Archives mensuelles : juin 2021

En avril 2021, 65% des PME et ETI ont un chiffre d’affaires à l’export identique ou meilleur qu’en 2020.

Méthodologie : 7 400 entretiens conduits entre le 1er octobre 2020 ( lancement du Plan de Relance Export dans le cadre de France Relance) et le 30 avril 2021 par les conseillers « International » TFE dans toutes les régions.

 

Une situation en amélioration au regard de juin 2020, notamment dans la Tech et les services.

 

86% des entreprises interrogés ont poursuivi leur activité à l’export sur les sept derniers mois, contre 65% en juin 2020 ; ce taux est de 91% pour les ETI.

En avril 2021, 65% déclarent un chiffre d’affaires identique (41%) ou en hausse (24%), contre 54% (identique ou en hausse) sur les six derniers mois.

⇒ Certaines filières souffrent et d’autres tirent néanmoins leur épingle du jeu

Les secteurs « Vins et spiritueux », « Univers de la maison et de la personne » et « Parfumerie, cosmétiques » connaissent de fortes difficultés à l’export ; en avril 2021, la situation de ces trois filières s’améliore.

Les secteurs « Tech & Services » et « Santé » s’en sortent mieux. La situation continue  à s’améliorer en avril.

Les secteurs de l’industrie ont commencé à repartir en mars et cette tendance se poursuit en avril avec un retour à la normale d’avant-crise pour 65% des entreprises répondantes.

 

⇒ L’effet du plan de relance

Le déploiement dans les territoires dès octobre 2020 du volet export du plan de relance d’un montant de 247M€ a encouragé les PME et ETI exportatrices à continuer à prospecter à l’international.

 

♦ 3 613 entreprises ont bénéficié de chèques relance export pour un montant d’aides de 6,250M€. Ces chèques permettent d’obtenir une aide de 50% des frais de participation à un salon ou à l’achat d’une prestation.

 

♦ 3300 entreprises inscrites sur les e-vitrines de l’offre française dans trois secteurs d’excellence lancées en février dernier : vins et spiritueux, cosmétiques et beauté et produits alimentaires afin de les mettre en e-relation d’affaires avec des centaines d’acheteurs et réseaux de distribution étrangers.

 

♦ 400 chèques relances V.I.E ont été octroyés. Une subvention de 5 000€ aux PME et ETI pour l’embauche d’un jeune en V.I.E, soit 15 à 20% du coût.

 

Pour en savoir davantage : Baromètre de l’activité internationale des entreprises françaises – Team France Export (teamfrance-export.fr)

SOMMAIRE

Qui sont les livreurs de repas à domicile, quelles sont leurs conditions de vie ?

Méthodologie : enquête quantitative par questionnaire, menée en face à face auprès de 517 livreurs des plateformes de livraison instantanée dans le nord et l’est parisien entre le 2 et le 17 février 2021.

Les horaires d’enquête ont été définis afin de correspondre aux heures de pic d’activité des livreurs ; les enquêteurs avaient pour consigne de cibler les livreurs à vélo ou à deux-roues motorisés (scooter, moto) travaillant pour des plateformes de livraison.

La majorité des livreurs interrogés réside dans Paris intra-muros (58,6%), et une proportion importante (22,8%) en Seine-Saint-Denis. 7,9% résident également dans les Hauts-de-Seine.

L’enquête 2020 à laquelle 2021 sera comparée n’avait interrogé que 300 livreurs ; 11% étaient par ailleurs salariés et 37% sous-traitants (utilisateurs du compte d’un autre livreur).

La base de données 2021 est constituée uniquement de livreurs travaillant pour des plateformes, écartant de fait des livreurs pouvant travailler en tant que livreurs en dehors de plateformes (livreurs salariés de restaurants, par exemple).

 

Une enquête fort complète et rare sur cette population en forte croissance au sein des créations nouvelles.

⇒ Qui sont les livreurs ?

♦ Le profil des personnes

 

-92,5% sont des hommes (les femmes n’étaient que 2% en 2020 contre 7,4 en 2021),

-En termes d’âges : 46% ont moins de 30 ans (dont 27% entre 25 et 30 ans), 37% entre 30 et 40 ans (dont 20% entre 30 et 35 ans), 13% 40 ans et plus ; en fait les 2/3 ont moins de 35 ans ; dans l’enquête 2020, les livreurs étaient plus jeunes (35% moins de 25 ans vs 19 en 2021 et 12% plus de 35 ans vs 30 en 2021).

 

-41% vivent en couple (dont 29% avec enfant). Par ailleurs les autres sont célibataires : 23% sont en colocation, 21,5% vivent seuls et 10,5% chez leurs parents et 2% seuls avec enfant. A titre de comparaison, 39% des livreurs interrogés lors de l’enquête 2020 vivaient en colocation.

 

-9,7% des livreurs interrogés ont la nationalité française (contre 14% en 2020) et 90% étrangers. L’Afrique est le continent le plus représenté avec 85% dont 54% d’un pays d’Afrique subsaharienne et 31% d’un pays du Maghreb (dont 21% la nationalité algérienne).

 

-26,1% des livreurs interrogés sont diplômés du supérieur, 17,6% sont titulaire du baccalauréat (général ou technologique) et 56% aucun diplôme ou au plus le CAP (dont 37,5% aucun diplôme). Ces résultats sont assez proches de ceux de l’enquête menée en 2020.

⇒ Selon quelles modalités exercent-ils leur activité ?

♦Sous quel statut ?

 

-41,4% sont autoentrepreneurs : leur âge moyen est de 33 ans (un peu plus âges que le moyenne des répondants); ils habitent Paris (66% vs 59 pour l’ensemble des répondants) et sont moins diplômés ( 54% sans diplôme vs 37 pour les autres).

 

-17,8% sont des livreurs salariés n’exerçant aucune autre activité ; 65,2% sont à temps partiels ; ils sont plus diplômés du bac (38% vs 18), moins souvent sans diplôme (18,5% v s 37,5%). Ils résident plus souvent en Seine-St-Denis (33% vs 23) et moins souvent à Paris (43,5% vs 58,6).

 

-12% sont sous un autre statut dont les 3/4 coopérateurs ; les femmes et les étrangers y sont surreprésentées (13% vs 7); 68% n’ont aucun diplôme vs 37,5).

 

-Enfin 11,5% exercent en parallèle une autre activité professionnelle (26% en 2020), qu’il s’agisse de leur activité principale ou secondaire (60%) ; la moitié exerce comme autoentrepreneur. On y trouve davantage de Français.

 

-18,2% sont étudiants, une proportion deux fois supérieure à celle enregistrée un an auparavant ; 41,5% y sont salariés, essentiellement à temps partiel (37 sur les 94 étudiants interrogés, et 37% autoentrepreneurs. Ils sont plus jeunes (24 ans).
 

♦ Avec quelle ancienneté dans l’activité ?

 

-66,5% des livreurs enquêtés exercent cette activité depuis moins d’un an (et même 21% depuis moins de trois mois), 23% depuis un à deux ans et 10,5% depuis plus longtemps (1,4% depuis plus de 5 ans). Ils étaient 79% en 2020.

 

-Les étudiants sont les plus récents dans l’exercice de cette activité (83% moins d’un an dont 50% moins de six mois. À l’inverse, les livreurs salariés et les livreurs en cumul d’activités professionnelles ont une ancienneté plus élevée (31,5% ont débuté la livraison il y a moins de six mois et 59% il y a moins d’un an.

 

-Les étrangers sont plus récents dans l’activité de livraison que ceux ayant la nationalité française (65,2% des livreurs étrangers non étudiants exercent depuis moins d’un an contre 39,4% pour ceux ayant la nationalité française).

