Archives mensuelles : mai 2020

317 300 nouvelles entrées en apprentissage en 2018.

Ces nouvelles entrées profitent davantage en termes d’évolution au tertiaire dans des activités moins utilisatrices de l’apprentissage et surtout plus tournées vers des jeunes de niveau bac pro au moins.

 

⇒ Les nouvelles entrées en apprentissage en 2018

♦ Les entrées en apprentissage ont fortement augmenté en 2018, avec 317 300 nouveaux contrats enregistrés (+7,6% par rapport à 2017), dont 302 100 nouveaux contrats dans le secteur privé (+7,7%) et 15 200 dans le public (+5,1%).

 

Dans le secteur privé, après s’être stabilisées en 2016 (275 447) et avoir légèrement augmenté en 2017 (+1,8%), les entrées en apprentissage reprennent en 2018 (+7,7 %).

 

La hausse concerne tous les secteurs : le secteur de la construction est le plus dynamique (48 830 et +8,7%), suivi par le secteur tertiaire (178 032, +8,3 %), puis l’industrie (64 613; +5,6%) et l’agriculture (10 654, +6,1%).

Dans le tertiaire les hausses les plus importantes sont localisées dans les activités immobilières (+17,6% avec 0,7% de l’ensemble des enregistrements en 2018),  les services aux entreprises (+15,9% et 6,1% des contrats), la santé/éducation (+15,2% et 2% des contrats), les transports et entreposage (+13,9% mais seulement 3,3%), l’informatique et communication (+13,2% et 2,7% des contrats), les autres services aux particuliers (+10,9% et 2% des contrats).

La hausse des contrats a été faible dans les activités traditionnelles (alimentaire, coiffure, HCR) avec une hausse comprise entre 0,6 et 3,9%.

 

♦ La hausse a été plus marquante dans les entreprises d’au moins 10 salariés (entre 9 et 14%, 48% des contrats) vs 3,3% pour les entreprises de 0 à 4 salariés et 5,9% pour celles de 5 à 9 salariés.

⇒ Le profil des apprentis

Le niveau de formation, le type de formation préparée en apprentissage, ainsi que l’âge à l’entrée continuent d’augmenter.

Les hommes y sont 66% des entrées nouvelles (+8,1% au regard de 2017 vs +7 pour les femmes).

51% ont au plus 18 ans, 30% entre 19 et 21 ans et 19% 22 ans et plus (la plus forte hausse +44,6% concerne les 26 ans et plus, mais seulement 3% des contrats).

50% sont de formation CAP/BEP, 28% bac pro ou BP et 22% bac +2 et au-delà. Mais les hausses viennent essentiellement des bac+2 et au-delà (+22,6% vs +0,9 bac pro et -0,9 CAP)

Avant la signature du contrat, 58,5% étaient des scolaires, 27,2% des apprentis et 12% des jeunes en emploi ou au chômage.

71% signent un contrat d’une durée d’au moins 13 mois.

 

Les apprentis de 26-30 ans (expérimentation dans 9 régions métropolitaines) sont au nombre de 8 252 (en hausse de 15,2%). Avant l’apprentissage, 47% étaient scolaires ou apprentis et 49% en emploi ou au chômage. 56% préparent un diplôme de niveau bac+2 et au-delà, 19% de bac pro et 23% un CAP.

73% sont apprentis dans le tertiaire.

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/dares-etudes-et-statistiques/etudes-et-syntheses/dares-analyses-dares-indicateurs-dares-resultats/article/les-contrats-d-apprentissage-en-2018

SOMMAIRE

Une forte hausse des placements financiers des Français en mars 2020.

Les placements financiers des ménages ont fortement augmenté en 2019 et au 1er trimestre 2020.

 

“Les premières données couvrant les principaux placements financiers des ménages pour le 1er trimestre 2020 confirment la forte accélération des placements en numéraire et sous forme de dépôts auprès des banques (35,3Md€ de flux au 1er trimestre 2020 après 12,7Md€ au 4éme trimestre 2019 et 22.6 Mds€ au 3éme trimestre 2019), pour l’essentiel concentrée sur mars 2020.”

 

“A fin 2019, le flux annuel de placement des ménages s’établissait à 143 milliards, en augmentation par rapport aux années précédentes (95 Mds en 2018), soit +66%. La constitution de cette épargne financière reste orientée très majoritairement vers “les actifs sous forme de produits de taux” (128,8Md€ en 2019), se répartissant à parts égales entre les dépôts bancaires rémunérés (40.5 Md€), l’assurance-vie en euros (44.7 Md€) et les sommes laissées en dépôts à vue (48.5 Md€)”.

L’épargne brute en 2019 était chiffrée à 218,9Md€ et l’endettement auprès des institutions financières à 89Md€ ( intégrant les flux des entreprises individuelles).

Les versements suite aux actions des “gilets jaunes” y ont certainement fortement contribué.

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/sites/default/files/medias/documents/si_epargne_des_menages_t42019-t12020_revfm_vf.pdf

SOMMAIRE

40% des dirigeants de PME envisagent un retour rapide à la normale à la sortie de la crise.

Méthodologie : interrogation par voie numérique de 1579 dirigeants de PME/TPE du 20 au 27 avril 2020. L’analyse porte sur les 615 premières réponses jugées complètes et fiables reçues.
Champ : PME des secteurs marchands non agricoles, de 1 à moins de 250 salariés et réalisant moins de 50 M€ de chiffre d’affaires.

 

Le recours majoritaire aux différentes aides mises en place conduit les chefs d’entreprise à penser poursuivre leur activité, même si leur chiffre d’affaires sera amputé; les investissements et les embauches sont rarement annulés mais souvent reportés.

⇒ La trésorerie

La trésorerie des PME s’est très fortement détériorée au cours des 3 derniers mois, même si 10% la jugent encore aisée et 43% normale. 47% la jugent à l’inverse difficile. 82% s’attendent à une dégradation de leur trésorerie dans les mois à venir.

Au 2éme trimestre, les délais de paiement des clients ont fortement reculé et les délais de paiement vis-à-vis des fournisseurs se sont allongés. Le « solde commercial » s’est ainsi nettement réduit, soulageant ainsi légèrement la trésorerie des PME, fortement affectée par la crise.

⇒ Le financement de l’exploitation courante et des investissements

Au cours des 3 derniers mois, 74% des PME ont fait appel aux organismes de crédit pour financer leur exploitation courante, une proportion globalement stable sur un an (73% au T2 2019); seules 19% des entreprises déclarent avoir rencontré des difficultés d’accès au financement courant, une proportion stable sur le trimestre et depuis un an.

 

Les chefs d’entreprise qui déclarent souhaiter investir en 2020 sont nettement moins nombreux qu’il y a 3 mois (37% contre 55% au T1), en recul également au regard de 2019.

Ceux qui comptent encore investir le feront principalement dans l’objectif de renouvellement et de modernisation de leurs équipements mais en proportion moindre qu’au trimestre précédent (71% et 62% des dirigeants déclarant investir contre 77% et 70% au T1).
La part de l’investissement destinée à l’extension des capacités et à la création d’une nouvelle implantation sont également en recul par au trimestre précédent (37% et 24% après 39% et 29%).

Les chefs d’entreprise envisagent en revanche de consacrer une part plus élevée de leurs investissements à l’introduction de nouveaux produits ou services (45% après 42%) ainsi qu’à la mise aux normes (33% après 30%).

 

79% auraient alors recours au crédit, une proportion en recul sur le trimestre (81% au T1 2020) et plus fortement sur un an (88% au T2 2019). Parmi elles, 17% signalent des difficultés pour financer leurs investissements, vs 16% au T1 2020 et 14% au T2 2019.

⇒ Les freins

Les perspectives de demandes dégradées sont citées par 66% et le manque de débouchés par 29%.

Les difficultés de recrutement et la concurrence, principaux freins relevés par les PME lors des précédentes enquêtes, sont nettement moins pesants (29% et 18% contre 55% et 42% au trimestre précédent).
À noter que l’accès au financement est un peu plus cité par les dirigeants comme un frein (13% vs 10% au T1 2020), même s’il reste un frein mineur.

⇒ L’impact du covid (analyse Rexécode)

91% estiment que la crise amputera leur chiffre d’affaires annuel en 2020.

41% anticipent une baisse comprise entre 10% et 30% et 41% prévoient une baisse supérieure à 30%. Seuls 5% des chefs d’entreprise s’attendent à un impact neutre ou positif.

Cette perte de chiffre d’affaires s’explique principalement par le manque de débouchés (45%), la perte d’activité liée à la fermeture règlementaire de leur entreprise (36%), les difficultés d’approvisionnement (26%), la mise en place de conditions sanitaires suffisantes (17%), l’insuffisance de main d’œuvre (13%).

 

Interrogés sur la reprise d’activité de leur PME après la levée des mesures de confinement, 59% des dirigeants anticipent un retour à la normale difficile. et 40% un retour rapide à la normale, dont 29% sans rattrapage des pertes accumulées pendant le confinement.
Moins de 1% des dirigeants interrogés envisagent à ce stade une liquidation de leur entreprise.

⇒ La connaissance des mesures

Les chefs d’entreprise ont eu massivement recours à l’activité partielle pour tout ou partie de leurs salariés (79% ont fait une demande et 6% l’envisagent).

58% ont eu recours au report d’échéances fiscales ou sociales.

44% ont sollicité le Prêt Garanti par l’État (PGE) et 27% l’envisagent.

8% ont demandé des prêts (autres que le PGE) mis en place spécifiquement dans le contexte de la crise (ex: prêt Atout Bpifrance) et 5% ont sollicité le Fonds de solidarité.

44% ont renégocié leurs échéances de prêts bancaires.

46% ont imposé des jours de congés payés à leur salariés (46%)

⇒ Financement de la trésorerie et des investissements face au covid

Compte tenu de la mobilisation des dispositifs de soutien, un tiers des dirigeants jugent la trésorerie de leur entreprise suffisante pour affronter la crise et 49% estiment que les difficultés de trésorerie rencontrées seront surmontables.
À l’inverse, 7% des PME rencontrent des difficultés de trésorerie jugées insurmontables. 11% ne se prononcent pas faute de visibilité.

Parmi les 38% de PME qui ont sollicité des crédits de trésorerie pour faire face à la crise actuelle, 69% ont obtenu la totalité ou quasi-totalité des montants demandés (c’est-à-dire à plus de 75%). 19% ont eu une acceptation partielle et 11% ont essuyé un refus.

 

81% avaient des projets d’investissement avant le déclenchement de la crise : un tiers envisagent de les maintenir, 46% les reporter et 22% les annuler.

Ceux qui comptent annuler leurs projets d’investissement le feraient (81%) en raison des incertitudes élevées entourant l’environnement économique, 49% pour des contraintes de trésorerie et 27% en raison de l’insuffisance des débouchés.

 

77% avaient des projets d’embauches avant la crise; 36% envisagent de les maintenir tandis que 41% comptent les reporter et 23% les annuler.

 

Pour en savoir davantage : file:///C:/Users/andre/Downloads/BarometrePMEBpifranceRexecode2020T2-pdf.pdf

SOMMAIRE

Fin avril 56% des salariés sont au travail; 40% des répondants estiment que le retour à la normale pourrait se faire en 3 mois.

Source : enquête Dares/Acemo interrogeant 38 000 établissements de 10 salariés et plus, couvrant ainsi 15 millions de salariés sur les 25 millions.

 

Une forte minorité pense pouvoir poursuivre le télétravail plusieurs mois encore.

 

L’activité s’est arrêtée en avril pour 12,2% des établissements et a ralenti d’au moins 50% pour 32,4%, soit une très forte baisse d’activité pour 45%, alors que pour 35% la baisse a été inférieure à 50% et même pour 16% sans changement dont une hausse (4,6%).

 

L’arrêt est plus fréquent chez les moins de 50 salariés (26% chez les 10-19 salariés et 19% chez les 20-49 salariés), alors que pour les autres tailles, il est de 7 à 13%.

L’activité ralentie à moins de 50% est moins habituelle chez les 10-99 salariés (24 à 28%) vs plus habituelle chez les 100 à 499 salariés (33-36%) et chez les 500 salariés et plus (43%).

En termes d’activité, l’arrêt total est plus fréquent au sein des activités HCR (71%) et services aux particuliers (38%), alors que la santé/éducation, les activités financières et la fabrication alimentaire ont connu la stabilité voire une hausse (respectivement 26 et 32%).

82,5% des établissements ont conservé leur effectif en avril, davantage les 10-19 salariés (89%) vs les 50 salariés et plus (80-82%). 13% ont connu une diminution et 4% embauché; seulement 10% ont connu un licenciement de CDI ou une rupture conventionnelle; 30% n’ont pas précisé leur situation.

La situation selon les activités est la suivante :

Par ailleurs 40% n’ont recours à aucun prestataire extérieur, 39% l’ont réduit, 16,5% l’ont maintenu et 5% ont augmenté leur demande.

Noter que la diminution du recours à ces prestataires extérieurs est proche quelle que soit la taille de l’établissement (entre 60 et 65%, 71 pour les 10-19 salariés), alors que le recours à ces prestataires en temps habituel est fortement dépendant du fait de la taille (de 75% de  non recours pour les 10-19 salariés à 20 pour les 500 salariés et plus).

Le recours habituel est aussi fort différent selon le type d’activité exercée (sachant que les tranches de taille y varient aussi); il est aussi amoindri bien moins pour les activités de services très utilisatrices des TIC que pour les activités les plus touchées par l’obligation d’arrêt dû au covid (construction, HCR, services aux particuliers).

En définitive, fin avril, 56,5% des salariés sont au travail (dont sur site 31,6% et en télétravail 24,9%), 21% sont au chômage partiel, 11% en arrêt maladie (garde d’enfant surtout) et 11% en congés.

Les difficultés rencontrées sont d’abord liées aux questions sanitaires à mettre en œuvre au sein de l’établissement (57%) et à l’interdiction d’exercice (24%); elles le sont ensuite du fait des problèmes financiers (34%) et des débouchés (29%), sans qu’elles soient négligeables dans le domaine approvisionnement (22%) ou par manque de personnel (21%).

