolution favorable de leur activité, sont celles qui ont une grande proximité avec la situation en 2020.

En termes de localisation régionale, l’analyse est plus difficile à formuler, exigeant une vision sur l’année entière.

Pour en savoir davantage : Défaillances & sauvegardes d’entreprises | Altares DB France

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Les multinationales Françaises emploient 57% de leurs effectifs à l’étranger dans 46 000 filiales.

Les filiales françaises sont  implantées dans 10 pays principaux, dont 6 en UE et une autre en Europe.

⇒ Une approche globale

En 2018, les firmes multinationales françaises (hors secteur bancaire et services non marchands) contrôlent 46 000 filiales à l’étranger et y réalisent 51% de leur chiffre d’affaires consolidé, y employant 6,3 millions de personnes (57% des effectifs de ces entreprises).

Elles réalisent 1 305Md€ de chiffre d’affaires annuel consolidé, soit la moitié du chiffre d’affaires consolidé total des firmes multinationales françaises. Ces firmes ont effectué 63,3Md€ d’investissements corporels dans leurs filiales à l’étranger.

⇒ Les grandes firmes multinationales sont prépondérantes :

Elles regroupent 42% des filiales et réalisent 82% du chiffre d’affaires consolidé total réalisé à l’étranger.

Les 1 620 firmes multinationales de taille intermédiaire réalisent quant à elles 16% du chiffre d’affaires et emploient 22% des salariés à l’étranger.

⇒ La moitié des filiales françaises sont implantées dans 9 pays principaux :

On les trouve aux États-Unis (5 000 filiales), au Royaume-Uni (3 700 filiales) en Allemagne (3 300 filiales)  où elles concentrent  des filiales françaises à l’étranger.

 

Le chiffre d’affaires consolidé y est également important : 231Md€ aux États-Unis, 110Md€ en Allemagne et 104Md€ au Royaume-Uni, soit 34% du chiffre d’affaires consolidé total réalisé à l’étranger par les firmes multinationales françaises. En y ajoutant la Chine (79Md€), l’Italie (76Md€) et l’Espagne (69Md€), ces 6 pays concentrent 51% du chiffre d’affaires consolidé total. L’Union européenne regroupe 47% des filiales de multinationales françaises et 44% du chiffre d’affaires consolidé total.

 

En matière d’effectifs salariés à l’étranger, les 3 premiers pays sont les États-Unis (682 000 salariés), la Chine (497 000) et le Brésil (439 000). À eux trois, ils concentrent 26% du total des emplois à l’étranger des multinationales françaises et 42% des emplois hors Union européenne.

⇒ Au niveau de l’Union européenne,

L’Allemagne (419 000 salariés), le Royaume-Uni (414 000) et l’Espagne (368 000) représentent 19% du total des emplois à l’étranger des multinationales françaises et 50% des emplois localisés dans l’Union européenne. Ces six pays concentrent près de la moitié des effectifs employés hors de France dans les firmes multinationales françaises (45%).

 

Dans son ensemble, l’Union européenne, hormis la France, reste la première zone d’implantation des firmes multinationales françaises, avec 39% des effectifs à l’étranger, soit 2,4 millions de salariés. L’Union européenne représente 48% des frais de personnel des multinationales françaises.

⇒ Dans quels secteurs d’activité ?

Dans les firmes multinationales françaises, 39% des salariés des filiales implantées à l’étranger travaillent dans les services, 37% dans l’industrie, 20% dans le commerce et 4% dans la construction.

Dans les filiales industrielles, comme dans celles des services, l’emploi est concentré dans 6 pays. Ces derniers regroupent 44% des effectifs pour le secteur industriel et 51% pour les services, avec une nette prépondérance des États-Unis. Le secteur du commerce est particulier : 35% des salariés des filiales commerciales sont concentrés dans deux pays, la Chine (19%) et le Brésil (16%).

 

Pour en savoir davantage : Les firmes multinationales françaises en 2018 : 6,3 millions de salariés employés hors de France – Insee Focus – 218

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L’activité économique retrouverait globalement, mais sans le dépasser, contrairement à l’emploi – son niveau d’avant-crise d’ici la fin de l’année.

En moyenne annuelle, la prévision de croissance pour 2021 (de l’ordre de +6 ¼%, après –8% en 2020)

⇒ Le pouvoir d’achat et la consommation des ménages

La bonne tenue de l’emploi contribue à soutenir le pouvoir d’achat du revenu disponible brut des ménages. En moyenne annuelle, le pouvoir d’achat par unité de consommation progresserait de 1,5% en 2021 (après une stabilité en 2020).

 

La consommation des ménages s’est nettement redressée en mai-juin, avec la levée graduelle des restrictions sanitaires. L’analyse des montants agrégés de transactions par carte bancaire suggère qu’elle s’est relativement bien maintenue pendant l’été (à 2% sous son niveau d’avant-crise), sans néanmoins s’envoler. La consommation retrouverait tout juste, en fin d’année, son niveau de deux ans auparavant.

 

Le taux d’épargne, après avoir vivement augmenté au plus fort de la crise, reculerait nettement. Au quatrième trimestre 2021, il resterait toutefois encore au-dessus de son niveau de 2019.

⇒ Du côté des entreprises,

Le taux de marge s’est établi début 2021 à un niveau particulièrement élevé, sous l’effet combiné des dispositifs de soutien face à la crise, et de la baisse des impôts de production. Il refluerait au second semestre, mais se situerait tout de même fin 2021 un peu au-dessus de son niveau moyen de 2018 (2019 ayant été marquée par la bascule du CICE en baisse de cotisations, entraînant comptablement un « double versement » cette année-là).

 

Tout comme l’emploi, l’investissement des entreprises témoigne de la singularité de la crise, dépassant dès le printemps 2021 son niveau de fin 2019, après avoir moins baissé que ce que laissaient attendre ses déterminants usuels. Au second semestre, l’investissement ralentirait mais se situerait tout de même plus de 3% au-dessus de son niveau d’avant-crise.

 

Les contrastes sectoriels persisteraient en effet au second semestre. L’industrie ne croîtrait que lentement : certaines branches, en particulier l’automobile, resteraient pénalisées par des difficultés aiguës d’approvisionnement. Au sein des services, l’activité suivrait un rythme de progression tendanciel dans les branches ayant déjà dépassé leur niveau d’avant-crise (information-communication, services aux entreprises). Mais elle resterait en deçà de ce niveau dans l’hébergementrestauration, les loisirs ou les transports, certains facteurs pesant de façon plus pérenne sur la demande (reprise inégale du tourisme international et des voyages d’affaires, recours plus fréquent au télétravail, etc.).

 

En conclusion, fin 2021, la consommation retrouverait tout juste son niveau de deux ans auparavant, l’investissement le dépasserait, les exportations resteraient en retrait. En moyenne annuelle, la prévision de croissance pour 2021 (de l’ordre de +6 ¼%, après –8% en 2020)

 

Pour en savoir davantage : Après l’épreuve, une reprise rapide mais déjà sous tensions – Note de conjoncture | Insee

 

 

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Les Français ont donné 8,5Md€ en 2019.

Source :  le 2éme panorama de la générosité de la Fondation de France.

 

Si le montant des dons est en hausse, celui du nombre de donateurs baisse, mais les formes de dons se diversifient.

 

♦ Au moins 8,5Md€ ont été récolté en 2019, soit 1Md€ de plus qu’en 2015, lors de la première édition de ce baromètre, le seul à fournir une estimation de la plupart des formes de dons, qu’ils soient déclarés ou non, émanant de particuliers ou d’entreprises, et quel que ce soit le mode de collecte.

 

♦ Les particuliers représente toujours la majorité des dons, soit 5Md€ (59 % du total des montants). Les dons déclarés aux impôts chiffrent 2,787Md€ pour les dons déclarés dans le cadre de l’impôt sur le revenu et 154,4M€ dans le cadre de l’IFI.

 

♦ Signe d’inquiétude, le nombre de donateurs baisse de façon continue , passant de 5,7 millions de foyers fiscaux donateurs dans le cadre de l’impôt sur le revenu en 2015 à 4,9 millions en 2019 ; la baisse la plus notable concerne l’impôt sur la fortune, avec près de 27 000 donateurs IFI en 2019, contre 51 362 pour la dernière année de l’ISF en 2017.

Toutefois on constate une augmentation des dons déclarés aux impôts entièrement portée par l’augmentation du montant du don moyen par foyer (de 450€ en 2015 à 560€ en 2019) ; le don est souvent une affaire de foyers aisés, déclarant plus de 60 000€ de revenus (23% des donateurs et 43% des montants déclarés).

 

Autre point important, l’augmentation très importante des libéralités (legs, donations et assurances-vie), qui représentent 1,35Md€, très peu développé il y a 10 ans. Ces dons sont très concentrés sur un nombre réduit d’organisations : 17 organisations reçoivent en moyenne plus de 10M€ par an, et recueillent 73% du montant global des libéralités.

 

Les dons non déclarés au fisc (727M€) comprennent notamment 372M€ pour les cultes, 91M€ de quêtes sur les voies publiques ou dans des endroits privés, et 200M€ de dons divers.

 

♦ De nouvelles formes de collecte, en pleine diversification, restent très minoritaires en termes de sources de dons, qu’ils soient déclarés ou non.

Le financement participatif a permis de collecter 79,6M€ pour environ 15 000 projets (+58 %),

 

-La générosité dite embarquée (microdons effectués en arrondissant son achat ou son salaire à la fin du mois, voire le solde de son compte bancaire) représente de l’ordre de 7,4M€,

 

-Les  collectes organisées lors d’événements : exemple le marathon organisé par Z Event au profit de l’Institut Pasteur, qui réunit des amateurs de jeux vidéo, a permis de collecter à lui seul 3,5M€ ; de même, les dons « sans bourse délier », qui permettent de rapporter de l’argent à une organisation par un simple visionnage publicitaire, par l’abandon de points de fidélité à leur profit ou par l’utilisation d’un moteur de recherche solidaire sur Internet, ont rapporté 8M€,

 

-Les dons en nature des particuliers (nourriture, vêtements, meubles, mais aussi droits d’auteurs ou brevets…) : selon les comptes d’emploi des ressources de 54 organisations étudiées, on peut évaluer à 598M€ a minima les dons en nature ( les banques alimentaires, le Secours populaire et les Restos du cœur restent les principaux bénéficiaires ).

 

♦ Mais aussi la montée en puissance du mécénat d’entreprise  : entre 2010 et 2019, le montant des dons déclarés au titre du mécénat, qui permet une réduction d’impôt de 60 % de la somme, a augmenté de 119 %, pour atteindre 3,5Md€, dont près de 2,2Md€ ont été déclarés au fisc et 1,35Md€ non déclaré. Le potentiel reste énorme puisque, en moyenne, les entreprises y consacrent moins de 0,05% de leur chiffre d’affaires, soit 10 fois moins que le plafond fiscal.