 

♦ S’agit-il de leur première activité professionnelle ?

 

La livraison pour des plateformes est la première activité professionnelle exercée en France pour 27,1% des livreurs.

Mais pour les autoentrepreneurs, c’est le cas pour 40,7% d’entre eux,  vs 23,4% pour les étudiants, 10,9% pour les livreurs salariés et 14,5% pour ceux en cumul d’activités professionnelles.

L’activité de livraison est plus fréquemment la première activité professionnelle exercée en France par les livreurs non étudiants ayant la nationalité étrangère (30%), vs ceux ayant la nationalité française (5,3%).

 

2 plateformes sont très sollicitées : Deliveroo, avec 40,2% et Uber Eats, avec 37,5% vs  Just Eat 16,4%, Stuart (9,9%), Frichti (6,8%) et 3,7% pour Glovo. 11% travaillent pour plusieurs plateformes. 

 

♦ Quelles sont leurs outils de travail, les temps de trajet, les rémunérations ?

 

-Le véhicule le plus utilisé est le vélo (46%), suivi du deux-roues motorisé (36%), et la trottinette (10%) ; la proportion de livreurs à vélo a diminué par rapport à l’année précédente (62% en 2020). 61% utilisent leur vélo personnel, 39% un vélo électrique et 6,6% la voiture (davantage pour les livreurs salariés et ceux en cumul d’activités).

Ceux en vélo, se rendent chez leur fournisseur de repas bien plus fréquemment en transports en commun (51%), essentiellement en emmenant leur vélo avec eux (49%).

Noter qu’il faut une licence de transport pour exercer l’activité de transporteur de marchandises pour ceux utilisant un deux-roues motorisé, ou une voiture.

 

-Seuls 5% déclarent qu’il leur arrive de prêter ou de louer leur compte sur une plateforme à un autre livreur (5% ne se prononcent pas). 8% déclarent qu’il leur arrive d’utiliser le compte d’un autre livreur. Les livreurs en cumul d’activités professionnelles et les étudiants sont un peu plus concernés (20 et 15%). La principale raison évoquée est le fait de ne pas avoir les papiers nécessaires pour s’inscrire soi-même.

 

-Près de 35% des livreurs ont un secteur de chargement habituellement étendu à tout Paris intra-muros, 27% dans tout l’est parisien (30% en 2020) et 18% uniquement dans le quartier où ils ont été interrogés. Les autoentrepreneurs ont le rayon d’activité le plus étendu, alors que les étudiants ont un rayon d’action plus resserré.

 

-Les livreurs mettent en moyenne 22 minutes pour se rendre sur leur zone de chargement depuis leur domicile. 17% des livreurs mettent moins de 10 minutes pour y accéder, 30,6% entre 10 et 20 minutes et 20,3% entre 20 et 30 minutes. 

 

-84% parcourt pour livrer une distance de moins de 5 km et même 39% moins de 3 km. Les courses en deux-roues motorisé sont les plus longues (46% faisant 4 km ou plus, avec une distance moyenne de 4,4 km) et une médiane de 4 km). Les courses réalisées en vélo concernent des distances plus courtes (une moyenne de 3,7 km) et une médiane de 3,5 km, et celles en trottinette, encore plus courtes (2,4 km). 

En moyenne, les livreurs parcourent 41,6 km chaque jour où ils livrent (médiane à 35 km) ; 34% effectuent entre 20 et 40 km par jour de livraison, 24% entre 40 et 60 km et 25% plus de 60 km.

 

-Plus des deux tiers des livreurs travaillent entre cinq et six jours par semaine (28,2% 5j/7 et 40% 6 j/7), et un livreur sur six (16,6%) travaille jusqu’à 7j/7 ; ceux qui travaillent trois ou quatre jours par semaine sont minoritaires (15%).

Les autoentrepreneurs sont 47% à travailler six jours sur sept (vs 40% pour l’ensemble des livreurs) et 19% sept jours sur sept (contre 16,6%) ; les livreurs en cumul d’activités professionnelles ne sont que 22% à livrer 6 j/7 et 22% 7j/7 ; les étudiants ne sont que 19% à livrer 6j/7 et 19% 7j/7 ; ces deux catégories livrent en moyenne 5,1 j/semaine.

 

– 72% estiment que le risque d’accident est élevé ; 25% ont déjà connu un accident (34% les salariés, 31% les autoentrepreneurs, 11% les étudiants et 17 et 18% les autres).

 

-En moyenne, les livreurs travaillent 6h45 par jour, le temps passé pouvant aller de 3 heures à un maximum indiqué de 15 heures par jour. Les autoentrepreneurs sont 44% à travailler plus de 8 h/j., pour une moyenne de 7 heures et demie par jour, alors que 35% des étudiants travaillent moins de 5 h/j. Les trois quarts des livreurs salariés travaillent entre 5 et 8 h/j., pour un temps de travail quotidien moyen de 6h30.

 

-Les jours où ils livrent, les enquêtés effectuent en moyenne 18 livraisons par jour ; 48% réalisent entre 10 et 20 livraisons à la journée, 36% en effectuent plus de 20 et 16 moins de 10.

Les livreurs salariés effectuent le plus de livraisons à la journée : 64% plus de 20 livraisons par jour, avec une moyenne de 28,4 livraisons par jour travaillé ; ceux à vélo, effectuent moins de livraisons à la journée, alors que ceux à deux-roues motorisé en effectuent davantage.

En moyenne, un livreur effectuerait 429 courses par mois (médiane de 386 courses), dont 393 pour les autoentrepreneurs, 688 pour les livreurs salariés  et 335 pour les étudiants.

 

-80% gagnent moins de 1 500€ par mois : 40% moins de 1 000€ par mois et 39% entre 1 000 et 1500€ par mois ; seuls 3,5% gagnent plus de 2 000€ par mois.  À titre de comparaison, sur la base d’une durée de travail hebdomadaire de 35 heures, le niveau du salaire minimum (SMIC) s’établit en 2021 à 1 554,58€ mensuels bruts. Ces résultats suggèrent que les livreurs travaillant pour des plateformes gagnent moins que le SMIC horaire.

Les livreurs salariés sont moins nombreux à déclarer de bas revenus (27% déclarent moins de 1 000€ 65,2% moins de 1 500€ par mois) ;  les livreurs autoentrepreneurs sont 29% à déclarer gagner moins de 1 000€ par mois et 48% entre 1 000 et 1 500€. 49% des livreurs en cumul d’activités professionnelles gagnent moins de 1 000€ par mois et 36% entre 1 000 et 1 500€ par mois ;  les étudiants, sont 65% à gagner moins de 1 000€ et 23% entre 1 000 et 1 500€.

 

♦ Qui leur a conseillé d’exercer cette activité ?

La majorité des enquêtés sont devenus livreurs en suivant les conseils d’un ami ou d’un collègue (56,5%),19,3% ont répondu à une annonce, 16,8% se sont inscrits spontanément et seulement 2,5% se sont inscrits sur les conseils de Pôle Emploi.

Les étudiants sont plus nombreux à avoir répondu à une annonce (36,2%, contre 19,3% dans l’ensemble de l’échantillon).

⇒ Quel regard les livreurs portent-ils sur leur activité ?

♦ Si 35% jugent difficiles les relations avec les clients (34,5%) ou avec les plateformes (38%), 61% s’en disent satisfaits. Les autoentrepreneurs et livreurs en cumul d’activités professionnelles sont les moins satisfaits ( 41% et 40), alors qu’ils ne sont que 31% des étudiants et 25% des livreurs salariés.