Les causes du chômage partiel mis en place par 63% des établissements sont d’abord la réduction des débouchés/commandes (44%), et de façon proche l’obligation de fermeture (36%), peu l’impossibilité d’assurer la sécurité sanitaire des salariés. Les causes sont du même ordre quelque soit la taille de l’entreprise.

 

31% disent avoir adapté leur logistique commerciale; en fait 59%, si l’on élimine ceux pour qui la question ne se posait pas; un % proche quelle que soit la taille de l’entreprise. Cette adaptation est diverse selon les activités.

L’adaptation s’est traduite par un développement des ventes en ligne (moins fréquent chez les 10-19 salariés 21% vs 29-33% pour les autres tailles), un nouveau systéme de livraison (plus présent chez les 10-19 salariés 25% vs 11 à 19), et moins souvent par un développement de la vente directe (mais plus fréquent pour les moins de 50 salariés).

 

12% pensent ne plus pouvoir fonctionner en télétravail dans les jours à venir; 25% pensent pouvoir tenir quelques semaines, 20% un à deux mois; 17,6% estiment pouvoir tenir plus longtemps. mais 25% ne savent pas répondre à cette question.

Sans surprise, les établissements de grande taille estiment pouvoir tenir encore au moins 3 mois (20% les 500 salariés et plus vs 11% les 10-19 salariés).

 

Le retour à la normale est jugé possible dans le délais d’un mois pour 19% (10% c’est déjà le fait ou ce serait immédiat) ; pour 21,6% il faudra 2 à 3 mois, pour 17,3% davantage; 15,3% estiment qu’il leur faudra attendre la fin de l’année; 27% ne savent pas se prononcer. Si nous excluons ceux qui ne savent pas se prononcer, 26% estiment que l’activité reviendra à la normale sous un mois, 30% sous 2 à 3 mois, 45% entre 3 moins et la fin de l’année (aucun item post fin d’année n’est proposé ?)

 

S’il n’y a pas de grandes différences selon la taille, celles ci sont plus sensibles selon le secteur d’activité. La construction, la santé/éducation, les activités immobilières, les services aux entreprises et les transports imaginent une reprise à la normale dans les 3 mois entre 44 et 59% vs les HCR (9%), le commerce (36%), les services aux particuliers (33%).

Les principales difficultés envisagées pour la reprise sont :

– d’une part les conséquences organisationnelles suite au covid telles l’indisponibilité de certains salariés pour garde d’enfants (44,7%), la difficulté à organiser les gestes barrières (41,9%), la difficulté d’approvisionnement pour accompagner ces gestes barrières (32,9%), la réticence ou le refus de collaborateurs (16,8%),

– d’autre part le manque de débouchés (34,2) et la difficulté d’approvisionnement en matériaux pour l’activité (15,3%).

Mais les réponses sont fortement connotées par les items proposés en réponse.

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Une chute de 53% des créations en avril 2020 au regard de la tendance de début d’année.

Source : données brutes Insee

 

La baisse du nombre de créations varie selon les activités; l’anlyse distingue 3 groupes (entre 17-26% à 49-55%).

 

Si  la période décembre 2019- février 2020 (regroupement nécessaire pour appréhender correctement les retards administratifs connus en décembre) a connu une moyenne de 73 057 créations (dont 45,3% sous forme d’autoentrepreneur), elles ne sont plus que 57 688 en mars (-21%) et 34 559 en avril (-53%).

 

L’année 2019 a été particulièrement favorable au regard de 2018 (+17,9% dont +25% pour les autoentrepreneurs et +15,7% pour les autres entreprises individuelles); la période de début d”année (décembre-février) l’a été un peu moins (+12 ,1%, bien plus favorable aux entreprises individuelles avec +24,6% vs 9,8 pour les autoentrepreneurs); noter que l’évolution des créations en société est toujours modeste (4,7% à 8,6).

Mars et avril 2020 cumulés ont connu au regard de la même période en 2019, une chute de 32 à 36% quelque soit la forme de création.

Si l’on observe cette fois les activités, 3 groupes de créations classiques se détachent pour la période mars-avril 20 comparée à mars-avril 19 :

Un premier groupe avec une chute modérée (au regard de la moyenne de 36%), entre 17 et 26% pour les activités classiques (meilleure référence que l’ensemble des créations du fait d’une proportion importante d’autoentrepreneurs qui n’auront jamais de recettes); on y trouve des services (aux particuliers, aux entreprises, financiers ou de santé), la plupart pouvant s’adonner au télétravail, et à l’image des entreprises le plus souvent en activité actuellement,

Un second groupe autour de la moyenne (entre 32 et 38%) ; ce sont des activités du secteur secondaire industrie, construction auquel est adossé le secteur des activités immobilières,

– Le 3éme groupe est constitué d’activités de proximité, exercées notamment sous forme de boutique (commerce et HCR avec 49 à 51% de chute); les transports, le secteur le plus touché (-55%) l’est non seulement du fait du covid mais il était aussi inscrit dans une chute antérieure (forte hausse, puis tassements dus à la pratique des plateformes en ligne).

Les autoentrepreneurs ne s’inscrivent que partiellement dans cette évolution.

Pour rappel, les évolutions par activité à la fois pour 2018/2019 et les mois comparés de décembre-février : celles ci ne sont que partiellement comparables avec les activités en chute :

 

SOMMAIRE

Au 25 mai 2020, 5,8 et 5,5 millions de salariés ont fait l’objet d’une indemnisation pour chômage partiel en mars et avril.

La Dares publie chaque semaine le nombre de salariés en chômage partiel ; au 25 mai, les indemnisations effectives concernent proportionnellement davantage les plus petites entreprises et certains secteurs comme le commerce et les HCR.

⇒ L’évolution du nombre de demandes d’autorisation de chômage partiel

Au 25 mai 2020, 1 337 114 demandes d’indemnisation ont été déposées par 1 040 000 entreprises au titre des heures d’activité partielle et concernent 12 878 599 millions de salariés.

Les demandes par tranche de taille et activité d’entreprise

49% des demandes d’autorisation préalable d’activité partielle concernent des entreprises de moins de 50 salariés (34% les moins de 20 salariés et 15% les 20-49 salariés), 20% les 50-249 salariés, 13% les 250-999 salariés et 18% des entreprises de 1 000 salariés et plus.

 

En termes de secteur d’activité, l’activité partielle est principalement demandée par des établissements, du commerce et HCR (35%), des services aux particuliers dont la santé/éducation et les activités artistiques (18%), des services aux entreprises (16%), de la construction (13%), de l’industrie (10%), des activités immobilières et finances (5%), des transports (3%).

 

En termes de régions, les flux correspondent au poids respectifs des régions en termes de salariat.

 

⇒ Par contre en demandes d’indemnisation effective, au 25 mai pour mars,

seuls 5,818 millions de salariés sont concernés; 53% des salariés couverts par une demande d’autorisation de chômage partiel ont été effectivement placés en chômage partiel en mars.

 

En mars toujours, 61% des salariés pour lesquels une demande d’autorisation de chômage partiel ont effectivement bénéficié de ces indemnités sont localisés dans des entreprises de moins de 50 salariés, vs 18% pour les 50-249 salariés et 21% des 250 salariés et plus.

71% des demandes déposées par les moins de 50 salariés ont de fait sollicités l’indemnisation, 49% chez les 50-249 salariés et 32% chez les 250 salariés et plus.

 

En termes d’activité en mars, l’indemnisation est particulièrement fréquente dans les activités de proximité : HCR pour 79% de leurs salariés (au regard des demandes d’autorisation), 68% pour les services aux particuliers, 63% dans la construction, 62% les activités immobilières. Elle est moyenne pour la santé/action sociale/ enseignement avec 52%, les activités financières/assurance avec 55% et le commerce avec 60%. Elle est beaucoup moins habituelle dans les secteurs transports (30%), services aux entreprises (39 à 42%) et l’industrie (44%).

⇒ Les demandes d’indemnisation au titre du mois d’avril observées au 25 mai

Parmi les 11,9 millions de salariés susceptibles d’être placés en activité partielle au mois d’avril suivant les demandes d’autorisation préalable, 5,5 millions de salariés sont concernés par des demandes d’indemnisation (46%). Toutefois, toutes les demandes d’indemnisation n’ont pas encore été déposées.

En avril toujours, 69% des salariés pour lesquels une demande d’autorisation de chômage partiel ont effectivement bénéficié de ces indemnités sont localisés dans des entreprises de moins de 50 salariés, vs 18% pour les 50-249 salariés et 13% des 250 salariés et plus  (en nette baisse au regard de mars).

69% des demandes déposées par les moins de 50 salariés ont de fait sollicités l’indemnisation, 42% chez les 50-249 salariés et 18% chez les 250 salariés et plus (en nette baisse au regard de mars).

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/dares-etudes-et-statistiques/tableaux-de-bord/le-marche-du-travail-pendant-le-covid-19/tableaux-de-bord-hebdomadaires/article/situation-sur-le-marche-du-travail-au-26-mai-2020

SOMMAIRE

En 2019, la fréquentation des hébergements collectifs touristiques de France métropolitaine augmente de 1,3%

Source : enquête mensuelle de fréquentation des hébergements collectifs touristiques réalisée par l’Insee, en partenariat avec la Direction Générale des Entreprises (DGE) et les comités régionaux et départementaux du tourisme.

 

Malgré une fin d’année difficile en 2019, l’hôtellerie a légèrement progressé en nombre de nuitées.

⇒ Une approche globale

Un nouveau record de fréquentation est atteint avec 442 millions de nuitées (après 436 millions en 2018 et 427 millions en 2017), malgré les mouvements sociaux qui ont jalonné l’année 2019. La hausse (1,4%) est portée par la clientèle résidente (+2,4%), tandis que la fréquentation non résidente se replie (–1,1%). 

 

Avec 215 millions de nuitées en 2019 (49% des nuitées), l’hôtel est le premier mode d’hébergement collectif, devant l’hôtellerie de plein air (129 millions de nuitées ou 29% des nuitées) et les AHCT (autre hébergement collectif touristique) avec 99 millions de nuitées (22% des nuitées).

 

Au sein de l’Union européenne, le nombre de nuitées augmente de 2,4% en 2019, confirmant la tendance à la hausse observée depuis 10 ans.

L’Espagne reste le pays européen le plus touristique, avec 470 millions de nuitées, en hausse de 0,5%; viennent ensuite l’Allemagne (436 millions), puis l’Italie (433 millions).

En Espagne, deux nuitées touristiques sur trois sont le fait de non-résidents; en Italie, la fréquentation est partagée à parts égales entre les clientèles résidente et non résidente. Le poids des non-résidents est nettement plus faible en France métropolitaine (31% des nuitées touristiques) et en Allemagne (20%). Dans ces 4 pays, la fréquentation est tirée en 2019 par la clientèle résidant dans le pays.

⇒ l’hôtellerie

En 2019, la fréquentation dans l’hôtellerie croît de 0,8%, dans un contexte de concurrence toujours vive des hébergements individuels proposés par des particuliers via des plateformes internet; la fréquentation hôtelière de la clientèle résidente augmente de 2,6% et fait plus que compenser la désaffection des non-résidents (– 2,3%, soit une baisse de 1,8 million de nuitées dont 24% en provenance de pays européens).

 

L’Île-de-France accueille le tiers des nuitées hôtelières métropolitaines. La fréquentation y baisse de 0,7%, mais les résidents y sont venus plus nombreux (+ 2,5% de nuitées), alors que la fréquentation de la clientèle non résidente baisse de 3,1%. La persistance des perturbations parisiennes liées aux mouvements sociaux a pu décourager une partie de la clientèle en provenance de l’étranger de séjourner dans la région. Malgré ce repli après une très bonne année 2018, la fréquentation des hôtels franciliens reste largement supérieure à celle des années 2011-2017.

La plupart des régions métropolitaines bénéficient d’une hausse de la fréquentation hôtelière par rapport à 2018 : + 3% en Provence-Alpes-Côte d’Azur, + 2,1% en Auvergne-Rhône-Alpes, +1,5% en Centre-Val de Loire, Nouvelle-Aquitaine, Normandie et Bretagne.

 

Le parc hôtelier compte 646 000 chambres en 2019, soit une capacité en légère hausse par rapport à 2018 (+ 0,5%). La place de l’hôtellerie haut de gamme (4 et 5 étoiles) continue à croître. Cette hausse du nombre de chambres offertes s’accompagne d’une hausse du nombre de nuitées dans ces hôtels (+ 3,5 % dans les 4 étoiles et + 5,7 % dans les 5 étoiles), malgré la baisse des taux d’occupation.

⇒ Les campings

Dans l’hôtellerie de plein air (campings) , la fréquentation augmente de 2,9% pour atteindre 129 millions de nuitées. La fréquentation des résidents croît de 3,7% alors que la hausse est plus modérée pour la clientèle non résidente (+ 1,1%). La clientèle résidente représente 69% des nuitées en camping. Les emplacements équipés continuent à être de plus en plus fréquentés au détriment des emplacements nus (+7%); 55% des nuitées en camping se font sur des emplacements équipés, contre 44% en 2011.

Dans les campings, une nuitée sur trois est réalisée par des touristes en provenance d’autres pays européens; les Pays-Bas restent le premier pays de provenance, avec 12,8 millions de nuitées.

⇒ Les autres modalités d’hébergement collectif

Les résidences de tourisme et hôtelières représentent les 3/4 de la fréquentation de ce type d’hébergement touristique. Le nombre de nuitées y baisse de 0,6%, entièrement du fait de la clientèle résidente (– 0,8%).

Dans l’autre segment composé de villages-vacances, de maisons familiales et d’auberges de jeunesse, la fréquentation augmente de 3,5%. Ce dynamisme est porté par la clientèle résidente (+ 4,7% de nuitées) alors que la fréquentation des non-résidents baisse (– 4,4%). La clientèle résidente y réalise 4 nuitées sur 5.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4255497

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

43% des ménages à haut revenu résident en Ile-de-France.