 

Si les grandes firmes restent les moteurs de ce mouvement, le nombre de TPE déclarant des dons a été multiplié par 4 entre 2010 et 2019, année où elles représentaient les 2/3 des entreprises mécènes. 11 600 entreprises supplémentaires ont déduit des dons en 2018 par rapport à 2017, mais près de 30 000 entreprises qui étaient mécènes en 2017 n’ont pas renouvelé de déduction au titre du mécénat en 2018. 

 

♦ Qui bénéficie des dons ?

-Les organismes œuvrant pour la solidarité et la santé sont destinataires de 40 % des dons.

-Les organismes à caractère cultuels reçoivent 23 % des montants donnés.Le chiffre des dons est ici sous-estimé compte tenu de l’absence de données concernant les religions autres que chrétiennes.

-L’éducation et la recherche reçoivent 19 % des dons.

-Et de façon plus modeste, l’environnement (4 %), les organismes et partis politiques (3 %), la culture (2 %).

Les autres champs rassemblent 9 % des montants cédés.

SOMMAIRE

L’optimisme est largement de mise actuellement et pour les 12 prochains mois.

Méthodologie : échantillon de 605 dirigeants d’entreprise interrogé par téléphone entre le 8 et le 17 septembre 2021.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.

 

La reprise des habitudes s’affiche : le télétravail reprend sa place d’avant covid.

⇒ La conjoncture

Malgré la décrue de l’épidémie, les dirigeants affichent, en septembre, un niveau d’optimisme stable par rapport à juillet, similaire pour les entreprises comptant 0 à 9 salariés comme les entreprises plus grandes. Leur activité est semblable pour la moitié, meilleure pour 24% et moins bon pour 25%.

 

Concernant la confiance des dirigeants dans les perspectives pour les 12 prochains mois (sans différence de taille, ce qui est inhabituel) 76% se déclarent confiants dans les perspectives de leur entreprise ;  se sont les dirigeants de la construction qui sont le plus confiants (86% vs 71-75 les autres activités).

Comme à l’habitude, les dirigeants sont moins confiants en ce qui concerne l’économie Française (37% mais 64 chez les plus de 10 salariés).

 

13% envisagent d’augmenter le nombre de leurs salariés (28% les 10 salariés et plus), alors que seuls 1% envisagent d’en réduire le nombre (6% chez les 10 salariés et plus), une situation proche depuis mai 2021.

⇒ Vaccination et télétravail

♦ La vaccination

18% des dirigeants d’entreprise déclarent que leur secteur est concerné par l’obligation vaccinale (32 dans le commerce vs 6 dans l’industrie et 11 dans la construction).

 

25% (dont 10 oui certainement) prévoit une politique de test des employés (mise à disposition des salariés des autotests dans le respect des règles de volontariat et de secret médical) ; 22% envisagent de participer aux campagnes de dépistage (peu d’écart selon les tailles d’entreprise).

Une moitié des dirigeants est favorable à des mesures pour la vaccination des salariés. 37% d’entre eux se déclarent favorables à une forme d’obligation vaccinale en entreprise, que ce soit pour les employés uniquement (7%) ou même pour les employés et les clients (30%).

48% des dirigeants sont toutefois opposés à toute forme de mesures pour la vaccination qui impliquerait les entreprises. L’opposition est plus forte dans les entreprises comptant 10 salariés ou plus (61% contre 48 pour l’ensemble des entreprises). Le rejet est également plus fort dans les secteurs de l’industrie (70%) et de la construction (63%).

 

♦ Le télétravail

87% des entreprises qui comptent des salariés n’ont pas l’intention de leur proposer des jours de télétravail dans les mois à venir ; 68% le justifient par une incompatibilité du télétravail avec l’activité des employés, 19% indiquent qu’ils souhaitent un retour de tous les salariés complètement en présentiel ; 13% proposeront au moins un jour de télétravail par semaine (5% un jour au maximum, 7% deux jours au maximum et 1% trois jours au maximum), le télétravail complet ou presque étant exclu.

Les entreprises du secteur des services, à l’activité plus souvent compatible avec le télétravail, sont les plus nombreuses à vouloir le proposer (19% contre 8 dans le commerce) ; même tendance pour les entreprises comptant 10 salariés ou plus (29% vs 10).

A l’heure actuelle, le dispositif gouvernemental de prise en charge des coûts fixes ne concerne que 3% des entreprises.  (3%), mais 60% sont peu ou pas au courant de l’évolution des dispositifs.

 

Pour en savoir davantage : Sondage OpinionWay pour CCI France – GCE – Vague 62 – Septembre 2021 (lozere.cci.fr)

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Qu’est-ce que la finance durable ?

La finance durable désigne l’ensemble des pratiques financières visant à favoriser l’intérêt de la collectivité sur le long terme. L’adjectif « durable » provient de la traduction du mot anglais « sustainable » (soutenable). La finance durable recouvre traditionnellement 3 concepts : la finance solidaire, la finance socialement responsable et la finance verte.

 

Les 3 types de finance durable, les modalités de collecte et leur importance en chiffres.

 

En 2015, les Nations Unies ont adopté les 17 objectifs de développement durable (ODD) qui peuvent être utilisés par les entreprises pour prendre en compte l’impact social, sociétal et environnemental de leurs actions.

⇒ 3 types de finance durable

♦ La finance solidaire vise à faciliter le financement de projets destinés à lutter contre l’exclusion et à améliorer la cohésion sociale. Elle repose sur une épargne placée par les épargnants sur des produits financiers solidaires.  Un investisseur (entreprise ou particulier) peut également décider d’investir directement sous  forme d’actions dans le capital d’entreprises solidaires. Enfin, des prêts peuvent également être attribués sous forme de microcrédits ou de prêts solidaires.

 

♦ La finance responsable vise à favoriser des investissements dits socialement responsables (ISR). La définition du caractère socialement responsable se fait selon une grille de critères ESG : environnementaux (E), sociaux (S) et de gouvernance (G). Elle repose sur une épargne investie sur des projets qui concilient d’une part, la performance financière, d’autre part, le respect de l’environnement, la considération, le bien-être des salariés et les bonnes pratiques de gouvernance. 

 

Les stratégies d’investissements responsables peuvent revêtir plusieurs formes :
• des stratégies d’exclusion pour certaines entreprises en raison de la nature de leur activité,
• des stratégies thématiques : l’investissement est privilégié dans des secteurs comme les  énergies renouvelables, la captation du carbone,
• un dialogue direct avec les entreprises afin de les informer de leur score ESG et les inciter à améliorer leurs pratiques.

 

♦ Enfin, la finance verte vise à faciliter les investissements avec impact positif sur l’environnement (milieux, écosystèmes) en favorisant la transition énergétique et la lutte contre le réchauffement climatique.

⇒ Il existe plusieurs formes d’épargne dite solidaire, parmi lesquelles :

-Les produits d’épargne et placements proposés par les banques, assurances et autres intermédiaires,

Des comptes et livrets d’épargne spécifiques, des assurances-vie, actions, obligations ou parts dans des organismes de placements collectifs (FCP ou SICAV) proposés sous forme de produits financiers solidaires ou responsables ou verts,

-Des fonds d’épargne salariale : Plan d’Épargne Entreprise (PEE) et Plan d’Épargne Retraite (PER) proposés par certaines entreprises au titre du versement de la participation et de l’intéressement,

⇒ Quelques chiffres :

1 198Md€ d’encours des crédits octroyés aux entreprises non financières en France à fin 2020 , dont 309 Md€ encours détenus par 486 fonds labellisés ISR, et 14Md€ d’encours détenus par 26 fonds labellisés Greenfin ; par ailleurs 20,3Md€ d’encours sont dévolus à l’épargne solidaire (+ 33% par rapport à 2019), et 1,6Md€ d’encours de microcrédits.

 

Pour en savoir davantage : La finance durable | Banque de France (banque-france.fr)

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Une analyse conjoncturelle qui confirme ce que d’autres enquêtes mettent en avant.

Une analyse, qui si elle ne nous apprend rien de nouveau, a la mérite de compiler les différentes enquêtes et de comparer avec la situation en 2008.

Une évolution favorable depuis mai 2021

♦ L’activité s’est redressée au cours du 1er semestre, surtout portée par le rebond du secteur des services à partir de mai. Ainsi, l’activité n’était plus que 1,2% inférieure à son niveau pré-crise en juin (contre −4,3% en moyenne début 2021).

 

♦ L’emploi salarié a dépassé son niveau d’avant crise : au 1er semestre, l’emploi salarié du secteur marchand a rebondi (+380 000 créations, principalement dans les services marchands), une situation bien différente de celle post-crise de 2008, où l’emploi avait mis près de 10 ans avant de retrouver son niveau d’avant crise.

 

♦ L’investissement des entreprises s’est montré plus résilient que lors de la crise de 2008-2009. En 2020, le recul de l’investissement des entreprises non financières a été de même ampleur que celui de l’activité (contre une chute quatre fois plus forte lors de la crise financière). Il a par ailleurs fortement rebondi au 1er semestre. Si bien que mi-2021, il était supérieur de plus de 2% à son niveau fin 2019. Il lui avait fallu huit ans après la crise de 2008 pour rejoindre son niveau de fin 2007. Des divergences apparaissent toutefois par type d’actifs.

 

♦ Les PME et ETI ont abordé la crise avec une situation financière robuste. En 2019, la situation de trésorerie des entreprises était bien meilleure qu’avant la crise financière et ce, quelle que soit leur taille. Par ailleurs, les PME ont nettement accru le niveau de leurs capitaux propres.

En 2020, les dispositifs de soutien (activité partielle, fonds de solidarité, PGE, reports de charges etc.) auraient permis de réduire de plus de 10 points la part des entreprises subissant une baisse de leur trésorerie, pour revenir à une proportion similaire à une année sans crise.
En 2021, entre 60 et 70% des PME et des ETI jugent leur trésorerie suffisante ;  les capitaux propres des PME ont progressé de 4,9% en 2020.

60% des PME et 68% des ETI n’auraient en effet utilisé qu’une minorité de leur PGE à la mi-2021. Plus de 30% des PME et plus d’1 ETI sur 2 seraient ainsi en mesure de rembourser leur prêt au moins partiellement cette année.

 

♦ Les résultats se sont nettement redressés au 1er semestre 2021. L’INSEE estime qu’au cours du 1er semestre 2021, l’excédent brut d’exploitation des entreprises des secteurs marchands aurait dépassé son niveau moyen de 2019 de 4,8% ;certaines branches restent cependant en souffrance (matériels de transport et HCR).