 

♦ 48% estiment qu’il y a trop de livreurs sur les plateformes par rapport au nombre de courses proposées en hausse au regard de 2020. Cette part est plus importante pour les autoentrepreneurs (66,5%), Dans l’enquête 2020, 18% des livreurs se disaient d’accord avec l’affirmation « Il y a trop de livreurs / pas
assez de boulot », ce qui suggère une dégradation de la situation par rapport à l’année précédente.

 

♦ 54% estiment que leurs horaires de travail sont difficiles (dont 32% plutôt d’accord). C’est davantage le fait des autoentrepreneurs (62%).

58% trouvent le métier trop physique (81% ceux qui livrent à vélo).

66% jugent aussi difficiles les conditions météo.

 

Ceci étant, 77% (53% tout à fait d’accord) considèrent l’autonomie comme un avantage apprécié de l’activité (ils étaient 91% en 2020). C’est plus le fait des autoentrepreneurs (91%).

87% apprécient le fait « d’être leur propre patron », dont 57% tout à fait d’accord ; les livreurs coopérateurs (95%) et les autoentrepreneurs (94%) qui sont les plus satisfaits vs 66% les étudiants.

 

Seuls 7% sont membres d’un syndicat ou d’un collectif de défense des droits des livreurs travaillant pour les plateformes ; 36% disent être intéressés à devenir membre.

 

♦ 40% (50% en 2020) se disent satisfaits de leurs revenus, dont 15% sont tout à fait.
Les livreurs salariés sont les moins satisfaits (26%), alors qu’ils déclarent les revenus les plus importants ; ils sont suivis par les étudiants (34%), alors que les autoentrepreneurs le sont à 49%.

La crise sanitaire a contribué à une diminution de leurs revenus pour 55% et à une hausse pour 29%.

La baisse est surtout le fait des autoentrepreneurs (69%), mais aussi celui des étudiants et ceux qui cumulent le activités (46-48%) ; par contre les salariés ont connu un baisse plus faible (19%) et 34% une hausse (mais 48% se disent non concernés ou ne pas savoir).

Pour 52% cette crise a conduit à moins de livraisons (65% les autoentrepreneurs), et pour 57% a dégradé leurs conditions de travail.

 

♦ 65% s’imaginent encore livreurs dans trois mois, dont 30% tout à fait d’accord  et 46% dans un an (dont tout à fait d’accord 25%).

Hors les autoentrepreneurs qui envisagent le plus d’être encore en activité (86% à 3 mois et 46 à un an), les autres catégories sont plus circonspects et avec un poids important de ne sait pas (26-34% à 3 mois mais 40-43% à un an) : ceux en cumul d’activités (respectivement 60 et 16%), les étudiants (57 et 30%) et les salariés (34 et 23%).

 

37% disent ne pas réussir à trouver un autre travail : 45% les autoentrepreneurs, 34% les étudiants, 29% ceux en cumul d’activité et 20% les salariés.

La crise sanitaire a incité 34% à choisir cette activité, notamment les étudiants (60%), 40% ceux en cumul d’activité et seulement 15% les autoentrepreneurs.

 

En conclusion, un tableau synthèse des principaux points abordés, autour des livreurs autoentrepreneurs;, étudiants et ceux qui cumulent plusieurs activités.

 

SOMMAIRE

Six profils d’exposition aux conflits de valeurs dans le monde du travail.

Méthodologie : l’enquête Conditions de travail et Risques psychosociaux (CT-RPS 2016) s’articule avec l’enquête Conditions de travail (CT) : tous les trois ans, en alternance, a lieu l’une ou l’autre de ces enquêtes. L’interrogation se fait en panel. Chaque individu de l’échantillon est interrogé 3 fois de suite, soit sur une durée de 9 ans au maximum. 

Le volet « Individus » a été collecté d’octobre 2015 à juin 2016, auprès de 27 000 personnes âgées de 15 ans ou plus, en face à face par les enquêteurs de l’Insee. Si l’enquête vise en premier lieu à interroger les actifs occupés, elle réinterroge tous les répondants de l’enquête CT 2013, y compris les personnes sorties de l’emploi depuis lors (les personnes au chômage ou inactives, retraitées, en arrêt maladie de plus d’un an).

Le champ géographique de l’enquête comprend la métropole et 4 départements d’outre-mer : Martinique, Guadeloupe, La Réunion, Guyane (500 questionnaires environ dans chacun de ces départements).

 

L’étude tente d’observer l’opinion des salariés dans leur travail face aux conflits de valeurs, en prenant en compte les moyens dont ils disposent.

 

Il est étrange que l’étude se concentre sur la valeur travail en soi (centrée sur le travail bien fait) sans prendre en compte la dimension économique de l’entreprise, et la participation ou non à la dynamique collective (salariés, dirigeants). De même, elle ne prend pas en compte les raisons ou non de l’implication du salarié.

⇒ Une différenciation entre les secteurs privés, publics et celui des indépendants

Noter que les caractéristiques femmes et hommes, tranches d’âge, alors que celles relatives au statut (secteur privé et public, indépendants), au type de contrat de travail ou encore au secteur d’activité manifestent davantage de différences.

Dans le privé, le travail est davantage perçu comme manquant de sens et inutile mais avec des moyens suffisants pour l’exercer, alors que dans le public l’inutilité s’efface devant la fierté du travail bien fait, mais avec une surexposition aux conflits de valeurs.

Pour les indépendants, les conflits de valeur sont moins présents dans un travail plutôt perçu comme ayant du sens.

 

Dans le secteur d’activité du tertiaire, le fierté du travail bien fait s’impose au contraire de l’industrie ; il est moins perçu comme inutile, contrairement à l’industrie.

 

Enfin pour les CDI (peu de différences entre les CDI stables, ayant des craintes pour leur emploi ou un CDI à temps partiel) ; les CDI se disent davantage surexposés au conflit de valeurs, dans un travail qui plus souvent manque de sens, que les CDD et intérimaires.

 

⇒ 6 profils différents spécifiés autour du travail en soi et des moyens pour l’exercer

2 profils sont peu exposés aux conflits de valeurs

 

♦ 40% sont peu ou pas exposés aux conflits de valeurs (51% des répondants)

 

Au regard de tous les items proposés pour décrire les conflits de valeur, les peu ou pas exposés confirment cette modeste exposition : ils font beaucoup moins des “choses qu’ils désapprouvent”, ou “des choses qui ne sont pas de leur ressort”, ou moins le fait de prendre des risques pour leur santé ou celle de leurs collègues et clients, et encore moins de de devoir faire des “choses dégradantes”. Peu estiment « ne pas pouvoir faire du bon travail, et devoir sacrifier la qualité ».

 

Ils sont un peu plus souvent en contrats précaires : 30% d’entre eux sont apprentis, stagiaires, en contrats aidés ou CDD (vs 24), ce qui les conduirait à accorder moins d’importance aux conditions de travail. Seuls 28% continuent à penser au travail en dehors du lieu de travail (vs 41). Cette situation touche un peu plus souvent les hommes, les plus de 50 ans et les travailleurs indépendants.

 

Ces personnes sont moins exposées aux pénibilités physiques, ainsi qu’aux autres facteurs de risques psychosociaux : seules 12% doivent travailler sous pression (vs 31). Elles sont également moins nombreuses à estimer être « plutôt mal payées compte tenu du travail réalisé » (26% vs 38).

 

♦ 11% ressentent leur travail comme inutile, mais disposent de moyens pour bien le faire

Une grande majorité perçoit leur travail comme inutile, et et n’éprouve pas de la fierté dans leur travail bien fait, alors qu’ils ont souvent les moyens pour le faire correctement. Ils se disent moins exposés aux conflits de valeurs.