Ce sont surtout des 50-74 ans dont les revenus principaux sont le fait de leur rémunération soit de salarié, soit de non-salarié.

 

43% des ménages à très haut revenu (275 900) résident en Ile-de-France, tout comme 54,3% des ménages très aisés. Le très haut revenu fiscal est fixé à 108 670€ annuel pour une personne seule.

 

L’âge du référent fiscal est plus souvent compris entre 50 et 74 ans (63%), alors qu’ils ne constituent que 43% des ménages; les moins de 39 ans sont 24% des ménages et 7,8% des très hauts revenus. 67% des très hauts revenus vivent en couple, alors qu’ils ne sont que 51% des ménages. 86% sont propriétaires de leur logement.

 

Leurs revenus proviennent d’abord du revenu de leur activité (67%, vs 58 pour l’ensemble ces ménages) et d’abord de salaires (47% vs 55 pour l’ensemble des ménages), ou d’activités non-salariés (19,6% vs 3,1).

21,9% proviennent de revenus du patrimoine (vs 4,6%) et 10,2% de pensions/retraites (vs 33,6%).

 

Les revenus salariaux sont plus présents dans les communes denses (50% vs 31 à 38% dans les communes peu denses), alors que les revenus du patrimoine, des activités non-salariés proviennent des communes très peu denses (respectivement 30,8 et 26,8% vs 24 et 16% dans les communes très denses).

 

SOMMAIRE

235 400 contrats de professionnalisation, une mesure en hausse.

Le contrat de professionnalisation est un dispositif permettant l’acquisition d’une qualification professionnelle par une formation en alternance dans le cadre d’un contrat de travail du secteur privé à durée déterminée ou indéterminée. Il est destiné aux jeunes de 16 à 25 ans et aux personnes de 26 ans ou plus demandeuses d’emploi, bénéficiaires du RSA, de l’allocation spécifique de solidarité, de l’allocation adulte handicapé ou d’un contrat unique d’insertion . Pour les employeurs, le contrat de professionnalisation est associé à des aides en fonction du profil  du bénéficiaire.

 

Ce type de contrat concerne avant tout les jeunes notamment les 20-23 ans; près de la moitié sont issus de l’enseignement supérieur; plus de 80% sont inactifs (en sortie d’études, au chômage ou en emploi aidé).

 

Les entrées en contrat de professionnalisation n’ont cessé d’augmenter, passant de 172 821 en 2013 à 195 326 en 2016, 209 277 en 2017 puis 235 399 en 2018.

⇒ Quel est le profil des bénéficiaires ?

51% sont des hommes. 14,5% des bénéficiaires ont moins de 20 ans, 48% de 20 à 23 ans,  24% de 24 à 30 ans, 13% au-delà. Les embauches d’individus âgés de 26 ans ou plus sont particulièrement dynamiques en 2018 (+20% et même +25% pour les plus de 30 ans) en comparaison de celles des jeunes (+10 %).

43,5% sont issus de l’enseignement supérieur, 32% d’un bac , 12,5% du CAP et 8,5% sans diplôme.

Juste avant le contrat, 32% étaient en études,  21% en emploi aidé, souvent de type alternance (53% ont plus de 26 ans et largement diplômé de l’enseignement supérieur), 14% salarié, 29% en recherche d’emploi (les 3/4 de niveau inférieur à bac+2).

⇒ Les secteurs employeurs et leur taille

Les secteurs employeurs sont surtout de type tertiaire : les services aux entreprises (29%), le commerce et les HCR (25,5%), l’industrie (14,5%), les activités financières/assurance et immobilières (13,7%); ils sont nettement moins présents dans la santé/éducation (6%), la construction (4,9%) et les services aux particuliers (4,3%).

Le nombre de recrutements dans le commerce ralentit depuis deux ans (+5% en 2017 et +2% en 2018), tandis que les activités de soutien aux entreprises concernent une part grandissante des nouveaux contrats (+13% en 2017 et +22% en 2018), tout comme le secteur de la construction (+25%).

 

Les entreprises de moins de 10 salariés chiffrent 39% des contrats, les 10 -49 salariés 18%, les 50-250 salariés 14,4% et les 250 salariés et plus 28,3%.

Les 0 à 4 salariés ont fortement intensifié leur recrutement entre 2017 et 2018 (+40%), ce qui s’est traduit par une augmentation de 6 points de leur part dans les nouvelles entrées (30%). À l’opposé, la part des embauches réalisées par les entreprises de plus de 250 salariés a baissé de 3 points en 2018 (28%).

⇒ Les formes d’embauche

92% sont en CDD dont 64,5% de 6 à 12 mois, 30% de 13 à 23 mois et 5% au-delà. Mais les recrutements en CDI ont fortement augmenté en 2017 (+ 50%), une hausse poursuivie de manière plus modérée en 2018 (+22%). 

⇒ Les formations et les certifications acquises

La durée moyenne de cette formation est stable depuis 2016 (environ 600 heures) et représente en 2018 en moyenne 28% de la durée totale de l’action de professionnalisation. Elle est très supérieure au minimum légal de 150 heures. Les formations de plus courte durée (en moyenne 456 heures) sont suivies par les bénéficiaires des contrats de professionnalisation qui étaient auparavant en recherche d’emploi, tandis que celles de chacune des autres catégories dépassent en moyenne 570 heures.

 

En 2018, quatre personnes entrées en contrats de professionnalisation sur cinq suivent une formation dans le domaine des services, dont 28% pour les métiers du commerce ou de la vente. Les formations pour une spécialisation dans les services durent en moyenne 114 heures de plus que les formations faites pour exercer dans le domaine de la production.
Les spécialités de la production sont suivies dans 75% des cas par des hommes.

Dans les formations pour exercer dans les services, les femmes sont nettement plus présentes, en particulier dans les filières « santé et travail social » (89%) et « secrétariat et bureautique » (84%).

Le métier préparé ne relève pas toujours de l’activité principale de l’employeur : 47% des nouvelles recrues de 2018 en contrats de professionnalisation employées dans l’industrie se préparent à exercer des métiers de services.

 

La prédominance des diplômes ou titres à finalité professionnelle reconnus par l’État enregistrés au Répertoire national des certifications professionnelles (RCNP) dans la formation préparée se maintient à 71% des nouveaux contrats après avoir progressé régulièrement de 2012 à 2017. Les autres formations proposées préparent principalement à une qualification reconnue par une convention collective nationale (16%) ou à un certificat de qualification professionnelle CQP (12%).

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/dares_resultats_contrat_de_professionnalisation_2018.pdf

 

 

SOMMAIRE

Crédits de trésorerie : forte demande et baisse de l’accès.

Le frein à l’économie en mars se traduit par plus de demandes de trésorerie, mais moins d’accès et moins de demande de financement d’investissement mais un accès proche du trimestre précédent.

 

La proportion de PME demandant de nouveaux crédits de trésorerie passe à 17% après 6% au trimestre précédent, celle des TPE à 13% vs 6%. Ces données intègrent la demande en prêts garantis par l’État (PGE) dont la nature diffère des crédits bancaires habituels. À l’inverse, la demande de nouveaux crédits d’investissement se replient, de 6 points pour les PME (à 16% des entreprises) et de 3 points pour les TPE (à 8% des entreprises).

⇒ Les TPE

Si la part des TPE demandant des crédits de trésorerie augmente très nettement à 13% après 6% au T4 2019, l’accès aux crédits de trésorerie se replie (56% des TPE ont obtenu en totalité ou en grande partie les crédits souhaités, en baisse de 15 points): 13% des dossiers sont en cours d’instruction au moment de l’interrogation. 

 

Le taux de demande de crédits d’investissement diminue de 3 points à 8% des TPE, avec 85% d’obtention des crédits demandés; sur les seuls crédits d’équipement, l’obtention est en hausse et s’établit à 87%, après 83% lors du précédent trimestre.

⇒ les PME

Pour leurs besoins d’exploitation, les PME peuvent faire appel à leur banque pour obtenir, souvent en début d’année, des lignes de crédit leur donnant droit à tirage au cours de l’année, et/ou pour obtenir des crédits de trésorerie spécifiques en cours d’année. Cette part progresse légèrement (38% après 36 au trimestre précédent); les demandes sont satisfaites à 94%.
55 % des PME ont mobilisé des lignes de crédit ce trimestre vs 61% au trimestre précédent.

La part des PME demandant de nouveaux crédits de trésorerie est en hausse de 11 points, à 17%, mais le taux d’accès se replie : 67% obtiennent en totalité ou en grande partie les financements souhaités, contre près de 90% en moyenne sur les quatre trimestres précédents. 28% des dossiers sont en attente de réponse au moment de l’interrogation.

La part des PME demandant des nouveaux crédits d’investissement décline de 6 points, à 16%. Le taux d’obtention de crédits d’investissement se réduit tout en restant à un niveau élevé avec 92% des PME qui obtiennent (en totalité ou à plus de 75%) les financements souhaités, après 97% au T4 2019. Sur les crédits d’équipement spécifiquement, l’obtention reste stable à 91%.

⇒ Les ETI

50% des ETI déclarent avoir demandé des lignes de crédit, soit 1 point de plus qu’au dernier trimestre. Parmi celles les ayant obtenues, seules 58% utilisent leur possibilité de tirage contre 64% au T3 2019.

La demande de nouveaux crédits de trésorerie est en forte hausse par rapport aux trimestres précédents avec 22% (vs 10 au T4 2019). Le taux d’obtention est en baisse de 27 points à 67% ; mais 29% des demandes étaient en cours d’instruction.

La demande de crédits d’investissement diminue nettement avec 18% contre 30% au trimestre précédent. Le taux d’obtention se contracte de 4 points mais se maintient à un niveau élevé : 94  des ETI obtiennent en totalité ou en grande partie les crédits demandés. Sur les seuls crédits d’équipement, le taux d’obtention progresse légèrement et atteint 89%, après 87% au T4 2019.

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/sites/default/files/webstat_pdf/acc_ent_cre_2212_fr_acces_au_credit_pme_tpe_eti_t1_2020.pdf

SOMMAIRE

La médiation du Crédit a reçu 3 330 demandes en avril 2020.

Pour la France métropolitaine, 3 330 dossiers ont été considérés comme éligibles entre le 6  et le 30 avril. En 2019, sur 12 moins, 1 105 demandes avaient été formulées pour un montant de 902M€.

 

Les entreprises concernées sont très majoritairement des TPE dont la situation est souvent dégradée et qui sont, de plus en plus fréquemment, confrontées à des refus de prêts garantis par l’État (PGE).

La médiation est également saisie par des entreprises de plus grande taille (une centaine de PME, avec des effectifs de plus de 50 salariés ou des montants de crédits de plus de 10 millions d’euros).

 

Les demandes émanent des secteurs frappés de plein fouet par le confinement : services, petit commerce de détail ou commerce de gros, restauration, hébergement, bâtiment.

 

Les montants cumulés de crédits demandés atteignent 605M€, soit une moyenne quotidienne de 33,6M€. L’encours moyen s’établit à 181 690€.

 

17% des demandes émanent de l’Ile-de-France, et sollicitent 29% des montants demandés.

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/communique-de-presse/saisines-de-la-mediation-du-credit-flux-hebdomadaires-du-6-au-30-avril-2020-0

SOMMAIRE

79% des entreprises impliquées fortement dans les TIC ne connaissent qu’un faible ralentissement.

Méthodologie : l’étude repose sur les données issues :
• de l’activité de recrutement de notre base de données de plus de 5 000 entreprises (la plateforme de talent.io) • de l’activité de recherche d’emploi de notre base de données de 150 000 profils tech (la plateforme de talent.io) • de sondages, basés sur 823 réponses de notre base clients • de retours de nos Talent Advocates • des offres d’emploi sur les job boards (LinkedIn, Glassdoor, Indeed) • de l’activité du recrutement observée sur Google Keywords et sur nos campagnes de marketing payantes (Google Ads, Facebook, LinkedIn et via Google Analytics) • de l’activité des personnes en recherche d’emploi, observée sur nos campagnes de marketing payantes (Google Ads, Facebook, LinkedIn et via Google Analytics).

Cette étude se concentre sur les données de l’industrie tech de 5 pays européens : la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, les Pays-Bas et la Belgique.

 

Les embauches sont toutefois freinées.

 

75% des entreprises signalent un impact minime sur leurs équipes tech actuelles.
Ce qui signifie qu’en dehors du passage au télétravail, l’activité se poursuit comme avant.
Près de 12% des équipes ont ressenti un impact modéré suite à la mise en place des programmes de travail ou suite à des licenciements subis à petite échelle.
Près de 9% des équipes ont ressenti un impact plus fort avec le passage de toute l’équipe tech en travail à temps partiel. Moins de 2% ont eu recours à des licenciements massifs.

 

38% note un impact important sur les plans de recrutement, signifiant la mise en pause partielle ou totale des embauches, alors que 27% notent un impact minime, l’essentiel des embauches se poursuivant comme prévu. 23% des entreprises poursuivent leurs plans de recrutement uniquement pour les embauches qu’ils jugent “essentielles”.

En France, l’engagement des sociétés chute de 39 à 48% selon les semaines de confinement et la proposition d’entretien de 30 à 41%. Le marché parisien semble être le moins affecté.

 

“Le redressement des niveaux d’embauche illustre la flexibilité que peuvent avoir les équipes tech dans leur environnement de travail. Il illustre également la croyance commune pour les entreprises qu’il vaut la peine d’investir dans de bons produits techniques pour assurer le succès à long terme, quelles que soient les circonstances à court terme.”

 

Les 3 secteurs les plus impactés sont le Tourisme, l’Immobilier et l’Industrie manufacturière. Ils se désengagent du recrutement, y compris pour les postes techniques. Par contre, les industries approvisionnement alimentaire, des Médias et de la Communication et le Big Data sont celles qui connaissent la plus forte croissance.

 

En ce qui concerne le marché des free lance Tech, le constat est :  50% des embauches de freelances restent inchangées; une minorité d’entreprises privilégient l’embauche de freelances à l’embauche de CDI.