 

♦ Les PME et ETI les plus internationalisées, qui avaient davantage souffert l’an passé, bénéficient de l’amélioration de la conjoncture mondiale et sont les plus optimistes. 60% des ETI et 46% des PME ont déjà retrouvé ou retrouveraient leur niveau d’avant-crise d’ici la fin de l’année. À l’inverse, environ 10% ne prévoient pas de retour à la normale avant 2023.

 

Pour en savoir davantage : Bpifrance

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Les TPE/PME ont presque retrouvé, au 1er semestre 2021, le niveau de chiffre d’affaires 2019.

Méthodologie : les données proviennent de la base de données Statexpert, construite à partir des télédéclarations sociales et fiscales réalisées par les experts-comptables pour le compte de leurs clients TPE-PME. L’échantillon est d’environ 500 000 entreprises au niveau national.

L’indice de chiffre d’affaires mesure l’évolution du CA moyen par entreprise entre une période et la même période de l’année précédente.

 

L’intérêt de cette enquête est à la fois le grand nombre d’entreprises prises en compte et le choix de quelques activités, nombreuses dans les données, et fines rarement explicitées dans d’autres enquêtes.

 

⇒ Un chiffre d’affaires en hausse au 1er semestre 2 021, comparé à 2 020.

 

Les TPE-PME ont enregistré une hausse de chiffre d’affaires de 21,2% par rapport au 2e trimestre 2020 ;  si l’on compare les résultats de 2021 à ceux de 2019,  leur CA se réduit de 2,3%.

De la même manière, le chiffre d’affaires cumulé sur le 1er semestre 2021 révèle une hausse d’activité de 12,4% par rapport au 1er semestre 2020, mais un retard de 2,1% au regard du 1er semestres 2019.

⇒ Ces résultats moyens masquent des disparités en termes géographique  :

Les entreprises corses ont enregistré la plus forte progression (+20,2%), suivies de celles de Nouvelle-Aquitaine (+16,8%). En revanche les entreprises d’Île-de-France (+7,2%) et d’Auvergne-Rhône-Alpes (+10,6%) affichent les plus faibles hausses. Pour les autres régions, la hausse du 1er semestre 2021 au regard de 2020 s’établit entre 12,1 % et 15,1 %.

 

Les entreprises des régions de la façade atlantique enregistrent les plus fortes progressions d’activité entre le 1er semestre 2021 et celui de 2019 : +2,3% en Bretagne, +1,9% en Nouvelle-Aquitaine et +1,7% dans les Pays de la Loire.

 

D’autres régions font état d’une très légére progression : Les TPE-PME des régions Centre-Val de Loire (+0,3%), Hauts-de-France (+0,1%), Occitanie (+0,1%).

 

Les autres régions affichent des résultats négatifs : -0,4% en Normandie, -2% en Auvergne-Rhône-Alpes et Grand Est, -2,1% Provence-Alpes-Côte d’Azur et jusqu’à -7,9% en Corse et -8,8% en Île-de-France.

 

Les résultats sont détaillés dans les analyses régionales.

⇒ Les disparités sectorielles

Les activités construction, coiffure, industrie et agences immobilières et boulangeries-pâtisseries ont connu de fortes hausses au 1er semestre 2021 au regard de 2020, contrairement aux HCR (exception des débits de boisson), en reprise mais partant d’une situation 2020 fort dégradée.

 

Pour en savoir davantage : FRANCE-T22021.pdf (www.experts-comptables.fr)

 

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En août 2021, moins d’entreprises sont dans une situation de trésorerie « difficile » qu’au cours des quatre mois précédant la pandémie.

Méthodologie : échantillon de plus de 100 000 comptes bancaires d’entreprises individuelles, TPE et PME du Crédit Mutuel Alliance Fédérale (environ 70 000 TPE, 25 000 PME et 20 000 entreprises individuelles), pour suivre l’évolution de leur situation en termes de trésorerie et de situation financière nette depuis la crise sanitaire et jusqu’en août 2021.

Une limite de ces données est qu’elles ne donnent pas d’information sur les résultats et sur les dettes non bancaires des entreprises.

 

Comparaison avec les autres études existantes : la Banque de France et l’INSEE utilisent surtout des données administratives (bilans, TVA, activité partielle, reports de cotisations sociales) à fin 2020, pour simuler des chocs sur la situation financière des entreprises tandis que le CAE analyse les comptes bancaires des entreprises jusqu’en août 2021. Enfin, le CAE focalise son analyse sur les PME et TPE.

 

Le rapport du CAE conforte les autres rapports, avec une approche méthodologique différente.

⇒ Une trésorerie plus abondante dans tous les secteurs

Dans tous les secteurs, il y a en août 2021 moins d’entreprises dans une situation de trésorerie que l’on pourrait qualifier de « difficile » ou « très faible » qu’au cours des quatre mois précédant la pandémie.

Pour chaque secteur, 5 catégories d’entreprises sont définies à partir de leur situation de trésorerie entre novembre 2019 et février 2020 : les 5% avec le niveau de trésorerie le plus faible, observées en août 2021 ; les 4 autres catégories sont calculés de la même manière à partir des seuils de 25 (faible), 75 (entre 25 et 75%, moyenne) et au-delà bonne et très bonne.

 

La part des entreprises (à la fois TPE et PME) avec une situation de trésorerie « très faible » a fortement diminué. On constate aussi une amélioration assez nette de la trésorerie, avec plus d’entreprises avec des trésoreries bonnes ou très bonnes. La forte amélioration de la trésorerie s’est produite essentiellement entre avril et juin 2020, c’est‐à‐dire au moment où les entreprises ont massivement recouru au PGE (mais seulement 35% y ont eu recours).

⇒ La mesure du risque d’insolvabilité

Au‐delà de la situation de trésorerie, un second indicateur est leur encours net bancaire (situation financière nette) pour le risque d’insolvabilité, en mesurant la différence entre les soldes des comptes (courants et épargnes) et l’encours de l’ensemble des dettes bancaires. La situation en termes d’encours nets bancaires des entreprises individuelles, des EI, TPE et des PME s’est améliorée entre février 2020 (juste avant le premier confinement) et août 2021.

En août 2021, 15 à 25% des entreprises avec PGE seraient dans l’incapacité de rembourser une annuité de 20% de leur PGE ; la question sera de savoir si ces entreprises vont par la suite générer des revenus suffisants pour pouvoir payer les annuités suivantes alors même que les aides s’éteignent.

 

L’évolution de la situation des encours nets bancaires a été moins favorable pour les PME que pour les TPE, moins favorable aussi en Ile-de-France.

⇒ Le choc économique de la crise Covid a changé la nature de la dette des entreprises.

Avant la crise elle servait principalement à financer de l’investissement (91% de la dette bancaire pour les TPE et 81% pour les PME contre respectivement 9 et 19% de dette trésorerie. Avec la crise 44% de la dette totale des TPE est désormais de la dette trésorerie, voire jusque 52% pour les PME.

 

L’hétérogénéité des situations financières est plus forte en août 2021 qu’avant la pandémie : Il y a à la fois plus d’entreprises en situation financière difficile et en bonne situation financière dans presque tous les secteurs.

 

L’augmentation des défaillances des TPE et PME devrait, à court terme, être contenue du fait d’une situation de trésorerie très favorable ; une partie de ces défaillances sera le fait d’entreprises initialement fragiles et non viables qui auraient disparu en année normale.

 

Pour en savoir davantage : FocusCAE_065-2021 (SituationTPE-PME) (cae-eco.fr)

 

 

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Où en est-on dans la digitalisation des TPE et PME ?

Méthodologie : 2 796 entreprises répondantes par mail dont 1 950 TPE (733 n’ont pas de salarié, une des spécificités de cette étude), dont 425 interrogées par téléphone (les plus petites, pour éviter les biais de l’interrogation par email) entre le 19-03 et le 06-04 2021.

Une comparaison sera faite avec l’enquête 2020 BCG-EY.

Le profil des entreprises et personnes interrogées : 41% des entreprises ont été créées après 2011, 33% entre 1991 et 2010, 17% entre 1971 et 1990 ; 26% sont en B to B, 41% en B to C et 33% en mixte. Les 2/3 sont des hommes ; 58% des répondants ont entre 41 et 60 ans, 24% moins de 40 ans et 18% 60 ans et plus.

 

Une typologie en 4 groupes conduit à observer que 51% des TPE/PME sont en phase avec la digitalisation, que 16% sont en voie de numérisation, alors qu’1/3 sont réticentes.

⇒ Quelles sont les préoccupations et les attitudes actuelles des dirigeants ?

-Avant la crise, le dirigeant était fier de sa réussite et prudent, sa priorité était de fidéliser ses client. Après la crise, sa priorité est de s’adapter (49%), de s’en sortir (44%) et donc être prudent (25%), et peu, prendre des risques (7%),

-Au regard de l’entreprise, son souci est de servir ses clients (34%), faire progresser les salariés (16%), être fidèle à ses fournisseurs (7%), mais aussi gagner de l’argent (20%),

-Au regard de ses attitudes personnelles, se sentir libre et indépendant (12%), être fier de sa réussite (11%).

 

Une approche par taille d’entreprise :

-La préoccupation de la commercialisation/communication est plus largement le fait des 5-50 salariés ; les RH dominent chez les 50 salariés et plus et sont assez présents chez les 5-50 salariés.

-En termes de motivations et attitudes, les 50 salariés et plus sont peu inquiets de s’en sortir, mais plus soucieux de s’adapter ; ils sont plus préoccupés de servir leurs clients et de leurs salariés,  les 5-49 salariés un peu moins et les moins de 5 salariés moins encore. Ces derniers priorisent davantage leur indépendance, et la fierté de leur réussite.

⇒ Qui sont favorables et défavorables au numérique ?

Opinion en direction du numérique : sont favorables, les PME, en B to B, les NTIC et la finance, les dirigeants jeunes ; sont moins favorables, les TPE en B to C, les secteurs agriculture, IAA, BTP et transport, et les dirigeants plus âgés,

 

♦ Opinion en ce qui concerne les équipements numériques : les mêmes tendances que précédemment,

 

♦ Opinion en ce qui concerne les projets de transformation numérique ; favorables : le commerce, les NTIC, les services aux entreprises, les 5-250 salariés, en B to B et les 41-50 ans ; défavorables : les 0-5 salariés, les activités agriculture, IAA, BTP et transport, en B to C et les plus de 70 ans.

 

Le numérique représente un bénéfice réel pour leur entreprise (78% vs 68 en 2020) ; il facilite la communication avec les collaborateurs (59% vs 50) et avec les clients (79% vs 72). Mais 44% (vs 36) craignent pour la sécurité de leurs données.

⇒ De quels outils disposent-ils ?

66% ont un site internet présentant l’activité de l’entreprise, hors réseaux sociaux, 43% une plateforme d’échange de documents en ligne entre collaborateurs (mais 33% de type i-cloud ou google drive), et 29% un référencement payant sur interne.