 

Ce groupe compte un peu plus d’hommes, d’ouvriers et d’intérimaires. Ces personnes bénéficient souvent d’un soutien social élevé de la part de la hiérarchie ou des collègues (58% vs 50) et estiment être reconnues dans leur travail. Mais elles sont plus nombreuses à déclarer de faibles marges de manœuvre.

 

2 profils sont très exposés aux conflits de valeurs (29% des répondants)

 

Bien plus que les 4 autres profils, ils dénoncent le fait d’exécuter “des choses qu’ils désapprouvent”, de faire “des choses dégradantes”, qui ne sont pas de leur ressort, les conduisant aussi à mentir, à prendre des risques pour leur santé ou celle de leurs collègues et clients, et à exercer des contraintes sur des personnes.

Majoritairement, ils disent « ne pas pouvoir faire du bon travail, et devoir sacrifier la qualité ».

 

♦ 18% sont en conflits éthiques mais avec les moyens de travailler

 

Ils ont plus souvent les moyens de faire correctement leur travail, par exemple avec des logiciels et programmes informatiques bien adaptés, un matériel suffisant et adapté ou encore la possibilité de coopérer.

Ces situations de conflits éthiques s’accompagnent souvent de pénibilités physiques et de contraintes de rythme, d’un travail sous pression et d’une quantité de travail jugée excessive. Ils sont plus nombreux à s’estimer mal payés pour le travail effectué.

 

Ils travaillent un peu plus souvent au contact d’un public ; plus que d’autres, ils ont été victimes d’une agression verbale de la part du public.

 

Ce sont plus souvent des hommes, et des personnes dans la fonction publique hospitalière notamment (infirmiers et sagesfemmes),  pompiers, militaires, policiers, agents de gardiennage et de sécurité, dirigeants d’entreprises, cadres de la banque et des assurance.

 

♦ 11% surexposés aux conflits de valeurs

 

Ils ressentent rarement un sentiment d’utilité de leur travail. Très majoritairement, ils doivent face à une quantité de travail excessive, travailler sous pression, voire vivre des pénibilités physiques.

 

Ils estiment être mal payés pour le travail effectué et déplorent un faible soutien de leur hiérarchie. Mais ils ont aussi « quelqu’un sur qui compter” dans leur vie privé.

 

Ce groupe compte davantage de femmes, de personnes de 31 à 50 ans, de profession intermédiaires de l’enseignement, de la santé, d’employés de la fonction publique, ainsi que de salariés en CDI ayant des craintes pour leur emploi.

 

2 autres profils sont moyennement exposés aux conflits de valeur (20% des répondants)

 

♦ 12% éprouvant la fierté d’un travail utile et bien fait, malgré l’insuffisance des moyens. Ils « doivent sacrifier la qualité » et faire des choses qui ne sont pas de leur ressort. Ils disposent de faibles marges de manœuvre et s’estiment souvent « plutôt mal » et « très mal payées » pour le travail effectué.

 

Ces personnes sont plus souvent des femmes, âgées de 41 à 50 ans, des salariés stables, des cadres ou professions intermédiaires, des agents de la fonction publique, notamment dans l’enseignement et la santé. Elles sont plus souvent que les autres en contact avec le public dans le cadre de leur travail.

 

♦ 8% occupent un travail manquant de sens et de qualité

Une grande majorité n’éprouve que parfois ou jamais la fierté du travail bien fait, et 75% le sentiment d’inutilité de leur travail ; ils déplorent également ne pas avoir les moyens de faire correctement leur travail (logiciels, temps, formations, matériel, collaborateurs…). Ils estiment réaliser un travail sous pression avec une quantité de travail excessive.

 

Ce sont un plus souvent des femmes, des personnes âgées de 31 à 40 ans, des cadres ou des employés administratifs d’entreprise, des agents de la fonction publique de l’État. Les familles professionnelles les plus présentes sont les cadres de la banque et des assurances, les secrétaires, les personnels d’études et de recherches, les techniciens et agents de maitrise de la maintenance, les ingénieurs informatique ou encore les cadres de la fonction publique.

 

 

Pour en savoir davantage : Conflits de valeurs au travail : qui est concerné et quels liens avec la santé ? | Dares (travail-emploi.gouv.fr)

 

 

 

SOMMAIRE

Spécialisations économiques des territoires : 7 groupes de zones d’emploi.

L’importance de la population est moins importante pour manifester la spécialité d’un territoire que ne l’est celle de ses activités (notamment touristiques, agricoles ou industrielles).

⇒ 7 groupes de zones d’emploi privé (classées selon le poids des emplois)

♦ Le groupe des grandes agglomérations à forte concentration de fonctions métropolitaines (17 zones d’emploi et 36% des emplois) : les grandes agglomérations de Paris, Marseille, Lille, Lyon, Toulouse, Nantes, Rennes et Grenoble. Ce groupe concentre 36% des emplois pour 30% de la population et une part importante d’emplois de cadres aux fonctions de conception et direction (19% des emplois totaux vs 4 à 8% pour les autres groupes de zones d’emploi). Entre 2008 et 2017, l’emploi augmente plus fortement (+ 0,8% en moyenne par an, contre + 0,4% en France)

 

♦ Les autres grandes agglomérations dotées de gros employeurs (52 zones d’emploi et 26% des emplois) : Dijon, Amiens, Nice, Angers, Roubaix‑Tourcoing, ainsi que des zones d’emploi d’outre‑mer. Elles possèdent des caractéristiques similaires aux précédentes, mais de manière moins accentuée. La part des emplois de cadres de fonctions de conception et direction représente 8% des emplois. L’évolution de l ‘emploi y est moins favorable, + 0,2% en moyenne par an.

 

♦ 68 zones ont une économie diversifiée (13% des emplois). La part de l’emploi industriel y est proche de la moyenne nationale, même si pour celles situées dans le Grand Est, elle est un peu plus élevée reflétant l’ancrage historique de la région dans ce secteur. Une part importante de ces zones est située dans les espaces ruraux de faible densité, formant une diagonale allant du sud‑ouest au nord‑est, ce qui explique que la part de l’emploi agricole y soit un peu plus élevée que la moyenne nationale. Entre 2008 et 2017, l’emploi a légèrement baissé dans les zones d’emploi diversifiées (– 0,05% par an). La baisse est plus marquée dans les zones du nord-est, où l’emploi industriel est plus présent, alors que l’emploi augmente dans certaines zones d’emploi du sud, principalement autour de Toulouse.

 

♦ Dans le groupe des zones résidentielles (49 zones d’emploi et 9,2% des emplois), il y a moins d’emplois que d’actifs occupés : en moyenne 8 emplois pour 10 actifs occupés. Une part significative des actifs résidant dans ces territoires vont travailler dans des grands pôles d’emploi situés à proximité. Elles se situent autour de Paris et de Lyon, mais aussi sur les territoires frontaliers où beaucoup de résidents travaillent à l’étranger (Luxembourg, Bâle, Genève).

 

♦ 45 zones d’emploi présentent une forte orientation touristique (7,3% des emplois), avec de nombreux campings et hôtels. Ces zones d’emploi sont principalement situées sur les littoraux et dans les Alpes. L’emploi a augmenté entre 2008 et 2017 plus fortement dans ces zones d’emploi (0,6% en moyenne annuelle) que dans l’ensemble de la France.