L’augmentation de l’embauche des freelances tech provient principalement des grandes entreprises qui ont besoin d’accroître leur productivité technologique pour répondre à une hausse de la demande à court terme.

 

Les niveaux plus faibles de l’activité de recrutement se sont ressentis sur l’utilisation décroissante de la plupart des principaux canaux d’acquisition de talents tech.
LinkedIn est le canal qui a expérimenté le moins d’impact, en devenant le réseau le plus populaire (68% des recruteurs continuent à utiliser la plateforme). Les plateformes en ligne à l’image de talent.io sont le deuxième canal le plus utilisé.

La baisse la plus importante a concerné les agences de recrutement, avec une diminution de près de 50%. Les recruteurs expliquent se tourner vers de nombreux canaux d’acquisition alternatifs qui voient leur nombre d’utilisateur augmenter, probablement en raison de coupes budgétaires.

 

Le nombre d’individus qui s’engagent activement avec leurs potentiels nouveaux employeurs a diminué de 31 à 41% en France. Cela peut être dû au fait que l’incertitude de la situation économique globale rend les gens frileux à l’idée de passer le cap du changement de poste en ce moment.

“Selon LinkedIn, les taux d’embauche en Chine ont diminué jusqu’à -50% début février comparés à l’année dernière -avant d’augmenter de nouveau fin février. Un mois plus tard, ils étaient toujours autour de -25% comparés à 2019.”

 

“Il est donc essentiel pour les managers de devenir meilleur dans la gestion du télétravail, étant donné que cela fera probablement partie de la nouvelle norme”

SOMMAIRE

Les lauréats de Réseau Entreprendre Paris envisagent une progression de 15% suite à la reprise.

Méthodologie : enquête réalisée en avril pour sonder l’état d’esprit des adhérents et lauréats de Réseau Entreprendre Paris. 200 entrepreneurs y ont répondu favorablement. 

 

Qu’est-il de l’impact du Covid sur de jeunes entreprises en plein développement ?

⇒ Qui sont-ils ? 

Les lauréats de Réseau Entreprendre Paris sont les entrepreneurs actuellement accompagnés dans le cadre de l’un des programmes “Start” (amorçage) et “Ambition” (développement). Leurs entreprises comptent en général 12 personnes en emploi en EQPT pour 1,2M€ de chiffre d’affaires. 86% des sociétés accompagnées depuis la création de l’association parisienne en 2004 sont encore en vie.  

 

Les adhérents de Réseau Entreprendre Paris sont les chefs d’entreprise impliqués bénévolement pour transmettre leur expérience. Ces “accompagnateurs” sont à 85% des entrepreneurs et à 15% des dirigeants. 95% sont en activité. Leurs entreprises comptent en moyenne 61 salariés ETP pour 4,8M€ de chiffre d’affaires. Près d’un accompagnateur sur deux a été auparavant lauréat de l’association.

⇒ Quel degré d’impact du Covid ? 

Pour la majorité, l’impact du Covid est “moyen (48% chez les accompagnateurs, 56% chez les lauréats). Il se traduit par un ralentissement commercial et par une fermeture des sites de travail. L’impact du Covid est jugé fort” chez 40% des accompagnateurs et 32% des lauréats; principalement ceux qui affrontent des secteurs en chute libre, une situation financière fragile ou une faible digitalisation de leur activité.  

 

Dans tous les cas, le premier enjeu associé à la crise du Covid-19 est l’humain. Beaucoup d’entrepreneurs témoignent des efforts redoublés pour animer, rassurer et réorganiser les équipes.

 

Hors recours aux dispositifs du gouvernement, 20% des accompagnateurs et 30% des lauréats avaient moins de 3 mois de trésorerie en avril 2020. Ils ont donc largement eu recours au chômage partiel (75% d’entre eux) et au report des échéances fiscales et sociales (72%). Le PGE (Prêt Garanti par l’État) a également été largement sollicité par les lauréats (75%) et par les accompagnateurs (60%). 

⇒ Quel état d’esprit ?

60% vis-à-vis de la période et 50% vis-à-vis de la reprise se disent optimistes.

Fusion, rachats, pivots, adaptations : le « monde d’après » aiguise la créativité des plus agiles. Même si les conséquences à court terme sont négatives, la crise est l’occasion d’étendre ses parts de marché à moyen et long terme lorsque le secteur est porteur ou que l’entreprise est agile pour adapter son modèle. 

 

A noter toutefois, un moindre optimisme chez les adhérents que chez les lauréats. Les premiers misent sur une récession, à -15% de leur activité entre 2019 et 2020. Les lauréats ont maintenu des perspectives de croissance, à +15%. Écart qui peut s’expliquer par le fait que beaucoup d’adhérents ont déjà connu des crises économiques : leur expérience et leur lucidité modèrent leur enthousiasme. Avant l’épidémie, les lauréats envisageaient une progression de +60%, vs les adhérents +25%.

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SOMMAIRE

Les jeunes et leur insertion dans le secteur du BTP

Le BTP connait une insertion des jeunes, issus de formation initiale professionnelle, plus favorable que les autres secteurs d’activité.

⇒ L’offre de formation dans le BTP

L’offre de formation « BTP » concerne, pour l’année 2017-2018, 197 000 élèves inscrits dans les formations professionnelles de l’enseignement secondaire ; 35% sont inscrits en CAP, 60% en bac professionnel et bac technologique et 5% en brevet professionnel. Dans l’enseignement supérieur, on dénombre 68 000 inscrits pour l’année 2017-2018, dont 41% en BTS, 12% en DUT, 15% en licence professionnelle et 32% en formation d’ingénieur.

 

Au sein des formations professionnelles initiales, les apprentis sont surreprésentés (58% des jeunes sortant d’une formation du BTP en 2013 étaient en apprentissage, vs 18% pour les formations hors BTP); au niveau CAP ils sont 79% des formations initiales (vs hors BTP 39) et au niveau bac pro 45% des sorties (vs 14% hors BTP).

 

Rappelons que plus de 90% des entreprises du BTP ont moins de 10 salariés.

Le bac professionnel semble moins mobilisé par les PME et les artisans, au profit d’un CAP reconnu comme un premier niveau de qualification avéré, mais il est apprécié et demandé par les grandes entreprises, où il peut constituer l’antichambre d’une poursuite d’études en BTS.

 

Le rythme de l’alternance contribue aussi à marquer des différences entre certifications selon les entreprises : le nombre de semaines en CFA, plus important en bac pro (20) qu’en BP (12) est parfois jugé pénalisant par les PME. Dans le supérieur, on trouve plus fréquemment des poursuites d’études du bac pro vers le supérieur court (bac +2, voire +3), ou du supérieur court (bac + 3) vers le supérieur long (master ou cursus d’ingénieur), sachant que 7 étudiants ingénieurs sur 10 proviennent de cycles préparatoires classiques (CPGE et prépas intégrées).

 

Parmi les apprentis formés dans le BTP, 54% y ont un emploi (dont 44% exercent une profession BTP), 7% exerçant une profession BTP, hors ce secteur. Du coté des scolaires formés aux métiers du BTP, 29% sont employés dans le BTP (21% y exercent un métier BTP) et 8% exercent un métier BTP dans un autre secteur d’activité.

 

Au printemps 2016, 3 ans après la fin de leurs études, 68% des jeunes primo-sortants occupent un emploi, plus fréquemment que dans les activités hors BTP. Le taux de chômage des jeunes diplômés du secondaire est également nettement plus faible que celui des jeunes sortis d’autres filières au même niveau. Cet avantage se retrouve tout au long des trois premières années passées sur le marché du travail : près des 2/3 des jeunes formés au BTP ont une trajectoire d’emploi durable, contre seulement une courte majorité pour les jeunes de même niveau de diplôme hors BTP.

3 ans après leur sortie d’apprentissage, 45% des jeunes travaillent dans le BTP (dont 38 dans un métier du BTP) et 7% exercent un métier du BTP dans un autre secteur d’activité.

⇒ Mais des abandons en cours d’études et un départ des sortants vers d’autres secteurs

En premier lieu, un nombre important de parcours dans le BTP restent inachevés : le taux de sortants non diplômés de ces formations est de 27%, contre 13% pour les hors BTP; le taux de rupture des contrats d’apprentissage est supérieur à la moyenne intersectorielle (33% contre 26% en 2017) dû aux moins de 18 ans dont les taux de sortie sont élevés, mais aussi à un déficit d’attractivité de ces métiers (44% des jeunes formés dans le BTP exercent leur premier emploi dans le secteur vs 54% pour l’ensemble des apprentis, mais 29% pour les jeunes sortis d’une formation scolaire). 3 ans plus tard, ils ne sont plus que 39% à travailler dans le secteur (45 % pour les apprentis et 29 % pour les scolaires).

Secteur économique très sensible à la conjoncture, le BTP a connu dès la fin des années 2000 une période de contraction économique prononcée qui a pesé sur l’offre de formation; les postes d’apprentis ont plus diminué de 27% entre 2009 et 2014. cette récession a également entraîné un départ des jeunes formés aux métiers du BTP vers d’autres secteurs.

Face à ces difficultés,

les acteurs du BTP misent sur le développement de l’attractivité des professions et des formations. Concernant les premières, il s’agit de mettre l’accent sur les aspects positifs des métiers du BTP (travail en équipe), sur leur diversité, sur l’importance des innovations dans le travail (tablettes), et surtout sur la transformation des métiers et/ou l’évolution sensible des compétences requises dans l’exercice de l’activité professionnelle. En effet, on assiste à une diversification accrue des matériaux, des produits, des services mais aussi l’inscription dans la transition et la performance énergétiques, avec des exigences renforcées en matière de labellisation de produits, de process, d’environnements  ou encore sur la digitalisation des pratiques de travail.

 

L’accent est mis également sur la transformation des formations; les formations du supérieur, multibranches et centrées sur des fonctions support et connexes, sont jusqu’à présent peu visibles; rendre plus lisible ce paysage des filières du supérieur, s’appuyer sur la nature transversale des contenus de formation pour en faire un point de force sont 2 démarches entreprises.

 

L’action des acteurs de la branche BTP porte aussi sur la sécurisation des parcours grâce à une politique renouvelée de lutte contre les ruptures de contrat d’apprentissage. Cela passe passe par l’accompagnement dans l’écriture et la signature des contrats en présence des 3 parties si possible (jeune, entreprise et CFA), pour expliciter les droits et devoirs de chacun, et présenter les solutions d’appui en cas de difficulté. Il s’agit aussi d’accompagner les jeunes au quotidien, avec la prise en compte de freins périphériques (logement, problèmes familiaux, santé…).

 

Pour en, savoir davantage : https://www.cereq.fr/construire-les-competences-de-demain-dans-le-btp

SOMMAIRE

La perte d’activité chiffre -27% en avril vs -32% en mars.

Méthodologie : l’enquête mensuelle de conjoncture a été menée du 28 avril au 6 mai auprès d’un échantillon de 8 500 entreprises ou établissements.

 

Dans l’industrie, la baisse de la production est à nouveau forte dans la plupart des sous-secteurs, mais de moindre ampleur qu’en mars si l’on tient compte du fait que l’ensemble du mois a été sous confinement. Il reste très important dans l’industrie automobile, la plasturgie, les fabrications d’équipement, la métallurgie.

Le nombre de jours de fermeture exceptionnelle est de 5 jours en moyenne, comme en mars, soit un taux d’ouverture des sites de production voisin de 75% (contre environ 50% fin mars).

Pour l’ensemble de l’industrie, le taux d’utilisation des capacités de production est passé de 77% en février à 56% en mars, et 46% en avril.

 

Les services marchands enregistrent une baisse d’activité très marquée, avec néanmoins une nette dichotomie entre les services tournés vers les entreprises (à l’exception de l’intérim) et ceux tournés vers les ménages.
Le nombre de jours de fermeture exceptionnelle en avril est de 9 jours en moyenne, après 6 jours en mars, avec des écarts très importants, de 1 jour dans l’informatique à 24 jours dans l’hébergement restauration.

Les services ayant le mieux résisté sont ceux qui ont pu mettre en place le télé travail de façon massive (39% des chefs d’entreprise interrogés déclarent avoir eu recours au télé travail, contre 16% dans l’industrie et 14% dans le bâtiment). Trois secteurs des services utilisent le télé travail à plus de 7% : l’édition, l’informatique et les activités juridiques et comptables.

 

L’activité du bâtiment se dégrade à nouveau au mois d’avril mais avec une ampleur moins marquée qu’en mars.

 

En matière de trésorerie, la situation se détériore encore dans les services et reste dégradée dans l’industrie. Sur le segment de l’enquête (un échantillon essentiellement composé de PME et d’ETI), près de la moitié des entreprises interrogées déclarent avoir demandé un PGE (60% pour les HCR) et 10 % des entreprises envisagent une demande au cours des prochaines semaines.

 

Pour le mois de mai et l’après confinement, les entreprises anticipent un début de reprise de l’activité, plus marquée dans l’industrie et le bâtiment, à l’exception de l’hébergement et de la restauration. 

 

Lors de la publication du 8 avril, la perte d’activité sur une semaine-type de confinement en mars était estimée à environ − 32% dans l’ensemble de l’économie; cette estimation était du même ordre de grandeur que celles précédemment établies par l’INSEE et l’OFCE. Cette perte est estimée pour le mois d’avril à environ – 27%. L’amélioration est concentrée dans les secteurs de l’industrie manufacturière hors agro-alimentaire, cokéfaction raffinage (– 37%, après – 48%), du commerce/HCR/transports (-47%) et des autres services marchands (– 28%) et seulement -3% dans les services financiers et les activités immobilières; la perte d’activité dans la construction resterait néanmoins très importante, de l’ordre de – 75%.

Si l’on regroupe les secteurs les plus exposés aux mesures de confinement, soit l’industrie manufacturière hors agro-alimentaire, la construction, et les services marchands non financiers et non immobiliers (qui représentent ensemble 55% du PIB), la perte d’activité représente environ 40% du niveau normal.

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/sites/default/files/media/2020/05/12/point_conjoncture-20200512.pdf

SOMMAIRE

5 groupes de métiers différemment affectés par le covid.