33% disposent d’outils de collaboration professionnelle.

 

♦ un zoom sur la vente en ligne

27% ont une solution de vente en ligne dont 20% un site propre, 11% sur les réseaux sociaux, 10% la possibilité de commander en ligne pour retirer en magasin et 9% vendent sur les places de marché.

72 à 89% ne prévoient aucune de ces possibilités et 2 à 8% l’envisagent.

 

♦ Les outils de gestion numériques

90% disposent d’un logiciel bureautique de type excell, 77% d’un antivirus, 58% d’un logiciel comptable ou/et d’un logiciel de facturation, 34% d’un outil de paiement en ligne, 17% d’un logiciel pour gérer les achats et les stocks, 12% pour commander, et suivre les livraisons.

 

♦ 56% utilisent un outil de messagerie instantané (skype, whatsapp…), 44% le cloud, 19% des outils de collaboration professionnelle (Teams, Slack…).

⇒ Pourquoi les entreprises n’ont pas de site internet ?

♦ Pour 46% ce n’est pas pertinent dans leur activité (85% pour les transports vs 31 pour le commerce et 30 pour les services aux entreprises),

♦ Pour 20,5% le retour sur investissement est limité ; c’est aussi trop couteux (15%), alors que 14% estiment d’avoir d’autres projets prioritaires,

♦ Pour 16% cela demande un effort continu de mise à jour ; pour 6% c’est compliqué à utiliser ;  6% sont par ailleurs référencés avec une page de présentation ; et puis il y a les problèmes de connexion (4%) et la peur des actes de malveillance (4%).

⇒ Une typologie en 4 groupes :

♦ Les entreprises “matures” (36%) : plutôt plus équipées que les autres, avec peu de projets d’équipements ; elles sont sur-représentées parmi les entreprises des secteurs NTIC, Assurance-Finance, de plus grande taille, dont les dirigeants ont moins de 40 ans (32%), et moins les plus de 50 ans (44% vs 54 et 61% pour les réticents ou en voie de numérisation). 61% sont en B to B.

Pour 69% la numérisation est très bénéfique. 26% vont à nouveau investir pour améliorer leur matériel informatique, 25% pour communiquer sur les réseaux sociaux et 24% pour trouver de nouveaux clients.

81% disposent de compétences sur ce thème (51% en interne, 30% en externe). Pour les conseiller, 40% font appel à leurs réseaux professionnels et 33% à leurs réseaux personnels,

 

♦ Les entreprises dynamiques (15%) : plutôt équipées, elles ont de nombreux projets d’équipements et sont sur-représentées parmi les entreprises des secteurs du commerce et peu dans les transports. 61% sont en B to B.

39% sont des femmes (vs 31 à 34 pour les autres types). 31% ont moins de 40 ans et 61% moins de 50 ans.

Pour 68% le numérique est tout à fait un bénéfice pour l’entreprise ; pour 71% le numérique peut permettre de se démarquer de la concurrence.

Ils envisagent à la fois acquérir ou améliorer leur équipement (26%), vendre via leur site web (26%), communiquer sur les réseaux sociaux (25%).

87% disposent de compétences (46% en interne, 41% en externe). La majorité, pour être accompagné, ferait appel à leurs réseaux professionnels (38%) ou personnels (27%) ; ils citent en outre les CCI/CMA (19%), France Num (13%), les régions et collectivités (10%).

 

♦ Les entreprises en voie de numérisation (16%) : moins équipées que les autres, elles ont des projets d’équipements (66%) et sont sur-représentées parmi l’agriculture et le BTP ; les 2/3 des entreprises ont au moins 10 ans d’ancienneté ; pour 42% la numérisation permet de se démarquer de la concurrence (27% ne savent pas).

Leurs dirigeants ont plus souvent entre 40 et 60 ans (72%), vs 20% plus de 60 ans et 8% moins de 40 ans.

En projet, 24% envisagent de développer le numérique pour trouver des clients sur internet, 24% améliorer leur équipement informatique, 17% être référencé sur internet, 14% avoir un site internet, et 12% se faire accompagner.

51% disposent de compétences en ce domaine. 54% feraient appel à leurs réseaux professionnels et personnels en cas de besoin d’accompagnement.

 

♦ Les entreprises réticentes (33%) : moins équipées que les autres et sans projet d’équipement pour 51% (15% envisagent les réseaux sociaux), elles sont sur-représentées dans les secteurs des transports, des services à la personne et sont surtout en B to C ; leur taille est souvent de 1 à 4 salariés (79% n’ont pas de salarié).

Les dirigeants ont plus souvent plus de 60 ans (25%) mais 46% ont moins de 50 ans.

Pour 51% la numérisation ne permet pas de se démarquer de la concurrence (26% ne savent pas). Toutefois, 16% sont tout à fait d’accord pour dire que le numérisation est un bénéfice pour leur entreprise.

En projet, 15% envisagent de communiquer sur les réseaux sociaux et 14% d’améliorer leur équipement informatique.

31% feraient appel à leurs réseaux professionnels ou personnels pour être conseillés.

 

Pour en savoir davantage : Barometre-France-Num-2021 (francenum.gouv.fr) voir aussi les annexes Barometre-France Num 2021_Annexes.PPTX

SOMMAIRE

Le travail dissimulé toucherait de l’ordre de 4,4% des personnes en emploi.

Méthodologie : Plusieurs enquêtes sont utilisées :

L’EPMF, collectée conjointement avec l’enquête Conditions de Vie et Aspirations du Crédoc, a été réalisée en face‑à‑face en juin 2015 auprès de 2 004 personnes de 18 ans et plus vivant en France métropolitaine. Elle fournit des informations sur les décisions de travail dissimulé en 2015 au cours du mois précédant l’enquête et sur la période 2012‑2015, sur les comportements d’embauche des ménages dans le domaine des services à la personne, et sur les intentions de sous‑déclaration des revenus liées au niveau perçu des prélèvements obligatoires.

Concernant l’Eurobaromètre pour la France, la représentativité est un peu moins bonne du fait de la petite taille de l’échantillon. Il permet une comparaison européenne.

 

Un article de type académique, dont le thème est plutôt rare pour tenter de chiffrer la réalité du travail dissimulé.

 

⇒ 4 chiffrages différents :

♦ Parmi les 2004 individus interrogés dans l’EPMF 2015, 3,8% déclarent avoir travaillé de façon dissimulée le mois précédant l’enquête. Une autre enquête de l’EPMF au cours de la période 2012‑2015 conduisait à un taux de 8,8%. 

 

♦ Avec l’Eurobaromètre, le travail dissimulé est mesuré sur les 12 derniers mois. Le taux est de 4,4%

 

♦ L’Insee calcule la valeur ajoutée dissimulée, telle qu’identifiée par les contrôles et corrigée par la probabilité de contrôle ; la part de la VA dissimulée assimilable à du travail dissimulé se situe entre 3.2 et 3.7% de la masse salariale totale reçue par les ménages.

 

L’Acoss chiffre par ailleurs le manque à gagner de cotisations entre 1,5 et 1,9%.

⇒ Le profil des “fraudeurs”

Pour autant, on n’observe pas de profil démographique fort, excepté la variable « femme mariée avec enfant(s) », moins concerné par le travail dissimulé, ce qui s’explique intuitivement par une participation moins forte au marché du travail en général.

 

Par contre on constate une propension au travail dissimulé chez les hommes seuls, mais moins forte chez les plus de 40 ans.

Les personnes aux revenus inférieurs à 2 300€ par mois semblent plus susceptibles d’avoir recours au travail dissimulé, qui constitue d’ailleurs majoritairement une activité d’appoint.

⇒ Les raisons du recours au travail dissimulé

Dans la majorité des cas, les personnes qui effectuent du travail dissimulé occupent un emploi (déclaré) à temps complet : 78% des individus travaillent au moins 35 heures par semaine. La très grande majorité indiquent la nécessité d’arrondir les fins de mois comme motif principal,  en cumulant avec le motif proche “être mieux payé”, on atteint entre 50 et 60% des réponses pour tous les cas. Vient ensuite le manque d’emploi régulier, qui représente de 15 à 20% des réponses. Puis rendre service à la famille et aux amis; ensuite à la fois, ne pas déclarer au fisc, conserver ses droits et prestations sociales et éviter des démarches administratives ; très peu, être son propre patron.

 

Les enquêtés qui n’ont pas effectué de travail non déclaré citent plus souvent le motif d’échapper au fisc tandis que les autres invoquent d’autres motifs financiers (être mieux payé) ou personnels (rendre service à un proche) plutôt que la fraude.

 

L’influence de facteurs subjectifs (perception de l’entourage, des risques et sanctions, et acceptabilité) : le travail dissimulé est corrélé avec le degré d’acceptabilité de ce comportement, la faiblesse du risque perçu, la faiblesse de la sanction perçue, et la perception que les prélèvements obligatoires sont trop élevés.

⇒ Les ménages utilisateurs

Un chiffrage de la proportion de ménages ayant recours à des Services à la Personne (11,8%, soit 237 observations) et de ceux faisant appel à des SAP non déclarés (1,8%) en 2015. Ces chiffres concernent 3 catégories principales de services : le ménage, la garde d’enfant et l’aide à domicile. Ils représentent un taux d’embauches non déclarées d’environ 15%. Mais du fait de la petite taille de l’échantillon, l’intervalle de confiance à 95 % est large (10.6 %‑19.8 %).

⇒ Une comparaison avec d’autres pays de l’UE

La moyenne des pays du groupe de comparaison est très similaire : 4.8%. Les comportements de fraude en France ne sont pas significativement différents de la moyenne européenne

Le Danemark, la Suède et l’Espagne ont nettement plus recours au travail dissimulé, mais ce sont des pays où les ménages sont les plus utilisateurs de ce type de travail.

L’Allemagne, la Grande-Bretagne et la Finlande y ont un peu moins recours que la France, en lien avec une population peu utilisatrice (au même niveau que la France).

Noter qu’en Italie et Grèce, le recours au travail dissimulé serait faible ; la qualité des statistiques fournies sont-elles significatives ?

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/5432539,  pages 71-89

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Si l’absentéisme a beaucoup progressé pendant la crise sanitaire, il a retrouvé un rythme normal vers septembre.

Méthodologie : Gras Savoye Willis Towers Watson réalise chaque année une étude sur l’absentéisme auprès de 500 000 salariés, issus de tous les secteurs d’activité, permettant d’établir des tendances claires de l’évolution de l’absentéisme en France, tant en termes de populations concernées que de typologie des arrêts.

Données fiables venant de la Sécurité Sociale, des arrêts maladie et arrêts de travail de plus de 3 jours, sur un panel de 498 709 salariés présents en France en 2019 et 2020.