 

♦ 37 zones d’emploi sont spécialisées dans l’industrie (4,6% des emplois), secteur qui représente en moyenne 26% des emplois, soit deux fois plus que la moyenne nationale. 14 zones se trouvent dans les Pays de la Loire (Les Herbiers‑Montaigu, La Ferté‑Bernard) et en Bretagne (Vitré, Lamballe‑Armor). Elles sont spécialisées surtout dans l’agro‑alimentaire.

 

♦ Dans 38 zones d’emploi, l’économie est orientée vers l’agriculture (3,8% des emplois), qui concentre 12% des actifs occupés, soit quatre fois plus que la moyenne nationale. La plupart de ces zones d’emploi se situent dans un quart sud-ouest (Cognac, Libourne) et à l’Ouest (Vire Normandie, Carhaix‑Plouguer). Dans les DOM, elles se situent surtout en Guadeloupe et en Martinique. Seules deux d’entre‑elles sont présentes dans le nord-est : Provins en Île‑de‑France et Épernay dans le Grand Est et trois à l’est (Beaune, Avallon et Cosne‑Cours‑sur‑Loire).

 

⇒ En ce qui concerne l’emploi public,

En 2018, le taux d’administration civile est en moyenne de 73,1 équivalents temps plein pour 1 000 habitants. Il oscille entre 80 et 100 dans les DOM et atteint 144 à Paris. Il est particulièrement élevé dans les départements moins peuplés et moins denses du centre de la France.

 

Le taux d’administration civile est supérieur à 77 dans les aires d’attraction de plus de 200 000 habitants. À l’opposé, dans les aires de moins de 50 000 habitants (62) et les communes hors d’attraction des villes (35), ces taux sont inférieurs à la moyenne nationale.

 

Pour en avoir davantage : www.insee.fr/fr/information/5360086  article page 126

SOMMAIRE

L’évolution des effectifs du commerce de proximité selon le type d’espaces.

Entre 2009 et 2015, l’emploi dans le commerce de proximité s’accroît, porté par la dynamique des pôles de périphérie. Il est, à l’inverse, stable dans les pôles de centre-ville.

⇒ Une approche globale

En 2015, 7 951 pôles du commerce de proximité sont situés en France métropolitaine et à La Réunion. Ils sont constitués d’établissements du commerce de détail, mais aussi de services de la vie courante (restauration et débits de boisson, soins corporels, équipement de la personne et de la maison, réparation d’automobiles, etc.).

 

Les 3/4 des emplois du commerce de proximité se situent dans ces pôles. En moyenne, un pôle compte 56 établissements et 300 salariés.

 

Cependant, les pôles sont très hétérogènes : la moitié des pôles ont moins de 23 établissements et un sur dix en a plus de 92. À lui seul, le pôle de Paris concentre 13% des établissements et des emplois des pôles.

 

Le commerce de proximité est globalement dynamique dans les pôles : entre 2009 et 2015, l’effectif salarié y augmente de 1,2% par an vs une diminution de 1,2% dans les autres espaces.

⇒ Les pôles commerciaux sont divisés en deux catégories : les pôles de centre-ville et ceux de périphérie.

♦ Les pôles de périphérie représentent 62% des pôles. Ils sont composés de plus grands établissements : ils concentrent 65% de la surface commerciale et 45% des emplois des pôles avec seulement 23% des établissements.

 

Les emplois salariés des pôles commerciaux de périphérie sont davantage structurés autour du commerce alimentaire (38% des salariés des commerces concernés), de l’équipement de la maison (20%) et du commerce et de la réparation d’automobiles (13%).

La spécialisation est d’autant plus forte que le pôle est petit : dans ceux de moins de 50 établissements, plus de 40% des salariés relèvent du commerce de détail alimentaire.

 

♦ A contrario, les pôles de centre-ville sont constitués d’établissements plus petits, proches d’une zone d’habitat importante et du centre de la commune.

 

3 secteurs d’activité y sont plus présents qu’en périphérie : la restauration et les débits de boissons avec 25% des salariés des pôles (vs 12% dans les pôles de périphérie), l’équipement de la personne (19% vs 12), et les agences bancaires et immobilières (13% vs 1) et les services corporels (6% vs 2) ; à l’inverse certaines activités sont bien moins présentes comme le commerce alimentaire (20% vs 38),  l’équipement de la maison (9% vs 20) et le commerce, réparation auto (3% vs 13).

⇒ L’emploi salarié progresse entre 2009 et 2015 de 2,3% par an dans les pôles de périphérie, contre une stabilité dans ceux de centre-ville (+ 0,2%).

♦ 67% de l’emploi salarié est stable (29%) ou en baisse (38%) dans les pôles de centre ville contre 42% en périphérie (respectivement 19 et 23%) ;  à l’inverse, il croit en périphérie d’au moins 5% pour 30% des emplois (vs 7 en centre ville).

La hausse dépasse 1% par an dans 6 pôles de périphérie sur 10, contre 3 sur 10 en centre-ville. Elle est même supérieure à 10% dans 17% des pôles de périphérie, contre seulement 1% de ceux de centreville.

♦ L’impact de la démographie sur les effectifs salariés du commerce :

Quand il y a baisse de la population, l’emploi salarié des commerces baisse davantage en centre ville (57% vs en périphérie 27), alors qu’il progresse même de 52% en périphérie (vs 16 en centre ville).

Quand il y a hausse de la population, l’emploi salarié progresse de 66% dans les pôles de périphérie (vs 42 pour le centre ville).

Je fais toutefois remarquer que la comparaison entre les évolutions de la population et celle des salariés du commerce demanderait plus de recul, la baisse des salariés se faisant habituellement dans la durée après le constat de la baisse de la population.

 

Le constat d’un décrochage du commerce de centre-ville marqué dans les petites et moyennes villes.

En centre-ville, quand il y a baisse des effectifs salariés, celle-ci est beaucoup plus sensible dans les villes de moins de 50 000 habitants (baisse de 49-52% vs 21 pour l’agglomération Paris et 31% les autres agglomérations de plus de 700 000 habitants), alors qu’en périphérie la baisse est proche (entre 19 et 24%).

Quand il y a hausse des effectifs, celle-ci est beaucoup plus sensible dans les grandes villes (40-48% vs 19-31% dans les autres zones.

Plus globalement, les évolutions des effectifs salariés en commerces de périphérie sont proches qu’il y ait hausse (57-63%) ou baisse (19-24%).

 

Pour en savoir davantage : Le commerce de proximité : des pôles plus florissants en périphérie qu’en centre-ville – Insee Première – 1858

 

 

 

SOMMAIRE

Sur les 12 derniers mois, presque 1 million de créations nouvelles mais un ralentissement en mai.

996 217 créations entre juin 2020 et mai 2021 ne signifie pas autant d’entreprises nouvelles en activité ; sans doute au plus la moitié des 652 000 microentrepreneurs.

 

Les créations nouvelles entre juin 2020 et mai 2021 ont globalement progressé de 31% au regard des 12 mois antérieurs, 27% pour les sociétés et 37% pour les microentreprises ; cette progression a été plus forte entre la période juin 2020-mai 2021 et juin 2018-mai 2019 respectivement 34, 22  et 47%.

Par contre les créations ont diminué entre mai et avril 2021 : 14% pour l’ensemble,  11% pour les sociétés, 14,6% pour les microentrepreneurs et 19% pour les autres entreprises individuelles.

 

L’évolution des créations de mai comparé aux 4 premiers mois de l’année manifeste aussi une baisse de 15,6% pour l’ensemble, moins pour les sociétés (-9,3%) vs pour les microentrepreneurs (-16,9%) et bien plus pour les autres entreprises individuelles (-25,1%), une situation “normale” puisque le régime de la microentreprise “vide” progressivement ces autres entreprises (hors celles dont le régime ne peut convenir du fait notamment d’obligations réglementaires)

Qu’en est-il selon les activités de la chute des créations en mai au regard des 4 premiers mois de l’année ?