Cette note propose une typologie inédite des métiers, au regard de la situation actuelle, selon 3 types de vulnérabilité (économique, conditions de vie et conditions de travail) avec pour sources : Insee, enquêtes Emploi 2016-2018 ; Dares, enquête Conditions de travail 2013.

 

La sortie du confinement et la transition, parfois longue, vers une reprise d’activité totale ou partielle, n’ont pas la même signification pour tous les métiers.

5 groupes : des plus vulnérables aux moins vulnérables

⇒ Les vulnérables de toujours (4,2 millions d’emplois) :

Les métiers ouvriers ou artisanaux déjà fragilisés (notamment ouvriers de l’industrie et du bâtiment, pêcheurs et aquaculteurs, employés administratifs d’entreprise et personnels de ménage), sont confrontés à un risque élevé de chômage dans la crise sanitaire; ils ont également beaucoup souffert des suites de la crise économique de 2008. 77% sont des hommes.

Leur vulnérabilité est liée à plusieurs facteurs : ils sont plus précaires que pour la moyenne des emplois (près d’un sur cinq exerce en CDD ou en intérim); leur activité cyclique pâtit du ralentissement des secteurs qui les emploient; s’y ajoute l’impossibilité de travailler à domicile; leurs salaires médians sont inférieurs à la moyenne.

 

La fragilité est aussi physique et psychologique, liée à leurs conditions de vie et de travail habituelles : 53% présentent des risques physiques et 40% sont soumis à des rythmes de travail intenses (contre 29 et 37% en moyenne).

En ce qui concerne les conditions de vie : ils sont moins concentrées dans les grandes villes; les professions sont parmi les plus féminisées, comptant davantage de familles monoparentales. Les contraintes et risques physiques ont plus souvent entraîné un handicap reconnu;  Tous sont également soumis en temps normal à des rythmes de travail contraints, en particulier sur les chaînes industrielles. Certains travaillent par ailleurs en horaires atypiques. La charge mentale liée à la crainte de perdre son emploi et à  l’absence de reconnaissance est marquante.

⇒ Les nouveaux vulnérables (4,3 millions)

Ils sont localisés dans les transports, la restauration, les services aux particuliers et la culture; ces métiers au contact de la population sont très exposés au ralentissement ou à l’arrêt prolongé de leur activité. La part des contrats salariés non permanents atteint 20% en moyenne. Comme les métiers « vulnérables de toujours », ils sont confrontés à des difficultés financières, avec un salaire médian de 1 550€, le plus faible de toutes les catégories de profession identifiées ici.62% sont des hommes.

 

L’exposition est assez habituelle aux risques physiques.  Ce sont également des métiers plus souvent soumis à des horaires atypiques (la moitié travaillent habituellement le week-end) et à une intensité du travail supérieure à la moyenne.
Plus exposés lorsqu’ils travaillent aux risques physiques, et plus vulnérables financièrement et en conditions de vie, ces métiers risquent de pâtir de la crise au-delà du confinement, malgré les mesures de soutien déployées, qu’il s’agisse du chômage partiel ou du fonds de solidarité pour les indépendants.

Les indépendants en solo  y sont nombreux. 

⇒ Les métiers « au front » dans la crise (10,4 millions)

Ce sont des professions dont l’activité est en première ligne pour répondre à l’urgence sanitaire, aux besoins de première nécessité ou pour assurer le fonctionnement des services publics. Peu vulnérables économiquement, ces métiers sont pour la plupart soumis à un risque infectieux par leur contact direct avec le public (73% font habituellement face aux usagers, clients ou patients).

Excepté les médecins, les enseignants et les métiers régaliens, ces métiers ont également en commun d’être rémunérés à un niveau proche ou inférieur au salaire médian.

 

Dans ces métiers souvent féminins (65%), les parents isolés sont nombreux, ce qui renforce les difficultés à concilier la garde des enfants et un rythme de travail intense.

 

Cette singularité professionnelle est susceptible d’aggraver des conditions de travail déjà jugées difficiles par certains professionnels, avec une part des horaires atypiques plus élevée que la moyenne et une charge mentale forte, notamment parmi les professions de santé et d’éducation. Ces professionnels travaillent plus fréquemment le week-end, le soir ou la nuit et sont davantage salariés en CDI ou exercent en professions libérales.

Par ailleurs, malgré la fermeture de leur lieu de travail, les professionnels de l’enseignement et de la formation ont pu mettre en place des modes d’organisation du travail alternatifs pour assurer la continuité de leur activité.

⇒ Des métiers de cadres (3,9 millions)

Ils sont confrontés à l’hyperconnectivité et à l’intensification du travail, mais exposés à un risque économique faible notamment du fait de leur capacité à travailler à distance en mobilisant les outils numériques (38% travaillent habituellement à leur domicile contre 20% dans l’ensemble des métiers) et leur statut d’emploi (près de 90% sont en CDI ou indépendants avec salariés).

Le télétravail des cadres peut être subi et, en ce sens, occasionner une réorganisation du travail. Ils peuvent être sollicités pour adapter l’organisation de l’entreprise aux mesures de confinement et faciliter ainsi la reprise d’activité (mise en place du télétravail, communication interne, mesures de sécurité et d’hygiène, etc.). 

La difficulté d’organiser cet effort collectif à distance et la tendance à l’hyperconnectivité pour répondre aux urgences exposent les cadres à une dégradation de leurs conditions de travail, aggravée par la difficulté à concilier vie familiale et vie professionnelle. Avant même le confinement, 81% des cadres déclaraient avoir des quantités de travail excessives, contre 64% pour l’ensemble des professions. Ils étaient également près de la moitié à déclarer devoir travailler sous pression (50% contre 34% pour l’ensemble des professions)

⇒Des métiers économiquement préservés mais parfois contraints à l’inactivité partielle

Certaines professions intermédiaires ou métiers d’employés qualifiés ne se retrouvent pas dans les groupes précédents. Ils ont un risque faible ou modéré de perte d’emploi, qu’ils soient en partie mobilisés dans la crise (professions intermédiaires administratives de la fonction publique, employés et techniciens de la banque et des assurances), qu’ils exercent des métiers très transversaux à toutes les entreprises (employés de la comptabilité, techniciens de l’informatique ou des services administratifs et financiers, secrétaires ou secrétaires de direction, attachés commerciaux ou représentants) ou qu’ils soient protégés par le salariat en CDI, qui les prémunit d’un licenciement à court terme.

Métiers jeunes de début de carrière, leur salaire médian est légèrement au-dessus du celui de l’ensemble des professions et ils travaillent moins à distance que les cadres. Exerçant des fonctions support ou de management intermédiaire, ils sont dépendants de leurs collectifs de travail.

Le travail à distance et la mobilisation d’outils numériques pendant le confinement pourraient également imposer une mise à niveau des compétences numériques de ces métiers.

 

Pour en savoir davantage : https://www.strategie.gouv.fr/publications/metiers-temps-corona

 

 

SOMMAIRE

Un taux de 62% de pérennité parmi les entrepreneurs de 20 à 50 ans présents entre 2006 et 2015.

Le taux de pérennité varie beaucoup selon que l’on se situe dans les premières années de la création ou dans une ancienneté plus grande.

 

♦ Parmi les personnes de 20 à 50 ans ayant une activité non salariée en 2006, 62% exercent toujours fin 2015 : ils sont 77% parmi les professionnels libéraux, 57 % parmi les gérants de sociétés, 55% parmi les autres entrepreneurs individuels,

Par  contre, les non‑salariés démarrant une activité en 2006 et toujours en activité en 2015, ne sont que 46%, variant de 57% pour les professionnels libéraux à 38% pour les entrepreneurs individuels.

Ils sont 36% chez les auto‑entrepreneurs, mais pour la période 2010-2015 (29% ont exercé leur activité continûment sur cette période, tandis que 7% l’ont temporairement cessée ou ont changé de statut avant de redevenir auto‑entrepreneurs), 8% étant par ailleurs devenus entreprise classique.

 

♦ Par contre le fait d’être toujours en activité (démarrage en 2006 et présence en 2015) ne signifie pas être toujours dans la même activité ou dans la même forme juridique.

Seuls 28% des non‑salariés ayant démarré une activité en 2006 ont exercé continûment leur activité non salariée sans changer de catégorie jusqu’à fin 2015 : c’est le cas de 19% des entrepreneurs individuels, contre 34% des gérants et 36% des professionnels libéraux, alors que 16% des entrepreneurs individuels, 9% des professions libérales et 6% des gérants sont encore en activité mais autrement; ainsi, chez les entrepreneurs individuels, 10% se sont tournés vers l’auto‑entrepreneuriat,  et 4% ont créé une autre entreprise, quittant l’entreprise initiale. Ces changements sont aussi le fait de 12% des professionnels libéraux et de 8% des gérants.

 

 

♦ 2 éléments confirmés au regard de ce que nous savons déjà :

– La pérennité de l’activité est corrélée au revenu qu’il en dégage (le plus signifiant dans la cessation);  plus celui-ci est faible, plus la pérennité est faible; un indicateur : 28% des non‑salariés qui n’ont pas déclaré leurs revenus une année donnée ont cessé leur activité à la fin de celle‑ci et 28% l’ont cessée l’année suivante.

– Par contre le fait d’employer des salariés correspond à un risque réduit de cesser l’activité : – 8% pour les gérants de sociétés, – 24% pour les entrepreneurs individuels et – 48% pour les professionnels libéraux.

 

♦ Un quart des actifs a connu au moins une transition en sept ans

27% des indépendants âgés de 20 à 60 ans et percevant au moins 1 000€ de revenus professionnels (d’activité ou d’allocations chômage) une année entre 2008 et 2015 changent au moins une fois d’état principal d’activité entre 2008 et 2015. C’est beaucoup plus fréquent pour les multiactifs (86%) et les chômeurs indemnisés (78%), mais cela concerne aussi 34% des non‑salariés et 20% des salariés.

Pour les salariés, les transitions les plus fréquentes sont celles depuis et vers le chômage indemnisé (17%), alors que celles depuis ou vers l’activité non salariée concernent 2% des salariés.

À l’inverse, 22% des non‑salariés connaissent un épisode de salariat. Pour les chômeurs indemnisés, le passage au non‑salariat et à la multiactivité est plus fréquent. Il y a 3,5 fois plus de salariés ou de chômeurs qui, cinq ans après, dégagent un revenu non salarié, éventuellement en complément de leur salaire (2,9% de l’ensemble des actifs) que de non‑salariés se mettant à percevoir un salaire ou des allocations chômage (0,8% des actifs).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4470890

 

 

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La variété des définitions de l’indépendance. Qu’est-ce qu’un indépendant ?

Le concept d’indépendant, tout comme celui de non-salarié est utilisé avec des définitions différentes selon qui y a recours.

 

À cette question apparemment simple, plusieurs réponses se présentent, distinctes selon les préoccupations des organismes qui les produisent, dessinant un contour spécifique qui ne recouvre pas complètement les autres.

Exemples :

– La statistique publique s’appuie sur des données administratives des affiliations aux régimes de sécurité sociale pour estimer annuellement les emplois; elle conçoit les indépendants en négatif des salariés (des non-salariés), écartant de ce fait quelque 8% d’entre eux qui, bien qu’indépendants selon le droit du travail, cotisent au régime général de la Sécurité sociale (dirigeants salariés et gérants minoritaires de SARL).

– Noter que la nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles (PCS), mobilisée également par la statistique publique, intègre ces indépendants cotisant au régime général.

– Les organismes internationaux – Bureau international du travail (BIT) ou Eurostat – ont leurs propres règles de comptage.

– L’administration fiscale propose une définition des indépendants comme producteurs d’actes commerciaux qu’elle assujettit à ce titre à la TVA (avec quelques exceptions, notamment selon le volume de l’activité)

– Pour le juriste, les indépendants échangent, dans le cadre de relations marchandes, des services ou des prestations qui relèvent du droit commercial, se différenciant ainsi foncièrement des salariés dont les échanges de travail sont précisément réglés par le droit du travail.

Les indépendants sont donc par principe exempts de toute subordination juridique, puisque leur activité repose sur des contrats commerciaux qui fixent la nature de la prestation à exécuter, ses délais et les conditions de sa rémunération.

Mais les situations actuelles des plateformes ayant recours à ces indépendants “frôlent” un statut de salariat.

 

Derrière la qualification de salarié ou d’indépendant se décide un élément central de l’emploi, à savoir les modalités de protection sociale (contribution aux assurances collectives qui garantissent des revenus aux travailleurs en cas de perte d’emploi ou lors de la retraite, des compléments pour les familles, la prise en charge des problèmes de santé.). Or l’histoire de cette dernière se conjugue intimement à celle du salariat et de son expansion par l’instauration d’une double contribution de l’employeur et de l’employé, même si le financement par l’impôt occupe aujourd’hui une place croissante.

 

Les travailleurs indépendants ont d’abord refusé d’intégrer ce système commun par défiance envers l’État et parce que leur capital patrimonial couvrait globalement leurs risques. Des régimes mutualisés et professionnels se sont mis en place; face aux déséquilibres démographiques, l’État est intervenu rapidement dans le financement des régimes de retraite; ces trente dernières années, un rapprochement avec la protection sociale des salariés du régime général s’est opéré. Malgré cet alignement progressif, la couverture des indépendants reste moins favorable que celle des salariés, notamment en matière de couvertures complémentaires, d’indemnités journalières et de risque chômage.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4470890

 

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Un bref portrait des entreprises indépendantes.

Source : la base non-salariés de l’Insee issue de 2 sources administratives gérées l’Acoss, qui recouvre cotisations sociales et CSG‑CRDS assises sur les rémunérations des non‑salariés non agricoles et la CCMSA pour les non‑salariés agricoles. 

Ajouter à cela des panels (fichiers longitudinaux pouvant être mobilisés afin de suivre les trajectoires professionnelles des individus), l’enquête Emploi, l’enquête Histoire de vie et Patrimoine (Insee) et l’enquête Conditions de travail (Dares), l’échantillon interrégimes de retraités (EIR), et les déclarations annuelles de données sociales (DADS), et déclarations sociales nominatives (DSN).