Prudence dans la lecture des chiffres, qui peuvent exprimer soit un taux moyen pendant le confinement soit un taux moyen annuel.

 

L’absentéisme a été plus important chez les non cadres et certaines activités très sollicitées pendant la crise sanitaire.

 

Avant le confinement, le taux d’absentéisme s’élevait à 4,2% en 2018 (et 3,6 en 2016 et 2017), contre 8,1% en moyenne pendant le confinement, avec un pic atteint le 27 mars à 10,8%. Le déconfinement a ramené l’absentéisme à un niveau normal, avec un taux moyen de 3,8% (mais encore 7% sur les 5 premiers mois 2021), ce qui conduit à un taux moyen pour 2020 de 5,04% La durée moyenne d’absence à été de 54 jours.

 

La hausse de l’absentéisme provient très largement des arrêts dérogatoires pour motifs d’enfants non scolarisés, de personnes vulnérables ou encore de proches de personnes vulnérables. Au plus fort de la pandémie, 34% des salariés ont posé au moins un arrêt de travail qui a donné lieu à des indemnités de la Sécurité Sociale.

Le rapport révèle que l’absentéisme touche inégalement les genres, les tranches d’âge, les CSP, les secteurs d’activité et les régions :

♦ Tout d’abord, le contraste entre les hommes et les femmes : pour les hommes un taux moyen d’absentéisme pendant le confinement de 7,2% contre 9,8% pour les femmes.

 

♦ Celui entre les cadres et les non cadres : 7,05 en moyenne en 2020 pour les non cadres (progression de 24%) vs 2,42 pour les cadres (progression de 12%, rendue possible par un accès très habituel au télétravail). Si l’absentéisme des cadres a peu bougé depuis 2016 (entre 1,93 et 2,42), celui des non cadres a beaucoup progressé (4,75 en 2016 et 2017, 5,35 en 2018, 5,70 en 2019 et 7, 05 en 2020).

 

♦ Toutes les tranches d’âge sont concernées : si les salariés de 30 à 49 ans sont les plus impactés, ayant vu leur absentéisme multiplié par 3 pendant la période de confinement, les plus de 50 ans ont connu un taux moyen de 9,2%. Les moins de 30 ans ont été moins affectés avec un taux moyen de 3,6%.

 

♦ Par contre la situation diffère davantage selon les secteurs d’activité : les hôtels, cafés et restaurants ont connu en début de confinement un absentéisme très fort, puis une forte baisse portant leur taux moyen annuel à seulement 5% et même une baisse de 4% (au regard de 2019), derrière d’autres secteurs très sollicités pendant la crise tels la santé (9,6% en moyenne et en progression de 26%) et le transport/entreposage (8% et en hausse de 31%).

Le secteur de l’informatique/communication a été le moins affecté avec une moyenne de 2,9% (et une hausse de 16%) ; mêmes tendances pour les activités immobilières (3%, hausse de 11%), et le BTP (4,4% et hausse de 19%).

Le commerce et la banque et assurance sont dans la moyenne (5,4 et hausse de 13% pour le 1er et 5,5 et hausse de 28% pour le second).

 

Les régions du Grand Est et des Hauts de France ont elles aussi été les plus affectées en taux moyen annuel (6,6% et hausse de 25% pour la 1ére et 6,3 et hausse de 21% pour la 2éme).

3 régions affichent les taux les plus bas : l’Ile de France (4% et hausse de 21), la Bretagne (4,4 et hausse de 16%) et les Pays de Loire (4,7 et hausse de 18%).

Les autres régions oscillent entre 5 et 6,1% et de hausse entre 16 et 27%.

 

Pour en savoir davantage : Un absentéisme toujours plus fort et inégal en 2020 – Willis Towers Watson

Et un article plus complet dans les Echos du 21 octobre 2021

 

 

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les parcours emploi compétences, en hausse en 2020 et 2021, une mesure qui concerne le secteur non marchand.

Les contrats aidés en 2020 sont des contrats subventionnés par l’État, qui ont pour objectif de favoriser l’embauche et l’accompagnement dans l’emploi des personnes qui en sont éloignées.
En 2020, deux types de contrats aidés sont disponibles :
– les parcours emploi compétences (PEC) dans le secteur non-marchand, dont le coût est pris en charge en moyenne à 50% par les pouvoirs publics (et à 65% pour les « PEC Jeunes »),
– les contrats uniques d’insertion-contrats initiatives emploi (CUI-CIE), dans le secteur marchand, avec un taux de prise en charge par les pouvoirs publics de 36% en moyenne.
Le dispositif des contrats aidés a été profondément renouvelé ces dernières années. Les prescriptions par l’État ont diminué entre l’été 2017 et le début de la crise sanitaire.

Le ciblage sur les jeunes est accentué à partir de l’été 2020, avec le lancement du plan #1jeune1solution : création de 20 000 PEC et 10 000 CIE supplémentaires en faveur des moins de 26 ans, avec une amélioration du taux de prise en charge des « PEC Jeunes » (à 65%, contre 50%).

 

En 2020, les embauches initiales et les reconductions en contrats aidés s’élèvent à 82 000, après 99 000 en 2019 ; 95% sont des PEC ; 17 800 jeunes sont entrés en PEC et 2 300 en CIE.

Les PEC entrants en 2020 sont toutefois pour 77% des 26 ans et plus (48,5% des 26-49 ans et 28% des 50 ans et plus); les 2/3 sont des femmes.

 

Si depuis sa création en 2018, le dispositif des PEC s’est recentré sur les jeunes (23% en 2020 vs 16 en 2018), il l’est aussi sur :

– les résidents des zones prioritaires (48,5% vs 39),
– les publics les moins diplômés (60% au plus le BEP-CAP, vs 54),
– les bénéficiaires des minima sociaux (33% vs 31),
En revanche, les personnes de 50 ans ou plus  baissent (28% vs 35), tout comme le public femmes (67% vs 74) et les chômeurs de plus de 12 mois (66% vs 70).

 

Tous âges confondus, les métiers exercés par les entrants en PEC sont souvent peu qualifiés et concernent :

-Le nettoyage des locaux, l’entretien des bâtiments, des espaces verts (29% vs 20 en 2018),

-l’assistance auprès d’enfants (19% vs 40,5 en forte baisse),

-Le secrétariat, accueil, renseignements (12% vs 9),

-Les services hospitaliers (7% vs 5),

-La restauration (4% vs 2,5),

-Le culturel (3% vs 2),

Et bien d’autres métiers encore.

 

96% des PEC sont en CDD, avec une durée moyenne prévisionnelle (entrée initiale et reconduction) de 10,6 mois ; 79% sont à temps partiel (en moyenne 25 heures par semaine).

71% des salariés en PEC déclarent avoir effectivement suivis une formation pendant leur contrat.

 

L’appui apporté vise pour 85% à élaborer un projet professionnel, à évaluer capacités compétences et aide à la recherche d’emploi et par ailleurs à aider à la prise de poste (62%) et à la remobilisation au travail (36%).

 

La “formation” apportée a pour objectif l’adaptation au poste de travail (58%), une formation qualifiante (15%) ou une remise à niveau (11%).

 

Pour en savoir davantage : En 2020, les contrats aidés remobilisés face à la crise sanitaire | DARES (travail-emploi.gouv.fr)

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Les demandes à la Médiation du Crédit en nette chute.

Le moindre recours à la médiation du crédit s’explique par une demande de Prêt Garanti par l’État qui s’est fortement réduite depuis le début de l’année.

 

3 265 dossiers ont été éligibles entre janvier et septembre 2021 contre 11 420 en 2020 pour la même période. En 2021, 1 477 entreprises ont été confortées et 18 172 emplois préservés. La médiation du crédit a ainsi abouti dans 39% des cas.

 

Les demandes de médiation émanent toujours essentiellement (84%) de TPE (moins de 11 personnes), de petites entreprises (13%, de 11 à 50 salariés) et fort peu au-delà (3%).

 

52% sont le fait d’entreprises de services (dont 15% de services aux entreprises, 14% de HCR, 11,5% de services aux personnes), 21% de commerce, 13,5% du BTP, 10,7% de l’industrie  et 3% de l’agriculture.

 

Le moindre recours à la médiation du crédit s’explique par une demande de Prêt Garanti par l’État qui s’est fortement réduite depuis le début de l’année, alors que les refus de PGE constituaient le principal motif de saisine de la médiation.

 

Par ailleurs, le taux d’obtention de ces nouveaux crédits en proportion des demandes (en totalité ou à plus de 75%) demeure élevé à 79% pour les TPE, très au-dessus des niveaux d’avant crise, à 87% pour les PME et à 83% pour les ETI.

Pour en savoir davantage : La médiation du crédit en accompagnement des entreprises en sortie de crise | Banque de France (banque-france.fr)

 

Enfin la Banque de France a fait état jeudi 14 octobre d’un très faible taux de cessation de paiement d’entreprises ayant souscrit un PGE :  Sur les 650 836 entreprises à avoir souscrit ce prêt à partir de mars 2020, seules 3 944 se sont retrouvées en cessation de paiements (0,6% du total). 76% ont été en liquidation judiciaire immédiate et 24% en redressement.

 

Toutefois, sur les 244 146 sociétés dont les bilans 2020 ont été exploités par la Banque de France, 52% ont vu leur résultat net diminuer.

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France Active apporte son concours avec succès à 2 publics fort différents.

Méthodologie : l’institut TMO Régions a réalisé 2 enquêtes auprès des dirigeants d’entreprises, interrogés par téléphone entre le 18 décembre 2020 et le 15 janvier 2021, l’une auprès de 640 dirigeants (parmi les 5081 accompagnés en 2016 lors de la phase de création ou reprise), l’autre auprès de 96 entreprises ayant bénéficié d’un financement de France Active Investissement. une analyse de la pérennité par  appariement avec le fichier Sirene  a été opérée (sur les données au 1er décembre 2020).

 

⇒Un public des créateurs et repreneurs d’entreprise, bien différent du public global

♦ Le profil : en 2016, 89% viennent du chômage (20% au niveau national). 11% sont bénéficiaires des minima sociaux. 50% sont des femmes (29% au niveau national). 32% ont moins de 30 ans (17% au niveau national). 57% ont un niveau d’études au plus égal au bac (17% au niveau national), mais 67% ont une expérience professionnelle dans le domaine de création. 17% ont déjà créé une entreprise (35% au niveau national).

L’ambition est en 2020 qu’1/3 viennent de territoires fragiles.

 

♦ 83% sont toujours en activité 3 ans après (74 % au niveau national). 74 % après 4 ans (67 % au niveau national), 70 % après 5 ans (61 % au niveau national).

 

♦ Ils ont doublé leur effectif en passant en moyenne de 1,7 à 3,5 emplois avec 12 700 emplois crées en 4 ans (6 000 au départ) et 2 800 emplois perdus du fait des entreprises disparues.