Une baisse pour l’ensemble de 15,6%, un peu plus marquée pour les microentrepreneurs (-16,9%) que pour les créations classiques (sociétés + autres entreprises individuelles) -13,2%.

La chute est importante pour 2 activités, la construction et la santé/éducation que la création soit de type microentreprise ou classique .

Elle l’est aussi pour les microentreprises des HCR, alors qu’il y a progression pour les entreprises classiques (la seule activité à connaitre cette progression hors les activités immobilières, stables pour les entreprises classiques).

 

Pourquoi ces baisses importantes ? Je n’ai pas d’explications. S’agit-il des conséquences de la reprise, la création d’entreprise n’étant plus nécessaire pour se protéger de pertes d’emploi ou de temps disponible utilisé pour un création en annexe d’une activité principale ? S’agit-il d’un  retard administratif du coté des centres d’immatriculation ?

SOMMAIRE

La crise sanitaire n’aurait conduit que 16% des TPE/PME a s’inscrire dans le digital.

Méthodologie : échantillon de 1000 dirigeants d’entreprises de moins de 250 salariés représentatif des entreprises françaises de 0 à 250 salariés, interrogé par téléphone sur système CATI entre le 22 mars et le 16 avril 2021.
L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères du nombre de salariés, du secteur d’activité et de la région.

Les sans salarié ont été 68% de l’échantillon (les réponses les plus fiables), les 1-9 salariés 26% et les 10-250 salariés 6%.

Par contre, les régions sont inégalement représentées.

« Sondage Opinion Way pour Qonto »

 

Qu’est une entreprise digitale pour les chefs de TPE/PME ? La digitalisation en place dans l’entreprise a-t-elle été un atout ? Ce que le digital leur apporte.

⇒ Les enjeux perçus comme importants actuellement par les chefs d’entreprise

Je ne prends en compte ici que les “très importants” et “pas importants du tout”

 

♦ 3 items sont jugés plus souvent très importants (habituellement moins pour les sans salarié):

-Augmenter le chiffre d’affaires (33% très important et 14% pas du tout important) ; cet item est davantage cité par les 1-9 salariés et ceux des activités commerce, HCR et transports,

-Contribuer au dynamisme économique local (29 et 16%) ; cet item est bien plus présent chez les 10 salariés et plus et pour ceux du commerce, HCR et transport,

-Améliorer la gestion de votre entreprise au quotidien (25 et 17%) ; cet item est beaucoup plus cité par les 10 salariés et plus, et par les HCR.

 

♦ 3 autres items ont nettement moins d’importance :

-Fidéliser et/ou recruter des salariés de la région (16 et 35%, de fait nombre de répondants n’ont pas ou n’auront pas de salarié !),à contrario cet item est très cité par les 10 salariés et plus et moins par ceux des services,

-Améliorer le gestion comptable (12 et 21%), une intention bien plus exprimée par les 10 salariés et plus et par les HCR,

-Accélérer la transformation digitale de l’entreprise (12 et 35%), un item bien plus cité par les 10 salariés et plus

 

Noter qu’il y a assez peu de différences entre les réponses des hommes et des femmes.

 

♦ A la question “Sans service ni outil digital, auriez-vous pu maintenir l’activité de votre entreprise dans le contexte actuel de crise économique”, la réponse est 63% oui (dont 27% oui certainement).

Ne prenant en compte que les réponses “très certainement”, les femmes sont plus en retrait (24 vs 29% pour les hommes), idem pour les sans salarié (24% vs 28 ou 32 pour les autres).

 

♦ Pourtant la crise sanitaire n’a accéléré la transformation digitale de leur entreprise que pour 16% (tout à fait 5%).

Cela est bien plus fréquent pour les entreprises de 10 salariés et plus (31 et 49% vs 11 pour les sans salarié) et au sein des HCR (38%).

 

♦ Cette accélération de la transformation digitale a eu le plus d’impact

Une question qui ne considère que ceux qui ont été amené à cette transformation.

L’impact a porté sur le développement global de l’entreprise (28%), l’augmentation de la productivité et la facilitation des démarches administratives et de la gestion courante (chaque item 20%), l’amélioration de la performance commerciale (12%), la communication (10 et 8%).

⇒ Ce qu’est la digitalisation d’un entreprise

Un choix de 3 réponses

-En premier lieu : avoir un site internet à jour (61%) ; bien sur moins les sans salarié (55%), mais aussi les 50-250 salariés (53%) et nettement plus les autres tailles,

 

Puis à proximité,

-Pouvoir compter sur un service informatique efficace (53%), davantage les plus de 10 salariés (67%), et les HCR (63%),

-Déployer une stratégie de communication digitale (47%) ; peu d’écarts entre caractéristiques,

-Bénéficier d’outils de communication numériques (46%), mais 68 les plus de 50 salariés, et 70% les HCR, peu l’industrie (37%),

-Bénéficier d’outils de gestion numériques (45%), mais 55% les 10-49 salariés, peu les HCR (24%).

 

47% (dont 15% depuis ses débuts et 32% depuis peu) considèrent être à la tête d’une entreprise digitalisée, alors que pour 45% ce n’est pas en projet.

Les HCR sont plus souvent digitalisées (52% dont 32% depuis le début vs 15 en moyenne), alors que l’industrie/BTP l’est nettement moins (29% vs en moyenne 47).

Les sans salarié sont peu digitalisés (34%) au regard des entreprises employeurs (55% les 1-9 salariés, 66% les 10-49 salariés et 84% les 50-250 salariés) ; de plus pour 56% des sans salarié, il n’y a pas de projet de digitalisation.

 

Pour 65% (dont très 7%), la digitalisation des TPE-PME est un levier fort pour développer le dynamisme et l’attractivité de leur territoire. 1/3 toutefois estiment que c’est un levier faible.

⇒ Les acteurs de la transformation digitale : 3 groupes d’acteurs à égalité

Les écarts sont peu importants au regard des différentes caractéristiques.

-Les institutions régionales (CCI, collectivités, région, etc.) 75%,

-Les entreprises spécialisées qui offrent des solutions et des services digitaux (banques en ligne, outils de gestion comptable, etc.), 70%, 

-Les réseaux d’entreprises locales (Hubs, clubs d’entrepreneurs, fédérations professionnelles, etc.), 70%.

 

Pour une lecture rapide de quelques écart significatifs :

 

Pour en savoir davantage : (2) New Messages! (qonto.com)

 

 

 

SOMMAIRE

14% des étudiants souhaitent vraiment créer une entreprise.

Méthodologie : échantillon de 1048 lycéens professionnels et d’étudiants fra-nçais, interrogé par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI , entre le 30 avril et le 14 mai 2021. L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, de type d’établissement et de région de résidence.

« Sondage OpinionWay pour Moovjee »

 

Comme dans les différentes enquêtes interrogeant les jeunes, l’image de l’entrepreneur est positive ; le projet d’insertion professionnelle par la création convient à un grand nombre (42% ici), mais la certitude de le faire est beaucoup plus modeste.

 

                                                          Une approche ensemble des répondants

⇒ L’image de l’entrepreneur

Le gros salaire n’est toujours pas ce qui qualifie l’entrepreneur (9% vs 11-15% entre 2009 et 2019), davantage le fait d’être visionnaire (32% vs 26-31), créatif (35% vs 34-39%), ou encore preneur de risque ( 41% vs 41-45%), pourtant 3 qualités essentielles pour se différencier.