En ce qui concerne les regroupements par secteur d’activité, précisions sur quelques modalités inhabituelles :

– L’industrie ne comprend pas l’artisanat commercial autrement appelé métiers de bouche, regroupé dans le secteur commerce (boulangeries, boucheries, charcuteries..),

– Les services aux entreprises comprennent le secteur information/communication,

– Les services aux particuliers comprennent les HCR, les arts et spectacles, l’éducation, ce qui est inhabituel,

– La santé, action sociale ne comprend pas l’éducation comme habituellement.

 

L’article observe 4 caractéristiques des indépendants : le choix juridique de leur mode d’exercice, la place de femmes, l’importance de la pluriactivité, les autoentrepreneurs devenus entreprise classique.

 

Fin 2017, dans l’ensemble des secteurs d’activité hors agriculture, un peu plus de 3 millions de personnes sont chefs d’entreprise, à titre principal ou en complément d’une autre activité; ce chiffre peut varier légèrement selon les caractéristiques observées.  Ces indépendants présentent une grande variété de profils : pour certains, il s’agit d’une activité d’appoint, notamment pour une partie des micro‑entrepreneurs ; d’autres sont à temps plein PdG en SA ou SAS.

 

La grande majorité (2,8 millions, soit 91%) sont affiliés à un régime de protection sociale des travailleurs non salariés pour leur emploi principal en tant que dirigeant : ces non‑salariés peuvent être entrepreneurs individuels classiques (35%), micro‑entrepreneurs (30%) ou gérants majoritaires de sociétés, notamment dans la cadre de société unipersonnelle (26%). Les autres chefs d’entreprise (263 000, soit 9%) ont un statut de salarié de leur entreprise : 6% sont dirigeants de sociétés anonymes (SA) ou de sociétés par actions simplifiées (SAS), 3% sont gérants minoritaires de SARL et moins de 1% sont gérants non associés de sociétés notamment en nom collectif (SNC).

Le choix du statut dépend du type et du secteur d’activité exercée, ainsi que de la taille de l’entreprise. Dans la santé et l’action sociale, 84% ont opté pour le statut d’entrepreneur individuel classique, les sociétés d’exercice libéral (SEL) demeurant minoritaires . Les gérants majoritaires de sociétés sont plus présents dans le commerce (39%) et la construction (35%), alors que dans les services aux particuliers, les dirigeants sont souvent micro‑entrepreneurs (42 %), tout comme dans l’industrie (activités artisanales de type imprimerie, ébénisteries, tapisseries, fabricants de bijou fantaisie, fabricant de vêtement). Les dirigeants salariés sont surreprésentés dans l’industrie (14% des dirigeants d’entreprises).

 

Fin 2017, 1,05 million de femmes exercent une activité indépendante, à titre principal ou en complément d’une activité salariée (hors agriculture), soit 35% des chefs d’entreprise, contre 49% des salariés du secteur marchand. Elles ne sont, au sein des chefs d’entreprise salariés de SA, SAS, ou SARL que 21%, 26% des gérants majoritaires, mais 42% des micro‑entrepreneurs et 43% des entrepreneurs individuels classiques.

Si parmi les femmes chefs d’entreprise 37% sont autoentrepreneurs, 63% exercent dans des entreprises classiques. Au sein des entreprises classiques, les femmes sont proportionnellement plus nombreuses dans la santé et les services aux particuliers (58 et 45% des chefs d’entreprise de ces 2 secteurs); mais les femmes chefs d’entreprise de ces 2 secteurs sont aussi 61% des femmes chefs d’entreprise classique. Ces femmes sont peu présentes dans l’industrie, les transports et la construction (entre 4 et 18% des chefs d’entreprise et 3% des femmes chefs d’entreprise classique).

La part des femmes dans le non‑salariat a augmenté continûment, passant de 31,2% en 2008 à 35,2 en 2017 (37,4% sur l’ensemble y compris autoentrepreneurs), notamment parce qu’elles sont davantage présentes dans des secteurs moins touchés par la crise économique comme la santé et très présentes au sein des autoentrepreneurs (régime mis en place en 2009).

 

Les pluriactifs sont 15,8% des indépendants; leur activité principale est le salariat, dans la même activité pour 47% d’entre eux. 

3 secteurs d’activités sont principalement porteurs de cette modalité (totalisant 77% des pluriactifs) : les services aux particuliers, aux entreprises et la santé; dans ces 3 activités, ils sont simultanément salarié et chef d’entreprise dans le même secteur entre 40 et 71% vs 20 à 33% pour les autres secteurs. Cependant le flux des pluricatifs est de l’ordre de 20% pour ces 3 secteurs vs 10 à 16 pour les autres, sauf 6% pour la construction.

 

Les femmes et les hommes ont dans ces 3 secteurs un taux de pluriactif proche (18-21%) vs 10-16% pour les autres secteurs; noter les 24% de pluricatifs (vs une moyenne de 18,3%) chez les femmes dans l’industrie (sans doute le fait des activités de type artisanal et “artistique”).

 

En ce qui concerne les âges, chez les moins de 30 ans (23% de cette tranche d’âge vs 16 en moyenne), les pluriactifs sont proportionnellement plus nombreux dans les services aux entreprises et aux particuliers et  l’industrie (27-28%), nettement moins dans les autres activités (notamment la construction avec 6%). Chez les plus de 60 ans, ils sont plus nombreux dans la santé (16% vs 9,5 dans les services et 3-5% pour les autres activités).

Le groupe des multiactifs est le plus qualifié : 47% ont un diplôme de niveau supérieur ou égal à bac+2 vs 33% des chefs d’entreprise non‑salariés et salariés et 18% des chômeurs indemnisés; il s’agit souvent de professions réglementées (39% des multiactifs exercent une profession libérale, contre 26 pour les autres non‑salariés). Dans leur emploi salarié, ils occupent des emplois de cadres ou de professions intermédiaires (51% vs  37% des salariés). Ils sont moins fréquemment gérants de sociétés (21%, contre 38% des non‑salariés) ou entrepreneurs individuels. Ils sont aussi plus souvent auto‑entrepreneurs (39%, que les non‑salariés 9%).

Les autoentrepreneurs

 

En moyenne entre 2009 et 2015, 3 auto‑entrepreneurs sur 10 sont pluriactifs, bien plus que les non‑salariés classiques (un sur dix au cours de la même période).

 

D’autre part, ce statut d’auto‑entrepreneur est fréquemment éphémère. Parmi les auto‑entrepreneurs de 20 à 55 ans ayant démarré une activité en 2010, seuls 36% travaillent toujours sous ce statut fin 2015 : 29% ont exercé leur activité continûment sur cette période, tandis que 7% l’ont temporairement cessée ou ont changé de statut avant de redevenir auto‑entrepreneurs; à l’inverse, 57% n’exercent plus d’activité non salariée fin 2015 et sont uniquement salariés, chômeurs ou inactifs.

 

Enfin, 8% ont rejoint le non‑salariat classique, en tant que professionnels libéraux, entrepreneurs individuels classiques ou gérants de sociétés et sont toujours actifs fin 2015.

Les auto‑entrepreneurs devenus non‑salariés classiques sont plus souvent des jeunes, tout particulièrement des hommes : une fréquence 54% plus élevée pour les hommes de 20 à 29 ans que pour ceux âgés de 40 à 49 ans. Par ailleurs, ils sont ceux aux revenus non salariés les plus élevés : entre 2010 et 2015, le revenu des auto‑entrepreneurs passant au non‑salariat classique a plus que doublé, un revenu dés le départ plus important que pour ceux restés dans l’autoentrepreneuriat. Les secteurs d’activité les plus propices sont la construction, les transports et la santé, et beaucoup moins les services aux particuliers.

Mais les jeunes sont également plus nombreux en proportion parmi les auto‑entrepreneurs qui ont cessé leur activité sans passer par le non‑salariat classique.

 

Le passage au non‑salariat classique s’accompagne parfois de l’embauche de salariés. Noter aussi que la pluriactivité diminue alors passant de 32 à 15%, alors que la proportion de pluriactifs progresse pour dépasser 50% à l’approche de l’année de cessation.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4470890

 

 

 

 

 

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Guides

“Le guide pratique de la reprise”, Transentreprise, édition 2020, lu mai 2020

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Etudes, rapports et propositions non commentés

“Crédits par taille d’entreprises – Mars 2020”, Banque de France, Stat Info, mai 2020

“SOLUTIONS ET IDÉES POUR LA RELANCE DE L’ATTRACTIVITÉ DE NOS CENTRES-VILLES”,  centre-ville en mouvement, lu mai 2020

“Résultats de l’enquête flash Covid-19 auprès des structures de l’insertion par l’activité économique”, Dares, lu mai 2020

“Conséquences de la crise sur le déroulement des formations des chômeurs”, Dares, mai 2020

“Les Tops et les Flops des TPE en 2019  !”, FNCGA, Observatoire N°76, avril 2020

“Emploi des personnes handicapées et performance des entreprises”, France Stratégie, La note d’analyse N°90, mai 2020

“La retraite, le patrimoine de ceux qui n’en ont pas ?” France Stratégie, la note d’analyse N°89, mai 2020

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L’activité économique en juin pourrait être de l’ordre de 14% inférieure à la normale.

Méthodologie : les réponses des entreprises interrogées par les enquêtes de conjoncture sectorielles ont été collectées entre le 28 avril et le 19 mai 2020.

 

Les informations recueillies par l’Insee montre un net rattrapage en mai au regard d’avril tant dans l’activité des entreprises que dans la consommation des ménages.

⇒ Enquête auprès des entreprises :

Depuis le 11 mai, l’activité économique serait inférieure de 21% par rapport à une situation “normale”, un rebond de plus de 10 points de pourcentage par rapport à la précédente estimation (–33%). Dans les seules branches marchandes, la perte d’activité économique serait de 25% (vs –39%).

 

Cette relative reprise s’observe dans l’ensemble des branches dont l’activité est autorisée.
Dans la construction la baisse est de –38% (vs-75)%, dans l’industrie de -24% (vs -38%) où l’activité reste affectée, entre autres, par une demande en berne et des stocks importants à écouler.
Dans les services, la perte d’activité économique se situerait au même niveau.

 

Compte tenu des informations disponibles au 27 mai, l’activité économique en juin pourrait être de l’ordre de 14% inférieure à la normale (après –25% en moyenne en mai et –35% en avril).

 

Cette perte de 25% en mai est surtout manifeste dans les HCR (90%), les services aux particuliers (63%), les transports (40%),  et la construction (38%); elle est moyenne au sein du commerce/réparation auto (27%), des services aux entreprises (entre 23 et 26%), de l’industrie (24% mais 54% dans le matériel de transport) et pratiquement pas dans les activités financières et immobilières.

Au deuxième trimestre, le PIB diminuerait ainsi de l’ordre de 20% après –5,8% au premier
trimestre. Un tel décrochement prévu au premier semestre se traduirait par une perte de près de 8 points du rythme de croissance annuelle du PIB en 2020.

⇒ Enquête auprès des ménages

La consommation des ménages se serait située à environ 6% en deçà de son niveau correspondant à une période normale d’activité (vs -32% au 7 mai). Ce vif rebond concerne en particulier les dépenses en biens manufacturés, en lien avec la réouverture des commerces non essentiels (équipement du foyer, textile, habillement…), mais aussi la consommation de services (services personnels aux ménages). Certaines dépenses de consommation montrent une progression moins dynamique (carburant, services de transport) tandis que celles associées aux activités encore soumises à restriction demeurent à de faibles niveaux (hébergement, activités culturelles…).

 

Ces hypothèses sont issues de l’exploitation de diverses sources (transactions par carte bancaire, données de caisse pour 50% des montants de consommation) et d’informations externes (pour 4% d’entre eux). Elles reflètent également, pour 45% des conséquences des mesures réglementaires de lutte contre la propagation du Covid-19 (fermetures d’établissements, etc.) ainsi que des comportements spécifiques de consommation (besoins constants en certains types de produits, etc.).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4473296

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Le niveau de burnout s’est amplifié chez les chefs d’entreprise, mais la plupart veulent relever le défis.

Méthodologie : 46 220 chefs d’entreprises, commerçants, artisans, professionnels libéraux et agriculteurs ont été invités à renseigner un questionnaire de 102 questions dont la durée de passation a été d’environ 15 minutes. Au final, 1925 chefs d’entreprise ont renseigné l’intégralité du questionnaire. La collecte s’est déroulée du 16 au 22 avril 2020, un mois après le passage au stade le 14 mars 2020.

Les réseaux consulaires, mis à contribution, se sont mobilisés (notamment les CCI de Côte d’Or, de l’Hérault, du Morbihan, de la Saône et Loire, la CMA de Vendée et la chambre d’agriculture de Saône et Loire), ainsi que la Fédération Française du Bâtiment.

 

Si 30% des chef d’entreprise parlent d’un risque de dépôt de bilan et si leur santé, notamment mentale, est mise à rude épreuve, leur volonté de faire face est toujours là, même si l’avenir leur parait difficile à appréhender.

 

A la question quel est le risque selon vous de déposer le bilan, le chiffre moyen est de 30,5%. “Nous n’avons pas de recul sur cette mesure inédite et liée à la situation actuelle. Mais les corrélations avec la santé indiquent un lien fort. Plus fort que la probabilité de contracter le virus, même de manière grave.”

⇒ Santé mentale, qualité du sommeil des dirigeants

Avec un score de 2,89, la santé mentale est menée à rude épreuve : “habitués à enchaîner de nombreuses heures de travail, la surcharge de travail est leur stresseur professionnel le plus fréquent. Rien ne perturbe davantage le chef d’entreprises que de se retrouver en sous activité. La baisse de régime est vécue comme une angoisse du lendemain. La mesure de la qualité du sommeil vient conforter ce constat.”

Noter un écart type élevé plus que pour les cohortes précédentes enquêtées par Amorok, manifestant un accord fort et plus marqué entre répondants (l’écart type est une mesure de la dispersion des valeurs d’un échantillon statistique; dans le cas présent il est autour de 1).