La taille des entreprises est mont en puissance : au démarrage 60% avaient un personne, 33% 2 à 3 personnes et 6% 4 personnes et plus ; 4 ans après, 39% ont une personne, 33% 2-3 personnes, 15% 4-5 personnes, 13% 6 et plus.

⇒ Le public bénéficiaire du financement de France Active Investissement

♦ 42% sont des coopératives, 30% des associations et 24% des sociétés (Sarl, SA Sas, Sasu…).

 

♦ 28% déclarent agir pour l’écologie (alimentation durable et filière bio, éco-activités, énergies renouvelables), 19%pour la culture, l’éducation populaire, les loisirs et l’animation socio-culturelle et 18% pour l’insertion dans l’emploi.

 

♦ 87% sont pérennes à 5 ans. Pour les entreprises en phase de développement ce taux atteint même 91% et 98% pour les associations.

 

♦ 9 300 emplois ont été crées en 4 ans par 270 structures (au démarrage de l’appui, ils étaient 5 900), la moyenne des effectifs passant de 22 à 35 salariés (en majorité des emplois en CDI).

 

♦ 38% ont développé un modèle économique hybride ou non marchand leur permettant d’atteindre les objectifs de leur mission d’utilité sociale.

40% des  entreprises ont un produit d’exploitation supérieur à 1M€ (en moyenne 1,7M€).

7 entrepreneurs sur 10 sont satisfaits de leur dernier exercice sur le plan financier. Seulement 12% le jugent « pas du tout » satisfaisant.

 

Pour en savoir davantage : https://www.franceactive.org/download/etude-dimpact-france-active-2021/

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La pratique exprimée par les acheteurs sur l’e-commerce.

Méthodologie : échantillon de 1006 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, interrogé par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI entre le 18 et 19 août.

L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence.

« Sondage Opinion Way pour Dalenys »

 

Si l’e-commerce est souvent pratiqué pour acheter, il associe aussi souvent l’achat en magasin ; les acheteurs rencontrent des difficultés du fait du paiement par carte bancaire.

 

Selon les Français, la digitalisation des commerces et services (possibilité de réaliser des opérations en ligne : achat, livraison, retours, remboursement…) est plutôt avancé pour 70 à 83% des secteurs d’activité (dont 15 à 26% très avancée).

 

C’est notamment le fait des agences de voyage (81%, 90 pour les 65 ans et plus), les grandes surfaces (80%, mais 80% les CSP+), les hôtels-restaurants (74%), les commerces de proximité en franchise ou enseignes (70%, mais 83 les 18-24 ans), et les commerces indépendants de proximité (41%, mais 58% les moins de 35 ans vs 18 les 65 ans et plus et 53% les CSP-).

Paradoxalement les habitants des communes rurales pensent plus que les autres que ces différents types de commerce sont de type e-commerce.

 

♦ Quelles sont leurs pratiques d’achat ?

-Recherches en ligne sur les produits/services (caractéristiques, comparatifs de prix…), et achats en ligne pour 38%, mais au même niveau recherches en ligne et achats en magasin (36%) ; dans les 2 cas, une plus grande fréquence des CSP+ (41-42% vs 36-38 pour les autres).

-Recherches en magasin, puis achats en magasin (18% , mais 12% les 18-24 ans et 23% les 65 ans et +, 13% les CSP+ vs 19-21 les autres) .

-Peu font des recherches en magasin pour acheter ensuite en ligne (6%).

 

♦ L’achat en ligne est abandonné par 51% (dont 33% plusieurs fois) au moment d’entrer leur numéro de carte bancaire pour payer.

Pourquoi ?

-Des doutes sur la sécurité du paiement (88% dont 31 souvent),

-Une opération trop lente (81% dont 22 souvent),

-Un niveau de sécurisation trop contraignant ou trop long à exécuter (61% dont souvent 20) ; c’est plus le fait des 18-50 ans (65-76% vs 48-54 les autres), et moins le fait de résidents en commune rurale (55% vs les autres 61-64%),

-La page de paiement depuis le smartphone n’était pas adaptée (58% dont 18 souvent).

 

♦ La sécurité des paiements

Désormais l’acheteur doit s’identifier avec un mot de passe (voire une empreinte digitale) sur son smartphone pour valider son paiement. 87% y sont favorables (dont 47 très).

 

C’est un moyen efficace pour garantir la sécurité des paiements en ligne (88% dont 37 tout à fait d’accord), un moyen qui donne confiance pour payer sur de nouveaux canaux (67% dont 26), comme les réseaux sociaux, mais un frein à l’achat en ligne, en ajoutant une étape supplémentaire au moment de payer (28% dont 13).

 

♦ Des moyens de paiement peu utilisés

4 moyens de paiement sont plutôt connus mais assez peu utilisés (connus entre 59 et 79%, utilisés par 18 à 26%) ; il s’agit du paiement fractionné, du paiement différé, du portefeuille électronique, du paiement one-click. 22 à 29% seraient prêts à adopter au cours des prochains mois ces moyens de paiement, guère plus que l’utilisation actuelle.

 

2 autres sont moins connus (entre 33 et 45%) et moins utilisés (entre 7 et 16%) : le Pay by link ou paiement par lien, envoyé par SMS ou email et le paiement par lien sur whatsapp ou instagram.

 

 Pour en savoir davantage : E-commerce 2022 : évolutions et attentes des Français – Dalenys

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Les fondations et fonds de dotation ont fait face à la crise du covid

Méthodologie : l’Observatoire de la philanthropie mène depuis 2001 des enquêtes nationales pour suivre l’évolution du secteur des fondations et des fonds de dotation. Il s’agit de produire chaque année des indicateurs sur le nombre de fondations et fonds de dotation et leur poids économique (actifs, dépenses et ressources de l’année N-2) à partir des évolutions observées depuis le dernier baromètre.

Plus de 180 fondations et fonds de dotation ont répondu à cette enquête.

 

Malgré la crise sanitaire, leur nombre a cru et la très grande majorité a maintenu les subventions qu’elles avaient prévu de verser.

 

♦ Au total, 2 711 fondations et près de 1 947 fonds de dotation (FDD) sont en activité en 2020, soit 4 658 ; parmi les fondations, 641 sont reconnues d’utilité publique, 430 sont des fondations d’entreprise et 107 des fondations de coopération scientifique et hospitalière. Les fondations détiennent 29,5Md€ ; elles disposent de 11,5Md€ de ressources annuelles et en dépensent 11,6Md€.

 

♦ Chaque année, de nouvelles entités sont créées tandis que d’autres sont dissoutes. En 2020, le solde entre les nouvelles venues et celles ayant cessé leur activité s’établit à 239 structures, dont 85 fondations et 154 fonds de dotation, soit une hausse de 5% par rapport à l’année passée. Leurs ressources augmentent de 9% et leurs dépenses de 7%.

 

♦ 85% des fondations et fonds de dotation ont maintenu les subventions qu’ils avaient prévu de verser à leurs bénéficiaires en 2020, quand bien même ces derniers ne pouvaient mener à bien leurs projets ; mais 28% ont interrompu leurs activités en 2020 du fait de la crise sanitaire et n’ont pas toutes repris en 2021.

41% des fondations et fonds de dotation ont connu une diminution de leur activité mais 26% ont, à l’inverse, connu un accroissement de leur activité et 33% la stabilité.

Elles ont plus souvent connu une hausse de leurs dépenses que de leurs ressources (23% déclarent une hausse des ressources vs 34% une hausse des dépenses).

 

♦ 34% des fondations et fonds de dotation interrogés ont mobilisé des ressources propres pour faire face à la crise sanitaire. Près d’un tiers ont prévu d’augmenter leurs dépenses en réponse à la crise au-delà de 2020.

1/4 ont mis en place une collecte dédiée à la crise de la Covid (155M€, sont surtout le fait de grandes fondations). 

 

♦ Près de la moitié déclarent mener un travail de réflexion stratégique pour réorienter l’action de leur fondation.

 

Pour en savoir davantage : barometre_philanthropie_2021.pdf (fondationdefrance.org)

 

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Les Français investissent-ils dans le placement financier durable ?

Méthodologie : échantillon de 1002 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, interrogé entre le 23 et le 27 août, par questionnaire auto-administré en ligne.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de l’interviewé) après stratification par région et catégorie d’agglomération.

 

Comme dans beaucoup de sondages, les intentions sont toujours fort positives, mais la réalité bien plus modeste : les Français croient que leurs investissements financiers, notamment de type “durable”, influencent la société, mais ils les pratiquent peu.

 

Près de 8 Français sur 10 possèdent un livret A, 42% de l’assurance vie, 19% des actions et PEA, OPCE et Sicav, 17% un PEE ou un PERCO.

 

♦ 12 à 17% des Français connaissent l’épargne durable, et 22% le financement participatif (exprimé ici sous le terme ISR).  Ceux qui possèdent au moins un produit d’épargne ne connaissent qu’un peu plus l’épargne durable (12 à 19% mais 7 à 14 en 2018) ; cependant si 24% connaissent le financement participatif, cette connaissance n’a pas progressé depuis 2018.

Mais 37 à 41% affirment avoir déjà entendu parler de l’Investissement Socialement Responsable (ISR), alors que 6 à 7% (ils étaient 2% en 2013) disent avoir investi dans ce domaine.

Que tirer de propos qui semblent peu en cohérence ?

Par la suite, les résultats des Français et de ceux ayant au moins un placement sont proches. A vrai dire, cela n’a rien d’étonnant puisque le produit largement dominant est le livret d’épargne, qu’il aurait mieux valu éliminer pour cette comparaison.

 

Comment oeuvrent-ils dans ce domaine ?

 

-59% des Français ou de ceux ayant au moins un produit d’épargne disent accorder une place aux impacts environnementaux et sociaux dans leurs décisions de placements,

 

-44-45% (56% les moins de 35 ans) pensent avoir un impact réellement positif sur l’environnement et la société, en décidant de placer leur épargne sur tel ou tel type de produit financier,

 

-24 à 26% seraient prêts à investir une part de leur épargne en Investissement Socialement Responsable. 60% de ceux qui connaissent l’ISR seraient prêts à en parler à leur banquier, vs 43% pour ceux qui ne connaissent pas l’ISR.

 

Bien sur, c’est pour 65% le banquier ou le conseiller financier qui pourrait leur en parler ; peu (7-8%) les proches, amis et famille, les pouvoirs publics, les médias, les ONG, les associations de consommateurs ; encore moins (2-3%), les réseaux sociaux ou leur entreprise.

Mais seulement 7 à 8% en ont parlé à leur conseiller ou banquier ; c’est un progrès puisqu’ils n’étaient que de 2% à l’avoir fait en 2013.