 

Il est d’abord un passionné (50% vs 33 à 43%), un  leader (48% vs 39-49%), 2 qualités qui montent en 2021, alors que celle de gestionnaire perd nettement de l’importance (36% vs 38-52%), comme celle d’expert dans son champ de compétences (27% vs 28-41%).

 

D’autres items complètent cette approche, tout en la confortant.

L’entrepreneur est avant tout celui qui a de grandes responsabilités (51% vs 47-58%), un trait plutôt en baisse, comme celui de “diriger une équipe ” (33% vs 37-45%), ou encore  “gérer une situation complexe” (28% vs 26-37%), alors que 3 termes progressent, celui d’autonome (43% vs 36-40%), de preneur de risques (43% vs 37-43%), et son corollaire “ne pas avoir la sécurité de l’emploi” (15% vs 5-14%)..

 

4 items bougent dans le temps assez peu, celui de travailler beaucoup (41% vs 39-45%), et son corollaire “avoir peu de temps libre” (9% vs 8-15), et enfin celui de gagner beaucoup d’argent (9% vs 9-11%).

⇒ L’importance de l’entrepreneuriat selon l’ensemble des répondants

Pour 79% (dont très 18%), créer son entreprise est un moyen efficace pour les jeunes de changer l’économie.

Pour 62% (dont très 13%) l’entrepreneuriat des jeunes est une nécessité pour sortir de la crise économique liée au Covid.

Pour 48% (dont très 10%) créer son entreprise est la meilleure solution pour les jeunes d’avoir un emploi.

⇒ Les étudiants et leur implication dans le fait de devenir entrepreneur

71% sont motivés pour prendre en main leur avenir. Pour 49% “la crise offre des opportunités, c’est le moment de tenter des choses”. Plus concrètement, la crise sanitaire a impacté négativement 37% des jeunes sur leur projet d’avenir alors qu’elle a été positive pour 27% et sans effet pour 35%.

 

Très majoritairement, ils considèrent que “créer son entreprise en étant étudiant ou à la fin de ses études est” difficile (91%, un peu moins que depuis 2009, 91-97%). Pour les inciter à créer, les répondants sollicitent :

-D’abord des appuis financiers :  bénéficier d’un revenu financier le temps que l’entreprise soit viable (31%), recevoir le soutien des organismes de financement (26%), bénéficier d’aides publiques de l’État pour créer leur entreprise (20%), bénéficier du soutien financier et logistique de leurs proches (8%),

 

-Mais aussi de l’accompagnement : formation (19%), aide d’un entrepreneur expérimenté (16%), un accompagnement par des experts (16%), le soutien moral de l’entourage (10%).

 

Noter que 40% connaissent le mentorat ; pour 35% c’est un accompagnement pratique, de terrain, pour 20% un accompagnement pédagogique, pour 10% une attitude bienveillante, pour 6% un accompagnement inspirant/entrainant.

Pour 45% le tutorat, c’est tout à fait un dispositif pour entrer dans la vie professionnelle; pour 40-43% un bon moyen de renforcer la solidarité intergénérationnelle et de s’enrichir des diversités sociales, pour 33% un bon moyen de lutter contre l’inégalité des chances. 30% aimeraient en bénéficier.

 

-Et un contexte favorable : contexte économique favorable (15%), le statut d’étudiant entrepreneur (14%), une fiscalité favorable (10%), la possibilité d’avoir accès à des réseaux (7%) et à des modèles antérieurs (5%).

⇒ Quels sont, selon ceux qui envisagent de créer, leurs atouts et leurs manques ?

4 atouts prioritaires : la capacité de travail (44% vs à la baisse entre 2009 et 2019, 49-59%), l’autonomie (38%, vs en hausse 32-38%), l’enthousiasme (37% vs à la baisse 37-52%), le soutien de l’entourage (35% vs 31-40%). En termes de manque, ces items sont peu présents (entre 10 et 12%).

 

5 autres items sont proches mais jugés moins essentiels : l’idée innovante (26 vs 26-33%), les moyens financiers (20% vs en hausse 12-20%), le leadership (19% vs 9-19%), l’expérience (17% vs stable avec 15-18%), la confiance du marché (14% vs stable 11-15%).

 

Ces items sont beaucoup plus présents en termes de manque, mais plutôt en baisse : les moyens financiers (64% vs en nette baisse 69-77%), l’expérience (49% vs en baisse 49-56%), la confiance du marché (37% vs en baisse 37-50%).

 

Pour 33% l’idée innovante est un manque alors qu’elle est un atout pour 26%.

Pour conclure sur ce point :

               Une approche concernant ceux qui ont l’intention de créer/reprendre un entreprise

42% envisagent un jour de créer ou reprendre une entreprise (dont très certainement 14%), certainement pas (14%), alors que 20% ne savent pas se prononcer.

Mais 74% ne se sont pas renseignés sur les dispositifs d’aide à la création d’entreprise.

 

23% le feraient à la sortie de leurs études ou juste après, 47% d’ici 3 à 5 ans (en nette hausse au regard de 2009-2019, 11-20%) et 30% au-delà (en nette baisse, 33-43%).

⇒ Les enjeux de l’entrepreneuriat quand on débute et les valeurs entrepreneuriales à promouvoir (choix de 3 items).

♦ Les enjeux de l’entrepreneuriat

Le questionnement était très axé sur une approche sociétale, interrogeant plus sur les “valeurs” des répondants que sur le véritable enjeu au sein des entreprises qu’ils créeraient :

 

-Au profit des personnes : égalité homme/femme (34%), bien-être au travail (32%), égalité des chances (25%), accès à l’emploi (21%), accès à la santé (19%), accès à l’éducation et la culture pour tous (19%), discriminations raciales ou ethniques (19%), lutte contre la pauvreté, et l’exclusion (18%), maîtrise de ce que nous consommons (18%), discriminations liées au milieu social (17%), discriminations liées à l’orientation sexuelle (15%), discriminations liées à la maladie et au handicap (14%), maintien du lien entre les différentes composantes de la société (10%), prise en charge des personnes âgées dépendantes (9%), intégration des personnes immigrées (8%),

 

-L’écologie / la lutte contre le réchauffement climatique (26%) et l’égalité entre les territoires (8%),

 

-Peu sur l’aspect connaissance : maîtrise des nouvelles technologies (17%) et la transmission des savoir-faire traditionnels (13%).

 

♦ Les valeurs qu’ils voudraient mettre en avant au sein de leur entreprise :

 

-Les relations envers les membres de l’entreprise apparaissent comme les plus essentielles : la confiance en l’autre, la bienveillance, l’entraide, la solidarité (49%), l’écoute (39%), l’intégration, le vivre ensemble (33%), l’équité (27%), l’intégrité (23%), la reconnaissance (18%),

 

-Avant les valeurs entrepreneuriales : l’ambition, l’audace (32%), la responsabilité (31%), l’excellence (30%), l’engagement (29%), l’esprit d’initiative (24%), l’esprit constructif (22%), la frugalité (faire beaucoup avec peu), la simplicité (17%).

 

Pour en savoir davantage : Baromètre : “Les étudiants et l’entrepreneuriat” – Moovjee

SOMMAIRE

Différences de profil entre les microentrepreneurs et les créations classiques.

Les données qui suivent sont le fait d’une exploitation de Sine 2018, identifiant les créateurs microentrepreneurs et les créateurs classiques (sociétés et entreprises individuelles non microentrepreneurs) que l’on retrouve sur le site web de l’Insee.

 

Les grandes différences tiennent à l’ambition de développement du projet : notamment exercice fréquent en activité secondaire ou  création du fait d’une situation de précarité ou en recherche d’insertion pour les microentrepreneurs.