La cohorte Fondation MMA/Sirene de mars 2019, en raison de sa taille (1501 individus), de sa structure (taille moyenne des effectifs, population Homme/femme, interprofession…) et de sa date de collecte (mars 2019) est une bonne comparaison avec l’enquête COVID-19.

⇒ Une niveau de burnout élevè

Le niveau de burnout s’est accru avec un score de 3,39 vs 2,90 pour l’enquête fondation/Sirene (en 2019 avec 1 501 répondants).

34,5% de la population COVID19 dépasse le score de 4, qui selon Pines, est le niveau où l’on commence à déceler la présence d’un risque vs 17,5% dans l’enquête Fondation MMA. Plus problématique, 9% des dirigeants interrogés (165 individus sur 1925) entrent en phase qui nécessiterait une aide ou une intervention extérieure; “si l’on extrapole avec les données macroéconomiques de la population française des travailleurs non salariés, ce sont près de 300 000 entrepreneurs qui sont actuellement en risque sévère”.

 

Le sentiment d’impuissance et d’être coincé, ainsi que les difficultés à dormir sont exacerbés en cette période de confinement où l’économie tourne au ralenti, voire est totalement arrêtée pour certains secteurs ou métiers. Ce sont les trois déterminants les plus forts du risque d’épuisement professionnel actuel des chefs d’entreprises. Même si ces facteurs habituels demeurent à un niveau élevé (fatigue, sentiment de déception et lassitude), le risque de burnout prend aujourd’hui une toute autre allure, comme s’il avait muté.

⇒ Une vigilance entrepreneuriale atrophiée et limitée

La vigilance entrepreneuriale mesure la capacité d’un entrepreneur à saisir des opportunités. Cette capacité se déroule en trois phases, une première phase de recherche d’information, puis une phase de connexion pour engendrer des idées nouvelles et enfin l’ultime phase d’évaluation et de jugement permettant de trier les idées pour en faire de vraies opportunités.

La phase d’évaluation est celle qui fait passer l’entrepreneur d’un état de vigilance (recherche et connexion) à une véritable vigilance entrepreneuriale (le stade de l’opportunité).

 

Les résultats obtenus montrent que cette phase d’évaluation est actuellement atrophiée (score de 2,85), malgré un niveau de recherche d’information élevé (3,55) mais la phase de connexion entre ces 2 étapes est moyenne (2,95), “comme si l’entrepreneur avait du mal à transformer les idées en opportunités”.

 

“Le fait que l’évaluation accuse la plus forte baisse est doublement problématique pour deux raisons : c’est la seule phase qui est salutogène (bonne pour la santé), alors que la recherche d’informations et la phase de connexion sont pathogènes; c’est qu’une exposition trop prolongée à des sources d’informations anxiogènes rejaillit sur la santé mentale et la qualité du sommeil”.

“L’évaluation des opportunités est le meilleur antidote pour maintenir un bon état de santé et engager un redémarrage efficace. “

⇒ Le capital “salutopreneurial” tient bon

Le capital salutopreneurial se définit comme un ensemble de traits qui ont la double vertu de préserver une bonne santé et de développer l’esprit entrepreneurial. Il fonctionne à la manière d’un capital psychologique, à la fois salutogène et entrepreneurial (salutopreneurial) ; ce concept a été construit sur le principe de deux dimensions clés de la fonction entrepreneuriale :

– La résolution de problèmes évalué par la résilience, la capacité à s’adapter, la capacité à résoudre les problèmes et l’autoefficacité.

– Et  la création de sens, mesuré par l’optimisme et l’espoir, la capacité à conduire des actions en cohérence avec soi-même, la volonté de donner du sens à ses actions et la capacité d’assumer les conséquences des actions conduites.

 

“Ainsi construit, ce capital mesure la capacité d’un individu à s’adapter et à trouver des solutions mais aussi à créer du sens et de la cohérence. Il définit une sorte de décret de la volonté “.

Dans son ensemble, ces différentes caractéristiques augmentent depuis le confinement. C’est la bonne nouvelle de cette étude : à l’exception de l’optimisme qui se dégrade, les autres traits ne sont pas altérés, voire même augmentent. Les capacités à s’adapter, à résoudre les problèmes, à assumer les conséquences et à donner du sens à ses actions sont alors stimulées par la crise. De même, la capacité de résilience est en hausse.

⇒ Conclusion : le retour des corps intermédiaires et des acteurs de proximité

“L’un des grands enseignements de cette crise est le rôle déterminant des corps intermédiaires et des acteurs de proximité. Le réseau consulaire, avec les syndicats professionnels (CPME, MEDEF, FFB…), sont en première ligne pour renseigner les entrepreneurs en quête d’informations économiques, techniques, juridiques… De même, la profession des experts-comptables, que l’on appelle souvent les médecins de l’économie, a assuré un rôle de traducteur des dispositifs publics qui ont évolué sans cesse. Le médiateur de l’entreprise Pierre Pelouzet et son réseau disséminé dans tout le pays ont également agit promptement pour que les banques et les grandes entreprises ne soient pas tentés par les réflexes contreproductifs. “

Mais ” Nous ne le dirons jamais assez, plus la taille est petite plus la santé du dirigeant est le premier capital immatériel de son entreprise”

 

Plusieurs articles des média font état de cette étude, notamment les Échos du 15 mai et la Tribune du 14 mai.

 

Des mesures ont été prises pour accompagner les chefs d’entreprise : les associations du Portail du Rebond, et notamment 60 000 Rebonds, Re-Créer et Second Souffle apportent aujourd’hui des soutiens gratuits; l’Apesa, avec le soutien d’Harmonie Mutuelle, de CCI France et de CMA France ont mis en place avec Bercy un N° permanent d’appel.

 

 

Pour en savoir davantage :  http://www.observatoire-amarok.net/sites/wordpress/wp-content/uploads/2020/05/Létat-de-lentrepreneuriat-français-et-le-redémarrage-économique-post-crise-sanitaire-Observatoire-Amarok-VF.pdf

 

SOMMAIRE

Quelques données de cadrage des non-salariés dans 4 secteurs d’activité.

Cet article vise à donner quelques éléments de cadrage sur les non-salariés au sein des grands secteurs d’activité en 2018.

⇒ La construction

Les indépendants de  ce secteur compte pour 13% du nombre de non-salariés des secteurs non agricoles (mais 20% des emplois totaux du secteur).

 

Leur revenu moyen mensuel est de 2 590€ (28% plus faible que le revenu moyen de l’ensemble des non-salariés), sans grande variation selon les activités exercées sauf pour le secteur construction de bâtiments et génie civil (3 000€).

Hors revenus nuls (6% des non‑salariés classiques du secteur), un non‑salarié classique sur dix dans la construction déclare moins de 680€ par mois et un sur dix plus de 5 070€, soit un rapport interdécile (D9/D1) de 7,5, contre 16,3 pour l’ensemble des secteurs.

Le revenu moyen des non‑salariés classiques de la construction a diminué de 6,8% entre 2008 et 2013, dans un contexte de mauvaise conjoncture économique; il s’est stabilisé en 2014 et 2015. Il progresse de 2,8% en moyenne par an depuis 2015 et en 2017, il dépasse pour la première fois son niveau de 2012.

Dans le gros œuvre, la construction de bâtiments et le génie civil, le revenu moyen en 2017 reste inférieur à son niveau cinq ans auparavant, alors qu’il l’a dépassé dans les travaux de finition (menuiserie, peinture) et surtout d’installation (électricité, plomberie, etc.). 

 

Les plus de 60 ans sont moins nombreux que pour l’ensemble des non-salariés (8% vs 14).

Les femmes n’y sont que 3,5% des non-salariés (11,9% dans le secteur construction de bâtiments et génie civil).

Les autoentrepreneurs y sont 33% et une exception pour la peinture/revêtement de sol (46%); leur revenu moyen est supérieur à celui de l’ensemble des non-salariés (630€ vs 470).

⇒ Le commerce et l’artisanat commercial (ou commerces de bouche)

Les non-salariés sont 504 000 (18% des non-salariés mais 12% des emplois du secteur). Le commerce de gros compte pour 16% des non-salariés du secteur, le commerce/réparation automobile pour 13%, le commerce de bouche pour 9,5%, le reste est le commerce de détail.

Cette répartition par catégorie détaillée est utile dans la mesure où elle est souvent utilisé par l’Insee l’agrégat commerce sans souvent différencier les sous-groupes d’activité.

6% des non‑salariés classiques sont pluriactifs.

 

Le revenu moyen mensuel chiffre pour une entreprise classique 2 630€ (-27% au regard de la moyenne des non-salariés). Ceux qui affichent les montants les plus élevés sont les pharmacies (6 850€) et le commerce de gros (3 220€); les autres types de commerce sont proches de la moyenne hors les activités hors magasin (1 200€, mais il est impossible au regard des données fournies de différencier la vente à distance et la vente sur les marchés).

Un non‑salarié classique sur dix ne dégage aucun revenu de son activité. Parmi les autres, 10% perçoivent moins de 330€ nets par mois et 10% plus de 6 320€.

Hors AE, les femmes perçoivent 18% de moins que les hommes, avec des écarts plus importants dans le commerce de gros (– 34%) et les métiers de bouche (– 33%).

En euros constants, le revenu d’activité moyen des non‑salariés classiques du commerce a reculé de 4,2% entre 2012 et 2013 , mais il a augmenté entre 2013 et 2017 de 7% (vs 10,1% dans l’ensemble des secteurs, à l’exception du commerce pharmaceutique dont le revenu moyen a baissé de 11,8%.

 

Les femmes y sont 30% (proche de la moyenne contrairement à ce qui est souvent mis en avant); mais elles sont 55% à la tête de pharmacies et de 44% dans les commerces en magasin (autre que de bouche).

 

En termes d’âge, elles sont proches de la moyenne, sauf la pharmacie qui compte moins de jeunes  (1,4% vs 7 du fait de la durée des études et du coût d’achat d’une pharmacie) et plus de 60 ans et au-delà (21% vs 15); noter que cette tranche d’âge est moins présente pour les activités métiers de bouche et commerce/réparation auto -8-9%).

⇒ Services aux particuliers

 

L’Insee a regroupé dans cet agrégat les HCR et l’enseignement habituellement positionnés dans d’autres agrégats).

 

583 000 personnes y exercent une activité non salariée (21% des non-salariés), à titre principal ou en complément d’une activité salariée (9% pour les entreprises classiques et 35% pour les autoentrepreneurs). Si on se limite aux emplois principaux exercés, les non‑salariés représentent 7% des personnes en emploi dans le secteur des services aux particuliers, contre 9% dans l’ensemble des secteurs non agricoles.

Un tiers d’entre eux exerce dans les services personnels, notamment dans la coiffure, et un autre tiers dans l’hébergement et la restauration (83% dans la restauration, 17% dans l’hébergement).

 

Le revenu d’activité moyen des non‑salariés classiques est de 1 650€ mensuels (la moitié de celui de l’ensemble des secteurs). Il s’échelonne de 1 440€ dans la coiffure et les soins de beauté à 1 810€ dans les HCR. Ces revenus moyens masquent de fortes disparités : 11% ne dégagent aucun revenu de leur activité non salariée en 2017 (une proportion variant de 5% dans la coiffure et les soins de beauté à 19% dans les arts, spectacles et activités récréatives). La moitié de ceux qui dégagent un revenu gagne moins de 1 310€ par mois et un sur dix moins de 270€; à l’opposé, un sur dix perçoit plus de 3 680€.

Les femmes gagnent en moyenne 27% de moins que les hommes (contre 22% pour l’ensemble des non‑salariés). Cet écart est plus fort dans les services personnels (37%, hors coiffure et soins de beauté), plus faible dans l’enseignement (14%)

Entre 2012 et 2017, le revenu moyen des non‑salariés classiques a augmenté de 3% en euros constants.

 

La moitié sont des femmes (vs 37% tous secteurs confondus); elles sont notamment particulièrement présentes dans la coiffure et les soins de beauté (88%), proches de la moyenne de 50% dans les services personnels et l’enseignement: leur part est plus modeste (36%) dans les HCR et les activités artistiques et récréatives.

 

Les autoentrepreneurs représentent 45% des non‑salariés de ce secteur, où ils sont le plus présent (vs 33% tous secteurs confondus). Ils sont nombreux dans les services personnels (66 %), les arts, spectacles et activités récréatives (65%) et l’enseignement (64%), tout particulièrement dans le soutien scolaire, la formation professionnelle et l’enseignement culturel. Ils sont moins présents dans les HCR (16%), sauf parmi les traiteurs (58%).

35% sont pluriactifs (35 %), dont 49% dans l’enseignement, et 44% dans les activités artistiques et récréatives. Ils le sont peu dans la coiffure (17%) et les HCR (19%).

 

En matière d’âge, leur situation est proche de la moyenne, à l’exception des jeunes, plus présents dans les activités artistiques et récréatives (18% vs11), alors que les plus de 60 ans seront moins nombreux dans la coiffure (6% vs en moyenne12,5).

⇒ La santé

 

499 000 personnes (18% des non-salariés) exercent dans ce secteur ; si on se limite aux emplois principaux exercés, les non‑salariés représentent 11% des personnes en emploi dans le secteur de la santé et de l’action sociale. Le groupe des paramédicaux et “autres services de santé” compte pour 40%, celui des médecins/dentistes/ labo d’analyses pour 34% et celui des infirmiers pour 23%.

Depuis 2008, les effectifs ont augmenté de 3,9% par an en moyenne, davantage que dans l’ensemble des non‑salariés (+ 3,2%); la hausse est particulièrement vive pour les sages‑femmes et les professions paramédicales (infirmiers, masseurs‑ kinésithérapeutes, etc.) alors qu’en médecine ou en chirurgie‑dentaire les effectifs sont quasiment stables. sur la période.

 

En 2017, le revenu d’activité moyen des non‑salariés de la santé et de l’action sociale atteint 5 020€ par mois, deux fois plus que pour l’ensemble des non‑salariés. Les médecins spécialistes libéraux et ceux travaillant dans les laboratoires d’analyse médicale perçoivent 11 010€, les chirurgiens‑dentistes 9 110€, les généralistes 7 220€, et les vétérinaires 5 610€ contre 2 080 à 3 860€ pour les autres activités.