 

♦ les sujets prioritaires pour les investisseurs responsables devraient être :

-L’environnement : les pollutions (76%), notamment celles de l’air, des sols, des eaux…,le changement climatique (69%), la biodiversité (65%),

-Les droits humains (73%), l’égalité femmes-hommes (70%), le développement économique locale (68%), la pauvreté (67%), l’évitement fiscal (42%),

-L’emploi (72%), le bien -être au travail (70%),

-En ce qui concerne l’entreprise : l’éthique des affaires (63%), les relations responsables avec les
fournisseurs (48%), la rémunération des dirigeants (29%).

 

Pour en savoir davantage : Les Français et la finance responsable – Vague 4 – IFOP

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En 2017, les immigrés occupent un emploi sur dix.

Source : le recensement de la population de 2017.

 

Ce qui les différencie des non-immigrés dans l’emploi, c’est avant tout leur localisation (Ile-de-France et agglomérations de + de 200 000 habitants), des familles de plus de 3 enfants, plus de CDD ou de temps partiels, mais pourtant une moitié en emplois qualifiés, contrairement à ce qui est souvent dit.

 

En 2017, le taux d’emploi des immigrés âgés de 15 à 64 ans est de 56% contre 66% pour le reste de la population.

⇒ Quelques éléments de profil des immigrés en emploi de 15 ans et plus :

♦ En termes de CSP, ils comptent nettement plus d’ouvriers (29  contre 19%) et nettement moins de professions intermédiaires (17 contre 27%) ; les parts des employés et des cadres sont en revanche proches (29 et de 16% contre 28 et 18% pour les non-immigrés). Un peu plus de 8% sont des indépendants (dont proche de 0 dans l’agriculture) vs 8 pour les non-immigrés (mais 6 pour les indépendants non agriculteurs).

 

♦ En termes d’activités exercées : 35 métiers sur 87 sur-représentent les immigrés dans leurs effectifs et totalisent 58% de l’ensemble des emplois occupés par les immigrés.

On y trouve des métiers peu qualifiés (agents d’entretien, employés de maison, ouvriers du bâtiment, cuisiniers, employés et agents de maîtrise de l’hôtellerie et de la restauration, agents de gardiennage…) mais aussi quelques métiers qualifiés (ingénieurs de l’informatique, cadres du bâtiment, médecins).

Le métier d’employé de maison est celui qui recourt le plus à la main-d’œuvre immigrée (39% des emplois de ce métier occupés par des immigrés), suivi par les agents de gardiennage et de  sécurité (28%) et les ouvriers non qualifiés du gros œuvre du bâtiment (27%).

 

La part des immigrés dans l’emploi a fortement progressé dans les métiers de services aux particuliers (employés de maison, aides à domicile et aides ménagères) et aux collectivités, mais aussi dans d’autres métiers des services tels que dans l’informatique, les télécommunications et les HCR, dans les études et recherche, dans les transports, logistique et tourisme, chez les conducteurs de véhicules, dans le BTP, chez les professionnels des arts et des spectacles.

 

Au-delà de la fonction publique, l’accès est réduit dans certains métiers, soit parce qu’ils sont fermés totalement aux étrangers hors Union Européenne, soit parce que leur exercice est soumis à une autorisation préalable ; c’est le cas des experts-comptables et commissaires aux comptes, des professions paramédicales (techniciens médicaux, préparateurs), mais aussi  des agriculteurs, éleveurs, l’installation d’une exploitation agricole se faisant souvent par transmission au sein d’une même famille.

 

♦ Peu de différences en ce qui concerne le sexe (hommes : 55% chez les immigrés vs 51 les autres), l’âge (89% ont 30 ans et plus vs 82), en contrat de CDI (64% vs 60), mais bien sur peu de fonction publique (6% vs 16) et un peu plus de CDD ou d’alternance et stage (18% vs 13). Ils sont aussi un peu plus en temps partiel (21% vs 16).

Peu de différences encore en ce qui concerne la statut familial : 29% sont seuls, voire avec enfant (29% vs 33), mais 16% ont au moins 3 enfants (vs 7).

 

♦ Par contre, les écarts sont plus importants en ce qui concerne leur localisation : 66% sont dans des agglomérations d’au moins 200 000 habitants (vs 39), alors que les non-immigrés sont 43% dans les communes d’au plus 20 000 habitants (vs 17).

45% des immigrés vivent en Ile-de-France vs 19 les non-immigrés ; Ils sont assez peu présents dans 6 régions (17% vs 37 pour les non-immigrés) : Pays de Loire, Bretagne, Nouvelle Aquitaine, Normandie, Haut de France, Bourgogne-Franche-Comté.

 

Autre écart le niveau de diplôme : 30% ont au plus le BEPC (vs 12), alors que 17% ont un niveau supérieur à bac +5 (vs 14) ; mais les non-immigrés ont un niveau CAP de 25% vs 17, et 37% le bac ou bac +2 vs 24 pour les immigrés.

Les immigrés ayant au moins un bac +5 sont pour 60% cadres (68 les autres), 19% profession intermédiaire (vs 20), 15% ouvriers ou employés (vs 8%) et 5% indépendants (vs 4).

Si cette situation a globalement peu évolué depuis 10 ans, malgré une nette hausse de la part de l’emploi immigré en dix ans,; le niveau d’études des immigrés a augmenté.

 

♦ Selon la structure des ménages : sur les 2,697 millions en emploi, 2,655 millions vivent en ménage, 37 000 en communauté et 6 000 sont sans abri ou en habitation mobile. Plus globalement, les immigrés qui vivent en ménage ont un taux d”emploi de 57%, ceux en communauté de 29% et ceux en habitat mobile ou sans abri de 23%.

 

♦ La tension du marché du travail et la pénibilité du métier, deux facteurs favorables à l’emploi des immigrés : si un métier est en tension, on peut s’attendre à une plus forte présence d’immigrés. De la même manière, certains métiers peu attractifs pour les non-immigrés en termes de conditions de travail peuvent conduire au recours à une main-d’œuvre immigrée.

 

⇒ Un zoom sur les immigrés en emploi selon le sexe

 

♦ À partir du milieu des années 1980, les femmes immigrent de plus en plus pour d’autres raisons que le regroupement familial (études, travail) et sont les plus nombreuses parmi les immigrés originaires d’Asie du Sud-Est, de Chine mais aussi d’Algérie, du Maroc et des pays européen hors de l’Union Européenne.

 

Entre 2007 et 2017, la participation des immigrées au marché du travail a augmenté plus vite que celle des hommes immigrés mais moins rapidement que celle des femmes non-immigrées : les 5 métiers les plus fréquemment exercés concentrent près 1/3 de l’emploi immigré féminin, contre 1/4 pour les femmes non-immigrées ; elles sont très présentes dans les métiers sous qualifiés des services aux particuliers et aux collectivités : si en moyenne elles représentent 5% de l’emploi total (femmes et hommes confondus, immigrés et non immigrés), elles sont 37% parmi les employés de maison (soit 7 fois plus), les aides à domicile (3 fois plus), les assistantes maternelles, les agentes d’entretien et les agentes de maîtrise de l’hôtellerie restauration (2 fois plus).

 

♦ Les hommes : les ouvriers du bâtiment, les agents de gardiennage et les cuisiniers comptent le plus d’hommes immigrés (en dehors de la politique et du clergé) ; si les hommes immigrés occupent 6% de l’ensemble des emplois (femmes et hommes confondus), ils sont plus de 4 fois plus nombreux parmi les ouvriers (qualifiés ou non) du gros œuvre, plus de 3 fois parmi les agents de gardiennage et plus de 2 fois plus parmi les cuisiniers et les ouvriers qualifiés du second œuvre.

⇒ Un zoom selon leur âge

En 2017 comme en 2007, les métiers des jeunes immigrés sont plus proches de ceux des jeunes nonimmigrés que pour les autres tranches d’âge : en effet, ils sont désormais moins nombreux dans les métiers peu qualifiés de services à la personne et exercent davantage des professions intellectuelles comme ingénieurs informatiques ou personnels d’études et de recherche ; de fait, 41% sont aujourd’hui diplômés du supérieur contre seulement 31% en 2007.

Parmi les plus âgés des actifs, la structure des métiers entre immigrés et non-immigrés diffère davantage.

⇒ Un zoom selon leur lieu de naissance

Les immigrés nés en Europe représentent 1/3 des immigrés en emploi (29% au sein de l’UE 28), une part qui a reculé de moitié depuis le milieu des années 1970 ; ceux nés au Maghreb comptent pour 27%, ceux d’autres pays d’Afrique pour 18%, ceux d’Asie (12%), ceux des Amériques (6%) et ceux nés en Turquie (4%).

Les métiers exercés par les immigrés varient selon leur lieu de naissance : seulement 5 métiers concentrent 1/4 des immigrés originaires d’Afrique ou d’Asie, contre un peu moins de 20% pour l’ensemble des immigrés.

⇒ Une typologie en cinq classes à partir des 35 métiers “immigrés

2 groupes concernent des personnes peu qualifiées (47%)

 

♦ La classe des métiers peu qualifiés (32% des immigrés)

On y trouve des agents d’entretien (43% des effectifs de la classe), des métiers peu qualifiés de services aux particuliers et aux collectivités (33%), tels des employés de maison (7%), des aides à domicile (15 %), des assistantes maternelles (11%), des agents de gardiennage et de sécurité (12%), des caissiers ou employés de libre-service (7%).

Peu valorisées, ces professions sont pratiquées très majoritairement par des femmes (74%), des personne à temps partiel (40% contre 23 en moyenne), et beaucoup de personnes âgées de 30 à 49 ans. 

Les personnes exerçant ces métiers se déclarent moins souvent exposées à de fortes contraintes physiques dans l’exécution de leur travail (14%), mais plus souvent à des risques psycho-sociaux élevés (46%) ou à de fortes contraintes de temps pour réaliser leur travail (42%).

 

♦ La classe des Ouvriers non qualifiés (15%)

On y trouve des ouvriers non qualifiés du bâtiment, de la manutention, des industries de process ou de la mécanique. 

Les hommes y sont 85% des effectifs de ce groupe. Les contrats courts (CDD, intérim) y sont plus fréquents que sur l’ensemble de l’emploi (31% contre 18). Ces métiers sont plus souvent pratiqués par des personnes âgées de 30 à 49 ans, mais on trouve une part de plus jeunes assez élevée (16 %).

Si la moitié des personnes déclarent avoir une forte reconnaissance de leur travail, elles déclarent aussi que leur travail les expose à de fortes contraintes physiques (68%). En revanche, les tensions sur ces métiers sont peu élevées (43% contre 54 en moyenne pour les immigrés).