⇒ Les plus grandes différences :

En ce qui concerne les entreprises :

 

♦ Le fait que les microentrepreneurs sont 57% à exercer en activité principale,

 

♦ 79% des microentrepreneurs ont réuni au plus 2 000€ de capitaux pour démarrer leur activité vs 30% pour les entreprises classiques alors que ces derniéres sont 49% à avoir investi au moins 8 000€,

 

♦ En termes d’activité, les microentrepreneurs ont bien plus privilégié les transports (livreurs à domicile, voire VTC) et les services aux particuliers, modérement les services aux entreprises et le commerce, alors que les créations classiques sont bien plus présentes dans les HCR, les activités financières et immobilières et la construction. Noter que 57% des microentrepreneurs ont crée dans une activité différente de celle qu’ils maitrisent vs 63 pour les créateurs classiques.

En ce qui concerne les chefs d’entreprise :

 

♦ on trouve davantage de femmes chez les microentrepreneurs (37% vs 29),

 

♦ Les microentrepreneurs sont plus jeunes (36% ont moins de 30 ans vs 17% pour les chefs d’entreprises classiques), ou un peu plus âgés (6,1% ont 60 ans et plus vs 5,4), alors que les chefs d’entreprises classiques sont plus nombreux entre 30 et 59 ans (77,5% vs 57,6) ; les microentrepreneurs sont aussi moins nombreux à vivre en couple (48% vs 70),

 

♦ Les microentrepreneurs sont moins diplômés en formation supérieure (45% vs 56, mais la différence tient aux diplômés de bac +3 et au-delà avec 41% pour les créateurs classiques vs 32 pour les microentrepreneurs),

 

♦ Les microentrepreneurs étaient plus souvent sans activité (25% vs 10) ou chômeurs (26% vs 20), mais à proximité en tant que salarié (42,2% vs 41,3), mais bien sur moins souvent ex chef d’entreprise (6% vs 29) ; noter toutefois que 21% des microentrepreneurs affirment avoir déjà créé une entreprise vs 35 pour les autres,

 

♦ Les microentrepreneurs qui ont connu une activité salariale avant de créer, étaient bien plus souvent employés (51% vs 38), moins souvent cadres (22% vs 37), mais à proximité profession intermédiaire (12 et 12%) ou ouvrier (15% vs 13),

 

⇒ Enfin peu de différences sont constatées :

♦ D’une part dans le type de clientèle (particuliers à titre principal pour 59% des microentrepeneurs et 57 des autres créateurs) et leur localisation géographique (proximité ou régionale pour 79% vs 77),

 

♦ D’autre part dans la nationalité étrangère du créateur (10,5% pour les microentrepreneurs vs 9,8 pour les autres).

 

 

 

 

SOMMAIRE

La formation à l’entrepreneuriat, outil d’insertion professionnelle.

Méthodologie : Les données sont issues de l’enquête Génération auprès des sortants de formation initiale en 2010, interrogés en 2013 puis en 2017. Dans cette enquête, deux questions étaient posées aux sortants de l’enseignement supérieur :
• lors de votre dernière année de formation, avez-vous suivi un module de sensibilisation à l’entrepreneuriat (création d’entreprise ou autre activité) ?
• avez-vous bénéficié d’un accompagnement pour créer une entreprise ou reprendre une activité ?

 

Ces formations en développement dans le milieu de la formation post bac permettent à des jeunes de préparer leur projet professionnel, même si une minorité seulement créera son entreprise.

 

A l’origine cantonnées aux écoles d’ingénieurs et de commerce et aux facultés de gestion, les formations à l’entrepreneuriat se développent rapidement au sein des universités, portées par des dispositifs spécifiques tels que les Pôles étudiants pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat (PEPITE), le diplôme étudiant entrepreneur (D2E) et le statut national d’étudiant entrepreneur (SNEE). Dernier en date, le plan « l’esprit d’entreprendre », lancé en 2019 par le ministère chargé de l’Enseignement supérieur, entend généraliser ces formations avec un triple objectif : sensibiliser l’ensemble des étudiants à l’entrepreneuriat, mieux reconnaître les parcours entrepreneuriaux dans les cursus et les compétences acquises et enfin encourager (et souvent soutenir) les projets entrepreneuriaux pendant les études.

 

Les formations à l’entrepreneuriat sont extrêmement diverses dans leurs objectifs, leur pédagogie, leur contenu, le choix des intervenants, la place qu’elles occupent dans les cursus, leur caractère facultatif ou obligatoire, leur mode d’accès et de validation des acquis, et donc par les publics qu’elles accueillent.

⇒ Profil de ceux qui ont été sensibilisés à l’entrepreneuriat ou accompagnés à la création d’entreprise

Selon les données de l’enquête Génération, 26% des étudiants sortis de l’enseignement supérieur en 2010 au niveau bac+5 (école ou master) déclarait avoir bénéficié d’une sensibilisation à l’entrepreneuriat et 7% disaient avoir été accompagnés dans un projet de création d’entreprise au cours de leur dernière année de formation. Ils sont plus souvent issus d’écoles d’ingénieurs ou de commerce et a contrario, beaucoup plus rarement sortants de master 2, sauf dans les disciplines de gestion et de sciences appliquées. Ils sont par ailleurs bien plus souvent entrés dans l’enseignement supérieur par un IUT, une STS ou une école postbac que par l’université, ce qui témoigne d’un parcours de formation antérieur déjà bien professionnalisé.

 

Ils sont aussi un peu plus souvent issus d’un milieu entrepreneurial (parents indépendants, 21-22% vs 15 pour les non formés) et un peu moins de parents cadres et diplômés du supérieur. Les hommes sont surreprésentés.

⇒ 3 ans plus tard

Les jeunes qui ont été accompagnés à la création d’entreprise sont nettement plus nombreux à s’installer à leur compte trois ans plus tard (10% vs 5% les autres).

 

Le projet d’installation à son compte est présent au bout de 5 ans (21-26%), ce qui est plus que compréhensible (le temps nécessaire à l’expérience).

⇒ 7 ans après la fin de leurs études

Les répondants à l’enquête Génération 2010, réinterrogés en 2017 (7 ans après la fin de leurs études) sont devenus indépendants, passant de 4 à 7% parmi l’ensemble des bac+5, de 5% à 8% parmi ceux qui ont bénéficié d’un dispositif de sensibilisation à l’entrepreneuriat, et même 14% parmi les accompagnés à la création d’entreprise.

 

Au bout de sept ans, 32% de ces jeunes non salariés se déclaraient auto-entrepreneurs (une situation plutôt précaire), mais une situation qui leur convient (81% de satisfaits), au même niveau que les salariés en CDI (82%), mieux que ceux en CDD (71%), alors que les indépendants classiques sont les plus satisfaits (92 %).

⇒ En définitive cette formation est un atout pour l’insertion professionnelle

Même si elle ne se traduit pas par une création d’entreprise (plus d’emploi stable, une meilleure rémunération).

Dommage que l’étude n’a pu interroger sur leur comportement de salarié, mon expérience d’enseignant en ce domaine m’ayant montré un comportement plus entrepreneurial apprécié de leur employeur, qui a facilité leur recrutement et leur promotion au sein de l’entreprise, pourvu que l’employeur soit lui-même imprégné du comportement entrepreneurial !

 

Mais les caractéristiques personnelles (envie de créer, milieu familial ad hoc…) semblent influer grandement, cette formation étant un atout pour accomplir ce projet .

 

En guise de résumé

 

Pour en savoir davantage : B404-web.pdf (cereq.fr)

 

 

 

 

 

SOMMAIRE