Les écarts de rémunération entre femmes et hommes sont plus importants dans le domaine de la santé que dans les autres secteurs de l’économie : les femmes sont sous‑représentées dans les professions les plus rémunératrices et, au sein d’une même profession, les écarts sont importants (notamment volume de travail plus faible). En médecine générale, les femmes perçoivent un revenu inférieur de 37% à celui de leurs collègues masculins alors que leur temps hebdomadaire passé auprès des patients n’est inférieur que de 15% environ. Depuis 2012, les revenus des médecins ont progressé chaque année, aussi bien en médecine générale (+ 8,1% en euros constants entre 2012 et 2017) qu’en médecine spécialisée (+ 4,8%), vs +2,1% pour les chirurgiens‑dentistes; pour les autres professionnels de la santé et de l’action sociale, les revenus sont globalement stables.

 

Les autoentrepreneurs représentent 12% des non‑salariés du secteur; ils sont quasiment absents des professions médicales car ces activités sont réglementées alors qu’ils représentent néanmoins les deux tiers des non‑salariés dans les autres activités de santé (psychologues, diététiciens, etc.). Noter que plus d’un quart des médecins libéraux sont pluriactifs et exercent une activité salariée en sus de leur activité libérale en cabinet ; ils sont plus d’un tiers parmi les spécialistes.

 

En ce qui concerne les âges, les jeunes sont peu nombreux, hors dans les professions paramédicales (26% pour les moins de 30 ans vs 2 à 6% chez les médecins); par contre ces derniers et les dentistes sont nombreux à avoir plus de 60 ans (entre 21 et 35% vs 14 en moyenne ensemble des non-salariés).

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4470890

 

 

 

SOMMAIRE

Le nombre de non‑salariés dans les activités culturelles a presque doublé entre 2007 et 2016.

Ce secteur est fort divers quant aux activités exercées, aux revenus, aux modalités d’exercice; boosté par l’autoentrepreneuriat, il s’en est trouvé rajeuni et féminisé.

 

Fin 2016, 175 500 non‑salariés œuvrent dans les activités culturelles : création artistique et sa diffusion, audiovisuel et multimédia, architecture, enseignement artistique ou encore dans les agences de publicité.

♦ Les indépendants à titre principal représentent près d’un tiers des emplois (vs 12% dans l’ensemble des secteurs d’activité), notamment du fait du statut d’autoentrepreneur (55% des non-salariés du secteur, un quasi doublement de ce fait), attirant une nouvelle population, plus jeune, plus féminine et pluriactive, avec des différences notables selon les activités ; leur nombre a presque doublé entre 2007 et 2016; la création de ce statut a modifié en profondeur les conditions d’emploi.

 

Quelle que soit l’activité, le micro‑ entrepreneuriat est majoritairement choisi par les non‑salariés âgés de moins de 40 ans  (77% des autoentrepreneurs) : dans l’ensemble des secteurs culturels, 77% d’entre eux sont micro‑entrepreneurs, contre 55% tous âges confondus; elles est de 92% dans l’enseignement artistique, 86% dans les arts visuels, 79% dans le spectacle vivant, 75% dans l’audiovisuel‑multimédia.

 

♦ 43% des non‑salariés sont des femmes (33% fin 2007), contre 37% de l’ensemble des non‑salariés (31% fin 2007), notamment dans les secteurs du patrimoine, de l’enseignement artistique amateur, du livre et de la presse; à l’inverse, celles‑ci représentent moins de 20% des non‑salariés de l’audiovisuel‑multimédia et moins de 30% de ceux du spectacle vivant. Des secteurs traditionnellement masculins se féminisent à grand pas : la part des femmes non salariées a augmenté entre 2007 et 2016 de 10 points dans les arts visuels, de 12 points dans l’architecture. Les femmes sont plus souvent micro‑entrepreneuses que leurs homologues masculins, notamment dans les secteurs où elles étaient peu présentes avant la création de ce statut.

 

♦ La population des non‑salariés des secteurs culturels rajeunit : 41% d’entre eux ont moins de 40 ans fin 2016, contre 29% neuf ans plus tôt; ce rajeunissement est particulièrement sensible dans les arts visuels et l’enseignement artistique.

 

♦ Enfin les pluriactifs sont le fait de 26% des  non-salariés de ce secteur, mais 37% des autoentrepreneurs; dans l’un et l’autre régime, ces 2 activités sont les plus présentes.

♦ En ce qui concerne les revenus mensuels,  3 groupes plutôt proches apparaissent : en premier lieu architecture et publicité avec un revenu moyen mensuel compris entre 2 340 et 2 770€ (le fait qu’il y ait peu d’autoentrepreneur -24 à 31%- peut expliquer pour partie les rémunérations), en second l’audiovisuel, l’édition et les activités du patrimoine, avec un revenu compris entre 1 200 et 1 500€ et un taux moyen d’autoentrepreneur (entre 42 et 55%) et un 3éme groupe plus “artiste” (spectacle vivant, art visuel, enseignement artistique) avec un revenu compris entre 500 et 1 000€ et un fort taux d’autoentrepreneuriat (64 à 83%).

♦ Enfin à titre d’information, il me parait utile de situer les revenus des auteurs et artistes.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4470890

 

 

SOMMAIRE

33 millions d’indépendants en Europe 28.

 Source : Eurostat, Labour Force Survey.

Champ : population des ménages, personnes en emploi de 15 ans ou plus, secteur agricole compris

Pas de définition de l’indépendant proposée.

 

Les indépendants sont proportionnellement plus nombreux dans les pays du sud , où le secteur agricole est plus présent; les jeunes, les plus âgés, les femmes y sont plus présents que dans les pays du nord.

 

En 2018, au sein de l’Union européenne (UE28), 33 millions de personnes exercent leur activité principale comme indépendants, secteur agricole compris, mais hors aides familiaux. Les indépendants représentent en moyenne 14,3% des personnes en emploi, cette part variant de moins de 10% en Allemagne, en Suède, ou au Danemark, 11,4% en France à près de 22% en Italie et 30% en Grèce.

 

Sur longue période, l’évolution du travail indépendant en Europe est marquée par une baisse de l’emploi agricole, un recul, partagé par tous les pays, avec l’exception de la Grèce, où la part des exploitants agricoles a augmenté depuis 2008. En moyenne dans l’UE, la part de l’agriculture au sein de l’emploi indépendant est passé de 17,5% en 2012 à 14,5% en 2018.

 

Alors que la part de l’emploi indépendant hors agriculture a diminué en Italie, elle a progressé régulièrement dans d’autres pays, comme le Royaume‑Uni, les Pays‑Bas et la France ; en Allemagne, après s’être stabilisée de 2005 à 2012, elle a reculé depuis.  La crise économique de 2008‑2009 s’est plutôt traduite par une pause dans le mouvement.

 

La part des indépendants n’employant pas de salarié a augmenté dans l’UE : ils représentent 72% des indépendants en 2018, (vs 67 en 2002), mais 56% en Allemagne. Notez que ce sont les pays du nord qui ont le moins d’indépendant sans salarié (entre 56 et 62% vs ceux du sud (au-delà de 68%), avec l’exception du Royaume-Uni (86%, sans doute le fait des self-employed), la France étant en position moyenne.

Parmi les indépendants sans salarié, 20% déclarent en 2017 n’avoir qu’un seul client ou un client principal représentant plus de 75% de leurs revenus, alors qu’elle n’est que de 10% parmi les indépendants employeurs.

 

Les indépendants ont peu de jeunes parmi les personnes en emploi de cette tranche d’âge (autour de 6% en moyenne de moins de 30 ans) , mais 28% en ce qui concerne les 60 ans et plus, notamment dans les pays du sud (60% en Grèce, 48% au Portugal,38% en Italie, 30% en Espagne), alors que les pays du nord en ont moins (Danemark 14%, Allemagne, Autriche, Suède entre 20 et 24%); en France les moins de 30 ans sont 5% des emplois et les plus de 60 ans 26%

Les caractéristiques des indépendants selon le sexe ou l’âge évoluent peu. La part des femmes dans l’emploi indépendant a progressé de 1,3 point entre 2012 et 2018 (de 31,1 à 32,4%). Cette part va de 23% en Irlande à 42% en Lettonie, celle des Françaises se situant légèrement au‑dessus de la moyenne européenne.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4470890

SOMMAIRE

Les revenus des indépendants sont particulièrement corrélés à l’activité et à la modalité d’exercice du dirigeant.

Les revenus des chefs d’entreprise varient beaucoup selon l’activité exercée, le forme juridique de l’entreprise, le fait d’être pluriactif, l’âge ou le sexe de son dirigeant.

 

Plus âgés, les non‑salariés génèrent un revenu professionnel  en moyenne supérieur à celui des salariés : les non‑salariés dégagent en moyenne 35 400€ par an de leur activité professionnelle, contre 24 600€ pour les salariés.

⇒ Les revenus selon la forme “juridique”

Le revenu d’activité est en moyenne plus élevé pour les dirigeants salariés (4 460€ nets) que pour les autres chefs d’entreprise (2 600€); Il atteint 5 010€ par mois pour les dirigeants de SA ou SAS et même 7 950€ pour les dirigeants de SNC ou GIE, contre 470€ pour les micro‑entrepreneurs et 3 880€ pour les entrepreneurs individuels classiques.

Les écarts de revenu selon le statut sont importants sur l’ensemble de la distribution des revenus : les écarts de revenu entre les dirigeants salariés et les autres s’expliquent en grande partie par la taille de l’entreprise; alors que 82% des entrepreneurs individuels classiques sont seuls dans leur entreprise, ils ne sont que 34% des gérants majoritaires et 22% des dirigeants salariés. 

Les revenus différent selon que l’on est entreprise classique ou autoentrepreneur, et selon le secteur d’activité.

Entre 1 310€ de revenu mensuel médian et 4 040€ pour les entrepreneurs classiques et entre 140 et 500€ pour les autoentrepreneurs  (un niveau de rémunération trop faible pour en vivre). 2 niveaux de décrochage s’observent chez les entrepreneurs classiques : un premier groupe de 2 activités affiche les revenus les plus importants (santé et services aux entreprises), ce qui ne sera pas le cas chez les autoentrepreneurs; un second groupe (construction, industrie, commerce) se situe dans la médiane; un 3éme groupe fait état des revenus les plus faibles (transport et services aux particuliers).

Noter une dispersion des revenus plus faible dans les secteurs construction, santé et transports (entre 7,5 et 8,6 vs 13,4 et 19,6 pour les autres); une dispersion par ailleurs bien plus faible chez les autoentrepreneurs (5,4 à 11,3).

⇒ Le décalage de revenus est net quand il y a pluriactivité

qu’il s’agisse des entrepreneurs classiques (en moyenne 6 100€ vs 3 640€) ou des autoentrepreneurs (2 300€ et 530€).

En ce qui concerne les autoentrepreneurs pluriactifs, les montants paraissent faibles, alors que nombre d’entre eux ont des rémunérations de cadres ou de professions intermédiaires ?

⇒ Les décalages entre les rémunérations femmes et hommes

font état d’un écart moyen chez les entrepreneurs classiques de 22% (mais de 45 et 47% dans la santé et l’industrie) et chez les autoentrepreneurs de 12%.

⇒ Les décalages de rémunération selon les tranches d’âge

sont favorables aux 45-59 ans : 3 030€ mensuels moyens vs 1150€ pour les moins de 30 ans, 2 330€ pour les 30-44 ans et 2 750€ pour les 60 ans et plus (en léger décrochage).

⇒ Le patrimoine brut des chefs d’entreprises

est en moyenne de 578 200€ (mais de 324 800€ en médiane) dont 26% a pour origine le patrimoine professionnel (50% chez les agriculteurs). Plus intéressant est le patrimoine net (déduction notamment des emprunts en cours) avec un montant moyen de 505 600€ (médian 267 100€). Quelque soit le cas de figure, le patrimoine des chefs d’entreprise et professions libérales est de loin le plus important.

⇒ Les retraites

Remarquons tout d’abord que 64% des chefs d’entreprise retraités cumulent une pension pour partie issue de leur activité de salarié, ce qui est souvent oublié quand on traite de la faiblesse des retraites des indépendants, qui est une réalité pour les non-salariés à titre principal.

Sans surprise les agriculteurs sont les moins nombreux à avoir été préalablement salariés; ils sont plus souvent non-salarié à titre principal mais ont les plus faibles retraites. Sans surprise aussi d’observer que les professions libérales ont de meilleures retraites que les artisans ou les commerçants ou encore que les femmes ont de moins bonnes retraites que les hommes.

⇒ Le passage du salariat à la création de son entreprise

Les actifs s’installant à leur compte subissent en moyenne une perte transitoire de revenus les 3 premières années. Après la transition, le revenu d’activité total augmente en moyenne pour les entrepreneurs individuels et les gérants, et baisse pour les auto‑entrepreneurs.

 

L’étude compare les revenus annuels des actifs ayant commencé à dégager des revenus non salariés pour la première fois en 2011 ou 2012, à ceux qu’ils auraient eu s’ils étaient restés salariés. La perte s’élève à 1 776€ la première année, 1 733€ la deuxième, avant de s’atténuer et de devenir non significative la troisième année.

La perte est plus marquée pour les anciens ouvriers et les nouveaux auto‑entrepreneurs. Les diplômés du supérieur et les anciens cadres ne connaissent pas de perte significative de leur revenu professionnel au bout de 3 ans.

 

3 ans après leur installation, les entrepreneurs individuels dégagent, 4 800€ de plus que s’ils étaient restés salariés. Les actifs s’installant à leur compte ont des revenus plus dispersés que s’ils étaient restés uniquement dans le salariat ; les 80% touchant les plus bas revenus gagnent moins bien leur vie que les 80% correspondants parmi ceux qui sont restés uniquement dans le salariat. Ce constat s’inverse pour les plus hauts revenus.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4470890

 

 

 

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