 

3 groupes concernent des métiers qualifiés

 

♦ La classe des ouvriers qualifiés (28%)

Cette classe regroupe 7 principaux métiers, notamment les conducteurs de véhicules (22%),  les cuisiniers (19%), les ouvriers qualifiés du gros œuvre (18%).

Ces métiers sont occupés par des hommes (87%) ; ils exigent souvent un diplôme ou une certification ; les jeunes (29 ans ou moins) y sont plus rares (11%), et les seniors (50 ans et plus) assez nombreux (32%).

Les contraintes de temps élevés sont fréquemment déclarées (45%) de même que les risques psychosociaux (55%).

 

♦ La classe des métiers diversifiés (21%)

On y trouve des artisans, des patrons d’hôtels, cafés et restaurants mais aussi le personnel d’études ou de recherche ou des formateurs. 31% sont des non-salariés (vs 13 en moyenne).

Cette classe est principalement formé de cadres (62%) mais aussi de professions intermédiaires (25%).

Les personnes de ce groupe sont 60% à déclarer avoir une forte reconnaissance de leur travail, mais elles sont aussi 59 % à déclarer être exposées à des risques psychosociaux élevés.

 

♦ La classe des cadres en tension (5%)

Les cadres du bâtiment (1/4 des effectifs de la classe) et les ingénieurs en informatique (les 3/4) sont les deux métiers qui forment cette classe. Les plus jeunes  y sont 2 fois plus représentés que parmi l’ensemble des 35 métiers « immigrés ». Les femmes y sont 29% des effectifs.

Les tensions sur le marché du travail y sont très fortes (l’indicateur de tension est de 2,2 contre 0,5 pour l’ensemble des métiers « immigrés »). Si les personnes déclarent avoir une forte reconnaissance professionnelle, elles déclarent aussi de fortes contraintes de temps.

 

Pour en savoir davantage : Quels sont les métiers des immigrés ? | DARES (travail-emploi.gouv.fr)

 

 

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Le revenu 2019 médian mensuel est de 1 837€, et la hausse du niveau de vie de 2,6%.

Source : enquêtes Revenus fiscaux et sociaux (ERFS) basée sur un échantillon de 49 500 ménages de France métropolitaine, issu de l’enquête Emploi de l’Insee, sur leurs déclarations fiscales, ainsi que sur les prestations sociales perçues. 

Définitions :

-Le niveau de vie est égal au revenu disponible du ménage divisé par le nombre d’unités de consommation (UC). Le niveau de vie est donc le même pour tous les individus d’un même ménage.

-Le revenu disponible est le revenu à la disposition du ménage, net des cotisations sociales, dont les indemnités de chômage, les retraites et pensions, les revenus du patrimoine (fonciers et financiers) et les autres prestations sociales perçues, nets des impôts directs.

 

Si le niveau de vie a augmenté, le taux de pauvreté, contrairement au titre de l’analyse de l’Insee, ne change pas, voire augmente légèrement.

⇒ Le niveau de vie

En 2019, le niveau de vie annuel médian des personnes vivant dans un ménage de France métropolitaine est de 22 040€, soit 1 837€ par mois pour une personne seule ou de 3 857€ pour un couple avec 2 enfants de moins de 14 ans.

 

Le niveau de vie médian augmente de 2,6% en euros constants, c’est-à-dire en corrigeant de l’évolution de l’indice des prix à la consommation.

Les 20% les plus aisées perçoivent 38% de la masse totale des niveaux de vie et les 20% les plus modestes, 9%.

 

Cette hausse est la plus forte depuis 2001; elle est très supérieure à la moyenne enregistrée depuis les 20 dernières années (+ 0,8% en moyenne par an).

La progression est plus soutenue pour les 50% des ménages les moins aisés (entre + 2,6 et + 3,4%) ; le niveau de vie des 10% les plus modestes augmente de 2,8% (à 11 660€).

Le niveau de vie des 10% les plus aisés est d’au moins 39 930€ ; il augmente sur un an (+ 1%)

 

En 2018, dans un contexte de fiscalité plus favorable aux ménages les plus aisés du fait des revenus financiers, les inégalités de niveau de vie avaient fortement augmenté. En 2019, elles  se réduisent nettement : les revenus financiers connaissent un contrecoup, tandis que l’amélioration de la conjoncture du marché du travail et les réformes sociofiscales favorisent davantage les ménages intermédiaires et les plus modestes.

⇒ Le taux de pauvreté

Le taux de pauvreté baisse de 0,2 point en 2019, à 14,6%, mais il était de 14 en 2016.

En 2019, 9,244 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté (1 102€ mensuels), soit 80 000 personnes de moins qu’en 2018, mais 461 000 de plus qu’en 2016.

Le nombre de personnes sous le seuil de pauvreté est passé de 8,292 millions en 1996 à 7,944 millions en 2006, puis 8,783 millions en 2016 pour atteindre 9,244 millions en 2019, avec des taux de pauvreté qui étaient respectivement de 14,6 puis 13,3 puis 14 et 14,6%.

 

En 2019, la baisse du taux de pauvreté est plus forte pour les familles monoparentales, alors que le taux de pauvreté des retraités et des chômeurs augmente. Globalement, l’évolution de ce taux est plus favorable pour les personnes emploi, parce que ces évolutions interviennent dans un contexte de nette baisse du taux de chômage (toutefois moins importante pour les ouvriers).

 

 

 

Pour en savoir davantage : En 2019, le niveau de vie médian augmente nettement et le taux de pauvreté diminue – Insee Première – 1875

SOMMAIRE

Les décideurs se prononcent sur l’apport des universités.

Méthodologie : échantillon de 500 décideurs, dont 80 élus de communes d’au moins 20 000 habitants et 420 chefs d’entreprises d’au moins 10 salariés. Les interviews ont été réalisées par téléphone sur système CATI du 5 juillet au 13 août 2021.

« Sondage Opinion Way pour la Conférence des Présidents d’Université »

 

Si les répondants sont fort favorables au rôle des universités (peut-il en être autrement !), ils sont plus critiques sur la préparation des étudiants à l’insertion dans l’entreprise.

⇒ Des répondants majoritairement issus de l’université

La moitié des décideurs interrogés déclarent qu’ils ont été formés à l’université (vs 1/3 des Français).

86% (dont 12% tout à fait) déclarent ainsi avoir une bonne opinion sur les universités, les formations et la recherche scientifique qui s’y fait (vs 69% les Français) : ce sont 94% des élus et 85% des dirigeants d’entreprise (93% pour ceux qui ont été formés à l’université vs 80 pour les autres).

 

Les dirigeants d’entreprise du secteur des services ont une meilleure opinion de l’université que leurs collègues des autres secteurs (90% vs 84 pour ceux du commerce, et 78% pour ceux de l’industrie et du BTP).

 

Cependant, 53% (61% ceux issus de l’université vs 44 pour la autres) des décideurs déclarent qu’ils sont bien informés concernant les formations qu’elle propose, la recherche qu’elle produit ou les moyens dont elle dispose ; seuls 12% se disent très bien informés

⇒ L’université appréciée dans son rôle

Comme les Français, les décideurs érigent l’université et ses actions comme une priorité de l’action publique. 93% considèrent ainsi que la formation de la jeunesse doit être une priorité du prochain mandat présidentiel (87% les Français) et 83% que la recherche scientifique dans les universités doit également être une priorité (82% les Français).

 

81% des dirigeants déclarent que la recherche scientifique crée les emplois qualifiés et les métiers de demain, 73% que l’université est le premier opérateur de la recherche scientifique dans le pays ; pour 79% l’université doit jouer un rôle majeur dans la transition énergétique.

Pour 77%, elle joue un rôle important dans le rayonnement de la France à l’international. Et bien sûr, 72% des décideurs considèrent que les moyens sont insuffisants.

 

42% pointent aussi leur rôle primordial pour la cohésion sociale, 40% dans l’économie locale et 38% dans l’animation des villes. Les élus locaux se distinguent en accordant un impact plus important aux universités sur l’attractivité des entreprises (54%), sur l’économie du territoire (53%) et son dynamisme (54%), ainsi que sur l’animation de la ville (44%).

 

En conclusion, 63% (mais seulement 5% très bien) considèrent que l’université répond bien aux transformations de la société (vs 49% des Français). 69% trouvent que l’université apporte de bonnes réponses, mais 56% les personnes qui ne sont pas allées à l’université.

⇒ L’université et les formations dispensées

88% des dirigeants d’entreprise considèrent que la diversité sociale des diplômés est un atout, 79% que les diplômés de l’université apportent une plus grande diversité de point de vue, 66% qu’ils ont des compétences et des softs skills adaptés aux évolutions des entreprises.

 

Les universités doivent conserver un niveau d’exigence élevé (62%) et proposer des formations adaptées tout au long de la vie (59%). Pour 85% elles doivent créer les métiers de demain (80% des dirigeants d’entreprises), alors que pour 44% elles sont le vivier de compétence des entreprises. Pourquoi ce décalage entre ces 2 derniers chiffres ?

 

Comme l’ensemble des Français, les décideurs ont un avis plus mitigé concernant l’adéquation des formations proposées avec la réalité du marché du travail. 47% (54% les élus) seulement considèrent ainsi que les universités préparent bien à la vie professionnelle, et 45% (36% les chefs d’entreprise vs 47 les élus) que les étudiants des universités trouvent facilement du travail.

 

80% estiment la professionnalisation insuffisante, 48% qu’il faut faciliter l’accès aux stages en entreprise à travers des collaborations entre l’université et les entreprises. Une partie des décideurs considère même qu’il faut revoir les formations en elles-mêmes : 25% jugent qu’il faut adapter les cursus de formation et 22% qu’il faut plus de pratique dans les formations.

 

De fait, 83% estiment plus généralement que les diplômés de l’université ne préparent pas assez à la vie professionnelle et 64% (76% chez les dirigeants d’entreprise de 250 salariés et plus), à travailler à l’international, et 44% qu’ils ne sont pas capables de travailler en autonomie.

 

Ceci étant 2 niveaux de diplôme sont appréciés, 79% estiment qu’embaucher des diplômés de niveau master à l’université garantit un haut niveau de compétence et 68% que les diplômés de licences professionnelles sont immédiatement opérationnels.

 

Pour en savoir davantage : Sondage OpinionWay-CPU auprès des élus et des chefs d’entreprise : une bonne opinion des universités et des attentes fortes vis-à-vis de leurs formations | CPU – Conférence des présidents d’université

 

Une étude préalable sur les Français et l’université montre que globalement les moins de 50 ans, tout comme les CSP-  sont les moins demandeurs d’amélioration.

Par contre ceux qui ont les meilleures opinions sur l’université (notamment en matière de qualité scientifique, ou de qualité/variété des formations) sont les 35-50 ans.

Pour en savoir davantage : La mobilité des français après le confinement (cpu.fr)

 

 

 

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